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| Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 | |
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+10olivier le normand Pan Octavian adriaticoboy Utnapištim Hidraot Mariefran poisson antrav Kia 14 participants | |
David Le Marrec est-il un râleur ? | oui | | 75% | [ 6 ] | oui | | 0% | [ 0 ] | oui | | 25% | [ 2 ] |
| Total des votes : 8 | | Sondage clos |
| Auteur | Message |
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Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Lun 1 Fév 2010 - 21:59 | |
| Le classement final: 10. version 04: Glenn Gould (196?/Sony) - Utnapishtim a écrit:
Par moment c'est rigolo, mais il ne faut pas pousser - olivier le normand a écrit:
- au début, j'ai cru que c'était quelqu'un qui apprenait à jouer du piano! Après, j'ai reconnu le type qui chantonne quand il joue, il y a eu l'histoire du sirop d'érable de Scherzian, en résumé, c'est Gould! Mais je n'ai pas aimé du tout! Aucune émotion, on ne ressent rien! Si, ça irrite! Je suis allé jusqu'à la fin du mouvement pour être poli, mais c'est d'un ennuyeux!!! J'aime bien Gould dans Bach, mais dans Mozart, quel ennui! Et puis, j'ai l'impression qu'il joue au professeur! "Ecoutez, cela doit être joué comme ça", non pas pour moi!
- poisson a écrit:
- je trouve cette déconstruction gouldienne fascinante… peut-être que dans le fond je partage l'antipathie pour le piano de Mozart en tout cas ces derniers temps)
- Scherzian a écrit:
- Je pense que je vous ai peut-être reconnu, Monsieur. Malheureusement pas pour les mêmes raisons, cependant. Bien sûr, d'un point de vue strictement pianistique, c'est d'un niveau extrêmement élevé, cela témoigne d'un parfait contrôle, et le moins que l'on puisse dire c'est que l'instrument, le squelette et les muscles sont entièrement soumis à la volonté de l'esprit. Il y a même une certaine forme de respect archimaniaque de la lettre. Mais c'est surtout la constipation au stade terminal. Le plus abject, à mes yeux, est que le pianiste dénie à l'auditeur le droit d'éprouver un plaisir autre que purement intellectuel. Comme s'il s'adressait à des réseaux neuronaux. Puisque c'est ainsi, monsieur Gould, j'ai le plaisir de dire que votre interprétation m'emmerde, me fait chier et me les casse.
- Hidraot a écrit:
- , enfin, je trouve que c'est intéressant quand même
- Lambert a écrit:
- la plus originale mais ce début m’a gâché le plaisir pour tout le reste, faut dire qu’il a pâti du nombre de version à écouter.
- adriaticoboy a écrit:
- Bien sûr Monsieur laisse tomber toutes les reprises, comme ça il n'a pas à s'embêter à essayer de varier les plaisirs. En fait, malgré les singeries, c'est l'anti-invention par excellence. Et c'est peut-être pour ça que j'ai un certain attachement pour cette (re)lecture, car on a cette sensation de découverte, de tout entendre pour la première, surtout ce que d'habitude on entend pas chez les autres. Mais bien sûr c'est antinaturel au possible, donc on dégage.
- natrav a écrit:
- Etonnamment ces tempi très lents ou très rapides tiennent bien la route même si l'ensemble est bien trop exotique pour me plaire. Une main gauche implacable, une technique qui semble irréprochable. Mais pour l'émotion on repassera et bien au large de cette plaisanterie. Heureusement qu'elle est sans reprises. La plus irrespectueuse, cynique même. A rejeter, d'autant plus qu'on sent la méchanceté à l'égard de celui qui se sera fendu de 20 euros pour acheter ça.
- Wolferl a écrit:
- c'est une blague ? insupportable d'entendre ce vieux gateux marmoner. veut faire de l'original qui tombe à plat. lentissime, heureusement qu'il ne fait pas les reprises. s'améliore au fur et à mesure, accélère, gagne de la vie. très singulier, je suis mitigé. soit c'est ridicule, soit c'est génial
à la réécoute, ça ne peut pas tenir la route, la première moitié est lourde à mourir, finalement c'est incohérent et hors-style mais dans son hors-style, il y a quelque chose de sympathique, de chaleureux, dommage que le début ne soit pas comme la fin (trois dernières variations) ça aurait pu être vraiment intéressant 9. version 02: Friedrich Gulda (1982/Deutsche Grammophon) - Utnapishtim a écrit:
c'est mortel, tout pareil, ce qui est le comble pour des variations ! - olivier le normand a écrit:
- Elle n'a pas capté mon attention! En plus, c'est d'une lenteur!
- Scherzian a écrit:
- Une autre version qui semble compter sur les seules ornementations pour établir une forme de variété entre les reprises et les expositions. Pourtant il y a beaucoup de raffinement dans les nuances et les phrasés (par exemple dans la première partie de la variation III et dans la V dans son entier). Ce n'est pas encore l'enthousiasme (le toucher est très fruste, les nuances au-dessus du forte deviennent cassantes et détimbrées en dessous du piano), mais cela donne envie de connaître la suite.
- Hidraot a écrit:
- Un peu scolaire, j'ai l'impression que les doigts appuient trop fort sur les touches ce qui la rend un peu brutale
- adriaticoboy a écrit:
- Exposition du thème empesée, sans aucune grâce, dès le début on est terriblement embêté... Les variations sont du même tonneau: certains diront que c'est neutre, moi je dis laborieux. Et puis je ne sais pas si c'est le piano ou le pianiste, mais mon Dieu que la sonorité est laide et dure.
- natrav a écrit:
- Moche, plat et sans aucune poésie, pesant, voire visqueux, asphyxié.
- Wolferl a écrit:
- tempo beaucoup trop lent. l'exposition du thème, avec toutes ses reprises, est déjà ennuyeuse. marmoréen, soporifique. aucun élan. on dirait que le pianiste s'ennuie à jouer ça, qu'il plante des clous gentiment d'un bout à l'autre entre mf et f. n'a pas tout compris à Mozart
8. version 05: András Schiff (1980/Decca) - Utnapishtim a écrit:
pour moi c'est ça ! tout me convient, le tempo, le toucher, c'est plein d'esprit, sans en faire trop. - olivier le normand a écrit:
- après Gould, elle m'a au tout début bien plu, avant que je m'aperçoive que c'est joué de la même manière du début à la fin! Aucune variété dans la conduite musicale, on passe d'une variation à l'autre sans s'en apercevoir! C'est bien joué, c'est du beau piano, mais sans plus! Ennuyeux!
- Scherzian a écrit:
- C'est la première interprétation pour laquelle je suis bien perplexe...
Que dire ? C'est remarquablement quelconque. Surtout n'effectuer aucun choix interprétatif. Surtout ne rien exprimer (qui soit intense, pur, beau ou délicat). Surtout ne pas vivre ce que l'on joue. C'est excellent comme fond pour patienter au téléphone ou pour agrémenter la garden-party dominicale chez l'archiduchesse. Rien de rédhibitoire non plus (hormis l'ennui sans fond) - Hidraot a écrit:
- L'exposition du thème est pour moi trop serrée
- adriaticoboy a écrit:
- C'est largement plus beau et vivant que la version 2 (Gulda), mais ça s'écoute un peu jouer, on décroche très rapidement...
- natrav a écrit:
- C'est d'un autre calibre, enfin des phrasés et des accents qui ont du sens. Même si certains sont un peu trop appuyés. Mozart souffre à mon avis de ces débordements trop explicites.
