Playlist (148)

Brahms : Trio n°3 (Suk, Katchen, Starker)

3) Gustav Mahler (1860-1911) :

Lieder eines fahrenden Gesellen

= Christa Ludwig, mezzo-soprano ; Adrian Boult, Philharmonia Orchestra

(Columbia, octobre 1958)

Ludwig un peu maniérée dans le Ging heut'morgen übers Feld, mais quel orchestre de rêve (les bois !), quelle ampleur !
Sauf dans le Ich hab'ein glühend Messer où Boult tient les rênes un peu larges, et dans les Zwei blauen Augen
où le balancement central sonne un peu déphasé, -toutefois l'instinct dramatique ne lui fait pas défaut.
Splendide version au demeurant, charismatique en diable !

Liszt : Concerto pour piano n°2 (Berman/Giulini)

Pärt: Stabat mater/Repusic

+

Pärt: Tabula rasa/Capuçon

+

Bartok: 5 scènes de village/Kozena, Bronfman



Brahms: Lieder/Kozena, Bronfman

Rachmaninov: Symphonie n°2/Ticciati

+

Version originale sans coupures.
Intéressant; il faut reconnaître que le 1er mouvement est un peu long et gagne sans doute aux coupures de la version définitive.

La version définitive avec les coupures, c'est celle qui est enregistrée un peu partout? (Si oui, moi qui le trouve déjà bien long, ce premier mouvement... )

4) Richard Strauss (1864-1949) :

Die Nacht
Ruhe, meine Seele!
Caecilie
Heimliche Aufforderug
Morgen!
Frühlingsfeier
Schlagende Herzen
Mein Auge

= Edda Moser, soprano ; Christoph Eschenbach, piano

(Emi, juin 1982)

Benedictus a écrit:

Si oui, moi qui le trouve déjà bien long, ce premier mouvement...

 Quand c'est bon, plus c'est long plus c'est meilleur !

Sans doute, mais on parlait d'une symphonie de Rachmaninov, là.


Sinon, depuis mercredi, je suis plongé là-dedans:

Je ne peux que renvoyer à la présentation de Drosselbart ici.
Projet admirablement conçu et réalisé (sauf la reliure du livret...)

Benedictus a écrit:

La version définitive avec les coupures, c'est celle qui est enregistrée un peu partout? (Si oui, moi qui le trouve déjà bien long, ce premier mouvement... )

Oui oui, c'est ça. Je n'avais jamais entendu la version originale.

Les passages en plus ne sont vraiment pas indispensable, en tout cas dans ce 1er mouvement.

5) Maurice Delage (1879-1961) :

Quatre Poèmes hindous
Deux Fables de La Fontaine
Berceuse phoque
Trois Poèmes désenchantés
Sept Haï-kaïs

= Felicity Lott, soprano ; Armin Jordan, Kammer Ensemble de Paris

(Aria, février 1994)

• Schumann: Zwölf Gedichte von Justinus Kerner. Eine Liederreihe, op. 35. Lieder und Gesänge und Ein Gedanke (Anhang), op. 127.¹ Drei zweistimmige Lieder, op. 43²:

Christian Gerhaher (baryton)¹, Julia Kleiter (soprano)², Wiebke Lehmkuhl (mezzo-soprano)², Gerold Huber (piano)
Munich, I-II.2017¹, XI.2019²
Sony

Admirables version des Kerner (déjà parue dans le disque Frage) et du recueil op. 127 et découverte du petit cycle à deux voix. Lectures colorées (voix et instrument), articulés avec beaucoup de relief, très intensément habitées - avec (on s’en doute) une conscience verbale et stylistique remarquables.

Greif: Symphonie pour baryton et orchestre/Dumoussaud

C'est sur le dernier disque B Records de cette semaine ?

