En ce moment à la télévision... (6)

calbo a écrit:

Des nouveautés dûes en grande partie aux compositeurs invités. Sinon ça reste du Strauss family et in fine c'est aussi, sinon, plus abrutissant que le concert de Venise, si tant est que Venise soit si abrutissant que ça.

Euh... en même temps c'est un peu le principe non la majorité de Strauss à Vienne? (je dis ça, mais ça fait des années que je ne regarde plus...)
Après le chef apporte souvent une touche personnelle dans le choix des oeuvres.

ais bien sur que c'est le principe. Ca me gave depuis des lustres mais ma mère tient à regarder ce concert alors ...

Vous allez me dire que c'est le plaisir d'argumenter à front renversé (et je vous répondrai qu'en effet ce n'est pas impossible ), mais ces concerts sont censés être fédérateurs, être une fête pour les gens qui sortent pour le premier de l'an.

Ils sont destinés aux gens qui ont envie d'écouter dans le confort une programmation festive. S'il y a bien UN lieu où la découverte n'est pas nécessaire, c'est bien celui du concert du nouvel an. Après, on peut se renouveler à l'intérieur du même style, comme les Viennois (qui en revanche ne parviennent pas à se sortir des chefs les moins enthousiasmants du marché, sans doute parce qu'ils sont tellement conservateurs qu'une fois qu'ils les ont embauchés, ils ne veulent plus en changer ).

Très franchement, il y a tellement de concerts à écouter... pour ma part je ne les écoute pas, et je suis ravi de voir des gens qui d'ordinaire sont peu versés dans ce genre musical se tourner à cette occasion vers ces concerts festifs.

calbo a écrit:

Des nouveautés dûes en grande partie aux compositeurs invités. Sinon ça reste du Strauss family et in fine c'est aussi, sinon, plus abrutissant que le concert de Venise, si tant est que Venise soit si abrutissant que ça.

Pas du tout d'accord en ce qui concerne Vienne cette année : il y a eu un net renouvellement des œuvres - pas vraiment des compositeurs, mais c'est la loi du genre - et l'interprétation était particulièrement soignée - la difficulté, et AMHA cette année elle a été surmontée, est de renouveler l’intérêt tout en restant dans les limites prescrites.
L'an prochain ce sera Mehta, je doute qu'il puisse faire mieux...

  Montfort

calbo a écrit:

Des nouveautés dûes en grande partie aux compositeurs invités. Sinon ça reste du Strauss family et in fine c'est aussi, sinon, plus abrutissant que le concert de Venise, si tant est que Venise soit si abrutissant que ça.

Tu entends quoi, par "compositeurs invités" ?
Je veux dire, avec Johann & Josef Strauss on aurait largement de quoi alimenter 90 minutes de concert en tubes seuls : Valse de l'empereur, Delirien, Roses du Sud, Beau Danube bleu, Tristch-Tratsch-Polka, etc. Or, au-delà des compositeurs convoqués ponctuellement en fonction de l'actualité (je pense que c'était eux tes "compositeurs invités", cf. superbe Richard Strauss cette année), un vrai effort est fait pour ne pas se limiter à ces tubes ronflants et à investir/donner à entendre un répertoire peu couru de la famille Strauss.
C'est en cela que je parlais de vrai travail artistique ; à Venise c'est autre chose, peut-être de très festif, mais aussi je trouve d'excessivement frileux/facile alors que le public, compte tenu des circonstances, applaudirait n'importe quoi, y compris le Verdi des années de galère, du Puccini moins connu (si ça existe), du Donizetti napolitain, du Rossini des "Soirées musicales" (même orchestrées), etc. Le vivier italien des années 1800-1920 est bien plus fourni que ne l'est celui des compositeurs traditionnellement "admissibles" au Nouvel An viennois.
Venise, ça m'a paru (très/trop) court, mal choisi (qu'est-ce que ça veut dire de réduire ainsi l'ouverture de Guillaume Tell comme si on craignait que le public n'arrive pas à se concentrer ou de donner la toute petite incise entre le duo Violetta/Germont et la scène de Germont, au lieu de "Un di felice" ou "Parigi o cara", si on veut vraiment avoir les deux protagonistes sur scène ?) et renouvelé uniquement par... les changements de robes de Giannattasio.
C'est le principe dont je saisis mal l'utilité. Ça ne préjuge pas de la qualité qui est loin d'être médiocre, évidemment (même si je n'ai aucune forme d'empathie pour le chant de Brownlee) et je trouve effectivement très sympathique, en revanche, de faire appel à des chanteurs moins/peu "médiatisés".

