Votre dernier film visionné

Cololi a écrit:

Au moins je sais qu'il ne faut pas que je regarde Bresson

Pourquoi donc?

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Au moins je sais qu'il ne faut pas que je regarde Bresson

Pourquoi donc?

Beh tu as vu la description d'Oriane ?

J'ai un peu exagéré dans mon post initial, parce que le contraste avec les exigences de mélo m'amusait.

En plus, c'est le seul film de Bresson que j'ai vu, et d'après Parsifal c'est loin d'être le meilleur!

Cololi a écrit:

Beh tu as vu la description d'Oriane ?

oui je l'ai lu et il se trouve que j'ai aussi vu des films Bresson et que pour la plupart ça compte parmi les expérience cinématographique les plus exaltante que j'ai vécu.


Je te ferais remarquer quand même qu'un certains nombre de trait relever par Oriane le caractère fragmentaire, non linéaire, la dissociation son/image ça se retrouve chez un certain Jean Luc Godard (et ce dés A bout de souffle)

Ensuite Lancelot c'est trés particulier je  n'ai jamais réussit a rentrer dedans. Cela dit le cinéma de Bresson n'est pas aussi hermétique que peut le laisser croire la description d'Oriane, austére, minimaliste et donc déroutant assurément, hermétique non.
Ses films restent narratif et le plus souvent c'est très linéaire. Le minimalisme de ses choix en rupture totale avec avec toute les conceptions habituels du spectaculaire au cinéma. La dissociation image et son chez Bresson, c'est que pour lui il ne doit pas y avoir redondance ni même assistance entre les deux, ainsi l'image montre une chose alors le son doit dire autre chose  par exemple au début de Pickpocket nous avons une course de chevaux Bresson ne montreras jamais la course, la camera restant fixer sur les spectateurs parmi lesquels se trouve le fameux Pickpocket, la course de chevaux n'existe que par le son. Ou bien alors si il se trouve obliger de faire correspondre clairement les deux, il veut s'arranger pour donner la prééminence a l'un ou a l'autre soit c'est le son qui domine, soit c'est l'image jamais les deux, sinon on est dans une reproduction du réel qui ne peut être que du théâtre en conserve et par là anti-cinématographique (c'est Bresson qui raisonne comme ça) Mais Image et son n'en reste pas moins interdépendant. Il y a toujours une justification diégétique.
De même le côté fragmentaire de chaque plan s'explique parce que pour Bresson  ne doit valoir pour elle même (ce qui ne veut pas dire qu'elle n'ont pas de beauté intrinsèque) mais n'a d’intérêt que dans sa relation avec les autres plans, c'est le tout qui compte. Aucune image ne doit primer sur les autres. D'ou cette impression de fragment, d'espace quelconque lorsque l'on isole un plan de Bresson, quand justement remis dans le flux du film, toutes les images sont lié entre elle par un même mouvement qui n'appartient pas au domaine du visible mais qui donne toute l'intégrité et toute la force spirituel de ces films.

Aussi radicale que puisse sembler le cinéma de Bresson dans son rejet des acteurs professionnels et son minimalisme, c'est un cinéma qui possède une vraie force émotionnelle, pétri du spiritualité mais jamais désincarné (sauf dans Lancelot, et encore) , c'est même étrangement sensuel pour ce cinéma qui a première vu semble relever du sévérité toute janséniste comme le montre ce beau montage:

/watch?v=uk_yKYhBjKA (dommage que la musique vienne se surajouter au travail sonore propre a chacun des fragment, ça dénature un peu Bresson mais bon)

Vraiment c'est dommage de passer a côté de l'une des œuvres les plus originale du cinéma français, juste sur des idées préconçu oui Bresson c'est radical mais c'est très beau et il a le mérite d'une très grande intégrité artistique, il n'a jamais transigé sur ses principes.

