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Parfois en survolant ce topic j'ai l'impression précisément de lire du Tavernier et Coursodon mauvaise période ...

Bon Une Place au soleil est un film dont je comprends qu'il puisse ennuyer, il est extraordinairement lent, comme souvent les films de Stevens et en effet, en fonction de ce qu'on l'aime, j'entends bien qu'on puisse dormir devant. Mais enfin ça reste un objet cinématographique d'une beauté plastique époustouflante et d'autant plus étonnante que le sujet n'a rien de glamour ou de chatoyant. Les plans sur les acteurs, l'attention à leur expressivité, sont renversants. (Et l'interprétation de Shelley Winters est superlative dans un personnage difficile.) Evidemment je ne vois pas de suspens là dedans, ce serait un contre-sens complet, puisque l'idée du roman et du film est de nous raconter une "tragédie américaine". Par définition, ça exclut toute surprise et c'est une des réussites ou au moins un des paris de Stevens. En revanche je cherche le rapport avec Mankiewicz et je ne le vois pas. La génération peut-être ?

Sinon pour Stevens, outre Géant qui est un superbe feuilleton (mais il faut aimer le genre) il y a beaucoup de films intéressants à voir : The more the merrier par exemple est délicieux (et Jean Arthur/McCrea et Charles Coburn sont éblouissants) ... j'ai pas un peu plus haut que Stevens était un mauvais directeur d'acteurs ? Pour le coup je suis assez étonné de cette remarque, plus que des autres) et La Femme de l'année comme La justice des hommes méritent au moins un visionnage. Les films que je préfère reste cependant Alice Adams et surtout I remember Mama, qui fonctionne merveilleusement bien et reste d'une fraicheur et d'une délicatesse admirables.

Vive Berthomieu, sinon, qui ne considère jamais les auteurs à propos desquels il écrit comme des "nains"!

A vrai dire, je n'avais pas, en ce qui me concerne, l'intention de publier mes oeuvres complètes sur le forum : la collection Cent blagues n'existe plus depuis des lustres.

Merci pour le compliment (collectif j'imagine) à propos de Coursodon et Tavernier : on aurait pu plus mal tomber.

Enfin tu as raison, le véritable nain, c'est l'insupportable Alan Ladd.

Francesco a écrit:

Vive Berthomieu, sinon, qui ne considère jamais les auteurs à propos desquels il écrit comme des "nains"!

tout a fait c'est a mon avis l'un des meilleurs critique et historien du cinema français actuel, ses écris sont clair, érudit, généreux et sans aucune forme de snobisme, ça fait du bien de lire quelqu'un qui ne pense pas tout selon l'opposition cinema d'auteur/cinema de genre ou de divertissement.

(Et sinon pour Shane, je suis sans opinion, j'ai beaucoup aimé, mais comme le western est un genre mineur, il n'est pas vraiment nécessaire d'en parler en fait).

Francesco a écrit:

(Et sinon pour Shane, je suis sans opinion, j'ai beaucoup aimé, mais comme le western est un genre mineur, il n'est pas vraiment nécessaire d'en parler en fait).

Pfff, après tous les efforts qu'on a fait pour convaincre David d'en voir au moins un !

David a des goûts et une perception de la musique très ... singuliers et discutables, mais son approche du cinéma est très saine !


Cela dit, et blague à part, je parie que je suis capable de lister les westerns susceptibles de lui plaire. En premier lieu je dirais Les Furies de Mann, en fait, pour le côté "Les Atrides au Farwest", si, si.

Ah, mais c'est qu'il ne faut pas que le film soit trop violent non plus.

J'en étais resté dans mes propositions personnelles à Destry rides again, une comédie américaine en noir et blanc étant toujours susceptible de corrompre David, mais je crains qu'à force de parler de Peckinpah, on ait fini par le dissuader totalement.

Francesco a écrit:

mais comme le western est un genre mineur, il n'est pas vraiment nécessaire d'en parler en fait

Alceste à bicyclette . J'ai envie de relire le misanthrope de Molière tellement ce film est passionnant.

Francesco a écrit:

(Et sinon pour Shane, je suis sans opinion, j'ai beaucoup aimé, mais comme le western est un genre mineur, il n'est pas vraiment nécessaire d'en parler en fait).

Francesco a écrit:

Parfois en survolant ce topic j'ai l'impression précisément de lire du Tavernier et Coursodon mauvaise période ...

À propos de Bertrand Tavernier, c'est quelqu'un que j'apprécie; j'ai eu l'occasion de le rencontrer personnellement, et c'est quelqu'un de vraiment charmant, qui a su rester simple.
Quant au livre Tavernier/Coursodon, j'ai parfois été en désaccord avec certaines de leurs critiques tout en respectant leurs positions.
Ce n'est pas parce que je suis en désaccord que je vais dire qu'ils sont nuls!
Une critique est forcément subjective!

