| Lully ATYS | |
|
+44anaëlle luisa miller AlexCorzoma Zéphire Airain Pelléas Ino Siegmund Polyeucte Froberger T-A-M de Glédel ciao Orfeo Euclides Hippolyte Mehdi Okr alainhdv Guillaume calbo Dave Ophanin Aspic Cololi Jorge Kia melodix jerome Octavian Zeno aurele Hidraot Cleme Wolferl Xavier frere elustaphe sofro Tus Crapio Jaky Pison Futé DavidLeMarrec antrav Jules Biron WoO atomlegend 48 participants |
|
Auteur | Message |
---|
atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Lully ATYS Jeu 7 Aoû 2008 - 23:04 | |
| Atys est un opéra créé en 1676, avec un livret écrit par Quinault. Le prologue est absolument époustouflant et préfigure bien ce qui va suivre. C'est vraiment et plus que jamais l'élévation de la tragédie en musique. Le récitatif est régulier et continu, tout est noble et tranquille. Génialement lisible ce qui rend tout absolument intéligible. les vers sont rythmés et diversifiés, avec un enchevêtrement de danses, les différents airs s'en voient donc naturellement fondus. Une fusion parfaite ce qui en fait une oeuvre extraordinairement riche et ce même si cela reste moins spectaculaire en comparaison d'un Calirohé ou même d'un Persée. Une puissance toute en douceur s'en dégage. Difficile d'exprimer un tel ressentit. Les mots sont peut être maladroits . La pièce est plus connue pour le sommeil d' Atys, extrait loué à l'époque comme le sommet absolu. Il l'est pour moi aussi en 2008. ActeIII, scène IV: 10 Minutes d'une poésie infinie, c'est aérien, léger en deux mots divin et céleste. Déjà le drame se dessine dans une ambiance des plus mélancolique. ( ma gorge c'est ici nouée) Cet athys c'est l'aboutissement de l'art de lully. C'est incontestable. La direction sous la baguette agile et leste de William Christie est magique .Quel rendu, quel finesse !!!!!!!!. Le plateau de chanteur est à l'image de l'oeuvre et il n'en fallait pas moins: Impossible d'en citer plus un que l'autre tant ça frise la perfection. Il existe une Vidéo du même Atys également dirigé par chrsitie Avec Howard Crook dans le rôle d' atys, que je n'ai pas encore eu le temps de visionner. Mais d'après cette version est encore meilleur Bénit Sois W.Chrsitie et les arts florissants Dieu faite qu'ils soient aussi bon le 12/10 à paris |
|
| |
WoO Surintendant
Nombre de messages : 14349 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Jeu 7 Aoû 2008 - 23:48 | |
| - atomlegend a écrit:
- Il existe une Vidéo du même Atys également dirigé par chrsitie
Avec Howard Crook dans le rôle d'atys, que je n'ai pas encore eu le temps de visionner. Mais d'après cette version est encore meilleur Je confirme, c'est un petit bijou ! La plus belle mise en scène et le plus bel opéra que je connaisse : tout est ici parfait ! Le chant, la musique, les choeurs, les costumes, les lumières, la gestique, les danses, l'occupation de la scène, tout contribue à faire de cet Atys présenté à l'Opéra Comique une réussite absolue, à tous les niveaux. Le metteur en scène Jean-Marie Villégier s'est posé les bonnes questions, et nous offre une lecture aussi passionnante qu'intelligente et profondément respectueuse non pas de la lettre (absence des machines et décor unique) mais de l'esprit de ce qui est véritablement une grande tragédie classique mise en musique. ATYS, le plus tragique des opéras de Lully, et le plus beau aussi pour moi, car complètement homogène avec la disparition d'intrigues et de personnages secondaires, tout est recentré sur un petit groupe de personnages ; les récitatifs soulignés par la musique sont superbes, une grande solennité se dégage de l'ensemble, les divertissements sont parfaitement intégrés à l'action et l'enchaînement fatal des situations ne laisse présager aucun espoir pour nos héros : une belle et grande tragédie ! Le plateau vocal du disque est magnifique mais celui de la représentation lui est encore supérieur : formidable engagement de Crook, une Guillemette Laurens plus impériale que jamais dans le rôle, excusez du peu, de la "Reine des Dieux", un Nicolas Rivenq magnifique, des choeurs plus dynamique... Seule Agnès Mellon est peut-être plus flattée par le studio, je n'ai pas retrouvé la pureté cristalline habituelle de son délicieux filet de voix dans sa prestation scénique. Pour la vidéo : - Citation :
- Direction : William Christie
Mise en scène : Jean-Marie Villégier Chorégraphie : Francine Lancelot Décors : Carlo Tommasi Costumes : Patrice Cauchetier Eclairages : Philippe Arlaud
Prologue
Le Temps : Bernard Delétré Flore : Monique Zanetti Zéphir 1 : Jean-Paul Fouchécourt Zéphir 2 : Gilles Ragon Melpomène : Brigitte Lafon * Iris : Anne Crabbe-Pulcini *
Tragédie
Atys : Howard Crook * Idas : Daniel Salas * Sangaride : Agnès Mellon Doris : Françoise Semellaz Cybèle : Guillemette Laurens Mélisse : Noémie Rime Celeanus : Nicolas Rivenq * Le Sommeil : Gilles Ragon Morphée : Jean-Paul Fouchécourt Phobétor : Bernard Delétré Phantase : Michel Laplénie Un Songe Funeste ; Stepan Maciejewski Le Fleuve Sangar : Bernard Delétré Trio : Isabelle Desrochers - J-P Fouchécourt - Véronique Gens Alecton : Georges Piletta L'ordonnateur des cérémonies : Filipe Crawford
Orchestre : LES ARTS FLORISSANTS Direction des choeurs : Olivier Schneebeli
Le * marque un changement par rapport au disque
Dernière édition par WoO le Ven 8 Aoû 2008 - 1:48, édité 7 fois |
|
| |
Jules Biron Noctambule
Nombre de messages : 12381 Age : 32 Date d'inscription : 23/02/2007
| |
| |
Jules Biron Noctambule
Nombre de messages : 12381 Age : 32 Date d'inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 8 Aoû 2008 - 10:08 | |
| Bon, je viens de regarder le prologue en vidéo. Même si c'est un énorme cirage de pompe ça m'a l'air vraiment bien parti. Je pense que ça me plaira plus qu'Armide. Pour l'instant, rien ne me déplait |
|
| |
atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| |
| |
Jules Biron Noctambule
Nombre de messages : 12381 Age : 32 Date d'inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 8 Aoû 2008 - 10:13 | |
| |
|
| |
antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 8 Aoû 2008 - 19:13 | |
| Un peu comme pour Callirhoé, je suis tellement fou de cette oeuvre que j'aurais du mal à en parler. Mon Lully préféré, le sommet de la fusion entre théâtre et musique, une perfection. Content de le voir plaire à tant de monde. |
|
| |
Invité Invité
| |
| |
atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| |
| |
Jules Biron Noctambule
Nombre de messages : 12381 Age : 32 Date d'inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 9 Aoû 2008 - 12:00 | |
