Votre dernier film visionné

Paul Lopez est un écrivain alcoolique, vivant reclus dans une montagne, en manque d'inspiration. Alors que la région est traumatisée par une série de meurtres, ce dernier invite chez lui Jack, un mystérieux vagabond, pour tenter de s'inspirer de leur rencontre pour son prochain roman. Sa présence stimule son inspiration jusqu'au moment où Jack s'avère être hyper violent. Ne serait-il le tueur en série qui sévit dans la région ?
Alors là 🤫 je vais être sincère, j'avais compris le pourquoi de la situation à un certain moment...
Mais par contre, pas la fin de l'histoire qui m'a surpris
C'est bien foutu, j'adore le lieu de la cabane...
C'est par moment très noire et violent, mais passionnant !
Antonio Banderas y est sublime dans son rôle...
Très chouette en tout cas !

Georgia Oakley : Blue Jean        2022

 +
Ce film est le premier long-métrage de la réalisatrice Georgia Oakley, il se déroule aux abords de Newcastle et raconte l'histoire d'une jeune professeure de sport lesbienne qui semble vivre assez cachée, tout cela se déroulant à l'époque thatcherienne et plus précisément au moment du projet de loi interdisant toute "promotion de l'homosexualité", c'est-à-dire toute mention positive. Malgré tout, elle a une copine qu'elle retrouve dans un bar lesbien mais n'est pas toujours très à l'aise et cela va créer des problèmes dans leur relation ; un jour, elle a une élève (visiblement lesbienne) qui trouve donc enfin quelqu'un qui est également lesbienne mais, bien sûr, la prof doit mettre en place des limites et lui mettre un stop. Après voir vu la bande-annonce, j'attendais tout de même ce film avec une certaine impatience mais j'ai été un peu déçu : les actrices (Rosy McEwan, Kerrie Hayes en tête) sont convaincantes et il y a des moments que j'ai bien aimés (la description du malaise du personnage principal et surtout, un peu avant la fin où la prof amène son élève dans un bar lesbien pour lui montrer qu'elle n'est pas seule et qu'il existe des safe places — une des femmes dans le bar explique notamment à l'élève qu'elles ont une cagnotte pour aider les plus précaires d'entre elles — ; j'ai aussi aimé la scène (terrible) où une camarade de l'élève se fait passer pour une lesbienne pour embrasser l'autre sous la douche puis ensuite hurle pour faire mine qu'elle se fait agresser — tout ça, bien sûr, parce que l'autre est lesbienne, dans le but qu'elle ait des problèmes) mais j'ai trouvé qu'il y avait des moments assez creux et des points aveugles dans l'écriture : le personnage de la copine est purement fonctionnel, la fin est assez peu convaincante et ce qui m'a le plus perturbé, c'est la manière dont le film rendait compte de la manière dont l'homophobie se manifestait : à part quelques personnages homophobes et la séquence que j'ai mentionnée, le film met énormément l'accent sur les informations autour du projet de loi mais c'est comme si tout venait de là, que l'homophobie était née avec cet article ; je sais pas, j'ai trouvé ça assez bizarre, excessivement localisé ; de manière générale, je n'ai pas trop compris où ça allait, non plus — ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de moments réussis sur le chemin. Je peux paraître assez critique vis-à-vis de ce film mais je l'ai tout de même assez aimé.

Alessandra Celesia
89 avenue de Flandre, documentaire

Il me semble qu'Emeryck en avait parlé. Beaucoup de choses drôles (la mémé et les rappeurs) ou touchantes (René)

https://imagesdelaculture.cnc.fr/-/89-avenue-de-flandre

xoph a écrit:

Alessandra Celesia
89 avenue de Flandre, documentaire

Il me semble qu'Emeryck en avait parlé. 

Tu me copies ?   

(Non, je ne connaissais même pas ce film.)