Je ne doute de l'amabilité de Tavernier, qui a l'air d'être une personne charmante en effet et je pense qu'il est beaucoup plus nuancé que son compère d'ailleurs.

Je leur reproche d'avoir fixé certains dogmes, une certaine approche du cinéma, une catégorisation subjective des genres, en partant AUSSI de leurs goûts. Du subjectif, et ça c'est certain, je ne dis pas le contraire, de par leur rayonnement et leur expérience et leur charisme (et évidemment de par l'adéquation de leurs goûts avec ceux de la majorité de la critique cinéphilique) on est passé, dans l'esprit de beaucoup, à un discours universitaire, alors qu'ils ne sont pas, précisément, des universitaires et qu'ils ne prétendent pas l'être.

Bref ... ils sont devenus au cinéma, à leurs corps défendants, j'en suis sûr, ce qu'est Sergio Segalini au bel canto !

Hitchcock : La mort aux trousses
Deray : La piscine

Je viens de revoir Harry Potter et la chambre des secrets. Un des meilleurs films de la saga.

Dead Silence — Le réalisateur du médiocre Saw et de l'extraordinaire Insidious pond ici un film sans grande inventivité ni saveur. J'en parle un peu plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Francesco a écrit:

Parfois en survolant ce topic j'ai l'impression précisément de lire du Tavernier et Coursodon mauvaise période ...

Bon Une Place au soleil est un film dont je comprends qu'il puisse ennuyer, il est extraordinairement lent, comme souvent les films de Stevens et en effet, en fonction de ce qu'on l'aime, j'entends bien qu'on puisse dormir devant. Mais enfin ça reste un objet cinématographique d'une beauté plastique époustouflante et d'autant plus étonnante que le sujet n'a rien de glamour ou de chatoyant. Les plans sur les acteurs, l'attention à leur expressivité, sont renversants. (Et l'interprétation de Shelley Winters est superlative dans un personnage difficile.) Evidemment je ne vois pas de suspens là dedans, ce serait un contre-sens complet, puisque l'idée du roman et du film est de nous raconter une "tragédie américaine". Par définition, ça exclut toute surprise et c'est une des réussites ou au moins un des paris de Stevens. En revanche je cherche le rapport avec Mankiewicz et je ne le vois pas. La génération peut-être ?

Sinon pour Stevens, outre Géant qui est un superbe feuilleton (mais il faut aimer le genre) il y a beaucoup de films intéressants à voir : The more the merrier par exemple est délicieux (et Jean Arthur/McCrea et Charles Coburn sont éblouissants) ... j'ai pas un peu plus haut que Stevens était un mauvais directeur d'acteurs ? Pour le coup je suis assez étonné de cette remarque, plus que des autres) et La Femme de l'année comme La justice des hommes méritent au moins un visionnage. Les films que je préfère reste cependant Alice Adams et surtout I remember Mama, qui fonctionne merveilleusement bien et reste d'une fraicheur et d'une délicatesse admirables.

Vive Berthomieu, sinon, qui ne considère jamais les auteurs à propos desquels il écrit comme des "nains"!

Oui, dans un Place, il y a quelques beaux plans - mais c'est un peu mince pour soutenir l’intérêt - Shelley Winters colle bien à son personnage ingrat, mais l'ensemble reste bien léthargique !
La référence à Mankiewicz, c'est à cause du duo Taylor - Clift qui fait des prodiges dans "Soudain l'été dernier".

Montfort

Le grand chantage d'Alexander Mackendrick.
Je me mets aux films en noir et blanc.

Désaxé — Ou une espèce de version série B de Careful with that axe, Eugene. J'en parle plus longuement ici, pour qui cela intéresse.

frere elustaphe a écrit:

Le grand chantage d'Alexander Mackendrick.
Je me mets aux films en noir et blanc.

Alexander MacKendrick est un cinéaste hautement . Même s'il est en couleurs, tu peux aussi voir, si tu ne le connais pas encore, Cyclone à la Jamaïque, peut-être le plus beau film (avec Monfleet de Fritz Lang) sur la confrontation de l'enfance avec le monde adulte.

Merci du conseil. En fait, le noir et blanc n'est pas un critère essentiel. Je cible ma recherche.

