En ce moment à la télévision... (6)

aurele a écrit:

de photos très intimes.

Génial, passionnant, indispensable !

[/Cat.4]

Ah, j'étais sûr Siegmund qu'il y avait du belcantiste en toi !

[/Cat. 5]

Malheureusement, je suis devenu un véritable dégénéré névrotique et hystérique.

[/cat.6]

J'aime Philip Glass.

Ca m'a écorché le clavier, mais t'es battu !

De toute façon, Celine Dion est meilleure que La Callas. Surtout qu'on trouve plus de photos intimes.

[/cat.9]

tout ça ne vaut pas Pélleas et Mélisande (il faut rajouter des niveaux, la compétition est impitoyable)

Ah! Céline Dion Et Callas ont chanté Pelleas? Laquelle faisait Mélisande? David doit avoir une bande radio, le veinard!

Céline Dion chante le rôle d'Ygnoble... Elle donne une version bouleversante de la fameuse réplique: "Mon mari René, vous m'avez fait mal à mes petits ovaires"...

vidéo présentation production munichoise des Contes d'Hoffmann : /watch?v=x3djr3cAsAI

La mise en scène de l'acte d'Olympia est pleine de couleurs visiblement. La mise en scène de l'Acte d'Antonia semble très très sombre mais conforme à l'ambiance qui règne. Celle de l'acte de Giulietta avec l'insistance sur les reflets volés en fait peut être un peu trop mais j'attends de voir. La manière dont Damrau est grimée en Giulietta est effrayante. Je pense que vocalement, après avoir lu quelques avis contrastés sur un autre forum suite à une diffusion à la radio surtout, elle peut être très bonne, en particulier en Antonia et en Olympia. Giulietta lui va moins bien paraît il.

A 11 h sur Arte un docu dur Proko !

Spoiler:

Apparemment personne n'a regardé le 28 octobre sur Arte la retransmission du gala pour la réouverture du Bolchoi :
C'était totalement empesé et rasoir : le propos était de donner un aperçu de l'histoire du théatre au travers d'extraits de son répertoire lyrique et chorégraphique.
On a eu droit à une suite interminable d'échantillons de production dans la grande tradition soviétique, avec de beaux emprunts à un folklore de bazar !!
On avait beaucoup de mal à se convaincre de ce que le ballet du Bolchoi est un des meilleurs au monde, sauf peut etre dans le passage de "l'Age d'or" de Chostakovitch.
Les solistes vocaux et leur répertoire - peu connus de moi - n'ont pas attiré mon attention - l'air de la "Dame de pique" interprété par Angela Gheorghiu a eu droit à des applaudissements polis, et la prestation de N2C dans une mélodie de Rachmaninov - plutot agréable - a fait carrément un flop !
Tout ça sous l'oeil d'un Medvedev qui s'ennuyait ferme - ça faisant penser à un récital d'une diva pop pour l'anniversaire d'un fils Khadafi !!!!

J'ai vu aussi le doc sur Callas - pas désagréable, mais sur un sujet aussi rebattu, rien de neuf, avec des lacunes :
Rien sur son extraordinaire carrière discographique, et sur Walter Legge qui a été un des grands artisans de sa légende - et j'ai trouvé assez peu admissible que les auteurs aient cru bon d'écourter les rares témoignages filmés, notamment la prodigieuse fin du 2ème acte de Tosca avec Gobbi, capté à Covent Garden.

Montfort

Montfort a écrit:

Apparemment personne n'a regardé le 28 octobre sur Arte la retransmission du gala pour la réouverture du Bolchoi :
C'était totalement empesé et rasoir

Bonsoir,
Je l'ai vu également et je partage votre appréciation. C'était plaisant, mais sans fil conducteur et sans ambition.
J'ai bien aimé, cependant, les ballets rendant hommage aux différents corps de métier du Bolchoï et aux acteurs de sa restauration.
La robe de Gheorghiu était particulièrement impressionnante, avec un décolleté particulièrement plongeant et garni... ce qui ne l'a pas empêché de très bien chanté.
La mélodie de Rachmaninov par Natalie Dessay était très belle, malgré une voix assez ravagée. C'est vraiment étonnant. Son timbre est toujours le même, très frais, mais il y a des trous dans la voix et on sent les efforts qu'elle doit fournir, elle à qui tout était si facile il y a dix ans.