Pierre Léon : Deux Rémi, deux        2015

 +
La team Diagonale a donc eu quelques ramifications et ici, ça saute aux yeux : que ce soit par la distribution (Pascal Cervo, Jean-Christophe Bouvet, Jackie Raynal — et d'autres moins lié(e)s à Diagonale mais assez inattendu(e)s : Bernard Eisenschitz, Patricia Mazuy, Serge Bozon) mais également par l'esprit : il y a quelque chose d'assez ludique et un aspect un peu décalé conjugué au sentiment de quelque chose de très fabrique/écrit ; en fait, je trouve que s'il fallait le localiser davantage dans la galaxie Diagonale, il serait une orbite de Biette — ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il a écrit un livre sur lui. Le résultat n'est pas mal mais honnêtement pas aussi convaincant qu'un film de Biette, le film est beaucoup plus leste (et peut-être moins écrit) et même si la thématique globale n'est pas mal (un gars qui rencontre son double qui, pour faire bref, n'a pas d'anxiété sociale) et qu'il y a pas mal de scènes assez drôles (les scènes au bureau avec Bouvet !), le film m'a tout de même un peu laissé sur le bord de la route à certains moments, heureusement qu'il ne durait qu'un peu plus d'une heure.

Élevée à la cour de Pharaon parmi les vierges du temple, Tanit est une ravissante jeune fille, ignorant tout de son origine et de son destin. Amoureuse de Tumos, le sculpteur de Pharaon, elle rencontre le jeune artiste en cachette et les deux amoureux, désespérés de s'aimer vainement, décident de fuir. Mais leur projet est découvert.
Mouais un film de série B...
J'accroche pas là, et je me demande encore pourquoi Vincent Price est ici, c'est pas son meilleur rôle...

Roland Lethem : Le sexe enragé        1970


Bon bah là, on est dans du pur Lethem : le synopsis indique "Un client bourgeois est transformé en souris et cannibalisé par une prostituée, pris en flagrant délit par une caméra changeant de point de vue au rythme de sa respiration." et dans le film on peut entendre "Pour pouvoir respirer, il faut exterminer le bourgeois ; pour vivre, il faut exterminer le bourgeois." ; enfin bref, vous avez compris, on est vraiment dans une veine post-soixante-huitarde libidineuse tout de même assez délirante ; pendant vingt minutes, ça passe mais plus plus — cela dit, c'est visuellement plus aventureux que ce que j'imaginais avec beaucoup de superpositions de multiples images.

Pedro Almodóvar : Los amantes pasajeros        2013


Sans véritablement faire attention, je remonte la filmographie du réalisateur espagnol ; ce film est un petit point de rupture dans sa filmographie car il est ouvertement comique, contrairement à ses voisins (Julieta, La piel que habito) qui sont plus dramatiques et par-là même se trouve peut-être plus proche des films qu'il réalisait dans les années quatre-vingts. Malheureusement, je trouve que ce n'est pas aussi réussi que la plupart de ces derniers : l'aspect complètement choral qui parcourt le film lui donne un aspect vraiment décousu et on ne comprend pas tellement où ça va ; il y a quelques séquences assez réussies et drôles (la séquence de danse) et j'ai aimé cette idée de partir d'une idée plutôt dramatique (le film se passe dans un avion et les pilotes remarquent qu'un des trains d'atterrissage est défectueux) qui va finalement être le point de départ d'un monde comique quasiment clos sur lui-même qui va devenir un terrain d'expérimentation comique. Cela ne fonctionne hélas que sur le papier et aucun des personnages n'avance véritablement : ils y vont tou(te)s de leur petite histoire, sans que les histoires n'interagissent beaucoup les unes avec les autres ; pas surprenant que le réalisateur soit revenu au drame tout de suite après !

