| Opéras italiens : mode d'emploi | |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Opéras italiens : mode d'emploi Sam 24 Mai 2008 - 23:30 | |
| Un petit fil pour ceux qui ont du mal avec l'opéra italien mais qui veulent en connaître un peu plus. Quelques mots sur les différentes caractéristiques du XIXième siècle... Le théâtre dans l’opéra italien Il est évident que le terme théâtre apposé à côté du mot opéra est une sortes de pléonasme puisque l’opéra étant lui-même un genre mêlant théâtre, chant et musique.(Je pourrais effectivement faire un titre plus précis ! ) Cette étude si on peut appeler ça comme cela ne se pose aucunement comme une vérité, juste une vision de mon esprit étriqué basé sur des faits. Cela permettra peut-être à quelques uns pourquoi Verdi, les italiens sont ils mes compositeurs fétiches. I) Le début du XIXième siècle : l’apogée de l’opéra bouffeBien, je vois déjà la moue dubitative quant à l’intérêt de cette partie. Eh quoi ! Rien de plus normal qu’un texte théâtral amène théâtre et drame, enfin en théorie… Allons au fait. Au début du XIXième siècle la mode est surtout au comique, le dramma giocoso ou l’opera buffa –bien sûr rien n’empêche l’existence d’opéra dramatique tel que Lucia di Lammermoor de Donizetti pour n’en citer qu’un- et on utilise pas mal de personnages de Molière, de Marivaux… On peut notamment citer Il signor di Pourceaugnac crée à la Scala en 1897, fusion des pièces Monsieur de Pourceaugnac et le Malade Imaginaire) Le librettiste de la verve comique par excellence est Felice Romani (1788-1865) auteur de l’Elisir d’amore ou la Somnambula. Il faut noter qu’il détestait par-dessus tous les dénouements tragiques et résister dur comme fer notamment lorsque Donizetti voulait que Gennaro tue Lucrezia Borgia. Cet incident clôtura la collaboration entre les deux amis. J’ai trouvé sur internet, un tableau très intéressant qui montre l’évolution de l’engouement des différents genres lyriques : On remarque une chute successive de création d’opéra bouffe. C’est en partie pour cela que l’opéra Un Giorno di Regno de Verdi a connu un retentissant fiasco. La caractéristique principale de ces opéras est une faiblesse orchestrale (relative) par rapport au chant. C’est un peu le problème des italiens, un orchestre vraiment au service de la voix, et juste un accompagnateur. L’effet se fera moins sentir avec Verdi qui développe l’écriture musicale surtout dans ses œuvres de maturités tels que Don Carlo, Aïda ou encore Otello. La voix en elle-même n’a pas vraiment de but dramatique véritablement recherché. Le côté esthétique est vraiment demandé, n’oublions pas que nous sommes en plein Bel Canto, le beau chant, les belles ornementations, les belles fioritures… Les livrets en eux-mêmes ne sont pas très poussés comme le dit Berlioz dans ses carnets de voyage « On disait beaucoup de bien de la musique, mais aussi beaucoup du libretto, ce qui, eu égard au peu de cas que les Italiens font pour l’ordinaire des paroles d’un opéra, me surprenait étrangement ». Seulement, il ne faut pas croire que la dramaturgie à cette époque est au niveau zéro. L’émotion vient par la beauté du chant et de la musique ce qui convient parfaitement aux puristes vocaux. Cependant, Bellini abandonne progressivement les conventions de l'opéra du XVIIIe siècle, opérant la synthèse du chant de la tragédie lyrique de Gluck et du chant orné rossinien, tout en délaissant presque complètement les fioritures du bel canto. Il annonce Verdi par son intégration des passions violentes et de la tendresse lyrique, par sa peinture des états d'âme, ceux des héroïnes en particulier. Sa morbidezza («délicatesse») exercera une influence profonde sur les compositeurs romantiques, au premier rang desquels Berlioz et Chopin (dans ses Nocturnes, notamment). II) L’arrivée de l’opéra romantique italien et VerdiL’opéra romantique italien a lui aussi ses personnages bien caractéristiques. Il existe en quelque sorte des personnages stéréotypés, un schéma baryton outragé/ténor amoureux/soprano amoureuse qui fonctionne régulièrement. Cependant, ce n’est pas forcément