Renata Scotto

Je partage l'enthousiasme d'Aurèle à propos de la Butterfly de Scotto-Barbirolli.
Quelle chanteuse! Quelle tragédienne (le duo avec Sharpless, inégalé!...) et quel merveilleux chef d'orchestre aussi!...
Un des plus hauts sommets de la discographie puccinienne, sans aucun doute.

J'aimerais beaucoup que la version de Il Trittico du Met du 14 novembre 1981 où Scotto chantait les 3 rôles féminins soit éditée en DVD officiellement. Ce serait en particulier pour sa Suor Angelica et sa Giorgietta. J'ai vu quelques extraits sur le tube et c'est fantastique en terme d'incarnation et de chant. Pour Lauretta, c'est beaucoup moins important. J'ai entendu le "O mio babbino caro" et même si c'est très beau, ce rôle convient moins à son tempérament. Elle ne me donne pas le frisson dans cet air. Gianni Schicchi qui est l'opéra que j'aime le moins de la trilogie vaudrait le coup essentiellement pour le Schicchi de Bacquier.

Cornélius a écrit:

Je partage l'enthousiasme d'Aurèle à propos de la Butterfly de Scotto-Barbirolli.
Quelle chanteuse! Quelle tragédienne (le duo avec Sharpless, inégalé!...) et quel merveilleux chef d'orchestre aussi!...
Un des plus hauts sommets de la discographie puccinienne, sans aucun doute.

"O quante volte" à Moscou le 18 septembre 1964 : /watch?v=SuhXiLwVJBc

Elle est accompagnée au piano. Dans le récitatif, ce n'est pas impeccable au niveau des intonations, les aigus sont acides mais c'est investi sur le plan dramatique.
Il me semble qu'Anna Netrebko a travaillé ce rôle avec elle. J'ai une préférence quand cet air est chanté avec l'orchestre à cause de la harpe.
Scotto n'avait pas encore chanté le rôle à la scène en 1964 à ma connaissance. Son interprétation de l'air est très belle mais il faut encore une fois supporter sa voix. La manière de phraser est superbe. La douceur du personnage apparaît bien.

Et bien moi, j'aime beaucoup sa Norma. La seule que je peux supporter, en fait. Il y a des duretés, la voix est tirée, techniquement ça bringuebale parfois mais c'est incarné (même de façon sévère).

Ça change des incarnations façon "gentille déesse lunatique à ses heures". Là, on a de l'ardeur façon déesse pécheresse névrosée. D'autant, que l'entourage est excellent (bien plus que chez Callas qui est l'autre référence du rôle pour moi) ainsi que la direction de Levine.

Toute façon, je n'écoute jamais le Casta Diva

Jorge a écrit:

Et bien moi, j'aime beaucoup sa Norma. La seule que je peux supporter, en fait. Il y a des duretés, la voix est tirée, techniquement ça bringuebale parfois mais c'est incarné (même de façon sévère).

Ça change des incarnations façon "gentille déesse lunatique à ses heures". Là, on a de l'ardeur façon déesse pécheresse névrosée. D'autant, que l'entourage est excellent (bien plus que chez Callas qui est l'autre référence du rôle pour moi)

Je ne savais pas que tu aimais Callas... c'est récent ?

UNIQUEMENT dans Norma

Bah, tu ne connais pas tous ses quelques 40 rôles, il y a encore des possibilités donc.

Gilda : elle l'a chanté au bon moment

cio cio san : bien d'un bout à l'autre même si les aigus sont quelque fois inconfortables

Adrienne Lecouvreur nous touchons au sublime

nous pouvons ajouter 2 très beaux rôles : Iris de Mascagni et soeur angelique de Puccini - tout aussi sublimes que Adrienne Lecouvreur

LeKap a écrit:

Gilda : elle l'a chanté au bon moment

cio cio san : bien d'un bout à l'autre même si les aigus sont quelque fois inconfortables

Adrienne Lecouvreur nous touchons au sublime

nous pouvons ajouter 2 très beaux rôles : Iris de Mascagni et soeur angelique de Puccini - tout aussi sublimes que Adrienne Lecouvreur

Je ne crois pas qu'elle ait chanté Iris en entier. Que penses ton ami de sa Lady Macbeth? Pour sa Cio-Cio-San, quelle version préfère-t-il? Barbirolli ou Maazel? Désolé pour toutes mes questions. J'espère qu'il s'inscrira.

aurele a écrit:

