Domenico Scarlatti: discographie sélective

Papavrami a transcrit les sonate pour clavecin au violon!!! si vous avez moyen d'écouter ca!!!!
C'est monstrueux!!!!!

Oui, ce n'est pas très intéressant sur le fond. Avison les a orchestrées ces sonates avec un goût douteux.
Mais ici je ne vois rien d'horrible, tu veux parler de son jeu un peu râpeux, que personnellement j'aime bien, ou de la transcription en elle-même ?

Je disais monstrueux en bien!!!!!

C'est super impressionnant!!!

Ben avec tous tes points d'exclamation on ne saisit pas très bien le sens que tu veux donner.

A mon avis je ne suis pas sûr que la musique de Scarlatti soit si intéressante que ça en dehors du clavecin.
Oui, la transcription est bonne, le violoniste excellent, mais en privant ces sonates du timbre voulu, ne les trouvons-nous pas charmantes uniquement parce qu'elle nous rappellent l'original. Moi j'ai du mal en tout cas. Mais c'est bon en effet.

Scarlatti j'adore pas déjà, (j'ai l'intégrale des sonates par Scott Ross), mais alors au violon... faudrait que j'écoute, mais ça doit être d'un ennui...?
Pour moi en tout cas

Si t'as le courage de poster un extrait sonore...

Je te trouve un peu dur, Vartan, à propos des transcriptions de Avison.

Elle ne sont certes pas toutes palpitantes mais la sélection effectuée par le Café Zimmerman (chez Alpha) tient bien la route. Il y a même de très beaux moments.

Et pour le coup des sonates dénuées d'intérêt palpable prennent une nouvelle dimension.

OK, ça tient la route, mais ça ne me passionne pas autant qu'au clavecin, ça dilue le propos je trouve. Mais ça n'est pas laid.

Oui, je suis trop dur...

et c'est un violoniste qui vous le dit
Et Scarlatti à la guitare?

sud273 a écrit:

et c'est un violoniste qui vous le dit
Et Scarlatti à la guitare?

Je n'ai jamais entendu, par contre j'ai entendu du Soler à la guitare et c'était superlatif.

En conservant le son pincé la guitare permet d'apporter des nuances au jeu, par contre il faut simplifier un peu, et cela dépend du talent de l'arrangeur.

Pour 2 ou 3 guitares il doit y avoir moyende faire des choses magnifiques.

C'est de toutes façons 1 milliard de fois plus cohérent qu'au violon.

J'ai tenté Couperin à la guitare, mais ça appauvrit assez le propos...

Vu la production du Monsieur, je pense que l'on peut regrouper l'oeuvre pour clavier et le Stabat Mater à 10 voix.

1. Essercizi Musici:

Au clavecin: Scott Ross (version Erato et non celle antérieure, éditée chez Stil). A mon sens, un concentré du génie de Scarlatti pour l'écriture pour le clavier. Toutes les pièces, toutes différentes, sont intéressantes. Avant d'entamer l'intégrale, il faut à tout prix passer par ici.

Au piano-forte: Alain Planes, inécoutable: problèmes techniques, clavier fou, aucune musicalité.

2. L'intégrale des 555 sonates:

Malgré le petit prix de celle Belder chez BC, il faut évidemment passer par la somme de Scott Ross. Pour être honnete, de larges pans de cette intégrale ne sont pas passionnants, le choix de clavecin n'aide pas toujours. Mais de nombreux joyaux, inédits dans les disques de sélections, justifient l'achat.

3. Quelques disques de sélections de sonates:

Au clavecin: Malgré leurs atouts respectifs, Leonhardt, Rousset ou d'autres ne saississent pas toujours l'essence même de cette musique: la joie et la simplicité.
Certains sont sous le charme des disques de Pierre Hantai (1 chez Naive, 3 chez Mirare). On peut aller voir chez le premier volume chez Opus 111 et le dernier chez Mirare. Le clavecin, chante tout en étant plus dur et moins affecté que Scott Ross. Les 2 premiers volumes de Mirare sont violents et maltraitent trop, à mon sens, les phrases de Scarlatti.

Au piano: incontournales Horowitz et Pogorelich. Le premier s'approprie l'oeuvre et la détourne quelque peu, mais quel charme et quelle émotion! Le second est plus fidèle à l'esprit dans un jeu très pianistique. Une belle réussite à laquelle on peut se réferer sans mauvaise surprise.