Parmi les films présentés à Cannes : "La granda bellezza" de Paolo Sorrentino - avec un acteur absolument génial, Toni Servillo.
J'espère que vous avez vu, avec le même, "Il Divo" biographie au vitriol de l'ancien ministre démocrate chrétien, soupçonné de collusion avec la mafia, Giulio Andreotti.
C'est instructif de voir les critères de jugement de certains critiques - dans le même temps un certain nombre de commentateurs s'extasient sur Ray Gosling : il a le charisme d'une bouteille d'eau minérale, mais certains n'hésitent pas à le comparer à Steve mac Queen !!!

Montfort

Agora

Cololi a écrit:

Agora

Et?

J'ai bien aimé, même si le film était p être un peu trop manichéen, encore que ... je n'ai pas de peine à imaginer que se soit passé ainsi à l'époque).

Quand à la découverte de la philosophe du mouvement eliptique des siècles avant Kepler je ne sais pas si ça a un fondement historique.

Cololi a écrit:

J'ai bien aimé, même si le film était p être un peu trop manichéen, encore que ... je n'ai pas de peine à imaginer que se soit passé ainsi à l'époque).

Quand à la découverte de la philosophe du mouvement eliptique des siècles avant Kepler je ne sais pas si ça a un fondement historique.

A priori si pour les mouvements elliptiques : http://serge.mehl.free.fr/chrono/Ptolemee.html
Mais j'avais trouvé ce film vraiment super! Fort, intelligent... et puis Rachel Weisz est splendide dans le rôle!! Quelle composition!

Polyeucte a écrit:

Cololi a écrit:

J'ai bien aimé, même si le film était p être un peu trop manichéen, encore que ... je n'ai pas de peine à imaginer que se soit passé ainsi à l'époque).

Quand à la découverte de la philosophe du mouvement eliptique des siècles avant Kepler je ne sais pas si ça a un fondement historique.

A priori si pour les mouvements elliptiques : http://serge.mehl.free.fr/chrono/Ptolemee.html
Mais j'avais trouvé ce film vraiment super! Fort, intelligent... et puis Rachel Weisz est splendide dans le rôle!! Quelle composition!

Ce n'est pas ce que je lis !
D'après la page que tu indiques, Hipparque précède Ptolémée ... alors que le film raconte l'inverse.

Rachel Weisz ... dit plutôt que tu la trouves sublime tout court (car c'est clair qu'elle est d'une beauté à rendre fou n'importe quel homme)

Cololi a écrit:

Ce n'est pas ce que je lis !
D'après la page que tu indiques, Hipparque précède Ptolémée ... alors que le film raconte l'inverse.

Oui, mais après, le principal reste qu'ils avaient quand même intuité la double excentricité!

Citation :

Rachel Weisz ... dit plutôt que tu la trouves sublime tout court (car c'est clair qu'elle est d'une beauté à rendre fou n'importe quel homme)

Mais en plus, elle joue super bien... la noblesse, la douceur... Son personnage est en plus super intéressant...

Warm Bodies — Un conte plus qu'un film dans le fond, une très belle histoire qui parle de l'amour comme Lennon en parlait, avec des zombies en plus. J'en parle plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Picrotal a écrit:

Warm Bodies — Un conte plus qu'un film dans le fond, une très belle histoire qui parle de l'amour comme Lennon en parlait, avec des zombies en plus. J'en parle plus longuement ici pour qui cela intéresse.

Oui! J'avais passé un super moment au ciné... drôle et touchant... Et une manière de raconter (on est dans la peau de R, le zombie) que je n'avais jamais rencontré dans ce genre de film

Parsifal a écrit:

frere elustaphe a écrit:

La grande course autour du monde de Blake Edwards.

vu hier, pas le meilleur Blake Edwards mais trés sympathique, Jack Lemon est absolument génial!

Tu aurais des films de Blake Edwards a me conseiller ?

Je ne suis que l'âme damnée de Parsifal sur les films à coucher dehors, mais tous en ce qui me concerne !

Mais y en a qui ne sont plus dispo.

... ou qui ne l'ont probablement jamais été, parmi les premiers, mais il reste de quoi faire (Parsifal va te faire une liste au petit poil).

Bah ! si tu n'en connais aucun, tu peux commencer par les plus connus comme la série de la panthère rose ou The party.

Je n'ai pas tout vu dans son assez vaste filmographie, tu en a peut être déjà vu dans ceux que je vais te conseiller
La panthère rose
Le retour de la panthère rose
Quand la panthère rose s'emmêle
(j'en ais vu d'autre de la panthère rose, tous je pense mais ce sont ceux dont j'ai le souvenir le plus vif)

toujours avec Peter Sellers The Party
Dans une tonalité plus mélancolique: Diamant sur canapés dont mon avatar est tirés
Victor Victoria est pour moi son chef d’œuvre, un film extrêmement drôle et plutôt intéressant dans son approche de l'identité sexuel, et puis il y a Marie Popin... euh Julie Andrews!

