Debussy - Pelléas et Mélisande

natrav a écrit:

Je trouve que ces décalages renforcent l'aspect symbolique du texte. Pas grand chose à dire de plus, je suis, comme Xavier, totalement convaincu par cette vision du château d'Allemonde et de ses habitants. Les trouvailles poétiques ne manquent pas malgré tout, cette fontaine qui descend du haut de l'escalier par exemple...

Et la scène des 3 mendiants? Ca fait froid dans le dos...
La scène d'Yniold est terrible aussi je trouve.

J'aime beaucoup ce DVD aussi. Mise en scène réussie. Mais c'est surtout pour le Golaud de Tomlinson que ça vaut le détour.

Et la mise en scène.

Xavier a écrit:

Comme je le disais, tu n'es pas à la fin et tu juges déjà.

Oui et c'est une grave erreur de ma part. Mea Culpa. Excuse-me sir et tutti quanti, j'ai parlé bien trop vite car ce DVD a de très très bons côtés. Je l'ai fini cet après-midi et j'ai trouvé qu'il y avait des moments vraiment saisissants. Et la mise en scène/décors y participe.



Voilà mes impressions.

Distribution

Une Mélisande (Christiane Oelze) assez redoutable, érotique, avec de petits sourires en coin presque vicieux. Musicalement, elle "chante" un peu trop (je préfère les Mélisande plus causantes que lyriques) mais la voix est belle et la prononciation, peut-être parce qu'elle n'est pas parfaite, a beaucoup de charme. Sa présence, son jeu et côté perpétuellement vulnérable la rendent désarmante. Magnifique.

Un Pelléas (Richard Croft) de bonne tenue... bonne voix, sans grand plus. La tête de l'emploi et une bonne tenue au long de l'opéra. Pour le coup, je pense qu'un francophone est vraiment indispensable. Cela dit, les scènes de duo avec Mélisande marchent à merveille.

Le Golaud (John Tomlinson) est objectivement très bon, mais il n'est pas "magique" pour moi. Il incarne bien la folie et la violence contenue du personnage, mais est musicalement un peu "gueulard" (de plus en plus au fil de l'opéra) et il manque un peu de nuances à mon goût.

L'Arkel (Gwyne Howell) est carrément le point noir de cette distribution. Là pour le coup il est totalement "gueulant" et pénible à écouter. Décevant.

Yniold souvent un peu faux mais le jeu du gamin rattrape bien ses quelques imperfections vocales et les scènes avec Golaud font froid dans le dos.

Mise en scène/Décors

En fait je pense que l'idée n'est pas mauvaise mais malheureusement il y a des scènes où ça ne joue vraiment pas trop et où c'est un peu grotesque. Parmi ces scènes, la toute première, ce qui n'est pas un bon moyen de rentrer dans l'oeuvre... La scène des "longs cheveux qui descendent de la tour" est par contre admirable... et le duo vocal y fonctionne à merveille. Les mendiants sont glaçants, le visage d'Yniold à travers le trou dans le sol est une (excellente) horreur, et la fin de la dernière scène (au moment de la mort de Mélisande) donne des frissons. Malheureusement, il y a trop de moments où ça ne joue pas avec le texte de Maeterlinck, qui est très explicite sur les décors, et ça m'a un peu dérouté.

Cela dit, dans l'ensemble, le propos est très intelligent et apporte certains éclairages nouveaux sur l'oeuvre qui méritent le détour.

Au final, un très beau DVD quand même!

Ah, finalement!

Citation :

Une Mélisande (Christiane Oelze) assez redoutable, érotique, avec de petits sourires en coin presque vicieux. Musicalement, elle "chante" un peu trop (je préfère les Mélisande plus causantes que lyriques) mais la voix est belle et la prononciation, peut-être parce qu'elle n'est pas parfaite, a beaucoup de charme. Sa présence, son jeu et côté perpétuellement vulnérable la rendent désarmante. Magnifique.

Pour ce qui est du dosage du chant et du parlé, je trouve qu'elle trouve un assez bon compromis tout de même. C'est tout de même une voix légère, pas de gros vibrato, et le texte est très intelligible.

