[Jazz] Playlist

4 fois de suite ce soir (qui devient de plus en plus cette nuit)
Edward Ernest "Eddie" SAUTER avec Stan Getz
- Her.
J'écoute "Her" qui me fascine depuis longtemps. Le reste je l'entends avec un grand plaisir.
"Pan" est terrible !!

tu as aussi ça des mêmes :



avec notamment des solos sans accompagnement enregistré de Getz ... à moins que ça ne soit sur Focus : faire assesseur d'Elvira dans le méga-jeu à coucher dehors n'a pas été de tout repos ce soir (en particulier à cause d'un certain zèbre ayant tenté de bourrer les urnes, j'ai pensé un moment à la COCOE de joyeuse mémoire ).

EDIT : c'est bien sur Mickey One

Jimmy Raney  "Two Jims and Zoot"



Bien agréable avec ce dialogue entre les 2 guitaristes, thèmes très Brésil.
Plus ça va, plus je trouve que dans le lyrisme, Zoot Sims est peut-être le plus digne continuateur de Lester.

Joli line-up   !

Je ne savais pas qu'ils avaient joué ensemble ces deux Jim...

Bah, pas la peine de se poser la question: comme Jim Hall a joué avec à peu près tout le monde...

Il a aussi fait un chouette petit disque avec Herb Ellis (arrangements Jimmy Giuffre), dans lequel les "rôles" sont inversés: c'est lui qui fait la rythmique pour Herb Ellis.



Celui avec Zoot Sims et Jimmy Raney rappelle un peu celui-ci, qui est un de mes préférés, et pour lequel un peu de pub ne peut faire de mal.

Hiromi:Another Mind (2003)


La prodige nipponne du piano accompagnée d'Anthony Jackson et de Dave DiCenso.Bref, l'affiche orientée jazz ultra-technique et alambiqué qui a tout pour me plaire...sur le papier.

Certes, la célérité des doigts de Hiromi semble defier les lois de la physique, certes les compos ont chacune leur dose de cassures rythmiques et autres acrobaties typiques des forts en thème de la fusion mais tout cela manque un peu de caractère et d'inspiration:les themes ne sont pas d'une inspiration folle et le lyrisme d'hiromi verse souvent dans la mievrerie la plus plate.
En somme dans ce type de musique on manque plus de compositeurs que d'instrumentistes.

Un très bon disque avec de bonnes compos (tous les morceaux sont signés par le "frappeur") inspirées, militantes, sortant des sentiers battus du HardBop.

A écouter.

Je découvre deux Chicks ces jours-ci.
Waooooouuuuuuuuuh... du lourd.



Allô, tuerie-service bonjouuur ? Oui, du Chick qui bute... d'accord... pour trio et pour ensemble, ok d'accord, c'est noté. Combien je vous en mets, une petite vingtaine de morceaux ça ira ? Pas de problème. Un assortiment de deux cuvées, du 1978 pour les arômes vintage et du 2001 un peu plus serré pour équilibrer. Non non, l'effet kiss-kool "festival de saveurs" est compris dans le prix, il n'y a pas de supplément. Pareil pour l'option "Mais qu'il est fort, ce con!!!", c'est offert par la maison. Mais je vous en prie, Monsieur, une bonne journée à vous également.

Mad Hatter, bon complément à My Spanish Heart (peut-être un peu en-dessous, je sais pas, possible, mais la découverte est super rafraîchissante quand même) et Past, Present and Futures, dans la lignée moins ambitieuse des Trios Series des années 2000, pas révolutionnaire mais super intense, plein de joie et d'intelligence.
RES-PECT !!  

De superbes arrangements de Carla Bley et quelques solistes qui ne le sont pas moins, Steve Lacy, Gato Barbieri (oui, jerome, je sais).

Personnellement, j'ai toujours regretté que Carla Bley ait opté par la suite avec ses propres formations, passé Escalator Over the Hill, pour ce que j'entends comme du second degré systématique, assez souvent ampoulé de surcroît, qui ne m'enthousiasme pas du tout. Mais je ne boude pas mon plaisir avec cet album et ceux du Liberation Music Orchestra de Charlie Haden.

Ça t'a marqué, on dirait, le coup de Barbieri !   

