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Parsifal a écrit:

néthou a écrit:

Parsifal a écrit:

Comme tu le dit je ne nie qu'il y ait une personnalité chez Walsh (ou chez Hawks), un élan qui lui soit propre mais je serais bien en peine de lui définir un style (et par là j’entends mise en scène, je ne suis pas frapper par un style immédiatement reconnaissable chez Walsh,

C'est là-dessus que nos vues divergent: comme expliqué plus haut, moi je vois et ressens chez lui une unité stylistique qui me semble moins présente chez d'autres, et qui pour moi fait sa grandeur cinématographique et un auteur( ) créateur parmi les plus grands.

je t'accorde  créateur parmi les plus grands, auteur (au sens donc de cette très forte unité stylistique, une œuvre cohérente,  qui sont les seuls critères valable pour définit un auteur) je ne le vois pas , pas encore en tout cas, et ce que tu en dit me parait trop vague pour vraiment me convaincre.

Tavernier et Coursodon, qui le vénèrent; définissent assez bien ce que Walsh a d'unique et de reconnaissable. Moi ça n'est pas un cinéma qui me parle (trop organiquement "macho") mais je crois que justement c'est parce qu'un film de Walsh se reconnait que je ne l'aime pas particulièrement.

Sinon, mes Fleischer favoris sont sans doute son délirant biopic de la divine Sarah avec Glenda Jackson (jamais sorti en DVD) et le très beau et intriguant La Fille sur la la balançoire (avec Joan Collins). Et j'avoue ma sympathie pour sa joyeuse version des Trois Mousquetaires.


Enfin, comme je passe sur ce fil, j'en profite pour signaler qu'un des mes films favoris, The Group de Sidney Lumet (1966) est enfin sorti en BR en France.

Edit : je n'avais même pas réalisé le lien avec le post de Montfort !

Francesco a écrit:

Tavernier et Coursodon, qui le vénèrent; définissent assez bien ce que Walsh a d'unique et de reconnaissable. Moi ça n'est pas un cinéma qui me parle (trop organiquement "macho") mais je crois que justement c'est parce qu'un film de Walsh se reconnait que je ne l'aime pas particulièrement.

Je veux bien mais tout en lui reconnaissant toutes les qualités d'un grand réalisateur je ne vois pas ce quelques chose d'unique, la derniére fois que j'ai relu Tavernier et Coursodon, c'était a propos d'Hathaway puisque je devais présenter Peter Ibbetson, il faudrait que je m'y replonge. J'entends bien les arguments sur le côté "macho", le côté aventureux, l'attention porté sur l'action et la marche en avant et avec une énergie vitale qui transcende toute la mise en scène, pourquoi pas je ne dit pas que je ne ressent pas ça mais ça ne suffit pas a définir un style pour moi, du moins pas un style plus reconnaissable que celui que l'on trouve dans les films de Richard Fleischer (puis c'était quand même mon propos de départ) qui n'a pas ce statut d'auteur accordé a Walsh.

Francesco a écrit:

Enfin, comme je passe sur ce fil, j'en profite pour signaler qu'un des mes films favoris, The Group de Sidney Lumet (1966) est enfin sorti en BR en France.

Pourquoi je ne suis pas surpris

Je note en tout cas, j'adore Lumet!

Clint Eastwood : The mule        2019

 
J'ai trouvé ça assez moyen, ça manque vraiment de subtilité : le plan initial sur les fleurs fanées, la critique totalement gratuite à propos des téléphones portables. L'idée de mettre en parallèle les cartels et ceux qui les traquent aurait pu donner quelque chose de sans doute plus intéressant, c'est utilisé de manière trop linéaire ici. Et puis, le fait que l'argent ne puisse pas (r)acheter le temps perdu, bon... voilà, quoi. Sinon, j'ai aimé le personnage interprété par Eastwood, il induit parfois un décalage assez amusant.

