A défaut d'avoir vu le concert du LPO samedi, j'ai beaucoup aimé celui du LSO dimanche !
Davis est chez lui dans le répertoire Mendelssohnien. Il a dans la peau l'élégance et le brio de cette musique, ce qui ne veut pas dire que sa lecture du "l'Ecossaise" manque de force ou de contrastes ; les musiciens londoniens sont, au contraire, une redoutable mécanique que les nuances n'effraient pas !
Dans le Concerto de Brahms, Znaider n'est pas à l'abri de quelques petits écarts imprécisément calculés, mais on reste tout de même pantois devant tant de virtuosité : pas de doute, on a affaire à un grand ! Ajoutons à ça l'attitude du violoniste, absolument pas "diva" : jouant presque "au milieu" des musiciens, il regarde les instrumentistes, joue avec eux et pour eux, applaudit chaleureusement le hautbois (beau solo dans le IIème mouvement) et partage les acclamations du public avec son vénérable accompagnateur. Pas de bis (peut-être, là encore, pour ne pas faire d'ombre à Davis et au LSO), mais le public ne se serait pas fait prier.