Citation :

En fait je pense que l'idée n'est pas mauvaise mais malheureusement il y a des scènes où ça ne joue vraiment pas trop et où c'est un peu grotesque. Parmi ces scènes, la toute première, ce qui n'est pas un bon moyen de rentrer dans l'oeuvre... La scène des "longs cheveux qui descendent de la tour" est par contre admirable... et le duo vocal y fonctionne à merveille. Les mendiants sont glaçants, le visage d'Yniold à travers le trou dans le sol est une (excellente) horreur, et la fin de la dernière scène (au moment de la mort de Mélisande) donne des frissons. Malheureusement, il y a trop de moments où ça ne joue pas avec le texte de Maeterlinck, qui est très explicite sur les décors, et ça m'a un peu dérouté.

Il y a quelques années j'aurais dit comme toi.
Et finalement avec le temps tu verras qu'on en a marre de voir un gars en armure dans la forêt, etc...
On peut atteindre à quelque chose de plus profond et plus mystérieux en dépassant le 1er degré et à mon avis c'est le cas ici.
Ici on est sans doute dans la tête de Golaud, dans ses rêves, ses cauchemars, ou son passé... (le début n'est que le recommencement)

Citation :

Les mendiants sont glaçants, le visage d'Yniold à travers le trou dans le sol est une (excellente) horreur

Tiens je ne me souviens pas de ça!
Je me souviens qu'on voyait les cadavres de Pelléas et Mélisande (et Golaud?) sous le sol. Yniold est avec eux, c'est ça?

Xavier a écrit:

Tiens je ne me souviens pas de ça!
Je me souviens qu'on voyait les cadavres de Pelléas et Mélisande (et Golaud?) sous le sol. Yniold est avec eux, c'est ça?

Je me suis mal exprimé, c'est dans la scène Golaud-Yniold où il lui fait regarder P & M par un trou dans le sol où il lui plonge la tête de force... c'est horrible, mais très bien trouvé.

Ah oui ça me revient.
La scène d'Yniold est effectivement superbe, terrible.

Sinon, sur Tomlinson, outre le côté un peu beuglé comme toujours chez lui, je ne trouve pas que ça manque de nuances, peut-être est-ce le cas, mais l'acteur rattrape tout je trouve.
Vraiment émouvant à la fin...

Xavier a écrit:

côté un peu beuglé comme toujours

Oui et plus ça avance dans l'opéra, plus c'est beuglé. Je suis d'accord que ses talents d'acteurs sont impressionnants, surtout qu'il devient de plus en plus fou. Mais c'est pas des plus agréables...

Oui ce n'est pas joli et agréable.
Heureusement.

Sur Toitube j'ai trouvé ça, des extraits vidéo de Pelléas de 1955... avec l'immense, la gigantesque, l'inestimable Suzanne Danco!!! C'est filmé en noir/blanc j'ai l'impression que c'est un film. Pensez-vous que ça existe en entier?

C'est e-x-a-c-t-e-m-e-n-t ce dont je rêvais...

watch?v=vnOOQwvkPeA
watch?v=Gfw_qC-4LHk

Mélisande : Suzanne Danco
Pélleas : Jean-Paul Jeanotte
Golaud : Robert Savoie

Orchestre de Radio Canada
Chefd'orchestre: Jean Baudet
Telecast of March 24/Télédifusion du 24 Mars 1955

Edit : Ca existe sur DVD... malheureusement il n'y a que l'Acte II :

http://www.concertclassic.com/dvdtheque/rech_dvd.asp?id_dvd_tech=374

Quand tu as dit que c'était chouette, je n'ai jamais imaginé que c'était cette abomination. On dirait une foire de patronage ! OK, ils chantent bien et les costumes valent plus cher, mais c'est vraiment tout.

Impossible à regarder pour moi, je suis tellement gêné par leur ridicule que je ne parviens jamais au bout.

Ah oui, et en plus : je trouve Danco très quelconque.

DavidLeMarrec a écrit:

Quand tu as dit que c'était chouette, je n'ai jamais imaginé que c'était cette abomination. On dirait une foire de patronage ! OK, ils chantent bien et les costumes valent plus cher, mais c'est vraiment tout.

Impossible à regarder pour moi, je suis tellement gêné par leur ridicule que je ne parviens jamais au bout.

Je ne voulais pas être méchant mais c'est tout à fait mon avis...

