Pièces pour Cor

La difficulté ça sera principalement le déchiffrage, les altérations... mais c'est lent et sans virtuosité aucune. (fin du HS)

Xavier a écrit:

La difficulté ça sera principalement le déchiffrage, les altérations... mais c'est lent et sans virtuosité aucune. (fin du HS)

C'est aussi ce que je pense

Xavier a écrit:

La difficulté ça sera principalement le déchiffrage, les altérations... mais c'est lent et sans virtuosité aucune. (fin du HS)

Il y a quand même des sixtes successives pas très commodes, et le pédalier qui bouge pas mal, mais c'est vrai qu'à ce tempo, on peut se le permettre. Niveau déchiffrage, ce qui est amusant, ce sont les six dièses à la clefs, régulièrement augmentés de doubles dièses accidentels.
(vraie fin du HS)

Par rapport à la réputation de difficulté du cor il y a quand même un point à prendre en compte. Il y a la difficulté intrinsèque dont parle David et qui en effet n'est pas une légende. Mais il y a l'exposition du 1er cor solo dans un orchestre (et même du 3è cor dans une moindre mesure), un poste à haut risque de par l'instrument en lui-même on l'a dit, mais de par la façon dont il est constamment sollicité et mis en avant, étant à la fois un cuivre et un bois (musicalement parlant). Un bois solo est également à découvert, c'est sûr, mais ce rapport difficulté intrinsèque/mise à contribution rend la place de corniste vraiment exposée. Cela contribue beaucoup à cette image d'instrument périlleux.

Donc à ta place larmi je ne me découragerais pas, ça ne rend pas le cor injouable.

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Y a t-il un corniste parmi vous qui pourrais me faire profiter de l'expérience de son apprentissage?

Malheureux !

Plus sérieusement, il y avait Spiritus parmi nous, qui avait pas mal enduré de ce côté-là.

Et bien j'en ai fait sérieusement en second instrument. C'est difficile, mais c'est pour moi abordable à l'âge adulte; ça reste un vent, et si je je ne suis pas du genre à hiérarchiser la difficulté des instruments, c'est une réalité de constater que le problème avec les cordes est au-delà de la technique d'avoir des gestes à libérer, et que c'est ce qui prend du temps. Avec un vent même difficile, c'est plus immédiat.

D'autre part quand on commence le cor, on joue sur un cor simple en Fa. Dès qu'on passe au cor double qui bascule en si bemol, le circuit est plus court et donne beaucoup de sécurité dans les aigüs. (c'est pourquoi le cor viennois en comparaison pardonne beaucoup moins).

Personnellement je n'ai pas continué le cor pour des raisons personnelles d'ordre physique, non pas sur le plan de l'embouchure ou du souffle, mais sur le plan du soutien de l'instrument qui me posait problème. Et comme j'ai eu des gros pépins physiques liés à mon premier instrument (alto puis violon) que j'ai maintenant résolus, je n'avais pas envie de replonger dans cette galère alors j'ai arrêté. En aucun cas je n'ai arrêté par rapport à la difficulté de l'instrument ou à cause d'un quelconque découragement. J'en étais arrivé à pouvoir jouer le 3è concerto de Mozart (le plus accessible techniquement, soyons honnête) et musicalement c'était le pied intégral.

Merci pour ce témoignage très complet.

Merci Iskender pour avoir pris le temps de m'exposer ton expérience, je vais continuer à réfléchir, mais je pense que l'amour que je porte au son de cet instrument sera assez fort (je sais ça fait réplique de série à l'eau de rose ) pour me permettre d'avoir la patience de surmonter les difficultés et les risques que sa pratique comporte.

DavidLeMarrec a écrit:

Ah, le cor... joué avec douceur, il est pour moi le plus beau timbre de l'orchestre.

Je n'irais pas jusque là mais c'est vrai que dans les mouvements lents, il a un mordoré onctueux assez irrésistible, comme une bonne soirée au coin du feu. Mais quand le tempo monte, il peut être assez poussif.

Stolzing a écrit:

L'adagio et allegro pour piano et cor de Schumann a été cité, mais on peut insister, c'est une pièce magnifique, d'abord rêveuse, puis conquérante, tout le cor romantique en dix minutes. Il existe aussi, du même auteur, une chose assez étrange, les variations pour deux pianos, deux violoncelles et cor ; l'essentiel est aux pianos, le cor ne joue pas beaucoup de choses intéressantes mais j'aime bien.

Ah oui tiens, j'ai oublié de le citer celui-là. Mais ça surtout l'adagio que j'aime. Quand ça s'anime, avec les notes répétées en particulier, c'est légèrement trop lourd pour moi.

Oeuvre non citée : le premier mouvement de Roma de Bizet. Le thème d'introduction joué à quatre cors est dans un esprit qui rappelle le début du Freischütz, et ensuite pendant tout le premier mouvement, pour le cor c'est festival.

Connaitriez vous des disques qui contiennent un choix pertinent de pièces pour cor ? J'ai cherché du côté d'Amazon mais rien trouvé...