le baryton qui empêche l’amour de ces deux personnages mais parfois une basse (Don Carlo et Filippo) avec une mezzo (Don Carlo et Eboli), soit une mezzo seule (Aida et Amnéris) ou encore une soprano qui empêche une mezzo et un ténor de s’aimer (Abigaille dans Nabucco). Sur le même site que pour l’évolution du nombre d’opera buffa, voici ce que j’ai trouvé Le personnage 1 était celui qui s’oppose aux deux autres personnages. Une chose que l’on peut affirmer est que le trio des protagonistes sera composé régulièrement de deux personnages de même sexe, opposés par le dernier personnage de sexe opposé. Après, la tessiture n’est pas forcément la même comme je viens de le démontrer. Ces personnages peuvent paraître (sauf exception) psychologiquement peu nuancés presque stéréotypés, cela rappelle les vaudevilles-les pièces de théâtre populaires, mais ont une forte présence scénique (on ne peut pas dire que Renato est un faiblard d’esprit mais disons assez brutal et extrémiste dans ses pensées). Les personnages secondaires ne servent qu’à faire avancer l’histoire à peu près comme chaque pièce théâtrale ou encore le roman, avec les adjuvants. Le héros verdien est presque toujours un homme (ténorisant la plupart du temps) qui s'affirme dans une forte passion, amoureuse par exemple ; il se produit une quantité suffisante d’éléments perturbateurs pour détruire tout ce que chérissait ce héros, casser ses relations (Renato/ Riccardo dans le Bal Masqué), et cette destruction engendre la souffrance, à la limite de la révolte. Dans sa musique, très souvent en harmonie avec la situation théâtrale, descriptive, il refuse les ornementations de ses prédécesseurs et le théâtre chanté. Il ne veut pas que la musique soit une illustration du texte, il faut qu'elle participe au drame. On voit bien là une volonté esthétique qui change totalement de la tradition. Bien entendu, c’est irréalisable, sauf par Mara Zampieri qui réunit tout pour ce rôle( à moins que Schäffer et Delunsch veuillent s’y mettre,héhéhé). La musique de Verdi cherche la réalité de l'être : « Copier le vrai », disait Verdi, « c'est peut-être une bonne chose, mais inventer le vrai est mieux, beaucoup mieux. » Cependant avant d’y arriver, dans ses opéras de jeunesse, il n’y a pas vraiment d’œuvres qui se démarquent réellement. Nabucco par exemple, est encore très emprunt de la période précédente. Ce n’est qu’à partir de la trilogie verdienne que l’on peut véritablement parler d’opéra romantique italien. Cette avance théâtrale se fait ressentir avec Macbeth où le beau chant commence à être véritablement éloigné. Un exemple frappant vient de sa correspondance avec Cammarano, son librettiste d’alors : « Vous savez en quelle estime je tiens la Tadolini mais, pour l’amour de nous tous, je dois dire que ses qualités sont trop grandes pour ce rôle. Cela paraît absurde mais la Tadolini est une femme remarquable avec un beau visage et je désire une Lady Macbeth laide et monstrueuse. La Tadolini chante à la perfection et je voudrais que Lady Macbeth ne chante absolument pas. La Tadolini a une belle voix, claire, flexible, et forte tandis que la voix devrait être âpre, étouffée, sombre… » Même après, il est encore emprunt de la tradition italienne mais qui ne le dessert absolument pas. Il ne la laisse pas telle quelle mais la fait évoluer. L’intérêt dramatique selon lui est d’axer l’histoire autour d’un thème fort comme la malédiction de Rigoletto. L’intensité dramatique doit se faire de façon brève, avec des situations fortes -« positions »- et qui se caractérisent par le mélange de caractères contrastés : « beaucoup de feu, énormément d'action et de la brièveté » écrivait-il à un correspondant. Ce qui peut amener à amener très rapidement le drame, l’histoire. Voilà par exemple, en quoi Verdi et Wagner s’opposent. LE BEL CANTOTout d'abord, la caractéristique vocale dominante est le Bel Canto, c'est-à-dire le Beau Chant. Alors tout cela se base sur la beauté du chant, du timbre, de la virtuosité des interprêtes, mais le déroulement dramatique en pâtit. Les compositeurs tenteront d'endiguer cette volonté de