LeKap a écrit:

Gilda : elle l'a chanté au bon moment

cio cio san : bien d'un bout à l'autre même si les aigus sont quelque fois inconfortables

Adrienne Lecouvreur nous touchons au sublime

nous pouvons ajouter 2 très beaux rôles : Iris de Mascagni et soeur angelique de Puccini - tout aussi sublimes que Adrienne Lecouvreur

Je ne crois pas qu'elle ait chanté Iris en entier. Que penses ton ami de sa Lady Macbeth? Pour sa Cio-Cio-San, quelle version préfère-t-il? Barbirolli ou Maazel? Désolé pour toutes mes questions. J'espère qu'il s'inscrira.

Iris : dsl c'est Tokoda et pas Scotto
Lady Mackbet : je ne connais pas
Cio Cio San : je ne peux répondre ne connaissant que la version Maazel




Il s'inscrira certainement - j'y veillerai

LeKap a écrit:

Iris : dsl c'est Tokoda et pas Scotto
Lady Mackbet : je ne connais pas
Cio Cio San : je ne peux répondre ne connaissant que la version Maazel

Tu utilises le "je" mais tu te fais le porte-parole de ton ami je suppose.

aurele a écrit:

LeKap a écrit:

Iris : dsl c'est Tokoda et pas Scotto
Lady Mackbet : je ne connais pas
Cio Cio San : je ne peux répondre ne connaissant que la version Maazel

Tu utilises le "je" mais tu te fais le porte-parole de ton ami je suppose.

je tape et il dicte

tu n'as pas répondu sur ma question relative à ton avatar - en fait c'est une question de mon ami Michel

LeKap a écrit:

tu n'as pas répondu sur ma question relative à ton avatar - en fait c'est une question de mon ami Michel

Je t'ai répondu ici : https://classik.forumactif.com/le-forum-f6/avatars-6-t4285-560.htm

aurele a écrit:

Radames a écrit:

J'adore sa Butterfly
Sa Tosca est très chouette, tout comme sa Norma.

Tu arrives à supporter son "Casta Diva" par exemple? Je ne sais pas comment tu fais pour le coup. Norma est l'une des plus grosses erreurs de sa carrière. Elle s'est faite huée au Met dans ce rôle lors de la saison 1981-1982. Elle a été remplacée par Adelaide Negri pour l'une des soirées. Otello a la bande et m'en a parlé. Il paraît que c'est une sacrée bronca.

Si les moutons décident de se jetter dans le fleuve, tu vas les suivre?
Chacun a le droit d'avoir ses opinions nonobstant l'avis général.
L'opéra c'est aussi une question de choix personnel comme un bon vin, un bon parfum, les couleurs et style de vêtements, etc....
Clair que la Noram de Scotto ne peut se comparer à celle d'une Cigna, d'une Callas ou d'une Cerquetti mais elle a quelque chose de profondément déchirant et humain qui m'attire (un peu comme la Norma de la Stella).

Radames a écrit:

Clair que la Noram de Scotto ne peut se comparer à celle d'une Cigna, d'une Callas ou d'une Cerquetti mais elle a quelque chose de profondément déchirant et humain qui m'attire (un peu comme la Norma de la Stella).

Tout à fait d'accord avec ça

Je peux dire que je connais en grande partie l'enregistrement de Levine avec Scotto et le "Casta diva" est une épreuve pour mes oreilles. Pourtant, je suis un fervent admirateur de cette grande artiste.

Comme si cette œuvre et cet enregistrement se réduisaient à cet air. Passage le plus affecté de l'opéra que je saute bien volontiers même avec une autre chanteuse.

Ecoute et concentre toi donc sur le reste ! Le reste qui vit, qui tremble, qui raconte quelque chose.

Casta Diva, franchement... C'est bon pour une pub pour dentifrice

Dans les duos avec Adalgisa, heureusement qu'il y a Troyanos.
Les passages que Scotto négocient le mieux sont "Dormono entrambi" et la fin à partir de "Qual cor tradisti, qual cor perdesti". J'aime aussi assez ce qu'elle fait dans "In mia man alfin tu sei". Je réécouterai cet enregistrement en entier.

aurele a écrit:

Dans les duos avec Adalgisa, heureusement qu'il y a Troyanos.
Les passages que Scotto négocient le mieux sont "Dormono entrambi" et la fin à partir de "Qual cor tradisti, qual cor perdesti". J'aime aussi assez ce qu'elle fait dans "In mia man alfin tu sei". Je réécouterai cet enregistrement en entier.