- Wolferl a écrit:
- version plus sensible que les precédentes. belle, mais pas passionnante
7. version 01: Andreas Staier (2004/Harmonia Mundi) - olivier le normand a écrit:
- Je n'ai pas aimé du tout! Tout ce qui est ornementation et accords plaqués, c'est pas mon truc! Je ne retrouve pas le Mozart que j'aime! Je trouve que l'interprétation se perd dans des détails inutiles! Non, je n'aime pas du tout!
- Scherzian a écrit:
- Assez peu de variété dans les couleurs, dans les phrasés, et guère plus dans les textures. Les reprises, hormis des détails d'ornementation, ne sont guère différentes des expositions, aussi bien au point de vue du rythme que des nuances. Quelques moments intéressants et même parfois jubilatoires tels (par exemple) les contrastes dans la variation I, les appoggiatures de la II et toute la VI et sa brève coda. Personnellement, c'est une esthétique assez mondaine que je ne goûte pas, pleine de tics baroquisants (les décalages des mains, les accords arpégés, le staccato triomphant) et caractérisée surtout par un contrôle permanent, une absence d'abandon et des phrasés raides voire inexistants. Il n'y a pas de secret ici, tout se dévoile d'emblée (et perd très vite de son sel après quelques écoutes).
- Hidraot a écrit:
- Je la trouve marrante, très ornementée, elle me plait beaucoup et me rappelles mon répertoire de prédilection
- adriaticoboy a écrit:
- Lecture sur pianoforte beaucoup moins fade qu'elle en a l'air au premier abord, c'est même très vivant, les couleurs, les ornementations sont riches, mais plus subtiles qu'exubérantes. Je ne saurais pas dire pourquoi mais j'ai été conquis (même si je dois admettre que la 5ème variation manque un peu de poésie et de tendresse sur pianoforte.)
- natrav a écrit:
- Pianoforte à l'esprit léger, fragile, comme des hésitations, de l'inquiétude, je la connais bien et j'aime toujours autant, l'instrument apporte bien évidemment une richesse de timbres qui rivalise sans effort avec les monstres de technologie des versions suivantes.
- Wolferl a écrit:
- pianoforte au joli timbre, un peu aigrelet mais fruité, très beau graves. interprétation assez superficielle, maniérée, peu subtile, mais avec de belles couleurs et contrastes. fait ressortir de façon intéressante les changements de textures pianistiques. vif et élancé. ne me touche pas énormément au final
6. versions 08/01: Wilhelm Kempff (1962/Deutsche Grammophon) - Utnapishtim a écrit:
- *Je ne sais pas si ça vient du pianiste ou de la prise de son mais je trouve ça parfois brutal. Je n'aime pas les aigus qui claquent
**toucher trop dur et vision convenue, sans moi ! - olivier le normand a écrit:
- *j'ai trouvé que malgré, un son de piano merveilleux, ce n'était pas la meilleure des interprétations! C'est poétique, joué un peu la tête dans les nuages, mais il s'écoute un peu jouer! Ce n'est pas très intéressant parr apport aux autres versions! Je ne dirais pas, pour une fois, qu'il n'y a pas beaucoup de variété d'attaques, de couleurs, mais à la longue, on "décroche" un peu!
**c'est agressif, lourd, on essaie de captiver l'auditeur avec de gros effets, mais qui tombent à plat! Et puis, la fin de la Marche Turque, c'est lourd, presque insupportable à écouter! Non, vraiment, une mauvaise impression! - Scherzian a écrit:
- *Autre interprétation pour laquelle je suis bien perplexe. Elle est assez appréciable, mais pas comparée aux meilleures. Déficit de personnalité bien accusée, je pense, et je vais la ranger dans la catégorie intermédiaire sans faire d'autre commentaire. C'est bien meilleur que la 05, mais pas assez pour assurer le passage dans le groupe de tête.
**Menuet et trio: Interprétation probe et méticuleuse, mais assez peu personnelle. On ne peut pas dire que le contraste (de phrasé, de rythme et d'accents) soit très marqué entre le menuet et le trio. Les contrastes de nuances sont parfois arrondis. Les rallentendos intempestifs dans le trio sont quand même bien convenus. Rondo: Tout cela est quand même bien teuton (pédestre, si l'on préfère). Le ou la pianiste n'évite pas de nombreuses duretés dans l'aigu forte et toute la coda sent l'effort. Une interprétation assez peu personnelle. - Aurele a écrit:
- **interprétation honorable mais inintéressante, plate
- Lambert a écrit:
- *se démarque d’emblé comme ma favorite, avec ces tempi on ne s’ennuie pas, le son est suave j’imaginerais volontiers un Barenboïm au clavier.
**Une entrée en manière toute d’autorité et de contrôle suivie du trio très imagé avec une pointe d’insolence. ça se gâte avec la marche turque très bondissante, trop je trouve. La fin est lourdement exécutée. - adriaticoboy a écrit:
- *pas grand chose à reprocher, mais ce "classicisme" souverain peine encore à toucher.
- natrav a écrit:
- *Equilibrée, très classique sans être scolaire mais je m'ennuie.
**Régulier, voire carré malgré le rubato sensible. trop détaché un peu piano mécanique, pas d'humour. La turquerie manque de légèreté, on est plus à Oulan-Bator qu'à Istanbul, pas indigne mais si on ne met pas de fantaisie ici, où en mettra-t-on ? Un maître de musique doit battre la mesure ostensiblement dans un coin du studio d'enregistrement. - Wolferl a écrit:
- *charmant. quelques détails sympathiques et originaux. très beau, subtil
- MarieFran a écrit:
- **salonnarde à souhait
4 ex aequo. versions 06/03: Christoph Eschenbach (1967/Deutsche Grammophon) - Utnapishtim a écrit:
- **c'est celle que je préfère, simple, mais on ne s'ennuie pas. j'aime beaucoup.
- olivier le normand a écrit:
- *j'ai bien accroché! C'est je pense un grand pianiste, avec une sacrée hauteur de vue! On distingue bien chaque variation, il y a de la variété dans son jeu, et à l'intérieur de chaque variation, il y a pas mal d'idées! Je l'ai réécouté plusieurs fois cette interprétation, et franchement, j'ai bien aimé!
**oui, sans plus! Je ne suis pas resté très attentif! Le Menuetto et le Trio sont passés comme ça, sans que je m'en aperçoive, la Marche Turque m'a bien plu, sauf la fin (qui n'a pas l'air d'être facile à réussir d'ailleurs!)! - Scherzian a écrit:
- *Bien que j'aie trouvé cette version plus intéressante que la précédente, un peu plus allante et sensiblement plus variée d'une variation à l'autre, ce n'est quand même pas, à la réflexion, ma tasse de thé. Il y a quand même quelques détails agogiques et aspects de nuances que je n'aime pas, ou en tout cas qui me paraissent quelque peu arbitraires. Pour moi, c'est encore une version à ranger en catégorie centrale, sans que je puisse dire beaucoup plus. Est-ce dû au fait que la première partie des variations (huit mesures) est un peu plus courte que la seconde (dix mesures) que l'interprète observe les reprises dans les parties 1 et non dans les parties 2 -- sauf dans la variation VI (en raison de sa coda de huit mesures ?). En tout cas, c'est un peu désarçonnant. Le raffinement des nuances n'est pas son fort en général et les nuances piano sont détimbrées dans la si belle seconde partie de la V.