montrer toutes ses capacités et de se mettre au premier plan... Verdi détestait que les chanteurs ou chef d'orchestre aient la part la plus grande de la considération du public et que de fait, l'intérêt pour ses oeuvres en soit relegué au second plan. Mais vers la fin du XIXième siècle, le Bel Canto connait vraiment sa fin. Il y a certes encore des morceaux de bravoure, mais les vocalises par exemple, se rarifient. LE ROMANTISME Le mouvement le plus important de ce siècle est le romantisme. Bellini et Donizetti sont considérés comme les précuresseurs de celui-ci. Par définition, il se base sur le drame, les sentiments exaltés, bref cela ne change pas des autres romantiques. C'est aussi à cette époque que l'opéra devient très populaire. Lors de la première d'Otello, le public en délire accompagné Verdi jusqu'à son hôtel, et Tamagno, créateur du rôle éponyme, du haut du balcon de la chambre de Verdi, entame l'Esultate ! Pour le vérisme, il y a déjà un fil dessus. Par quoi commencer ? Et bien, cela dépend. Il n'y a pas de chemin fixe, mais il est vrai que certains opéras marchent mieux que d'autres. Ainsi, Nabucco, Norma, L'Elisir d'amore, La Traviata, Rigoletto sont parmis les opéras les plus accessibles ! Des airs qui s'accrochent bien à l'oreille, que l'on peut siffloter dans la vie de tous les jours. C'est aussi ce qui fait un os à ronger pour ses détracteurs. Un genre populeux, plébeien, ras les pâquerettes intellectuellement. Hé quoi ! Ce n'est pas du Chostakovitch...Soit, mais ne soyons pas aussi réducteur. Bref, il faut être vraiment disposer à cette atmosphère assez chaude (chaleureuse), colorée, en somme du sud ! Bien, revenons à nos moutons. Pour ceux qui aiment les opéras wagneriens, il y a de fortes chances que les Verdi de la fin plaisent... Non pas des opéras similaires mais de fortes ressemblances, une ambiance certes différente, mais qui se rapproche. Pour ceux qui aiment les opéras contemporrains, bon là... Il y a certes le vérisme qui se place début XXième, mais...
Dernière édition par Elvira le Jeu 7 Aoû 2008 - 16:13, édité 2 fois |
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Goldberg Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 24/05/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Dim 25 Mai 2008 - 8:22 | |
| Il tombe à point nommé, ce topic ! |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Dim 25 Mai 2008 - 11:46 | |
| Tu en as déjà écouté de l'opéra italien ? Genre des extraits ? Oh, au fait, quelqu'un pourrait me conseiller des opéras italiens assez méconnus ? On m'avait conseillé Mercadante, quoi donc comme opéras ? |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Dim 25 Mai 2008 - 12:10 | |
| L' Otello de Rossini . |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Dim 25 Mai 2008 - 12:31 | |
| Jamais écouté, c'est bien ? |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Dim 25 Mai 2008 - 12:34 | |
| Que du feu au court des deux premiers actes. Et le troisième est un bijou de théâtralité, de musique et d'unité! |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Dim 25 Mai 2008 - 12:35 | |
| Otello de Rossini, oui c'est assez rigolo, et ça se finit bien... |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Dim 25 Mai 2008 - 12:40 | |
| Non monsieur: il y a deux versions, parce que le pauvre Rossini a choqué la populace avec sa fin tragique. La plus soufflante étant bien évidemment l'originale. Pour la discographie, difficile de se procurer la version avec Anderson, Blake et Merritt mais celle de Jesus Lopez-Coboz avec Ramey, Van Stade et Carreras est très très satisfaisante. Il y a aussi Opera rara que je trouve abominable de partout. |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Dim 25 Mai 2008 - 13:07 | |
| (c'est von Stade au fait) Sinon, à part Rossini qui me semble loin d'être un compositeur oublié, quoi d'autre ? |
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Cello Chtchello
Nombre de messages : 5766 Date d'inscription : 03/01/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 11:50 | |
| - Goldberg a écrit:
- Il tombe à point nommé, ce topic !