| J'ai fini Atys. Rien à rajouter, c'est génial. Un plateau superbe, un orchestre superbe, des costumes superbes. Un opéra fait presque seulement de récitatifs, ça m'a fait extrêmement peur au début, et puis en fait ce sont les passages que j'ai préférés, et je me suis presque ennuyé finalement dans les passages plus orchestraux, c'est un comble ! J'ai trouvé le passage du sommeil un peu... endormant, c'est le seul endroit où j'ai trouvé une longueur. Mais atom m'a dit que si Lully l'avait écrit deux fois moins long il l'aurait écouté deux fois plus, donc je me range L'action est resserrée sur un petit groupe de personnages, ce qui n'est pas pour me déplaire, on les suit jusqu'à la fin et on n'est que plus touchés de ce qui peut leur arriver. J'ai un faible pour Agnès Mellon qui a vraiment une voix magnifique (et elle avait une clarté à cette époque là encore plus prononcée que maintenant). Guillemette Laurens a un jeu magnifique, ainsi qu'Howard Crook. Une belle découverte qui me réconcilie avec Lully |
|
| |
Jules Biron Noctambule
Nombre de messages : 12381 Age : 32 Date d'inscription : 23/02/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 9 Aoû 2008 - 12:07 | |
| |
|
| |
DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 9 Aoû 2008 - 12:08 | |
| Heureusement pour toi que tu as de bons parrains quand même. Je suis d'accord, pour moi l'air du sommeil est la seule longueur de toute l'oeuvre. Je n'aime pas beaucoup les pastorales à flûtes dans ces opéras de toute façon. |
|
| |
Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 9 Aoû 2008 - 12:08 | |
| J'avoue que les récitatifs au début m'ont un peu ennuyé, mais après, on se laisse vite subjuguer par la beauté de cette opéra. EFfectivement, une bien belle découverte. Et vive Guillemette ! |
|
| |
antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 9 Aoû 2008 - 12:27 | |
| Tout est magnifique dans cette version et dans l'oeuvre, même les longueurs nécessaires de la scène du sommeil, le temps est suspendu avec cette impression d'éternité (non Jaky, n'en profite pas pour persifler ) si elle durait moitié moins elle n'aurait aucune crédibilité dramatique ou poétique... Content que tu sois charmé Eragny. |
|
| |
Jaky Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9426 Age : 64 Localisation : Ch'tite ville Date d'inscription : 23/07/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 9 Aoû 2008 - 13:30 | |
| |
|
| |
atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 9 Aoû 2008 - 13:57 | |
| - vartan a écrit:
- si elle durait moitié moins elle n'aurait aucune crédibilité dramatique ou poétique...
. C'est aussi le grand virage de l'oeuvre. Le tragique dénouement va se mettre en place. L'air est lourd, affreusement pesant. Une langueur extrême et j'imagine moins une scène de 4 mn. Il fallait marquer ce passage. Lully l'a fait - vartan a écrit:
Content que tu sois charmé Eragny. Ah, moi aussi - Jaky le vil a écrit:
- Je me retiens
Tu as juste essayé |
|
| |
antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| |
| |
Crapio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7577 Age : 36 Localisation : Lille Date d'inscription : 30/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 22 Aoû 2008 - 3:36 | |
| Ah il est là ce fil Atys……………… - Spoiler:
……………… - Spoiler:
……………… Alala…. Les bras m’en tombent…… Non mais c’est vraiment incroyable ce que j’ai vécu hier, cela fait vraiment parti des chocs musicaux dont je me souviendrai plus tard et dont je reparlerai, c’est évident, je viens de le réécouter et l’effet n’est pas estompé, au contraire…. Sans hésitation la grosse découverte des Grandes vacances avec les Stigmatisés même si ici ça prend une ampleur bien plus remarquable, parce qu’il y a le petit côté « révélation » , des sensations que je n’aurais jamais pensé découvrir grâce à Lully…. (en fait j’ai eu envie de pleurer comme une Gigafillette tout au long de l’œuvre mais en même temps je pleure pas difficilement mais c’est super agréable mais il ne faut pas trop le répéter…)De plus que je n’en n’attendais rien, c’était une journée assez pauvre musicalement, mes chouchous m’ennuyaient et sans conviction je tente cet Atys… Bon je vais arrêter de parler de moi ou du moins parler plus de l’œuvre, je crois que j’ai quelques bêtises à raconter et comme je vous aime bien et que je suis super content et sous l’emprise d’un enthousiasme assez rare je vais vous en faire part Une des choses qui m’a frappé assez vite et qui m’a subjugué… que je n’ai pas remarqué dans d’autres œuvres, c’est l’ambiance intime et sensuelle qui règne dans le climat général de l’opéra D’ailleurs Lully maîtrise à la perfection l’art de la dramaturgie… c’est franchement génial à quel point il sait mettre en évidence le magnifique livret : sa musique lors des sommets d’intimité ou de tristesse se fait discrète, comme un recueillement ou comme de légères lamentations selon l’argument…. Il y a plein d’exemple, rien qu’au tout début, l’ Acte I Scène 2 http://pagesperso-orange.fr/Crapio/04%20Acte%20I%20Scene%202 La manière dont on passe du récitatif d’Idas un peu « refroidit » par la rigueur du clavecin, à Idas qui prononce le secret ; la musique soutient parfaitement l’idée de confession et toute l’idylle amoureuse qui s’en échappe : le théorbe et la viole prennent le relais et entonne un air plus confidentiel, plus suave, qui se fond mieux avec la voix… Et vous entendez comment il baisse la voix à la fin lors de la véritable confession [...]"parlez d’amouuur"Et un poil plus loin, Acte I Scène 4, même jeu récitatif-clavecin face à l’air-thérobe,viole, mais avec un air dix fois plus poignant ; http://pagesperso-orange.fr/Crapio/0%20Acte%20I%20Scene%204 Cet "Atys est trop heureux", répété après le récitatif de Doris……… alala …. Sangaride est vraiment préoccupée par l’amour inespéré qu’elle porte à Atys, elle ne semble même pas écouter Doris… faut être vraiment un drôle de type pour supporter ça… Et puis même lors des chœurs du Prologue, il y a des moments plus suave en contraste, ça n’en devient que plus saisissant : http://pagesperso-orange.fr/Crapio/03%20Prologue%203 Les voix qui s’entremêlent (mais oui c’est normal , Le Temps, Melpomène et Flore se sont finalement unis ) avec la voix de basse qui continue "et du repooooooooooooooooooooooooos" et les filles qui reprennent le début de phrase en canon, moi je trouve ça génial…. c’est d’un raffinement en contraste avec le chœur final… c’est saisissant quoi Mais il y a pleins d’exemples quant au génie dramaturgique de Lully dans sa musique, je vais citer un grand monsieur des temps modernes : - Un Grand Monsieur des Temps Modernes a écrit:
- Le silence peut d'ailleurs parfois être plus évocateur que n'importe quelle autre musique.