**Menuet et trio: Que voici une seconde version bien pédestre et empesée. Les contrastes et les indications de nuances ne sont guère plus respectés ici que dans la version précédente (numéro 02) et il s'y ajoute une sonorité pianistique fruste. Dans le trio, les rapports d'intensité sont carrément inversés (sans qu'on ait pour autant l'impression d'entendre quelque chose d'original ou de voulu...). Rondo: Guère plus de caractère ici, et une sonorité toujours aussi fruste. Une autre marque de machine à coudre probablement. - Aurele a écrit:
- **encore pire que la version précédente dans la lourdeur
- Lambert a écrit:
- *me semblait trop ressembler à une viennoiserie.
**ça crâne bien comme il faut, de jolis aigus pour l’atmosphère. Marche un peu trop académique et fin moyenne. Reste ma référence de cette session. - adriaticoboy a écrit:
- *Est-ce le ventre mou de la sélection, ou bien est-ce la lassitude de l'auditeur: c'est plutôt très bien mais je n'arrive pas à m'enthousiasmer plus que ça.
- natrav a écrit:
- *Très belle version de prime abord, très mâle. Toucher détaché voire martial mais qui finit par lasser d'autant que cette vision carrée du piano mozartien reste la même tout le long de ces variations et on étouffe dans cet uniforme gris-bleu.
**Parti pris plus tendu, hautain ou avec détachement. Durée sensiblement identique à la précédente mais impression que les phrases sont précipitées et que l'ensemble est lent. Aucun relief, les respirations semblent artificielles. Un bon MIDI. Froid. L'empire ottoman ne fait plus rêver, la turquerie se drape de nostalgie, je ne comprends pas bien où le pianiste veut en venir, la fin agonise. Ouf, c'est fini semble dire le piano. - Wolferl a écrit:
- *très beau son (et bonne captation) équilibre parfait entre la rondeur et la sécheresse. interprétation mesurée, au risque d'être un peu tiède
4 ex aequo. versions 09/02: Murray Perahia (1991/Sony) - Utnapishtim a écrit:
- **c'est pas mal, mais pas grand chose à en dire...
- olivier le normand a écrit:
- *Pas de caractère, peu de vie! Je m'ennuie!
**A une belle sonorité de piano, mais je pense que c'est un pianiste qui met plus l'accent sur la beauté de sa sonorité, au détriment d'une certaine vie qui doit animer la partition! J'ai pas tropaimé la fin de la Marche Turque, c'est joué un peu de manière répétitive! - Scherzian a écrit:
- *c'est exactement le Mozart propret servi au kilomètre que je ne peux pas supporter. Certaines nuances sont si calibrées, millimétrées et préméditées que l'on dirait que l'artiste est branché sur un rhéostat ou un potentiomètre. Surtout aucune exagération, que nous ne soyons pas taxés d'interpréter ! We will just let the music speak for itself. Mais une musique qui parle d'elle-même n'existe pas dans le cadre d'un art qui est suspendu à l'interprète comme à sa raison d'être. Je ne peux que ranger cette interprétation dans la dernière catégorie.
**Menuet et trio: Sonorité plus grasse. Tous les contrastes et toutes les indications de nuances sont impitoyablement gommés. Tout se passe finalement entre mezzo piano et mezzo forte ; comme c'est excitant ! Dans le trio, c'est encore pire : toutes les aspérités sont poncées, érodées. Un Mozart qui ne risque pas de piquer. Rondo: Je n'en peux plus de cette version mièvre et compassée. On dirait une machine à coudre. Un kreutzer pour que ça finisse ! - Aurele a écrit:
- **jeu très empesé, fade, je n'aime pas du tout
- Lambert a écrit:
- **Le menuet est précipitée, le trio tout en reflets. Des pêches remarquables ! Le Rondo s’enchaîne bien pour une fin malheureusement un poil bâclée.
- adriaticoboy a écrit:
- *La tension baisse encore d'un cran. Tout paraît lisse. Peut-être à tort.
- natrav a écrit:
- *Plus de personnalité ici, de la subtilité dans les changements de couleur de chacune des variations.
**Un peu de nervosité enfin ici et de la fraîcheur, des courbe et des phrasés parfaits. La comparaison est cruelle pour la version précédente. Des couleurs changeantes entre les trois parties, du dialogue. Beaucoup d'élégance et de vivacité dans la turquerie. De la joie. - Wolferl a écrit:
- *joli, à peu près les mêmes qualités que la version précédente. un peu monochrome aussi à la longue
- Hidraot a écrit:
- *Une de mes préférées, un peu standard peut-être
- Pan a écrit:
- **J'aime bien les basses qui ressortent dans la marche turque de cette version.
3. versions 03/04: Mariya Yudina (1951/Live) - Utnapishtim a écrit:
- *c'est exitant, vivant, en ne s'ennuie jamais.
**au début j'ai trouvé ça trop précipité. Mais à la réécoute c'est quand même bien. - olivier le normand a écrit:
- *ouais, premier enthousiasme! C'est un vieil enregistrement qui gratte, mais derrière les crachouillis, il y a une vraie leçon de piano! Au moins, chaque variation est bien caractérisée, il y a de la vie (bon, d'accord c'est un live), de la passion, et quelle vitalité! Il y a une foule de variété d'attaques, de couleurs, de dynamiques! Je ne sais pas pourquoi mais je pense à une femme! Au début, je penchais pour Haskil, Annie Fischer, mais cela ne m'étonnerait pas que ce soit une représentante de l'école russe de piano!
**Certes, la prise de son est pénible, certes ça crachouille, mais derière ces craachouillis, quelle leçon de piano! C'est la plus vivante, la plus intéressante des versions, celle qui fourmille le plus d'idées, et qui est la plus riche en variété d'attaques! Elle nous met en éveil! On est impatient de savoir ce qui va se passer! Même les attaques ne sont pas faites avec dureté (comme pour la version 1 par exemple)! C'est prodigieux! Pronostic: je dirais une représentante de l'école russe de piano (genre Yudina) - Scherzian a écrit:
- *Le thème s'écoule dans une douce lumière où darde parfois (la première mesure de la deuxième partie) un rayon plus intense. Le phrasé est si doux et si plein que, souvent, une note s'écoule dans la suivante comme si elle en était amoureuse. À la reprise de la deuxième partie, les rayons se font plus présents (de manière prémonitoire ?). Sans perdre de sa qualité de phrasé, la variation I est prise à un tempo plutôt enlevé, les contrastes entre les mesures piano et celles forte sont jubilatoires. On retrouve les mêmes qualités dans la II, avec un ton très primesautier, musardant, espiègle. La III est prise assez rapidement, et on trouve ici le premier pianiste capable d'un forte qui n'altère en rien la richesse et la plénitude du timbre. La grande surprise de cette interprétation, pour moi, vient de la IV où la volonté et la jubilation débordent littéralement dans les passages de la main gauche par dessus la droite ; c'est (très !) surprenant mais cela emporte mon adhésion comme une grande déferlante de lumière. Le tempo de la V (Adagio) est à nouveau plutôt enlevé, mais le contraste avec ce qui précède est très réussi. Au niveau des phrasés, on atteint un degré de raffinement qui me donne le tournis (écoutez la mesure 2 de la V à la main droite, surtout lors de la reprise). Aux mesures 5 et 6 de la première partie, la V reçoit toute la lumière de la IV. Dans la deuxième partie, quelles textures étonnantes (par exemple aux mesures 3 et 4 et pour les doubles et triples croches suraiguës à la main droite : à ce tempo, ce n'est plus qu'un éclat scintillant) ! Il ne reste plus à la VI qu'à clore cette belle trajectoire. D'un point de vue strictement artistique, on ne sait ce qu'il faut admirer le plus : la concentration de l'artiste, son immédiateté et sa simplicité (absence absolue et radicale de sophistication) ou sa maîtrise parfaite du timbre et du phrasé, quelle que soit la nuance, quel que soit le rythme ? Il y a là un alliage très pur de rigueur et de délié. Pour moi cette interprétation est parfaite, sphérique ; elle s'impose sans rien imposer, par sa force, sa volonté sans vouloir. Je pense que je vous ai peut-être reconnue, Madame.