Le Golaud qui chante un quart d'heure sans bouger d'un centimètre... quel intérêt à regarder ça?

En photos, encore (ça rappelle les images qu'on peut avoir des premières représentations), mais sinon...

Surtout, c'est absurde vu le symbolisme du texte, de tout représenter aussi concrètement. On a vu qu'il était allongé, c'est bon, le but n'est pas nous montrer le chirurgien en train d'opérer, non plus.

Enfin, si Swarm est content, tant mieux, je n'ai pas cette chance.

Vous n'avez rien compris aux charmes désuets de l'authenticité. Dommage pour vous.

Golaud est alitté car il est censé s'être pris son cheval dessus, je l'imagine mal entrain de gambader pour divertir le spectateur!

Quant à Danco, à part Irène Joachim, je ne vois tout simplement pas de meilleure Mélisande...! Ce vibrato serré, cette diction exceptionnelle, ce style légèrement aristocratique, ces longs cheveux blonds, ce visage d'ange déprimé... on en fait plus des comme ça.

Swarm a écrit:

Golaud est alitté car il est censé s'être pris son cheval dessus, je l'imagine mal entrain de gambader pour divertir le spectateur!

Oui mais Golaud en a vu bien d'autres. Il est fait au fer et au sang.

Swarm a écrit:

Quant à Danco, à part Irène Joachim, je ne vois tout simplement pas de meilleure Mélisande...!

Purement une question de goût personnel. Il y a en tout cas beaucoup plus détaillé dans les intentions : Grancher, Kožená, Kirchschlager...

Je suis un peu gêné par le côté peu expressif, justement : extraordinairement articulé, mais pour en faire quoi ? Et la voix est un peu légère pour la tessiture, même si c'est ainsi que Debussy l'a conçu.

Cela dit, j'aime beaucoup Mary Garden.

Citation :

on en fait plus des comme ça.

Dieu soit loué.

DavidLeMarrec a écrit:

Swarm a écrit:

Quant à Danco, à part Irène Joachim, je ne vois tout simplement pas de meilleure Mélisande...!

Purement une question de goût personnel. Il y a en tout cas beaucoup plus détaillé dans les intentions : Grancher, Kožená, Kirchschlager...

Oui sur des disques introuvables, hors de prix ou qui n'existent pas ;-)

Grancher, ça doit surtout se trouver en coffret effectivement.

Pour le reste, quand on est gentil avec moi, on ne s'en repent pas.

DavidLeMarrec a écrit:

Pour le reste, quand on est gentil avec moi, on ne s'en repent pas.

Mais je suis gentil, moi...

DavidLeMarrec a écrit:

Grancher, ça doit surtout se trouver en coffret effectivement.

Pas seulement.
Et puis ça se trouve en médiathèque.
Et puis Command ça se trouve.

Swarm a écrit:

Vous n'avez rien compris aux charmes désuets de l'authenticité. Dommage pour vous.

Golaud est alitté car il est censé s'être pris son cheval dessus, je l'imagine mal entrain de gambader pour divertir le spectateur!

L'opéra est-il fait pour être réaliste?

Et admettons que oui, et que Golaud ne peut pas bouger, quel est l'intérêt de le voir immobile pendant un quart d'heure? (à part économiser du temps de répétition pour le metteur en scène)

Comprendre que c'est son impuissance symbolisée ainsi par par cet alitement qui pousse Mélisande dans les bras de Pelléas.

natrav a écrit:

Comprendre que c'est son impuissance symbolisée ainsi par par cet alitement qui pousse Mélisande dans les bras de Pelléas.

M'étonne pas de toi ça

Swarm a écrit:

natrav a écrit:

Comprendre que c'est son impuissance symbolisée ainsi par par cet alitement qui pousse Mélisande dans les bras de Pelléas.

Comme le dit Xavier, on peut le comprendre avant un quart d'heure, et ça ne lui interdit pas de faire des gestes expressifs - encore moins à Mélisande... !

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Grancher, ça doit surtout se trouver en coffret effectivement.

Pas seulement.

Je parlais en disponible sur le marché.

Citation :

Et puis ça se trouve en médiathèque.

Oui, quand on est dans un pays civilisé. Aux dernières nouvelles, Swarm était en Suisse.