Ce qui ne l’empêchait pas d'aimer James Bond
/watch?v=8efVOYnkehI
/watch?v=JWMygjLN1ws

Perso j'aime surtout ses films en noir et blanc et je déconseille ceux en couleur pour commencer (esthétiquement ça peut sembler un peu trop ingrat et surtout peut être un peu trop ascétique). Mais Pickpocket, Mouchette, Un condamné a mort s'est échappé sont des films merveilleux. Le procès de Jeanne d'Arc comme le sujet est très connu peut aussi être une belle porte d'entrée.
Sinon il y a le Bresson light  qui tend déjà vers le Bresson radical mais pas encore tout a fait: Le journal d'un curé de Campagne d’après Bernanos.

Je n'ai pas dit que c'était hermétique (bon, c'est vrai que mon post initial le laissait un peu penser ), simplement que les images / les gestes / les dialogues n'étaient pas subordonnés à une intrigue. Comme tu l'as justement fait remarquer, ils font sens par leur succession sans forcément procéder d'une logique déterminée, comme un récit linéaire qu'on pourrait facilement résumer ...

Oui, sinon, il y a une histoire. C'est celle des chevaliers de la table ronde, on la connait avant de voir le film !

Par ailleurs, que l'on ait une perception fragmentaire des choses tout au long du film n'empêche pas que l'ensemble ait une certaine cohérence ... Et je suis d'accord avec toi sur l'idée d'un flux harmonieux, qui tient souvent aux sensations suscitées par les images, les sons, etc.

En fait, je n'ai pas du tout pensé que le film était raté, au contraire.

Lancelot est un peu austère, c'est vrai, mais on peut toujours faire ensuite une petite cure de dinguerie avec le Perceval de Rohmer . Et ça reste, même si ça n'est pas le le plus réussi de Bresson, un film tout à fait original : personne, sauf lui, n'aurait pu filmer ainsi un tournoi de chevalerie.

Si tu ne dois voir qu'un seul Bresson, Cololi *, je doute que tu puisses résister au sublime :



Il en existe une édition DVD couplée avec Mouchette (ceci pour ne pas contrarier Parsifal : depuis que je sais qu'il est fan de Bernard Borderie et Jean Dujardin, j'essaye d'être charitable avec lui).


* enfin, pour commencer, le temps de lever tes préventions qui me semblent liées à ton trop grand attachement au cinéma hollywoodien et à ses codes

Alifie a écrit:

* enfin, pour commencer, le temps de lever tes préventions qui me semblent liées à ton trop grand attachement au cinéma hollywoodien et à ses codes

j'ai pensé la même chose

Mouarf je me marre

Pourtant ma position est très claire : les grands classiques, pas les trucs indigents ou expérimentaux (à moins que ces deux derniers épithètes ne soient synonymes ).

Alifie a écrit:

Lancelot est un peu austère, c'est vrai, mais on peut toujours faire ensuite une petite cure de dinguerie avec le Perceval de Rohmer

Oh oui, voilà qui est bien dit.

Cololi a écrit:

Mouarf je me marre

Pourtant ma position est très claire : les grands classiques, pas les trucs indigents ou expérimentaux (à moins que ces deux derniers épithètes ne soient synonymes ).

Ça n'est pas indigent et ça n'est certainement pas expérimental (le terme a une définition précise quand on parle de cinéma, google et wikipedia sont tes amis )
Si Bresson c'est expérimental que dire alors d'une Femme est une femme ou de Pierrot le fou...

et les films de Bresson sont des grands classiques  il suffit de googler son nom ou d'ouvrir une histoire du cinéma pour s'en rendre compte...

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Mouarf je me marre

Pourtant ma position est très claire : les grands classiques, pas les trucs indigents ou expérimentaux (à moins que ces deux derniers épithètes ne soient synonymes ).

Ça n'est pas indigent et ça n'est certainement pas expérimental (le terme a une définition précise quand on parle de cinéma, google et wikipedia sont tes amis )
Si Bresson c'est expérimental que dire alors d'une Femme est une femme ou de Pierrot le fou...

et les films de Bresson sont des grands classiques  il suffit de googler son nom ou d'ouvrir une histoire du cinéma pour s'en rendre compte...