Le contrebassiste de mon ensemble baroque jouait la 1ère symphonie de Schumann sur arte ce soir avec un ensemble sans chef !

http://videos.arte.tv/fr/videos/spira_mirabilis_joue_la_symphonie_n_1_de_robert_schumann-4238638.html

Oui j'ai beaucoup aimé, ils prenaient vraiment plaisir à jouer et ça s'entendait et se voyait.
La symphonie du printemps de Schuman, je l'associe toujours à "Soleil vert" quand le couple va être transformé en nourrriture et que le gentil animateur leur fait entendre la symphonie avec des images panoramiques du printemps.
En fait il m'a semblé qu'il y avait un chef reconnu par tous (la violon solo) ainsi que des relais par régistre.
La caméra d'ailleurs suivait qui prenait la responsabilité de l'image sonore: le hautbois, le violoncelle, la trompette; ce qui fait que le son navigait de registre en registre de manière originale et très agréable.
Je ne me suis pas ennuyé une seconde. Peut-être la meilleure version que j'ai entendue.

Pour le Bochoï, effectivement c'était beaucoup trop convenu, on aurait dit que le temps des tsars était revenu et la programmation avait un déja vu lassant. Le documentaire sur la refonte totale de l'opéra était bien plus intéressant: l'avant dernière fois qu'il avait été refait, le problème des fondations connu n'avait pas été pris en compte pour une question d'argent et de rapidité (vers 1820), d'où la dégradation inexorable, alors qu'ici là les responsables ont mis l'argent et pris le temps nécessaire pour atteindre le rocher à 25 mètres, ça c'était passionnant.

OYO TOHO a écrit:

Le contrebassiste de mon ensemble baroque jouait la 1ère symphonie de Schumann sur arte ce soir avec un ensemble sans chef !

http://videos.arte.tv/fr/videos/spira_mirabilis_joue_la_symphonie_n_1_de_robert_schumann-4238638.html

Tu peux nous en dire plus sur eux : j'ai été interrompu dans mon écoute à la fin du 1er mouvement : c'était très bien.
Il n'y a pas de chef, mais j'ai cru repérer un - ou plutot une - leader : la première alto ?

C'est assez remarquable de pouvoir jouer une symphonie romantique sans chef : je suppose que le travail de mise au point doit etre ardu.

Montfort

Montfort a écrit:

OYO TOHO a écrit:

Le contrebassiste de mon ensemble baroque jouait la 1ère symphonie de Schumann sur arte ce soir avec un ensemble sans chef !

http://videos.arte.tv/fr/videos/spira_mirabilis_joue_la_symphonie_n_1_de_robert_schumann-4238638.html

Tu peux nous en dire plus sur eux : j'ai été interrompu dans mon écoute à la fin du 1er mouvement : c'était très bien.
Il n'y a pas de chef, mais j'ai cru repérer un - ou plutot une - leader : la première alto ?

C'est assez remarquable de pouvoir jouer une symphonie romantique sans chef : je suppose que le travail de mise au point doit etre ardu.

Montfort

c'est la première violon !
Ils sont surtout italiens, mais il y a des gens de toute l'Europe (mon pote est français).
Ils vont jouer un peu partout en Europe, jusque dans les grands festivals.
Il y a de très bons musiciens (une gagnante du Prix Mendelssohn, de bons musiciens qui ne souhaitent pas jouer dans des orchestres classiques mais qui préfèrent tenter cette aventure, des gens qui ont du temps en plus de leur orchestre habituel, etc.)
Chacun peut s'exprimer sur l'interprétation qu'ils veulent.
Pour l'instant, ils ne jouent qu'une oeuvre par concert (ça fait donc des concerts très courts : 40 minutes pour le dernier)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Persimfans

OYO TOHO a écrit:

Montfort a écrit:

OYO TOHO a écrit:

Le contrebassiste de mon ensemble baroque jouait la 1ère symphonie de Schumann sur arte ce soir avec un ensemble sans chef !

http://videos.arte.tv/fr/videos/spira_mirabilis_joue_la_symphonie_n_1_de_robert_schumann-4238638.html

Tu peux nous en dire plus sur eux : j'ai été interrompu dans mon écoute à la fin du 1er mouvement : c'était très bien.
Il n'y a pas de chef, mais j'ai cru repérer un - ou plutot une - leader : la première alto ?