Source : http://www.cinetudes.com/L-improvisation-au-piano-dans-les-cine-concerts_a66.html Ce gars là devait écouter beaucoup de Lully dans sa jeunesse (un amour renié ?) car Lully utilisait déjà ce procédé et avec merveille… Dans l’ Acte I Scène 6, quand Sangaride apprend qu’ Atys l’aime finalement…. Ecoutons http://pagesperso-orange.fr/Crapio/06%20Acte%20I%20Scene%206 Le Quoi ? Vous ? qui arrête la musique ça reflète bien la stupeur, comme si ses sens étaient brouillées et la musique qui reprend sur le « Vous m’aimez » comme si elle reprenait ses sens et que la révélation se faisait seulement à ce moment là…. Je ne sais pas… j’ai pas l’impression de faire de l’intellectualisme à deux francs 6 sous… j’ai trouvé ça évident et jouissif dès la première écoute D’ailleurs c’est le même jeu quand Atys apprend que Sangaride l’aime, juste que la révélation et la reprise des sens se fait presque automatiquement : http://pagesperso-orange.fr/Crapio/07%20Acte%20I%20Scene%206 L’œuvre est épris d’un dramatisme omniprésent…. Que cela soit dans les intermèdes entre les scènes (avec ici ce que je qualifie de sensuel…. C’est possible ça une triste sensualité ?? En tout cas je connais pas de musique aussi raffiné mais le problème avec le mot « raffiné » c’est que je perds tout le côté affectif de la musique c’est assez distant comme mot, je trouve ça super profond…. Donc je dis sensuel ) http://pagesperso-orange.fr/Crapio/09%20Acte%20III%20Scene%201-2 Ou même dans les chœurs finaux qui ont d’ailleurs pour habitude normalement d’être triomphant (qu'ils soient bienveillants ou maléfiques) http://pagesperso-orange.fr/Crapio/08%20Acte%20I%20Scene%208 Ce passage est génial… l’arrivée de Cybèle et puis le « Il faut encore plus l’aimer » qui résonne en écho et qui s’éloigne…. C’est bien ça qui doit résonner dans la tête d’ Atys et Sangaride et puis quand les cordes frottées arrivent pour ajouter un peu de véhémence et de dramatisme au bout de 40 secondes juste avant la reprise des chœurs forte qui semblent se lamenter… Les paroles sont joyeuses pourtant… J’ai vraiment l’impression que Lully a tenté de retranscrire ce qu’entendait Atys et Sangaride finalement : la répétition en écho des derniers vers et le dramatisme d’un chant pourtant heureux quand on regarde le livret… c’est tellement ingénieux… Enfin si vous voulez vraiment des chœurs franchement larmoyants et effondrées…. http://pagesperso-orange.fr/Crapio/12%20Acte%20V%20Scene%203 Pour s’assurer que l’œuvre est profondément dramatique on peut écouter aussi le final de l’Acte III, qui me rappelle le grand air de la Médée… en plus poignant…. http://pagesperso-orange.fr/Crapio/10%20Acte%20III%20Scene%208 Mais c’est absolument génial de faire ça à la fin d’un Acte…. Parce qu’on n’est pas bousculé par l’air suivant, il y a tout le suspend avant la reprise de l’Acte suivant, le temps de reprendre ses esprits… en fait tout le côté dramatique est accentué … cette sorte d’ellipse avant la reprise de l’Acte comme si le temps s’était arrêté Certain ont décrit l’Air du Sommeil comme une longueur mais franchement je trouve ça super relaxant et assez hypnotisant sans aucune longueur pour ma part… en fait ça m’a un peu assoupi mais pas dans le sens négatif j’ai été bercé quoi , n’oublions pas que c’est l’Air du Sommeil, je pense que c’est volontaire cette petite « longueur » de la part de Lully. Moi il y’a un truc qui m’a un peu exaspéré c’est que je n’ai pas compris le rôle de Grosminet dans l’histoire ça fait un peu cabot je trouve… http://pagesperso-orange.fr/Crapio/11%20Acte%20IV%20Scene%205 En fait je crois que ça fait cloche cet humour dans toute l’œuvre profondément dramatique, je ne trouve pas ça ingénieux… sarcasme peut-être ? mwé…. Sinon le livret… c’est d’une poésie… Rien que dans le prologue… l’art de Quinault à prendre des personnages mythologiques et utiliser leur caractéristique précise pour en faire un magnifique cirage de pompe à Louis… c’est jouissif Flore qui apparaît plus tôt qu’à l’accoutumé et brave le froid pour pouvoir voir son héros… c’est absolument génial… je ne m’en lasse pas… pour chambouler le train-train quotidien des divinités ça devait être un sacré gars ce Louis ! tout l’aspect Monarchie de Roi Divin prend sens... Tiens je suis généreux : http://pagesperso-orange.fr/Crapio/01%20Prologue%201 Mais je peux pas tout décrire… finalement je ne fais que ça…décrire…, je pourrais parler du récitatif de l’Acte IV Scène 4, des cordes agitées qui décrivent la peur d’ Atys et Sangaride dans l’Acte V Scène 2 et j’en passe…. Mais j’ai pas grand chose à dire pour généraliser l’œuvre en fait, je dois encore prendre un peu de recul, je voulais surtout vous faire part de ma stupéfaction devant cette œuvre qui reste pour moi un sommet de la Tragédie… et qui me noue totalement avec le baroque… Enfin si un jour je deviens baroqueux et que je devrais parler du point de départ, du déclic, de ma racine ou nœud baroqueux, et bien c’est d’ Atys que je parlerai. Au fait, s’il y avait eu un véritable conspirateur dans l’histoire, je pense qu’il aurait été assez malin pour me faire écouter Atys…. Comment voter négativement après un tel chef-d’œuvre… Lully, je t’aime…. Et tu es mort http://pagesperso-orange.fr/Crapio/Acte%20V%20Scene%206 |
|
| |
DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 22 Aoû 2008 - 9:17 | |
| Tu vas faire des heureux. - Crapio a écrit:
- Sans hésitation la grosse découverte des Grandes vacances avec les Stigmatisés
Ouf, il n'a pas oublié. - Citation :
- D’ailleurs Lully maîtrise à la perfection l’art de la dramaturgie… c’est franchement génial à quel point il sait mettre en évidence le magnifique livret
Tu as tout compris. - Citation :
- Les voix qui s’entremêlent (mais oui c’est normal , Le Temps, Melpomène et Flore se sont finalement unis ) avec la voix de basse qui continue "et du repooooooooooooooooooooooooos" et les filles qui reprennent le début de phrase en canon, moi je trouve ça génial…. c’est d’un raffinement en contraste avec le chœur final… c’est saisissant quoi
Oui, ça c'est typique aussi... - Citation :
- Mais il y a pleins d’exemples quant au génie dramaturgique de Lully dans sa musique, je vais citer un grand monsieur des temps modernes :
- Un Grand Monsieur des Temps Modernes a écrit:
- Le silence peut d'ailleurs parfois être plus évocateur que n'importe quelle autre musique.