Sébastien Marnier : L'heure de la sortie        2018


J'y suis allé un peu au hasard et j'ai été assez surpris, c'est un film assez curieux. J'ai globalement bien aimé mais je trouve que le film souffre peut-être d'une trop grande lisibilité. Le film est une variation sur La métamorphose de Kafka, c'est suffisamment explicite par la façon dont interagissent les personnages entre eux... mais Marnier est obligé d'ajouter au moins cinq plans avec des cafards. Laurent Laffite est très bon dans ce personnage en mutation. L'atmosphère un peu bizarre que crée Marnier m'a fait penser à celle que Virgil Vernier déploie dans Sophia Antipolis, il y a également ce ton désabusé, ces images crues ; peut-être le mystère est-il davantage cultivé ici - et c'est une bonne chose. J'ai trouvé le propos, quoique légitime, vraiment grandiloquent - la fin, vraiment... heureusement, le message de prise de conscience collective sauve un peu les meubles. J'ai beaucoup aimé l'espace fictionnel qui nimbe le personnage de Pierre qui représente vraiment cette prise de conscience, cette mutation.

Ernst Lubitsch : Trouble in paradise        1932


Un très grand film. Quelle concision, quel humour et quelle ironie. La séquence qui ouvre le film est représentative : Venise, une gondole, un gondolier sur un tas d'ordures. Il y a toujours des renvois, des échanges très vifs, fulgurants entre les personnages, et ce sur tous les plans : les vols incessants imbriqués les uns dans les autres ; les statuts sociaux qui ne cessent de changer comme ça arrange les personnages ; les répliques cinglantes. Ce n'est pas mon Lubitsch préféré, mais c'est de haute voltige.

Jean Grémillon : L'étrange madame X        1951


J'ai plutôt aimé, toujours une très belle photographie, un sens du cadre et de bons acteurs. J'ai aimé le rôle (simple, mais qui fonctionne) de l'escalier tout au long du film qui - un peu comme dans Trouble in paradise de Lubitsch, juste pour cet aspect, hein - procède à un jonglage entre les classes sociales. J'ai trouvé que le récit manquait un peu de solidité, cela dit.

Parsifal a écrit:

Francesco a écrit:

Enfin, comme je passe sur ce fil, j'en profite pour signaler qu'un des mes films favoris, The Group de Sidney Lumet (1966) est enfin sorti en BR en France.

Pourquoi je ne suis pas surpris

Je note en tout cas, j'adore Lumet!

Classik est sans doute le seul endroit au monde où je me sente un peu comme un rebelle, nageant à contre-courant

Malle : Au revoir les enfants



De Palma : Blow Out

Jean-Bernard Marlin : La fugue        2013


Je n'avais pas beaucoup aimé Shéhérazade qui était sorti en septembre dernier, que j'étais un peu allé voir au hasard. Il s'agit ici d'un court métrage, donc moins susceptible de se vautrer dans les clichés de Shéhérazade. Ce que j'ai aimé, dans ce court-métrage, c'est le fait que la fuite (omniprésente) coexiste sans cesse avec quelque chose de très statique - l'adolescente fuit mais s'enferme dans les toilettes ou reste cloîtrée dans une voiture ; et ça résonne de manière assez particulière quand l'on sait ce qui l'attend. Ça donne au court-métrage un aspect très "clos sur lui-même".

Gan Bi : Un grand voyage vers la nuit        2019

 +
Une expérience assez curieuse, un fantasme esthétique total et quelle lenteur. J'ai beaucoup aimé, il y a beaucoup d'idées et le film fourmille de rémanences esthétiques - l'eau, les néons - et thématiques - le temps, la mémoire et le souvenir. Les influences sont palpables : Kar-wai Wong, Tarkovski. J'ai aimé l'aspect vraiment sans concession de ce film : le récit est vraiment pulvérisé - surtout dans la seconde partie. L'aspect onirique y est vraiment bluffant avec ce plan-séquence de plus d'une heure, ces violets-néons, les tunnels, les lieux étranges. Le titre est vraiment parlant, je trouve.

Barry Jenkins : If Beale Street could talk        2019


J'ai été un peu déçu par rapport à Moonlight. À l'image tout est bien mené mais le récit va un peu nul part, parfois, et n'avance pas beaucoup - c'est sans doute une des difficultés de l'adaptation, il faut faire des choix. Le sujet est évidemment d'importance cruciale mais peut-être Jenkins a-t-il été obnubilé par cette préoccupation.

Djibril Diop Mambéty : Hyènes         1992

 +
Sympathique, une sorte de récit en forme de fable aux multiples échos : la corruption et peut-être (une certaine) influence de l'occident - notamment lors de la vente aux enchères et le plan de fin. Certains plans utilisés comme des leitmotivs sont parfois insérés de manière étrange - rendant peut-être la métaphore des hyènes un peu maladroite. Je n'ai pas été follement emballé mais ce n'est pas mauvais.

