Self-made playlist

themistocle a écrit:

Mais techniquement ça a une utilité réelle les Czerny ?

Je pense que oui si tu travailles ça sérieusement et avec méthode.
Ca n'en reste pas moins épouvantablement chiant., j'ai de l'admiration pour les pianistes qui peuvent travailler leur technique de la sorte 2-3 heures par jour.

themistocle a écrit:

Mais techniquement ça a une utilité réelle les Czerny ? Mon prof de piano m'avait fait travailler ça à l'époque mais je n'ai pas l'impression que ça m'a apporté grand chose.

Je doute qu'il y ait une réponse valable pour tous. Même le Hanon divise les communautés pianistiques ; tous s'accordent à dire que c'est moche, mais il y a ceux qui affirment que ça leur fait du bien, mécaniquement, sans y penser, et ceux qui n'en voient absolument pas l'utilité.
Pour Czerny, je ne vois pas pourquoi cela ne serait pas utile, si c'est bien travaillé comme le dit Xavier, mais on peut aussi bien travailler un tas d'autres oeuvres plus réputées. De plus, ce que fait travailler Czerny est évidemment axé sur un certain type de technique et de piano : ça ne prépare pas vraiment à jouer Boulez !

Piazzolla: Études-Tangos pour saxophone

J'en ai déchiffré quelques unes... y en a qui se lisent, et d'autres qui sont bien corsées

♫ a écrit:

Il y a des très belles choses dans l'oeuvre abondante de Czerny, très musicales, y compris dans les oeuvres pédagogiques, alors qu'il n'y en a pas dans l'obscur Hanon

Ça paraît clair qu'il n'y a aucune intention musicale dans ce recueil, ça n'a pas de sens de lui reprocher ça. C'est du sport. J'ai trouvé une astuce, je coupe le son du clavier (je sais, je ferais mieux de m'exercer sur un vrai piano, mais j'en ai pas) et j'écoute de la musique en même temps.

jerome a écrit:

♫ a écrit:

Il y a des très belles choses dans l'oeuvre abondante de Czerny, très musicales, y compris dans les oeuvres pédagogiques, alors qu'il n'y en a pas dans l'obscur Hanon

Ça paraît clair qu'il n'y a aucune intention musicale dans ce recueil, ça n'a pas de sens de lui reprocher ça. C'est du sport. J'ai trouvé une astuce, je coupe le son du clavier (je sais, je ferais mieux de m'exercer sur un vrai piano, mais j'en ai pas) et j'écoute de la musique en même temps.

Tu n'es pas le seul ! J'ai lu dans des forums plein de pianistes qui aiment ce côté purement mécanique du Hanon, dérouilleur, et qui font d'autres choses en même temps.

jerome a écrit:

♫ a écrit:

Il y a des très belles choses dans l'oeuvre abondante de Czerny, très musicales, y compris dans les oeuvres pédagogiques, alors qu'il n'y en a pas dans l'obscur Hanon

Ça paraît clair qu'il n'y a aucune intention musicale dans ce recueil, ça n'a pas de sens de lui reprocher ça. C'est du sport. J'ai trouvé une astuce, je coupe le son du clavier (je sais, je ferais mieux de m'exercer sur un vrai piano, mais j'en ai pas) et j'écoute de la musique en même temps.

Mais du coup tu n'entends pas si ce que tu fais est bien, égal, etc...

Certes, mais pour l'instant j'en suis pas là.

♫ a écrit:

jerome a écrit:

♫ a écrit:

Il y a des très belles choses dans l'oeuvre abondante de Czerny, très musicales, y compris dans les oeuvres pédagogiques, alors qu'il n'y en a pas dans l'obscur Hanon

Ça paraît clair qu'il n'y a aucune intention musicale dans ce recueil, ça n'a pas de sens de lui reprocher ça. C'est du sport. J'ai trouvé une astuce, je coupe le son du clavier (je sais, je ferais mieux de m'exercer sur un vrai piano, mais j'en ai pas) et j'écoute de la musique en même temps.