Bon, chacun bien au chaud dans sa fixette, je vois... toi chez les Bley's, moi chez Chick. Je bloque sur cette intro désarmante de fluidité : /watch?v=5pWiqq88xCU

Ah le phrasé rhaspodiant de Chick.   

J'ai ce concert.Très chouette bien que Colaiuta sonne bizarre dans un contexte Jazz...j'ai l'impression qu'il n'est pas completement dans son élément.

Bon The Mad Hatter.   

The Woods et ses textures satinées et spatiales à base de claviers analogiques c'est juste   

J'aime bien le côté percussivo-Bartok de Tweedle dee et Tweedle dum.

Mais j'ai un gros problème avec ces disques a thème de Corea:le chant de Gayle Moran.Elle n'a de cesse de touiller cette musique dans une sorte de variétoche jazzy fadasse de cocktail.Par exemple de le magnifique Dear Alice,l'intro est fabuleuse(eddie gomez!!!) mais des qu'elle ouvre la bouche...  
Evidemment dès qu'elle se tait Corea nous decoche un solo splendide dont il a le secret. :  

Je suis egalement partagé sur le dernier titre The mad hatter rhapsody.Les interventions d'Hancock et de Corea sont superbes mais malgré la virtuosité de l'ecriture et de l'interpretation le morceau à un aspect espagnolade "kitsch" qui m'irrite un peu à la longue.

Mon préféré des 3 (ou plutôt des 4 avec le medicore Secret Agent) reste The Leprechaun pour le morceau titre que je considère comme un des 3 ou 4 chefs d'oeuvre de Corea.Je mets comme toi The Mad Hatter un peu derrière My Spanish Heart qui s'il a pas mal de défauts(du kitsch à tous les étages) est racheté par tant de qualités... 

Allez un petit Nite Sprite pour la route:
watch?v=1NEPqYCkrHM

Steve Gadd    

J'aime beaucoup le saxophoniste Chris Potter avec Dave Holland, Paul Motian ou Jim Hall, mais rien de vraiment transcendant pour moi sur cet album, malgré un quartet de bonne qualité.

arnaud bellemontagne a écrit:

j'ai un gros problème avec ces disques a thème de Corea:le chant de Gayle Moran.

C'est clair... et noyée dans la réverb, en plus, une horreur   

Citation :

le magnifique Dear Alice

Superbe thème, une vraie trouvaille de compositeur, le truc archi-simple qui renferme tout un monde en quelques notes, chapeau bas.

Citation :

le côté percussivo-Bartok de Tweedle dee

On dirait surtout une saynète de Wozzeck, si c'est bien celle à laquelle je pense. Surpenant !

Citation :

The Leprechaun pour le morceau titre que je considère comme un des 3 ou 4 chefs d'oeuvre de Corea.

The Leprechaun's Dream ?
Je n'ai pas dû bien saisir sa force, alors.

Citation :

Allez un petit Nite Sprite pour la route:
watch?v=1NEPqYCkrHM
Steve Gadd    

What else ?   

The Leprechaun's Dream effectivement...tu connais mon tropisme pour ce genre de pièce épique proguante et progueuse à tiroirs   


Sinon j'ai un goût décidé pour ce Free For All des Jazz Messengers :



Fantastique!   

Un peu de Jazz Français pour bien commencer le week-end.

Ah Emler...Je ne dirai pas que c'est du jamais entendu, mais la première écoute est une vrai première fois. Double album dont l'écoute n'est jamais ennuyeuse, ou les solistes servent une musique très (bien) écrite. Groupe homogène pour musique hétérogène.

sur le podcast de France-Musique, un très bon portrait, orchestré par l'impeccable producteur Arnaud Merlin, de:

Paul Bley, avec Guillaume de Chassy
mardi 27 août 2013 12:30
durée : 01:25:58 - Le matin des musiciens - par : Arnaud Merlin - 1ère diffusion le 12 mars 2013

http://rf.proxycast.org/m/media/273073201418.mp3?c=musique&p=Le+matin+des+musiciens_11974&l3=20130827&l4=&media_url=http%3A%2F%2Fmedia.radiofrance-podcast.net%2Fpodcast09%2F11974-27.08.2013-ITEMA_20514860-0.mp3

Le 1er album de Paul Bley, enregistré en 1953 sur le label de Mingus, alors qu'il étudiait à New-York à la Juilliard School of music et avait déjà quelques années de carrière derrière lui : animant une association de "modernistes" à Montreal, il accompagnait déjà à 17 ans, en remplacement d'Oscar Peterson parti aux Etats-Unis, les solistes de passage comme Parker, Coltrane ou encore Rollins, dont il intégrera le quartet en 1963 (on l'entend sur l'album RCA Sonny meets Hawk).