4. Le Stabat Mater à 10 voix:

Une très belle oeuvre, assez inédite, quelque peu déroutante et qui cède beaucoup moins à la facilité que les oeuvres pour clavier. Une expérience intéressante. Gardiner a longtemps fait réference. Je ne connais pas la version d'Alessandrini mais je la suppose très belle.

Je n'ai rien à ajouter sur les sonates par Scott Ross qu'il faut absolument écouter et qui contiennent de vraies pépites. Par curiosité je me demande ce que valent celles de Belder, mais si j'en juge par ce que je connais déjà de lui ça doit être correct, sans jamais atteindre au génie. Le principal intérêt de son intégrale semble résider dans la variété des instruments utilisés (clavecins et pianoforte) plus que dans l'interprétation elle-même...

Pour la catégorie 3 j'ai vraiment envie d'essayer Skip Sempé dont le disque d'extraits m'a vraiment mis l'eau à la bouche (et pas uniquement pour Scarlatti). La sonate K443, en duo avec Olivier Fortin, et le(s) clavecin(s ?) qu'ils utilisent révèlent par exemple des profondeurs insoupçonnées : en comparaison Scott Ross paraît bien terne dans cette page, plus sage et poli.

Leonhardt : pas très joyeux en effet, mais c'est peut-être aussi dû au choix des sonates. Je ne déconseillerai pas complètement ce disque mais c'est vrai que je n'y reviens jamais : Scott Ross est autrement plus enthousiasmant !

Je ne connais pas bien Pierre Hantai, mais le peu que j'en ai entendu m'en tient plutôt éloigné, dans mon souvenir ça ferraillait dur, prise de son trop proche : la tête dans le clavecin... Ca devait être un disque Mirare.

Au piano je ne connais qu'Horowitz et il me plaît beaucoup. Très romantique, il permet d'écouter d'une autre oreille ces sonates qui n'en restent pas moins belles. J'ai très envie de découvrir Pogorelich !

Pour ce qui des oeuvres sacrées, on peut signaler un bon disque Pierre Verany (disque catalogue 2004) justement récompensé d'un Diapason d'Or et un 10 de Répertoire : Stabat Mater et musique sacrée.
Naxos vient de sortir un disque consacrée à cette musique et j'en ai lu sur le net une critique élogieuse (forum opera). Ceci-dit je ne suis pas très friand de ces oeuvres, la polyphonie me fatigue vite et j'y reviens assez rarement.

Merci Jorge pour ce topic centralisé.
J'ai la discographie complète par Scott Ross. Et je ne m'y suis jamais mis j'avoue, car c'est tellement énorme. Alors je te pose une question, je sais pas si tu pourras y répondre : Est-ce que tu peux me citer un ou deux cds pour commencer mon exploration tranquillement ? Un ou deux qui contiennent des perles...
Merci d'avance

Le problème c'est qu'ils contiennent tous des perles...

Il faut se lancer !

Le premier disque en contient déjà pas mal à mon goût (K1, K5, K7, K9, K10, K12, K15, K18, K19). Sinon j'ai eu un coup de coeur pour la sonate K61 qui est la seule des 555 a être une série de variations (CD 4)

Je me suis fait une liste de toutes les sonates et comme Jorge je leur donne une note (pour l'anecdote j'ai pris modèle sur notre illustre Claude Fernandez de critique-musicale.com avec un système de notation qui va de - à ++++). Ca permet de picorer ici où là en toute liberté et de garder la trace d'une impression. Je suis loin d'avoir fini mon écoute mais ces notes me seront bien utiles pour arriver m'y retrouver parmi cette somme !

On va dire que je vais suivre ton coup de coeur alors
Va pour le CD4 et le CD1

Attention sur le CD 4 je n'ai pas tout écouté et les 4 premières ne m'ont pas plu du tout... peut-être qu'elles te conviendront mieux. Les K53, 54, 56, et la 61 en revanche... J'adore ce style flamboyant. C'est comme Vivaldi, un peu toujours la même chose et en même temps toujours différent, mais toujours jouissif !

Scarlatti

Les deux premiers: ce sont les Essercizi Musici.

Je vais me replonger dans ma fiche pour voir si des disques sortent du lot.