Source : http://www.cinetudes.com/L-improvisation-au-piano-dans-les-cine-concerts_a66.html Pour faire l'éloge de Lully, il fallait être sacrément pervers pour aller chercher ça. - Citation :
- L’œuvre est épris d’un dramatisme omniprésent….
Que cela soit dans les intermèdes entre les scènes (avec ici ce que je qualifie de sensuel…. C’est possible ça une triste sensualité ?? Dans Atys en tout cas, ça me paraît assez approprié... - Citation :
- Pour s’assurer que l’œuvre est profondément dramatique on peut écouter aussi le final de l’Acte III, qui me rappelle le grand air de la Médée… en plus poignant….
En fait, moi ça m'évoque plutôt le début du III d'Armide... et bien des Rameau (mais la profondeur de Lully en plus). En fait, ce qui s'en rapproche le plus, ce sont les cantates de Clérambault. - Citation :
- n’oublions pas que c’est l’Air du Sommeil, je pense que c’est volontaire cette petite « longueur » de la part de Lully.
Tout à fait, mais personnellement je prends mon quart d'heure en patience. - Citation :
- Moi il y’a un truc qui m’a un peu exaspéré c’est que je n’ai pas compris le rôle de Grosminet dans l’histoire ça fait un peu cabot je trouve…
http://pagesperso-orange.fr/Crapio/11%20Acte%20IV%20Scene%205 En fait je crois que ça fait cloche cet humour dans toute l’œuvre profondément dramatique, je ne trouve pas ça ingénieux… sarcasme peut-être ? mwé…. Il y a pourtant de l'humour... mais celui-ci est un peu lourd, sans aucun doute. C'est le reste d'esthétique baroque (il y avait beaucoup de mélange des genres dans Cadmus et Alceste en particulier, et encore des morceaux dans Isis). Bravo pour ce morceau de louanges qui est un délice, et avec lequel je suis tellement d'accord ! Bienvenue parmi les amateurs du grand écart Xenakis-Lully ! (En plus, tu es vaguement verdien...) J'ai sauvegardé ton panégyrique. |
|
| |
WoO Surintendant
Nombre de messages : 14349 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 22 Aoû 2008 - 12:11 | |
| WOW!!! Merci pour cette critique-fleuve et ton enthousiasme ! Tu te doutes bien que je suis OK sur tout ce que tu développes - Crapio a écrit:
- Moi il y’a un truc qui m’a un peu exaspéré c’est que je n’ai pas compris le rôle de Grosminet dans l’histoire ça fait un peu cabot je trouve…
http://pagesperso-orange.fr/Crapio/11%20Acte%20IV%20Scene%205 En fait je crois que ça fait cloche cet humour dans toute l’œuvre profondément dramatique, je ne trouve pas ça ingénieux… sarcasme peut-être ? mwé…. En fait c'est le problème du disque, ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, mais c'est au contraire extrêmement ingénieux dans la version scénique. Je ne suis pas sûr que cette touche d'humour à cet endroit précis ait été voulue par Lully. A mon avis c'est une idée de Christie/Villégier de faire du Dieu Sangar un vieux pochard, et ça passe admirablement quand on voit le cabotinage auquel se livre Bernard Deletré sur scène lors du mariage de sa fille. - DavidLeMarrec a écrit:
- Il y a pourtant de l'humour... mais celui-ci est un peu lourd, sans aucun doute. C'est le reste d'esthétique baroque (il y avait beaucoup de mélange des genres dans Cadmus et Alceste en particulier, et encore des morceaux dans Isis).
Où ça dans Isis ? |
|
| |
DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 22 Aoû 2008 - 12:19 | |
| - Citation :
- En fait c'est le problème du disque, ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, mais c'est au contraire extrêmement ingénieux dans la version scénique. Je ne suis pas sûr que cette touche d'humour à cet endroit précis ait été voulue par Lully. A mon avis c'est une idée de Christie/Villégier de faire du Dieu Sangar un vieux pochard, et ça passe admirablement quand on voit le cabotinage auquel se livre Bernard Deletré sur scène lors du mariage de sa fille.
Oui, ils en rajoutent (beaucoup), mais le comique est bien volontaire. D'ailleurs, dans le mariage, aussi bien Atys/Sangaride que Célénus/Sangaride tirent vers un discret sourire dans leurs dépits respectifs. - Citation :
- DavidLeMarrec a écrit:
- Il y a pourtant de l'humour... mais celui-ci est un peu lourd, sans aucun doute. C'est le reste d'esthétique baroque (il y avait beaucoup de mélange des genres dans Cadmus et Alceste en particulier, et encore des morceaux dans Isis).
Où ça dans Isis ? Mercure / Iris. |
|
| |
WoO Surintendant
Nombre de messages : 14349 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 22 Aoû 2008 - 12:39 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- D'ailleurs, dans le mariage, aussi bien Atys/Sangaride que Célénus/Sangaride tirent vers un discret sourire dans leurs dépits respectifs.
Oui c'est tout à fait ça. Ce sont les derniers sourires avant l'effroyable Acte V. La fête et les choeurs de réjouissance lancés par Sangar débouchent sur une scène riche en tensions : l'annulation du mariage par Atys, contesté par les choeurs devenus furieux, et qui sert de transition avec le dernier Acte. On bascule à nouveau dans la tragédie. - DavidLeMarrec a écrit:
- Mercure / Iris.
Ah oui c'est vrai !