Citation :

Et puis Command ça se trouve.

C'est vrai.

Ceci dit maintenant je comprends mieux pourquoi Swarm a eu du mal avec la mise en scène de Graham Vick.

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Et puis ça se trouve en médiathèque.

Oui, quand on est dans un pays civilisé. Aux dernières nouvelles, Swarm était en Suisse.

Ahah. Attention aux insultes, Swarm a justement bossé pas mal de temps dans une médiathèque! Et Swarm mesure certainement au moins 10cm de plus que toi.

Swarm a écrit:

Et Swarm mesure certainement au moins 10cm de plus que toi.

Heu... C'était pour dire... que tout le monde n'habite pas près d'une médiathèque aussi fournie que la réserve centrale parisienne... qui fait perdre le sens des réalités à Xavier... et Inghelbrecht est, il me semble, dur à trouver en séparé autrement...

Demain je m'achète des lunettes, comme ça je pourrai recommencer.

DavidLeMarrec a écrit:

Swarm a écrit:

Et Swarm mesure certainement au moins 10cm de plus que toi.

Heu... C'était pour dire... que tout le monde n'habite pas près d'une médiathèque aussi fournie que la réserve centrale parisienne... qui fait perdre le sens des réalités à Xavier... et Inghelbrecht est, il me semble, dur à trouver en séparé autrement...

Je suis assez surpris que la plupart entre vous trouvez la production de Pelly comme un DVD reussi.

A mon humble avis c'est une production completement a cote de la plaque.

A ma propre surprise j'ai trouve SEULEMENT Natalie Dessay se tirer honorablement de l'affaire. Elle a cette legerete d'expression intrinseque qui colle bien a ce role. Le "nympho"-facteur n'est pas a elle; c'est Pelly qui donne cette idee [la seule?!] a sa mise en scene ou AMHA il rate pratiquement tout. C'est une oeuvre ou on s'attend que les symboles parlent, voire flottent dans la musique qui doit s'echapper et nous toucher davantage. Un truc comme ds un tableau de Monet



La mise en scene pour Pelleas devrait etre un catalyseur pour nous mettre dans les conditions ou on est plus expose a la musique. C'est bien la ou est la difficulte principale pour mettre cet opera sur scene. Faut bien sur qu'il y ait une direction reflechie et une lecture du metteur, mais qu'elle ne contraint pas l'effet musical en banalisant le livret.

Donc, AMA, ce n'est meme pas une question si ca nous plait ou pas ce que Pelly nous offre. C'est tout simplement rate. C'est comme un chanteur qui chante fort et donne son coeur et son ame mais chante terriblement faux. Tous les symboles sont tues. Le seul symbole qu'il n'a pas mis physiquement/explicitement sur scene ce sont des brebis, non?!

Stephane Degout est un chanteur formidable que j'aime bcp-bcp, mais je trouve que lui aussi, il rate son truc la. Son Pelleas est trop sobre, et pourtant son physique est impeccable pour le role. Et meme si Natalie est plus agee elle sort comme une gamine par rapport a lui.

Ca reste evidemment subjectif. C'est peut-etre moi qui a la m*de dans les oreilles

Beh côté mes ... j'ai jamais dit que c'était génial perso.
Par contre Naouri et Dégout sont très bons !

Dessay ... pour moi passe à côté ... je préfère 1000 fois la Mélisande de la version Boulez DVD.

Et moi j'ai dit en substance la même chose que Fliegender, que ça ne dénaturait le livret. Après, ça fonctionne quand même, d'un point de vue scénique. C'est juste que ça devient un très mauvais texte.

arnaud bellemontagne a écrit:

Debussy:Pelleas et Melisande (Boulez Sony)

Je découvre cette version à l'instant.

Dites donc, niveau chant c'est pas la fête.

Décidement bouboule ne se coltine que des plateaux vocaux qui laissent à désirer.

Une vraie malédiction.

Je ne suis qu'à moitié d'accord.
Le Pelléas est une vraie plaie (j'ai même oublié son nom), mais Minton est la plus belle Geneviève qui soit et McIntyre un superbe Golaud! (la voix est plus belle que dans son Wotan)
En ce qui concerne Soderström, je crois que mes impressions étaient mitigées.