Au fait un peu HS mais pour ceux que ça intéresse, voici l'interview de Scott Ross donné avec l'intégral.

http://www.enregistrersous.com/images2/70554005520080225120056.jpg
http://www.enregistrersous.com/images2/129631495620080225120554.jpg
http://www.enregistrersous.com/images2/82626704520080225121032.jpg
http://www.enregistrersous.com/images2/17563428520080225121117.jpg

A la question "Si vous deviez choisir une sonate parmis les 555 ? ..." Scott Ross répond "Je choisirais la 208, c'est la plus belle, même si c'est aussi la plus lente, la plus heureuse, la plus ensoleillée." dont voici la sonate (en espérant que mon lien ne soit pas effacé bien que j'aie un doute :y)
http://media.putfile.com/Sonata-in-a-Major-k208 (à ouvrir avec Internet Explorer pour ceux qui n'ont pas le plugin de Windows Media Player sur leur navigateur).

Oui, ton lien sera retiré

Et effectivement, elle est belle. J'adore les sonates lentes, ça change un peu. S'il y en a d'autres à conseiller, je suis preneur.
Parce que Scarlatti c'est gentil mais au bout d'une heure ça prend la tête quand même Ca vaut pas la diversité d'un Couperin et d'un Rameau

Je précise que sa leçon de musique (un film passionnant sur son art et ses cours) est disponible sur un site de partage vidéo anglosaxon bien connu

Eragny a écrit:

Oui, ton lien sera retiré

Et effectivement, elle est belle. J'adore les sonates lentes, ça change un peu. S'il y en a d'autres à conseiller, je suis preneur.
Parce que Scarlatti c'est gentil mais au bout d'une heure ça prend la tête quand même Ca vaut pas la diversité d'un Couperin et d'un Rameau

Certes essaye la 109

Jorge a écrit:

Certes essaye la 109

Ah ce propos voici une petite musique copyleft que j'ai composé ce printemps http://media.putfile.com/Sonata-in-A-minor-K109

je crois que c'est la 141, j'en connais pas beaucoup , mais je l'aime bien celle là

Celle-ci est excellente ! De nombreux clavecinistes et des pianistes l'ont enregistrée. Pour certains elle est surtout l'occasion rêvée de mettre en avant leur virtuosité avant toute autre considération (artistique entre autre). Tu peux trouver sur Youtube une vidéo où Martha Argerich nous en donne une démonstration impressionnante.

je sais , formidable !!!

Pour le clavecin, j'ai que Scott Ross, c'est tres bon:)

Hantai (volume 1 Mirare) fait littéralement exploser son clavecin avec cette sonate: un monstrueux ratage.

Au piano, Argerich est la meilleure pour cette oeuvre-ci. Elle constitue un bis qu'elle apprécie beaucoup.

Pierre Hantai , je suis pourtant tres satisfait chez Bach, nottament les concertos et le clavier bien tempéré ...

Citation :

4. Le Stabat Mater à 10 voix:

Une très belle oeuvre, assez inédite, quelque peu déroutante et qui cède beaucoup moins à la facilité que les oeuvres pour clavier. Une expérience intéressante. Gardiner a longtemps fait réference. Je ne connais pas la version d'Alessandrini mais je la suppose très belle.

Très belle oeuvre en effet, et déroutante par le seul accompagnement à la basse continue. J'ai récemment eu l'occasion d'écouter cette version qui a été enregistrée avec d'autres oeuvres du maitre.
Une fois passée la surprise du seul accompagnement à la basse continue, l'ensemble Vox Luminis donne à entendre de jolies choses dans cet enregistrement.

Vous m'oubliez toujours ma Marcelle Meyer en 1954 et 55 qui est très belle dans Scarlatti, tellement éloignée de la fureur de Pierre Hantaï et de la latinité du clavecin de Ross. Certes, elle nous emmène dans quelque chartreuse française des bords de Loire, mais une grâce, une poésie inimitable, des ralentando, des trilles presques clavecinistiques. Seules trente-deux sonates mais à ne pas manquer... après avoir abordé l'oeuvre avec Ross en intégrale.

Guilels en 1960 passe par contre complètement à côté, c'est plat et à la différence de Meyer, il ne cherche pas à faire sentir l'écriture du clavecin avec ses trilles lentes, pressé plus que soutenu. On peut dans ce genre préférer Horowitz.