Dernière édition par WoO le Ven 29 Aoû 2008 - 9:01, édité 1 fois |
|
| |
Crapio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7577 Age : 36 Localisation : Lille Date d'inscription : 30/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 22 Aoû 2008 - 16:25 | |
| Et bien merci à vous deux, vos réactions sont elles aussi super enthousiasmante - DavidLeMarrec a écrit:
Bienvenue parmi les amateurs du grand écart Xenakis-Lully ! (En plus, tu es vaguement verdien...) Vraiment très vague alors ce "verdien" (je ne connais que la Traviata et Rigoletto ) En fait je me demande si je ne suis pas seulement Atyste (pas de jeu de mot avec satiste ou autiste s'il vous plait merci ) parce qu'Armide m'avait profondément ennuyé (je n'aime pas rester sur un échec ou incompréhension et là pourtant malgré plusieurs essais je n'ai jamais réussi à passer l'Acte II, mais je retente ça après demain !) et il faut que je réécoute Proserpine, ça avait l'air tellement différent... Mais en tout cas un énorme fan d' Atys assurément c'est mon opéra baroque préféré et il doit faire parti de mon Top 10 Opéra assurément... Très bien pour l'aspect comique de la scène 5 de l'Acte IV, je regarde la version scénique très prochainement alors et je vous dis ce qu'il en est |
|
| |
DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 22 Aoû 2008 - 16:37 | |
| |
|
| |
Crapio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7577 Age : 36 Localisation : Lille Date d'inscription : 30/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 22 Aoû 2008 - 16:43 | |
| |
|
| |
DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 22 Aoû 2008 - 16:44 | |
| - Crapio a écrit:
- Mais c'est tellement différent, les sensations recherchées sont profondément différentes.
On est bien d'accord. |
|
| |
WoO Surintendant
Nombre de messages : 14349 Date d'inscription : 14/04/2007
| |
| |
Crapio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7577 Age : 36 Localisation : Lille Date d'inscription : 30/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 23 Aoû 2008 - 6:44 | |
| Finalement je n'ai pas pu me faire cet Atys vidéo... Et bien Dimanche |
|
| |
Tus Gentil corniste
Nombre de messages : 15293 Date d'inscription : 31/01/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 23 Aoû 2008 - 7:51 | |
| tu ne pouvais pas tout faire en même temps |
|
| |
Crapio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7577 Age : 36 Localisation : Lille Date d'inscription : 30/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 23 Aoû 2008 - 7:56 | |
| Je pensais que ça allait me prendre 2h00 maxi moi 40 extraits Et j'imagine même pas sans certains indices on y serait encore là |
|
| |
atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 29 Aoû 2008 - 1:31 | |
| - Crapio a écrit:
- Ah il est là ce fil Atys
………………
- Spoiler:
………………
- Spoiler:
………………
Alala….
Les bras m’en tombent……
Non mais c’est vraiment incroyable ce que j’ai vécu hier, cela fait vraiment parti des chocs musicaux dont je me souviendrai plus tard et dont je reparlerai, c’est évident, je viens de le réécouter et l’effet n’est pas estompé, au contraire….
Sans hésitation la grosse découverte des Grandes vacances avec les Stigmatisés même si ici ça prend une ampleur bien plus remarquable, parce qu’il y a le petit côté « révélation » , des sensations que je n’aurais jamais pensé découvrir grâce à Lully…. (en fait j’ai eu envie de pleurer comme une Gigafillette tout au long de l’œuvre mais en même temps je pleure pas difficilement mais c’est super agréable mais il ne faut pas trop le répéter…) De plus que je n’en n’attendais rien, c’était une journée assez pauvre musicalement, mes chouchous m’ennuyaient et sans conviction je tente cet Atys…
Bon je vais arrêter de parler de moi ou du moins parler plus de l’œuvre, je crois que j’ai quelques bêtises à raconter et comme je vous aime bien et que je suis super content et sous l’emprise d’un enthousiasme assez rare je vais vous en faire part
Une des choses qui m’a frappé assez vite et qui m’a subjugué… que je n’ai pas remarqué dans d’autres œuvres, c’est l’ambiance intime et sensuelle qui règne dans le climat général de l’opéra D’ailleurs Lully maîtrise à la perfection l’art de la dramaturgie… c’est franchement génial à quel point il sait mettre en évidence le magnifique livret : sa musique lors des sommets d’intimité ou de tristesse se fait discrète, comme un recueillement ou comme de légères lamentations selon l’argument…. Il y a plein d’exemple, rien qu’au tout début, l’Acte I Scène 2 http://pagesperso-orange.fr/Crapio/04%20Acte%20I%20Scene%202 La manière dont on passe du récitatif d’Idas un peu « refroidit » par la rigueur du clavecin, à Idas qui prononce le secret ; la musique soutient parfaitement l’idée de confession et toute l’idylle amoureuse qui s’en échappe : le théorbe et la viole prennent le relais et entonne un air plus confidentiel, plus suave, qui se fond mieux avec la voix… Et vous entendez comment il baisse la voix à la fin lors de la véritable confession [...]"parlez d’amouuur"
Et un poil plus loin, Acte I Scène 4, même jeu récitatif-clavecin face à l’air-thérobe,viole, mais avec un air dix fois plus poignant ; http://pagesperso-orange.fr/Crapio/0%20Acte%20I%20Scene%204 Cet "Atys est trop heureux", répété après le récitatif de Doris……… alala …. Sangaride est vraiment préoccupée par l’amour inespéré qu’elle porte à Atys, elle ne semble même pas écouter Doris… faut être vraiment un drôle de type pour supporter ça…
Et puis même lors des chœurs du Prologue, il y a des moments plus suave en contraste, ça n’en devient que plus saisissant : http://pagesperso-orange.fr/Crapio/03%20Prologue%203 Les voix qui s’entremêlent (mais oui c’est normal , Le Temps, Melpomène et Flore se sont finalement unis ) avec la voix de basse qui continue "et du repooooooooooooooooooooooooos" et les filles qui reprennent le début de phrase en canon, moi je trouve ça génial…. c’est d’un raffinement en contraste avec le chœur final… c’est saisissant quoi
Mais il y a pleins d’exemples quant au génie dramaturgique de Lully dans sa musique, je vais citer un grand monsieur des temps modernes : - Un Grand Monsieur des Temps Modernes a écrit:
- Le silence peut d'ailleurs parfois être plus évocateur que n'importe quelle autre musique.
