Poésie

Evidemment que dans certains topics concernant la mélodie française et le lied, la poésie est présente.

Toutefois, j'ai envie d'ouvrir un topic détaché du topic "lectures" pour éviter que cela se noie (il y a bien un topic "théâtre" dans lequel on parle des représentations, des DVDs, des livres et un topic "philo" dans lequel les lectures philosophiques sont évoquées, entre autres considérations sur la philosophie). Un topic roman n'aurait aucun intérêt selon moi, le topic "lectures" est suffisant mais un topic sur la poésie me paraît plus judicieux.

On pourrait y poster d'ailleurs des poèmes qui nous touchent, en citant l'éditeur ainsi que le traducteur lorsque ce n'est pas dans le domaine public.

Ce topic, je le crée en amoureux de ce genre littéraire et je sais ce qu'est une maison d'édition de poésie même s'il en existe beaucoup en France, c'est très diversifié d'ailleurs.

J'ai découvert récemment la poésie grecque du XXe et je suis tombé amoureux de celle-ci : Ritsos, Cavafy, Seferis, pas encore Eylitis mais cela ne saurait tarder.

Mes poètes préférés, hors poésie grecque sinon sont Reverdy, Baudelaire, Aragon, Tsevtaïeva, Plath, Gelman.

Je découvre en ce moment Bruno Durocher poète et non prosateur car il a touché à divers genres, il est le fondateur de la revue et des éditions Caractères. J'y ai fait un stage l'an dernier mais vous le savez déjà dont je ne vais pas m'appesantir.

J'espère que ce topic intéressera quelques membres du forum.

J'aime autant partager sur la littérature que sur la musique, mes deux passions.

Personnellement, j’ai une passion pour Jules Laforgue, poète bien plus profond et émouvant que Tristan Corbière à qui on le compare à tort trop souvent, sinon, grandes émotions de lecture avec Rutebeuf, Villon, Aragon (les deux époques), Hugo (vieux), Verlaine, Rimbaud, Jammes, Michaux, Guillevic, Eluard, Péret, Magloire St Aude, Char, de Chazal, Rouzeau, d'autres encore...et les haikus japonais, notamment ceux où l’auteur n’exprime aucun avis, laissant le lecteur seul contemplateur de l’instant. Ravi de savoir un autre amateur de poésie ici. 

Merci pour cette contribution. Je n'ai pas cité Hugo que j'apprécie beaucoup. Les deux oeuvres que je connais le mieux sont Les Châtiments et Les Contemplations mais j'en ai d'autres : tous ses premiers recueils ainsi que La légende des siècles. Pas encore explorés.

aurele a écrit:

Les Contemplations

il y a des pages sublimes dans ce recueil, celui que je connais le mieux, notamment celles concernant la mort de sa fille, mais comme chez tous les auteurs prolixes, l'essentiel se perd parfois dans l'accessoire, malgré tout le respect que j'ai pour l'écrivain et l'homme.  Alors il faut se résoudre à corner les pages...et puis quel rythme !

dans le même registre "relation avec la mort d'un proche", si tu n'es pas rebuté par l'expression de la douleur vécue en art, les poèmes de Valérie Rouzeau à la suite de la mort de son père dans son recueil "pas revoir" dégagent une beauté et une émotion quasi insoutenables. Il y en a de beaux extraits dans la petite anthologie de Bernard Noël "un certain accent".

Moi j'aime beaucoup Baudelaire mais aussi Ponge pour ce plaisir du mot qui "perle" ("L'huître" ) et Eluard...

Je me permets de donner le nom d'un poète contemporain franchement inconnu et que j'ai eu la chance de rencontrer : Olivier Campos.
Poète précieux, contemplatif et parfois militant (j'aime moins), il joue énormément avec les mots et c'est parfois assez virtuose.
Je vous invite à le découvrir (il a publié un recueil à ce jour : "L'Heure est mûre" aux éditions les mots migrateurs). N'allez pas voir la vidéo qu'il a tiré en clamant son poème titre, elle est ridicule...Il a bien évolué depuis et me semble réellement intéressant.

Et Mallarmé ! Et Supervielle !

J'aimerais lire La Divine Comédie de Dante en privilégiant une édition bilingue. Quelle traduction me recommanderiez vous ? Merci.