DavidLeMarrec a écrit:

Vous allez me dire que c'est le plaisir d'argumenter à front renversé (et je vous répondrai qu'en effet ce n'est pas impossible ), mais ces concerts sont censés être fédérateurs, être une fête pour les gens qui sortent pour le premier de l'an.

Ils sont destinés aux gens qui ont envie d'écouter dans le confort une programmation festive. S'il y a bien UN lieu où la découverte n'est pas nécessaire, c'est bien celui du concert du nouvel an. Après, on peut se renouveler à l'intérieur du même style, comme les Viennois (qui en revanche ne parviennent pas à se sortir des chefs les moins enthousiasmants du marché, sans doute parce qu'ils sont tellement conservateurs qu'une fois qu'ils les ont embauchés, ils ne veulent plus en changer ).

Très franchement, il y a tellement de concerts à écouter... pour ma part je ne les écoute pas, et je suis ravi de voir des gens qui d'ordinaire sont peu versés dans ce genre musical se tourner à cette occasion vers ces concerts festifs.

Oui, mais est-ce très festif de chanter "Ammami Alfredo", ou une mélodie de Leoncavallo?
Ils pourraient donner dans des oeuvres super connues, et des passages plus festifs et enlevés... Je reste très frustré de ne pas avoir eu par exemple le "Cessa di piu resitere"... On aurait eu un vrai festival là!

Après, oui, le public visé n'est pas forcément un public d'habitués... mais quand même...

Polyeucte a écrit:

Après, oui, le public visé n'est pas forcément un public d'habitués... mais quand même...

Et quand bien même, on ferait oeuvre de salubrité en rappelant à ce public-pas-habitué (parce que les aficionados, eux, le savent) que l'opéra n'est pas un genre recroquevillé sur lui-même dont le "Brindisi" de La Traviata serait l'élément moteur/obligé. Tu as raison : de tels événements, largement diffusés/médiatisés seraient des moments très opportuns pour élargir le spectre.
(Ce que savent faire les programmateurs du Concert du Nouvel An de Vienne, justement ; moi aussi, je tourne en boucle !)

En ce moment, sur la 3, La bayadère de L. Minkus dans la chorégraphie de Marius Petipa (un nom aussi adéquat que celui de B. Millepied !!) avec, dans le rôle-titre, Svetlana Zakharova (Nikiya), Vladislav Lantratov (Solor), Maria Alexandrova (Gamzatti).

Orchestre dirigé par Pavel Sorokin.

Chris3 a écrit:

En ce moment, sur la 3, La bayadère de L. Minkus dans la chorégraphie de Marius Petipa (un nom aussi adéquat que celui de B. Millepied !!) avec, dans le rôle-titre, Svetlana Zakharova (Nikiya), Vladislav Lantratov (Solor), Maria Alexandrova (Gamzatti).

Orchestre dirigé par Pavel Sorokin.

 Avec quelle troupe : Bolchoi, Mariinski ??

  Montfort

Le feu de foyer. Ici au Québec, deux chaînes proposent un feu de bois en permanence. Avec ou sans accompagnement musical (type bastringue). Le modèle silencieux offre des crépitements de bûche. Sur grand écran plat c'est génial pour les fins de soirée. Dehors la bise souffle, les flocons tombent...

Que le monde est vaste !

Samedi soir, à 0h25, sur la 2 ou la 3, je ne sais plus, retransmission de Claude de Thierry Escaich. (livret de Badinter et mise en scène de Py)
Un des grands opéras récents, à ne pas manquer pour ceux qui ne l'ont pas déjà vu sur Arteliveweb.