Stravinski – Feu d'artifice, Scherzo fantastique, Scherzo à la Russe, Chant Funèbre, Sacre du Printemps – NHK SO, Paavo Järvi (RCA 2021)

→ Splendide version très vivante, captée avec beaucoup de relief physique, contenant quelques-uns des chefs-d'œuvre de jeunesse de Stravinski (parmi ce qu'il a écrit de mieux dans toute sa carrière, Feu d'artifice et le Scherzo fantastique…), ainsi qu'une version extrêmement charismatique et immédiatement prenante du Sacre du Printemps.

→ Järvi semble avoir tiré le meilleur de la NHK, orchestre aux couleurs peu typées (même un brin gris, ai-je trouvé en salle), mais dont la discipine et la solidité permettent ici une insolence et un aplomb absolument idéaux pour ces pages.

(→ Bissé le Sacre, trissé les ouvertures.)

Hier j'ai écouté le dernier opus de l'ensemble La rêveuse "Louis de Caix d'Hervelois : Dans le sillage de Marin Marais". Un petit bijou à acheter dès sa sortie en octobre

Bruckner : Symphonie n°9 (Jochum DG)

6) Ernest Chausson (1855-1899) :

Poème de l'amour et de la mer, Op. 19

= Janet Baker, mezzo-soprano ; André Previn, Orchestre symphonique de Londres

(Emi, avril 1977)

DavidLeMarrec a écrit:

C'est sur le dernier disque B Records de cette semaine ?

C'est ça.
Du Greif très tonal, et très beau. Je n'ai pas encore écouté le reste.

Beaucoup de belles nouveautés d'un coup je trouve!

Oui ! Et plein de très beaux disques Saint-Saëns en particulier depuis une semaine : Trio Zadig, violon par Laurenceau (l'ancienne konzertmeisterin du Capitole, qui a fait des Magnard, Durosoir, Smyth et R. Clarke magnifiques), Urbs Roma par Kantorow…

DavidLeMarrec a écrit:

Urbs Roma par Kantorow…

Ça se trouve où, ça?
(En fait, cette symphonie est ma préférée de Saint-Saëns.)

7) Edward Elgar (1857-1934) :

The Self-banished
Oh, soft was the Song
In Moonlight
Pleading
There are Seven that pull the Thread
Twilight
The Wind at Dawn
In the Dawn
Speak, Music!
Dry those fair, those Crystal Eyes
Always and everywhere

= Amanda Roocroft, soprano ; Reinild Mees, piano

(Channel Classics, septembre 2007)

C'est bien ?  Ça ressemble à quoi ?  Une éternité que je n'ai pas écouté ses songs, je n'en ai plus de représentation précise…

Benedictus a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Urbs Roma par Kantorow…

Ça se trouve où, ça?
(En fait, cette symphonie est ma préférée de Saint-Saëns.)

Au disque, je trouve moi aussi que c'est la plus immédiatement typée et mélodique. Pas sûr en revanche, après avoir entendu les 1,2,3 en salle dans de très bonnes conditions, qu'elle ait les mêmes qualités formelles que les autres, qui sont passionnantes aussi.

C'est chez BIS, avec Liège, comme le volume précédent. Pas très typé, mais ça fait plaisir d'entendre une nouvelle version d'Urbs Roma et une bonne version de la n°3.

Pierre Boulez : Livre pour quatuor (1948–62/2012/2017)
Quatuor Diotima

https://www.francemusique.fr/emissions/le-concert-de-20h/le-livre-pour-quatuor-de-pierre-boulez-enregistre-en-2018-a-la-philharmonie-de-paris-par-le-quatuor-diotima-86263

Philippe Manoury (*1952) : B-Partita (in memoriam Pierre Boulez) pour violon, ensemble et électronique (2016)
Michel Fano (*1929) : Étude XV pour orchestre (1953)
Michel Fano : Repli mobile, dialogue musical pour deux récitants, ensemble et électronique (2020)
Philippe Manoury : Mouvements pour piano et ensemble (2020)

Laurent Bourdeaux et Éléonore Lemaire, récitants
Gaël Rassaert, violon
Ancuza Aprodu, piano
Ensemble Orchestral Contemporain (Bruno Mantovani)

Alma Mahler: 6 lieder/Dorothea Herbert

Stravinsky: Feu d'artifice, Scherzo fantastique/P.Järvi NHK

+

Versions pas exceptionnelles pour moi.