En effet !

Troyanos est fabuleuse de bout en bout et c'est aussi en grande partie pour elle que je chéris ce disque

Radames a écrit:

mais elle a quelque chose de profondément déchirant et humain qui m'attire (un peu comme la Norma de la Stella).

l'écrasante différence c'est que Stella est intègre vocalement quand elle chante Norma.

Jorge a écrit:

Comme si cette œuvre et cet enregistrement se réduisaient à cet air. Passage le plus affecté de l'opéra que je saute bien volontiers même avec une autre chanteuse.

Ecoute et concentre toi donc sur le reste ! Le reste qui vit, qui tremble, qui raconte quelque chose.

Casta Diva, franchement... C'est bon pour une pub pour dentifrice

Jorge !

Radames a écrit:

Sa Tosca est très chouette, tout comme sa Norma.

Pour Tosca, il existe un live semble-t-il d'avril 1979 à Philadelphie. Le chef est Kurt Adler. Mario et Scarpia sont respectivement Cecchele et Diaz. Pour l'enregistrement de studio de 1980 sous la direction de Levine, la prise de son est loin d'être géniale. Dans ce que je connais d'elle dans la version Levine, cela ne m'a pas grandement marqué. Je n'ai pas écouté cette version en entier contrairement à toi mais par exemple le meurtre de Scarpia ou le passage "Come'è lunga l'attesa...Mario, su presto!" ne me marquent pas. Je la trouve bizarrement trop sur la réserve.

une soirée de méforme semble-t-il pour Scotto dans ce rôle : /watch?v=Vu5EznhAMww

Je ne sais pas si le témoignage de cette soirée existe en entier mais cela ne fait pas tellement envie.

J'aimerais savoir s'il existe plusieurs lives de Scotto dans ce rôle. Cette demande s'adresse à tout le monde évidemment. Merci d'avance pour vos réponses.

Pour avoir Scotto dans le rôle de Gioconda, n'y a-t-il que la version live de l'Opéra de San Francisco de 1979? Le chef est Bruno Bartoletti. Scotto est entourée de Pavarotti, Mittelman, Toczyska, Furlanetto et Lilowa. Ce live existe en disque (édité par Gala) et en vidéo même si la captation vidéo n'a jamais été publiée de manière officielle. Si vous connaissez ce live dont je ne connais que l'air "Suicidio" par lequel Scotto m'a fait forte impression même si le rôle n'était pas pour elle à la base, cela m'intéresserait d'avoir des commentaires. Merci d'avance pour vos réponses.

Je viens de découvrir qu'elle a chanté à La Scala le rôle d'Elvira dans I Puritani en 1961 sous la direction de Votto. Elle a enregistré la scène de la folie pour le disque. Je pense malheureusement qu'on ne trouvera aucune trace d'une des soirées de 1961. En plus, il y avait Bastianini en Riccardo.

Bastianini en Riccardo....
Déjà quand on l'entend dans Poliuto (Severo).... Magnifique!
Qui sait un jour peut-être....

Il aurait fallu ajouter dans les réponses : "Ne se prononce pas". Je n'aime pas du tout cette voix.

Martine a écrit:

Il aurait fallu ajouter dans les réponses : "Ne se prononce pas". Je n'aime pas du tout cette voix.

Ben Aurele lui il l'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, etc....
C'est comme moi qui n'aime pas Alagna......

Radames a écrit:

Ben Aurele lui il l'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, etc....

J'adore effectivement Scotto comme tout le monde l'a compris sur ce forum. Immense tragédienne même si ce n'est jamais parfait vocalement.

aurele a écrit:

Radames a écrit:

Ben Aurele lui il l'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, etc....

J'adore effectivement Scotto comme tout le monde l'a compris sur ce forum. Immense tragédienne même si ce n'est jamais parfait vocalement.

Ce n'est pas une question de perfection vocale ou non chez moi : c'est tout simplement le timbre que je n'aime pas. Chez Léontine Price, tout n'est pas parfait mais qu'est-ce que j'aime cette voix (mais pas autant que la voix de Robertino, surtout celle qu'il vient de retrouver) !!!

Je viens te soutenir, Aurele ! Moi aussi j'aime beaucoup Scotto, surtout jeune, car sur le tard les stridences deviennent pénibles (je n'aime pas sa Traviata avec Muti).