**Menuet et trio: Certes, toutes les nuances prescrites par la partition ne sont pas pleinement respectées, mais qu'est-ce que l'on prend plaisir à écouter un tel interprète gorgé de couleurs, au staccato piquant et insolent et à l'agogique fabuleuse ! Et que dire du sens de la déclamation, de ces phrasés qui abolissent les barres de mesure ? Très beau contraste avec le trio, dont la première partie est jouée dolce pour la première fois de ce comparatif. Rondo: Croissance organique dans une forme rondo (!), vitalité débordante, joie de vivre communicative et une coda pleine de volonté, quasi héroïque. Pour moi, tout y est (et pour la première fois de ce comparatif). Pour ma part, je refuse catégoriquement de tenir compte des traits ratés en doubles croches à la main droite (surtout à 6'03 et à 6'17). La vétusté de la prise de son nous prive malheureusement en partie du sommet rayonnant qu'a dû représenter la coda (dernière page) : l'enregistrement y est peu lisible et souvent saturé. - Aurele a écrit:
- **très vivante avec beaucoup de rythme, les tempi sont bousculés mais cela me plaît beaucoup, plaisir de jouer qui se ressent
- Lambert a écrit:
- *va trop vite, mange des notes.
**Je suppose la version dézingué à la première session. Les mêmes choses me dérangent, c’est trop précipité. Par contre la fin, live en plus, ça envoi bien. Peut être qu'en connaissant vraiment la sonate J'ose un nom: Richter (tant de violence) - adriaticoboy a écrit:
- *Que dire ? C'est parfait, une leçon de piano. Tout coule de source. Cette version penche clairement du côté du trop, rien qu'au niveau des tempi, mais c'est fait avec une telle maîtrise et une telle distinction qu'on se laisse facilement happé par le flot de la musique. Et malgré le rythme effréné, il y a des passages d'une respiration très subtile et douce, qui renforcent l'éloquence des envolées qui précèdent ou suivent. Bref, une version qui manque peut-être de profondeur, mais pas de grandeur.
- natrav a écrit:
- *Pas enthousiasmé du tout par ce côté niais, précipitation assez incompréhensible. C'est pas la course à l'abîme mais le rat qui court dans la roue de sa cage. Il ou elle le fait exprès ? Carrément bidonnant au fur et à mesure de l'enchaînements des variations.
**Lol !!! M'évoque irrésistiblement l'accompagnement piano des muets comiques, tout est mené à train d'enfer (d'ailleurs il y a quelques pains dus plus à cette précipitation — bien fait ! — qu'au live) et se retrouve freiné par de brusques ralentendo maniérés. Ou alors il s'agit d'une course de relais. Le pianiste exagère et contraste à tel point les tempi, le toucher avec des notes (sur)piquées que Mozart ressemble à la caricature qu'on a pu en faire naguère. Mais l'enregistrement sent ses années 30 ou 40. On excusera. La turquerie (avec des pains et des notes sautées en cours de route) fait tourner des automates à vive allure. Là encore, quel est le propos et l'intérêt ? Faire preuve de virtuosité ? - Wolferl a écrit:
- *sautillant, sympathique mais pas très profond. un peu monochrome sur la durée
- Pan a écrit:
- *Je trouve le jeu trop détaché et bien sûr les tempi trop rapides, en outre les fausses notes me dérangent toujours, même si je comprends qu'en public c'est pratiquement inévitable.
**quel cirque ! Je risque un nom : Horowitz. - MarieFran a écrit:
- **malgré le son téléphone, y'a rien à faire, elle a un grain mais je l'adore…
- Hidraot a écrit:
- *J'aime bien l'exposition mais la première variation (ou 2ème, je ne connais pas la partition) part sur les chapeaux de roue, on est pas pressé !
2. versions 10/05: Maria João Pires (1990/Deutsche Grammophon) - Utnapishtim a écrit:
- **le début, bof, mais alors la marche turque est d'une lourdeur.... non !
- olivier le normand a écrit:
- *avec la 3ème version, et pour des raisons différentes, l'interprétation que j'ai le plus aimé! Grand piano, chaque variation est superbement amenée, il y a des variations à l'intérieur de chaque vairation (sic!), on est subjugué du début à la fin par la foule d'idées que déploie le (ou la) pianiste! Il capte notre attention pendant tout le mouvement, et j'ai été littéralement "scotché" par son interprétation!
**Cela fut le premier menuetto (hormis la version 4, puis ensuite la version 6) qui m'a interpellé! Plein d'idées, d'accents; alors pourquoi une Marche Turque aussi lente? Bon, cela se tient, mais cela fait un peu "hors sujet"! - Scherzian a écrit:
- *Malgré le fait qu'il y a probablement beaucoup à redire, voici pourtant la troisième version de mon groupe de tête. Dans le thème et par la suite, il y a suffisamment de « variation dans les variations » et je trouve que certains choix agogiques sont plutôt réussis (mesure 4 du thème par exemple) bien que je sois plus réservé sur le rubato (reprise de la deuxième partie du thème). Bien qu'un peu léthargique, la variation I réserve de beaux contrastes surtout grâce à une main gauche bien ferme. J'aime même carrément beaucoup la II plutôt enlevée, bien caractérisée et volontaire. On retombe quand même d'un cran avec la III et dans une moindre mesure avec la IV. La V est prise dans un tempo très lent (comme beaucoup d'autres interprètes), mais je trouve que cela fonctionne assez bien ici. Après ce qui est presque un point d'orgue, la VI retrouve en partie l'énergie et le sel de la II.
**Menuet et trio: On revient sur terre, mais le menuet reste très beau, avec notamment une belle sonorité pianistique, de belles couleurs. Quant au contraste avec le trio (et surtout le contraste inverse au da capo), il est assez réussi, même si pour moi le trio sonne de manière plus mièvre que véritablement dolce. Rondo: Quelle déception ! Comme tout semble pesant (les lignes), englué (le temps, le rythme) ! Même s'il y a parfois quelques reliefs, c'est un peu la danse de l'ours et cela sent l'effort presque partout. Le tempo n'arrange rien. Pour moi, la grande déception de la seconde partie de l'écoute, sauvée en partie seulement par le menuet. - Aurele a écrit:
- **joli menuet + trio même si c'est plus terre à terre que la version précédente et conventionnel, le rondo en revanche est d'une lourdeur impressionnante et se résume à "ploum, ploum, ploum"
- Lambert a écrit:
- **Un début dans le ton difficile à départager avec les autres versions. Le Rondo un peu jazz pas pour me déplaire mais c’est plus turc. Ma coda préférée
- adriaticoboy a écrit:
- *On est toujours ici dans le beau piano classique, mais on voit qu'il est quand même possible d'allier une certaine profondeur avec une bonne dose d'animation quand l'interprète sait où il va. La très grande classe.
- natrav a écrit:
- *Ce pianiste a pris la meilleure part des versions 7 pour la vitalité, l'importance donné au phrasé de la 5, de la 9 pour le raffinement des teintes de chacune des variations. C'est le top !