Je n'ai jamais vu de Bresson, tu le sais bien ... c'est juste que ce qu'en dit Oriane ... je ne dit pas qu'elle en pense du mal ... ni qu'elle parle mal du film ... je dis que ça fait peur !
Une Femme est une femme ou de Pierrot le fou, ça a un côté expérimental, mais ça fait sens.

Oriane a écrit:

En somme, on a trouvé le film parfait pour torturer mélo.

Même si je n'ai le temps de participer au moindre topic, je les lis tous tu sais

A mon avis le type de parlote éthérée que tu décris plaira plutôt à David.

Bresson je pense que ça serait trop sérieux pour David, et il risque de trouver les acteur un peu inexpressif  

Cololi a écrit:

Je n'ai jamais vu de Bresson, tu le sais bien ...

mais je sais tu juge par avance ce que tu ne connais pas, et  la description qui te fait si peur, n'est pas si différente de certaines choses que tu adore par ailleurs comme certains Pasolini ou Godard

Cololi a écrit:

Une Femme est une femme ou de Pierrot le fou, ça a un côté expérimental, mais ça fait sens.

Chez Bresson tout fait sens, il n'y a rien de gratuit, chez Godard surtout dans les deux cités comment dire c'est le contraire, souvent gratuit et parodique, il transgresse les codes classiques pour le plaisir de les transgresser sans que ça soit toujours penser par un grand projet cohérent. On est dans la dérision post-moderne avec Godard...
(ça n'empêche pas ces films d'être par ailleurs très riche au delà de ce côté sale gosse, parce qu'il y a une recherche de la beauté qui transcende tout ce que cela pourrait avoir d'anecdotique)
Bresson essaye de trouver un mode d'expression qui soit purement cinématographique et détacher de toute forme de théâtre, pour autant ça reste tout a fait narratif et compréhensible. Bresson ça ressemble a ce qu'aurait pu donner des films réalisé par Blaise Pascal si l'on veut, c'est un cinéma qui est entièrement préoccupé par la question de la grâce et qui fait naitre la spiritualité a partir de chose extrémement concrète et dans ces meilleurs films ça donne une expérience vraiment intense.

Parsifal a écrit:

mais je sais tu juge par avance ce que tu ne connais pas, et  la description qui te fait si peur, n'est pas si différente de certaines choses que tu adore par ailleurs comme certains Pasolini ou Godard

Tu me reproches mon manque rigueur ... mais je n'ai jamais jugé ... j'ai dit que ça baissait très grandement dans les priorités ^^.

Citation :

Chez Bresson tout fait sens, il n'y a rien de gratuit, chez Godard surtout dans les deux cités comment dire c'est le contraire, souvent gratuit et parodique, il transgresse les codes classiques pour le plaisir de les transgresser sans que ça soit toujours penser par un grand projet cohérent. On est dans la dérision post-moderne avec Godard...
(ça n'empêche pas ces films d'être par ailleurs très riche au delà de ce côté sale gosse, parce qu'il y a une recherche de la beauté qui transcende tout ce que cela pourrait avoir d'anecdotique)
Bresson essaye de trouver un mode d'expression qui soit purement cinématographique et détacher de toute forme de théâtre, pour autant ça reste tout a fait narratif et compréhensible. Bresson ça ressemble a ce qu'aurait pu donner des films réalisé par Blaise Pascal si l'on veut, c'est un cinéma qui est entièrement préoccupé par la question de la grâce et qui fait naitre la spiritualité a partir de chose extrémement concrète et dans ces meilleurs films ça donne une expérience vraiment intense.

Mais quand je dis "fait sens", c'est que c'est que beau et qu'on ne s'ennuie pas. Je me répète encore, mais pour moi comprendre c'est sentir (puisque tu parles de Pascal ...). Il n'y a pas le fond d'un côté ... la forme de l'autre.

that makes sense

Sans même avoir tenter d'en regarder tu as quand même estimer sur la base d'une simple description que ça n'était pas interessant...

Cololi a écrit:

Mais quand je dis "fait sens", c'est que c'est que beau et qu'on ne s'ennuie pas. Je me répète encore, mais pour moi comprendre c'est sentir (puisque tu parles de Pascal ...). Il n'y a pas le fond d'un côté ... la forme de l'autre.