Sa Butterfly avec Barbirolli est de loin ma préférée. L'incarnation est magnifique et la voix très belle, les stridences sont à l'époque assez légères et en plus elle forme avec Bergonzi un superbe duo. Finesse, couleurs, sensibilité à fleur de peau, sens du drame, tout y est.

Ses Lecouvreur, Liu, Suor Angelica et Gilda sont aussi mémorables. Après je ne connais pas tous ses enregistrements.

D'accord aussi avec Polyeucte au sujet de son récital d'airs italiens chez Sony, absolument superbe.

Hippolyte a écrit:

D'accord aussi avec Polyeucte au sujet de son récital d'airs italiens chez Sony, absolument superbe.

Je ne l'ai pas encore écouté en entier mais c'est vrai qu'il est superbe.

Martine a écrit:

aurele a écrit:

Radames a écrit:

Ben Aurele lui il l'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, etc....

J'adore effectivement Scotto comme tout le monde l'a compris sur ce forum. Immense tragédienne même si ce n'est jamais parfait vocalement.

Ce n'est pas une question de perfection vocale ou non chez moi : c'est tout simplement le timbre que je n'aime pas. Chez Léontine Price, tout n'est pas parfait mais qu'est-ce que j'aime cette voix (mais pas autant que la voix de Robertino, surtout celle qu'il vient de retrouver) !!!

D'accord avec toi Martine mais voilà Aurele est amoureux de la voix de la Scotto, ça le rend "tout chose" comme on dit à Bruxelles et ça, faut en tenir compte
Rototo a retrouvé sa voix....
je suis méchant je sais, c'est plus fort que moi.... pardon pardon

Radames a écrit:

D'accord avec toi Martine mais voilà Aurele est amoureux de la voix de la Scotto, ça le rend "tout chose" comme on dit à Bruxelles et ça, faut en tenir compte

J'adore les qualités de la musicienne. J'arrive facilement à faire abstraction des stridences, sauf dans Norma encore une fois ou Abigaille. Le timbre me séduit beaucoup moins que celui de Freni pour prendre une soprano italienne contemporaine à Scotto. Scotto généralement transcende ses rôles et est plus intéressante sur le plan dramatique que Freni. Scotto, c'est une diseuse, une musicienne incroyable qui sentait les personnages de manière fantastique, surtout à partir de la fin des années 1960.

aurele a écrit:

Radames a écrit:

D'accord avec toi Martine mais voilà Aurele est amoureux de la voix de la Scotto, ça le rend "tout chose" comme on dit à Bruxelles et ça, faut en tenir compte

J'adore les qualités de la musicienne. J'arrive facilement à faire abstraction des stridences, sauf dans Norma encore une fois ou Abigaille. Le timbre me séduit beaucoup moins que celui de Freni pour prendre une soprano italienne contemporaine à Scotto. Scotto généralement transcende ses rôles et est plus intéressante sur le plan dramatique que Freni. Scotto, c'est une diseuse, une musicienne incroyable qui sentait les personnages de manière fantastique, surtout à partir de la fin des années 1960.

J'adore cette façon trés polie et cérébrale avec laquelle tu décris tes émotions concernant cette cantatrice.
Si je devais te décrire ce que je ressens lorsque j'écoute Anna Moffo en Gilda.........
et si regarde sa photo en plus.....

Qu'est ce que j'aurais aimé être Duc moi!

Pardon, c'est mon côté rital romantique

Radames a écrit:

Pardon, c'est mon côté rital romantique

J'ai des origines italiennes. Evidemment, je suis quelqu'un qui est passionné mais dans le domaine de la musique classique, j'adore intellectualiser.

aurele a écrit:

Radames a écrit:

Pardon, c'est mon côté rital romantique

J'ai des origines italiennes. Evidemment, je suis quelqu'un qui est passionné mais dans le domaine de la musique classique, j'adore intellectualiser.

Pas trop, pas trop....
L'opéra c'est surtout les émotions, la vie, les sentiments, la fougue, la joie, la peine, la colère, l'amour, etc.....

Radames a écrit:

aurele a écrit:

Radames a écrit:

Pardon, c'est mon côté rital romantique

J'ai des origines italiennes. Evidemment, je suis quelqu'un qui est passionné mais dans le domaine de la musique classique, j'adore intellectualiser.

Pas trop, pas trop....
L'opéra c'est surtout les émotions, la vie, les sentiments, la fougue, la joie, la peine, la colère, l'amour, etc.....

... des tripes !!!