**On retrouve des phrases et des couleurs mais plus sombres que dans la 2, martial parfois, contenu, viril en tout cas. Pas mal d'idées. La turquerie est originale voire géniale, lente, les turcs avancent sans se faire voir, l'air de pas y toucher mais leurs intentions sont belliqueuses, on n'en doute pas, de la férocité et du sadisme derrière ces petits trilles. On frémit. Le pianiste s'amuse terriblement de nous, un vrai régal. Je veux cette version. - Wolferl a écrit:
- *l'impression d'entendre la même chose qu'avant, plus contrastée peut être. pas renversant non plus. c'est beau, vivant, très mesuré, ça pourrait être parfait mais pour moi ça manque d'originalité
- Hidraot a écrit:
- *C'est, je pense ma préférée, à la fois délicate et dynamique, de véritables changements entre les variations.
- Poisson a écrit:
- *une des seules versions qui passent, sans doute Pires ou alors une version intéressante à découvrir
Version gagnante versions 07/06: Fazil Say (1997/Warner) - Utnapishtim a écrit:
- *j'ai hésité, d'autres sont biens, mais sur la longueur, elle a beaucoup de qualités.
**j'ai failli la choisir, mais je trouve qu'il y a trop de coquetteries, surtout dans la marche, et je pense que cette musique n'en a pas besoin. - olivier le normand a écrit:
- *C'est trop saccadé, et aussi trop maniéré! Il veut faire des effets, mais c'est un peu gros à chaque fois! Non, j'ai pas aimé! Certes, des idées, contrairement à la 5, mais elles ne sont pas judicieuses! C'est trop heurté, trop caricatural!
**On est captivé d'entrée! Le Menuetto est plein d'autorité, d'idées et quel beau piano! L'entrée du trio est somptueusement amenée (c'est un de sseuls à aussi bien distinguer le menuetto du trio-pour quelqu'un qui ne sait pas lire la musique comme moi, j'avais l'impression d'avoir la partition ouverte devant moi, de comprendre la musique!)! la Marche Turque est prise à un tempo très dynamique (mais c'est une marche!), et ça "marche" (sans faire de mauvais jeu de mots)! Pronostic: Brendel - Scherzian a écrit:
- *À la première écoute, cette version avait retenu mon attention, par exemple le raffinement et la variété des nuances entre l'exposition et la reprise, la belle et saine énergie de la variation I et de la variation II. À la réécoute, force est de revoir mon impression, en raison de rallentendos assez chichiteux et surtout de ce qui me paraît finalement être une approche non aboutie voire procédant par fulgurances. La variation III arrive ainsi franchement sans crier gare et à partir de la IV les reprises disparaissent. (Parce que la IV et la V sont considérées comme des variations lentes ? Le musicien de la version 03 a pourtant montré que ce n'est pas si simple.) Je trouve même la V assez franchement ratée, même si elle a ses moments très intéressants. Heureusement, la VI renoue avec la belle vitalité déboutonnée du début (et avec les reprises). Je sens confusément que je vais en faire hurler et que l'on va de ce pas préparer mon bûcher, mais je retiendrai la version 07 dans mes trois préférées, malgré tout, et malgré le fait qu'elle n'a rien à y faire avec la 03. Soulignons quand même la riche sonorité assez hédoniste et pulpeuse (par les temps qui courent, c'est presque un luxe).
**Menuet et trio: Même si l'on retrouve à mon sens cette approche faite de fulgurances plus que d'une vision « unitaire » aboutie, cette interprétation fait partie de mes deux préférées pour les deux derniers mouvements ; dans cette optique très hédoniste, avec un piano savoureux et pulpeux, le menuet (souvent intéressant voire intriguant) me semble quand même mieux réussi que le trio. Rondo. Irrésistible. Pas de fulgurances ici, c'est la page tout entière qui est fulgurante. Quel sens de la progression et de la découverte : jamais les reprises ne sont jouées de la même manière que les expositions (les reprises ne sont d'ailleurs pas toutes observées, ce qui reste un peu surprenant). Pour moi, la grande surprise de la seconde partie du comparatif. - Aurele a écrit:
- **version très belle et très réussie mais moins marquante que la 4. Le menuet + trio est un peu sage malgré de belles couleurs. Le rondo en revanche est génial, très vivant, fulgurant
- Lambert a écrit:
- *La 7 apporte un bon son live qui la sauve du groupe des derniers
**Je ne le démarque pas des autres mais le chant avec le piano me dérange. Le Trio est très beau, consistant. Fin un peu rude - adriaticoboy a écrit:
- *Ah ! Il se passe enfin des choses ! J'entends déjà le meilleur piano de la sélection: des basses savoureuses, un médium et des aigus clairs mais non cassants. Et puis quelle personnalité derrière ce jeu plein de vie et d'imagination ! On a là un artiste sincère et distingué, pas un intellectuel poseur comme dans la version 4.
- natrav a écrit:
- *Enfin de l'air, courant d'air même. Spirituelle et fluide, la plus rapide si on élimine la blague n° 3. Après l'écoute en double de chacune des 6 autres versions, celle-ci ne me lasse pas. Un franc bonheur malgré le caractère extraverti.
**Un Mozart très tendre, voluptueux, alangui. C'est une romance au départ et ce parti pris ne semble pas tenir la route malgré le caractère plus sombre donné au fur et à mesure, la partition donnant peu accès à la tendresse amoureuse et à ses avatars à mon avis. La turquerie est fougueuse, c'est la bataille, très bien menée, superbe armée turque. Mais que fait-on de la première partie ? - Wolferl a écrit:
- *joli son de l'instrument, coloré comme un pianoforte mais sans le timbre casserolesque. interprétation idéale, aucun ennui. original, contrasté, de vrais-parti pris (la 3e var. !)
- MarieFran a écrit:
- *A le mérite donner de l'intérêt à l'oeuvre.
**décevant (e) dans ces deux derniers mouvements…
Dernière édition par Kia le Mer 17 Fév 2010 - 22:09, édité 35 fois |
| | | antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Lun 1 Fév 2010 - 21:59 | |
| Très bien 10, du Mozart ça peut lasser vite. |
| | | poisson Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5507 Date d'inscription : 14/02/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Lun 1 Fév 2010 - 22:05 | |
| j'écouterai d'une oreille novice EDIT: que des versions piano? |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Lun 1 Fév 2010 - 22:22 | |
| Et ce n'est même pas une blague J'ai préparé mon envoi. |
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| | | | Hidraot Mélomane chevronné
Nombre de messages : 12971 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/12/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Lun 1 Fév 2010 - 22:32 | |
| Chouette, j'adore le bandonéon !!! |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Lun 1 Fév 2010 - 22:34 | |
| "Désolé, mais seuls les peuvent répondre aux messages dans ce forum." A quoi joues-tu, Wolferl ? |
| | | Utnapištim Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3330 Age : 60 Localisation : Le vendredi soir à Pleyel. Date d'inscription : 13/09/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Lun 1 Fév 2010 - 22:40 | |
| - natrav a écrit:
- Très bien 10, du Mozart ça peut lasser vite.
Même une ! Backhaus l'a jouée lors de son dernier récital une semaine avant sa mort. Quelqu'un connait cet enregistrement ? J'hésite à participer, Mozart ce n'est pas trop mon truc, mais cette sonate ça passe. Peut-être l'occasion de faire une découverte ! Allleeeez on y va ! |
| | | adriaticoboy Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7173 Date d'inscription : 17/08/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Lun 1 Fév 2010 - 22:54 | |
| Oui, bien sûr, je suis partant ! - Spoiler:
Ça ne fera que la 4ème ou 5ème écoute comparée de ce type qui démarrera dans l'enthousiasme et finira en queue de poisson.
|
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Lun 1 Fév 2010 - 22:55 | |
| Cette fois-ci sera la bonne - Spoiler:
allez on y croit
|
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Lun 1 Fév 2010 - 23:39 | |
| Je précise quand même que vous pouvez participer sans être obligé de proposer des versions ou de m'envoyer vos cds, je me débrouille pour trouver les enregistrements... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Mar 2 Fév 2010 - 0:48 | |
| - Kia a écrit:
- Je précise quand même que vous pouvez participer sans être obligé de proposer des versions ou de m'envoyer vos cds, je me débrouille pour trouver les enregistrements...