Pour moi aussi. Merci Elvira. |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 12:03 | |
| Tu as essayé quelque chose d'autre avant Madame Butterfly ? |
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Cello Chtchello
Nombre de messages : 5766 Date d'inscription : 03/01/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 14:50 | |
| Pourquoi, je dois m'attendre à un choc? Non, je me lance directement là-dedans, sans préparation. Pourquoi? Difficile à dire. la seule raison objective c'est qu'il me semble avoir déjà entendu des extraits ici et là. Je compte ainsi sur de lointains échos pour accrocher mon intérêt. De façon plus superficielle, je me dis qu'une "histoire bien tragique pleine de sentiments forts où ça pleure" doit être plus accessible qu'un truc plus abstrait. Troisièmement, l'aspect "exotique", même de pacotille, me tente assez. Tout ça n'est pas très construit. J'ai fait à l'inspiration... Et j'apprécie le fait que tu aies déjà repréré mon post dans un autre sujet... |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 15:05 | |
| Bon courage. |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 15:11 | |
| finalement je trouve que c'est un très bon choix, Butterfly, le duo de la fin du I est sublime, de beaux airs et même un interlude symphonique très développé, et en effet une fin qui fonctionne à tous les coups (sauf sur les sans-coeur) |
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Cello Chtchello
Nombre de messages : 5766 Date d'inscription : 03/01/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 15:13 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Bon courage.
OK, je me prépare Mais sud m'a redonné espoir... |
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Liana Mélomaniaque
Nombre de messages : 789 Date d'inscription : 26/12/2006
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 15:49 | |
| - sud273 a écrit:
- (sauf sur les sans-coeur)
Il faut croire que je fais partie de du club - jamais pu sentir Puccini
Dernière édition par Liana le Lun 26 Mai 2008 - 16:16, édité 1 fois |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 18:42 | |
| - Liana a écrit:
- sud273 a écrit:
- (sauf sur les sans-coeur)
Il faut croire que je fais partie de du club - jamais pu sentir Puccini Normal, ça n'a pas d'odeur. |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 18:47 | |
| - Cello a écrit:
- Pourquoi, je dois m'attendre à un choc?
Non, je me lance directement là-dedans, sans préparation. Pourquoi? Difficile à dire. la seule raison objective c'est qu'il me semble avoir déjà entendu des extraits ici et là. Je compte ainsi sur de lointains échos pour accrocher mon intérêt.
Oui, il y a les airs de Madame Butterfly qui sont assez connus et le choeur à bouches fermés aussi. - Citation :
De façon plus superficielle, je me dis qu'une "histoire bien tragique pleine de sentiments forts où ça pleure" doit être plus accessible qu'un truc plus abstrait. Troisièmement, l'aspect "exotique", même de pacotille, me tente assez. Tout ça n'est pas très construit. J'ai fait à l'inspiration...