Source : http://www.cinetudes.com/L-improvisation-au-piano-dans-les-cine-concerts_a66.html
Ce gars là devait écouter beaucoup de Lully dans sa jeunesse (un amour renié ?) car Lully utilisait déjà ce procédé et avec merveille… Dans l’Acte I Scène 6, quand Sangaride apprend qu’Atys l’aime finalement…. Ecoutons http://pagesperso-orange.fr/Crapio/06%20Acte%20I%20Scene%206 Le Quoi ? Vous ? qui arrête la musique ça reflète bien la stupeur, comme si ses sens étaient brouillées et la musique qui reprend sur le « Vous m’aimez » comme si elle reprenait ses sens et que la révélation se faisait seulement à ce moment là…. Je ne sais pas… j’ai pas l’impression de faire de l’intellectualisme à deux francs 6 sous… j’ai trouvé ça évident et jouissif dès la première écoute
D’ailleurs c’est le même jeu quand Atys apprend que Sangaride l’aime, juste que la révélation et la reprise des sens se fait presque automatiquement : http://pagesperso-orange.fr/Crapio/07%20Acte%20I%20Scene%206
L’œuvre est épris d’un dramatisme omniprésent…. Que cela soit dans les intermèdes entre les scènes (avec ici ce que je qualifie de sensuel…. C’est possible ça une triste sensualité ?? En tout cas je connais pas de musique aussi raffiné mais le problème avec le mot « raffiné » c’est que je perds tout le côté affectif de la musique c’est assez distant comme mot, je trouve ça super profond…. Donc je dis sensuel ) http://pagesperso-orange.fr/Crapio/09%20Acte%20III%20Scene%201-2
Ou même dans les chœurs finaux qui ont d’ailleurs pour habitude normalement d’être triomphant (qu'ils soient bienveillants ou maléfiques) http://pagesperso-orange.fr/Crapio/08%20Acte%20I%20Scene%208 Ce passage est génial… l’arrivée de Cybèle et puis le « Il faut encore plus l’aimer » qui résonne en écho et qui s’éloigne…. C’est bien ça qui doit résonner dans la tête d’Atys et Sangaride et puis quand les cordes frottées arrivent pour ajouter un peu de véhémence et de dramatisme au bout de 40 secondes juste avant la reprise des chœurs forte qui semblent se lamenter… Les paroles sont joyeuses pourtant… J’ai vraiment l’impression que Lully a tenté de retranscrire ce qu’entendait Atys et Sangaride finalement : la répétition en écho des derniers vers et le dramatisme d’un chant pourtant heureux quand on regarde le livret… c’est tellement ingénieux…
Enfin si vous voulez vraiment des chœurs franchement larmoyants et effondrées…. http://pagesperso-orange.fr/Crapio/12%20Acte%20V%20Scene%203
Pour s’assurer que l’œuvre est profondément dramatique on peut écouter aussi le final de l’Acte III, qui me rappelle le grand air de la Médée… en plus poignant…. http://pagesperso-orange.fr/Crapio/10%20Acte%20III%20Scene%208 Mais c’est absolument génial de faire ça à la fin d’un Acte…. Parce qu’on n’est pas bousculé par l’air suivant, il y a tout le suspend avant la reprise de l’Acte suivant, le temps de reprendre ses esprits… en fait tout le côté dramatique est accentué … cette sorte d’ellipse avant la reprise de l’Acte comme si le temps s’était arrêté
Certain ont décrit l’Air du Sommeil comme une longueur mais franchement je trouve ça super relaxant et assez hypnotisant sans aucune longueur pour ma part… en fait ça m’a un peu assoupi mais pas dans le sens négatif j’ai été bercé quoi , n’oublions pas que c’est l’Air du Sommeil, je pense que c’est volontaire cette petite « longueur » de la part de Lully. Moi il y’a un truc qui m’a un peu exaspéré c’est que je n’ai pas compris le rôle de Grosminet dans l’histoire ça fait un peu cabot je trouve… http://pagesperso-orange.fr/Crapio/11%20Acte%20IV%20Scene%205 En fait je crois que ça fait cloche cet humour dans toute l’œuvre profondément dramatique, je ne trouve pas ça ingénieux… sarcasme peut-être ? mwé….
Sinon le livret… c’est d’une poésie… Rien que dans le prologue… l’art de Quinault à prendre des personnages mythologiques et utiliser leur caractéristique précise pour en faire un magnifique cirage de pompe à Louis… c’est jouissif Flore qui apparaît plus tôt qu’à l’accoutumé et brave le froid pour pouvoir voir son héros… c’est absolument génial… je ne m’en lasse pas… pour chambouler le train-train quotidien des divinités ça devait être un sacré gars ce Louis ! tout l’aspect Monarchie de Roi Divin prend sens... Tiens je suis généreux : http://pagesperso-orange.fr/Crapio/01%20Prologue%201
Mais je peux pas tout décrire… finalement je ne fais que ça…décrire…, je pourrais parler du récitatif de l’Acte IV Scène 4, des cordes agitées qui décrivent la peur d’Atys et Sangaride dans l’Acte V Scène 2 et j’en passe…. Mais j’ai pas grand chose à dire pour généraliser l’œuvre en fait, je dois encore prendre un peu de recul, je voulais surtout vous faire part de ma stupéfaction devant cette œuvre qui reste pour moi un sommet de la Tragédie… et qui me noue totalement avec le baroque… Enfin si un jour je deviens baroqueux et que je devrais parler du point de départ, du déclic, de ma racine ou nœud baroqueux, et bien c’est d’Atys que je parlerai.
Au fait, s’il y avait eu un véritable conspirateur dans l’histoire, je pense qu’il aurait été assez malin pour me faire écouter Atys…. Comment voter négativement après un tel chef-d’œuvre…
Lully, je t’aime…. Et tu es mort http://pagesperso-orange.fr/Crapio/Acte%20V%20Scene%206 Je viens juste de tomber sur le message de Crapo. Et ma foi il 'a fallu faire remonter. Rien à ajouter pour les points positifs que tu cites. Crapio un nouveau baroqueux en herbe |
|
| |
Crapio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7577 Age : 36 Localisation : Lille Date d'inscription : 30/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 29 Aoû 2008 - 1:37 | |
| C'est possible je ne me suis pas remis au baroque depuis cette découverte La prochaine étape étant certainement Armide ou l'approfondissement d' Atys avec la vidéo |
|
| |
WoO Surintendant
Nombre de messages : 14349 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 29 Aoû 2008 - 1:39 | |
| |
|
| |
atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| |
| |
Crapio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7577 Age : 36 Localisation : Lille Date d'inscription : 30/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 29 Aoû 2008 - 1:49 | |
| Oui pour la qualité sonore on est d'accord Mais pour la mise en scène Je me suis amusé à la remettre après le Choc CD et j'ai eu du mal à arrêter avec cette sorte de messe noire-blanche c'était assez saisissant (Puis je pense connaitre presque par cœur le prologue et l'Acte I maintenant ) |
|
| |
WoO Surintendant
Nombre de messages : 14349 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 29 Aoû 2008 - 2:52 | |
| - Crapio a écrit:
- (Puis je pense connaitre presque par cœur le prologue et l'Acte I maintenant )
