Entendre Psyché de César Franck en concert (même en extraits) devait être une des grandes joies de ma saison musicale.
Hélas, cent fois hélas, j'avais deux minutes de retard, et je n'ai pas pu rentrer dans la salle avant la fin de l'oeuvre.
C'est tout de même l'occasion pour dire qu'il me semble scandaleux que Radio France, possèdant un choeur,
ne soit pas capable, en cette année Franck, de donner cette oeuvre en entier, c'est-à-dire avec les parties chorales.
Cela fait à peu près vint minutes de musique en plus.
J'ai le souvenir d'une très belle version intégrale dirigée par Kurt Masur, à Pleyel.
Pour entendre l'intégrale, il fallait aller à Strasbourg le 7 octobre dernier.
Et ne parlons même pas du cas des oratorios.
Mon concert a donc débuté avec Shéhérazade de Ravel, qui m'a permis de découvrir une très bonne chanteuse, Siobhan Stagg,
à la parfaite diction. On comprenait tout, lorsque l'orchestre ou la salle nous en laissait le loisir.
La direction m'a semblé parfois très (trop?) lente.
Une belle interprétation d'une suite d'extraits de Cendrillon de Prokofiev m'a permis un peu d'oublier ma déception du début,
par un orchestre très virtuose, et un chef très à son affaire dans cette musique.
Espérons d'autres oeuvres de Prokofiev grâce à lui.
L'orchestre de Prokofiev a une sonorité qui n'appartient qu'à lui, que j'aime énormément, et que j'ai du mal à définir.
Si certains d'entre vous ont des idées là-dessus, n"hésitez pas !