[Rock Progressif] Playlist

Univers Zéro:Ceux du dehors (81)



Un sommet.

Emerson, Lake and Palmer : Trilogy

Trilogy, mon premier disque de prog (avec Tarkus) il y a longtemps, avant même que ça s'appelle comme ça, on parlait à l'époque de pop music prospective

Ceux du Dehors, un des derniers disques prog que j'ai découvert, je ne savais rien d'Univers Zéro il y a encore deux ou trois ans  

Tout ça pour dire que ce sont deux des cinq ou six albums que je préfère en prog

Trilogy n'est peut être pas mon disque préféré d'ELP, mais il constitue une excellente carte de visite du groupe et quelle prise de son!!!

Oui, Ceux du Dehors est vraiment un indispensable!

Présent:Triaskaidekaphobie (80)


Dans la lignée d'Univers Zéro* (en moins chambriste), un rock convulsif et lugubre qui regorge d'inextricables complexités rythmiques. Une vision radicale du rock progressif, totalement aboutie.



*Présent a été formé par Roger Trigaux, un ancien d'Univers Zéro et Daniel Denis (le batteur leader de ce même Univers Zéro) joue sur Triskaidekaphobie.

Present:Le poison qui rend fou (83)



Dans la lignée du précédent.  

Auriez-vous des conseils dans le genre "rock progressif à clavier" ? 

Tu peux essayer:
Egg:The Polite Force
Egg:The Civil Surface
ELP:Brain Salad Surgery
Happy the Man:Crafty Hands
David Sancious:Forest of feelings
Rick Wakeman:The 6 Wives of Henry VIII (j'aime pas trop mais bon)
Rick Wakeman:A criminal record
Ars Nova:The Book of the dead
Gérard:Pandora's Box (fait gaffe ça décoiffe)
Gérard:Meridian (fait gaffe ça décoiffe bis)

Voilà.  

arnaud bellemontagne a écrit:

Tu peux essayer:
Egg:The Polite Force
Egg:The Civil Surface
ELP:Brain Salad Surgery
Happy the Man:Crafty Hands
David Sancious:Forest of feelings
Rick Wakeman:The 6 Wives of Henry VIII (j'aime pas trop mais bon)
Rick Wakeman:A criminal record
Ars Nova:The Book of the dead
Gérard:Pandora's Box (fait gaffe ça décoiffe)
Gérard:Meridian (fait gaffe ça décoiffe bis)

Voilà.  

Merci beaucoup. 
Je connais déjà Brain Salad Surgery que j'avais beaucoup aimé. 

Ok.

Egg : The polite force        1971


Mention spéciale à Long piece n°3.

Happy the Man : Crafty hands



Je le préfère à Happy the man. 

Emeryck a écrit:

Egg : The polite force        1971


Mention spéciale à Long piece n°3.

Oui, ce morceau est d'une complexité incroyable (d'un point de vue rythmique notamment).A tel point que Copland en personne a qualifié le groupe de "métronomes humains!"  

Mont Campbell , le bassiste est compositeur principal du groupe est obsédé par Stravinski. Et ça s'entend!

Si la musique du groupe t'as plu, tu peux poursuivre le parcours du claviériste Dave Stewart avec les groupes Hatfield and the North (Hatfield and the north et Rotters Club) et National Health(National health et Of queues and cures).

Emeryck a écrit:

Happy the Man : Crafty hands



Je le préfère à Happy the man. 

Sans doute parce qu'il est un peu plus rugueux et moins rutilant que le précédent.
J'adore le morceau Ibby it is.

Univers Zéro:Uzed (84)



Très bel album, moins médiéval et blafard dans la coloration que les deux premiers albums.
Deux bémols: une mise en sons un peu froide et désincarnée ( le synthé DX7 à des textures pour le moins réfrigérantes) et une pièce finale de 15 minutes ("Emanations") qui n'a pas tout à fait la force, l'ampleur et la majesté que l'on aurait pu attendre.

