[Jazz] Playlist

J'aime pas Mozart. 

francisA a écrit:

sinon tu aurais quelques conseils pour une ou plusieurs symphonies tristes chez Mozart

Je ne sais pas si pour Mozart les symphonies sont la top priorité mais tente le début de la 39, moi j'aime beaucoup :

/watch?v=5FqZgxydYT0



Dans "les noces de Figaro" il y a de belles choses mélancoliques comme ça :

/watch?v=Dify_IcEdyM

(l'air commence à 1:50)




Une belle chose triste, la trauermusik :
/watch?v=--sDBQuz6DY

Glocktahr a écrit:

francisA a écrit:

sinon tu aurais quelques conseils pour une ou plusieurs symphonies tristes chez Mozart

Je ne sais pas si pour Mozart les symphonies sont la top priorité mais tente le début de la 39, moi j'aime beaucoup :

/watch?v=5FqZgxydYT0



Dans "les noces de Figaro" il y a de belles choses mélancoliques comme ça :

/watch?v=Dify_IcEdyM

(l'air commence à 1:50)




Une belle chose triste, la trauermusik :
/watch?v=--sDBQuz6DY

très bien,merci,oui je sais peu de choses sur Mozart (bon j'ai quand meme vu Amadeus à sa sortie),tout en sachant que ce n'est pas un grand symphoniste;pour ça il vaut mieux aller voir du coté du dix-neuvième siècle,ce que j'ai fait régulièrement. 

arnaud bellemontagne a écrit:

Charles Mingus:Let My Children Hear Music (72)

Spoiler:

De qui est cette belle pochette ?

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Fieldwork : obscur mais intéressant, comme d'habitude.
Threadgill : Absolument génial, comme d'habitude. Un de ses tout meilleurs disques.

Je l'ignore mais je te garantis que le ramage vaut le plumage.


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Ah oui j'ai du Threadgill à rattraper.  

Charles Mingus:Mingus, Mingus, Mingus, Mingus, Mingus (64)


Encore un très très très très très grand disque.   

Mon musicien de jazz favori.

Faut que j'ouvre un topic sur lui.  

Entretien avec Sir Eddy Louiss, sur France Inter en août 2012 : http://www.franceinter.fr/emission-le-grand-entretien-eddy-louiss
Super touchant de l'entendre  

écouté après avoir cité Steve Grossman sur le fil "Le meilleur du sax" : aisance et élégance supérieures, à la manière d'un Dexter Gordon, c'est ce que j'aime chez lui, mais au bout de 3 minutes de solo sur tempo rapide pour moi.

darkmagus parlait des souffleurs post-coltraniens sur le fil Miles : beaucoup sont probablement un peu trop "giantstepsisés" et gagneraient parfois à un peu plus de concision, comme leurs aînés qui savaient nous raconter des histoires courtes nous enchantant.

Ceci dit, c'est tout de même un beau disque.

Terence Blanchard

___A Tale of God's Will - A Requiem for Katrina.     
Je me suis laissé emporter par le caractère langoureux et forcément trompetteux de cette musique où le jazz "symphonisé" semble s'extraire d'un film imaginaire.

___The Heart Speaks    
Mâtiné de rythmes ensoleillés, parfois carnavalesques, et d'une sensualité très brésilienne.

Alifie a écrit:

écouté après avoir cité Steve Grossman sur le fil "Le meilleur du sax" : aisance et élégance supérieures, à la manière d'un Dexter Gordon, c'est ce que j'aime chez lui, mais au bout de 3 minutes de solo sur tempo rapide :sleep:pour moi.

darkmagus parlait des souffleurs post-coltraniens sur le fil Miles : beaucoup sont probablement un peu trop "giantstepsisés" et gagneraient parfois à un peu plus de concision, comme leurs aînés qui savaient nous raconter des histoires courtes nous enchantant.

Ceci dit, c'est tout de même un beau disque.

Essaye peut-etre,si je peux me permettre,"Born at the same time",j'adore ce disque de Grossman,c'est avec des jazzmen français...euh bon,là tu ne vas pas dormir,ou alors tu es très fatigué  

Merci du conseil, je ne le connais pas et je vais tenter si je le trouve en écoute... mais si c'est trop coltranien à enfiler des chorus à la vitesse d'une mitraillette, je passe mon tour (c'est à peu près ce que je voulais dire dans mon post précédent, peut-être pas très clairement vu que j'aime tout de même beaucoup ce live avec Mc Coy Tyner).