Merci c'est ce que je n'ai cessé de dire

Ce que je veux dire c'est que chez Godard est parfois purement gratuite et c'est voulu, c'est a dire que ça cherche a ne pas faire sens (ou que ça cherche a ne pas faire sens enfin bref)
et puisque tu parle de sensation chez Bresson justement malgré l'ascétisme (ou peut être grâce a cet ascétisme qui ne se concentre que sur l'essentiel) le cinéma de Bresson est un ensemble de sensation ce n'est pas un cinéma intellectuel (contrairement a Godard même dans ses moments les plus potache) c'est un cinéma extrémement sensuel.

Toute cette discutions m'a d'ailleurs donné envie de revoir du Bresson je viens de revoir Un condamné a mort s'est échappé et c'est sublime.
Si l'on considère le scénario le film n'est rien d'autre qu'un film d'évasion, mais les choix formelle de Bresson en font une épure qui touche a la quête d'absolu: diction blanche des acteurs, isolement de détails (les mains maniant les objets qui vont servir a l'évasion) et travail énorme sur le son qui donne encore plus que le montage son rythme a l'histoire et qui crée véritablement un espace sonore qui prolonge l'espace vu (toujours de maniére fragmentaire) les bruit de pas, les teintement des clés, les chuchotements des prisonniers, leurs messages en morse, et bien sur les fusillade que nous ne faisons qu'entendre sont véritablement ce qui crée l'espace de la prison.
La musique est peu présente mais son utilisation est justement ce qui tire le film vers la grâce, ce qui manifeste l'espoir et la dignité des prisonnier. Cette musique c'est le kyrie de la grande messe en Ut de Mozart seul garanti d'une transcendance dans ce monde clos et mortifére.
C'est aussi un grand film sur la resistance, c'est l'adaptation du récit autobiographique d'un resistant qui fut prisonnier des allemand, d'ailleurs le film adopte le point de vue (et surtout d'écoute) du personnage principal et ne le quitte jamais nous ne voyons et n'entendons rien qu'il n'ait put entendre (finalement peu de film on cette rigueur dans la restiction de champ) et sa voix off qui raconte au passé son histoire nous accompagne tout au long du film. C'est simple et beau et ça n'a rien d'expérimental encore moins d'indigent et je ne peu qu'encourage un sceptique a regarder ce film avant de jeter Bresson aux oubliettes

(c'est en tout cas un bien meilleurs point de départ dans son œuvre que Lancelot que je continue de trouver un peu raté justement parce que comme le dit Oriane on n'y trouve pas d’intérêt humain)

Note que c'était aussi pour provoquer gentiment et voir les arguments

Je veux dire par là, qu'il ne fallait pas prendre au pied de la lettre ce que je dis. Je ne bannis pas un réalisateur que je n'ai jamais vu (sauf peut être Duras, vu ce que tu en dis )

Et tu as tort il faut toujours se faire sa propre idée (même sur Duras )

tu peux commencer tout de suite:
/watch?v=AyonR1J9FBA

Parsifal a écrit:

Et tu as tort il faut toujours se faire sa propre idée (même sur Duras )

Tu ne penses pas ce que tu viens d'écrire. Tu veux juste me faire souffrir en me tapant un Duras
Pour ma part c'était juste pour réveiller Alifie

mais pas du tout
Le lien que j'ai poster dure a peine plus d'une minute

Cololi a écrit:

Tu veux juste me faire souffrir en me tapant un Duras
Pour ma part c'était juste pour réveiller Alifie

Qui, que, quoi, on m'appelle ? Parsifal est un directeur de conscience cinématographique bien généreux, Cololi : moi, je t'aurais donné comme pénitence de visionner deux fois Le Camion et trois Son nom de Venise dans Calcutta désert !