Mais soit, il n'y a pas de chemin pré défini pour accèder à l'opéra italien ! C'est en fonction de son ressenti et si celui-ci t'inspire, mais fonce, vas-y ! De fait, je dirais que si tu aimes cet opéra, la Bohème te plaira. Enfin, c'est assez kif kif bourricot niveau sentiment bien sucré et tout et tout. Mais ça n'empêche, c'est très beau (au moisn pour la Bohème, Madama Butterfly, je connais peu). |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 19:47 | |
| La Bohème est effroyablement nunuche, pas de scénario, du pittoresque parigot bien inférieur à celui de Charpentier, musicalement très pauvre, plus encore que du Verdi de jeunesse, le tout noyé dans une sauce larmoyante et romantique complètement dépassée. Je trouve ça idéal pour se dégoûter à jamais de Puccini. Il tabarro dans le même genre est beaucoup plus efficace (et traîne moins en longueur). |
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nugava Mélomaniaque
Nombre de messages : 1528 Age : 38 Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 19:56 | |
| Oui, pour débuter dans l'opéra italien, je (ne conseillerais pas Madame Butterfly) conseillerais, en vrac: Cavalleria Rusticana Il Tabarro Rigoletto (Iris de Mascagni, si on aime Wagner ou si on aime l'exotisme de pacotille) Turandot si on aime la musique du 20ème siècle Tosca Et pourquoi pas Il Matrimonio Segreto si on aime Mozart |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 20:23 | |
| - sud273 a écrit:
- La Bohème est effroyablement nunuche, pas de scénario, du pittoresque parigot bien inférieur à celui de Charpentier, musicalement très pauvre, plus encore que du Verdi de jeunesse, le tout noyé dans une sauce larmoyante et romantique complètement dépassée. Je trouve ça idéal pour se dégoûter à jamais de Puccini.
Il tabarro dans le même genre est beaucoup plus efficace (et traîne moins en longueur). Je ne suis pas fan avec la Bohème mais tu es un peu dur là. Oui, c'est sucré, oui, c'est niais mais c'est beau. Enfin pas tout. L'acte I par exemple, avec les personnages qui font imbéciles, on s'en priverait bien, le duo avec Mimi est plutôt mignon. L'acte II avec Muzetta, c'est sympathique, pas désagréable à écouter. L'acte III m'a toujours barbé même en allant le voir in vivo. Par contre, la mort de Mimi, ça a failli m'arracher des larmes, c'est dire ! La reprise des cordes, brrrr... ça soutire des frissons ! |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 20:24 | |
| - nugava a écrit:
- Oui, pour débuter dans l'opéra italien, je (ne conseillerais pas Madame Butterfly) conseillerais, en vrac:
Cavalleria Rusticana Il Tabarro Rigoletto (Iris de Mascagni, si on aime Wagner ou si on aime l'exotisme de pacotille) Turandot si on aime la musique du 20ème siècle Tosca Et pourquoi pas Il Matrimonio Segreto si on aime Mozart Assez d'accord avec toi. Turandot, c'est assez particulier dans l'esthétique italienne, vraiment dommage que Puccini soit mort aussi jeune. |
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Toxic Mélomaniaque
Nombre de messages : 821 Date d'inscription : 18/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 21:01 | |
| - Citation :
- Oh, au fait, quelqu'un pourrait me conseiller des opéras italiens assez méconnus ? On m'avait conseillé Mercadante, quoi donc comme opéras ?
Pour sortir des "5 i" (Rossini, Bellini, Donizetti, Verdi et Puccini), il y a Mercadante et Pacini (encore un i). De Mercadante, tu peux commencer par Orazi e Curiazi, sorte d'opéra peplum dont je ne connais qu'une gravure chez Opera Rara. D'ailleurs, dans ce répertoire, tu n'auras pas beaucoup de choix. C'est intermédiaire entre Donizetti et Verdi, aseez facile à retenir, avec des ensembles en général bien troussés. Certains diront que le pompiérisme n'est pas loin... mais même Verdi n'en n'est pas totalement exempt... De Pacini, je peux te conseiller Saffo, gravé chez Naxos ; c'est très proche de Mercadante, la confusion est facile, il y a également de nombreux ensembles. Mais n'y cherche pas l'inspiration mélodique et la verve de Rossini ou la mélodie de Bellini. |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Lun 26 Mai 2008 - 21:42 | |