Je ne savais pas que le label Owl était encore distribué (je viens de voir l'album sur amazon). Bonne nouvelle.

Alifie a écrit:

Merci du conseil, je ne le connais pas et je vais tenter si je le trouve en écoute... mais si c'est trop coltranien à enfiler des chorus à la vitesse d'une mitraillette, je passe mon tour (c'est à peu près ce que je voulais dire dans mon post précédent, peut-être pas très clairement vu que j'aime tout de même beaucoup ce live avec Mc Coy Tyner).

Je ne savais pas que le label Owl était encore distribué (je viens de voir l'album sur amazon). Bonne nouvelle.

non non moi je ne trouve pas ça Coltranien (d'ailleurs pout tout te dire ça doit faire des années que je n'ai écouté un disque de Coltrane  ),tu va voir,la rythmique est française,et il y a Michel Graillier au piano.L'esprit est différent,mais bon attention ça dépote,c'est sur que si onveut un disque de jazz plutot calme,il faut autre chose,mais ça dépend de l'humeur du moment (enfin,en tout cas pour moi,c'est comme cela que ça fonctionne).
Sinon pour des moments beaucoup plus calmes ,il y a cet album de Chico Freeman dont j'ai déja parlé:"Spirit Sensitive",là,une sonorité d'ensemble vraiment somptueuse,des standards revus par Freeman,et puis il y a ce pianiste que j'aime tant :John Hicks.

Mickey Graillier  Spirit sensitive, bel album aussi  

Ecouté cet album, ça me semble dans l'esprit du quartet de Coltrane, mais la comparaison est cruelle, mieux vaut essayer de pas trop y penser.
Niveau ténor, ces jours-ci je découvre certains trucs de Joe Henderson et de Joe Lovano, ils sont assez scotchants ces deux-là (instrumentalement parlant, du moins).

jerome a écrit:

Ecouté cet album, ça me semble dans l'esprit du quartet de Coltrane, mais la comparaison est cruelle, mieux vaut essayer de pas trop y penser.
Niveau ténor, ces jours-ci je découvre certains trucs de Joe Henderson et de Joe Lovano, ils sont assez scotchants ces deux-là (instrumentalement parlant, du moins).

Joe Henderson,je l'ai déjà évoqué (comme Chico Freeman),il y a un disque qui me vient à l'esprit:"The Elements",c'est de 74,c'est mon truc parce qu'il y a cet aspect un peu "spiritual-jazz",et des instruments comme la harpe ou les tablas qui colorent les morceaux;c'est pour cela d'ailleurs que j'apprécie Alice Coltrane .

jerome a écrit:

Ecouté cet album, ça me semble dans l'esprit du quartet de Coltrane, mais la comparaison est cruelle, mieux vaut essayer de pas trop y penser.

Comparaison n'est pas raison, Chico Freeman est d'une génération où la référence à Coltrane était à peu près obligée, mais au moins lui ne nous inflige pas la nième version d'Impressions.

Citation :

Niveau ténor, ces jours-ci je découvre certains trucs de Joe Henderson et de Joe Lovano, ils sont assez scotchants ces deux-là (instrumentalement parlant, du moins).

Il y a une dizaine d'années ou à peu près, presque tous les ténors (français au moins) jouaient comme Lovano : je ne sais pas si harmoniquement il apporte quelque chose de plus que Brecker qui a eu lui une innombrable cohorte de suiveurs, mais personnellement je le trouve assez répétitif et guère enthousiasmant.

Joe Henderson par contre même s'il a une discographie un peu pléthorique où tout est loin d'être inoubliable. J'ai déjà posté deux fois ces dernières semaines son "So near, so far", l'album que je préfère de lui, mais pour juger de ses qualités de technicien, critère auquel tu es particulièrement sensible il me semble, tu as par exemple :



PS : gare à toi si tu nous dit que ce n'est qu'une vile resucée de Rollins au VV

Wynton Marsalis

___All Rise
- Wynton Marsalis: trompette
- The Paul Smith Singers
- The Northridge Singers of California State University at Northridge
- Morgan State University Choir
- Lincoln Center Jazz Orchestra
- Los Angeles Philharmonic/ Esa-Pekka Salonen.