Jean Epstein : La glace à trois faces        1927

 +
J'ai beaucoup aimé. Ici Epstein dissout la temporalité mais de manière assez ordonnée, cela dit - j'aurais beaucoup aimé que les trois épisodes coexistent, ç'aurait pu donner des choses intéressantes ; la juxtaposition donne un aspect assez systématique mais c'est sans doute une définition du personnage masculin ici. Les surimpressions sont vraiment efficaces - comme toujours chez Epstein ; et cette séquence finale avec le montage qui se serre de plus en plus : les entrecroisements avec le panneau "danger" puis le sourire. 

Tu as le coffret Potemkine ? Il y a quelques perles là-dedans ...

Anaxagore a écrit:

Tu as le coffret Potemkine ? Il y a quelques perles là-dedans  ...

Non, j'ai un marchand qui a souvent des promotions à 100% sur internet, très complet. Je vais en chercher d'autres. 

Dassin : Du rififi chez les hommes



Kitano : Sonatine



Dassin : très bonne surprise ! Un très très bon film.

Cololi a écrit:

Dassin : Du rififi chez les hommes
Dassin : très bonne surprise ! Un très très bon film.

Ah oui ? J'avais trouvé qu'il y avait de sacrées longueurs ; mais j'avais trouvé la scène du braquage magistrale.

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Dassin : Du rififi chez les hommes
Dassin : très bonne surprise ! Un très très bon film.

Ah oui ? J'avais trouvé qu'il y avait de sacrées longueurs ; mais j'avais trouvé la scène du braquage magistrale.

Oui, très réaliste, très noir, avec des personnages convaincants … et effectivement une scène de braquage magistrale.

Patrick Bokanowski : L'ange        1982

 + / 
Un des seuls longs métrages de Bokanowski, qui se scinde en petits volets. Dans chacun de ceux-ci, on retrouve le goût prononcé de Bokanowski pour les variations de lumières auxquelles s'intègre une ascension spirituelle - particulièrement claire dans le dernier volet. J'ai trouvé que Bokanowski jouait parfois avec les lieux du film noir dans le premier volet (les escaliers, notamment ; et les points de vue doubles) cela fonctionne bien avec les jeux sur le rythme du montage. J'ai trouvé que c'était parfois un peu long mais ça reste globalement bien.

Semaine passée à Belle Ile : période la plus creuse, qui permet aux iliens de reprendre leur souffle, et la plus agitée sur le plan météo : averses, bourrasques, et deux tempêtes : vents à 120 /  130 km/h ; qu'attendre d'autre à cette saison, et le vent a eu le bon gout de faiblir lors de ma traversée de retour..

Pour occuper les soirées des classiques :

Fritz Lang : Ministry of fear - Espions sur la Tamise - adaptation réussie d'un roman de Graham Greene ; l’héroïne est un peu pâlotte, la séance de spiritisme est superbe, et rappelle le Lang de la période allemande.
Fritz Lang : La 5ème victime : l'intrigue policière n'est qu'un prétexte, le thème central est l'ambition professionnelle..
Fritz Lang : L'invraisemblable vérité : le déroulement de l'intrigue est un peu appliqué, et le film décolle réellement à la fin avec l'invraisemblable enchainement des coups de théâtre.
Sidney Lumet : A deadly - affair - M15 demande protection - adaptation du roman de John Le Carré "Call of the dead" - film très sombre, sur les idéaux perdus, la trahison... dans un Londres sordide, Charles Dobbs -James Mason cherche à comprendre les raisons de la mort d'un haut fonctionnaire accusé à tord d'espionnage - Simone Signoret formidable.

Belcore

Le procès de Jeanne d'Arc de Bresson annoncé en sortie HD chez Potemkine/MK2 - je ne sais pas si ça existait déjà.

Emeryck a écrit:

Le procès de Jeanne d'Arc de Bresson annoncé en sortie HD chez Potemkine/MK2 - je ne sais pas si ça existait déjà.

