Quizz "Paroles et Musique" (8)

Lenz?

Pas mal vu. Ce n'est pas lui non plus.

Dans cette période, il y a deux poètes allemands réputés pour leur mysticisme et célèbres jusqu'en France. Mahler en a mis un en musique ; l'autre est ici.

J'ai grillé toutes mes cartouches!

L'un comme l'autre ont peu été mis en musique, il est vrai.

Ils sont là : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_po%C3%A8tes_de_langue_allemande .

Oui, c'est là que je cherche!!

Indice utile : ce ne sont des auteurs ni en U ni en V.

De rien.

Novalis?...Je ne sais plus qui proposer!!

Rubato a écrit:

Novalis?...Je ne sais plus qui proposer!!

Oui, c'est ce cher Hardenberg !

Je sais que j'ai du Lied sur ses poèmes...il faut que je retrouve!

Ce compositeur en a mis deux en musique, dans le même cycle musical.

Compositeur? Tu ne veux pas plutôt dire non-compositrice?

Alma !!! Hymne an die Nacht.  

Bravo Benedictus, bravo Rubato, je n'ai fait que formaliser votre réponse... La victoire vous revient de plein droit.

Je me déteste de ne pas y avoir pensé avant...

Je n'ai pas ça "en rayon" et pourtant je sais que j'ai du Novalis...il faut que je trouve où!!

Les Lieder d'Alma sont :

• un tropisme de David assez réputé ;
  
• peu nombreux ;
  
• d'une rare beauté.
  

Je connais deux disques, tous deux formidables, là encore que je dois à CSS.

Intégrale : Iris Vermillion&Friends/Corb Garden (il y a eu Isabel Lippitz/Barbabra Heller-Rechenbach et Catharina Kroeger/Monica Lonero depuis)


Ou superbe sélection + Fanny + Clara: Christina Högman/Roland Pöntinen


Peu connu mais absolument majeur. Si tu ne connais pas, cours, c'est plus prioritaire que Gisei ou le Tishchenko rare que j'ai proposé (plus près de tes goûts, aussi ?).

(Et curieux pour les autres qui auraient mis du Novalis en musique. Au feeling et sans avoir le temps de vérifier, Hausegger ? Diepenbrock ?)

Mefistofele a écrit:

(Et curieux pour les autres qui auraient mis du Novalis en musique. Au feeling et sans avoir le temps de vérifier, Hausegger ? Diepenbrock ?)

Merci pour les repères discographiques!

J'ai un album de Lieder de Hausegger, mais pas de Novalis ici...je finirai bien par trouver!!

Sinon, à qui le tour?

Diepenbrock, oui, Hymne an die Nacht aussi.

Benedictus a écrit:

Diepenbrock, oui, Hymne an die Nacht aussi.

Je me disais bien que c'était le genre.

Rubato a écrit:

Merci pour les repères discographiques!  
Sinon, à qui le tour?

David n'a pas confirmé, mais j'ai été vérifié mon disque CPO/Vermillion, le passage cité au début de l'énigme est Hymne (et non pas un extrait de Hymne an die Nacht).

Das Abendmalhs göttliche Bedeutung
ist den irdischen Sinnen Rätsel.
Aber wer jemals von heiBen geliebten Lippen
Atem des Lebens sog, wem heilige Glut
in zitternde Wellen das Herz schmolz
[...]


Réponse confirmée, avec je l'espère plus de retours de David, et notamment les évolutions de la discographie (3 Lieder publiés entre 2000 et 2018).

À qui le tour : Rubato ou Benedictus. Je cherchais un Lied orchestral, donc j'étais complètement à côté de la plaque. Novalis, ça a fait tilt, non-compositrice, j'ai porté mes deux mains au front.

Il y a un fil sur Alma, avec des conseils discographiques de David, bien sûr !
C'est ici.

Navré, j'étais dans mes 20 km à pied dans les boucles de la Seine au milieu des églises du XIe (et accompagné), pas évident de vous entretenir dans ces conditions.