Pétrarque, Michel Ange, Shakespeare, Hugo, Verlaine, Raimbaud(particulièrement).

Jean Cocteau, Max Jacob, Paul Eluard, Apolinaire, Tristan Tzara, Francis Jammes, André Breton, Robert Desnos, Géo Norge, Pierre Reverdy, Paul Valery

Auden

Le Cenere di Gramsci de Pier Paolo Pasolini   

Jean De La Croix : très beau et une sorte de sensualité

Deux compositeur-poètes : Georges Aperghis, Jacques Rebotier*
*il a un compte youtube avec pas mal de vidéos qui valent vraiment le détour...

En ce moment je découvre Vladimir Maiakovski et je suis absoluement soufflé! 

Merci pour cette contribution à ce topic.

aurele a écrit:

J'aimerais lire La Divine Comédie de Dante en privilégiant une édition bilingue. Quelle traduction me recommanderiez vous ? Merci.

Il n’y a pas à hésiter: la traduction de Jacqueline Risset, plus moderne et plus «poétique» que la traduction Pézard de la Pléiade, tout en présentant les mêmes critères de sérieux critique et «universitaire». En plus c’est disponible en édition de poche bilingue (en trois volumes) chez Garnier Flammarion.

(Mais attention, La Divine Comédie est d’une lecture très ardue.)

Sinon, je lis assez peu de poésie, mais «mes» poètes sont les troubadours du «trobar clus» (comme Marcabru ou Arnaut Danièl), Jean de la Croix, Scève, Góngora, Donne, le Shakespeare des Sonnets, Hölderlin, Trakl, Rilke, Mallarmé, le Claudel de Connaissance de l’Est, Art poétique et Cinq Grandes Odes, Jouve, Reverdy, le premier Char (celui d’avant La Parole en archipel), Celan, Ungaretti, Montale, Jaccottet, Dupin, Du Bouchet, Bonnefoy, Salah Stétié, Lorand Gaspar, Jude Stéfan...

Ravi de constater qu'il y a des amateurs de poésie sur ce forum. Reverdy cité plusieurs fois notamment, ça me plaît beaucoup.

Ravi de constater qu'il y a des amateurs de poésie sur ce forum. Reverdy cité plusieurs fois notamment, ça me plaît beaucoup.

Oui, quand notre monde est trop gris,

il reverdit grâce à la poésie.

Chris3 a écrit:

Oui, quand notre monde est trop gris,

il reverdit grâce à la poésie.

euh! la poésie ça n'est pas que des petites fleurs    image qui lui colle sempiternellement à la peau comme un sparadrap, elle est comme les autres formes d'art, il y en a de pas franchement optimiste (Lautréamont, le dernier Rimbaud, certains Michaud, Eluard, Char, Valérie Rouzeau entres autres parmi les plus connus ( de moi) 

Oh ça n'a rien à voir avec les écolos...

Lire de la poésie, c'est partir vers un ailleurs, bien loin des contingences matérielles de notre monde.

Il est bien clair que Fureur et Mystère de René Char, par exemple, n'a rien d'une aimable bluette.

Mais quand je lis ce recueil, je suis comme transporté par la magie des mots, la fulgurance des métaphores, le rythme des sonorités, et j'oublie pendant un moment les laideurs du quotidien, quand bien même le poète nous parle parfois de souffrance.

René Char, oui, un de mes préférés. Fureur et Mystère a de grands éclairs de beauté. Lettera Amorosa (illustré par Jean Arp et Braque) est sans doute meilleur encore, plus "synthétique", immédiat.

Sinon : Jean de la Ville de Mirmont, Hugo, Verlaine, Eluard (Capitale de la douleur, Amour) et Henri de Régnier, en ce qui me concerne.

C'est curieux d'associer Eluard et Henri de Régnier, le premier, grand surréaliste devant l'Eternel, qui a renouvelé les codes et les images poétiques avec le second, symboliste au charme délicieusement suranné, auteur d'oeuvres dont la préciosité ne le cède en rien à une forme impeccable... Mais j'aime bien les deux, pour des raisons évidemment différentes !

Henri de Regnier, un grand poète. Eluard, un écrivaillon d'occasion, auteur de quelques formules commandées par les temps, un insupportable crétin réactionnaire par ailleurs: son temps est venu, pas encore celui de Luc Bérimont!