Il y a déjà eu une très belle édition en DVD chez MK2 en 2005 (réédité en 2008) ; ce n'était pas de la HD, mais la copie était tout de même très bonne. J'espère qu'ils reprendront les bonus dans la nouvelle édition, ils étaient très intéressants. Le film est magnifique, évidemment...

Emeryck a écrit:

Le procès de Jeanne d'Arc de Bresson annoncé en sortie HD chez Potemkine/MK2 - je ne sais pas si ça existait déjà.

Oui, ça existait chez MK2 ....



Je ne sais pas si la HD apportera beaucoup ....

Stefano fut plus rapide .

Anaxagore a écrit:

Je ne sais pas si la HD apportera beaucoup ....

Je ne vois pas pourquoi en douter a priori ...

Cololi a écrit:

Anaxagore a écrit:

Je ne sais pas si la HD apportera beaucoup ....

Je ne vois pas pourquoi en douter a priori ...

Je n'en doute pas a priori, mais je n'ai pas de lecteur BlueRay. Je ne pourrai donc pas m'en rendre compte . Le « je ne sais pas » signifiait seulement mon impossibilité de vérifier .

Anaxagore a écrit:

Cololi a écrit:

Anaxagore a écrit:

Je ne sais pas si la HD apportera beaucoup ....

Je ne vois pas pourquoi en douter a priori ...

Je n'en doute pas a priori, mais je n'ai pas de lecteur BlueRay. Je ne pourrai donc pas m'en rendre compte . Le « je ne sais pas » signifiait seulement mon impossibilité de vérifier .

Mais il suffit d'essayer pour l'adopter ! (c'est bien tout le problème en fait)

Cololi a écrit:

Anaxagore a écrit:

Cololi a écrit:

Anaxagore a écrit:

Je ne sais pas si la HD apportera beaucoup ....

Je ne vois pas pourquoi en douter a priori ...

Je n'en doute pas a priori, mais je n'ai pas de lecteur BlueRay. Je ne pourrai donc pas m'en rendre compte . Le « je ne sais pas » signifiait seulement mon impossibilité de vérifier .

Mais il suffit d'essayer pour l'adopter ! (c'est bien tout le problème en fait)

Jusqu'à maintenant, je me suis contenté du lecteur DVD. J'ai déjà plusieurs fois hésité à acquérir un lecteur BlueRay, mais en repoussant chaque fois la décision. Je finirai bien par craquer un jour ou l'autre ....

Cololi a écrit:

Anaxagore a écrit:

Cololi a écrit:

Anaxagore a écrit:

Je ne sais pas si la HD apportera beaucoup ....

Je ne vois pas pourquoi en douter a priori ...

Je n'en doute pas a priori, mais je n'ai pas de lecteur BlueRay. Je ne pourrai donc pas m'en rendre compte . Le « je ne sais pas » signifiait seulement mon impossibilité de vérifier .

Mais il suffit d'essayer pour l'adopter ! (c'est bien tout le problème en fait)

Cololi, parangon du consumérisme technophile... Si on m'avait dit ça, un jour...

Benedictus a écrit:

Cololi a écrit:

Anaxagore a écrit:

Cololi a écrit:

Anaxagore a écrit:

Je ne sais pas si la HD apportera beaucoup ....

Je ne vois pas pourquoi en douter a priori ...

Je n'en doute pas a priori, mais je n'ai pas de lecteur BlueRay. Je ne pourrai donc pas m'en rendre compte . Le « je ne sais pas » signifiait seulement mon impossibilité de vérifier .

Mais il suffit d'essayer pour l'adopter ! (c'est bien tout le problème en fait)

Cololi, champion du consumérisme technophile... Si on m'avait dit ça, un jour...

Pas du tout.

Simplement j'ai déjà vu des bobos bouder le BR … dans certains endroits … (je parle de ma ville). La raison … c'est qu'ils n'y connaissent rien … et que c'est probablement suspect d'être apprécié de la populace. Bref, l'ignorance et le mépris.

Stefano P a écrit:

Emeryck a écrit:

Le procès de Jeanne d'Arc de Bresson annoncé en sortie HD chez Potemkine/MK2 - je ne sais pas si ça existait déjà.

Il y a déjà eu une très belle édition en DVD chez MK2 en 2005 (réédité en 2008) ; ce n'était pas de la HD, mais la copie était tout de même très bonne. J'espère qu'ils reprendront les bonus dans la nouvelle édition, ils étaient très intéressants. Le film est magnifique, évidemment...