Marguerite : Librement inspiré de la vie de Florence Foster Jenkins, ce film nous transpose dans la France des années 20, et même si on ne peut s'empêcher de rire à certains moments, le résultat est tout de même qu'on finit par avoir beaucoup d'attachement au personnage de cette chanteuse catastrophique : sa gentillesse, sa sensibilité et son profond désarroi... tout ça nous la fait apprécier et plaindre.
Il faut dire que Catherine Frot est formidable dans le rôle. Tenant parfaitement les poses et attitudes qu'on voit sur les photos des chanteurs de l'époque, dans ses costumes de scène invraisemblables... beaucoup de fantaisie, mais toujours bienvenue.

Seul reproche... la BO aurait pu être plus travaillée. Ici on entend du Haendel en mode baroqueux (alors que dans les années 20...) et puis des extraits de Wagner avec Varnay ou de Pagliacci avec Del Monaco. Dommage de ne pas soit avoir pris des artistes moins connus, soit de ne pas carrément avoir pioché dans des chanteurs de l'époque, même avec des enregistrements plus tardifs mais qui auraient au moins été réalistes. Mais je pinaille!

Superbe film en tout cas et grand bravo à Catherine Frot!

Polyeucte a écrit:

et puis des extraits de Wagner avec Varnay

Pour doubler Frot, c'est ça ?

On en a vu des extraits mardi soir lors de la présentation de la saison du théâtre de Poitiers. C'est délicieusement drôle et Catherine Frot a l'air de s'éclater en Marguerite; voila un film que j'irai voir avec plaisir

DavidLeMarrec a écrit:

Polyeucte a écrit:

et puis des extraits de Wagner avec Varnay

Pour doubler Frot, c'est ça ?  


 

Frère lai, si dans l'exercice spirituel pour le bien vous êtes toujours en peine, en revanche en ce qui concerne l'esprit du malin, vous vous y entendez fort bien !

luisa miller a écrit:

On en a vu des extraits mardi soir lors de la présentation de la saison du théâtre de Poitiers. C'est délicieusement drôle et Catherine Frot a l'air de s'éclater en Marguerite; voila un film que j'irai voir avec plaisir

Attention, c'est loin d'être drôle tout le temps... Je trouve même ça finalement dur et sinistre par moments

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Polyeucte a écrit:

et puis des extraits de Wagner avec Varnay

Pour doubler Frot, c'est ça ?  


 

Frère lai, si dans l'exercice spirituel pour le bien vous êtes toujours en peine, en revanche en ce qui concerne l'esprit du malin, vous vous y entendez fort bien !

Non non monsieur! C'est en plus une Varnay assez jeune, je dirais du début des années 50, en Brünnhilde!

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Polyeucte a écrit:

et puis des extraits de Wagner avec Varnay

Pour doubler Frot, c'est ça ?  


 

Frère lai, si dans l'exercice spirituel pour le bien vous êtes toujours en peine, en revanche en ce qui concerne l'esprit du malin, vous vous y entendez fort bien !

Dit le frère convers cololi qui n'aime pas le cinéma en général et le cinéma américain en particulier

Corbucci : Django

Pas mal du tout. Pas aussi génial que le Grand Silence, mais c'est bon. Il y avait le potentiel pour faire mieux.

De Sica : Les jardins des Finzi Contini

Très joli film. Dommage que la copie (édition SNC) soit très mauvaise.

J'ai revu Now voyager de Rapper hier soir. Je l'avais vu pour la première fois en juillet 2014. Je l'ai fait découvrir à un proche qui a adoré le film et qui n'avait vu Davis que dans The little foxes.
Ce film de Rapper est vraiment magnifique, je l'ai encore plus apprécié que la première fois. Le rôle de Charlotte Vale est un des plus beaux rôles de Davis.

aurele a écrit:

J'ai revu Now voyager de Rapper hier soir. Je l'avais vu pour la première fois en juillet 2014. Je l'ai fait découvrir à un proche qui a adoré le film et qui n'avait vu Davis que dans The little foxes.
Ce film de Rapper est vraiment magnifique, je l'ai encore plus apprécié que la première fois. Le rôle de Charlotte Vale est un des plus beaux rôles de Davis.

Oui, tout à fait, un film bouleversant...
Je n'ai pas réussi à le trouver en DVD : on ne peut importer que des versions au standard US; donc impossible à visionner.