Je ne suis pas d'accord.
Je n'aime pas tout d'Eluard, loin de là, il a le verbe trop facile ou abscons parfois, mais il demeure de lui de belles choses telles que

Certitude, Dit de la force de l’amour, Je t’aime, La courbe de tes yeux, La Parole, Liberté, Paysages Belges, Puisqu'il le faut, Surgis, Voyage du silence, Un oiseau s'envole, Notre vie...

en effet... pour moi tout préfabriqué, s'effondrera dans les années à venir, le plus surfait des prosodistes du siècle avec Céline, pas du tout mon univers.

sud273 a écrit:

en effet... pour moi tout préfabriqué, s'effondrera dans les années à venir, le plus surfait des prosodistes du siècle avec Céline, pas du tout mon univers.

   <---- c'est un sourire et non le ricanement sinistre d'un contempteur de la vie sensuelle et de l'inventivité.



edit : Je ne me prononce pas pour ce qui est de Céline pour qui je n'ai aucune affection littéraire.
C'est terrible, cette impression de lire quelque chose de vieux indépendamment de la date de sa rédaction.

sud273 a écrit:

Eluard, un écrivaillon d'occasion, auteur de quelques formules commandées par les temps, un insupportable crétin réactionnaire par ailleurs... pour moi tout préfabriqué, s'effondrera dans les années à venir, le plus surfait des prosodistes du siècle avec Céline, pas du tout mon univers.

T'as bouffé du Boulez?  

Je connais peu Céline mais surfait...   ..Eluard à la poubelle, oui... on met Sollers à la place?

Moi c'est pour beaucoup Poulenc qui m'a fait aimer Eluard... le cycle "Tel jour telle nuit" en particulier, je le trouve somptueux...

Céline était un génie et le souffle épique qui traverse son écriture ainsi que sa puissance verbale sont sans équivalent dans la littérature française du siècle dernier. Il ne faut pas écouter Sud c'est un admirateur de Duras!   

Concernant Eluard j'avoue n'avoir jamais été éblouis par ses textes...

Sinon parmi les poète que j'admire il y a bien sur Hugo au sommet l'écrivain que j'emporterais avec moi sans hésiter si jamais me venais l'idée saugrenu d'aller me perdre sur une hypothétique île déserte. Par contre je n'ai jamais beaucoup gouter aux contemplations, les lamentation d'Hugo donne certes de beaux poèmes mais je doit avouer que le larmoyant et ravi de la crèche (quand il s'émerveille sur les petits enfants) m'a toujours un peu agacé. Non ce qui me passionne chez Hugo c'est son versant épique, la fureur satirique des Châtiments et surtout ces vastes ensemble poétique que sont La légende des siècles et La fin de Satan deux chefs d’œuvres, je suis aussi très client du raffinement des Orientales.

Sinon a part Hugo, il y a beaucoup de nom déjà cité: Baudelaire, Mallarmé, Lautréamont, René Char (même si mon petit cerveau a parfois du mal a tout comprendre   ), Prévert (sa poésie est plus simple et naïve peut être moins raffinés que les autres mais ça me touche beaucoup), Cocteau, Emile Verhaeren, Yves Bonnefoy, Julien Gracq (pour Liberté Grande recueil de poème en prose), Rimbaud, Saint John Perse, Paul Valery, Michel Butor.
Et derniérement j'ai lu en version bilingue les poésies d'Emily Brontë et c'est magnifique, en littérature anglophone j'ai pu lire en VO Shakespeare (avec une traduction a côté quand même parce que c'est pas évident) et Emily Dickinson qui me séduit énormément dans le genre dépouillé.

La traduction de Shakespeare : celle de Hugo ?

Pour les sonnets j'ai la traduction d'Yves Bonnefoy, pour le théâtre je lis en VO sans traduction, mais je l'ai déjà lu en Français avant, dans des éditions diverses, j'ai là aussi du lire Yves Bonnefoy, je n'ai plus le traducteur de la collection bouquins des éditions Robert Laffont. et j'ai effectivement eut aussi des traductions de Hugo (précisons qu'il s'agit de François-Victor le fiston)

Merci beaucoup Parsifal.