Apparemment, c'est prévu. 

Cololi a écrit:

Benedictus a écrit:

Cololi a écrit:

Anaxagore a écrit:

Cololi a écrit:

Anaxagore a écrit:

Je ne sais pas si la HD apportera beaucoup ....

Je ne vois pas pourquoi en douter a priori ...

Je n'en doute pas a priori, mais je n'ai pas de lecteur BlueRay. Je ne pourrai donc pas m'en rendre compte . Le « je ne sais pas » signifiait seulement mon impossibilité de vérifier .

Mais il suffit d'essayer pour l'adopter ! (c'est bien tout le problème en fait)

Cololi, champion du consumérisme technophile... Si on m'avait dit ça, un jour...

Pas du tout.

Simplement j'ai déjà vu des bobos bouder le BR … dans certains endroits … (je parle de ma ville). La raison … c'est qu'ils n'y connaissent rien … et que c'est probablement suspect d'être apprécié de la populace. Bref, l'ignorance et le mépris.

Il est certain que le Blu-ray est un apport considérable.

Je rajoute qu'évidemment ça dépend pas mal de la qualité du matos original, du scan … de l'éditeur. Mais globalement oui c'est net.
Le 4K (UHD) … je demande en revanche à voir, du moins pour une dalle de type 55'. En théorie la différence doit être bien ténue … mais il faudrait pouvoir voir. Même si c'était une apport majeur … déjà que le catalogue BR tarde considérablement … alors là …

Cololi a écrit:

Pas du tout.

Simplement j'ai déjà vu des bobos bouder le BR … dans certains endroits … (je parle de ma ville). La raison … c'est qu'ils n'y connaissent rien … et que c'est probablement suspect d'être apprécié de la populace. Bref, l'ignorance et le mépris.

Mais... pourquoi tu t'embêtes à répondre sérieusement chaque fois que je te chambre? (Je n'avais absolument aucune idée la dichotomie sociologique dont tu parles - le Blue Ray, ce serait donc comme les clopes et le diesel?)

En tout cas, DVD ou BR, l'essentiel est de ne surtout pas confondre avec la "Jeanne d'Arc" de Besson...

Cololi a écrit:

Je rajoute qu'évidemment ça dépend pas mal de la qualité du matos original, du scan … de l'éditeur. Mais globalement oui c'est net.
Le 4K (UHD) … je demande en revanche à voir, du moins pour une dalle de type 55'. En théorie la différence doit être bien ténue … mais il faudrait pouvoir voir. Même si c'était une apport majeur … déjà que le catalogue BR tarde considérablement … alors là …

Oui, tout à fait 'accord, et un gain notable en profondeur de champ. C'est une redécouverte pour certains films.
Et j'étais sceptique pourtant, avant de m'y mettre...

Benedictus a écrit:

Cololi a écrit:

Pas du tout.

Simplement j'ai déjà vu des bobos bouder le BR … dans certains endroits … (je parle de ma ville). La raison … c'est qu'ils n'y connaissent rien … et que c'est probablement suspect d'être apprécié de la populace. Bref, l'ignorance et le mépris.

Mais... pourquoi tu t'embêtes à répondre sérieusement chaque fois que je te chambre? (Je n'avais absolument aucune idée la dichotomie sociologique dont tu parles - le Blue Ray, ce serait donc comme les clopes et le diesel?)

Parce que j'ai vu ce clivage ^^. Bien sûr ça ne repose que sur ma petite expérience. Mais un sociologue pourrait enquêter je pense.

Yórgos Lánthimos : The favourite        2019

 
J'ai trouvé ça assez différent de ce que fait Lánthimos habituellement - on sent qu'il n'est pas le "seul" contributeur au scénario. L'utilisation très fréquente des (très) grands angles, quasi panoramiques donne une impression assez étrange mais n'est pas totalement dépourvue de sens en regard du cadre du récit. Les acteurs sont très bons mais malgré ça, je n'ai pas été totalement emporté, à vrai dire ; même s'il y a un humour assez sarcastique durant tout le film, qui est assez plaisant. J'ai aimé le fait que Lánthimos ne se vautre pas dans un historicisme un peu documentaires et se laisse un peu aller dans les dialogues.