 Montfort

Montfort a écrit:

Francesco a écrit:

Montfort a écrit:

Francesco a écrit:

Non, je ne pense pas que ce soit de l'imagination, à mon avis c'est voulu par le réalisateur : c'est exactement la même histoire et les clins d'oeil sont trop nombreux pour que ce soit fortuit (jusqu'à la remise des prix !).

Non, il y a quelques vagues ressemblances dans le scénario, et c'est tout.

Le film de Mankiewicz est un chef d'oeuvre, à tous égards, alors que "When..." est un film dont l'intrigue est construite avec des câbles, et qui n'intéresse jamais - le pire est cette scène interminable de vague cérémonie chamanique.
Et puis peut-on sérieusement comparer Naomi Watts ou Ben Stiller avec Bette Davis, Anne Baxter ou George Sanders  ???

Ce film est juste à oublier !

 Montfort

Ça n'est pas une question de comparer la qualité des deux films, mais simplement de réfléchir à l'intertexte, qui est incontestable et souligné par une partie de la critique (c'est le lien que je donne ensuite).

De plus, je ne suis pas d'accord avec toi sur, précisément, la qualité du film. Pour moi, While we're young est une réussite, un film bien écrit et émouvant, en plus d'être drôle. Cela dit, je suis aussi à peine plus jeunes que les personnages et je peux croiser un certain nombre de leur question et de leur préoccupation, je pense que ça un impact certain.

Cela dit la critique a été dans l'ensemble excellente (http://www.rottentomatoes.com/m/while_were_young/) donc je ne suis pas le seul à avoir apprécié.

Quant à l'interprétation, Bette Davis offrant la plus belle prestation de l'histoire du cinéma, est évidemment incomparable, mais j'ai toujours trouvé Anne Baxter très convenue et lourde en Eve. Je me demande ce qu'aurait donné Jeanne Crain, d'abord prévu. Ca aurait été intéressant, sans doute. Enfin, j'aime beaucoup Naomi Watts, en général brillante et qui, en plus, offre ici un véritable visage de quadragénaire avec une belle honnêteté. Ses rides sont magnifiques.      

 Si c'est l'intertexte et les rides d'une actrice qui te motivent pour aller voir un film, là, je capitule...!!!

 Montfort

J'ai revu "Eve " en DVD : vraiment un chef d'oeuvre à chaque plan, chaque réplique - rien à voir avec les aventures crapoteuses de ces minables...

Montfort

Montfort a écrit:

Je n'ai pas réussi à le trouver en DVD : on ne peut importer que des versions au standard US; donc impossible à visionner.

http://www.amazon.fr/Une-Femme-Cherche-Son-Destin/dp/B004T0YMQ0/ref=sr_1_6?ie=UTF8&qid=1442739507&sr=8-6&keywords=now+voyager

ou ce coffret que j'ai : http://www.amazon.fr/Collection-Skeffington-Victory-Voyager-anglais/dp/B000CDKHLW/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1442739507&sr=8-1&keywords=now+voyager

Revu ces jours-ci Le Procès Paradine (un certain suspense dans les scène de tribunal, mais la conclusion est trop évidente) et Rebecca.
Le personnage de Mrs Danvers est toujours aussi glaçant (l'effroyable scène où elle exhorte la jeune mariée à sauter par la fenêtre).
Je regrette que la partie centrale du film (où se brosse l'inquiétante évocation du château, dont les habitudes fantomatiques accablent la nouvelle épouse), serrée comme un étau, et qui culmine dans le bal masqué, se dissolve un peu vite quand on retrouve l'épave : la révélation du meurtre de Rebecca s'avoue dans la précipitation, là où on aurait préféré une construction plus progressive de ce qui constitue un des noeuds du suspense. De ce fait, la tension retombe dans tout ce qui suit.
Idem pour la conclusion moralisatrice où la machiavélique Danvers périt dans l'incendie qu'elle a allumé -j'aurais souhaité une fin plus inattendue. C'est pas juste quand les méchants meurent à la fin  
La scène dans la grande chambre de l'ex-rebecca, quand l'intendante montre les vêtements et s'en caresse le visage, est d'une incroyable perversité. Je n'ai rien lu à ce sujet, mais on relève une incontestable dimension saphique dans ce personnage, non ? Sinon comment expliquer sa vénération pour sa défunte maîtresse de maison ?