Tu n'es pas le seul ! J'ai lu dans des forums plein de pianistes qui aiment ce côté purement mécanique du Hanon, dérouilleur, et qui font d'autres choses en même temps.

D'ailleurs, c'est très bien de s'entraîner à faire autre chose pendant qu'on joue (ma prof lisait des BDs en faisant ses gammes), je pense que ça favorise très nettement le déchiffrage plus tard, et tout ce qui est indépendance des mains. C'est ce qui me manque

[Comme il y a pas mal de nouveaux et qu'hier encore, quelqu'un me faisait la remarque qu'on pouvait prendre en mauvaise part mes messages dans ce fil, je reprécise encore une fois : je joue pour me faire plaisir, donc même si le programme que j'aligne paraît monstrueux, je ne prétends pas le maîtriser de bout en bout. Je le déchiffre au tempo vaille que vaille, je ne prétends pas à plus.
Ca permet en revanche de discuter des oeuvres du point de vue de la pratique, c'est intéressant je trouve. Et c'est pourquoi je n'hésite pas à mettre tout ce que j'ai joué dans la journée, ça multiplie les chances de conversation.]

Hier :

Hérold - Ouverture de Zampa (version quatre mains cette fois). Tout seul, mais les deux parties. C'et nettement plus simple que la version solo qui réclame vraiment de la précision. Cela dit, c'est le genre de chose très agréable à travailler, c'est tellement bondissant et primesautier !

Fauré / Messager - Souvenirs de Bayreuth - C'est mignon.

Koechlin - Sonate pour violon - Dernier mouvement.

Verdi - Don Carlo - Final de l'acte I (arrangement piano solo en bricolage à vue).

Verdi - Rigoletto - Presque tout (piano, idem que pour Don Carlo).

Aujourd'hi :

Schubert - Dernière sonate. Le but était de le jouer au tempo en quasi-déchiffrage avec la propreté maximale. En lecture simple, c'est très facile, mais à jouer, ça ne tombe pas si bien sous les doigts que je l'espérais. Enfin, surtout le premier mouvement, parce que le reste est tout de même aisément accessible... mais avec un tout petit peu de travail pour les basses hors temps du thème B du dernier mouvement (et le chant au-dessus du tricot à cet endroit - pas passionnant en plus).
Je ne suis vraiment pas ébloui, une fois de plus, par l'écriture de cette sonate que j'ai pourtant trouvé très belle à écouter... Dans le final, trois thèmes (dont deux très beaux), répétés une fois (sans développement, mais B et C changement de tonalité), et coda.

Beethoven - Sonate Tempête - Dernier mouvement. Là, pour le coup, ça tombe remarquablement sous les doigts, ça se joue presque "tout seul" par moment.

Liszt - Ouverture de Tannhäuser. Là aussi, ça se joue tout seul. Si on enlève tous les machins inutiles de violons hoquetants, c'est assez accessible, jusqu'aux stances du Venusberg (là, ça demande quand même du travail préalable pour les octaves qui accompagnent, surtout au tempo...).
De toute façon, cette ouverture et cette transcription ne m'ont jamais spécialement passionné. J'attends les deux formulations des stances, et je tourne le bouton.

Verdi - Rigoletto acte III jusqu'à l'interlude instrumental de l'orage. (Réduction piano solo comme précédemment.)

Koechlin - Sonate pour violon - Dernier mouvement.

Fauré, Sérénade
et des études d'Andersen.

Et moi :

=> Koechlin Sonate violon (IV). Vraiment génial, ce motif dansant qui iradie tout le mouvement, sans empêcher nullement les transmutations diverses. Extrêmement subtil, mais intelligible.

=> Brahms Trio 1 (I et III).

=> Verdi Rigoletto extraits au piano seul (de l'entrée de Gilda à fin du II, quatuor).