Pour ceux que ça intéresse et qui ont la chaine : Hommage à Abbado sur Brava HD en ce moment

Rappel:

Xavier a écrit:

Samedi soir, à 0h25, sur la 2 ou la 3, je ne sais plus, retransmission de Claude de Thierry Escaich. (livret de Badinter et mise en scène de Py)
Un des grands opéras récents, à ne pas manquer pour ceux qui ne l'ont pas déjà vu sur Arteliveweb.

C'est ce soir donc.

Par désœuvrement j'ai regardé hier soir les Victoires de la musique classique : triste spectacle, que j'ai zappé avant la fin !
Je ne sais pas où Fr3 va chercher ses présentateurs, mais j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi horripilant que Lodéon.
Et le principe de l'émission est frustrant : des œuvres saucissonnées : on a l'impression de passer des plombes à entendre ce qu'on voudrait éviter et à écouter fugitivement les artistes qu'on souhaiterait entendre toute la soirée.
Pour moi pas beaucoup de jeunes artistes marquants, sauf deux jeunes instrumentistes : une violoncelliste, Camille Thomas et un altiste Adrien La Marca.
Coté chant, rien de transcendant : Stanislas de Barbeyrac que j'avais remarqué dans Alceste m'a paru en petite forme, je n'ai pas compris ce qui justifiait la présence d'Omo Bello, et Le Texier a délivré une interprétation bien prosaïque de la romance à l'Etoile.
Parmi les invités Janine Jansen, à priori une violoniste très douée, a donné une interprétation brouillonne du dernier mouvement du concerto de Tchaïkovski.
Je n'ai pas eu le courage de continuer pour entendre Damrau et Franco Faggioli...

C'est la première fois que je regarde cette émission, c'est aussi la dernière !

 Montfort

Montfort a écrit:

Par désœuvrement j'ai regardé hier soir les Victoires de la musique classique : triste spectacle, que j'ai zappé avant la fin !
Je ne sais pas où Fr3 va chercher ses présentateurs, mais j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi horripilant que Lodéon.
Et le principe de l'émission est frustrant : des œuvres saucissonnées : on a l'impression de passer des plombes à entendre ce qu'on voudrait éviter et à écouter fugitivement les artistes qu'on souhaiterait entendre toute la soirée.
Pour moi pas beaucoup de jeunes artistes marquants, sauf deux jeunes instrumentistes : une violoncelliste, Camille Thomas et un altiste Adrien La Marca.
Coté chant, rien de transcendant : Stanislas de Barbeyrac que j'avais remarqué dans Alceste m'a paru en petite forme, je n'ai pas compris ce qui justifiait la présence d'Omo Bello, et Le Texier a délivré une interprétation bien prosaïque de la romance à l'Etoile.
Parmi les invités Janine Jansen, à priori une violoniste très douée, a donné une interprétation brouillonne du dernier mouvement du concerto de Tchaïkovski.
Je n'ai pas eu le courage de continuer pour entendre Damrau et Franco Faggioli...

C'est la première fois que je regarde cette émission, c'est aussi la dernière !

 Montfort

Je partage entièrement votre avis. Pour ma part, j'ai regardé l'émission pendant une heure et j'ai vite vu le piège du "On fait dans le cliché du Classique pour un public large". Le lendemain, je suis allé voir la rediffusion via Pluzz (ce qui me permettait de ne regarder que les passages que je désirais).
Je ne connaissais pas m. Radulovic (avec son aspect de groupie gothique de Paganini ; Mais j'ai aimé lorsqu'il a dit que si Paganini serait notre contemporain, il ne jouerait sûrement pas que dans le genre Classique. Un message à tous les élitistes aux esprits étroits.)
Mes deux découvertes et coups de cœur vont (aussi) à Camille Thomas (que j'aurais préféré à La Marca) et Stanislas de Barbeyrac.

Cérémonie de clôture des JO de Sotchi avec de nouveau V. Gergiev en guest star. Parmi les attractions, un feu d'artifice dont les fusées étaient synchronisées avec le 1er Mvt du concerto pour piano de Tchäikovsky (Pas Boris, l'autre)...

c'était (un peu) mieux que l'ouverture, au moins quelques notes de Chostakovitch et Prokofiev, en plus du 2è concerto de Rachamninov. Ce qui m'a surpris le plus c'est Bashmet dirigeant l'orchestre (Gergiev faisait juste semblant de diriger les ptit's n'enfants qui chantaient l'hymne russe -encore!-) je ne pensais pas qu'il fût si bien en presse auprès du gouvernement russe!