Éric Rohmer : Ma nuit chez Maud        1969


Plus je vois ce film, et plus je le trouve génial. Le personnage de Trintignant face à ses contradictions, la puissance de celui joué par Fabian. La scène du repas et de la nuit chez Maud sont vraiment très bien ; et le hasard toujours très présent chez Rohmer, les rencontres fortuites - dans les Contes des quatre saisons notamment. Un de mes Rohmer préférés, sans aucun doute, que j'ai revu avec plaisir.

John Cassavetes : Love streams        1984

 + / 
C'est touchant, et beau, et intimiste, et foutraque. J'ai mis un peu de temps à entrer dans le film tant Cassavetes nous lâche à l'improviste dans cet instantané. Gena Rowlands toujours magistrale en névrosée, rejointe ici par son mari John Cassavetes, tout aussi névrosé. Dans ce film s'opère une double synthèse : la synthèse du cinéma de Cassavetes - les thèmes centraux de son cinéma sont au rendez-vous, des références sont faites à ses autres films (Faces avec la scène dans les escaliers des Cassavetes, A woman under the influence et Opening night avec l'accident de voiture) mais il s'agit aussi de son (avant)-dernier film, se déroulant en grande partie dans leur propre maison, Rowlands très souvent filmée de manière solaire alors que Cassavetes est toujours à l'intérieur, cloîtré. 
Il y a aussi un côté exalté omniprésent dans ce film, que ce soient les personnages (Rowlands qui essaie de s'extirper de sa névrose et de divertir ses proches par toute sorte de moyens : animaux loufoques, gags en cascade usés jusqu'à la corde) mais également dans la réalisation qui part vraiment dans tous les sens - Streams étant, du coup, tout à fait approprié. Il y a de l'humour, aussi - ce qui n'est pas si commun que ça chez Cassavetes - notamment la scène à la gare avec cette confrontation des langages et cette montagne de bagages ; et puis la scène des animaux, aussi ! J'ai moins aimé celui-ci que Opening night ou A woman under the influence mais ça reste un très grand Cassavetes.

Anaxagore a écrit:

Emeryck a écrit:

Éric Rohmer : Ma nuit chez Maud        1969

Plus je vois ce film, et plus je le trouve génial. Le personnage de Trintignant face à ses contradictions, la puissance de celui joué par Fabian. La scène du repas et de la nuit chez Maud sont vraiment très bien ; et le hasard toujours très présent chez Rohmer, les rencontres fortuites - dans les Contes des quatre saisons notamment. Un de mes Rohmer préférés, sans aucun doute, que j'ai revu avec plaisir.

Et Antoine Vitez, fascinant, et Marie-Christine Barrault, lumineuse!

Benedictus a écrit:

Anaxagore a écrit:

Emeryck a écrit:

Éric Rohmer : Ma nuit chez Maud        1969

Plus je vois ce film, et plus je le trouve génial. Le personnage de Trintignant face à ses contradictions, la puissance de celui joué par Fabian. La scène du repas et de la nuit chez Maud sont vraiment très bien ; et le hasard toujours très présent chez Rohmer, les rencontres fortuites - dans les Contes des quatre saisons notamment. Un de mes Rohmer préférés, sans aucun doute, que j'ai revu avec plaisir.

Et Antoine Vitez, fascinant, et Marie-Christine Barrault, lumineuse!

Oui, tout à fait !

Patrice Leconte : Ridicule        1996


J'ai bien aimé, quelle férocité dans les dialogues !

Fourastié : La Bande à Bonnot



Pollack : Jeremiah Johnson

Claude Sautet : Une histoire simple        1978


J'ai bien/beaucoup aimé. Dès le début, le récit prend des préoccupations sociales très franches - avortement, libération de la femme. Comme à son habitude, Sautet, à l'aide d'un récit particulièrement simple - et c'est pleinement assumé dans le titre - met en mouvement les groupes aux côtés des devenirs individuels - c'est particulièrement manifeste dans Vincent, François, Paul, et les autres... par exemple. Ici, il s'agit plutôt d'errances, d'allers et de retours, de création d'équilibres qui s'effondrent rapidement ; mais il s'agit aussi de liberté - évoquée à plusieurs reprises au cours du film. Je crois que ce film est considéré comme assez mineur dans la filmographie de Claude Sautet, c'est dommage.

