Robert Schumann: symphonies

DavidLeMarrec a écrit:

Je les ai entendus dans Mahler 8 à la Philharmonie il y a 3-4 ans, c'était du niveau des grands orchestres internationaux, très honnêtement. Pas de couleur très spécifique, clairement, mais un véritable orchestre virtuose d'aujourd'hui.

Après, je ne les écoute pas régulièrement, vu qu'ils n'enregistrent que des tubes avec des chefs que je ne vénère pas particulièrement…

Ah oui, moi je n'ai pas dû les entendre en salle depuis près de 20 ans (un peu pour les mêmes raisons), mais d'après ce qu'il m'arrive d'entendre à la radio, c'est ça - grand orchestre virtuose international, mais assez gris. Et avec un truc que je visais plus spécifiquement quand je parlais de sveltesse: la sonorité des cordes paraît toujours un peu «gonflée» et mate (d'après les connaisseurs, ce serait à cause de l'acoustique de la Philharmonie am Gasteig) - c'est pour ça qu'ici, ça m'a un peu surpris d'entendre aussi bien les contrechants des bois et des cordes avec des textures aussi distinctes.

DavidLeMarrec a écrit:

Roth, oui, bien sûr. Tu voulais mettre quoi avec ?  Walter-Columbia ?  Giulini-Vienne ?   Barenboim-Staatskapelle ? (ah non celui-là c'est moi)

Non, des trucs à la Mélo: Vienne mais avec Sinopoli en studio chez DG en 1983 pour la 2¹, Tennstedt / Berliner Philharmoniker en 1979-80 pour les 3 et 4 (chez EMI) - et puis bien sûr Mitropoulos / Vienne en live à Salzbourg dans les années 50 pour la 1 et la 2.

(Après, je n'ai pas l'impression qu'il existe de version par les Cento Soli, mais je suis sûr qu'il doit exister des versions Schuricht tout à fait pour moi, avec l'Orchestre de la NDR de Hambourg ou la Résidence de La Haye.)

¹ Avec, en prime les Notes sur la santé mentale et la maladie dans l'invention schumanienne à propos de la Deuxième Symphonie par Sinopoli himself:

Benedictus a écrit:

Tennstedt / Berliner Philharmoniker en 1979-80 pour les 3 et 4 (chez EMI) - et puis bien sûr Mitropoulos / Vienne en live à Salzbourg dans les années 50 pour la 1 et la 2.

Ça fait plutôt envie, ça.

Ou j'ai mal lu, ou je n'ai pas vu de mention de la symphonie 1 (le printemps) par Munch. Un must tout de même, pour cette symphonie comme pour le chef ! Peut-être pas facile à trouver en revanche...

Agrève a écrit:

Ou j'ai mal lu, ou je n'ai pas vu de mention de la symphonie 1 (le printemps) par Munch. Un must tout de même, pour cette symphonie comme pour le chef ! Peut-être pas facile à trouver en revanche...

Bienvenue Agrève !

Qu'est-ce qui te fait recommander particulièrement Munch, du coup ? J'imagine que ça tient davantage au mouvement qu'à la couleur ?

Oui David, le mouvement bien sûr, avec des séparations des groupes d'instruments, des rythmes infaillibles pour trouver clairement toutes les touches de vie mises dans cette partition (le printemps). Les couleurs ne sont peut-être pas appuyées mais elles sont variées (c'était possible chez Munch).
On aura compris que je n'apprécie pas la lenteur (ou l'impression de lenteur) à la Sawallish dans les symphonies de Schumann...
Même si, sans "courir" du tout non plus, Abendroth (signalé déjà par un participant) surclasse dans la 4eme symphonie, par son mystère, sa liturgie quasiment.
Ce sont des vieux enregistrements, mais pas oubliables.

Moi j'adore quand même les Sawallisch, mais il y a plein d'options possibles, toutes sont bienvenues. Je n'ai essayé ni Munch ni Abendroth, j'espère juste qu'on entend correctement les plans (je reviens moins aux gravures anciennes dernièrement à cause de ça).

L'intégrale de Zubin Mehta est superbe. Naturellement la texture bien segmentée de Vienne fait merveille dans Schumann et Mehta ne fait que laisser leur jouer. Le travail rythmique est soigneux. On écoute les décallages (voulue) des cuivres qui ouvrent la 1ere symphonie superbement faite tandis que plains d'autres chefs noient.

Un petit mot sur la 4e par Roth, qui utilise la 1ere version de 1841 de la partition editée par Jon Finson. Le livret du CD ne contient aucune autre information.

Il semblait que la publication de la version 1941 est due à Brahms et Franz Wullner (non mentioné officiellement) vers 1890. Jon Finson a fait un travail de musicologie et a publié en 2003 la version plus "authentique" de 1841 utilisée par Schumann lui même à la création. La version de Finson corrige la partition de Brahms qui contient des modifications non authentique par Wullner.

Dans les détails je ne sais pas exactement qu'est ce qui change.