Sur Mezzo, jeudi 27 à 20h retransmission depuis Bordeaux des Indes Galantes m e s par Scozzi et dirigées par Rousset.

 Apparemment, ça décoiffe :

 http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20140224.OBS7447/les-indes-galantes-pas-si-galantes.html

  Montfort

Montfort a écrit:

Sur Mezzo, jeudi 27 à 20h retransmission depuis Bordeaux des Indes Galantes m e s par Scozzi et dirigées par Rousset.

 Apparemment, ça décoiffe :

 http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20140224.OBS7447/les-indes-galantes-pas-si-galantes.html

  Montfort

Et aussi sur Medici.tv et Culturebox.com...

J'ai regardé cette retransmission, et j'ai jeté l'éponge à l'entracte...
Rousset et les Talens étaient excellents, les chanteurs, dans leur majorité bien à leur affaire.
Par contre j'ai détesté la mise en scène - techniquement très élaborée, elle est en parfait hiatus avec l'oeuvre : pour chacun des actes, on a eu droit a une suite de platitudes et de lieux communs plaqués sur la musique, sans aucune justification autre qu'un vague rapport anachronique - exemple les indiens du Pérou = trafic de drogue..
C'était au mieux assez ennuyeux - la chorégraphie niaise des choristes nus dans le prologue, et parfois franchement crapoteux : l’héroïne molestée sexuellement pendant "brillant soleil"..
De la provoc gratuite...

 Montfort

Voici une critique du spectacle sur FO:

 http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=6209&cntnt01origid=57&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=54

 Lorsque l'auteur écrit que Scozzi a lu de près le livret pour en faire apparaître un sens caché, c'est une pure et simple imposture : il n'y a évidemment rien dans le livret qui suggère, même de loin, ce que le metteur en scène nous montre !
Il s'agit d'un opéra ballet - génial tant sur le plan du texte, que de la musique - donc d'un divertissement - aussi légitime que soit la lutte contre l'oppression, ce  qui nous est montré, c'est un détournement de l'oeuvre.

  Montfort

La prestation de Vidal (Ave Maria de Gounod) dans l'émission de tonton Drucker est d'un ridicule achevé  . Le pauvre Charles doit se retourner dans sa tombe  

J'allais écrire la même chose... Pour une fois, on est bien d'accord !
Avec ses deux chiens (dont on se demande à quoi ils ont servi), son phrasé pas toujours très clair, son manque de puissance, et son insupportable cabotinage à la Arielle Dombasle une fois sa (piètre) prestation achevée, quel affront à Luis Mariano, Gounod, Bach et aux amoureux de belle musique !
Elle est sûrement capable de monter très haut dans les aigus en tant que colorature, mais alors pour le reste, zéro   

Et la bécasse qui a chanté frou-frou était encore pire; le pauvre Mariano a dû se retourner dans sa tombe lui aussi. Décidément ce pauvre Drucker a des gouts de ******** quand il s'y met  

C'est une compatriote de Fuligo... Ce doit être l'accent québecois !
Mais c'est vrai que quand j'étais jeune, j'ai découvert cette chanson par Mathé Altéry et Mado Robin... Ca avait une autre gueule !!

Chris3 a écrit:

C'est une compatriote de Fuligo... Ce doit être l'accent québecois !
Mais c'est vrai que quand j'étais jeune, j'ai découvert cette chanson par Mathé Altéry et Mado Robin ... Ca avait une autre gueule !!

Tu m'étonnes. Je n'ai pris cette parodie d'hommage qu'à la fin et le seul qui mérite un peu d'intérêt, mais uniquement côté "variété" c'est Vincent Niclo. Les autres c'est zéro pointé  

Tu dis ça parce qu'il est BCBG (beau cul, belle gueule).
Je n'ai pour ma part guère de sympathie pour ce genre de bonhomme (non, ce n'est pas de la jalousie, on verra bien comme il sera quand il aura mon âge !) qui n'a pas assez de coffre pour chanter l'opéra et qui se rabat sur de la variété (et en plus il massacre Ameno   ). Il y avait Amaury Vassili juste avant lui, et d'autres que je ne citerai pas, ça me fait songer à Richard Clayderman dans les années 80, qui pianotait assez bien pour jouer du sous-Chopin/Schubert/Schumann...