Les jaquettes :

Mélomaniac a écrit:

Revu ces jours-ci Le Procès Paradine (un certain suspense dans les scène de tribunal, mais la conclusion est trop évidente) et Rebecca.
Le personnage de Mrs Danvers est toujours aussi glaçant (l'effroyable scène où elle exhorte la jeune mariée à sauter par la fenêtre).
Je regrette que la partie centrale du film (où se brosse l'inquiétante évocation du château, dont les habitudes fantomatiques accablent la nouvelle épouse), serrée comme un étau, et qui culmine dans le bal masqué, se dissolve un peu vite quand on retrouve l'épave : la révélation du meurtre de Rebecca s'avoue dans la précipitation, là où on aurait préféré une construction plus progressive de ce qui constitue un des noeuds du suspense. De ce fait, la tension retombe dans tout ce qui suit.
Idem pour la conclusion moralisatrice où la machiavélique Danvers périt dans l'incendie qu'elle a allumé -j'aurais souhaité une fin plus inattendue. C'est pas juste quand les méchants meurent à la fin  
La scène dans la grande chambre de l'ex-rebecca, quand l'intendante montre les vêtements et s'en caresse le visage, est d'une incroyable perversité. Je n'ai rien lu à ce sujet, mais on relève une incontestable dimension saphique dans ce personnage, non ? Sinon comment expliquer sa vénération pour sa défunte maîtresse de maison ?

Les jaquettes :

 Sans doute te souviens -tu que le film est adapté du roman de Daphné du Maurier, auquel il est, dans l'ensemble, fidèle, meme si le roman insiste davantage sur les états d’âme de la narratrice ; une nouvelle et excellente traduction de ce roman est parue il y a quelque temps.
Je n'ai pas le sentiment qu'il y ait eu la moindre dimension saphique, explicite ou implicite dans le roman - Madame Danvers est tombée sous la coupe de cette femme, séductrice et manipulatrice, et elle enrage de la voir remplacée par cette pauvre petite chose perdue.. Elle exprime sa rage en l'humiliant.
Dans tous les cas le roman et le film sont chacun à leur manière des chefs d'oeuvres.

 Montfort

Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E : De l'humour, beaucoup de dialogues dont le deuxième degré est assez savoureux, un petit côté sixties très bien recréé... j'aime beaucoup! Espérons qu'ils continuent sur la lancée sur la suite qui verra sûrement le jour!

Oui — à ma grande surprise — le film est pas mal du tout. Un excellent divertissement, et de bonne facture ; bon, il ne faut pas en attendre grand chose d'autre non plus.

_________________________________

Jauja d'Alonso est sorti en DVD !
(et ai fait le plein en DVD — en promo — à la fnouc :
du Dario Argento,
du preminger,
le scarface de Hawks,
etc.)

Du Guy Ritchie quoi
je me laisserais peut être tenter


Quoi donc de Argento? :p

Quatre mouches de velours,
profondo rosso,
L'oiseau au plumage de cristal

Mélomaniac a écrit:

Revu ces jours-ci Le Procès Paradine (un certain suspense dans les scène de tribunal, mais la conclusion est trop évidente) et Rebecca.
Le personnage de Mrs Danvers est toujours aussi glaçant (l'effroyable scène où elle exhorte la jeune mariée à sauter par la fenêtre).
Je regrette que la partie centrale du film (où se brosse l'inquiétante évocation du château, dont les habitudes fantomatiques accablent la nouvelle épouse), serrée comme un étau, et qui culmine dans le bal masqué, se dissolve un peu vite quand on retrouve l'épave : la révélation du meurtre de Rebecca s'avoue dans la précipitation, là où on aurait préféré une construction plus progressive de ce qui constitue un des noeuds du suspense. De ce fait, la tension retombe dans tout ce qui suit.
Idem pour la conclusion moralisatrice où la machiavélique Danvers périt dans l'incendie qu'elle a allumé -j'aurais souhaité une fin plus inattendue. C'est pas juste quand les méchants meurent à la fin  
La scène dans la grande chambre de l'ex-rebecca, quand l'intendante montre les vêtements et s'en caresse le visage, est d'une incroyable perversité. Je n'ai rien lu à ce sujet, mais on relève une incontestable dimension saphique dans ce personnage, non ? Sinon comment expliquer sa vénération pour sa défunte maîtresse de maison ?