Après il parait que Qu'a tu fait a la guerre papa est très bien mais je ne l'ai pas vu, et j'aimerais beaucoup voir le jour du vin et des roses (mais c'est pas du tout une comédie pour le coup) et Darling lili

A éviter Le fils de la panthère rose et Dans la peau d'une blonde

je crois que j'ai aussi vu Meurtre a Hollywood mais je n'en ai aucun souvenir...

En plus, The Party est plus ou moins un remake de la Notte d'Antonioni, en en peu plus animé tout de même.

Ah mais finalement j'en ai vu pas mal : la série des panthères rose, Diamant sur canapé, la grande course autour du monde, Victor/Victoria, The Party.
Je vais voir pour les autres titres dont vous parlez.
J'aimerai voir aussi Opération Jupon.

Alifie a écrit:

En plus, The Party est plus ou moins un remake de la Notte d'Antonioni, en en peu plus animé tout de même.

pas difficile de faire plus animé en même temps

Parsifal a écrit:

pas difficile de faire plus animé en même temps

Je suis certain qu'avec Peters Sellers, Antonioni aurait pu faire un tout autre film.

Sinon, j'ajouterais bien à ta short list Boires et déboires, absolument et son pendant Days of wine and roses, le seul film sérieux probablement de Blake Edwards (je n'en vois pas d'autre), et au moins encore Dans la peau d'une blonde/Switch (Ellen Barkin y est terrible !).

Mais on ne s'ennuie jamais avec Blake Edwards, même dans ses mauvais films (SOB qui a raflé un paquet de distinctions de "plus mauvais"...). C'est le plus grand cinéaste anti-mélancolie qui soit au monde !

Alifie a écrit:

et au moins encore Dans la peau d'une blonde/Switch (Ellen Barkin y est terrible !).

mouais, l'actrice est excellente en effet, mais c'est un peu lourd au bout d'un moment, sur un sujet finalement pas si éloigné Victor Victoria est plus intéressant quand même

Ah, mais Blake Edwards ne fait pas toujours dans la délicatesse exquise de Breakfast at Tiffany's ! Il a même abordé le franc burlesque avec A Fine Mess (Un Sacré Bordel), une histoire de course de chevaux truquée à base de suppositoire géant (pas Francis Huster pour citer les films à coucher dehors) à laquelle je te défie de résister, malgré le peu de délicatesse du sujet.

Ah mais je ne cherche pas forcément de délicatesse ou de finesse chez Blake Edwards (la panthère rose on ne peut pas dire que ça se distingue particulièrement de ce point de vue ) c'est juste que Dans la peau d'une blonde, j'ai trouvé ça bof

Tout n'est forcément pas du niveau de The Party chez Blake Edwards, et il y a même un ou deux épisodes de la Panthère rose un peu poussifs dans les derniers. Mais j'adore Ellen Barkin (Angie Dickinson en mieux ).

Et puis Blake Edwards a aussi abordé de façon très convaincante le western (Deux hommes dans l'Ouest) et le polar (Experiment in Terror), enfin bref c'est un cinéaste formidable, même si ça n'est pas le plus grand génie du 7ème art.

Alifie a écrit:

Et puis Blake Edwards a aussi abordé de façon très convaincante le western (Deux hommes dans l'Ouest) et le polar (Experiment in Terror), enfin bref c'est un cinéaste formidable, même si ça n'est pas le plus grand génie du 7ème art.

Oui, mais peut-on néanmoins le mettre au niveau de Georges Stevens ?

(oui je sais, c'est un coup bas...)

Mais non, ça n'est pas un coup bas : j'ai à l'évidence été bien peu mesuré dans mes commentaires.

Mais plutôt que de me couvrir la tête de cendre, j'ai préféré, pour faire amende honorable, poster un film de George Stevens sur les films à coucher dehors .

La revanche de Samson : c'est génial
Du pur nanar, du vrai

/watch?v=71vCcYAntHI

La Machine à démonter le temps — le film vaut surtout pour ses acteurs, sinon c'est un peu lourd et pas très bien exploité, malgré de bons moments et de franches rigolades.

Parsifal a écrit:

/watch?v=71vCcYAntHI

Ah mais ce n'est que ça !
J'aime bien la confrontation avec Gourou Saya, la scène de flagellation, l'intrigue amoureuse fort complèxe entre Daman (Samson) et Delilah, ...
Non vraiment, il faut l’appréhender comme un tout, en une glogalité. L'air de rien, il est bien construit ce film pour un nanar..

de blake edwards il y a " 10 " ("elle" en vf) qui n'a pas été cité qui est très bien aussi.

(je crois que je l'avais vu sur youtube)