C'est assez remarquable de pouvoir jouer une symphonie romantique sans chef : je suppose que le travail de mise au point doit etre ardu.

Montfort

Citation :

c'est la première violon !

Ils sont surtout italiens, mais il y a des gens de toute l'Europe (mon pote est français).
Ils vont jouer un peu partout en Europe, jusque dans les grands festivals.
Il y a de très bons musiciens (une gagnante du Prix Mendelssohn, de bons musiciens qui ne souhaitent pas jouer dans des orchestres classiques mais qui préfèrent tenter cette aventure, des gens qui ont du temps en plus de leur orchestre habituel, etc.)
Chacun peut s'exprimer sur l'interprétation qu'ils veulent.
Pour l'instant, ils ne jouent qu'une oeuvre par concert (ça fait donc des concerts très courts : 40 minutes pour le dernier)

Tu crois : la taille de l'instrument me semblait plus importante que celle d'un violon ?
Je ne sais pas si d'autres ensembles fonctionnent sans chef pour ce type de répertoire - j'ai un souvenir d'un document des Wiener Philhar qui jouaient le dernier mouvement de la 88 d'Haydn avec Bernstein sur le podium, "dirigeant" les mains dans le dos...!!!!

Montfort

Même les mains dans le dos Bernstein avait dû diriger les répétitions où se fait 90% du travail, surtout sur du Haydn (du Mahler, ce sera différent...), d'ailleurs dans le répertoire classique jouer sans chef n'est pas rare (Concerto Köln).

L'expérience la plus poussée dans le domaine de l'orchestre sans chef, c'est certainement le Persimfans fondé après la révolution bolchevique en URSS. Les musiciens répétaient et jouaient en cercle. Le problème c'est que l'expérience a fait long feu après avoir montré ses limites : d'abord les répétitions étaient innombrables pour un travail jamais parfait, d'autre part il y avait toujours un moment où il fallait trancher (et alors comment faire ? voter sur chaque phrasé ? mais quid de la cohérence sur toute une interprétation ?), et des moments où les départs devaient être donnés (et alors il y avait de facto un chef, au moins par pupitre).
Cette expérience avait déjà démontré à quel point la réflexion sur la direction d'un ensemble orchestral est en fait politique, d'ailleurs le vocabulaire politique revient à tout instant (direction, décision, démocratie...)

On voit que Spira Mirabilis s'inspire directement de cette expérience (disposition en cercle, nombreuses répétitions) et est confronté aux mêmes limites (on passe d'un chef à 4-5 chefs qui débattent sans fin, pour un résultat toujours perfectible). Clairement, le chef n'est pas qu'une gêne, un bon chef c'est aussi un moyen de faire en un geste ce qu'une heure de répétition peut ne pas arriver à régler sans lui (et pour arriver à l'excellent résultat qu'on entend ici, il a dû en falloir des heures de travail fastidieux). D'ailleurs j'en finis par me demander si l'on ne pourrait pas imaginer un orchestre avec chef fondé sur les mêmes principes de dialogue et de réciprocité, un chef qui ne serait qu'un autre musicien au rôle technique, et dont la fonction artistique ne serait pas supérieure à celle d'un musicien du rang.
Quoi qu'il en soit cela ne peut être qu'un complément à une activité de musicien stable par ailleurs, parce qu'il n'est pas imaginable de produire une saison entière sur ce modèle.