Martine a écrit:

Radames a écrit:

aurele a écrit:

Radames a écrit:

Pardon, c'est mon côté rital romantique

J'ai des origines italiennes. Evidemment, je suis quelqu'un qui est passionné mais dans le domaine de la musique classique, j'adore intellectualiser.

Pas trop, pas trop....
L'opéra c'est surtout les émotions, la vie, les sentiments, la fougue, la joie, la peine, la colère, l'amour, etc.....

... des tripes !!!

aussi!

Martine a écrit:

Radames a écrit:

aurele a écrit:

Radames a écrit:

Pardon, c'est mon côté rital romantique

J'ai des origines italiennes. Evidemment, je suis quelqu'un qui est passionné mais dans le domaine de la musique classique, j'adore intellectualiser.

Pas trop, pas trop....
L'opéra c'est surtout les émotions, la vie, les sentiments, la fougue, la joie, la peine, la colère, l'amour, etc.....

... des tripes !!!

... et la tirade fameuse de Madame Alexandra a été mise en musique !

Radames a écrit:

D'accord avec toi Martine mais voilà Aurele est amoureux de la voix de la Scotto, ça le rend "tout chose" comme on dit à Bruxelles

Ca se dit aussi à Bergerac.

DavidLeMarrec a écrit:

Radames a écrit:

D'accord avec toi Martine mais voilà Aurele est amoureux de la voix de la Scotto, ça le rend "tout chose" comme on dit à Bruxelles

Ca se dit aussi à Bergerac.

Attention, à Paris tu vas passer pour un plouc de la campagne en disant un truc pareil

Mais les parisiens - qui pour bon nombre ne différencient pas brin et brun... - ne manquent pas l'occasion de souligner mon accent péquenot, que j'ai malheureusement à peu près totalement perdu, ce qui fait que si d'aventure je m'en vante, on nie tout de suite que j'en aie... En revanche, les expressions rurales bizarres, j'en ai un plein sac.

Ca ne s'entend quasiment plus que sur les [o]. Même les "e" en milieu de mot, je finis par les manger.

DavidLeMarrec a écrit:

Radames a écrit:

D'accord avec toi Martine mais voilà Aurele est amoureux de la voix de la Scotto, ça le rend "tout chose" comme on dit à Bruxelles

Ca se dit aussi à Bergerac.

Super! Vu ce qui se passe en Belgique je vais venir vivre à Bergerac....
Il y a de bons produits du terroir et le dialecte est le même (??????)

DavidLeMarrec a écrit:

Mais les parisiens - qui pour bon nombre ne différencient pas brin et brun... - ne manquent pas l'occasion de souligner mon accent péquenot, que j'ai malheureusement à peu près totalement perdu, ce qui fait que si d'aventure je m'en vante, on nie tout de suite que j'en aie... En revanche, les expressions rurales bizarres, j'en ai un plein sac.

Ca ne s'entend quasiment plus que sur les [o]. Même les "e" en milieu de mot, je finis par les manger.

La stupide et ridicule querelle entre le nord et le sud ....
Idem en Belgique mais avec deux langues différentes.
Résultat : le pays est au bord de l'implosion.
Pour ma part je suis pour la survie des dialectes, c'est ce qui fait la richesse d'une région à part entière.
Le fait d'être "capitaliste" n'est pas toujours synonyme du "bien parler"; prenons Bruxelles, Rome ou Paris.
Respect pour tous!

Scotto dans "Coppia iniqua" de Anna Bolena en live à Dallas en 1975 : /watch?v=-AcH63Wl19Y

A ne pas mettre entre les oreilles de tout le monde. Il y a quelques scories. J'adore les graves en particulier même s'ils ne sont pas très beaux. Les aigus sont plutôt tirés mais je m'en fous. Quelle intensité!!!

aurele a écrit:

Scotto dans "Coppia iniqua" de Anna Bolena en live à Dallas en 1975 : /watch?v=-AcH63Wl19Y
A ne pas mettre entre les oreilles de tout le monde. Il y a quelques scories. J'adore les graves en particulier même s'ils ne sont pas très beaux. Les aigus sont plutôt tirés mais je m'en fous. Quelle intensité!!!

disons que c'est intéressant! Mais qu'est ce qu'il faut bouffer comme sales notes et comme cris dans l'aigu (même si elle a le bon goût de nous épargner le suraigu final qu'elle n'avait de toute façon plus dans la gorge! et qui, si elle l'avait eu encore à l'époque, aurait été tout simplement immonde)

Otello a écrit:

disons que c'est intéressant! Mais qu'est ce qu'il faut bouffer comme sales notes et comme cris dans l'aigu (même si elle a le bon goût de nous épargner le suraigu final qu'elle n'avait de toute façon plus dans la gorge! et qui, si elle l'avait eu encore à l'époque, aurait été tout simplement immonde)

Il est évident que cette cabalette est loin d'être irréprochable vocalement. Néanmoins, il y a une telle conviction et intensité que je me laisse embarquer.