Jean-Marie Straub : Un héritier        2010

 +
Parmi les réalisations récentes de Straub, ce court est sans doute celui qui m'a le moins plu, je n'ai pas tellement compris où il voulait en venir et ne m'a pas tellement stimulé. Il s'agit d'une adaptation (entreprise avec sa femme Danièle Huillet) d'une partie du livre Au service de l'Allemagne de l'écrivain nationaliste Maurice Barrès ; le passage qui est porté à l'écran est un médecin de campagne qui nous parle de l'Alsace et de la Lorraine, écouté par un homme lorrain (interprété par Straub, qui vient de Metz, rappelons-le) qui lui demande pourquoi il n'est pas revenu en France lorsque les prussiens ont repris la région vers 1870. En fait, je crois que les thèmes mis en jeu ne m'ont pas du tout intéressés (et j'ai pas trop compris ce qu'a voulu faire Straub non plus) et l'exposition en bloc qu'en fait Straub n'aide pas du tout, malgré l'indépendance de la caméra ; cela dit, j'ai aimé la succession des lieux : la marche vers la forêt, la pause, l'appui sur le mur avec la tombe en fond ; mais bon... ça fait pas grand-chose.

Emeryck a écrit:

xoph a écrit:

Alessandra Celesia
89 avenue de Flandre, documentaire

Il me semble qu'Emeryck en avait parlé. 

Tu me copies ?   

(Non, je ne connaissais même pas ce film.)

Pas du tout, j'étais jusqu'à ce jour persuadé d'avoir une mémoire sans failles !  
Ce qui ne m'empêche pas de te le conseiller, même si je ne sais pas si ça pourrait te plaire...

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Sur Arte hier

Cem Kaya
L'amour, le Deutsche Mark et la mort

Très bon documentaire qui retrace l'histoire de l'immigration turque en Allemagne, par le biais de l'histoire des musiques immigrées (et de leur diffusion dans la société allemande)

https://www.arte.tv/fr/videos/094457-000-A/chants-des-travailleurs-immigres

Dernièrement :

Bluff, histoire d'escroqueries et d'impostures (1976) Sergio Corbucci





Topkapi (1964) Jules Dassin

A la fin de la guerre de sécession, John Henry Thomas et James Langdon, deux anciens généraux ennemis traversent tous deux le Mexique, l'un pour y vendre des chevaux et l'autre pour y installer ses hommes. Alors que le pays bascule dans le chaos, les ennemis d'hier vont devoir s'allier pour survivre.
Encore un très bon film avec John Wayne et Rock Hudson dans les rôles principaux !
Et toujours les paysages 🤩 et puis, c'est une histoire avec des Nordistes et Sudistes mais aussi Mexicains et troupes Françaises, une page d'histoire américaine !🫠

La Symphonie fantastique

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Emeryck a écrit:

Pedro Almodóvar : Los amantes pasajeros        2013


... l'aspect complètement choral qui parcourt le film lui donne un aspect vraiment décousu et on ne comprend pas tellement où ça va

Bah, on s'en fout un peu, non ?

(est-ce qu'on se demande où "va" le film quand on regarde Hellzapoppin' ou un film des Marx ?)

C'est plutôt déjanté et les comédiens s'en donnent donc à coeur joie. Ce qui suffit à mon bonheur.
Mais il est clair pour tout le monde que dans la filmographie d'Almodovar, le film ne sera pas essentiel (tout comme sur un autre plan, dans la filmographie de Ken Loach, La part des anges est une sorte de récréation).

Oh, La part des anges est très sympa (je ne connais pas cet Almodovar, je n'ai vu que 4 de ses films - plutôt des majeurs).

néthou a écrit:

(tout comme sur un autre plan, dans la filmographie de Ken Loach, La part des anges est une sorte de récréation).