Pour un musicien ce type d'expérience est en revanche sans nul doute passionnante et, en plus, permet de progresser puisqu'elle réclame des qualités d'écoute réciproque trop rarement cultivées dans les orchestres (ce qui est aussi le credo des meilleurs chefs, à l'exemple abbadien, comme quoi être dirigé et s'écouter n'est pas contradictoire). Et puis pour quelqu'un comme le premier violon par exemple, c'est un tremplin certain pour la suite de sa carrière puisqu'elle est dans les faits le chef d'orchestre plus de la moitié du temps.

Ce que Spira Mirabilis et les autres expériences du genre soulignent, c'est à mon avis surtout les défauts des orchestres constitués, le côté artiste-fonctionnaire sans investissement artistique, sans liberté, sans écoute, qui tirent des tronches de trois mètres de long et n'expriment ni n'inspirent aucun plaisir. Mais il y a un moyen terme, qu'arrivent le plus souvent à établir les meilleurs orchestres, où le musicien n'est pas qu'un exécutant...

Tout à fait d'accord.
Ce qu'est amusant de ce côté sans chef, c'est que l'idée provienne de l''ex-Union Soviétique. Je remarque aussi que Staline ne pouvait pas ne pas donner son avis sur cette expérience prolétarienne et révolutionaire. (super ton avatar)

Dans la même idée, comme je suis un fervent partisan de l'expérimentation, il faudrait citer deux exemples qui m'ont marqué:
-Claudio Abbado qui dirige sans diriger des artistes solistes de tout premier plan dans les "Concertos Branbourgeois" de Bach : ça respire magnifiquement et Abbado disparaît quasi-totalement dans certains concertos. Dans ce blu-ray (techniquement, son et image, je pense que c'est le meilleur que j'ai), on a la même impression de respiration des registres que dans la base admirable (Spira Mirabilis).
-Karl Böhm dans son dernier enregistrement de "L'enlèvement au sérail", le dvd avec le Bayerischen Staatsoper : il ne fait pratiquement rien, tout est prêt, tout est réglé, et on dirait qu'il n'est là que pour faire acte de présence pour les spectateurs. Quelle harmonie entre le chef et les musiciens!

Dans les trois cas, il me semble, c'est l'instant, le non-reproductible, l'artistique qui marquent ces moments où le temps prend son vol.

d.grammophone a écrit:

Tout à fait d'accord.
Ce qu'est amusant de ce côté sans chef, c'est que l'idée provienne de l''ex-Union Soviétique.

C'est surtout très intéressant de voir que l'URSS a pu être à une certaine période un formidable laboratoire sur le plan artistique.

d.grammophone a écrit:

-Karl Böhm dans son dernier enregistrement de "L'enlèvement au sérail", le dvd avec le Bayerischen Staatsoper : il ne fait pratiquement rien, tout est prêt, tout est réglé, et on dirait qu'il n'est là que pour faire acte de présence pour les spectateurs. Quelle harmonie entre le chef et les musiciens!

Normalement ça devrait être le cas à peu près tout le temps, tout doit être prêt en répétition, ensuite il n'y a plus qu'à guider les musiciens (battue, entrées) et à les galvaniser si besoin. Il suffit de regarder les vidéos de Boulez ou Mravinsky (voire Rojdestvensky qui est extrêmement minimaliste) pour comprendre que c'est l'idéal. Après il existe des alternatives comme Knappertsbusch ou Gergiev, mais ça reste globalement marginal.
Illustration : /watch?v=1PsBQwSp0bU
Je ne crois pas du tout aux expériences d'orchestres sans chef (tout du moins à partir des oeuvres de la fin du XVIIIe), seul l'autocratie me semble viable, sinon la perte de cohérence pointera invariablement, ce n'est pas aux musiciens de décider où ils doivent se situer dans la texture orchestrale. Le maintien de la tension me semble également très difficile à obtenir.