Pendant ces quelques jours, toujours sur mon violon mais pas de choses nouvelles:

Koechlin: même chose que toi
Chausson: pièce pour violon(celle) et piano
Bach: mvt I du double concerto BWV 1043

Natrav !

natrav a écrit:

Koechlin: même chose que toi

C'est quand même scandaleux que tu profites que je sois absent pour jouer de bonnes choses !

C'est relativement jouable au piano, même s'il faut une bonne dose de mémorisation des positions pour jouer les trois portées (chacune à plusieurs voix, ça va jusqu'à cinq voix simultanées). Au violon, ça donne quoi ?

DavidLeMarrec a écrit:

Natrav !

Oui, c'est moi !

Citation :

C'est quand même scandaleux que tu profites que je sois absent pour jouer de bonnes choses !

Oui, Berlioz, je sais.

Citation :

Au violon, ça donne quoi ?

Beaucoup de travail.
En fait les trois-quart de la partition sont très faciles et quelques lignes plutôt ardues, rapides et aiguës. Mais cette écriture sans mesure va rendre la mise en place assez coton j'imagine.

natrav a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Natrav !

Beaucoup de travail.
En fait les trois-quart de la partition sont très faciles et quelques lignes plutôt ardues, rapides et aiguës. Mais cette écriture sans mesure va rendre la mise en place assez coton j'imagine.

David, réfléchis bien avant de répondre.

natrav a écrit:

Oui, Berlioz, je sais.

Pas seulement (Satie aussi ).

Citation :

Mais cette écriture sans mesure va rendre la mise en place assez coton j'imagine.

Paradoxalement, pas tant que ça : c'est très pulsé, avec des valeurs régulières, donc difficile de faire du rubato sauvage. En plus, en vue d'exploits futurs, j'ai essayé d'être particulièrement scrupuleux de ce côté.

Après ça, à distance, il y a des endroits où ce sera difficilement réalisable.

ouais c'est un peu pour ça qu'il faut qu'on trouve un moyen de se voir en vrai un jour !
Je suis quand même d'accord pour dire que la mise en place sera difficile. A l'écoute, ça parait simple, mais la partie de violon n'est vraiment pas évidente... surtout pour le rythme et pour les nuances.

Olivier a écrit:

ouais c'est un peu pour ça qu'il faut qu'on trouve un moyen de se voir en vrai un jour !

Pendant l'été, peut-être...

Depuis quelques jours :
Tout mes programmes de fin d'année :

Piano:
Zavaro: Parmis les avalanches ()
Bach: Prélude et Fugue n°6 en Ré mineur (deuxième cahier du CBT)
Ravel: Une barque sur l'océan (Miroirs)
Chopin: Fantaisie en Fa mineur op 49

Deux pianos:
Poulenc: Sonate pour deux pianos, mouvements n°1 et 2
Stravinski: Sonate pour deux pianos, mouvement n°1

Saxophone:
Decruck: Sonate
Berio: Sequenza IXb

Accompagnement:
Schumann: Dichterliebe n°1, 2, 7 et 9

Ca prend du temps mine de rien

D'autant qu'à part les Dichterliebe, il n'y a rien de très accessible, que des pièces difficiles (voire extrêmement difficiles).

Stravinski, ça va c'est pas trop dur, le travail est surtout difficile ensemble, parce que pour faire ressortir chaque motif dans le contrepoint bonjour...
Ravel c'était très dur au déchiffrage (j'en ai bavé ), mais après ça court tout seul (ou presque )
Et pour le saxophone, Decruck c'est pas très dur mais c'est bizarrement hyper essoufflant si on respecte scrupuleusement les respiration marquées...

J'ai pas tendance à faire la fine bouche sur la difficulté des oeuvres (puisque je les enfourne sans trop regarder au détail ), mais là quand même, c'est plus de la modestie, c'est de l'inconscience.

D'autant que toi tu dois les jouer parfaitement.

(Je n'ai même pas précisé qu'en plus c'était à deux instruments, on s'est habitué.)