Egg : The civil surface


Très singulier. J'aime bien.

Le Orme : Felona e sorona (1973)
Ah ! Le 1er morceau (les claviers des galaxies inconnues) et le dernier (la dissolution dans le télescopage irrépressible des atomes) ....

Emeryck a écrit:

Egg : The civil surface


Très singulier. J'aime bien.

Oui, Dave Stewart varie plus ces sons de claviers que sur le précédent à l'image du merveilleux "Enneagram".

Si tu veux continuer à suivre le parcours de ce claviériste d'exception , je ne saurais trop te conseiller le premier disque d' Hatfield and the North intitulé...Hatfield and the North. C'est un peu plus pop (et un peu plus jazz-rock aussi) et un peu moins complexe qu'EGG, mais c'est vraiment remarquable (notamment du point de vue de la dynamique de groupe).

ELP:Tarkus (71)


La suite titre est toujours aussi jouissive après 36654 écoutes.

Hatfield and the North:Hatfield and the North (74)



Un petit miracle. Et dans la bonne humeur.

Ars Nova : The Book of the Dead


 +

Il est un peu fou ce disque, dense et excessif.
Content que ça te plaise.

Art Zoyd: Musique pour l'odyssée (79)

arnaud bellemontagne a écrit:

Hatfield and the North:Hatfield and the North (74)



Un petit miracle. Et dans la bonne humeur.      

C'est ça, un miracle. Une osmose parfaite entre les musiciens, une variété stylistique sidérante, un inventivité de tous les instants... À mon sens la quintessence du Canterbury... et mon disque de chevet

Ce matin :

John Greaves, Peter Blegvad & Lisa Herman : Kew. Rhone. (1977)



Un alliage remarquable de l'esprit canterburien (textes absurdes, distanciation affective...), du jazz élégant alla Carla Bley (qui officie d'ailleurs sur plusieurs titres) et du meilleur RIO, volontiers grinçant et anguleux.

Excellentissime

Je continue avec Hatfield.  


Plus épuré que le précédent.Peut être un chouia moins touché par la grâce.Mais je chipote.

Je vais me procurer ton disque de John Greaves.  

Je viens de m'écouter ce Kew Rhone.

Bien que ce ne sois pas tout à fait ma tasse de thé, c'est effectivement très créatif dans un registre très Kurt Weill/Carla Bley.

National Health:National Health (77)



Un peu plus jazz-rock que le suivant (le moog fabuleux d'Alan Gowen y est pour beaucoup).

Et un chef d'oeuvre de plus.

Gilgamesh:Gilgamesh (75)



Le premier opus de la formation d'Alan Gowen.

Malgré l'attrait que procure (as usual) les textures analogiques de Gowen, le propos est tout de même limité à la fois en terme d'ambition et d'inspiration.On est loin de la réussite du National Health éponyme mentionné plus haut.

arnaud bellemontagne a écrit:

(le moog fabuleux d'Alan Gowen y est pour beaucoup).

Ah, le solo de Brujo, je pourrais passer la journée à l'écouter en boucle (et tout le reste aussi, d'ailleurs).

Soft Machine : Six, version studio (1973)



(Cette cover me fiche la frousse )

Plutôt séduit par la couleur générale assez diaphane, mais les compositions me laissent un peu froid : arrière-plan itératif et hypnotique + chorus abstrait au hautbois ou au sax, bon
Le Soft Machine d'entre Volume Two et Bundles, c'est pas encore trop mon truc.

Completément d'accord avec toi au sujet de Six.
Jenkins est un soliste insipide et la rythmique n'est pas plus inspirée...

En revanche je considère Third et Fourth comme les deux plus grands disques de Soft Machine (voire même de tout Canterbury)
Qu'est-ce qui te bloque dans ces deux merveilleux disques ?

arnaud bellemontagne a écrit:

En revanche je considère Third et Fourth comme les deux plus grands disques de Soft Machine (voire même de tout Canterbury)
Qu'est-ce qui te bloque dans ces deux merveilleux disques ?