Cololi a écrit:

Oh, La part des anges est très sympa

Il y a un côté presque burlesque dans La part des anges (que j'aime beaucoup), qui n'est pas toujours la signature de Ken Loach. C'est peut-être ce que néthou entend par récréation

Du lourd (et magnifique) de mon côté

Béla Tarr
Damnation

L'usage du son (musique jouée ou chantée dans le film, son en fil narratif, musique adjointe) est extraordinaire ; comme le reste l'est aussi…
Pas trouvé grand-chose sur la bande son, l'accordéon notamment. Si l'une ou l'un a des pistes, et Rubato particulièrement (si tes pas te mènent encore par ici, sachant que tu as l'air d'aimer Béla Tarr, et étais parti dans un revisionnage, de mémoire), je suis preneur

Cette sixième année scolaire de Harry Potter à l'école de sorciers commence par une dispute avec son ennemi juré Draco Malfoy, en qui les forces des ténèbres placent désormais leurs espoirs.
Cela devient de plus en plus noir, les passions et la haine se mélange...
C'est vraiment une excellente série !

xoph a écrit:

Il y a un côté presque burlesque dans La part des anges (que j'aime beaucoup), qui n'est pas toujours la signature de Ken Loach. C'est peut-être ce que néthou entend par récréation

Disons que le cinéma de Ken Loach est un cinéma social (pris dans un sens large), ancré dans la réalité. Et la réalité sociale du Royaume-Uni n'est pas vraiment drôle depuis Margaret Thatcher (surtout du côté des prolétaires dont Loach -et Laverty- sont proches !)...
Ceci étant, il y a toujours des moments d'humour dans les films de Ken Loach (par exemple The navigators), parce que c'est le cas dans la vie, et même si ce n'est pas là l'essentiel du film; dans La part des anges il en fait plutôt le moteur du film avec une équipe de pieds nickelés bien réussie, avec quand même un arrière-plan social qui là-aussi n'est pas l'essentiel du film.  

Je retrouve plus le burlesque (au sens d'une perte voulue de contrôle sur les personnages, le scénario et le film) dans le film d'Almodovar.

néthou a écrit:

Emeryck a écrit:

Pedro Almodóvar : Los amantes pasajeros        2013

... l'aspect complètement choral qui parcourt le film lui donne un aspect vraiment décousu et on ne comprend pas tellement où ça va

Bah, on s'en fout un peu, non ?

(est-ce qu'on se demande où "va" le film quand on regarde Hellzapoppin' ou un film des Marx ?)

C'est plutôt déjanté et les comédiens s'en donnent donc à coeur joie. Ce qui suffit à mon bonheur.
Mais il est clair pour tout le monde que dans la filmographie d'Almodovar, le film ne sera pas essentiel (tout comme sur un autre plan, dans la filmographie de Ken Loach, La part des anges est une sorte de récréation).

Ça dépend : il faut que ça nous accroche d'une manière ou d'une autre et là, pour moi, il n'y avait pas vraiment de point d'accroche : je n'ai même pas trouvé ça jouissif dans son aspect foutraque.

Rose Glass : Saint Maud        2019


Ce film est le premier long-métrage de Rose Glass, il met en scène une aide-ménagère très croyante qui va rencontrer une ancienne danseuse à présent malade et angoissée par la mort et qui va vouloir la sauver — enfin, finalement, elle est plus intéressée par l'acte de la sauver en lui-même que par celui d'aider la danseuse. Le film va nous montrer la lente course de cette infirmière à sa perte principalement à cause de son obsession religieuse : en fait, tous les points de bascule du film sont des lectures erronées de ce que l'infirmière croit être des signes. À partir de là, le film est lancé sur une trajectoire assez balisée (et s'y tient) et la tension du film repose alors sur le "jusqu'où elle va aller ?" ; la mise-en-scène assez minimaliste et l'ellipse initiale sont assez efficaces en ce sens mais je trouve que ça donne quelque chose d'un peu trop polissé et sans doute un peu restreint — et puis bon, ça fait très film A24, quoi.