Bon, on pourra au moins s'accorder sur le fait que les Dichterliebe 1 et 2 sont très faciles.

~ Cosi fan tutte, Acte I

Je me suis bousillé la voix.

Enflure !

Avec Fiordiligi (j'ai un peu forcé, un peu mixé, j'ai sorti quelques sol, ça fait mal).

Ah oui, des sol poussés, ça fait mal. J'ai testé à mes débuts, trois sol 3 et j'étais aphone.
Bon, c'est pas grave, ça vient avec le temps.

C'était plus préoccupant si tu te blessais avec quelque chose de plus central.

Bach: Prélude & Fugue en sol dièse mineur (Livre I). Un de mes préférés de ce premier Livre. Mais le déchiffrage de la seconde moitié de la fugue a été laborieux .

KID A a écrit:

Bach: Prélude & Fugue en sol dièse mineur (Livre I). Un de mes préférés de ce premier Livre. Mais le déchiffrage de la seconde moitié de la fugue a été laborieux .

Sans blague. Courageux en tout cas

De mon côté :
=> Wagner, Tristan. Acte I (du Prélude au retour de Brangäne), acte II (postlude), acte III (du Prélude au réveil, puis Liebestod). (Orchestre seulement, hein.)
A ma grande surprise, c'est assez pianistique finalement, ça tombe bien sous les doigts, beaucoup d'aplats sous forme d'accords. Evidemment, plus les actes progressent, plus ça devient touffu. (Et évidemment, inclure la voix ou chanter en même temps, ça compliquerait la tâche).
J'ai été aussi très séduit par le Liebestod, à propos duquel j'ai déjà dit mon relatif manque d'enthousiasme. En réduction, la densification du propos et la beauté des harmonies sont vraiment très saillantes.
Autant Wagner n'est pas ce qui m'exalte le plus à écouter, autant à jouer, c'est vraiment extraordinaire.
Je recommande la réduction Peters, donc, parce que j'avais eu beaucoup plus de difficultés autrefois.

=> Schubert, Winterreise et Schwanengesang, quinze à vingt lieder. J'ai emprunté l' "édition DFD" de Peters, c'est très intelligemment choisi au niveau des tonalités. (Ici aussi, accompagnement seulement.)

=> Enfin, Gounod, la Reine de Saba : Récitatifs et Cavatine de Soliman. (Accompagnement.) Très sympa. J'ai eu un peu peur en voyant la partition, mais à part la petite marche harmonique désagréable à mettre en place sans ralentir le tempo, c'est tout à fait agréable à jouer.

Boismortier, une sonate opus 27

Bach - suite pour violoncelle n2 et n3 (allemande, sarabande et bourrées)

DavidLeMarrec a écrit:

De mon côté :
=> Wagner, Tristan. Acte I (du Prélude au retour de Brangäne), acte II (postlude), acte III (du Prélude au réveil, puis Liebestod). (Orchestre seulement, hein.)
A ma grande surprise, c'est assez pianistique finalement, ça tombe bien sous les doigts, beaucoup d'aplats sous forme d'accords. Evidemment, plus les actes progressent, plus ça devient touffu. (Et évidemment, inclure la voix ou chanter en même temps, ça compliquerait la tâche).
J'ai été aussi très séduit par le Liebestod, à propos duquel j'ai déjà dit mon relatif manque d'enthousiasme. En réduction, la densification du propos et la beauté des harmonies sont vraiment très saillantes.
Autant Wagner n'est pas ce qui m'exalte le plus à écouter, autant à jouer, c'est vraiment extraordinaire.
Je recommande la réduction Peters, donc, parce que j'avais eu beaucoup plus de difficultés autrefois.
:

Tu peux pas savoir comme je t'envie de pouvoir jouer à vue les grands Wagner....

Oh mais ça c'est possible à tous niveaux ! Enfin, faut pas espérer les jouer à un tempo normal, mais c'est super quand même... Le début des préludes de Tristan, Tannhäuser ou Lohengrin c'est abordable quand même.