Dans Third, la prise de son épouvantable, qui fait que je décroche très rapidement. J'ai écouté Fourth une seule fois pour l'instant... un peu dérouté par la tournure plus jazz prise par le groupe, mais certains passages m'ont accroché l'oreille, je retenterai à l'occasion.

Pour la période 1970-1971, je vais peut-être commencer par me tourner vers les enregistrements des sessions BBC, ou des bonnes captations de concerts : j'ai lu du bien de celui d'Oslo (février 1971), tu connais ?

Le son de Third est un scandale, c'est clair (au moment ou sortait les Hot Rats et autres Bitches Brew c'est franchement inacceptable). Mais la qualité des compositions est telle (avec en tête le sublimissime Slightly all the time de Ratledge) qu'il faut néanmoins passer outre cette "mise en sons" pour le moins spartiate.

Bon, faut pas se le cacher :le Soft Machine de l'époque sonne jazz (bien plus à mon avis que des groupes étiquetés jazz-rock comme le Mahavishnu Orchestra ou Return to Forever) et ( si on est réticent à ce style cuivré) on peut regretter le côté déluré et naif des deux premiers disques.Personnellement je trouve que le Soft Machine de cette période a gagné en maturité et en densité.Et puis structurellement parlant, ce "jazz" softien reste imprégné par l'esprit du prog (compos marquées par une grande rigueur d'écriture, rebondissements divers, métriques impaires).Donc oui, mille fois oui retente Third et Fourth.

Je ne connais pas le concert d'Oslo.
En revanche le Noisette édité par le label Cunéiform  est incontournable.

arnaud bellemontagne a écrit:

Gilgamesh:Gilgamesh (75)



Le premier opus de la formation d'Alan Gowen.

Malgré l'attrait que procure (as usual) les textures analogiques de Gowen, le propos est tout de même limité à la fois en terme d'ambition et d'inspiration.On est loin de la réussite du National Health éponyme mentionné plus haut.

Écouté ce matin. C'est vrai que la musique semble parfois un peu timorée, et que dans certains morceaux (notamment les dispensables interludes, qui font vraiment remplissage), les musiciens n'ont pas l'air de trop savoir où ils vont. Du coup ça a du mal à décoller.

Mais il y a quand même des passages vraiment réussis dans les pièces de résistance : les claviers de Gowen bien sûr, toute la seconde partie mélancolique de One End More, le final hatfieldien de We Are All...

Et puis il y a les Northettes...

La suite:


Deux superbes pièces sortent du lot: Playtime et Underwater song.

Le reste du disque distille une musique certes agréable, mais légèrement emmoliente aux entournures.

National Health:Of queues and cures (78)


Je pourrais écouter les Bryden 2 step, Collapso et autres Squarer for Maud tous les jours sans me lasser.

Un chef d'oeuvre du genre.

Fantasme absolu: ce Of queues and cures avec les arrangements et les couleurs du National Health.

Rick Wakemann : Criminal Record


Assez partagé.

Moi aussi.
Rick Wakeman en solo m'inspire des sentiments très mitigés. C'est vraiment dans Yes qu'il déploie l'entendue de son talent, a mon avis. A cet égard la triplette Fragile/Close to the Edge/Tales From Topographic Oceans est indispensable, mais je suis sûr que tu connais déjà tout ça.

Caravan:In the land of grey and pink (71)



Un album très "british" dominé par la voix envoûtante de Richard Sinclair et les envolées d'orgue de son cousin David sur les superbes Winter Wine et Nine Feet Underground.

Ah tiens, je croyais que tu n'aimais pas trop Caravan.

Un album que je mettrais volontiers sur mon podium all-time prog : hormis le gnangnan Love To Love You et le riff final un peu lourdingue de la face B, on ne s'y ennuie pas une seconde.