D'un ancien dialogue fin mai 2023

xoph >>>
coucou
Quelqu'un·e aurait vu les films d'Amalric sur John Zorn (I,II,III - ce dernier avec Barbara Hannigan) ? et/ou saurait comment les voir ?

Alifie >>>
Ouf, ça ne m'a pas l'air évident. A défaut, tu peux tout de même écouter Mathieu Amalric et John Zorn en duo :

https://mediamus.blogspot.com/2013/06/conneries-chanson-de-la-semaine-122.html

xoph >>>
Oui, on trouve facilement des commentaires… mais pour les originaux…
Merci pour la piste des conneries
hehe


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Le(s) film(s) d'Amalric Zorn I/II/III est(sont) sorti(s)
https://www.lesfilmsdelatalante.fr/zorn
https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/11/01/mathieu-amalric-donne-a-voir-trois-heures-de-john-zorn_6197658_3246.html
(et un concert Zorn à la Philharmonie de Paris avec Barbara Hannigan ce mercredi 1/11 ; c'était chouette)

Coeurs

+

Au Far West, tout le monde pense que le fameux brigand Bill San Antonio est mort suite à un duel avec Cat Stevens, joueur de poker invétéré. Mais lorsque l'unique survivant d'une attaque de train décrit le coupable sous les traits de Bill, le doute s'empare de Hutch Bessy. Ce dernier, détective chargé de l'affaire, décide de faire équipe avec Wild Doc afin de retrouver Bill et le magot...
Sûrement un des premiers films du duo (67)
Bon, c'est agréable mais sans plus...

Patric Chiha : La bête dans la jungle        2023


Après en avoir lu un bref résumé, j'avais lu la nouvelle d'Henry James cet été et avais été assez déçu notamment parce que je m'attendais à un truc plus spatialisé (à la Beckett) mais l'aspect très touffu (à en être suffocant) du texte m'avait laissé un peu sur le côté. En voyant que Chiha avait adapté ça dans une boîte de nuit, entre la fin des années 70 jusqu'aux années 2000, je ne savais pas trop à quoi m'attendre ; sachant que c'était assez lent et un peu planant, j'avais peur que ce soit assez ennuyeux — sachant que son film précédent (Si c'était de l'amour, un documentaire sur la danse) m'avait un peu ennuyé. En fait, pas du tout et j'ai même trouvé que l'adaptation était excellente (et finalement, reste assez proche de l'original) car elle donnait une solution cinématographique à ce qui m'avait déplu dans la nouvelle de James : Chiha a utilisé l'espace cinématographique pour aérer la nouvelle, cette boîte de nuit intangible rétablit cet espace qu'il manquait ; en plus, j'ai l'impression que c'est délibéré parce que de part et d'autre de la boîte de nuit (à l'entrée pour le personnage de la physionomiste interprété par Béatrice Dalle et au fond par le gars qui surveille les toilettes) se trouvent des personnages qui racontent des histoires (la physionomiste faisant office de narratrice — qui a des airs de maîtresse du jeu — (sa voix convient tellement bien à ce rôle !) et le gars surveillant les toilettes racontant des histoires sur la boîte de nuit) qui apparaissent comme des bornes narratives. 


J'ai beaucoup aimé le rôle que jouait la boîte de nuit avec cette salle centrale souvent très enfumée, où tout est indistinct : elle enrichit à la fois le récit (parce que je trouve qu'elle donne une sorte de territoire à la bête, sans pour autant la territorialiser totalement : il y a toujours cette obsession totale du gars pour le surgissement de la bête mais à la fois, je trouve que la piste de danse constitue une sorte de jungle partielle) et elle est assez forte d'un point de vue dramatique : il y a une sorte de lente nostalgie qui s'en dégage avec ces personnages sur lequel le temps n'a aucune prise et qui regardent les gens danser sur des musiques différentes ; sur le rôle central de la boîte de nuit, j'ai également beaucoup aimé qu'elle n'ait pas de nom au départ et qu'elle prenne ensuite le nom "La bête dans la jungle", comme si elle s'était chargé de tout ce qu'avaient vécu les personnages. 