Suk: Prague opus 26/Bělohlávek



Suk: Conte d'été opus 29/Bělohlávek

+

Schoenberg : Pierrot Lunaire (Boulez DG)



Une oeuvre marquante mais ça n'est pas mon Arnold de prédilection.

8.) André Previn (1929-1919) :

Honey and Rue

= Kathleen Battle, soprano ; André Previn, Orchestra of St Luke's de New York

(DG, juillet 1992)

Ce cycle de mélodies émane d'une commande de Carnegie Hall où eut lieu la première audition, en janvier 1992. La cantatrice Kathleen Battle a pu choisir la parolière
et le compositeur. Toni Morrison venait de recevoir le Pulitzer mais n'avait pas encore été honorée du Prix Nobel (qui lui fut décerné l'année suivante) quand elle
écrivit ces textes, ce qui constitua pour elle une expérience inédite. Elle raconte s'être inspirée d'images et non d'histoires, avant que Previn les mette en musique,
pour un petit orchestre « qui doit savoir s'y retrouver dans une phrase de jazz ». Take my Mother home répond ainsi (par sa forme et ses harmonies) au blues.
Au demeurant, les passages purement jazzy restent assez circonscrits (The Town is Lit), et cette œuvre fort sérieuse se distingue aussi par son langage atonal
(Whose House is This ?) et ses lignes à nu (le Do You Know Him vocalisé a cappella que Battle demanda en surplus des cinq poèmes déjà conçus).
Interprétation exemplaire, par Battle qui a contribué à imposer cet opus sur différentes scènes de concert aux États-Unis, sous la direction de Seiji Ozawa, Leonard Slatkin,
Esa-Pekka Salonen, Gerard Schwarz... L'ont inscrit à leur répertoire d'autres sopranos comme Nicole Cabell, et d'autres orchestres d'envergure internationale,
tels le NHK de Tokyo ou la Philharmonie d'Oslo.
Le disque est complété par le merveilleux Knoxville de Samuel barber et deux célèbres extraits de Porgy and Bess.

arnaud bellemontagne a écrit:

Schoenberg : Pierrot Lunaire (Boulez DG)



Une oeuvre marquante mais ça n'est pas mon Arnold de prédilection.

Pas ma préférée de Schoenbie ... mais ... j'aime bien ... alors que les Variations

C'est pourtant une de ses très belles oeuvres de la période dodéca.

arnaud bellemontagne a écrit:

C'est pourtant une de ses très belles oeuvres de la période dodéca.  

Beh la période dodéca ... je ne connais pas, en dehors de ses Variations ... car si c'est la plus belle ... hum ...

Autant la période 1, montre une maîtrise stupéfiante de l'héritage passé pour le porter à son point de rupture ... la période 2 recèle des chefs d'oeuvre et ouvre un univers sonore nouveau (dont finalement on sent bien plus la structure que plus tard) ... mais la période 3

Dans la période 3 tu as le concerto pour violon qui est un chef d'oeuvre et surtout Moise et Aron qui est un des plus grands accomplissements de l'esprit humain.

Rachmaninov: L'Ile des morts/Gielen



Là aussi, Gielen est bon!

arnaud bellemontagne a écrit:

C'est pourtant une de ses très belles oeuvres de la période dodéca.  