Pour ceux qui ont peur de s'ennuyer dans les sonates de Scarlatti et qui n'ont pas peur des vieilles choses, vous pouvez pour vous amuser faire un tour du côté de W Landowska (armée de son synthétiseur acoustique) dont les phrasés, l'articulation, les contrastes, la nervosité, la variété sonore (aigus couinants, basses caverneuses), la puissance des tutti, le sens du rythme et la prise de risque exceptionnelle tout ceci dans le plus parfait mauvais goût vous raviront...

Une sonate entière ICI

vartan a écrit:

Vous m'oubliez toujours ma Marcelle Meyer en 1954 et 55 qui est très belle dans Scarlatti, tellement éloignée de la fureur de Pierre Hantaï et de la latinité du clavecin de Ross. Certes, elle nous emmène dans quelque chartreuse française des bords de Loire, mais une grâce, une poésie inimitable, des ralentando, des trilles presques clavecinistiques. Seules trente-deux sonates mais à ne pas manquer... après avoir abordé l'oeuvre avec Ross en intégrale.

C'est aussi la mienne...

Ses sonates de Scarlatti sont un témoignage unique de son art !
Voilà le début de la fameuse sonate L23: interprétation délicate, sensible, émouvante (1954):

Le début de la sonate L23

(Quelle fabuleuse technique pianistique dans l'ornementation, mine de rien, légère et signifiante sur une mécanique lourde comme celle du piano !)



En ce qui concerne Leonhardt, on ne peut pas dire que ses sonates soient pleines de fougue et jubilatoires, mais la technique somptueuse mettant en relief la structure des sonates, leur architecture, leurs frottements et leurs dissonances, ouvre un univers sonore fascinant !

sofro a écrit:

Pour ceux qui ont peur de s'ennuyer dans les sonates de Scarlatti et qui n'ont pas peur des vieilles choses, vous pouvez pour vous amuser faire un tour du côté de W Landowska (armée de son synthétiseur acoustique) dont les phrasés, l'articulation, les contrastes, la nervosité, la variété sonore (aigus couinants, basses caverneuses), la puissance des tutti, le sens du rythme et la prise de risque exceptionnelle tout ceci dans le plus parfait mauvais goût vous raviront...

Une sonate entière ICI

Oui, la L23 est superbe. Mais ça sonne un peu comme du Bach, peut-être.

J'ai gardé une grande tendresse pour la vigueur délicate de Dubravka Tomsić dans ces pages. (Label économique Arabesque, ou quelque chose du genre. Tout y était d'excellente qualité, y compris d'excellents concertos grossos de Vivaldi. )

Trouvé et écouté aujourd'hui pour la première fois ce Stabat mater par Alessandrini.
Assez déçu en fait vues les dithyrambes que vous avez composés en son honneur.

C'est assez surprenant compte-tenu de l'époque en effet, on se sent plus proche des débuts du baroque qu'en plein milieu de l'ère Bach. Mais passé cette surprise qui fait son effet, le charme authentique de cette austérité, c'est assez pauvre je trouve et bien en retrait de ce que les madrigalistes composaient.
Exercice scolaire ou réelle tentative de remettre au goût du jour ces jeux polyphoniques ? L'art s'est perdu et les passages en imitation ne masquent pas les maladresses et les répétitions un peu creuses. Le climat est bien trop tonal pour permettre de réussir les effets chromatiques et dissonants expressifs qui se limitent ici à quelques frottements un peu téléphonés. On est en fait bien plus proche de Vivaldi, Pergolese ou Haendel malgré l'habillage cistercien de ces chants accompagnés par une basse continue étique que des subtilités monteverdiennes des Vespro della Beata Vergine.
L'interprétation d'Alessandrini me semble bonne, les voix sans vibrato, un continuo simple (archiluth, orgue et théorbe).


Non, vraiment.

Mais je n'ai jamais dit que c'était une oeuvre incontournable.

Une fois tous les dix ans c'est suffisant, nous sommes bien d'accord.

Donc en 2018 ? Tu me le rappelleras.

DavidLeMarrec a écrit:

Oui, la L23 est superbe. Mais ça sonne un peu comme du Bach, peut-être.

J'ai gardé une grande tendresse pour la vigueur délicate de Dubravka Tomsić dans ces pages. (Label économique Arabesque, ou quelque chose du genre. Tout y était d'excellente qualité, y compris d'excellents concertos grossos de Vivaldi. )

Une perle nordique... Voilà assurément d'où vient votre grande tendresse... Allez... Allez... on vous connaît... Mais comment diable faites-vous pour mettre un accent sur le "c" avec un clavier français? Et personne pour vous féliciter de cet exploit?