Le chorus d'orgue sur Winter Wine, c'est quand même quelque chose

Barbajuan a écrit:

Ah tiens, je croyais que tu n'aimais pas trop Caravan.

Si, j'aime bien... mais je trouve ça un peu trop timoré d'un point de vue ambition et complexité, ça m'emporte pas comme du Egg ou du National Health.

Caravan:For the Girls who grow plump in the night (73)



Mise à part le roboratif et conquérant l'Auberge du singulier/A hunting shall go, trop de parti-pris countrysants (le piteux hoedown) et rock'n'roll pour me séduire totalement, malgré de belles séquences de ci de là...

Un album nettement plus testostéroné que les précédents, oui. Celui que je mets sur ma platine quand j'ai besoin d'une bonne dose de musique énergisante (et je trouve que l'adjonction du violon amplifié fonctionne du tonnerre)
Mais c'est vrai qu'on peut regretter la tonalité brumeuse et pastorale des albums précédents.

Oui, la poésie vocale si british de Richard Sinclair manque...

Gentle Giant: Interview (76)

Un opus des frères Shulman que j'avais injustement négligé.
Il est excellent!  

Soft Machine : Fourth (1971)



Glissé sur ma platine avec le sentiment de me rendre au bureau

Bon quand on s'attend à ce que ce soit du jazz, ça passe beaucoup mieux. Premier constat : je trouve captivant et incroyablement varié le jeu de Wyatt à la batterie. Je découvre donc qu'il n'est pas qu'une voix et un compositeur de talent, c'est aussi un excellent instrumentiste. Étrange qu'il ait quitté le navire à la suite de cet album, alors que la direction esthétique semblait lui donner les moyens d'exprimer sa pleine-mesure.

Second constat : j'aime, surtout les compos de Hopper avec leur thème de basse entêtant. Teeth est très entraînant et les solos remarquables, mais le son aigrelet de l'orgue de Ratledge me crispe un peu.

Allez, prochaine étape, Third

Wyatt est parti parce que le groupe était de plus en plus réticent à integrer la voix dans sa musique.Mais je crois surtout qu'ils ne pouvaient plus s'encadrer...

Concernant le jeu de Wyatt, je dois dire que je suis plus captivé par le groove de Phil Howard où la perfection technique de John Marshall (notamment sur Bundles). A dire vrai je ne sais trop que penser de ses prestations...

Content de voir que le disque t'as plu.
Perso, j'aime beaucoup le son nasillard de Ratledge , ça donne une couleur orientale et modalisante à ses interventions (qui doivent beaucoup au phrasé de Coltrane, notamment au soprano).

Jethro Tull:Thick as a Brick (72)

Jethro Tull:Passion Play (73)



L'oeuvre la plus riche, ambitieuse et aboutie de Ian Anderson AMHA.

arnaud bellemontagne a écrit:

Jethro Tull:Passion Play (73)

L'oeuvre la plus riche, ambitieuse et aboutie de Ian Anderson AMHA.

Ah bonne idée, ça fait des années que je n'ai pas écouté ça, je l'ajoute à ma liste.

arnaud bellemontagne a écrit:

Caravan:In the land of grey and pink (71)



Un album très "british" dominé par la voix envoûtante de Richard Sinclair et les envolées d'orgue de son cousin David sur les superbes Winter Wine et Nine Feet Underground.

Au fait, j'ai découvert il y a quelques jours (en écoutant une interview d'Aymeric Leroy) que la réédition 2011 de l'album incluait un complet inédit, Frozen Rose. Une ballade mélancolique avec "voix-envoûtante-de-Richard-Sinclair-et-envolées-d'orgue-de-son-cousin-David". C'est tout simple et ça va droit au cœur

arnaud bellemontagne a écrit:

Jethro Tull:Passion Play (73)



L'oeuvre la plus riche, ambitieuse et aboutie de Ian Anderson AMHA.

Moins indispensable que "Thick as a Brick" quand même !!