Je connais un peu la poésie de Dickinson mais il faudrait que je la lise, surtout qu'il existe une grande édition bilingue chez Robert Laffont si je ne me trompe pas sur l'éditeur.

On m'a recommandé de lire Lautréamont notamment et je le ferai.

Lautréamont, c'est beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie !

mine de rien ça donne une bonne définition de sa poésie    c'est complétement fou, totalement débraillé, ça part dans tout les sens et on comprend pourquoi il a influencé les surréaliste, ça raconte plus ou moins quelques chose mais quoi je serais bien en peine de le dire, c'est un cri de souffrance, c'est violent, cruel, malsain, mais aussi (souvent) très drôle et parfois maladroit comme une poésie d'adolescent mais absolument sublime et bizarrement émouvant.

Chris3 a écrit:

Je ne suis pas d'accord.
Je n'aime pas tout d'Eluard, loin de là, il a le verbe trop facile ou abscons parfois, mais il demeure de lui de belles choses telles que

Certitude, Dit de la force de l’amour, Je t’aime, La courbe de tes yeux, La Parole, Liberté, Paysages Belges, Puisqu'il le faut, Surgis, Voyage du silence, Un oiseau s'envole, Notre vie...

Sans oublier : "Je ne sais plus, tant je t'aime, lequel de nous deux est absent."

Parsifal a écrit:

Concernant Eluard j'avoue n'avoir jamais été éblouis par ses textes...

Ce n'est pas dans ses ambitions, l'éblouissement.  

Citation :

Et derniérement j'ai lu en version bilingue les poésies d'Emily Brontë et c'est magnifique

Je ne savais pas qu'elle en avait écrit. Je vais voir ça !

Quelques oublis de ma part : Baudelaire (la chevelure, le mort joyeux), Mallarmé (le Cygne), Emile Verhaeren. (Les heures claires, les campagnes hallucinées)

Dans ce domaine mes connaissances sont d'une pauvreté inavouable.   

Cela dit, à tout seigneur tout honneur, j'adore Hugo!!!   
Des Orientales aux Chatiments en passant par les Contemplations, la Legende des Siècles et la Fin de Satan il m'emporte, m'eblouit, me touche et me ravit!!!!!

J'aime également beaucoup les fuglurances rimbaldiennes.

Peu touché par Baudelaire...le spleen n'est visiblement pas mon affect de prédilection.

J'admire Mallarmé mais à distance... c'est un peu glacé... dans ce registre hyper-travaillé je lui préfère Valéry (le Cimetière marin, la Jeune Parque...)

La je découvre René Char (Fureur et Mystère) et je dois dire que j'apprecie beaucoup.

arnaud bellemontagne a écrit:

Dans ce domaine mes connaissances sont d'une pauvreté inavouable.   

Cela dit, à tout seigneur tout honneur, j'adore Hugo!!!   
Des Orientales aux Chatiments en passant par les Contemplations, la Legende des Siècles et la Fin de Satan il m'emporte, m'eblouit, me touche et me ravit!!!!!

de toute façon Totor c'est le plus fort!   
surtout si il s'agit du Hugo des Orientales, des chatiments, de la légende et de la fin de Satan je suis moins toucher par les contemplations


Sinon tu pourrais essayer Saint John Perse, le lyrisme épique de Vent pourrait te plaire (a défaut de bien savoir de quoi ça parle   )


et il y a aussi les poéme en prose de Julien Gracq: Liberté Grande


dans les contemporain (un peu vieux certes) j'aime beaucoup la poésie de Michel Butor

Un petit recueil finalement peu connu mais qu'il faut lire : La Connaissance du soir, de Joe Bousquet.

Sous des quatrains qu'elle inspire
Aux jours qui doutent de toi
La vie a ses dents pour sourire
De ce qui fut une fois

C'est chez Poésie Gallimard pour un prix dérisoire.

Parsifal a écrit:

Sinon tu pourrais essayer Saint John Perse, le lyrisme épique de Vent pourrait te plaire (a défaut de bien savoir de quoi ça parle   )

J'ai feuilleté Anabase, effectivement ça envoie...un peu marmoréen par endroits quand même.   

arnaud bellemontagne a écrit:

Parsifal a écrit:

Sinon tu pourrais essayer Saint John Perse, le lyrisme épique de Vent pourrait te plaire (a défaut de bien savoir de quoi ça parle   )

J'ai feuilleté Anabase, effectivement ça envoie...un peu marmoréen par endroits quand même.   