Pour une version pas trop grise, tu recommandes quoi ? (J'aime pas du tout aux dernières nouvelles, mais elles ne sont plus très fraîches…)

Essaie Solti!

https://classik.forumactif.com/t3237-schoenberg-oeuvres-orchestrales

Suk: Pohadka (Conte de fées) opus 16/Bělohlávek

+

9) Dimitri Chostakovitch (1906-1975) :

Six Poèmes de Marina Tsvetaïeva, Op. 143

= Ortrun Wenkel, contralto ; Bernard Haitink, Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam

(Decca, décembre 1983)

DavidLeMarrec a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

C'est pourtant une de ses très belles oeuvres de la période dodéca.  

Pour une version pas trop grise, tu recommandes quoi ?  (J'aime pas du tout aux dernières nouvelles, mais elles ne sont plus très fraîches…)

Herbig ou Gielen.  


Evite Karajan, trop émollient.

Suk: Zrání opus 34/Neumann

+

Schubert: Schwanengesang/Prégardien

+

Schubert: Quintette à cordes/Tetzlaff



Avec partition.

Darius Milhaud : Quatuor à cordes n° 3 (1916) *
Pierre Boulez : Livre pour quatuor (1948–62)
Gilbert Amy : Quatuor à cordes n° 1 (1992)

* Véronique Dietschy, soprano
Quatuor Parisii

DavidLeMarrec a écrit:

Plein de très beaux disques Saint-Saëns en particulier depuis une semaine : Trio Zadig, violon par Laurenceau (l'ancienne konzertmeisterin du Capitole, qui a fait des Magnard, Durosoir, Smyth et R. Clarke magnifiques), Urbs Roma par Kantorow…

Du coup :

Saint Saëns : Concerto pour violon n°1, Romances, fantaisie pour violon et harpe, La muse et le poète - Geneviève Laurenceau, Yan Levionnois (violoncelle), Pauline Haas (harpe), Orchestre de Picardie, Benjamin Levy

Fauré / Pierné / Saint Saëns : Sonates pour violon et piano - Geneviève Laurenceau, David Bismuth

↳ Je la connaissais (Smoking Josephine ) mais ne m’étais pas penché sur ses enregistrements. En effet, une violoniste aux choix discographiques intéressants, élégants, et utiles . Pas mon idéal de sonorité, mais beaucoup de caractère, sans excès et en servant toujours la musique.

Je crois que je n’avais jamais écouté le 1er concerto de Saint Saëns, que je trouve assez inspiré; et j’aime les concertos qui sortent de la structure habituelle. La Muse et le poète, œuvre toujours frustrante pour moi : dommage qu’une œuvre aussi belle mélodieusement au début parte ensuite dans une écriture de type concerto romantique avec ses "passages obligés" (trais d'octaves, etc...); je décroche à chaque fois.

La sonate de Pierné est vraiment superbe, avec une très belle partie de piano. Je la classe aux côtés de celle de Le Flem parmi mes sonates préférées peu jouées.

Iskender a écrit:

La sonate de Pierné est vraiment superbe, avec une très belle partie de piano. Je la classe aux côtés de celle de Le Flem parmi mes sonates préférées peu jouées.

Oh, intéressant ! J'aime bien celle de Le Flem moi aussi (même si bien moins que d'Indy ou Ropartz 2…).

Xavier a écrit:

Schubert: Quintette à cordes/Tetzlaff



Avec partition.

Très bonne version, j'imagine ? J'étais curieux, mais ce Quintette étant assez répétitif, j'évite de l'écouter trop souvent pour ne pas m'en lasser.

Xavier a écrit:

Suk: Zrání opus 34/Neumann

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Chef-d'œuvre ! (La version Petrenko-Komische Oper est plus exaltante.)

DavidLeMarrec a écrit:

Xavier a écrit:

Schubert: Quintette à cordes/Tetzlaff



Avec partition.

Très bonne version, j'imagine ?  J'étais curieux, mais ce Quintette étant assez répétitif, j'évite de l'écouter trop souvent pour ne pas m'en lasser.

Oui mais très particulier!
Très peu vibré, assez neutre.