Quand on a Van Dam dans la tête, McIntyre... franchement ...et puis la diction me gêne.

Mais je n'ai écouté que les deux premiers actes...

Eh ben je préfère McIntyre figure-toi!

Oui j'aime beaucoup Van Dam et l'ai beaucoup écouté... mais c'est un Golaud presque tranquille, comme on le compare à McIntyre, Tomlinson, Cachemaille ou Völle! (une autre façon d'aborder le rôle simplement)
La prononciation de McIntyre n'est sans doute pas parfaite, mais je me souviens d'une diction très soignée tout de même! (mes impressions sur cette version sont pages 23 et 24)

Ben moi je préfère Van Dam

Comme quoi le topic "la première version est elle la bonne?" que j'ai ouvert fait sens

Mais bon comme je l'ai dit, je n'ai écouté que les deux premiers actes et je suis loin d'être un spécialiste frappadingue de cette oeuvre comme toi et David

(je n'ai que Karajan et Abbado qui me conviennent très bien, sauf le pelleas de Karajan que je n'aime pas beaucoup)

Ah oui donc tu as doublement Van Dam dans l'oreille!

Tu as deux excellentes versions, sans aucun doute (les plus connues avec Désormière), mais pour Golaud notamment, il y a plein d'autres façons de voir le rôle, et il y en a de bien plus colériques que Van Dam par exemple, (j'aime beaucoup Cachemaille chez Dutoit) mais aussi d'encore plus mesurés. (Souzay chez Cluytens)

Xavier a écrit:

Ah oui donc tu as doublement Van Dam dans l'oreille!

CQFD.

J'imagine bien qu'il y a d'autres visions de Golaud.

Mais bon, pour moi Van Dam c'est Saint-François le jour qui se déguise en Golaud la nuit

Ah pour moi c'est aussi le Hollandais, Jokanaan et Amfortas.

Totalement d'accord avec Arnaud.

van Dam c'est Golaud et St François
Dans Wagner, je suis nettement moins convaincu (et Iokanaan aussi)

Je rajoute qu'il est aussi Philippe 2 pour moi

Cololi a écrit:

Totalement d'accord avec Arnaud.

van Dam c'est Golaud et St François
Dans Wagner, je suis nettement moins convaincu (et Iokanaan aussi)

Je rajoute qu'il est aussi Philippe 2 pour moi

Il est aussi Méphisto de la Damnation, Figaro révolutionnaire de la fin du siècle dernier, Oedipe magistral, âme maléfique et tout en retenue des Contes d'Hoffmann. Ce diable de chanteur aura, à mon sens, marqué plus de rôles qu'on ne le pense. Je suis fan au dernier degré, même si j'aurais préféré qu'il mette un terme à sa carrière plus tôt.
Désolé pour le HS.

Tiens, je viens de découvrir cette version....En avez vous déjà parlé ?
Depraz en Arkel j'imagine, Maurane en Pelléas et Michel Roux en Golaud...

Aujourd'hui j'ai reçu la version Cluytens/Jansen/De Los Angeles/Souzay :



Je n'ai écouté que quelques bribes mais ça a l'air sublime, très lent, très glauque. Comme j'aime. Je vous en dirai plus après écoute attentive.

Swarm a écrit:

Aujourd'hui j'ai reçu la version Cluytens/Jansen/De Los Angeles/Souzay :



Je n'ai écouté que quelques bribes mais ça a l'air sublime, très lent, très glauque. Comme j'aime. Je vous en dirai plus après écoute attentive.

C'est très chouette, oui. Il existe amplement mieux, mais il y a indubitablement de l'atmosphère.

J'aime de toute façon très fort la plupart des versions de Pelléas, discographiques ou non.

Swarm a écrit:

ça a l'air sublime, très lent, très glauque.

Ça fait envie.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est très chouette, oui. Il existe amplement mieux, .

Oui, je crois bien que ce n'est pas une version absolument définitive... mais elle m'a l'air intéressante. Pis bon, c'est ma 6ème version CD (+ 2 en DVD) et j'ai encore 4 ou 5 versions mp3...

Swarm a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

C'est très chouette, oui. Il existe amplement mieux, .