Ce qui m'a également beaucoup plu, c'est la transience du film : il y a ses plans où un mouvement est conçu comme continu mais il y a pourtant une coupe avec une ellipse (spatiale ou temporelle) au beau milieu de celui-ci ; des fois, il y a également des équivalents visuels de cette transience : je pense aux plans vers la fin qui rendent d'un coup le personnage masculin très peu visible, on voit simplement le tour de ses yeux ; j'ai aussi aimé le motif des petits volets qui s'ouvrent pour laisser entrer la lumière dans la boîte. Bon, ça commence à faire un peu liste de courses ; pour moi, c'est vraiment un très beau film, très cinématographique dans son adaptation et même dans son diagramme expressif ; le seul (assez gros) point faible de ce film, ce sont les dialogues qui (à part pour le personnage de Béatrice Dalle) sont assez fréquemment ridicules et qui sonnent bien faux — en plus, ils se veulent un peu deep, comme ceux de Noé — ; c'est dommage car avec des bons dialogues, ça aurait été un film assez génial.

En l'an 934, la reine Aislinn sollicite l'intervention d'un vénérable et puissant dragon pour sauver la vie de son fils Einon, tombé dans une embuscade. Le dragon fait alors l'offrande de la moitié de son coeur au prince. Sitôt monté sur le trône, Einon se revèle être un tyran. Son précepteur, le chevalier Bowen, est convaincu que le coeur du dragon a empoisonné son disciple. Il quitte la cour en se jurant d'exterminer cette race maudite.
J'avoue avoir eu peur du genre de film, mais pour finir il passe encore bien...
C'est pas un must, mais se laisse voir...
De bons acteurs et l'histoire bouge pas mal...
J'ai vu bien pire, suis impatient de voir la suite...

Une mère célibataire et ses deux enfants s'installent dans une petite ville et découvrent peu à peu leur relation avec les chasseurs de fantômes et l'héritage légué par leur grand-père.
Le film à peine au démarrage, mais après cela,c'est bien parti..
De bons moments avec les acteurs de l'époque !
Une partie d'émotions à la fin, bref sympa !

L'alternance entre les critiques de Pachy et celle d'Eymerick qui se croisent sans jamais vraiment se rencontrer est fascinante. On a l'impression d'un condensé de cinéphilie. 

Francesco a écrit:

L'alternance entre les critiques de Pachy et celle d'Eymerick qui se croisent sans jamais vraiment se rencontrer est fascinante. On a l'impression d'un condensé de cinéphilie. 

Amour Amour quand tu nous tiens

Fenêtre sur cour (1954) Alfred Hitchcock

Valmont (1989) Miloš Forman



J'A-DORE !

À peine sorti de prison, Alexandre Dupré est entraîné malgré lui dans une rocambolesque aventure. Alors qu'il est en route pour Venise, un homme lui confie sa mallette pour passer la douane. L'homme est assassiné, et Dupré se retrouve détenteur sans le savoir de la formule d'un carburant miracle, dissimulée dans un briquet.
Film humoristique comme souvent avec Bebel..
Sympa !

Pretty Woman (1990) Garry Marshall

Jamais pu supporter ce...."film".
Pardon.

Bon, puisque c'est ainsi, je regarderai Le Journal de Bridget Jones demain soir.

Si je devais émettre ce type de critique à tout bout de champ, en connaissance des commentaires détaillés, je ne supporterais pas le trois-quart des films visionnés par Emeryck, donc...

Les goûts et les couleurs sont dans la nature.

Cela dit, il est vrai que je préfère Sans Pitié (1986) avec Kim Basinger. Malheureusement, je n'ai que la cassette VHS et puisque l'ancien lecteur ne fonctionne plus depuis presque une décennie...