    

Je me régale à chaque nouvelle écoute.

francisA a écrit:

Joe Henderson,je l'ai déjà évoqué (comme Chico Freeman),il y a un disque qui me vient à l'esprit:"The Elements",c'est de 74,c'est mon truc parce qu'il y a cet aspect un peu "spiritual-jazz",et des instruments comme la harpe ou les tablas qui colorent les morceaux;c'est pour cela d'ailleurs que j'apprécie Alice Coltrane .

Intéressant, merci. Ça me rappelle un peu Bennie Maupin.

Alifie a écrit:

Comparaison n'est pas raison, Chico Freeman est d'une génération où la référence à Coltrane était à peu près obligée, mais au moins lui ne nous inflige pas la nième version d'Impressions.

Eh bien, là, je n'ai pas bien entendu ce que ça "apporte".

Citation :

Il y a une dizaine d'années ou à peu près, presque tous les ténors (français au moins) jouaient comme Lovano

Je ne connais pas bien cet univers. Spontanément, je penserais à David El Malek. Tu parles de qui ?

Citation :

(Lovano)
je ne sais pas si harmoniquement il apporte quelque chose de plus que Brecker qui a eu lui une innombrable cohorte de suiveurs, mais personnellement je le trouve assez répétitif et guère enthousiasmant.

Je ne le comparerais pas à Brecker, Lovano est beaucoup plus dans le second degré, avec tous ces slurs, ces jeux tragi-comiques sur la justesse, il y a une malice presque Monkienne, comme un anti-héros lunaire. D'un point de vue technique, c'est sa souplesse qui m'impressionne.
Après, je ne suis pas inconditionnel, mais par exemple l'album en trio avec Elvin Jones et Dave Holland m'a beaucoup plu. Il en a également fait un en duo avec Gonzalo Rubalcaba, surprenant.

Citation :

Joe Henderson par contre :drunken:même s'il a une discographie un peu pléthorique où tout est loin d'être inoubliable. J'ai déjà posté deux fois ces dernières semaines son "So near, so far", l'album que je préfère de lui, mais pour juger de ses qualités de technicien, critère auquel tu es particulièrement sensible il me semble, tu as par exemple

J'en ai écouté un bout il y a quelques jours, oui, bel album. "So near so far", par contre, je ne connais pas encore. J'ai bien aimé son "Lush life", et pas du tout son récent album en big band (à part la pochette).
L'aspect technique de l'instrument, oui, c'est quelque chose qui motive mes écoutes en ce moment, mais ça ne veut pas dire que je recherche la propreté à tout prix, bien au contraire je suis impressionné par les styles de jeu personnels qu'arrivent à se forger tous ces différents musiciens. Ornette et Albert Ayler m'ont mis une bonne claque aussi sur un plan technique, c'est-à-dire sur un plan plus large, celui de l'appropriation de l'instrument et de l'ouverture de possibilités expressives fraîches.

Il y a aussi Colin Stetson, un dingue qui fait du souffle continu sur le sax basse, j'ai découvert ça il y a peu, c'est stimulant.
watch?v=Ra-EsJpkG9o

jerome a écrit:

Alifie a écrit:

Comparaison n'est pas raison, Chico Freeman est d'une génération où la référence à Coltrane était à peu près obligée, mais au moins lui ne nous inflige pas la nième version d'Impressions.

Eh bien, là, je n'ai pas bien entendu ce que ça "apporte".

itou (je sais, je peux aussi me garder Barbieri ).

jerome a écrit:

Alifie a écrit:

Il y a une dizaine d'années ou à peu près, presque tous les ténors (français au moins) jouaient comme Lovano

Je ne connais pas bien cet univers. Spontanément, je penserais à David El Malek. Tu parles de qui ?

Je serais bien en peine de citer un nom, mais à l'époque on ne pouvait pas écouter un Jazz-Club sur France-Musiques avec un ténor français sans tomber sur un Lovano-like (mais je dois exagérer un peu).

jerome a écrit:

Alifie a écrit:

je ne sais pas si harmoniquement il apporte quelque chose de plus que Brecker qui a eu lui une innombrable cohorte de suiveurs, mais personnellement je le trouve assez répétitif et guère enthousiasmant.