Oui, je crois bien que ce n'est pas une version absolument définitive... mais elle m'a l'air intéressante. Pis bon, c'est ma 6ème version CD (+ 2 en DVD) et j'ai encore 4 ou 5 versions mp3...

En CD, il n'y a que la seconde des versions Fournet (celle de Buenos Aires 62) que je n'aie pas écouté, et aussi la récente parution (sur un label pirate uniquement disponible en ligne pense) de Maazel 69.

J'ai préparé un petit récapitulatif des versions du commerce. J'ai mis un astérisque sur celles dont je n'ai vraiment rien entendu (mais je n'ai vu aucun DVD en entier).

1895 : version avec piano seul
1901 : version sans interludes

CDs studio (liste qui ne peut plus s'augmenter en principe, à part dans le futur) :
1927 - Piero Coppola (extraits - Grammophone SO)
1928 - Georges Truc (extraits - Paris OO)
1941 - Roger Désormière (orchestre sans identité établie)
1948 - Bertil Wetzelsberger (extraits en allemand - Stuttgart RSO)
1952 - Ernest Ansermet I (OSR)
1953 - Jean Fournet (Lamoureux)
1956 - André Cluytens (RTF)
1962 - Désiré Émile Ingelbrecht (R-F)
1964 - Ernest Ansermet II (OSR)
1970 - Pierre Boulez (CG)
1978 - Herbert von Karajan (Berlin PO)
1978 - Serge Baudo (Lyon OO)
1979 - Armin Jordan (Montecarlo OO)
1990 - Claudio Abbado (Vienne PO)
1990 - Charles Dutoit (OSM)

CDs sur le vif (liste qui s'augmente régulièrement) :
1945 - Emil Cooper (Met)
1954 - Herbert von Karajan (Rai Roma)
*1962 - Jean Fournet (Colón)
1962 - Ernest Ansermet (Met) - label pirate
*1969 - Lorin Maazel (Rai Roma) - label pirate
1971 - Rafael Kubelik (Bavière RSO)
1986 - Claudio Abbado (Scala)
1996 - Jean Claude Casadesus (ON Lille)
2000 - Bernard Haitink (ONF)

DVDs :
1987 - John Eliot Gardiner / Strosser (version 1901 - Lyon OO)
1992 - Pierre Boulez (Galles NOO)
*1998 - Andrew Davis / Vick (Glyndebourne)
2004 - Franz Welser-Möst (Zürich OO)

Hors commerce dont je dispose dans mes cartons :
1978 - A. Davis (CG)
1999 - Compiègne Jourdan (version 1895 - vidéo)
2002 - Minkowski (version 1901 - Mahler CO)
2003 - Haitink (Boston SO)
2004 - Marc Albrecht (Berlin StOO)
2004 - Langrée (Glyndebourne)
2005 - NY City O (version 1895 avec Petibon)
2005 - Levine (Met)
2005 - Cambreling (Paris NOO)
2005 - Amsterdam
2006 - Rattle (Berlin PO)
2007 - Rattle (CG)
2007 - Haitink / Martinoty (audio & vidéo - ONF)

Ca nous fait une petite base de discussion comme cela.

Citation :

1941 - Roger Désormière (orchestre sans identité établie)

Visiblement c'est l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire Paris

DavidLeMarrec a écrit:

Hors commerce dont je dispose dans mes cartons :

Je rajoute ça que je possède aussi dans mes cartons virtuels :

1934 - Hasselmans (Metropolitan Opera)
1962 - Ansermet (Metropolitan Opera)
1973 - Reynaldo Giovaninnetti (Brendel, Mathis, Munich, 1973)

Concernant Maazel, je l'ai vu hier chez un disquaire très sérieux, et ça m'avait pas l'air pirate...? Il y avait aussi une version par Jean-Marie Auberson en 1969 (Grand Théâtre de Genève) que tu n'as visiblement pas citée...

Ah et puis dans le livret Cluytens, ils expliquent qu'Inghelbrecht a donné Pelléas tous les ans et que les archives de la Phonothèque de Radio France en ont conservé huit enregistrements! (1955-1963)

Dans les versions Studio il manque Haitink...

Dans le genre disco complète, j'ai trouvé ça sinon :
http://wapedia.mobi/en/Pell%C3%A9as_et_M%C3%A9lisande_discography