En effet, Hymne (tiré des Geistliche Lieder de Novalis), le premier de son dernier cycle publié – le plus complexe Hymne an die Nacht, peut-être le plus sophistiqué de ses lieder, étant le cinquième et dernier du cycle.

Il faut absolument que Rubato découvre ça !

DavidLeMarrec a écrit:

Navré, j'étais dans mes 20 km à pied dans les boucles de la Seine au milieu des églises du XIe(et accompagné) , pas évident de vous entretenir dans ces conditions.

Génial!  

Citation :

En effet, Hymne (tiré des Geistliche Lieder de Novalis), le premier de son dernier cycle publié – le plus complexe Hymne an die Nacht, peut-être le plus sophistiqué de ses lieder, étant le cinquième et dernier du cycle.

Il faut absolument que Rubato découvre ça !

C'est prévu...il faut que je trouve LA bonne version!

Énigme:

Au-dessus de l'étang blanc,
Les oiseaux sauvages sont partis.
Le soir un vent glacé souffle de nos étoiles.

Untergang de Trakl...
Ça a été mis en musique par quatre de mes chouchous: Killmayer, Rihm, Manoury, Hersant. C'est lequel?

Je parie sur Killmayer.

Benedictus a écrit:

Untergang de Trakl...
Ça a été mis en musique par quatre de mes chouchous: Killmayer, Rihm, Manoury, Hersant. C'est lequel?

Mefistofele a écrit:

Je parie sur Killmayer.

Déjà!!  Ils sont trop forts!!

Oui, tout ça est bon, et c'est à Killmayer que je pensais en sachant aussi que le poème avait été mis en musique par les compositeurs cités par Benedictus.

Bon, ben au suivant!!

Benedictus a trouvé en à peine 10 min ! Quel talent !

En même temps, sur ce coup-là, je n'avais pas trop de mérite.

Bon, je vais essayer de vous trouver quelque chose d'ici midi.

Voilà:

J’ai peur d’un baiser
Comme d’une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer:
J’ai peur d’un baiser!

Lied/mélodie?

Non.

Ah tiens ?  J'étais persuadé que c'étaient les Chansons de Marjolie !

En tout cas je connais (c'est français).

Un oratorio symphonico-mélodique, du genre des Nuits Persanes de Saint-Saëns ?

Rubato a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Navré, j'étais dans mes 20 km à pied dans les boucles de la Seine au milieu des églises du XIe(et accompagné) , pas évident de vous entretenir dans ces conditions.

Génial!  

Je fais ça tous les deux jours grâce au télétravail (de nuit).

DavidLeMarrec a écrit:

Ah tiens ?  J'étais persuadé que c'étaient les Chansons de Marjolie !

En tout cas je connais (c'est français).

Et ils sont très nombreux à l'avoir mis en musique!

Par contre, en dehors de la mélodie, je ne vois pas.

DavidLeMarrec a écrit:

Ah tiens ?  J'étais persuadé que c'étaient les Chansons de Marjolie !

Parce que j'ai une tête à écouter du Théodore Dubois?

DavidLeMarrec a écrit:

En tout cas je connais (c'est français).

Alors: le texte original - l'extrait que j'ai cité - est en effet français (et même d'un poète français très connu), mais dans l'œuvre musicale, on entend sa traduction dans une autre langue.

DavidLeMarrec a écrit:

Un oratorio symphonico-mélodique, du genre des Nuits Persanes de Saint-Saëns ?

Absolument pas. (On en est même très, très loin.)

[...] Plus rien que la voix célébrant l’Absente,
Plus rien que la voix – ô si languissante! –
De l’oiseau que fut mon Premier Amour,
Et qui chante encor comme au premier jour [...]

Chanté en allemand?

Oui.

Le deuxième extrait fait partie d'un autre poème?

Oui, un autre poème, mais du même auteur et dans la même œuvre.

Je pense que c'est extrait de Romances sans paroles de Verlaine...

Pour la musique

Rubato a écrit:

Je pense que c'est extrait de Romances sans paroles de Verlaine...