Анастасия231 a écrit:

Les goûts et les couleurs sont dans la nature.

Ca c'est bien vrai.
D'ailleurs, il faut que je revoie Les Charlots contre Dracula.

arnaud bellemontagne a écrit:

D'ailleurs, il faut que je revoie Les Charlots contre Dracula.

avec Andréas Voutsinas : Les Charlots convertis à la méthode Strasberg ?

Valérie Lemercier
Aline

Ça démarrait très fort, et drôlement, avec Valérie Lemercier en vieille petite fille, le clan familial en mafia aimante, et puis ça devient très longuet et répétitif, surtout si la voix de Céline Dion (ici chantée par Victoria Sio) ne vous évoque pas grand chose d'aimable (contrairement à Valérie Lemercier)

Le commissaire Mattei, de la brigade criminelle, est chargé de convoyer le détenu Vogel dans le train de nuit reliant Marseille à Paris. Malgré toutes les précautions prises, ce dernier parvient à s’évader en pleine campagne. Au même moment, un homme nommé Corey sort de prison après cinq années de détention. Il décide de se rendre à Paris car l’un des gardiens lui a parlé d’un coup à faire dans une bijouterie place Vendôme. Alors que Corey fait une halte dans un restaurant, Vogel trouve refuge dans le coffre de sa voiture. Le conducteur le repère et les deux hommes font connaissance. Ensemble, ils vont œuvrer sur le casse, bientôt rejoints par Jansen, un ancien flic devenu criminel...
Je l'avais vu il y a longtemps, Bourvil y est remarquable, aurais pu être un bon Maigret...
Delon, c'est pas mon acteur préféré, il est souvent fière de lui-même...
Montant est parfait dans ce rôle, surtout en alcoolique, c'est tout lui ça...
Le film est long, parfois trop pour l'histoire...
Mais suis bien content de l'avoir revu après des années !

Lors d'une patrouille de nuit, en pleine campagne électorale, l'inspecteur Moitrié s'interpose dans une bagarre entre colleurs d'affiches. L'un d'entre eux tire froidement sur le policier et parvient à s'échapper. Le commissaire Verjeat et son adjoint Lefèvre sont chargés de l'enquête.
Vu ils y a des années,cela fait plaisir de le revoir celui-là...
Lino Ventura est comme d'habitude sublime dans son rôle, idem pour Patrick Dewaere parti trop tôt...

xoph a écrit:

Du lourd (et magnifique) de mon côté

Béla Tarr
Damnation

L'usage du son (musique jouée ou chantée dans le film, son en fil narratif, musique adjointe) est extraordinaire ; comme le reste l'est aussi…
Pas trouvé grand-chose sur la bande son, l'accordéon notamment. Si l'une ou l'un a des pistes, et Rubato particulièrement (si tes pas te mènent encore par ici, sachant que tu as l'air d'aimer Béla Tarr, et étais parti dans un revisionnage, de mémoire), je suis preneur

Bon, faut bien faire sans Rubato  

http://le-semaphore.blogspot.com/2014/12/mihaly-vig-filmzenek-tarr-bela.html
https://youtu.be/Qtvh4wWZhZI
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mih%C3%A1ly_V%C3%ADg

Dans un vieux et lugubre manoir vit la famille Addams, dont les membres, tous plus fous et délirants les uns que les autres, ressemblent d'avantage à des morts qu'à des vivants. Il y a 25 ans, l'oncle Fester a disparu des suites d'une histoire de rivalité amoureuse. Tous le regrettent, et voici qu'il réapparaît. Est-ce lui ou un imposteur ?
Généralement, je n'aime pas ce genre de film mais ici cela fonctionne parfaitement...
Faut bien sur prendre cela au second degré, mais la tête des acteurs 🤭
La suite est aussi chouette...