Celle d'Edwin Fischer que j'avais écoutée jadis a été enregistrée le 28/4/1933 à Abbey Road. Je vois encore le CD auquel j'avais renoncé à la Fnac Bastille : Appian APR 5524. Merci en tout cas, Kia. |
| | | Octavian Glasse les fraises
Nombre de messages : 7333 Age : 41 Localisation : Près du Vieux Port Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Mar 2 Fév 2010 - 8:04 | |
| - Kia a écrit:
- Je précise quand même que vous pouvez participer sans être obligé de proposer des versions
Ça tombe bien parce que la seule que j'aie n'est pas une référence très originale, on a déjà dû te la proposer une demi-douzaine de fois. Mais je m'inscris pour l'écoute. |
| | | Pan Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3461 Date d'inscription : 24/12/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Mar 2 Fév 2010 - 11:11 | |
| Avec Mozart, je suis partant ! |
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Mer 3 Fév 2010 - 16:43 | |
| La pré-selection fût fastidieuse...à part 2~3 versions, je n'ai eu que des propositions uniques... Comme ça, vous pourrez râler à la fin que si j'avais mis tel version, elle aurait sûrement gagné...
Voici la petite méthodologie d'écoute que je propose (si ça vous plaît pas, c'est le même prix...) 2 phases:
* Ecoute des dix versions du premier mouvement (variations), chacun décide les 3 versions qu'il a le plus aimés ainsi que les 3 versions qui lui ont le plus déplu...
4 éliminés
* Ecoute du Menuet et de la "marche turque"...pour chacun de ces mouvements, on choisit les 3 meilleures et les 3 moins bonnes...
Pour éviter que l'écoute traîne trop longtemps...j'envoie la première partie ce soir, et c'est 1 semaine maximum pour faire ses propositions... |
| | | Hidraot Mélomane chevronné
Nombre de messages : 12971 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/12/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Mer 3 Fév 2010 - 16:45 | |
| Ca me convient |
| | | Utnapištim Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3330 Age : 60 Localisation : Le vendredi soir à Pleyel. Date d'inscription : 13/09/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Mer 3 Fév 2010 - 17:16 | |
| Comme je ne connais pas grand chose à Mozart, je fais confiance à Kia. De toute façon on n'a pas le choix ! Sinon question pratique, on reçois ça par mp je présume ? |
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Mer 3 Fév 2010 - 17:23 | |
| Oui |
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Mer 3 Fév 2010 - 18:38 | |
| C'est parti Je précise qu'une des versions est là uniquement pour se faire dézinguer |
| | | Utnapištim Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3330 Age : 60 Localisation : Le vendredi soir à Pleyel. Date d'inscription : 13/09/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Jeu 4 Fév 2010 - 16:54 | |
| - Kia a écrit:
- * Ecoute des dix versions du premier mouvement (variations), chacun décide les 3 versions qu'il a le plus aimés ainsi que les 3 versions qui lui ont le plus déplu...
Comme ça c'est plus facile. Car le classement, en tout cas pour moi, est surtout difficile au milieu. On gagne quelque chose si on trouve la version à "dézinguer" ? |
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| | | | Utnapištim Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3330 Age : 60 Localisation : Le vendredi soir à Pleyel. Date d'inscription : 13/09/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Jeu 4 Fév 2010 - 17:18 | |
| Pour moi si, mais bon .... De toute façon comme je viens d'envoyer ma sélection.... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Jeu 4 Fév 2010 - 17:37 | |
| L'écoute n'est même pas commencée depuis vingt-quatre heures que nous en sommes déjà à flinguer certaine version. Tsk tsk... Allons, c'est seulement un respect archihypermaniaque de la chose écrite, mais c'est dommage qu'elle semble dénier à l'auditeur tout droit à un plaisir de nature autre qu'intellectuelle. Bon, s'il ne tenait qu'à moi, je lui conseillerais volontiers une bonne petite tartine de sirop d'érable, histoire de varier un peu les textures.
C'est vrai qu'en dehors d'une version prodigieuse et de trois « impossibles », la répartition est difficile vers le centre. Pourrons-nous, dans les jours qui viennent, poster un commentaire sous spoiler ici-même ? |
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Jeu 4 Fév 2010 - 17:44 | |
| Oui, les commentaires sous spoiler des versions, c'est ok... Eviter juste de les lire pour ne pas se faire influencer avant d'avoir fait ses propres choix... - Citation :
- mais c'est dommage qu'elle semble dénier à l'auditeur tout droit à un plaisir de nature autre qu'intellectuelle
Personnellement, je ne vois même pas ça comme une lecture intellectuelle, c'est une sorte de jeu avec la partition qui ignore volontairement toute la tradition musicale...dans quel but, je ne sais pas... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Jeu 4 Fév 2010 - 17:57 | |
| - Kia a écrit:
- Personnellement, je ne vois même pas ça comme une lecture intellectuelle, c'est une sorte de jeu avec la partition qui ignore volontairement toute la tradition musicale...dans quel but, je ne sais pas...
Tu auras remarqué que je n'ai pas parlé de lecture intellectuelle, mais de déni, de la part de cet(te) interprète, de tout droit à un plaisir autre qu'intellectuel quand on l'écoute. En somme, c'est la critique la plus sèche à laquelle je pouvais penser, même si l'interprétation passe marginalement mieux partition en main. C'est un peu aussi la marque de fabrique de cet(te) interprète, je trouve. |
| | | Octavian Glasse les fraises
Nombre de messages : 7333 Age : 41 Localisation : Près du Vieux Port Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Jeu 4 Fév 2010 - 18:07 | |
| - Scherzian a écrit:
- Kia a écrit:
- Personnellement, je ne vois même pas ça comme une lecture intellectuelle, c'est une sorte de jeu avec la partition qui ignore volontairement toute la tradition musicale...dans quel but, je ne sais pas...
Tu auras remarqué que je n'ai pas parlé de lecture intellectuelle, mais de déni, de la part de cet(te) interprète, de tout droit à un plaisir autre qu'intellectuel quand on l'écoute. En somme, c'est la critique la plus sèche à laquelle je pouvais penser, même si l'interprétation passe marginalement mieux partition en main. C'est un peu aussi la marque de fabrique de cet(te) interprète, je trouve. Bizarrement, je n'ai même pas encore écouté la sélection, mais je crois que je sais déjà de qui vous parlez. Tsss. |
| | | olivier le normand Mélomaniaque
Nombre de messages : 1355 Age : 52 Localisation : le petit quevilly, à côté de rouen Date d'inscription : 08/03/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Jeu 4 Fév 2010 - 21:58 | |
| Bah, c'est malin, Scherzian, avec la tartine de sirop d'érable, on l'a tous reconnu!!
Faut avouer que c'est difficilement écoutable! Bizarre quand même, ce(tte) personne! |
| | | Utnapištim Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3330 Age : 60 Localisation : Le vendredi soir à Pleyel. Date d'inscription : 13/09/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Jeu 4 Fév 2010 - 22:19 | |
| - olivier le normand a écrit:
- Bah, c'est malin, Scherzian, avec la tartine de sirop d'érable, on l'a tous reconnu!!