Wolferl a écrit:

Oh mais ça c'est possible à tous niveaux ! Enfin, faut pas espérer les jouer à un tempo normal, mais c'est super quand même... Le début des préludes de Tristan, Tannhäuser ou Lohengrin c'est abordable quand même.

Tu sais, j'ai vraiment un piètre niveau et je galère pour jouer le début de L'or du Rhin ou le thème du Walhalla...
Mais quel plaisir il doit prendre ce David quand il se fait des scènes entières de la Walkyrie, du Crépuscule, Tristan ou Parsifal....

Tout ce qu'il te manque, c'est un peu d'entraînement au déchiffrage.

Xavier a écrit:

Tout ce qu'il te manque, c'est un peu d'entraînement au déchiffrage.

N'est-ce pas !

En ce moment, je "travaille" sur le Lied Der Konig in Thule de Schubert. C'est magnifique comme oeuvre.

*Niko a écrit:

Tu peux pas savoir comme je t'envie de pouvoir jouer à vue les grands Wagner....

Citation :

Mais quel plaisir il doit prendre ce David quand il se fait des scènes entières de la Walkyrie, du Crépuscule, Tristan ou Parsifal....

Et c'est à raison, parce que c'est un rare bonheur. Peu de choses sont aussi émouvantes à jouer. Au piano, Wagner est peut-être le compositeur que j'aime le plus, ce qui est très loin d'être le cas à l'écoute...

Après ça, ça vient avec le temps...

Wolferl a écrit:

Enfin, faut pas espérer les jouer à un tempo normal,

Ma technique est inverse, mais ça en revient au même : il ne faut espérer les jouer sans pains.
Evidemment, quand je dis que je les joue à vue, c'est que c'est au tempo, qu'on voit les thèmes, l'aspect général, mais c'est très loin de la perfection - comment anticiper Wagner de toute façon ?
J'essaie quand même autant que possible de respecter l'harmonie, quitte à abîmer certains tricots secondaires ou à bousculer la mesure, parce que c'est bien de là que vient une grande part de la beauté : dans Tristan, les Maîtres ou Parsifal, impossible de faire autrement.

Dans le Ring, c'est un peu différent, il y a un climat général qui me rend l'approximation beaucoup moins douloureuse.

Wolferl a écrit:

Oh mais ça c'est possible à tous niveaux ! Enfin, faut pas espérer les jouer à un tempo normal, mais c'est super quand même... Le début des préludes de Tristan, Tannhäuser ou Lohengrin c'est abordable quand même.

Quasiment tout le I de Parsifal (récits de Gurnemanz et célébration tout particulièrement - pour les passages avec Kundry, Parsifal et Amfortas, c'est plus dense) est assez accessible, et ça ne se joue pas vite.

DavidLeMarrec a écrit:

Wolferl a écrit:

Enfin, faut pas espérer les jouer à un tempo normal,

Ma technique est inverse, mais ça en revient au même : il ne faut espérer les jouer sans pains.
Evidemment, quand je dis que je les joue à vue, c'est que c'est au tempo, qu'on voit les thèmes, l'aspect général, mais c'est très loin de la perfection - comment anticiper Wagner de toute façon ?
J'essaie quand même autant que possible de respecter l'harmonie, quitte à abîmer certains tricots secondaires ou à bousculer la mesure, parce que c'est bien de là que vient une grande part de la beauté : dans Tristan, les Maîtres ou Parsifal, impossible de faire autrement.

Dans le Ring, c'est un peu différent, il y a un climat général qui me rend l'approximation beaucoup moins douloureuse.

Bien sûr, quand je dis à tempo beaucoup plus lent c'est en plus des pains et "réductions" évidentes.