De facture très bop (son 2ème album, enregistré l'année suivante avec Peter Ind et Al Levitt, est dans mon souvenir un peu plus tristanien, rythmique oblige), on y remarque déjà le style économe et pas nécessairement bruyant de Bley : dans une interview, il racontait que Blakey avait été très accommodant avec lui le jour de l'enregistrement en acceptant de jouer moins fort.

Mingus publiera un autre album de Bley sur son label Debut, Touching, un live enregistré à Copenhague dans la décennie suivante, après l'avoir fait jouer dans une de ses sessions Candid de 1960 (P. Bley tient le piano sur deux plages de l'album Mingus).

Kazumi Watanabe : Mobo club

La première fois que j'ai entendu cet artiste et cet album, je suis tombé sous le charme de cette ambiance fusion jazzo-pop ("mobop")et percussions japonisantes. D'excellents albums à découvrir.

Ecoutez par exemple le morceau Unicorn de l'album Tochika (uPColUjrg7k).

Un rayon de pour bien commencer la journée, malgré le temps très pluvieux chez moi :

Roland Kirk - Bouncing with Bud (inédit, origine radio)

Roland Kirk - reeds, Kenny Rogers - baritone sax, Donald Smith - piano, Henry "Pete" Pearson - bass, John Goldsmith - drums, Anthony Scott - congas, Club 7, Oslo, 15 novembre 1973

Dave Liebman and Lookout Farm : Liebman (ts,ss) Richie Beirach (p) Frank Tusa (elb) Jeff Williams (d) Badal Roy ( tabla), Cleveland 1976 (origine FM)
un des premiers groupes de Dave Liebman, dans une mouture où figurent les accompagnateurs de l'époque de Richie Beirach au sein de son trio Eon. Liebman et Beirach fonderont quelques années plus tard Quest, qu'annonce déjà ce groupe, dont la musique a bien peu vieilli : Liebman est certainement le saxophoniste le plus talentueux qui ait joué avec Miles après Wayne Shorter et Beirach est un musicien des plus intéressants aussi (j'aimerais assez entendre son album Round about Federico Mompou dont je viens de découvrir l'existence en essayant de ne pas écrire trop de bêtises dans ce post).


Thelonious Monk 5tet : Steve Lacy (ss) Charlie Rouse (ts) T. Monk (p) John Ore (b) Roy Haynes (d), Philadelphie, 27.08.1960 (CBS Broadcast) : Evidence - Straight, No Chaser - Rhythm-A-Ning

Monk très en forme avec Steve Lacy, un de ses plus fidèles interprètes tout au long de sa carrière, Charlie Rouse, qui jouait avec Monk depuis à peine un an à l'époque, et Roy Haynes à la batterie : évidemment

Pat Metheny:Kin (2014)

(1958)

   du jazz on ne peut plus conventionnel, au plus mauvais sens du terme, très en retrait par rapport aux deux premiers albums signés par Paul Bley : le vibraphoniste Dave Pike, qui semble être plus que Bley le leader de la séance, y est totalement insupportable.

Seul intérêt, tout à fait anecdotique vu le caractère absolument dispensable de l'album : c'est probablement le premier enregistrement de Charlie Haden, installé alors depuis peu, comme Paul Bley, à Los Angeles. Il vaut évidemment mieux les écouter tous les deux avec Ornette, Don Cherry et Billy Higgins au Hillcrest quelques mois plus tard, cf. https://classik.forumactif.com/t6038p750-jazz-playlist#900941

