Quizz "Paroles et Musique" (5)

Benedictus a écrit:

C'est bien une œuvre scénique?

Absolument pas.

Weckerlin?

Le Corsaire de Verdi?

Edit: bien bien ce n'est pas scénique

On est plus dans l'esprit, oui, mais vous allez encore patauger trop longtemps.

C'est le genre qui est décisif.

Alors je vous aide :

Que dira-t-on de lui bientôt
En Angleterre et à Bordeaux,
D'avoir laissé prendr' sa frégate
Par un corsair' de seiz' canons,
Lui qu'en avait cinquant' six bons !

Morloch a écrit:

Le Corsaire de Verdi?

Edit: bien bien ce n'est pas scénique

La gouaille dans le Corsaire de Verdi, pas vraiment, il a sérieusement épuré Byron pour le faire ressembler à du belcanto.

Excellent opéra au demeurant.

mais c'est du genre chanson politique/chanson populaire ??

(ralala si le se met à l'accordéon on ne s'en sortira jamais)

C'est le "31 du mois d'ahoute" ! Une chanson populaire du début XIXe (?) ou de la fin du XVIIIe.

DavidLeMarrec a écrit:

Pourtant, je l'ai vue en concert il y a un an à peu près, livret sous les yeux et tout…

C'est vrai qu'il a une prétention pastorale, avec les prêches insérés… Pas fanatique de l'œuvre, mais il y a de beaux moments, et la forme intrigue bien sûr.

C'était dur !

Pardon, je pensais bien que quelqu'un connaissait. Et ça a été joué une fois ou deux ces derniers temps.

Bertram a écrit:

C'est le "31 du mois d'ahoute" ! Une chanson populaire du début XIXe (?) ou de la fin du XVIIIe.

tiens c'est marrant en vérifiant ça pourrait être ça mais il y a une version dite du 25 d'août avec une signature de Vincent d'Indy si au moins ils pouvaient se mettre d'accord sur la date

Pfff David ce n'est plus ce que c'était  
watch?v=QXsCuMxMvXw&list=PLfW2ZKWkoQ8jVtapkcATv5MrzJRz9-HhN&index=6

C'est ça, bravo !  La version de d'Indy est tirée des 6 chants populaires français Op.100 (il y en a aussi une livraison à l'opus 90), des adaptations assez riches (pour quatre voix a cappella) dans lesquelles on trouve La Fille au roi Louis, Il était un p'tit homme, En passant par la Lorraine, À la pêche aux moules, Malbrouk s'en va-t-en guerre !

Donc on en attribue l'origine aux récits des marins de Surcouf, et ça a été remanié mainte fois, jusqu'à cette version début XXe.

c'est Bertram qui a la main non?

Morloch a écrit:

c'est Bertram qui a la main non?

Bien vu !

Oh non, pas vraiment. Je connaissais la chanson depuis ma plus france entendre, mais j'ignorais tout de l'arrangement d'Indyen. À Morloch la main.

Bon pourquoi pas, mais j'ai le sentiment d'être un illégitime. Bon j'essaie ceci:

Citation :

M’arrachant aux dangers de la mer, mon destin propice m'a porté jusqu'au rivage.
La céleste Parque n'a pas encore tranché le fil de ma vie!
Mais où irai-je? Et qui me viendra en aide?
Où sont mes troupes?
Où sont les légions qui m'ouvrirent la voie de tant de victoires?
Convient-il au maître du monde d'errer ainsi tout seul sur ces sables déserts?


Ah, brises, de grâce,
emplissez ma poitrine
pour apaiser, ô dieux!
ma douleur.
Dites moi où se trouve et ce que fait
l'idole de mon cœur,
le doux trésor bien aimé de mon âme.
Mais je vois de toutes parts
ce funeste rivage parsemé d'armes et de cadavres.
C'est sans doute là le présage d'un malheur.

Un Idoménée quelconque?

Ah oui, mais pourquoi se proclamerait-il le maître du monde ? Ce ne serait pas plutôt César ?