| Mercadante était d'ailleurs un fervent de Wagner si je ne me trompe pas. Ca ne m'étonne pas qu'il ait pris ses distances avec le bel canto. Pour ce qui est de ses oeuvres... je ne connais rien à part un concerto pour flûte sur un site de vidéos bien connu. C'est charmant. Mais je ne connais pas ses opéras. |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: W Lun 26 Mai 2008 - 21:56 | |
| Merci toxic, je note. Par contre, je pense que vu sa date de mort, il n'a pas du être très influencé par Wagner, puisque, si je ne me trompe pas, la première de Lohengrin s'est faite aux alentours de 1860. Et il faut savoir que c'était la première fois que l'on présentait du Wagner en Italie. Tout du moins, officiellement. |
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Toxic Mélomaniaque
Nombre de messages : 821 Date d'inscription : 18/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 18:41 | |
| - Citation :
- il n'a pas du être très influencé par Wagner
Ce serait plutôt l'inverse. J'ai déjà signalé, je ne sais plus dans quel fil, que j'avais trouvé à l'écoute de Tannhaüser des réminiscences de Mercadante. Et je ne dis pas cela pour énerver les wagneromanes. |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 20:20 | |
| Mercadante, c'est bien connu, prenait part aux cercles rossiniens à Paris. Et Wagner, c'est bien connu, donna des extraits symphoniques de son Tannhäuser en 1860 et l'opéra, version parisienne, en 1861. Il reste alors 9 ans à Mercadante pour remodeler sa manière. Quant à l'inspiration italienne de Wagner, je doute très fortement que Mercadante y soit pour l'ombre du quart de la moitié d'un atome de quelque chose. Wagner, c'est bien connu, adorait Mozart et la Norma de Bellini (vous savez, celle qui est immolée à la fin comme... Brünnhilde) créée en 1831. Bref, Mercadante dernière manière ça doit être sympa! - Fil dédié aux Italiens mais bon c'était facile aussi. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 20:37 | |
| Comment on va faire pour les fils Ligeti et Xenakis ?
(Pour Lully, je pense que c'est jouable.) |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 20:39 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Comment on va faire pour les fils Ligeti et Xenakis ?
(Pour Lully, je pense que c'est jouable.) BIP BIP |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 20:58 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Comment on va faire pour les fils Ligeti et Xenakis ?
(Pour Lully, je pense que c'est jouable.) Xenakis je ne connais rien. Pour Ligeti j'ai une petite idée... la symphonie pour cent métronomes me rappelle beaucoup les enclumes des Nibelungen au moment de la descente au Nibelheim... A creuser. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 21:05 | |
| - MickeyZeVrai a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Comment on va faire pour les fils Ligeti et Xenakis ?
(Pour Lully, je pense que c'est jouable.) Xenakis je ne connais rien. Pour Ligeti j'ai une petite idée... la symphonie pour cent métronomes me rappelle beaucoup les enclumes des Nibelungen au moment de la descente au Nibelheim... A creuser. Pour Xenakis, en fait, ce n'est pas si compliqué : la musique de Xenakis nous mène dans un monde hostile posthumain, de la même façon que Götterdämmerung nous dépose, in fine, dans un monde postdivin. Wagner prend acte de la mort de Dieu, Xenakis prend acte de la mort d'une certaine idée de l'humanité. Et hop. |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 21:13 | |
| ACHTUNG! Sachez-le tous: RIEN n'arrête les wagnériens! NICHTS! |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 21:38 | |
| Alors là, le prochain qui continue à wagnériser mon fil sur l'opéra italien, je le trucide. |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 21:55 | |
| - Elvira a écrit:
- Alors là, le prochain qui continue à wagnériser mon fil sur l'opéra italien, je le trucide.