Keith Jarrett
Köln concert

C'est comme ça qu'on se rend compte que des abîmes insondables nous séparent quelquefois.
C'est quand même un disque phare de la discographie de Keith Jarrett, que j'ai donc écouté avec attention. Et je ne serais pas honnête si je ne disais pas que j'ai trouvé ça très ennuyeux.
C'est certainement un disque qui a influencé beaucoup de pianistes, mais je n'accroche pas du tout; c'est interminable, ça pourrait durer 3 fois plus qu'on ne serait pas plus avancés.
J'ai vraiment été trop élevé au lait d'un jazz -y compris de piano- où il fallait musicalement exprimer le maximum de choses en 3 ou 4 minutes pour ne pas trouver ce que fait Jarrett dilué, étiré, sans idées, uniquement des variations devenant soporifiques au bout du bout sur des accords de base eux-mêmes pas vraiment enthousiasmants. Je n'y trouve aucune saveur, aucun suc, pas même une forme d'ambiance dans laquelle se laisser entraîner.

Je ne dirais pas mieux, ou plutôt pas pire (notre bon Zeno, qui nous continue à nous lire, a l'habitude), à ceci près que je trouve qu'on est avec le bis tout près de ce qui a de plus convaincant chez Jarrett... pour peu qu'on n'y soit pas totalement allergique évidemment.

Tu peux peut-être essayer Facing you, son 1er album solo, qui date de 3 ans auparavant. Et bien sûr, si ce n'est déjà fait, aller faire un tour du côté du trio avec Gary Peacock et Jack DeJohnette : Jarrett peut être aussi un merveilleux interprète de standards.

Alifie a écrit:

Et bien sûr, si ce n'est déjà fait, aller faire un tour du côté du trio avec Gary Peacock et Jack DeJohnette : Jarrett peut être aussi un merveilleux interprète de standards.

J'en ai effectivement bien l'intention.

Le deuxième album de Paul Bley, enregistré en 1954, avec Al Levitt à la batterie, Peter Ind à la basse et pour deux titres lors de la 1ère session, Percy Heath : toujours très bop (et pas du tout tristanien contrairement à mon souvenir incertain) et plus axé sur les standards, que Bley interprète avec une joyeuse et réjouissante sobriété.

Alifie a écrit:

Je ne dirais pas mieux, ou plutôt pas pire (notre bon Zeno, qui nous continue à nous lire, a l'habitude), à ceci près que je trouve qu'on est avec le bis tout près de ce qui a de plus convaincant chez Jarrett... pour peu qu'on n'y soit pas totalement allergique évidemment.

Ben moi je trouve que le bis du Koln Concert est parmi ce que Jarrett à fait de pire.Un sommet de mièvrerie culcul la praline à faire passer Richard Clayderman pour Jack l'eventreur.Mon cher néthou je te conseillerais plutôt d'écouter Jarrett par le biais de son groupe américain (Dewey Redman, Charlie Haden, Paul Motian) avec des disques comme The Survivors Suite ou Silence.Du côté de son Standards trio le double Still Live est à écouter en priorité.   

arnaud bellemontagne a écrit:

Un sommet de mièvrerie culcul la praline

C'est parfois ce que Jarrett sait le mieux faire * (d'ailleurs, n'est-ce pas vaguement une reprise de La Vie en Rose ?)

Sinon, le quartet américain oui, mais aussi l'européen (où il a piqué la place de Bobo Stenson, s'il faut le rappeler) avec Garbarek, Danielsson et Christensen avant le trio avec le sublime Gary Peacock et le fantabuleux Jack DeJohnette.


* Zeno ! c'est pour de rire.

Pas sûr que Nethou goûte le son très lisse (pour ne pas dire plus) de Garbarek.   

le saxophoniste (de bas étage) hurle en moi en lisant ça : Garbarek, magnifique sonorité et ce qu'il en faisait à l'époque était rarement lisse (au moins avant Jarrett)... pour les roucoulades d'une vacuité vertigineuse, tu as Charles Lloyd par exemple.

Nous verrons ce que Néthou en dira.   

Vous m'avez donné envie.

STAR : Garbarek, Vitous, Erskine.

Sans la perfection ECM, parlerait-on de son lisse pour Garbarek?

Je me suis toujours demandé, dans quelle mesure, ce manque de "patine" dans le son pouvait nuire au discours du musicien.

Ce dont je suis sur: je n'écoute jamais 2 disques ECM d'affilés.

Thelonious a écrit:

Vous m'avez donné envie.

STAR : Garbarek, Vitous, Erskine.