Bonjour Alexandre, si tu n'as pas vu Spira Mirabilis dimanche, je pense que c'est encore visible sur Arte +7 pendant quelques jours.
Dans la période des années 70 que j'ai connue en rock progressif et jazz black, il n'y avait pas de hiérarchie dans les orchestres; cette période s'est terminée 4 à 5 ans après son début et inexorablement les musiciens ne se sont plus écoutés et jouaient plus fort; dans le jazz je parle des quartets de Coltrane, de ceux de Monk, de ceux de Parker. Ces expériences étaient vraiment passionnantes; maintenant, un orchestre classique de 30 musiciens sans direction, c'est au moins aussi difficile de fonctionner en harmonie, j'en conviens facilement.
Il est sûr aussi que , quand on est jeune , comme dans Spira Mirabilis, c'est plus facile d'écouter l'autre.

d.grammophone a écrit:

Bonjour Alexandre, si tu n'as pas vu Spira Mirabilis dimanche, je pense que c'est encore visible sur Arte +7 pendant quelques jours.

Je l'ai vu et je trouve les limites flagrantes, il n'y aucune vision d'ensemble, certes les notes sont là et c'est à peu près en place, mais c'est vide de sens. En tout cas ça ne me dévoile rien de plus que la partition. Alors certes ils prennent du plaisir, mais la musique n'est pas servie idéalement.

Pour moi ça correspondait bien à ma vision de Schuman (l'imagination au pouvoir); maintenant pour un compositeur rigoriste comme Beethoven, ça doit être impossible, j'en conviens.
Pour Bach, avec Abbado qui s"efface devant la musicalité des musiciens qui sont devant lui, c'est encore une autre situation.

d.grammophone a écrit:

Pour moi ça correspondait bien à ma vision de Schuman (l'imagination au pouvoir); maintenant pour un compositeur rigoriste comme Beethoven, ça doit être impossible, j'en conviens.

Certes mais la 1ère de Schumann, c'est très structuré (toutes les symphonies de Schumann d'ailleurs), l'imagination n'est pas plus ou moins au pouvoir que chez Beethoven (les derniers quatuors). Et même dans des oeuvres qui paraissent plus lâches structurellement et qui n'impliquent qu'un seul musicien (Bunte Blätter par exemple), si on ne se laisse aller qu'à l'imagination et au vagabondage, ça ne peut rien donner de bon.

d.grammophone a écrit:

Pour Bach, avec Abbado qui s"efface devant la musicalité des musiciens qui sont devant lui, c'est encore une autre situation.

Le cas est très différent, les Brandebourgeois sont régulièrement joués par des instrumentistes sans chef (l'Akademie für Alte Musik Berlin ça fonctionne très bien, mais dès qu'ils passent à un opéra de Mozart ils récupèrent Jacobs).
Et puis l'effacement devant la musicalité c'est plus une posture qu'autre chose, le flûtiste de la Philharmonie de Leningrad était génial et d'une liberté de phrasé exceptionnelle malgré la direction autoritaire de Mravinsky. Je préfère nettement et trouve ça beaucoup plus "musical" (j'utilise bien que ça soit extrêmement flottant comme terme) que les démocrates de Spira Mirabilis voire du Chamber Orchestra of Europe.

On peut aussi mettre à profit cette très intéressante interview de Colin Davis : http://www.guardian.co.uk/music/2011/may/12/sir-colin-davis

Il remarque avec beaucoup d'acuité que la musique nécessite une dissolution de l'égo. Que nous proposent les orchestres "démocratiques" : une confrontation permanente des égos, rendant impossible toute transcendance.

Oui je l'ai vu diriger à Aix "La clémence de Titus". Le LSO m'avait fait l'effet d'un moteur de Rolls Royce.
"Maybe the absence of ego is one of the great joys that is available to us."
Il a une intelligence rare, le problème de l'ego est effectivement de se couper des autres, ou plutôt de s'éloigner. Et comme la joie, c'est le partage.

Un vrai autocrate : watch?v=oEJqA1D-vZI

alexandre. a écrit:

Un vrai autocrate : watch?v=oEJqA1D-vZI

Ah, c'est quelque chose...
Lui qui parlait de Walter au début, justement : /watch?v=5U-UkLM5pp0&feature=related (tiré du même documentaire).
Un vrai humaniste.

Quand je vois Walter ça me fait toujours penser à Abbado, la proximité d'attitude est quand même dingue à 50 ans de distance.

