Soirée atypique, mardi à RF ! Orchestre composé d'un mélange entre professionnels de l'ONF et d'amateurs de bon niveau. Une présentatrice a introduit les musiciens d'un soir, avec de petites interviewes entre les morceaux : il ressort tout de même que la plupart des "amateurs" invités sont soit des musiciens d'orchestres de province, soit des anciens diplômés de conservatoire... Quelques enfants au milieu, presque toujours doublés d'un titulaire de l'ONF. L'accent est mis sur ceux qui viennent de loin, qui se sont investis dans les six mois de répétitions. Ambiance très bon-enfant, avec un public composé des familles, et pas mal d'enfants (j'ai eu l'impression que les ouvreurs ont eu l'intelligence de concentrer les enfants au premier balcon, ce qui m'a évité les désagréments habituels).
Arrivé dix petites minutes avant, j'ai tout de même pu me placer en catégorie 1. Aucune tension sur le placement, alors que c'était gratuit. Second balcon non ouvert, premier balcon très clairsemé.
Musicalement, le niveau de jeu ne m'a pas satisfait. L'introduction de Dukas a été largement savonnée par les cuivres, et la plupart des attaques furent ratées. Ça manquait probablement de répétitions, et nos oreilles sont trop habituées aux meilleurs orchestres internationaux.
Toutefois, la soirée avançant, et malgré ces défauts, j'ai trouvé une sincérité de jeu et une vigueur assez rares. Beaucoup d'enthousiasme se dégageait de cette grosse équipe de 109 musiciens, et finalement, les morceaux atteignaient bien leur cible, faisant parfois frissonner comme les grands soirs.
Pour Sibelius, je connaissais bien l'impromptu n°5 pour piano : version orchestrée, la mélodie est débarrassée des mouvements fluides et effets virtuoses du piano, mélodie toute nue, radicalement simple, et en fait terriblement émouvante. Le morceau a enchaîné directement avec l'impromptu n°6, qui n'était pas au programme, pour boucler avec quelques mesures du n°5. Si l'on n'est pas un sibélologue chevronné, difficile de distinguer qu'il s'agissait de deux morceaux imbriqués tellement l'effet était réussi. Pour moi, c'était la curiosité à ne pas louper de la soirée !
Danse macabre difficile, à cause du violon solo particulièrement mal accordé. Macelaru était dubitatif lorsque la violoniste a accordé son instrument, mais n'a bien sûr pas insisté pour qu'elle le refasse. Thème de la mort assez douloureux du coup...
Danse hongroise de Brahms n°5 jouée avant la n°1 : public très enjoué sur la n°5.
Il y a sûrement eu des rappels, mais j'étais déjà dans le RER pour foncer vers le Louvre !