Sans la perfection ECM, parlerait-on de son lisse pour Garbarek?

Je me suis toujours demandé, dans quelle mesure, ce manque de "patine" dans le son pouvait nuire au discours du musicien.

Ce dont je suis sur: je n'écoute jamais 2 disques ECM d'affilés.

Logique, on avant.

Sinon :

. arnaud est souvent mauvaise langue, c'est une de ses qualités les plus appréciables

. le jeu de Garbarek 1ère mouture était plutôt aventureux, mais il s'est logiquement assagi avec son virage des années 80 vers l'ethno-jazz centré sur le folklore de son pays, pour ne pas dire affadi en passant à la moulinette à réverbération d'ECM et avec ses multiples collaborations "world".

Wynton Kelly (Kenny Burrell, Paul Chambers, Philly Joe Jones):Piano (1958)

Bien loin (  ) de Garbarek, retour sur les albums Bluebird introuvables de Fats Waller, qui restent un vrai bonheur à l'écoute. Où l'on comprend à quel point le piano de Basie, accompagnant tout autant que structurant, procède beaucoup de celui de Fats dans sa respiration.

                    

néthou a écrit:

les albums Bluebird introuvables de Fats Waller

c'est à désespérer de l'industrie (moribonde ?) du disque : qu'allons-nous devenir si on ne peut plus trouver en cd la quintessence du jazz ?

Citation :

qui restent un vrai bonheur à l'écoute. Où l'on comprend à quel point le piano de Basie, accompagnant tout autant que structurant, procède beaucoup de celui de Fats dans sa respiration.

www.redhotjazz.com/fats.html * : c'est donc cela que nous allons devenir : des fouineurs du net à la recherche de trésors engloutis.


* je pose la date des enregistrements, j'ajoute l'âge de la mort du capitaine, je retranche la guerre de 39, je multiplie par la moitié de la durée de la guerre de Corée et victoire : c'est bien dans le domaine public ! (j'ai juste, là, pour une fois ?)

Alifie a écrit:

 www.redhotjazz.com/fats.html * : c'est donc cela que nous allons devenir : des fouineurs du net à la recherche de trésors engloutis.

Pour ce qui est du jazz, oui.
Il y a bien certaines choses difficilement trouvables en classique, mais avec les rééditions, les gros coffrets et l'épluchage-écrémage-exhumation de tous les catalogues d'éditeurs rachetés par de plus gros qu'eux, on trouve à peu près tout.

En jazz c'est loin d'être le cas, faute déjà de disposer d'un catalogue exhaustif de tous les enregistrements par musicien.

Max Roach 5tet, Paris, Maison de la Radio, 19 mai 1967

un concert improvisé avec une formation de circonstance qui a marqué le jazz parisien à l'époque : Max y est magnifique, Johnny Griffin géant, Abbey Lincoln superbe et Maurice Vander et Bibi Rovère impeccables comme à leur habitude.

Archive INA (disponible sous peu en édition spéciale jazz-club *) : http://www.ina.fr/audio/PHD99275914


* moyennant une participation à un très beau bt en cours, faut ce qui faut pour raccoler

Mal Waldron Quintet
Estival Jazz Lugano 1984

Lugano (CH), Piazza della Riforma
July 4, 1984

Woody Shaw - trumpet
Charlie Rouse - tenor sax
Mal Waldron - piano
Reggie Workman - bass
Ed Blackwell - drums

1. Fire Waltz (17:45)
2. Soul Eyes (9:33)
3. What It Is (23:09)
4. The Git Go (9:48)
5. Judy (14:35)

All Compositions by Mal Waldron

TT: 76:53

Source: RSI 2 "Live di mezzanotte" / 2007-07-18

Tiens, Mal Waldron était, comme le When Malindy Sings extrait du concert de Max Roach, dans le 1er bt que j'ai proposé il y a bientôt deux ans, bt que Thelonious vient de tenter avec un peu de retard en y obtenant un score impressionnant à l'arrivée, qui augure bien de celui qu'il devrait réaliser dans le 12ème de votre serviteur, actuellement en cours et où on trouve entre autres deux ou trois merveilles pianistiques (j'y insiste, il n'y a pas que du à coucher dehors comme l'incursion de Yeux sur le fil de ce bt pourrait le laisser penser).