Ah mais tu as vu l'arrivée de Cybèle alors ! Ce passage, même s'il n'est pas le seul, est vraiment extraordinaire pour moi et je suis sûr qu'il peut se prêter à de multiples commentaires. On remarque d'abord que son entrée est saluée par tout l'orchestre. Il se produit exactement la même chose au début de l'Acte II quand elle vient voir Celenus. Elle arrive en gloire et s'adresse à lui en déesse toute puissante, sans trace de psychologie humaine : elle est LA déesse, celle dont on ne peut percer les mystères, celle qui ordonne et à qui on ne peut qu'obéir. Puis, à partir du moment où elle se confie à Mélisse " Tu t'étonnes Mélisse, et mon choix te surprend ?", elle va "s'humaniser" d'une certaine façon en lui avouant son amour pour Atys. Symboliquement on peut y voir une "déchéance" de Cybèle qui renonce à ses prérogatives de reine des dieux et s'abaisse jusqu'à aimer un simple mortel (indignation retenue de Mélisse). Dès lors elle n'apparaîtra jamais plus précédée de l'orchestre en entier, à cinq parties, mais d'un accompagnement en trio, celui qui est normalement réservé aux mortels de haut rang. Rien n'est dû au hasard chez Lully et il y a une vraie fusion entre le texte d'une part et une écriture musicale très codifiée d'autre part, qui est là pour le souligner et l'enrichir. Ce procédé se retrouve dans tous ses opéras : l'entrée des personnages, selon la place qu'ils occupent dans la hiérarchie sociale (humaine ou divine) respecte strictement l'étiquette. La mise en scène de Villégier met en valeur tous ces éléments de manière admirable. D'abord il y a la séparation entre le monde des hommes et celui des dieux que je trouve parfaitement réussie. Il y a un véritable suspens dans ce premier acte : cette déesse toute puissante annoncée depuis le début, quand va-t-on enfin la voir ? A quoi ressemble-t-elle ? Va-t-elle s'asseoir sur le trône qui occupe l'espace central et autour duquel a lieu toute l'action ? Le suspens est porté à son comble avec l'entrée en scène des suivantes de Cybèle (prêtresses mortelles ? déesses ? nymphes ?). Pour la première créature en blanc j'ai cru que c'était Cybèle qui arrivait ! Ces personnages qui entrent et ressortent de l'espace créent déjà fort un sentiment d'étrangeté et de décalage entre un décor "XVIIème siècle chrétien" et ce qui ressemble à une procession paienne, malgré des costumes qui peuvent faire penser à l'habit des religieuses. Cette procession, lente et silencieuse, quasi iréelle, introduit un premier élément de surnaturel dans l'action et c'est en soi un coup de génie. Le statut divin hors du commun de Cybèle est marqué par sa manière singulière de se mouvoir, une pose qui emprunte aux tableaux de l'époque (c'est une véritable allégorie), et des attributs qui lui sont propres : la couronne, le sceptre et la branche de pin. Celle-ci est une préfiguration de la métamorphose d' Atys au cours de l'Acte V : on sort donc ici du cadre temporel, la logique humaine est abolie : Cybèle arbore déjà son symbole alors même que celui-ci n'existe pas encore (je ne sais pas si je suis très clair ) Ces attributs seront retirés à la déesse par ses servantes, tout de noir vêtues, à partir du moment où elle avouera sa faiblesse : sa passion violente pour Atys qui la ronge et qui explique sa venue ici-bas, dans le monde des hommes (on est encore dans le symbole de la chute). Et Villégier n'hésite pas à la faire s'allonger à même le sol pour clamer son amour ! La métaphore s'incarne réellement. On remarquera aussi que seuls la couronne et le sceptre lui sont retirés au cours de cette scène de l'Acte II et qu'elle garde en main le symbole de son amour : la branche de pin. Pour en revenir à la fin de l'Acte I, j'adore tout particulièrement quand Cybèle ordonne " Vous devez vous animer d'une ardeur nouvelle", et le choeur de reprendre comme un pantin complètement soumis " nous de-vons nous a-ni-mer", tandis que la déesse quitte la pièce (le monde matériel ?) et que sa voix continue de résonner dans le lointain. Tout est alors ponctué par de somptueux passages où la basse continue très chargée souligne à merveille la théâtralité de cet instant. En un mot : J O U I S S I F
Dernière édition par WoO le Ven 29 Aoû 2008 - 10:07, édité 3 fois |
|
| |
Crapio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7577 Age : 36 Localisation : Lille Date d'inscription : 30/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 29 Aoû 2008 - 3:41 | |
| - WoO a écrit:
- Crapio a écrit:
- (Puis je pense connaitre presque par cœur le prologue et l'Acte I maintenant )
Ah mais tu as vu l'arrivée de Cybèle alors ! Non non je les connais bien grâce à la discographie et ça m'aide énormément pour suivre la mes Non la seule fois où j'ai été si loin, c'est lors de mon premier essai (je ne connaissais absolument pas l'oeuvre donc) et je m'étais endormi devant ! Malgré l'excellente mise en scène je conseille pour ma part de commencer par la version discographique pour apprécier pleinement la musique et le livret de prime abord - Citation :
- Ce passage, même s'il n'est pas le seul, est vraiment extraordinaire pour moi et je suis sûr qu'il peut se prêter à de nombreux commentaires. On remarque d'abord que son entrée est saluée par tout l'orchestre. Il se produit exactement la même chose au début de l'Acte II quand elle vient voir Celenus. Elle s'adresse à lui en déesse toute puissante, sans trace de psychologie humaine : elle est LA déesse, celle dont on ne peut percer les mystères, celle qui ordonne et à qui on ne peut qu'obéir. Puis, à partir du moment où elle se confie à Mélisse "Tu t'étonnes Mélisse, et mon choix te surprend ?", elle va "s'humaniser" d'une certaine façon en lui avouant son amour pour Atys. Symboliquement on peut y voir une "déchéance" de Cybèle qui renonce à ses prérogatives de reine des dieux et s'abaisse jusqu'à aimer un simple mortel (indignation retenue de Mélisse). Dès lors elle n'apparaîtra jamais plus précédée de l'orchestre en entier, à cinq parties, mais d'un accompagnement en trio, celui qui est normalement réservé aux mortels de haut rang.
Ah mais je n'avais pas du tout remarqué la corrélation musique-stature là J'avais parfaitement ressenti cette humanisation dès la première écoute grâce au livret et donc implicitement grâce à la musique ! Mais maintenant que tu le dis ça me parait couler de source... ah wé ! - Citation :
- Rien n'est dû au hasard chez Lully et il y a une vraie fusion entre le texte d'une part et une écriture musicale très codifiée d'autre part, qui est là pour le souligner et l'enrichir.
Voilà.... c'est exactement ça... tu résumes à la perfection selon moi ce qui m'a été révélé lors de cet Atys "la fusion entre le texte et l'écriture musicale" et ce que j'ai essayé de faire transmettre lors de mon compte-rendu coup de coeur..... et c'est jouissif tout est parfait, en parfaite coordination.... ça me paraît patent chez Lully maintenant alors qu'avant pas du tout - Citation :
- Il y a un véritable suspens dans ce premier acte : cette déesse toute puissante annoncée depuis le début, quand va-t-on enfin la voir ? A quoi ressemble-t-elle ? Va-t-elle s'asseoir sur le trône qui occupe l'espace central et autour duquel a lieu toute l'action ?
