Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
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| Musique de chambre ou d'ensemble pour vents | |
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Musique de chambre ou d'ensemble pour vents Ven 22 Mar 2019 - 23:40 | |
| Un topic généraliste consacré à la musique pour vents : histoire, répertoire, œuvres marquantes, originales, méconnues... Pour les sonates (solo ou duo), voir ce topic : https://classik.forumactif.com/t3447-vos-sonates-pour-vents-prefereesPour le cor : https://classik.forumactif.com/t5157-pieces-pour-corPour la flûte : https://classik.forumactif.com/t3825-flute-traversiere-repertoirePour le basson : https://classik.forumactif.com/t5388-le-monde-du-bassonPour la clarinette : https://classik.forumactif.com/t6837-la-clarinette-sa-technique-et-son-repertoirepour le hautbois : https://classik.forumactif.com/t1476-le-monde-du-hautboisPour les quintettes spécifiquement, voir ici : https://classik.forumactif.com/t2802-quintettes-a-ventsPour l'orchestre d'harmonie, voir ici : https://classik.forumactif.com/t2031-l-orchestre-d-harmonieNous reste à parler ici des trios, quatuors, sextuors, septuors, octuors, et de la musique d'ensemble (divertimentos, sérénades, symphonies), principalement pour vents (bois, cuivres), éventuellement accompagnés de piano ou quelques cordes). |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Musique de chambre ou d'ensemble pour vents Sam 23 Mar 2019 - 0:38 | |
| - Mélomaniac, in playlist, a écrit:
Richard Strauss (1864-1949) :
Sonatine n°1 en fa majeur pour instruments à vent "De l'atelier d'un infirme"
= Edo De Waart, Ensemble à vent des Pays-Bas
(Philips, septembre 1971)
Le titre curieux s'explique par les circonstances de la composition, au printemps 1943, quand Strauss écrivit cette Sonatine alors qu'il souffrait d'accès de grippe. Un hommage aux sérénades mozartiennes, qu'il réserva à la postérité (il s'opposa à une retransmission radiophonique avant sa mort).
- Mélomaniac, in playlist, a écrit:
Richard Strauss (1864-1949) :
Symphonie pour instruments à vent "Le Joyeux atelier"
= Edo De Waart, Ensemble à vent des Pays-Bas
(Philips, janvier 1971)
Trois quarts d'heure de Strauss aimable et récréatif : une partition tardive (juin 1945), écrite par un vieux compositeur, meurtri par la destruction de son Allemagne natale, désabusé (« la musique que je continue de griffonner, pour le bénéfice de mes héritiers, des exercices pour mes poignets »), et qui connaissait là son premier enregistrement.
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Musique de chambre ou d'ensemble pour vents Dim 24 Mar 2019 - 19:44 | |
| - Mélomaniac, in playlist, a écrit:
Catégorie orchestrale -rang 199°/250
Hans Schmidt-Isserstedt (1900-1973)
Antonín Dvořák (1841-1904) :
Sérénade n°2 pour instruments à vent en ré mineur, Op. 44
= Hans Schmidt-Isserstedt, Orchestre symphonique de la NDR
(DG, décembre 1963)
Comme l'écrit le musicologue Jan Smaczny, « à bien des égards, Mozart était encore très présent sur la scène musicale pragoise de la seconde moitié du XIX° siècle » et Dvořák fut influencé par l'esprit, le style et la forme du siècle précédent quand il composa ses deux Sérénades dans les années 1870. Moins connue que sa comparse pour cordes, la seconde (pour hautbois, clarinettes et bassons par paires, trois cors, contrebasson, violoncelle et contrebasse) rend un évident hommage à la Gran Partita K. 361 du Salzbourgeois dont Dvořák partageait le génie mélodique. Pour autant, le terroir bohémien s'exprime dans le Menuetto où alternent la sousedska et le furiant, deux typiques vecteurs du folklore musical tchèque. Et l'harmonie enrichie s'ancre résolument dans son époque, évitant le simple pastiche néoclassique, comme l'attestent les tentations modales du finale qui annonce la période américaine de l'auteur de la Symphonie du Nouveau Monde. Le premier mouvement, moderato quasi marcia, défile vigoureusement comme une marche un brin pompeuse, mais irrésistiblement prenante, qui reviendra conclure la sérénade en une sorte de bis -Dvořák était bien conscient que cet air rythmé tellement catchy ne pouvait que conquérir l'auditeur. Le serein pastoralisme de l'andante con moto permet d'exhaler une ambiance magique, où la clarinette peut épancher son lyrisme dans un écrin bucolique, qui se gonfle d'émotion dans l'épisode central ponctué par les pizzicati.
J'avais découvert cet opus dans l'enregistrement londonien d'István Kertész (Decca, décembre 1967), qui en reste une des meilleures versions. Certains chefs gravèrent les deux sérénades en couplage (Arthur Winograd chez MGM, Neville Marriner chez Philips, Christopher Hogwood chez Decca, Charles Mackerras chez Emi, Hugh Wolff chez Teldec, Myung-Whun Chung chez DG...) mais je ne connais aucun disque qui offre une lecture totalement satisfaisante de chacune d'elles. Pour les Mélomaniac d'Or je me suis donc résolu de vous proposer ce que la discographie offre de mieux (du moins mes versions favorites) pour chaque sérénade. En l'occurrence Hans Schmidt-Isserstedt (que j'adore dans Brahms) s'avère un peu épais et pataud dans la Sérénade pour cordes mais d'une vitalité, d'une verdeur idéales dans celle pour vents. Notamment, l'accroche du quasi marcia s'avère incomparablement mordante, et crépite rageusement comme une cohorte de fourmis sanguinaires. La saveur aigrelette des souffleurs hambourgeois pépie dans un Menuet délicieusement acidulé, croustillant, sans allégeance courtoise, -même si on aurait souhaité davantage de verve dans le trio central qui demeure toutefois d'une exemplaire articulation, se dégourdissant comme une robuste danse villageoise. L'Andante respire ici à pleins poumons, et le chef allemand sait comment creuser l'ambiance (les cors bourrus, le vibrato des anches digne des orchestres tchèques les plus idiomatiques) tout en garantissant une mobilité qui évite l'ensablement. Torride ! Sous cette baguette, le finale promeut d'abord une sorte de solennité belliqueuse qui plante un décor intriguant dans un tempo qui reste mesuré mais très habité. Plutôt qu'une vaine cavalcade, Schmidt-Isserstedt dialectise et dramatise mieux qu'il ne danse, mais le modèle mozartien n'aurait certainement pas récusé cette théâtralisation, que parachève une grandiloquence assumée. Si vous cherchez une approche fine et décantée, privilégiez Wolff et ses pupitres de Saint Paul ou Marriner et ses Academycians. Mais pour une interprétation vivifiante et roborative comme il sied à ce genre de sérénades briguant l'air vif d'une certaine ruralité Mitteleuropa, Schmidt-Isserstedt demeure insurpassable et indémodé. D'autant que la captation s'avère aussi nette qu'ample et aérée.
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