Mon admiration pour cette cantatrice me donne envie d'acheter ce coffret :




Il y a 7 opéras en live. Voici les références :
_Rigoletto, Carlo Maria Giulini, novembre 1966, Orchestre et Choeur du Teatro Comunale de Florence, Paskalis, Pavarotti, Washington, Laghezza, etc...
_L'elisir d'amore, Gianandrea Gavazzeni, 1967, Orchestre et Choeur du Maggio Musicale Fiorentino, Bergonzi, Taddei, Cava, Jotti
_Lucia di Lammermoor, Francesco Molinari-Pradelli, 1967, Orchestre et Choeur de la RAI de Torino, Pavarotti, Cappuccilli, Ferrin, etc...
_Madama Butterfly, Arturo Basile, 1967, Orchestre et Choeur de la RAI de Torino, Cioni, Rinaldi, Mattiucci, etc...
_I Capuleti e i Montecchi, Claudio Abbado, 1967, Orchestre et Choeur de La Scala, Aragall, Pavarotti, Ferrin, Giacomotti
_La Straniera, Ettore Gracis, 1970, Orchestre et Choeur de La Fenice, Prior, Trimarchi, Signor, Zilio, etc...
_La Traviata, Nino Verchi, 1973, NHK Symphony Orchestra et NHK Chorus, Carreras, Bruscantini, Di Stasio, etc...


Tous commentaires sur ces enregistrements sont les bienvenus. Je connais sa Gilda dans la version de Kubelik de 1964. Ce live le permettra d'entendre le jeune Pavarotti dans le rôle du Duc et je suppose qu'en live, Scotto doit être très impliquée sur le plan dramatique dans ce rôle, encore plus que dans la version de studio. Je ne connais pas tellement Kostas Paskalis. Ce sera une occasion de le découvrir. Le nom du chef m'intéresse évidemment.
Concernant L'elisir d'amore, le nom du chef est à mon avis un gage de qualité et le cast autour de Scotto fait très envie dans l'ensemble.
Je connais déjà cet enregistrement de Lucia di Lammermoor mais je ne l'ai pas sous support CD.
Concernant sa Cio-Cio-San, j'en ai suffisamment parlé dans ce topic. Cela me permettra de l'entendre dans un enregistrement radiophonique qui ne correspond visiblement pas à un live. Je pense qu'elle doit tout aussi merveilleuse que dans la version de studio de Barbirolli de l'année qui précède cet enregistrement. Je connais beaucoup l'entourage. A voir à ce niveau là.
De sa Giulietta, je ne connais que son interprétation de "O quante volte". Ce sera une curiosité en ce qui concerne la direction d'Abbado que je n'associe pas spécialement à ce compositeur. Ce sera une découverte d'entendre un Romeo ténor mais je pense que Aragall doit être tout à fait bien. Il y a le luxe de Pavarotti en Tebaldo.
La Straniera sera une découverte quasiment totale. Je ne connais que l'air "Ciel pietoso in sì crudo momento" par Scotto d'un live de Palerme de 1968. Il paraît qu'elle est merveilleuse dans ce rôle. Peut être est elle meilleure dans le live de Palerme.
J'ai entendu dire que sa Violetta de Tokyo est sa meilleure sur tous les plans. Je sais que cela existe en DVD mais cela coûte très cher. Ce sera déjà bien d'avoir la bande son. Je la connais dans ses deux versions de studio. J'ai même la première sous la direction de Votto dans ma discothèque. Malgré les imperfections, je la préfère dans la version Muti. Néanmoins, en live et plusieurs années avant cette 2e version de studio, elle doit être extraordinaire, se défoncer sur le plan dramatique en particulier. Carreras est paraît il très bien. Je ne connais pas tellement ce chef et je ne sais pas ce que peut donner Bruscantini dans un rôle aussi sérieux. J'associe plus ce baryton-basse à des rôles bouffes.