C'est exactement ce que j'ai pensé ! Une maîtrise du suspens et de la dramaturgie qui rend hommage au travail de Lully et Quinault qui finalement sont glorifiés principalement par la maîtrise de ces qualités. - Citation :
- Cette procession, lente et silencieuse, quasi iréelle, introduit un premier élément de surnaturel dans l'action et c'est en soi un coup de génie.
Oui voilà irréel... tout le monde est comme pétrifié, seul Cybèle semble se mouvoir, j'ai trouvé ça surnaturel et un petit côté même Fantastique, je n'hésite pas Tout le monde est statufié devant la Divinité et on assiste à un gigantesque tableau dans cette procession. - Citation :
- Pour en revenir à la fin de l'Acte I, j'adore tout particulièrement quand Cybèle ordonne "Vous devez vous animer d'une ardeur nouvelle", et le choeur de reprendre comme un pantin complètement soumis "nous de-vons nous a-ni-mer"
Ah oui j'adore ça aussi, c'est ce que j'ai pensé également, je partage ton interprétation - Citation :
- Tout est alors ponctué par de somptueux passages où la basse continue très chargée souligne à merveille la théâtralité de cet instant. En un mot : J O U I S S I F
Ah oui la théâtralité, et le dramatisme aussi... j'avoue que pendant cette scène je pense toujours à Atys et Sangaride, d'ailleurs ce sont les seuls à se mouvoir légèrement dans la mes, comme s'ils n'étaient pas pleinement hypnotisés par la Divinité Cybèle, trop préoccupés et bouleversés... Ils tournent la tête très lentement et se regardent au moment où ils doivent s'animer d'une ardeur nouvelle Ca aussi ça a du résonner dans leur tête Et à mon avis ils profitent du fait que tout le monde soit obnubilé par Cybèle pour se rincer l'oeil Ah je vais regarder la suite avec P L A I S I R surtout quand je lis tes remarques sur la suite, ça me donne encore plus E N V I E |
|
| |
WoO Surintendant
Nombre de messages : 14349 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Ven 29 Aoû 2008 - 8:15 | |
| - Crapio a écrit:
- Ah oui la théâtralité, et le dramatisme aussi... j'avoue que pendant cette scène je pense toujours à Atys et Sangaride, d'ailleurs ce sont les seuls à se mouvoir légèrement dans la mes,
ça j'avais remarqué... - Crapio a écrit:
- comme s'ils n'étaient pas pleinement hypnotisés par la Divinité Cybèle, trop préoccupés et bouleversés...
... mais cette interprétation me plaît énormément ! Pour "l'ardeur nouvelle" du choeur il y a un vrai contraste entre l'idée de vigueur que le mot "ardeur" présuppose et la manière dont ce passage est chanté dans un premier temps : saccadé, hâché, plutôt lent, ça crée un effet assez génial ! |
|
| |
sofro Tonton
Nombre de messages : 2268 Localisation : LYON Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Dim 7 Sep 2008 - 10:28 | |
| - vartan a écrit:
- Tu ne connaissais pas cette oeuvre auparavant ? Ni d'autres tragédies lyriques de Lully ?
J'ai découvert Armide pendant les vacances suite à l'action de lobbying intense menée par le DLM Boys Band... En revanche je connais Atys depuis très longtemps: j'ai connu à l'époque le même choc qu'Atomlegend. Pour beaucoup de mélomanes, Atys a été la révélation d'un style musical, Lully passait alors pour un musicien de cour superficiel et pompeux, compositeur de marches et de danses. On a découvert au contraire un musicien d'une exceptionnelle profondeur, doté du génie de mettre le verbe en musique avec sa rythmique, sa musique propre à l'instant et à sa signification: un art trouvant une dimension surprenante entre airs et récitatifs, avec des éclairs sublimes et fugitifs tenant en l'espace de quelques syllabes. Lully est l'inventeur du sloggan publicitaire: quelques syllabes bien scandées mises en musique qui vous trottent éternellement dans la tête, du genre: allons, allons, accourez tous Cybèle va descendre...Rappelons également qu' Atys a sauvé les "Arts flo" du désastre financier: c'était l'opération de la dernière chance qui a été un véritable coup de maître ! |
|
| |
atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Dim 7 Sep 2008 - 13:41 | |
| - sofro a écrit:
Rappelons également qu'Atys a sauvé les "Arts flo" du désastre financier: c'était l'opération de la dernière chance qui a été un véritable coup de maître ! Intéressant, merci pour l'info. Comme il est bon de voir les bienfaits de la grande musique de Lully |
|
| |
frere elustaphe Aurelia Aurita
Nombre de messages : 10071 Age : 64 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 20 Sep 2008 - 1:19 | |
| Ahhhhh ! C'est une révélation ! Comment ai-je pu vivre sans pendant si longtemps ? |
|
| |
WoO Surintendant
Nombre de messages : 14349 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 20 Sep 2008 - 1:22 | |
| |
|
| |
atomlegend Roi de la bourde
Nombre de messages : 9166 Age : 57 Localisation : bourgogne Date d'inscription : 27/11/2007
| |
| |
Invité Invité
| Sujet: Re: Lully ATYS Lun 22 Sep 2008 - 22:10 | |
| c'est une expression vartanolâtre plutôt... |
|
| |
Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Lully ATYS Lun 22 Sep 2008 - 22:12 | |
| - Frère Elustaphe a écrit:
- Ahhhhh ! C'est une révélation !
Comment ai-je pu vivre sans pendant si longtemps ? Justement, cela montre que tu as très bien pu vivre sans. Mais c'est vrai qu' Atys, c'est vaiment bien... Mon Lully préféré.. |
|
| |
Jaky Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9426 Age : 64 Localisation : Ch'tite ville Date d'inscription : 23/07/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Lun 22 Sep 2008 - 22:24 | |
| - Elvira a écrit:
Mais c'est vrai qu'Atys, c'est vaiment bien... Mon Lully préféré.. Tiens, moi avec Atys, c'est mon lit qui est préféré! |
|
| |
frere elustaphe Aurelia Aurita
Nombre de messages : 10071 Age : 64 Date d'inscription : 17/12/2006
| |
| |
antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 18 Oct 2008 - 21:11 | |
| |
|
| |
frere elustaphe Aurelia Aurita
Nombre de messages : 10071 Age : 64 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 18 Oct 2008 - 21:13 | |
| Si David me laisse faire, je t'en prends une ! |
|
| |
antrav Papa pingouin
Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
| Sujet: Re: Lully ATYS Sam 18 Oct 2008 - 21:16 | |
| Même deux... J'irais deux fois ! |
|
| |
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Lully ATYS | |
| |
|
| |
| Lully ATYS | |
|