Je ne le comparerais pas à Brecker, Lovano est beaucoup plus dans le second degré, avec tous ces slurs, ces jeux tragi-comiques sur la justesse, il y a une malice presque Monkienne, comme un anti-héros lunaire. D'un point de vue technique, c'est sa souplesse qui m'impressionne.

On ne peut plus d'accord, mais le "système" est un peu usant (pour moi), en particulier chez Paul Motian, que j'aime beaucoup, où Lovano + Frisell, qui ont été les piliers de la plupart de ses formations, ont un peu trop "ECMisés" à mon goût, aussi impressionnants soient-ils tous les deux, les différents groupes de Motian que je préférais dans leurs premières moutures plus toniques (je radote, j'ai dû tenir le même laïus dans mon 1er et très bavard bt, où j'en avais mis un titre qui ne t'avait pas trop plu).

jerome a écrit:

Après, je ne suis pas inconditionnel, mais par exemple l'album en trio avec Elvin Jones et Dave Holland m'a beaucoup plu. Il en a également fait un en duo avec Gonzalo Rubalcaba, surprenant.

S'il joue avec ton chouchou, évidemment...

jerome a écrit:

"So near so far", par contre, je ne connais pas encore.

De l'époque Blue Note, tu as aussi (ça ne m'étonnerait pas que néthou les ait postés sur le fil ouvert pour Mélomaniac) :

Reflex trio : Steve Coleman (alto saxophone), David Virelles (piano and keyboards), Marcus Gilmore (drums)
- Live at Queen Elizabeth Hall, 2011
- Live at Strasbourg, 2011

Le meilleur Steve Coleman que je connaisse, beaucoup plus libre et vivant qu'avec ses autres groupes. Marcus Gilmore (petit-fils de Roy Haynes) est excellent partout où il passe. Beaucoup d'écoute, une tension constante, trois personnalités sonores très différentes qui cherchent dans l'instant 1001 façons de s'associer. Une petite touche Tim Berne pour cet aspect organique, en moins expressionniste tout de même. Le langage est assez sophistiqué, comme d'habitude, mais à aucun moment ça ne sonne intellectuel. Passionnant !


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Alifie> Me voilà alors avec trois kilos de Henderson à écouter. Les deux Blue Note, je les connais mais je ne m'en souviens pas très bien.
Et Lovano-Frisell-ECMstyle, à découvrir...

jerome a écrit:

Alifie> Me voilà alors avec trois kilos de Henderson à écouter. Les deux Blue Note, je les connais mais je ne m'en souviens pas très bien.

Mais tu en as déjà écouté un paquet, puisqu'il est aussi sur The Sidewinder de Lee Morgan et sur plusieurs Hancock. Je ne connais pas par contre celui-ci : An Evening with Joe Henderson, un autre album en trio que wikipédia cite parmi ses meilleurs albums... appris aussi en parcourant la page wikipédia qu'il aurait fait un séjour chez Miles :

"On notera aussi, en 1967, une association aussi remarquable que brève avec le quintet de Miles Davis en compagnie de Herbie Hancock, Wayne Shorter, Ron Carter et Tony Williams. Ce groupe n'a malheureusement pas laissé d'enregistrements."

Non mais, que fichait donc Teo Macero ?

Citation :

Et Lovano-Frisell-ECMstyle, à découvrir...

Pour Frisell et Lovano chez Motian, tu as de quoi faire :

* Psalm with Ed Schuller and Billy Drewes (ECM, 1982)
* The Story of Maryam with Ed Schuller and Jim Pepper (Soul Note, 1984)
* Jack of Clubs with Ed Schuller and Jim Pepper (Soul Note, 1985)
* It Should've Happened a Long Time Ago (ECM, 1985)
* Misterioso with Ed Schuller and Jim Pepper (Soul Note, 1986)
* One Time Out (Soul Note, 1987)
* Monk in Motian (JMT, 1988) trio + guests
* On Broadway Volume 1 (JMT, 1989)
* Bill Evans (JMT, 1990)
* On Broadway Volume 2 (JMT, 1990)
* Motian in Tokyo (JMT, 1991)
* On Broadway Volume 3 (JMT, 1993)
* Trioism (JMT, 1993) trio + guest
* At the Village Vanguard (JMT, 1995) trio
* Sound of Love (JMT, 1995) trio (live)
* I Have the Room Above Her (ECM, 2004) trio
* Time and Time Again (ECM, 2006) trio