En outre, pour ceux qui voudraient aller plus loin, chez Koechlin (qui possédait un cor de chasse et qui en jouait) on peut citer les opp. :

23-1 Deux Poèmes d'André Chénier - La Jeune Tarentine (Philippo)
32 Quatre Petites Pièces pour piano, violon et cor (Andante - Très modéré - Allegretto quasi andantino - Scherzando) pour piano, violon ou alto et cor (Eschig)
32 bis Deux Nocturnes pour cor, flûte et piano ou harpe : Venise - Dans la forêt (Billaudot))
70 Sonate cor et piano (Eschig)
70 bis Poème pour cor et orchestre (Eschig)
96 Huit Chorals (4ème série) sur des thèmes de Ch. Koechlin
141 Les Confidences d'un joueur de clarinette (pour un film d'après le roman d'Erckmann-Chatrian) (Billaudot)
165 Septuor d'instruments à vent (L'Oiseau-Lyre)
165 bis "Vers la vie" (final pour op. 165) 12 ou 14 instruments à vent
172 Quarante Chorals pour orgue (cours de polyphonie modale) N° 20, 21 bis et 40 transcrits pour cuivres (trp, cor, trb) (Procure)
173 Quatre Petites Pièces pour clarinette et cor simple en ré : Pastorale - Dans la forêt - L'Appel de la chasse - Nocturne (Eschig)
180 Quinze Pièces pour cor et piano (Bilaudot)
209 bis Treize Préludes (les n° 5, 11 et 12)
213 Douze Monodies pour instruments divers : n° 12 : Nocturne - Monodie pour lecture à vue pour le Conservatoire de St Étienne (Billaudot)
218 bis Pièce pour cor seul pour lecture à vue pour le Conservatoire de St Étienne (Billaudot)

Et les deux pièces op. 180 (I et II) pour 4 trompes de chasse (Billaudot)

Pour les inédits, les éditeurs qui ne répondraient pas ou simplement pour plus de détails, nous contacter...

Malheureusement, mon corniste m'a abandonné. Sinon j'aurais été très intéressé de jouer ce type d'inédits...

Mais la liste, faute de mieux, est intéressante à lire.

Iskender a écrit:

Bonjour larmi

J'ajoute à la liste de Xavier deux oeuvres pour cor que j'adore : La Vilanelle de mon cher Paul Dukas, et le konzertstück pour quatre cors et orchestre de Schumann, une oeuvre dont Schumann disait qu'il en était très fier.

Mais il y a plein d'autres choses : Morceau de concert de St Saëns, larghetto de Chabrier, adagio-allegro de Schumann, quintette de Mozart...

Sinon je te donne deux liens sur ce même forum concernant les oeuvres pour cor Richard Strauss :

- Nous avions débattu des interprétations des concertos pour cor de Strauss :
https://classik.forumactif.com/t2232p124-strauss-oeuvres-symphoniques

- et la musique pour cor et piano de Franz et Richard Strauss :
https://classik.forumactif.com/t2388p20-richard-strauss-musique-de-chambre-piano

Sinon en solos d'orchestre (à un ou deux cors) il y a le nocturne du songe d'une nuit d'été de Mendelssohn, le début de l'ouverture du Freischütz de Weber, les sols du 1er concerto pour violoncelle de Chostakovitch... la liste est interminable .
Et le dialogue du cor solo et du violon solo dans l'épilogue d'une vie de héros de Richard Strauss; une des pages de cor à l'orchestre qui me bouleverse le plus.

J'adore le cor !! J'adore les cuivre, les vent en générale, et les cuivre en particulier et bien voila une raison de plus qui me donne envi d'écouter Dukas cette oeuvre désormais m'attire comme un aimant ^^

Amis-Charles a écrit:

En outre, pour ceux qui voudraient aller plus loin, chez Koechlin (qui possédait un cor de chasse et qui en jouait) on peut citer les opp. :

...

Pour les inédits, les éditeurs qui ne répondraient pas ou simplement pour plus de détails, nous contacter...

Je ne pensais pas que Koechlin en avait écrit autant pour/avec cor. Merci je vais voir la liste et l'écouter ce soir

Quelques chef d'oeuvres qui n'ont pas été mentionnés :
- Sonate pour cor opus 17 de Beethoven (le sextuor opus 81b pour 2 cors et cordes mérite aussi une mention, ainsi que le rondino pour octuor)
- les deux chefs d'oeuvres de Schubert, le lied Auf dem Strom D943 et le choeur Nachtgensang im Walde D913
- Berlioz a aussi écrit une charmante mélodie accompagnée de cor et piano, Le jeune pâtre breton
- Les choeurs pour voix féminines 2 cors et harpe opus 17 de Brahms
- moins connu, le concerto pour cor de Kurt Atterberg, une très belle oeuvre
- le scherzo de la cinquième symphonie de Mahler est presque un concerto pour cor
- Elegie pour cor et piano de Francis Poulenc
- les trios pour clarinette cor piano et hautbois cor et piano de Reinecke
- le concertino pour cor et piano de Weber

dave r symph chamber a écrit:

- le concertino pour cor et piano de Weber

Si on parle de la même oeuvre, la version avec piano est une réduction. C'est bien un concertino avec orchestre. Oeuvre redoutable avec des doubles sons dans la cadence ! A écouter par Hermann Baumann et le Gewandhaus dirigé par Kurt Masur

Effectivement : désolé, j'ai écrit "piano" par erreur ; bien sur, il s'agit d'une oeuvre pour cor et orchestre

Bonjour,

il y a aussi le très beau solo de cor du 2ème mouvement de la symphonie n°5 de Tchaïkovski.
Sans oublier le concerto brandebourgeois n° 1 de JS Bach
Une suite pour cor (en fait il y a deux cors !) dans la Water Music de Haendel
Dans le ballet Sylvia de Delibes, le cor est souvent utilisé (en référence aux chasseresses notamment)
La plaisanterie musicale de Mozart (la formation cordes + 2 cors est souvent utilisée par Mozart )
Dans les ouvertures de Rossini, il y a souvent aussi des petits solos de cor

Bonne journée !