Même si c'est un italianophile? Bon soyons serie: ce serait bien de faire une brève revue des opere des plus connus, quitte à élargir après aux seconds couteaux, en mettant en exergue les attraits de telle ou telle oeuvre (parce que je suis sûr qu'atom n'est pas allé lire le topic sur le viaggio alors qu'il adorerait). Je me propose de le faire pour Rossini, que je pense connaître suffisamment pour. En revanche pas tout de suite. |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 21:57 | |
| Intéressant en effet, je prends Puccini et Verdi. |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 22:27 | |
| VERDI Ses opéras les plus connus NABUCCOVerdi est sans aucun doute l'un des noms les plus connus de l'histoire de l'opéra, et ce par le grand public et le néophyte de base. Cette notoriété est dûe en grande partie à ses choeurs enflammés, ses airs faciles à retenir (il est tellement aisé de siffloter dans la rue la donna e mobile ) et quelques uns de ses opéras jouissent de ces qualités. Nabucco, la trilogie verdienne, Aïda en font partie. Nabucco, opéra de jeunesse, le plus connu, possède pas mal de parties chorales (c'est là que se trouve le Va pensiero ! ) qui s'alternent avec de très beaux airs des 3 protagonistes (Zaccaria, Nabucco, Abigaille), typique de l'opéra italien d'alors. Pour ceux qui aiment Don Carlo, les airs de la basse devraient leur plaire, pour les Bellinien ceux d'Abigaille... Bref, cet opéra est très emprunt des compositeurs prédecesseurs de Verdi, mais on sent là, le futur génie du maestro italien. Il faut savoir que cet opéra est très emprunt du Risorgemento-c'est à dire, la réunification de l'Italie-. En effet, ce fameux Va pensiero est considéré comme l'hymne officieux des italiens car à l'époque, ce choeur était compris comme un message de résistance pour les aristocrates contre l'occupant autrichien. Inutile de dire que l'opéra connut un vif succès et Verdi devint à la mode. (ouf, une page en 8 lignes, je pense ne pas pouvoir faire mieux ! )
Dernière édition par Elvira le Mar 27 Mai 2008 - 23:16, édité 4 fois |
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MickeyZeVrai Pas legatissimo
Nombre de messages : 2984 Age : 35 Localisation : Banlieue parisienne Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 22:32 | |
| Quelle vélocité!
Je pensais vraiment à quelque chose de concis. Suffisamment en dire pour titiller la curiosité du lecteur/forumeur. Parce que sinon il faut mettre ça dans un fil Verdi - Nabucco. |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mar 27 Mai 2008 - 22:36 | |
| J'ai tout fait pour être concise... à première vue, c'est raté, fort bien, je place ça dans un autre fil. Je change le message. |
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Toxic Mélomaniaque
Nombre de messages : 821 Date d'inscription : 18/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mer 28 Mai 2008 - 1:00 | |
| - Citation :
- VERDI
Ses opéras les plus connus
NABUCCO
C'est tout? T'as encore un peu de boulot, il en reste! |
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Liana Mélomaniaque
Nombre de messages : 789 Date d'inscription : 26/12/2006
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mer 28 Mai 2008 - 12:21 | |
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Toxic Mélomaniaque
Nombre de messages : 821 Date d'inscription : 18/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mer 28 Mai 2008 - 14:47 | |
| - Citation :
- Quant à l'inspiration italienne de Wagner, je doute très fortement que Mercadante y soit pour l'ombre du quart de la moitié d'un atome de quelque chose.
J'ai dit "réminiscence", pas "inspiration"... Nuance. |
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Toxic Mélomaniaque
Nombre de messages : 821 Date d'inscription : 18/03/2008
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Liana Mélomaniaque
Nombre de messages : 789 Date d'inscription : 26/12/2006
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mer 28 Mai 2008 - 15:04 | |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mer 28 Mai 2008 - 15:27 | |
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entropie Muet ventriloque
Nombre de messages : 4234 Localisation : cherbourg Date d'inscription : 13/05/2006
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mer 28 Mai 2008 - 15:41 | |
| - Liana a écrit:
- Dieu merci
Bha, ne me remercie pas je n'y suis pour rien moi ! |
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Pison Futé patate power
Nombre de messages : 27496 Age : 33 Localisation : CAEN, la meilleure ville de toute la Normandie. Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mer 28 Mai 2008 - 15:48 | |
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Liana Mélomaniaque
Nombre de messages : 789 Date d'inscription : 26/12/2006
| Sujet: Re: Opéras italiens : mode d'emploi Mer 28 Mai 2008 - 17:58 | |
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