Pachy a écrit:

Dans un vieux et lugubre manoir vit la famille Addams, dont les membres, tous plus fous et délirants les uns que les autres, ressemblent d'avantage à des morts qu'à des vivants. Il y a 25 ans, l'oncle Fester a disparu des suites d'une histoire de rivalité amoureuse. Tous le regrettent, et voici qu'il réapparaît. Est-ce lui ou un imposteur ?
Généralement, je n'aime pas ce genre de film mais ici cela fonctionne parfaitement...
Faut bien sur prendre cela au second degré, mais la tête des acteurs 🤭
La suite est aussi chouette...

Et paraît que la musique est spéciale ...

J'ai enfin vu ce film sur Elvis ben c'est très bien produit...
Me donne une autre idée du personnage, même si c'est peut-être pas la vraie histoire...
En tout cas, il a été le King mais à quel prix...

Sous la conduite de Loth, les Hebreux arrivent aux portes de Sodome et de Gomorrhe, sur les bords du Jourdain. La reine de Sodome leur permet de s'installer dans la ville et, tres vite, ils cedent a la debauche. Dans sa generosite, Jehovah permet toutefois a Loth et aux siens de se sauver, a la seule condition qu'ils quittent la ville sans se retourner.
Bon, le film à pris de l'âge mais se laisse voir...

Geoff, un garçon d'écurie, tombe un jour par mégarde sur Drake, le dernier dragon sur Terre. Le jeune homme apprend alors à apprivoiser la bête mais Osric, un homme dangereux voulant conquérir le royaume, souhaite utiliser le dragon pour parvenir à ses fins. Attaché à Drake, Geoff décide de contrecarrer les plans d’Osric en le défiant à un duel à mort.
Mouais encore une fois, un film de série B...
J'ai peur pour les trois suivants si c'est toujours pareil...

Le Sauvage (1975) Jean-Paul Rappeneau

Le pouvoir de Voldemort s'étend. Celui-ci contrôle maintenant le Ministère de la Magie et Poudlard. Harry, Ron et Hermione décident de terminer le travail commencé par Dumbledore, et de retrouver les derniers Horcruxes pour vaincre le Seigneur des Ténèbres. Mais il reste bien peu d'espoir aux trois sorciers, qui doivent réussir à tout prix.
Histoire en deux parties, c'est un peu long et pas toujours au top..

Claire Maugendre : Conte cruel de Bordeaux        2022


Maugendre a déjà scénarisé plusieurs films : ceux qu'elle a réalisés mais également des films d'autres réalisateurices comme, par exemple, Diamond island de Davy Chou. À la réalisation, je la découvre par ce court-métrage d'une trentaine de minutes, c'est un "ciné-roman" pour reprendre l'expression de Marker mais qui n'est pas si proche du sien : si le fantastique est présent, le film est assez localisé : il est tourné à Bordeaux et utilise les lieux de la ville ; pas non plus de science fiction ici. J'ai personnellement eu un peu de mal à rentrer dans le film car il m'a mis un peu mal à l'aise : une jeune femme blanche tombe amoureuse d'un jeune homme noir (on sait pas trop pourquoi), il accepte de la revoir à condition qu'elle ne le touche pas ; elle ne respecte pas cette condition et il commence à se décomposer. J'ai bien aimé le format du ciné-roman mais d'une part, je ne vois pas trop où le film va et d'autre part, c'est tout de même un peu cringeant.

Pachy a écrit:

Le pouvoir de Voldemort s'étend. Celui-ci contrôle maintenant le Ministère de la Magie et Poudlard. Harry, Ron et Hermione décident de terminer le travail commencé par Dumbledore, et de retrouver les derniers Horcruxes pour vaincre le Seigneur des Ténèbres. Mais il reste bien peu d'espoir aux trois sorciers, qui doivent réussir à tout prix.
Histoire en deux parties, c'est un peu long et pas toujours au top..

Et ce ne sont pas les meilleurs. Depuis La coupe de feu (le N°4) on a droit à de bien pâles copies des livres