Jazz is dead ! R'n'B is alive !

Albert Ayler, new generation

Tiens, d'ailleurs, on cause un peu de Bébert dans mon bt dont tu n'as écouté, comme à ton habitude (et encore uniquement parce qu'alléché par quelques bruits de casserole et un fumet d'à coucher dehors) que les 10 premières secondes de chaque plage.

Barbieri Gato
Berlin, Philharmonie, Jazztage 1972

Gato Barbieri,ts,voc
Lonnie Liston Smith,p
J.-F. Jenny-Clark,b
Han Bennink,dr
Mandrake,per

1 Sudamerica 26:13
2 Mi Buenos Aires querido 7:56
3 Encuentros 19:10
4 El Pampero 15:32

TT: 68:51

boudiou, que ça a mal vieilli (jerome va être content). Ou alors c'était un jour sans, mais avec cette rythmique-là (Jenny-Clarke et Bennink), ça me paraît difficile. Bon, l'écoute au casque, vu l'heure tardive et le niveau sonore de la musique, n'arrangeant probablement pas les choses, je vais réessayer avec des concerts plus récents dont j'ai gardé un bon souvenir (celui que jerome avait détesté dans mon bt 1 par ex ).

P.S. Barbieri n'est pas dans mon bt, par contre sur ce même fil...

Le dernier de la cinquantaine d'albums signés par Paul Motian sous son nom et une sorte d'opus supplémentaire à sa série "On Broadway". Le duo Petra Haden (la fille de son père, belle voix gracieuse et sans affectation) et Bill Frisell avait déjà enregistré un album de même tonalité et sur celui-ci Motian se contente de les accompagner avec son habituelle musicalité. Quant au bassiste Thomas Morgan, il joue tellement dans le registre minimaliste de Charlie Haden que, malgré la photo de pochette, j'ai cru à un pseudo. Une approche des plus délicates et convaincantes de ce répertoire de standards, émouvante aussi parce que c'est le dernier album de Motian, publié pour son 80ème anniversaire quelques mois avant sa disparition.


P.S. double ce coup-ci

Pharoah Sanders ts
Lonnie Liston Smith p
Sirone b
Majeed Shabazz dr
Juan-les-Pins, 20 juillet 1968

Une prestation live assez sage dans l'ensemble de Pharoah Sanders, à sa grande époque chez Impulse, et une très honnête captation radio (sur un Revox, ceci explique sans doute cela), qui démontre aux maniaques dans mon genre, prêts à écouter des vieilleries au son tout pourri, qu'on peut aussi trouver des enregistrements radio anciens de qualité sonore convenable.

P.S. aucun de ces musiciens n'est dans le bt en cours

Chris McGregor & The Blue Notes *

1. Traveling Somewhere
2. Sun Song
3. Sophisticated Lady
4. Pibroch

BBC Broadcast, late 1967

Mongezi Feza ~ trumpet
Dudu Pukwana ~ alto sax
Chris McGregor ~ piano
Ronnie Beer ~ tenor sax
Dave Holland ~ bass
Louis Moholo ~ drums

* not really the Blue Notes as Johnny Dyani is absent from these recordings, and replaced by Dave Holland


Chris McGregor Sextet
BBC Studio, London

Mongezi Feza (tpt);
Dudu Pukwana (as);
Ronnie Beers (ts);
Chris McGregor (p);
Dave Holland (b);
Laurence Allen (d);

1 Sabendye Baye (C. McGregor) 6:55
2 Introduction 1:10
3 Nikomakwe
4a Fazumizaza Izela (C. McGregor) 4:36
4b Introduction 0:19
5 Yekiti Squidiocious (C. McGregor) 9:43
6 Tikoloshi (C. McGregor)

Probablement (mais j'ai un petit doute) les 1ers enregistrements européens de ces musiciens après leur exil d'Afrique du Sud et avant la constitution du Brotherhood of Breath, le big band free tonique et tonitruant dirigé par C. McGregor. Le trompettiste Mongezi Feza n'est évidemment pas inconnu du canterburien en chef du forum, mais le plus extraordinaire de la bande est bien sûr, pour ceux qui le connaissent (Yeux serait bon client, je pense), le saxophoniste alto Dudu Pukwana.