Sinon, pour l'économie de gestes, il y a Reiner
/watch?NR=1&v=xMNGTD3GWkA

C'est sûr qu'il fait moins de cirque qu'un certain C.K.

Vu sur mezzo tout à l'heure : Bernstein dirigeait le dernier mouvement d'une londonienne d'Haydn uniquement avec les yeux.
Très plaisant, même si il en fait des caisses car il a une rolls devant lui, mais ça en disait long.

Ruslan et Ludmila sur Arte : en deux parties...
Dimanche 13 novembre 2011, 14H00
Lundi 14 novembre 2011, 22H50

Production du Bolchoï, octobre 2011
Mise en scène : Dmitri Tcherniakov
Avec Albina Shagimuratova, Mikhail Petrenko, Alexei Tanovitsky, Alexandrina Pendatchanska, Charles Workman, Elena Obraztsova, Vladimir Ognovenko
Solistes et Corps de ballet du Ballet du Théâtre Bolchoï
Orchestre et Chœur du Théâtre Bolchoï

Bon, passer l'opéra en deux morceaux me semble un peu absurde, mais bon

Et un reportage en russe non sous-titré sur la nouvelle production de Ruslan du Bolshoï : https://www.youtube.com/watch?v=YTPRkP0-S-Y
La principale chose qu'on apprend sans comprendre, c'est que Ratmir sera chanté par un contre-ténor... étrange, mais à l'écoute pourquoi pas!!

Vivement demain en tout cas!

bon, j'ai loupé le premier acte... Mais la suite est pas mal du tout... quelques petites choses dans la mise en scène qui m'embêtent, mais bon... une actualisation assez planplan pour Tcherniakov.
Par contre, quelques trucs qui m'embêtent question musique :
- pourquoi ne pas avoir donné le duo Finn/Ruslan après le monologue de Finn au deuxième acte??
- pourquoi faire chanter la tête géante par une basse, comme il se faisait dans le début du XXème siècle alors que c'est clairement marqué sur la partition que ça doit être chanté par un choeur de basse? L'effet est quand même bien plus fort par un choeur!
- pourquoi ne pas avoir trouvé un mezzo pour Ratmir? Non pas que le contre-ténor soit mauvais... mais bon, par moments il y a quelques limites de puissance qu'un contre-alto devrait ne pas avoir...

Sinon, belle distribution dans l'ensemble et direction plutôt chouette... A voir pour la suite!
Demain soir à 22h50...

La première partie devrait être dispo bientôt sur Arte+7!

Tout de suite, la suite de Ruslan (au cas où ça intéresserait quelqu'un...)

Ça m'intéresse, mais j'ai loupé le début (quelle idée aussi...) et là j'ai d'autres projets. Heureusement, Arte+7 est là.

Ils sont sympas sur Arte Live Web de mettre en ligne ce Glinka ou les Maîtres de Wagner, mais pas de sous-titres dans les deux cas!

Ce soir dimanche 20 novembre sur Arte à 19h15 la finale du premier concours de chant Régine Crespin:

"Depuis près de soixante-dix ans, le concours Long-Thibaud récompense les jeunes pianistes et violonistes prometteurs. À partir de cette année, le concours s'ouvre à l'art lyrique. Tous les trois ans, à Paris, il sélectionnera les plus grandes voix de demain. Ce programme présente les six finalistes et le lauréat de cette première édition 2011, soutenus par l'Orchestre national de France dirigé par Bertrand de Billy."

Ce matin sur Arte :

09:45 : L'Orchestre du Reich

Citation :

Comment la célèbre Philharmonie de Berlin a-t-elle vécu les douze années les plus sombres de l'histoire allemande ? Les souvenirs d'anciens membres de l'orchestre confrontés aux archives d'époque.

11:20 : Hilary Hahn interprète Glazounov

Avec ce soir le concours Crespin, Arte nous gâte !