Un grand merci à David pour avoir pris en charge ce volet exotique et non conformiste des sonates de Scarlatti !

sofro a écrit:

Une perle nordique...

Heu. Le "ć" n'existe que chez les slaves, particulièrement dans les Balkans.

Elle est slovène (et née en Croatie).

Citation :

Un grand merci à David pour avoir pris en charge ce volet exotique et non conformiste des sonates de Scarlatti !

Pourtant, plus de monde doit posséder ce disque que les Scott Ross, c'était une collection superéconomique distribuée dans les supermarchés...

C'est que je ne joue pas à la catégorie 6 comme Mme la baronne de S***.

Je lance une sorte d'avis de recherche à propos d'un disque de l'ensemble Akadêmia de Lasserre. C'est un stabat mater de Scarlatti couplé avec une messe pour double choeur de Franck Martin. Si quelqu'un connait ca...

Ça m'étonnerait que ce disque se vende encore...c'était édité par la région Champagne Ardenne ça fait 20 ans...
On le trouve dans une seule médiathèque à Paris...

si moi je peux l'avoir... il est bien ?

Bertrand67 a écrit:

si moi je peux l'avoir... il est bien ?

Ah ben moi je croyais que tu le cherchais...je doute que beaucoup ici l'aient entendu...moi je connais juste la version Alessandrini...

bah en fait j'ai vus ca en occase, je connais la réputation de l'ensemble Akademia mais pas celle de cet album.

Jorge a écrit:

WoO a écrit:

D. Scarlatti : Sonates (Ewald Demeyere, clavecin)

Diantre ! C'est pas folichon ça... Tu en penses quoi?

Ca n'apporte rien de nouveau par rapport à ce que je connais déjà.
Je n'ai pas encore fini l'écoute du CD, le niveau est bon mais je ne crois pas que j'y reviendrai très souvent. Parfois un poil plus rapide que Ross, parfois un poil moins, en tout cas rien de particulièrement débridé.

J'avais trouvé le disque de Skip Sempé, et plus particulièrement les pièces en duo avec Olivier Fortin, nettement plus original et intéressant pour la discographie.

Après l'ardence de Ross, Hantaï, son élégance et ses sonorités fluides me font l'effet d'un rafraîchissement. Pourtant, je continu d'aimeur mieux la rigueur et la sobriété du premier, plus latin, oui, et plus dramatique. Le clavecin de Ross est un orchestre, et au diable ses sonorités pas toujours exquises il est vrai (mais pas toujours seulement, certains de ses instruments sont des Dames ). Hantaï me fait parfois l'effet de bavarder inutilement ou de jouer de la harpe plutôt que du clavecin.

Sonates de Scarlatti par Skip Sempe (+ Olivier Fortin pour les duos):



Jubilatoire ! Un son d'une très grande richesse et des clavecins somptueux (la prise de son est parfaite) ! Les duos sont des véritables symphonies ! Après le choc Scott Ross de la découverte, Sempé renouvelle l'approche et fait découvrir de nouveaux horizons. Indispensable.

Ce disque est une petite merveille dont j'avais touché quelques mots plus haut pour l'opposer au disque un peu terne de Demeyere qui ne renouvelait pas la discographie et n'apportait, à mon avis, rien de plus que le grand Scott Ross. Jubilatoire c'est tout à fait ça : je souscris à 200% à ta critique

A la fin du disque on regrette seulement qu'il n'y ait pas plus de sonates jouées à 2 clavecins tellement celles-ci sont électrisantes. ;bounce:

Tiens, tu m'as donné envie de le réécouter !

Personne n'a écouté le cd de sonates enregistrées au piano par Arodaky ? Un bijou, qui prend le parti de sélectionner beaucoup de sonates lentes, et là, la poésie, la profondeur de Scarlatti éclate...
Vraiment incontournable, plus charnel qu'un Horowitz...

Gargl, personne ne connait ?

Non je ne connais pas ce disque. J'aime bien le Scarlatti romantisé d'Horowitz, mais c'est vrai que dans l'ensemble je suis plus attiré par le "style brillant" du compositeur, les pièces les plus rapides. Un disque de pièces lentes au piano ne me tente pas énormément. J'ai déjà lu beaucoup de bien de ce disque néanmoins. Je me laisserais peut-être tenter un jour.