P.S. un des musiciens, présent sur ces deux séances, est dans le bt

Alifie a écrit:

Le trompettiste Mongezi Feza n'est évidemment pas inconnu du canterburien en chef du forum

Oui il est eblouissant dans Rock Bottom.   

Il joue aussi sur le 3ème album d'Henry Cow.

Shirley Horn

Alice Tully Hall
Lincoln Center
New York, New York
7 August 1991

Jazz from Lincoln Center
National Public Radio

Shirley Horn - vocals & piano
Charles Ables - bass
Steve Williams - drums
Toots Thielemans - harmonica on "Soothe Me"
Buck Hill - tenor saxophone on "Just Fooling Myself"

01. I Just Found Out About Love
02. Soothe Me
03. Just Fooling Myself
04. All My Tomorrows
05. Nice and Easy

Ce qui est vraiment séduisant pour moi chez Shirley Horn, c'est qu'outre qu'elle est une vocaliste assez sobre, ce qui n'est pas si répandu dans le jazz, on est avec elle, quand bien même elle interprète des standards, musicalement tout autant du côté du 5tet historique de Miles Davis (c'était d'ailleurs sa chanteuse préférée) que de Nat King Cole. Dans cette retransmission radio, l'accompagnement sur deux morceaux de Toots Thielemans ou d'un ténor un peu musclé contredisent d'ailleurs assez franchement le style intimiste de Shirley Horn, un peu comme si on avait fait jouer Cat Anderson avec Bill Evans.

P.S. je dois à Thelonious, qui a tenté deux de mes anciens bt à retardement (sans doute pour mieux rafler l'actuel ) d'avoir retrouvé dans mes cartons dématérialisés des enregistrements que j'avais mis de côté pour les écouter, puis perdus de vue, à commencer par le concert de Max Roach et Abbey Lincoln et à propos de bt, j'arrête avec mes indices à la noix sur le fil avant qu'arnaud et darkmagus ne me lapident.

Le premier album de Susanne Abbuehl, moins abouti que les deux suivants chez ECM et avec de vraies longueurs, mais qui vaut néanmoins la peine d'être écouté. Elle aussi est un peu un OVNI dans le paysage du jazz vocal, même si sur cet album, on entend assez bien l'influence de Jeanne Lee, qui a été son professeur, notamment sur deux jolies interprétations de Night and Day et Lonely Woman.

Sonny Rollins & Coleman Hawkins
Newport Jazz Festival
Newport, RI
03.07.1963

Sonny Rollins: Tenor Sax
Coleman Hawkins: Tenor Sax
Paul Bley: Piano
Henry Grimes: Bass
Roy McCurdy: Drums

Le seul enregistrement live connu, annonçant l'album Sonny meets Hawk enregistré deux semaines plus tard, de Hawkins avec Rollins et son quartet de l'époque, où figure au piano un certain Paul Bley.

Susanne Abbuehl
Paris (France), Espace Culturel du Parc de Drancy
April 5, 2002

Susanne Abbuehl - vocals
Wolfert Brederode - piano, harmonium, melodica
Christof May - clarinet, bass clarinet
Samuel Rohrer - drums, percussion

1. maggie and millie and molly and may (poem by e.e. cummings/m. Susanne Abbuehl) 6:35
2. yes is a pleasant country (poem by e.e. cummings/m. Susanne Abbuehl) 6:58
3. all i need (l. Susanne Abbuehl/m. Wolfert Brederode) 3:45
4. Setting My New Sails (Susanne Abbuehl) 5:18
5. Mane na (Prabha Atre, arr. Susanne Abbuehl) 6:18
6. Ida Lupino (l. Susanne Abbuehl/m. Carla Bley) 9:31
7. 'Round Midnight (l. Bernie Hanighen/m. Thelonious Monk-Cootie Williams) 5:30
8. let it go (poem by e.e. cummings/m. Susanne Abbuehl) 7:56

TT: 51:55

Le répertoire du 1er album ECM de S. Abbuehl, quelques mois avant l'enregistrement en studio. Autant de présence sur scène qu'au disque, au point qu'on aimerait ne l'entendre accompagnée que par le seul piano (ou l'harmonium sur Mane na, repris de la chanteuse hindoustanie Prabha Atre) ou encore a cappella.