En effet, les deux sont de Verlaine - et c'est bien les Romances sans paroles pour le premier extrait, mais les Poèmes saturniens pour le second.

On y trouve encore un poème d'un autre recueil de Verlaine:

Agneau de Dieu, qui sauves les hommes,
Agneau de Dieu, qui nous comptes et nous nommes,
Agneau de Dieu, vois, prends pitié de ce que nous
sommes.

Donne-nous la paix et non la guerre,
Ô l’Agneau terrible en ta juste colère,
Ô toi, seul Agneau, Dieu le seul fils de Dieu le Père.

En effet, pour la musique, certains seront sans doute surpris...

Benedictus a écrit:

En effet, pour la musique, certains seront sans doute surpris...

Stockhausen?

Et le titre de l'œuvre?

Je pense que c'est Armer junger Hirt du cycle Chöre für Doris.

Bravo!

Les trois proviennent en effet des Chöre für Doris pour chœur mixte a cappella - une œuvre de jeunesse (1950) d'une lumineuse poésie, dans un beau langage modal.

Le premier extrait provient en effet du II, Armer junger Hirte («A poor young shepherd» des Romances sans paroles), le deuxième du I, Die Nachtigall («Le Rossignol» des Poèmes saturniens) et le dernier du III, Agnus Dei (des Liturgies intimes.)

Je précise que je ne connais pas l'oeuvre, mais j'adore faire ce genre de recherches...c'est toujours très instructif.


Pourquoi t'intéresses-tu à moi, pauvre tête blême --
il n'y a pas lieu de s'affliger d'une forme de vie.
Car Dieu frémira devant son abîme,
mais une mer regrette-t-elle une vague qui passe ?


J'espère qu'elle tiendra un peu plus longtemps que ma précédente énigme!

Rubato a écrit:

Je précise que je ne connais pas l'oeuvre, mais j'adore faire ce genre de recherches...c'est toujours très instructif.

Ah oui, tomber sur Stockhausen quand on cherche une mise en musique d'un poème de Verlaine, c'est inattendu.

Traduction? allemand? lied?

Benedictus a écrit:

Rubato a écrit:

Je précise que je ne connais pas l'oeuvre, mais j'adore faire ce genre de recherches...c'est toujours très instructif.

Ah oui, tomber sur Stockhausen quand on cherche une mise en musique d'un poème de Verlaine, c'est inattendu.

Oui, premier surpris! Ce poème a été mis en musique par un bon nombre de musiciens.

Citation :

Traduction? allemand? lied?

Oui, oui et oui.

Essaie d'écouter ces Chöre für Doris: je suis sûr que ça ne te déplaira pas.


Bon, ça fait très fin XIXᵉ-début XXᵉ...
Un peu le même genre de climat déprimé et grinçant et de pensée métaphorique que Trakl, mais avec un arrière-plan métaphysique plus explicite et des procédés formels moins singuliers...

Compositeur allemand?

Benedictus a écrit:

Essaie d'écouter ces Chöre für Doris: je suis sûr que ça ne te déplaira pas.

Je vais essayer!  

Citation :

Bon, ça fait très fin XIXᵉ-début XXᵉ...
Un peu le même genre de climat déprimé et grinçant et de pensée métaphorique que Trakl, mais avec un arrière-plan métaphysique et des procédés formels moins singuliers...

Compositeur allemand?

Fin XIXᵉ-début XXᵉ, c'est bien ça.
Pas allemand.

On sent le gars qui a dû beaucoup lire Nietzsche et Ibsen...

Compositeur autrichien?

Benedictus a écrit:

On sent le gars qui a dû beaucoup lire Nietzsche et Ibsen...

Y a de l'idée!

Compositeur non autrichien.

Je te peindrai une petite couronne,
mon frère fou, autour de ton front chauve :
Toi aussi, dans la détresse de la vie et les tourments de la mort,
étais l'œil de Dieu, comme moi, et le cerveau de Dieu.