Mes préférés, dans le registre a dit "c'était mieux avant parce que ça swinguait plus" sont les 3 Soulnote que j'avais postés en pochettes dans mon 1er bt :



les deux albums consacrés à Monk et Bill Evans valent largement le détour, mais le reste aussi, même si j'ai un peu décroché à la longue... il y a plein de choses intéressantes aussi dans les autres groupes de Motian, son premier trio avec le ténor Charles Brackeen, le trio Tethered Moon avec le pianiste hurleur Masabumi Kikuchi et Gary Peacock ou son Electric BeBop Band avec Chris Potter et Steve Swallow (et les digipacks hyper-soignés de Winter & Winter, chez qui il a pas mal enregistré, sont de superbes objets, ça a aussi son intérêt).

Tu peux enchaîner avec ce live aussi :



L'édition de l'album a été un petit miracle : la bande du concert a été retrouvée 40 ans après dans un carton de la radio qui l'avait diffusée.

Bonne idée, merci  .

Art Blakey and the Jazz Messengers: Moanin'

Clifford Brown - Sonny Rollins - Max Roach Quintet: Complete Studio Recordings  



J'ignorais que Rollins avait fait partie du quintette de ces deux-là  (pendant quelques mois seulement il est vrai, comme avec Miles Davis)

Cello a écrit:

... (pendant quelques mois seulement il est vrai,...)

Mais quelques mois féconds.
En même temps, le quintette de Clifford Brown et Max Roach n'a eu (pour notre malheur) que 2 ans d'existence, suite au décès de Brownie.

Doug Watkins    "Doug Soul"



Doug Watkins au violoncelle à l'instar d'Oscar Petiford.
Le disque permet aussi d'entendre Yusef Lateef à la flûte et au hautbois.

tiens donc, je ne connaissais pas l'existence de cet enregistrement, qui plus est avec l'excellent Yusef Lateef, merci nethou
ça me fait penser que j'ai un disque en trio: alto (sax), batterie, violoncelle (rare effectivement en jazz) en tous points intéressant, mais un poil plus contemporain (1988), qui est en plus le meilleur des 4 albums de Tim Berne que je possède..
Ecoutable sans risque même par des oreilles apeurées par les (parfois) excès du free ou post-free.

Gil Evans  Into the Hot



Alifie, Gilevansolâtre patenté et néanmoins distingué, sera certainement à même d'expliquer le voisinage pas nécessairement évident entre les compositions de Gil Evans arrangées par John Carisi et celles de Cecil Taylor à la tonalité nettement plus free...

Le tout sous forme d'anniversaire, le premier titre, "Moon Taj", ayant été précisément enregistré le 31 octobre 1961...

A moi-même et aux habitués des sons délicats
bon, je l’écoute en ce moment « Miniature » et c’est peut-être pas à mettre entre toutes les oreilles finalement.
Le souvenir que j’en avais était plus soft, mais c’est vrai que depuis quelques temps j’écoute beaucoup moins de free et beaucoup plus de classique (même contemporain), tout ça à cause de la fréquentation du site. Il faudra que je songe à nouveau à me décaper les oreilles de temps en temps, pour ne pas perdre la main, si j’ose dire.

néthou a écrit:

Gil Evans Into the Hot

Alifie, Gilevansolâtre patenté et néanmoins distingué, sera certainement à même d'expliquer le voisinage pas nécessairement évident entre les compositions de Gil Evans arrangées par John Carisi et celles de Cecil Taylor à la tonalité nettement plus free...

Le tout sous forme d'anniversaire, le premier titre, "Moon Taj", ayant été précisément enregistré le 31 octobre 1961...

C'est tout simplement que Gil Evans, dont la générosité était égale à la modestie, a offert le 2ème album qu'il avait signé chez Impulse à Carisi et Taylor, qu'il estimait suffisamment pour leur sacrifier une occasion d'enregistrer en studio et sur un label prestigieux. Et il s'est indigné par la suite que leurs noms ne figurent pas sur la pochette en lieu et place du sien.