Même pas  . Je suis bien trop âgée pour m'intéresser à des gamins comme Niclo  

Oh, mais je connais des cougars redoutables   

Je ne suis pas désespérée à ce point quand même  

calbo a écrit:

La prestation de Vidal (Ave Maria de Gounod) dans l'émission de tonton Drucker est d'un ridicule achevé  . Le pauvre Charles doit se retourner dans sa tombe  

Vidal... Elizabeth???
ça fait plaisir de la voir de retour un peu!


Pour rappel, Elizabeth Vidal, c'est ça à la grande époque :
Méditation de Thaïs : /watch?v=5S_mgsSfLR4
Air des clochettes (en duo avec Dessay) : /watch?v=EWp4gWSlh9I

Après, maintenant, je ne sais pas trop comment est la voix...

Oui Elisabeth Vidal. Je me demande encore comment elle a pu se fourvoyer dans ce genre d'émission assez débile (dans son vrai sens : faible) au demeurant

Vendredi soir, le Pelléas de Gardiner/Braunschweig (2010) est redonné sur Mezzo live HD.

Autres diffusions :
13 / 03 - 09h00 sur mezzo live hd
14 / 03 - 20h30 sur mezzo live hd
22 / 03 - 15h10 sur mezzo live hd
23 / 03 - 00h00 sur mezzo live hd
27 / 03 - 09h00 sur mezzo live hd
28 / 03 - 20h30 sur mezzo live hd ..

Le détail ici: http://www.mezzo.tv/nos-programmes/diffusion/john-eliot-gardiner-dirige-pelleas-et-melisande-lopera-comique-39

Richard Strauss-Elektra

Festival d'Aix en Provence-Juillet 2013
Orchestre de Paris & Coro Gulbenkian & Esa-Pekka Salonen
Waltraud Meier & Evelyn Herlitzius
Mise en scène dePatrice Chéreau

ARTE-Ce dimanche 16 mars 2014-23H10
http://www.arte.tv/guide/fr/049231-000/elektra

Xavier a écrit:

28 / 03 - 20h30 sur mezzo live hd ..

Dernière ce soir.

Le Trouvère en ce moment sur la 3. Pas loin d'être mon préféré de Verdi bien qu'il soit en général mis au second rang de ses productions.

Minkowski a intérêt à assurer, car c'est assez surprenant de le retrouver là !

En même temps, c'est à La Monnaie, qui en général ne produit pas n'importe quoi...

Mise en scène de Dmitri Tcherniakov un peu déroutante pour moi (au bout d'un quart d'heure, on verra par la suite !!) : introduction avec les personnages muets, costumes modernes, et jeux de rôles...

pour le moment scéniquement, une vraie daube!

Dima a été porté aux nues après quelques réalisations que je n'ai pas vues telles que Don Giovanni... Mais là, je trouve ça pour l'instant terne, presque ennuyeux, le jeu des chanteurs est statique, moi qui m'attendais à quelque chose d'innovant, de frais, de dynamique et créatif   

On a le droit de ne pas aimer Verdi mais dans ce cas là on ne se mêle pas de mettre en scène ses oeuvres!
C'est littéralement un assassinat scénique! Pas moyen dans ces conditions de vibrer musicalement (alors qu'il y a objectivement de bons points à distribuer à ce niveau!) à cette oeuvre que j'adore! Je ne décolère pas!

Chris3 a écrit:

Le Trouvère en ce moment sur la 3. Pas loin d'être mon préféré de Verdi bien qu'il soit en général mis au second rang de ses productions.

Ah non, c'est un des Verdi les plus joués et les plus populaires, tout de même. Après, il est parfois méprisé dans les commentaires, mais c'est le fait de gens fanatiques et obscurantistes comme Cololi, et pas vraiment un propos général.

En ce qui me concerne, c'est clairement devenu le Verdi que j'aime le plus (alors que c'était plutôt Don Carlo et Rigoletto à l'époque où j'écoutais beaucoup de Verdi, même si j'ai toujours aimé cette uœvre).