Emeryck a écrit:

Claude Sautet : Une histoire simple        1978

Je crois que ce film est considéré comme assez mineur dans la filmographie de Claude Sautet, c'est dommage.

Ah non, je ne pense pas, c'est un film qui est considéré comme l'une de ses très grandes réussites, comme tous ceux qu'il a tournés avec Romy Schneider ; pour les films plus mineurs, je dirais plutôt L'arme à gauche, Garçon, Quelques jours avec moi, le film qu'il a fait avec Patrick Dewaere, Un mauvais fils, est aussi un peu sous-estimé, mais pour ma part, je l'aime beaucoup...

Stefano P a écrit:

Emeryck a écrit:

Claude Sautet : Une histoire simple        1978

Je crois que ce film est considéré comme assez mineur dans la filmographie de Claude Sautet, c'est dommage.

Ah non, je ne pense pas, c'est un film qui est considéré comme l'une de ses très grandes réussites, comme tous ceux qu'il a tournés avec Romy Schneider ; pour les films plus mineurs, je dirais plutôt L'arme à gauche, Garçon, Quelques jours avec moi, le film qu'il a fait avec Patrick Dewaere, Un mauvais fils, est aussi un peu sous-estimé, mais pour ma part, je l'aime beaucoup...

D'accord, j'avais cette impression. Y a-t-il des choses moyennes parmi ceux que tu cites ; je demande car j'ai vraiment bien aimé tout ce que j'ai vu de Sautet.

Emeryck a écrit:

Stefano P a écrit:

Emeryck a écrit:

Claude Sautet : Une histoire simple        1978

Je crois que ce film est considéré comme assez mineur dans la filmographie de Claude Sautet, c'est dommage.

Ah non, je ne pense pas, c'est un film qui est considéré comme l'une de ses très grandes réussites, comme tous ceux qu'il a tournés avec Romy Schneider ; pour les films plus mineurs, je dirais plutôt L'arme à gauche, Garçon, Quelques jours avec moi, le film qu'il a fait avec Patrick Dewaere, Un mauvais fils, est aussi un peu sous-estimé, mais pour ma part, je l'aime beaucoup...

D'accord, j'avais cette impression. Y a-t-il des choses moyennes parmi ceux que tu cites ; je demande car j'ai vraiment bien aimé tout ce que j'ai vu de Sautet.

L'arme à gauche, c'est un polar très impersonnel qu'il a tourné en début de carrière, Garçon, c'est une comédie avec Montand qui cabotine beaucoup, le plus intéressant, c'est sans doute Quelques jours avec moi qui avait un ton plus cynique et mordant que les autres Sautet, et ça a déplu au moment de sa sortie, c'est très bien interprété et ça mérite certainement d'être vu.

Emeryck a écrit:

Yórgos Lánthimos : The favourite        2019

 
J'ai trouvé ça assez différent de ce que fait Lánthimos habituellement - on sent qu'il n'est pas le "seul" contributeur au scénario. L'utilisation très fréquente des (très) grands angles, quasi panoramiques donne une impression assez étrange mais n'est pas totalement dépourvue de sens en regard du cadre du récit. Les acteurs sont très bons mais malgré ça, je n'ai pas été totalement emporté, à vrai dire ; même s'il y a un humour assez sarcastique durant tout le film, qui est assez plaisant. J'ai aimé le fait que Lánthimos ne se vautre pas dans un historicisme un peu documentaires et se laisse un peu aller dans les dialogues.

Assez d'accord avec tout ça, même si mon impression est sensiblement plus positive, il faut dire que le film a beaucoup pour me plaire, le cadre historique et anglais, les actrices formidables (j'aime beaucoup Rachel Weisz et surtout Olivia Colman, Emma Stone est très bien mais un pâlottes comparés aux deux autres, ce qui au fond convient a ce personnage finalement plutôt médiocre), l'humour très sarcastique, avec des bouffées de délire qui rappellent parfois Ken Russell ou Greenaway (sans soutenir totalement la comparaison avec la folie sans limite du premier, et la théâtralité baroque, absurde et distanciée du second). Après malgré un plaisir réel devant ce film, j'avoue m'être constamment demandé si ce petit machiavel illustré n'était pas complétement vain. Je n'ai pas tranché la question, ce qui est déjà un gros plus par rapport aux précédents films de Lanthimos.