Faut avouer que c'est difficilement écoutable! Bizarre quand même, ce(tte) personne! Il n'y avait pas besoin de ça ! |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Jeu 4 Fév 2010 - 22:20 | |
| Je n'arrive pas à me décider… Il va falloir que je réécoute demain. Et c'est quand même moins intéressant que l'opus 109… |
| | | Utnapištim Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3330 Age : 60 Localisation : Le vendredi soir à Pleyel. Date d'inscription : 13/09/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Jeu 4 Fév 2010 - 22:30 | |
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 1:18 | |
| Voici mes commentaires pour les versions 01 à 05 selon l'ordre choisi par Kia. J'espère que je pourrai poster les cinq autres commentaires demain soir. - Spoiler:
01. Assez peu de variété dans les couleurs, dans les phrasés, et guère plus dans les textures. Les reprises, hormis des détails d'ornementation, ne sont guère différentes des expositions, aussi bien au point de vue du rythme que des nuances. Quelques moments intéressants et même parfois jubilatoires tels (par exemple) les contrastes dans la variation I, les appoggiatures de la II et toute la VI et sa brève coda. Personnellement, c'est une esthétique assez mondaine que je ne goûte pas, pleine de tics baroquisants (les décalages des mains, les accords arpégés, le staccato triomphant) et caractérisée surtout par un contrôle permanent, une absence d'abandon et des phrasés raides voire inexistants. Il n'y a pas de secret ici, tout se dévoile d'emblée (et perd très vite de son sel après quelques écoutes).
- Spoiler:
02. Une autre version qui semble compter sur les seules ornementations pour établir une forme de variété entre les reprises et les expositions. Pourtant il y a beaucoup de raffinement dans les nuances et les phrasés (par exemple dans la première partie de la variation III et dans la V dans son entier). Ce n'est pas encore l'enthousiasme (le toucher est très fruste, les nuances au-dessus du forte deviennent cassantes et détimbrées en dessous du piano), mais cela donne envie de connaître la suite.
- Spoiler:
03. Le thème s'écoule dans une douce lumière où darde parfois (la première mesure de la deuxième partie) un rayon plus intense. Le phrasé est si doux et si plein que, souvent, une note s'écoule dans la suivante comme si elle en était amoureuse. À la reprise de la deuxième partie, les rayons se font plus présents (de manière prémonitoire ?). Sans perdre de sa qualité de phrasé, la variation I est prise à un tempo plutôt enlevé, les contrastes entre les mesures piano et celles forte sont jubilatoires. On retrouve les mêmes qualités dans la II, avec un ton très primesautier, musardant, espiègle. La III est prise assez rapidement, et on trouve ici le premier pianiste capable d'un forte qui n'altère en rien la richesse et la plénitude du timbre. La grande surprise de cette interprétation, pour moi, vient de la IV où la volonté et la jubilation débordent littéralement dans les passages de la main gauche par dessus la droite ; c'est (très !) surprenant mais cela emporte mon adhésion comme une grande déferlante de lumière. Le tempo de la V (Adagio) est à nouveau plutôt enlevé, mais le contraste avec ce qui précède est très réussi. Au niveau des phrasés, on atteint un degré de raffinement qui me donne le tournis (écoutez la mesure 2 de la V à la main droite, surtout lors de la reprise). Aux mesures 5 et 6 de la première partie, la V reçoit toute la lumière de la IV. Dans la deuxième partie, quelles textures étonnantes (par exemple aux mesures 3 et 4 et pour les doubles et triples croches suraiguës à la main droite : à ce tempo, ce n'est plus qu'un éclat scintillant) ! Il ne reste plus à la VI qu'à clore cette belle trajectoire. D'un point de vue strictement artistique, on ne sait ce qu'il faut admirer le plus : la concentration de l'artiste, son immédiateté et sa simplicité (absence absolue et radicale de sophistication) ou sa maîtrise parfaite du timbre et du phrasé, quelle que soit la nuance, quel que soit le rythme ? Il y a là un alliage très pur de rigueur et de délié. Pour moi cette interprétation est parfaite, sphérique ; elle s'impose sans rien imposer, par sa force, sa volonté sans vouloir. Je pense que je vous ai peut-être reconnue, Madame.
- Spoiler:
04. Je pense que je vous ai peut-être reconnu, Monsieur. Malheureusement pas pour les mêmes raisons, cependant. Bien sûr, d'un point de vue strictement pianistique, c'est d'un niveau extrêmement élevé, cela témoigne d'un parfait contrôle, et le moins que l'on puisse dire c'est que l'instrument, le squelette et les muscles sont entièrement soumis à la volonté de l'esprit. Il y a même une certaine forme de respect archimaniaque de la lettre. Mais c'est surtout la constipation au stade terminal. Le plus abject, à mes yeux, est que le pianiste dénie à l'auditeur le droit d'éprouver un plaisir autre que purement intellectuel. Comme s'il s'adressait à des réseaux neuronaux. Puisque c'est ainsi, monsieur Gould, j'ai le plaisir de dire que votre interprétation m'emmerde, me fait chier et me les casse.
- Spoiler:
05. C'est la première interprétation pour laquelle je suis bien perplexe... Que dire ? C'est remarquablement quelconque. Surtout n'effectuer aucun choix interprétatif. Surtout ne rien exprimer (qui soit intense, pur, beau ou délicat). Surtout ne pas vivre ce que l'on joue. C'est excellent comme fond pour patienter au téléphone ou pour agrémenter la garden-party dominicale chez l'archiduchesse. Rien de rédhibitoire non plus (hormis l'ennui sans fond) : je vais la laisser dans le ventre mou, et préserver ainsi une des deux places qu'il me reste dans la catégorie des « impossibles ».
Dernière édition par Scherzian le Ven 5 Fév 2010 - 9:35, édité 1 fois |
| | | olivier le normand Mélomaniaque
Nombre de messages : 1355 Age : 52 Localisation : le petit quevilly, à côté de rouen Date d'inscription : 08/03/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 8:32 | |
| J'ai écouté les 5 premières versions, comme Scherzian!
Je ne commenterai pas sous spoiler comme il l'a fait, mais je tenais à faire remarquer que c'est un exercice difficile l'écoute comparée! A part une version que l'on peut d'ores et déjà rejetée parmi les 5 premières, et une ou deux autres qui ne sont pas enthousiasmantes, et une qui est vraiment magnifique, je trouve (enfin, c'est mon cas, je ne sais pas s'il en est de même pour les autres participants) qu'on a tendance à chercher qui joue, quel est le ou la pianiste, et puis il arrive de changer d'avis au cours de l'écoute, ou de se dire "tiens, elle est bien cette version", et changer d'avis à l'écoute de la version d'après! M'enfin, le type qui chante en jouant de façon si "particulière" (j'édulcore ce que je pense vraiment de cette version), on le reconnaît!
Enfin, c'est très instructif, et les choix de Kia sont très judicieux!
Je tiens à préciser que je ne fais pas cette écoute avec la partition, pour la simple et bonne raison que je ne sais pas lire la musique (en dépit naguère de quelques années de piano), je me fie qu'à mes seules oreilles, et à mon ressenti (c'est pas grave?)!