PS : il y a des compos de Gil Evans sur l'album (je ne l'ai plus) ?

Shame on me ! 3 pour Carisi, 3 pour Cecil Taylor.

Gil Evans est seulement crédité comme "conductor".
Pas de compos, pas d'arrangements, pas de partie de piano, et pourtant le disque est fait sous son nom.
Les sessions John Carisi me plaisent beaucoup.

Je commence l'écoute de ce disque, merci pour la suggestion.
Très curieux d'entendre comment sonne du Cecil Taylor orchestral.  

néthou a écrit:

Shame on me !  3 pour Carisi, 3 pour Cecil Taylor.

Gil Evans est seulement crédité comme "conductor".
Pas de compos, pas d'arrangements, pas de partie de piano, et pourtant le disque est fait sous son nom.
Les sessions John Carisi me plaisent beaucoup.

Carisi était une vieille connaissance d'Evans, de l'époque du big band de Claude Thornhill, puis de celle de Birth of the Cool. Cecil Taylor, je ne me souviens pas, mais ce qui est certain c'est que Gil Evans n'a rien à voir dans la musique enregistrée sur cet album, si ce n'est pour le tour de passe-passe consistant à faire enregistrer par d'autres cet album Impulse, ce qui a peut-être été modérément apprécié par le producteur.

Tiens, dans les "si ma tante..." (pour ne pas être aussi distingué que ça), Evans et Mulligan, qui se sont rencontrés avant que Gil Evans ne se lie avec Miles, avaient songé en premier lieu à Parker pour Birth of the Cool.

Voici ce qu'écrit Laurent Cugny sur "Into the hot" dans son "Las Vegas Tango - Une Vie de Gil Evans" (pp. 193-194) :

Tout s'explique clairement. (un véritable homme-sandwich, ce Gil Evans...  )

Bon, sérieusement, moi j'ai ça:

              

Je continue par quoi, pour suivre ? "Out of the cool" ?

Bonne idée ! en supposant que tu connais déjà les deux précédents, GE & Ten / New Bottle, Old Wine (avec Cannonball). Pour la suite, i.e avant que ça ne t'écorche les oreilles, tu peux t'arrêter à Individualism (tant pis pour toi).

cf. http://sudo.3.pro.tok2.com/Quest/cards/G/GilEvans (disco presque complète)

 

à nethou:
absolument indispensable, le meilleur album de Gil Evans sans Miles Davis:


ignore les bonus tracks lors de tes premières écoutes, ça gâche l'unité de l'oeuvre, car il s'agit bien d'une oeuvre cohérente.
commence à la plage 2, finit à la 5, tu verras (enfin tu entendras), c'est un album splendide.

Coltrane: Blue Train  



Lee Morgan chauffe!

Charles Tyler, definite vol; 1  

Il a une coupe à la Mariefran afro sur la pochette ?

Non, je ne crois pas… pourquoi ? tu n'achètes que des disques avec des coupes afro dessus ?  

à cause du smiley  pardi !  

sinon, dans le genre (pour les pochettes), tu as ça :

ou ça évidemment :

Ta première réponse était quand même plus drôle…  

oui, mais il y a un chauve dans mon bt (plage 1, c'est un indice).

Milt Jackson - Wes Montgomery: Bags Meets Wes!  



Un bon disque même si je suis un peu perplexe quant à la raison qui les a poussé à utiliser pas moins de trois instruments harmoniques dans cette petite formation (vibraphone, guitare et le piano de Wynton Kelly, ça fait beaucoup). Alors, ils ne se marchent heureusement pas sur les pieds mais c'est en surtout parce qu'ils ne jouent jamais tous ensemble ce qui renforce ma perplexité sur la nécessité de ce dispositif.

Cela dit, c'est vraiment pour faire la fine bouche car ça tourne très bien. Belle section rythmique aussi (Philly Joe Jones et Sam Jones).