Le seul Anabase ... c'est celui de Xénophon  

C'était la minute cuistre, sponsorisée par David !

tu rayes David et tu mets LULLY  

Cololi a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Parsifal a écrit:

Sinon tu pourrais essayer Saint John Perse, le lyrisme épique de Vent pourrait te plaire (a défaut de bien savoir de quoi ça parle   )

J'ai feuilleté Anabase, effectivement ça envoie...un peu marmoréen par endroits quand même.   

Le seul Anabase ... c'est celui de Xénophon  

C'était la minute cuistre, sponsorisée par David !

David aurait dit quelque chose d'utile. Parce que, lui, il se soucie de son prochain, au lieu d'aller parader avec un titre de prélat tout en écrivant des blasphèmes sur D LULLY.

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Parsifal a écrit:

Sinon tu pourrais essayer Saint John Perse, le lyrisme épique de Vent pourrait te plaire (a défaut de bien savoir de quoi ça parle   )

J'ai feuilleté Anabase, effectivement ça envoie...un peu marmoréen par endroits quand même.   

Le seul Anabase ... c'est celui de Xénophon  

C'était la minute cuistre, sponsorisée par David !

David aurait dit quelque chose d'utile. Parce que, lui, il se soucie de son prochain, au lieu d'aller parader avec un titre de prélat tout en écrivant des blasphèmes sur D LULLY.

En matière de cuistrerie ... je te dois tout   

Mais beaucoup de travail vous avez avant que sa Force vous ne maîtrisiez.

Tenez-vous éloigné de la grotte, vous verriez votre propre image sous les traits de Bartoli chantant LULLY.

D'ailleurs, dans le cadre de ce fil, je tiens à citer ce poème d'un célèbre auteur japonais, en style pré-yavinien :

La cuistrerie est un champ d'énergie
Par les êtres vivants fondé ;
Il nous entoure et en nous gît,
La galaxie par elle tient soudée.

DavidLeMarrec a écrit:

Mais beaucoup de travail vous avez avant que sa Force vous ne maîtrisiez.

Tenez-vous éloigné de la grotte, vous verriez votre propre image sous les traits de Bartoli chantant LULLY.

Ne dites pas n'importe quoi j'ai toujours mis la musique au dessus de la musiquette   

Ttttttt, c'est toi qui raconte n'importe quoi COLOLULLYste  

Je viens de commencer Amers de Saint-John Perse.  

Je vois bien Badiou déclamer ça à la cantonade vêtu d'une toge de Consul.

arnaud bellemontagne a écrit:

Je viens de commencer Amers de Saint-John Perse.  

Je vois bien Badiou déclamer ça à la cantonade vêtu d'une toge de Consul.

Badiou, je le verrais surtout en Maître d'astres et de navigation: «Ils m'ont appelé l'Obscur, et mon propos était de mer...» (J'ai bien dit «de mer».)

Il n'empêche je suis vraiment subjugué par le verbe haut de Saint-John Perse, quel souffle!!!

arnaud bellemontagne a écrit:

Il n'empêche je suis vraiment subjugué par le verbe haut de Saint-John Perse, quel souffle!!!

Nous sommes bien d'accord.

(Même si Léger me semble justement parfois un peu trop dans le polissage et la déclamation noble; disons que si j'aime Claudel avec plus de constance, c'est justement parce qu'avec un souffle ou une hauteur comparable, il conserve à sa poésie plus de rugosités, de prosaïsmes, de naïvetés.)

Bien vu, c'est vrai qu'il y a des côtés triviaux et bouffons chez Claudel qu'on imagine peu chez Saint-John Perse.
Cela dit j'ai l'impression tout de même qu'il y a un petit quelque chose de Claudel dans le phrasé de Perse.

Oui, c'est plus léger chez Perse que chez Claudel... Mais on ne va pas se disputer sur les qualités de Perse et de Claudel !

Chris3 a écrit:

Oui, c'est plus léger chez Perse que chez Claudel... Mais on ne va pas se disputer sur les qualités de Perse et de Claudel !

Les deux sont en effet d'excellents somnifères.