Allez, je pars à la découverte des 5 suivantes!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 9:30 | |
| Je pense exactement comme toi ; c'est un exercice très difficile, instructif et qui impose l'humilité. J'ai écouté les dix versions avant de poster la moitié des commentaires ; il y a d'autres trésors dans la seconde moitié. L'identité de certains interprètes s'impose d'elle-même en cas de forte personnalité ; je suis sûr pour la 4 et j'ai une très forte suspicion pour la 3. J'écoute chaque version quatre fois : la première sans partition, les deux suivantes avec (la seconde de façon analytique) et la dernière à nouveau sans. Je m'accroche aux auditions avec partition comme à une bouée de sauvetage : seules les écoutes sans partition ont de l'importance. En plus, dans mon cas, je suis affublé de l'oreille absolue ; c'est un fléau, une malédiction (et impossible de s'en débarrasser) !
Je devrais peut-être ajouter un point déontologique en ce qui me concerne. Si une interprétation me plaît beaucoup et qu'elle a été enregistrée en public, cela donne un avantage écrasant pour son interprète. C'est parce qu'elle a existé ; elle a occupé un jour un ensemble connexe de l'espace- temps et ne doit rien aux innombrables possibilités d'édition des enregistrements en studio. Elle a été partagée par une communauté, c'est un fragment indestructible de l'histoire. |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 15:35 | |
| Je suis très ennuyée, impossible de trouver qui mettre dans le premier groupe… Il y a une telle distance entre une certaine version et les autres… Ensuite, tout paraît affreusement fade… Pour celle qui se détache tant, du moins à mon humble avis, cela prouve qu'il n'y a pas de petite œuvre, fût-elle un tube, pour peu qu'un artiste la révèle telle qu'en elle-même ça, c'est pour David |
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 15:56 | |
| Conclusion: ne jamais mettre un live dans une écoute comparée, ça fausse tout le reste |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 15:58 | |
| C'est toi qui as choisi les versions |
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 15:59 | |
| J'ai eu de mauvais conseils |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 15:59 | |
| En plus, une case est réservée d'office dans le troisième groupe, si bien que les deux qui restent sont très sollicitées. Puisque Kia demande 3 + 4 + 3 sans classement plus précis dans les trois groupes, je crois que je dirai qu'il y a deux ou trois années-lumière entre la première version et la seconde. Mais il me semble qu'il y a au moins une autre version plutôt intéressante parmi les cinq dernières (06 à 10). Une de ces cinq n'est pas affreusement fade pour moi, en tout cas.
Le problème que tu soulèves, pourtant bien réel, se résout de lui-même à condition de prendre le mode opératoire demandé par Kia au pied de la lettre, et de mettre dans le premier groupe deux autres interprétations comme si nous ne savions pas celle qui occupe la première place. Attention, en disant cela je ne présuppose pas que c'est le ou la même interprète à la première place, bien sûr. |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 16:03 | |
| La case réservée, j'aurais bien voté pour elle afin d'entendre la suite, si je ne l'avais en CD… |
| | | Invité Invité
| | | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 16:08 | |
| - Mariefran a écrit:
- La case réservée, j'aurais bien voté pour elle afin d'entendre la suite, si je ne l'avais en CD…
Je ne la connais que dans l'Alla Turca. C'est si mauvais que cela ? Et tu en es arrivée à ce point de désespoir pour ton premier groupe que tu aurais fait ça si tu ne la connaissais pas encore ? Bon. Le régime de choc, alors : tartine de sirop d'érable et infusion aux essences de sapins du Grand Nord canadien. |
| | | Kia vomi
Nombre de messages : 6939 Age : 38 Date d'inscription : 21/10/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 16:09 | |
| Pour moi, l'horrible version est idéale pour les pianistes débutants pour leur faire bien entendre toutes les voix... Je crois d'ailleurs que ce pianiste avait dit qu'il n'aimait pas Mozart... - Spoiler:
ça s'entend...
|
| | | olivier le normand Mélomaniaque
Nombre de messages : 1355 Age : 52 Localisation : le petit quevilly, à côté de rouen Date d'inscription : 08/03/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 16:21 | |
| Ce fameux pianiste avait dit exactement, je crois que "Mozart était mort trop vieux", ou quelque chose comme ça! |
| | | adriaticoboy Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7173 Date d'inscription : 17/08/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 16:22 | |
| Heu... Vous êtes vraiment sûrs d'être tous d'accord sur quelle est la version "horrible" à dézinguer ?
Parce que moi j'ai l'impression que je ne pense pas à la même que vous, et surtout pas à celle que Scherzian a ostensiblement pris en grippe.
Il y en a une autre qui m'est beaucoup plus insupportable, car vraiment laborieuse et "plombée"...
Dernière édition par adriaticoboy le Ven 5 Fév 2010 - 16:28, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 16:26 | |
| - Kia a écrit:
- Pour moi, l'horrible version est idéale pour les pianistes débutants pour leur faire bien entendre toutes les voix...
Drôle de pédagogie. Pourquoi ne pas plutôt leur faire écouter, s'ils déchiffrent la Dante de Liszt par exemple, l'interprétation d'Ervin Nyíregyházi ? Voila qui serait rigolo ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 16:33 | |
| - adriaticoboy a écrit:
- Heu... Vous êtes vraiment sûrs d'être tous d'accord sur quelle est la version "horrible" à dézinguer ?
Ben non, justement, et c'est cela qui est excitant. Personne n'est sûr de rien. Je suis un peu désolé de ton adverbe « ostensiblement ». Je la déteste profondément mais si tu lis sous le spoiler, tu y verras quelques termes élogieux, et ce n'était pas damning with faint praise. J'espère que nul ne ressent de blessure personnelle suite à mon commentaire ; si c'est le cas, je tiens à lui présenter mes excuses. Je ne cherchais vraiment pas à être ostentatoire. |
| | | antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 16:36 | |
| Ça me fiche la trouille cette histoire. Si je dis aimer la version pourrave, ma réputation s'en ressentira. Je ne pourrai plus reparaître ici. |
| | | adriaticoboy Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7173 Date d'inscription : 17/08/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 16:47 | |
| - Scherzian a écrit:
- adriaticoboy a écrit:
- Heu... Vous êtes vraiment sûrs d'être tous d'accord sur quelle est la version "horrible" à dézinguer ?
Ben non, justement, et c'est cela qui est excitant. Personne n'est sûr de rien. Je suis un peu désolé de ton adverbe « ostensiblement ». Je la déteste profondément mais si tu lis sous le spoiler, tu y verras quelques termes élogieux, et ce n'était pas damning with faint praise. J'espère que nul ne ressent de blessure personnelle suite à mon commentaire ; si c'est le cas, je tiens à lui présenter mes excuses. Je ne cherchais vraiment pas à être ostentatoire. Non, il n'y pas de problème, et tu as raison, le choix de l'adverbe était malheureux: j'aurais dû dire explicitement plutôt qu'ostensiblement. Je n'ai pas lu tes commentaires sous spoiler, mais je crois qu'avec les références dans tes autres messages au sirop d'érable et au Canada, on a tous compris quelle version tu aimais le moins. Et apparemment d'autres intervenants sont d'accord. Or il se trouve que si cette version sera pour moi aussi dans les 3 versions à éjecter, elle n'en garde pas moins un certain intérêt, ce qui n'est pas le cas d'une autre version, qui est vraiment la pire à mon goût... Mais j'ai l'impression d'être le seul à l'entendre ainsi, c'est ce qui m'étonne. |
| | | Mariefran Mélomane nécrophile
Nombre de messages : 14259 Age : 63 Localisation : Lille Date d'inscription : 25/02/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 Ven 5 Fév 2010 - 17:00 | |
| C'est ça qui est génial et que j'adore dans les écoutes comparées, cet échange concret d'opinions ! Voilà que je vais me mettre à la recherche de la version qui ulcère adriatico… |
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| Sujet: Re: Ecoute comparée - Mozart: Sonate n°11, K.331 | |
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