Cello a écrit:

Un bon disque même si je suis un peu perplexe quant à la raison qui les a poussé à utiliser pas moins de trois instruments harmoniques dans cette petite formation (vibraphone, guitare et le piano de Wynton Kelly, ça fait beaucoup). Alors, ils ne se marchent heureusement pas sur les pieds mais c'est en surtout parce qu'ils ne jouent jamais tous ensemble ce qui renforce ma perplexité sur la nécessité de ce dispositif.

Moi ce qui me rend un peu perplexe c'est le pourquoi de ta perplexité.
Je ne comprends pas ce que tu trouves de bizarre à ce qu'il y ait une rythmique (donc avec un pianiste qui prend sa part de chorus), qui accompagne 2 solistes vibraphone plus guitare, sachant en plus que Wes Montgomery peut s'"intégrer" dans la rythmique.
Tout ça est très courant... (c'est peut-être l'absence de souffleurs qui te perturbe ?)

néthou a écrit:

Cello a écrit:

Un bon disque même si je suis un peu perplexe quant à la raison qui les a poussé à utiliser pas moins de trois instruments harmoniques dans cette petite formation (vibraphone, guitare et le piano de Wynton Kelly, ça fait beaucoup). Alors, ils ne se marchent heureusement pas sur les pieds mais c'est en surtout parce qu'ils ne jouent jamais tous ensemble ce qui renforce ma perplexité sur la nécessité de ce dispositif.

Tout ça est très courant... (c'est peut-être l'absence de souffleurs qui te perturbe ?)

Tu tiens une partie de la réponse mais une partie seulement  .

C'est vrai que j'écoute dans l'immense majorité des petites formations de type quintette/sextette contrebasse-batterie-piano ou guitare-souffleurs et des trios. Bref, un profil section rythmique-instruments harmoniques et mélodiques-solistes.

L'absence de cuivres se fait sentir ici mais ce n'est pas déterminant.

Le rôle du piano me semble plus problématique. Si je te comprends bien, tu sembles le considérer comme un élément de la section rythmique qui peut à l'occasion prendre un solo. Pour moi, il a un rôle plus ambigu. Il est le ciment hybride qui lie les fondations de la contrebasse-batterie et les solistes, participant à leurs fonctions respectives et en apportant d'autres. Il est à la fois rythme, harmonie et mélodie. Le mélange de deux instruments harmoniques (typiquement piano+guitare) ne me dérange pas car l'un peut accompagner l'autre lors des solos et les deux peuvent compléter les harmonies de l'autre dans des passages purement en accords.

Or ici, on a trois instruments harmoniques sans que la nécessité ne s'en fasse sentir. Les harmonies qu'ils jouent ne me paraissent pas à l'oreille plus touffues qu'à deux. D'ailleurs, et ce n'est pas anodin, je ne me souviens d'aucun moment où ils jouent tous les trois ensemble. A mon sens, ça montre bien qu'il n'était nécessaire d'avoir autant de potentiel harmonique. En gros, je ne suis pas sûr que l'album aurait été foncièrement différent sans Kelly.

Moi si.
Justement parce que le piano de Wynton Kelly est "le ciment hybride qui lie les fondations de la contrebasse-batterie et les solistes". Si tu réécoutes le disque, tu vois que souvent, Kelly et la rythmique, dans un schéma très classique, introduisent le thème joué ensuite dans un petit arrangement à deux voix par Milt Jackson et Montgomery (SKJ, Stairway to the stars, Sam sack, Delilah), ou par un seul des deux. Lequel Kelly intervient par moments pour un chorus comme les 2 autres.
Le plus important étant la ponctuation de son accompagnement, quelquefois très minimale voire presque inaudible, mais essentielle pour le "confort" harmonique du soliste. Peut-être aurait-on pu dans l'absolu se passer de lui, mais assurer cette ponctuation qui cimente par le seul vibraphone derrière Montgomery ou la seule guitare derrière Jackson, aurait fait un peu "léger".
Regarde comment l'intro de piano installe un climat dans SKJ ou Stairway to the stars, et même si dans SKJ Wynton Kelly ne plaque qu'un seul accord sur le solo de Wes Montgomery qui suit...
Ceci étant, il est vrai qu'à certains moments, on peut avoir l'impression que derrière Milt Jackson l'accompagnement piano-guitare est un peu redondant; moi ça ne me frappe ni ne me dérange, mais les goûts et les couleurs...