Citation :

Minkowski a intérêt à assurer, car c'est assez surprenant de le retrouver là !

En même temps, c'est à La Monnaie, qui en général ne produit pas n'importe quoi...

Mise en scène de Dmitri Tcherniakov un peu déroutante pour moi (au bout d'un quart d'heure, on verra par la suite !!) : introduction avec les personnages muets, costumes modernes, et jeux de rôles...

La série de juin 2013, je suppose ? Je l'ai vue (en vidéo) à l'automne dernier.

J'étais interrogatif aussi sur Minkowski (je ne l'ai pas adoré dans Robert le Diable, dans le Vaisseau Fantôme ni dans Carmen – en revanche, je l'ai adoré dans Mireille, Cendrillon de Massenet et les Suites de Bizet...), mais je trouve le résultat fascinant. Il faut revivre les formules d'accompagnement de façon saisissante.
J'en avais touché un mot là, extraits à l'appui :
http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2013/10/09/2327-la-part-de-l-accompagnateur-i-il-trovatore-minkowski

Vocalement, même si Didyk est bizarre, tout le plateau est assez formidable. Une très grande version

Quant à Tcherniakov, ça ressemble à du Tcherniakov, avec ses histoires familiales sordides qui racontent autre chose que le livret... j'avais adoré dans Onéguine (parce que ça parlait quand même de l'intrigue, même à rebours), j'avais trouvé son Don Giovanni particulièrement vulgaire et vain... ici le dispositif fonctionne, mais l'histoire de la prise d'otage incestueuse est tellement loin de ce que racontent le texte et la musique, que ça peine à m'intéresser davantage qu'une production de Schenk. Je choisis quand même plutôt Tcherniakov, parce qu'il y a au moins un peu d'animation sur scène, mais je ne suis pas certain que ça ait tellement plus de valeur.

de l'animation sur scène ??? dans cette merde visuelle ??? Non y a rien! Il ne se passe pour le coup strictement rien!
ah ben on peut toujours critiquer la complexité de l'intrigue du livret mais quand on regarde la déconstruction (sans reconstruction!!) de cette monstruosité tcherniakovienne vide de sens, ben franchement en comparaison le livret choisi par Verdi est d'une facilité de compréhension totale!

Le Trouvère est souvent cité comme l'un des opéras verdiens les plus difficiles à chanter, et de côté-là, je ne suis pas vraiment déçu : Scott Hendricks est une des grandes voix de notre temps (et il a un vrai talent d'acteur), Sylvie Brunet-Grupposo est une mezzo de l'envergure de Krassimira Stoyanova et il émane de Marina Poplavskaya, très critiquée par certains, quelque chose de mélancolique, voire tendre (malgré quelques petites imperfections). La direction de Minkowski est honnête, il fait dans la nuance, mais je trouve sa direction un peu trop lisse, manquant de fougue, d'élan...
Et puis en dépit des explications entre les différentes scènes, je me perds passablement entre ces constants allers et retours entre fiction et réalité (et pourtant sauf erreur de ma part, le livret a été simplifié). Bref, je n'adhère pas vraiment, sauf aux airs de bravoure : insuffisant pour moi !

J'ai du reste l'impression que les applaudissements sont assez mous...

Je ne sais si j'irai jusqu'au bout, sans doute aussi que j'ai encore trop dans l'oreille la version Mehta avec L. Price et P. Domingo !!

Chris3 a écrit:

Sylvie Brunet-Grupposo est une mezzo de l'envergure de Krassimira Stoyanova

... qui est une soprano, ce qui rend ton commentaire un peu obscur. Brunet n'a pas besoin de se comparer de toute façon, dans ce répertoire, elle a peu d'égales !

Citation :

La direction de Minkowski est honnête, il fait dans la nuance, mais je trouve sa direction un peu trop lisse, manquant de fougue, d'élan...

Ah bon ? Ce n'est pas spectaculaire comme il a pu l'être dans le baroque, mais il exalte toute la petite mécanique de façon très fine... je le trouve irrésistible au contraire. Je l'ai beaucoup réécouté en musique seule, c'est devenu l'une de mes versions de chevet.