Formidable ce docu : L'Orchestre du Reich

Tout à fait d'accord, je ne m'attendais pas à quelque chose de si richement documenté.

d.grammophone a écrit:

Ce soir dimanche 20 novembre sur Arte à 19h15 la finale du premier concours de chant Régine Crespin:

"Depuis près de soixante-dix ans, le concours Long-Thibaud récompense les jeunes pianistes et violonistes prometteurs. À partir de cette année, le concours s'ouvre à l'art lyrique. Tous les trois ans, à Paris, il sélectionnera les plus grandes voix de demain. Ce programme présente les six finalistes et le lauréat de cette première édition 2011, soutenus par l'Orchestre national de France dirigé par Bertrand de Billy."

J'ai regardé la diffusion de cette finale - je suis un peu déçu qu'un jury aussi expérimenté : Dominique Meyer, Eva Wagner-Pasquier et de nombreux autres - ait distingué le baryton coréen, très propre, mais passablement ennuyeux...

Montfort

Rediffusion de la Carmen de La Scala ce soir. Les Contes d'Hoffmann de Munich seront diffusés le 29 novembre sur Arte si je ne me trompe pas mais à 22h00.

Au lieu de regarder cette Carmen (franchement médiocre en plus...), je vous conseil de regarder Ruslan et Ludmila sur Arte+7!


C'est pas tous les jours qu'on a du Glinka à la télé, même passé à la sauvage comme ça a été fait sur Arte...

Montfort a écrit:

d.grammophone a écrit:

Ce soir dimanche 20 novembre sur Arte à 19h15 la finale du premier concours de chant Régine Crespin:

"Depuis près de soixante-dix ans, le concours Long-Thibaud récompense les jeunes pianistes et violonistes prometteurs. À partir de cette année, le concours s'ouvre à l'art lyrique. Tous les trois ans, à Paris, il sélectionnera les plus grandes voix de demain. Ce programme présente les six finalistes et le lauréat de cette première édition 2011, soutenus par l'Orchestre national de France dirigé par Bertrand de Billy."

J'ai regardé la diffusion de cette finale - je suis un peu déçu qu'un jury aussi expérimenté : Dominique Meyer, Eva Wagner-Pasquier et de nombreux autres - ait distingué le baryton coréen, très propre, mais passablement ennuyeux...

Montfort

Oui il n'y avait pas vraiment de Netrebko dans les 6 chanteurs; celle qui m'a plu le plus , c'est la chanteuse française (André? comme il n'y a pas les noms au générique ) qui a chanté un air de Gluck.

d.grammophone a écrit:

Montfort a écrit:

d.grammophone a écrit:

Ce soir dimanche 20 novembre sur Arte à 19h15 la finale du premier concours de chant Régine Crespin:

"Depuis près de soixante-dix ans, le concours Long-Thibaud récompense les jeunes pianistes et violonistes prometteurs. À partir de cette année, le concours s'ouvre à l'art lyrique. Tous les trois ans, à Paris, il sélectionnera les plus grandes voix de demain. Ce programme présente les six finalistes et le lauréat de cette première édition 2011, soutenus par l'Orchestre national de France dirigé par Bertrand de Billy."

J'ai regardé la diffusion de cette finale - je suis un peu déçu qu'un jury aussi expérimenté : Dominique Meyer, Eva Wagner-Pasquier et de nombreux autres - ait distingué le baryton coréen, très propre, mais passablement ennuyeux...

Montfort

Oui il n'y avait pas vraiment de Netrebko dans les 6 chanteurs; celle qui m'a plu le plus , c'est la chanteuse française (André? comme il n'y a pas les noms au générique ) qui a chanté un air de Gluck.

Oui, un peu empruntée, mais intéressante - la suédoise était bien aussi.

Montfort

Pour les curieux qui ne connaissent pas encore et qui n'achèteront pas le DVD :

Atys de Lully par les Arts Florissants, diffusé ce lundi soir sur France 3 à 0h30. Attention quand même, ça dure trois heures.

C'est sur France 2

C'est sur France 2 et c'est obligatoire pour tous les membres du forum.

Guillaume a écrit:

C'est sur France 2 et c'est obligatoire pour tous les membres du forum.

Libre à toi de te coucher à 4H du matin mais ca n'a AUCUN caractère obligatoire