Début du III de Giulio Cesare de Haendel.

Bien bien, je me doutais que ce serait facile, mais pas à ce point

C'est bien le Giulio Cesare de Haendel, sur un époustouflant (si si) livret de Nicola Francesco Haym créé le 20 février 1724 à Haymarket. Voilà voilà voilà...

C'est juste qu'il a dû sauter à l'eau pour échapper aux assassins de Ptolémée (Al lampo dell'armi) à l'a fin de l'acte précédent, rien de particulière significatif sur le personnage lui-même.

Bertram, tu veux proposer quelque chose ?

(Sinon, j'ai toujours ce qu'il faut, il suffit de demander.)

D'accord.

Comme la vieille mère se balance en chantant son rauque chant,

Je regarde briller les étoiles et je pense à la clef des univers et du futur.

Une vaste ressemblance relie toutes choses,

Toutes les distances entre les lieux, même éloignés, toutes les distances entre les époques...

Bonne nuit, je serai là demain !

Première moitié du XXᵉ (ou vraiment toute fin XIXᵉ), non?

Oui, début XXe.

Die Harmonie der Welt ?

Non. Je n'ai pas continué la citation, mais l’énumération de toutes les "choses" se poursuit...

C'est un opéra ?

Bételgeuse de Holst ?

Non, ce n'est pas un opéra et non ce n'est pas de Holst.

Donc tu confirmes que c'est une song ?

Non, pas exactement. C'est une partie chantée au sein d'une œuvre d'un autre genre.

Une symphonie? Genre Symphonie lyrique de Zemlinsky?

Je dirais plutôt, à vue de nez, du genre du Deuxième Quatuor de Schönberg (ce n'est pas ça, mais il y a un petit côté planètes…).

Oui, j'y ai pensé aussi (mais pareil: si ça avait été dans le texte de George, je pense que j'aurais reconnu.)

Oui, c'est bien une symphonie chantée.

RWV 1 alors ?

Eh oui ! C'est le mouvement lent "On the beach at night alone".

Ça m'évoquait quelque chose (d'anglais initialement, je suis content de moi), mais honnêtement, je ne relis pas ce texte (un peu bavard pour moi) tous les jours.

Joli choix (original mais accessible).

Merci, merci ! Et bravo. C'est Whitman évidemment, d'où le côté cosmique et pragmatique à la fois : les drapeaux, les mers, les mondes, les baleines, etc.

Bertram a écrit:

Merci, merci ! Et bravo. C'est Whitman évidemment, d'où le côté cosmique et pragmatique à la fois : les drapeaux, les mers, les mondes, les baleines, etc.

Oui, c'est ce qui me chiffonne toujours un peu chez lui : à la fois l'aspiration vers l'Univers et une expression toujours un peu terre-à-terre (voire un peu plate). Il me manque toujours quelque chose d'un rebond un peu plus formel, ou d'un lyrisme plus franc. Pas encore percé le truc.

DavidLeMarrec a écrit:

Les gens nous aiment, et tristement
Ils s'écartent de la table pour pleurer sur nous.
Mais nous sommes assis, prostrés sur la nappe,
Et nous restons froids, et nous pouvons les repousser.

Je dois avouer que je vois mal la situation. Ce ne sont pas des gens qui sont supposés dire ça?

Je t'avoue que moi aussi.

Mais j'ai vérifié sur les traductions existantes, toutes vont dans le même sens (quelques-unes avec des imprécisions ou des contresens d'ailleurs).

Donc c'est à prendre comme c'est, je ne peux pas trop t'éclairer.

Ah, il y a un truc du genre «la complainte de l'oie rôtie» dans les Carmina burana, ce ne serait pas ça?

Non, c'est de sens plus confus, moins drôle (mais la musique est meilleure – certes, ça ne réduit pas vraiment le champ des possibles).

Quelque chose d'assez archaïque, j'imagine?
Texte original en latin?

Du tout / du tout.

Poésie contemporaine obscure, au contraire?
En allemand?

un texte en hongrois? Zoltán Kodály?