Citation :

Je ne sais si j'irai jusqu'au bout, sans doute aussi que j'ai encore trop dans l'oreille la version Mehta avec L. Price et P. Domingo !!

Tu parlais de lisse, pourtant... Certes, vocalement, c'est typé, mais c'est un peu du Verdi standard en studio, je n'adore vraiment pas ça. (Et puis ces chanteurs dans ces rôles... vraiment pas l'idéal.)

Bon, il était tard hier soir, je devais être un peu fatigué, et ce n'est pas la captation que j'ai vue qui a arrangé les choses...

Je voulais dire que je mettais Sylvie Brunet-Grupposo sur le même plan que Stoyanova dans mon panthéon musical, chacune dans sa tessiture bien sûr.

Quant à la direction de Minkowski, je l'ai trouvée rigoureuse, bien léchée, mais manquant de dynamisme.

Et pour en revenir à Tcherniakov, vouloir à tout prix faire de l'originalité même si cela ne s'y prête pas juste parce que c'est sa marque de fabrique, je trouve que c'est un parti pris un peu trop systématique. Sans doute que je suis trop "vieux jeu"   

Ce Trouvère avait déjà été diffusé : un naufrage - le pire dans cette affaire, c'est Minkowski - chef que j’apprécie beaucoup dans d'autres répertoires - qui est ici d'une mollesse insupportable.
Pour entendre un Trouvère digne de ce nom : le live - incendiaire - de Karajan à Salzbourg avec Leontyne Price et quelques autres glorieux chanteurs...

 Montfort

J'ai vu cette chose une fois et ça m'a suffi; comme à son habitude Tcherniakov a réussi à faire d'un opéra de Verdi une monstrueuse abérration.   

Chris3 a écrit:

Je voulais dire que je mettais Sylvie Brunet-Grupposo sur le même plan que Stoyanova dans mon panthéon musical, chacune dans sa tessiture bien sûr.

Ah, j'aime beaucoup Stoyanova, mais je place Brunet au-dessus (si ça a un sens).

Citation :

Quant à la direction de Minkowski, je l'ai trouvée rigoureuse, bien léchée, mais manquant de dynamisme.

... d'où la question qui suit : tu as l'habitude d'écouter quelles versions ? Parce que d'ordinaire, entre les imprécisions et l'indolence... Minkowski étant tout l'inverse ici.

Citation :

Et pour en revenir à Tcherniakov, vouloir à tout prix faire de l'originalité même si cela ne s'y prête pas juste parce que c'est sa marque de fabrique, je trouve que c'est un parti pris un peu trop systématique. Sans doute que je suis trop "vieux jeu"   

Je pardonne beaucoup à Tcherniakov parce que son Onéguine m'a emporté assez loin, et qu'il prouve par là qu'il n'est pas qu'un provocateur – mais dans Onéguine, il était très proche du texte, même s'il faisait autre chose que ce qu'il suggère, alors que dans les opéras italiens, il semble ne pas s'y intéresser.

Sur le principe, effectivement, cette façon de raconter sa propre histoire par-dessus le texte et la musique est la marque d'un mépris qui ne m'est pas sympathique. En plus, ça rend ces œuvres inaccessibles au plus grand nombre, et ça occulte souvent l'essentiel (je ne pardonnerai pas de sitôt son Roi Roger à Warlikowski).

Je suis un inconditionnel de la version Mehta avec L. Price, P. Domingo, F. Cossotto.

Je ne sais pas s'il existe de "meilleures" versions, mais celle-ci est celle que je préfère : je trouve sa direction impétueuse, nerveuse et pourtant pleine de grâce quand il le faut, il excelle dans les changements de rythme. Il y a du mouvement, alors que je trouvais l'interprétation de Minkowski trop sage, un peu statique.

Chris3 a écrit:

Je ne sais pas s'il existe de "meilleures" versions

Mehta au Met sur le vif, déjà ! Et avec une tout autre distribution : Arroyo, Verrett, Tucker et Sereni, tous au sommet de leur art, ce qui n'est pas peu dire.

Sur MEZZO live HD : Cenerentola Bronwlee/Garanca/Alberghini/Corbelli/Reyala DM : Benini production du met