C'est vrai qu'il faut bosser son déchiffrage mais c'est justement comme ça que je le fais personnellement : avec des morceaux certes trop difficiles, que je ne peux absolument pas maîtriser entièrement (j'ai un tout petit niveau aussi), mais que j'aime et qui, même à 60 à la ronde, ne perdent pas de leur impact.

Idem, je me déchiffre toute la fin d'Elektra sans les contrechants, hyper lent, tout moche, mais c'est joussif et je bosse en même temps.

60 à la ronde, mais c'est ultra rapide ça justement.

Ah oui, mince. CQFD.


(60 à la double croche, les lecteurs rectifieront. )

Je me demandais : les musiciens professionnels jouent tous les jours ? Si par exemple il arrive qu'une semaine entière il ne soit plus possible de jouer, le rapport à l'instrument change-t-il un tant soit peu ?

Je suis resté un certain temps sans jouer et quand j'ai repris j'avais l'impression d'un maintient plus ferme, presque plus sûr ! Ça arrive à d'autres ou est-ce vécu comme une catastrophe ?

Réponse non professionnelle : il est évident que le rapport change. Une interruption peut être profitable, oui.

C'est rarement catastrophique, sauf lorsque c'est vraiment long.

Hmm. On dit souvent que Cortot a profité de l'interruption de 14-18 pour revoir sa manière de jouer. Pourtant il a donné des tas de concerts aux Etats-unis à ce moment-là. J'ai un peu l'impression que c'est un sujet tabou, non ? T'en as fait l'expérience, David ?

Je te réponds tout à l'heure.

Aujourd'hui, précisément, après une petite période d'interruption (la dernière fois que j'ai joué, j'ai posté ici, je crois ), dont une assez longue vocale :

=> LULLY, accompagnement de l'air d'Armide au III (j'en ai profité pour chanter Venez, Haine implacable et la Haine elle-même, bien sûr), et de l'air du V. (Commande privée. )

=> Schubert, Le Roi de Thulé (version ténor) dans ma traduction.

=> Schubert, lieder choisis des trois cycles : Am Feierabend, Die Böse Farbe, Am Flusse, Die Post, Der Atlas, Ihr Bildnis, Das Fischermädchen, Der Doppelgänger.

=> Schumann, Scènes de Faust, Mitternacht.

=> Verdi, Les Vêpres siciliennes, fin du duo Henri / Montfort.

=> Gounod, La Reine de Saba, Cavatine de Soliman (et ses récitatifs), accompagnement. (Commande privée. )

=> Thomas, Psyché, Entrée d'Eros et air de Mercure.

=> Koechlin, Sonate pour violon et piano, dernier mouvement (début).


... et je m'étonne, d'autant que j'ai un peu répété les accompagnements et le Thomas, que ça tienne en une heure et demie.

Je ne troquerais pas toute la discographie de l'Univers contre ma petite bibliothèque de partitions.

DavidLeMarrec a écrit:

Je te réponds tout à l'heure.

Aujourd'hui, précisément, après une petite période d'interruption (la dernière fois que j'ai joué, j'ai posté ici, je crois ), dont une assez longue vocale :

=> LULLY, accompagnement de l'air d'Armide au III (j'en ai profité pour chanter Venez, Haine implacable et la Haine elle-même, bien sûr), et de l'air du V. (Commande privée. )

Hidraot a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Je te réponds tout à l'heure.

Aujourd'hui, précisément, après une petite période d'interruption (la dernière fois que j'ai joué, j'ai posté ici, je crois ), dont une assez longue vocale :

=> LULLY, accompagnement de l'air d'Armide au III (j'en ai profité pour chanter Venez, Haine implacable et la Haine elle-même, bien sûr), et de l'air du V. (Commande privée. )

Hého, c'était pas pour toi !

Maintenant, si tu veux, c'est même tarif, comme ça on pourra comparer les interprétations.

Je sais et alors, ça n'empêche pas d'en profiter

Euh ... comment dire

D'accord, d'accord, je découpe ça et je fais suivre. Même Venez, Haine implacable ?