Les jaquettes :

Oui, dès qu'on parle de crypto lesbien à l'âge d'or hollywoodien cette scène et le personnage sont mentionnés. Impossible d'aborder ouvertement un tel sujet, mais c'est superbement abordé ici, beaucoup plus nettement, je trouve, que dans La Corde ou même l'Inconnu du Nord Express. En googelisant certains mots clefs tu arriveras à des articles intéressants sur le sujet.

Le faiseur de reines a écrit:

Quatre mouches de velours,

Celui là j'avais beaucoup aimé, peut être mon préféré de la "trilogie animalière"

Berri : Le vieil homme et l'enfant

C'est très beau Et pourtant il est facile de tomber dans la niaiserie ... mais là c'est du grand art.

Y a longtemps que je l'ai pas vu, c'est vraiment trop triste ce film, je serais encore capable de pleurer en le regardant

Je ne l'ai pas revu là, mais j'ai effectivement le souvenir d'un film trés simple et magnifique, le meilleur Berry peut être?

Sur ce thème, faudrait que je me fasse une triade Le vieil homme et l'enfant, Jeux interdits, Au revoir les enfants, histoire de bien vidanger les glandes lacrymales.

Dans un genre plus léger, dans le même sillon, quelqu'un connaît Les années sandwiches ? (1988) Où joue d'ailleurs celui qu'à l'écran on ne connaissait encore que comme le fils de Claude Berri.

J'avais ça en VHS, y a des lustres que je l'ai pas revisionné.

Parsifal a écrit:

Je ne l'ai pas revu là, mais j'ai effectivement le souvenir d'un film trés simple et magnifique, le meilleur Berry peut être?

Berry ou Berri?

Richard Berry? Walter Berry? Ou Chuck Berry?

Parsifal a écrit:

Je ne l'ai pas revu là, mais j'ai effectivement le souvenir d'un film trés simple et magnifique, le meilleur Berry peut être?

Le plus beau, je ne sais pas, peut être. Il y a quand même Tchao Pantin, qui est quand même quelque chose. Uranus ... je n'ai pas (encore) vu.
Oui c'est on ne peut plus simple, mais c'est magnifique. Michel Simon est génial, le gamin excellent. Le scénario est très bien troussé, de façon à ce que ça sonne juste, ça sonne beau.

Bref merci à Arte ! Et à Pathé aussi ... qui a remasterisé le film en 4k (et c'était magnifique). J'imagine qu'un BR sortira dans les mois futurs.

"Sorcerer - Le convoi de la peur" - de Friedkin.
Un film maudit pour son réalisateur : au départ le role principal avait été écrit pour Steve Mc Queen, qui s'est désisté : il a finalement été tenu par Roy Scheider.
Et surtout là où Friedkin attendait un triomphe, le film a été un échec total : il est sorti en meme temps que le 1er épisode de "Star War", et a été totalement ignoré.

Pourtant c'est bien un film majeur - c'est un remake du "Salaire de la peur" - à beaucoup d'égards il est tenu comme une réussite au moins comparable.
La distribution qui comprend aussi Bruno Cremer et Amidou est superbe - mais surtout les scènes d'action, le parcours des camions, filmés dans la jungle dominicaine est hallucinant.

Comme souvent ce film est projeté dans des salles marginales à des horaires baroques - il a aussi été projeté par Arte.

 Montfort

J'ai pas vu la version Clouzot, mais c'est sûr que la version Friedkin place la barre très haut.