Mozart - Les Noces de Figaro

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Bon, autant dire tout de suite que je n'ai pas aimé. Après ses excellentes Noces avec Harnoncourt, son Fierrabras, son Ariadne, je m'attendais à tout autre chose...
On dirait qu'il tente de faire l'inverse radical de sa mise en scène de 2006. Après une vision assez poétique, parfois un peu capillotractée et intello, on a droit à un théâtre de boulevard très lourd.
Pourtant il y a énormément d'idées, mais.... trop d'idées. Et pas forcément des plus raffinées. Il se passe sans arrêt quelque chose, de petites actions qui se contredisent les unes les autres, qui parasitent le propos. Ça manque simplement de sobriété. Evidemment, il y a des avantages : on ne s'ennuie pas une seconde, et tous les personnages, même les moins importants, sont très vite caractérisés.
Mais quels caractères ! Ce sont les personnages principaux qui en pâtissent. Ils ne cessent de faire des allusions sexuelles, de se déshabiller les uns les autres, le Comte avec ses tours de magie ringards, la Comtesse qui va s'ouvrir les veines avec un vas brisé... Tout ça n'est pas d'une profondeur psychologique hors du commun.
Les deux premiers actes sont vraiment pénibles de ce point de vue, appuyés à l'excès, mais la fin est heureusement plus sobre et subtile. Je ne suis néanmoins pas sûr que ça suffise à rattraper l'ensemble du spectacle.

Et c'est fort dommage parce que tous les chanteurs sont aussi bons acteurs, ont un italien soigné, et que musicalement ça vole très haut.
Je découvre Schrott, dont j'avais déjà entendu parler, et je dois dire qu'ici j'aime beaucoup. La voix et belle, ronde, semble aisée, et son engagement lui fait prendre des libertés assez heureuses. Les récitatifs sont parfois uniquement parlés, ça donne beaucoup de vie et en plus c'est inventif (là dessus on peut remercier Guth !).
La Suzanna de Martina Janková est très bien également, je ne vois pas grand chose à dire, si ce n'est qu'elle semble le personnage le plus épais et le plus mesuré de tout l'opéra...
J'aime beaucoup Michael Volle, mais quel gâchis ! Il suit à fond les directives de Guth, et le jeu est excellent, mais du coup ça nous fait un Comte lourd à souhait, libidineux, monochrome. Bref, moyennement réjouissant. Alors que vocalement, même s'il est parfois un peu à la peine, l'impact est énorme.
Malin Hartelius n'a pas un très beau timbre (quand elle imite Suzanna c'est carrément laid), mais elle arrive a faire des choses magnifiques dans ses deux airs.
Malheureusement on a un Cherubino pâlichon, avec Judith Schmid, certes très correcte mais guère brûlante. Encore une fois, la mes n'aide pas en le peignant comme un ado obsédé qui vient ponctuer l'action de ses cabrioles.
Tous les autres chanteurs sont quand même très bons, on tape quand même un peu au dessus que le bas de gamme habituel pour seconds rôle.

Et le gros point fort c'est quand même la direction de Welser-Möst. J'avais peur que ça soit un peu tiède, mais en fait c'est génial d'équilibre et de clarté. Les couleurs sont globalement homogènes, on peut trouver plus fou, plus emporté, mais l'orchestre de Zurick est, contrairement à ce que l'on peut voir sur scène, d'un raffinement et d'une limpidité incroyable. Chaque pupitre se détache parfaitement, vient ajouter sa petite touche au bon moment. Bref, c'est superbe, et en plus de ça c'est théâtral, et même assez singulier à certains moments.

Bon, des qualités tout de même, mais il faut être sacrément blindé côté mise en scène pour apprécier ça. Et pourtant, vous me connaissez, je recule devant peu de choses, qu'on maltraite mes oeuvres préférées ne me dérange pas le moins du monde mais là... Vous auriez pû me prévenir tout de même.

Ce qui me surprend c'est ce que tu dis sur Hartelius, qui a toujours eu un timbre des plus charmants je trouve.

Ça m'a semblé un peu acide, sauf quand elle arrivait à arrondir tout ça dans ses longs phrasés. Mais j'exagère peut être un peu, et puis c'est une perception tout à fait subjective.
Sans doutes les rôles dans lesquelles tu l'as écoutée lui seyaient mieux ?

Wolferl a écrit:

Bon, autant dire tout de suite que je n'ai pas aimé. Après ses excellentes Noces avec Harnoncourt, son Fierrabras, son Ariadne, je m'attendais à tout autre chose...
On dirait qu'il tente de faire l'inverse radical de sa mise en scène de 2006.

Ca s'explique peut-être parce que ce n'est pas, à en juger par la pochette, le même metteur en scène ... Les Noces salzbourgeoises et le reste, c'est Claus Guth, le prince du bon chic bon genre moderne mais pas trop [mais les Noces sont pas mal du tout, je le reconnais] ; ici, c'est Sven-Eric Bechtolf, metteur en scène entre autres de l'actuel Ring de Vienne (que je n'ai pas vu) et futur responsable de la programmation théâtrale du Festival de Salzbourg, où il est accueilli avec une réputation de réac...

Wolferl a écrit:

Sans doutes les rôles dans lesquelles tu l'as écoutée lui seyaient mieux ?

Constance, Sophie... toujours impeccable et très beau.

Rameau a écrit:

Wolferl a écrit:

Bon, autant dire tout de suite que je n'ai pas aimé. Après ses excellentes Noces avec Harnoncourt, son Fierrabras, son Ariadne, je m'attendais à tout autre chose...
On dirait qu'il tente de faire l'inverse radical de sa mise en scène de 2006.

Ca s'explique peut-être parce que ce n'est pas, à en juger par la pochette, le même metteur en scène ...

En effet, je sais pas ce qui m'a pris, une hallucination visuelle peut être.

Vous parlez à plusieurs reprises du DVD Harnoncourt à Salzbourg mais surtout pour la mise en scène j'ai l'impression. Musicalement, ça vaut quoi? J'ai vu le CD d'occasion à bas prix, mais sachant qu'Harnoncourt dans Mozart je peux apprécier ou rejeter assez violemment, j'hésite...

Commence par écouter Böhm 57.

C'est ça, j'ai Kleiber et en guise de complément / changement d'horizon tu me proposes Böhm, et après tu viendras répandre du fiel dans mes BT comme quoi j'aime les versions-de-référence-en-studio-figé.

Tiens en vérifiant j'ai aussi dans un coffret un live de Karajan de 54 que je n'ai toujours pas écouté...

C'est Böhm 57, pas le machin tout figé DG de 68. Je l'ai mis sur MusiqueOuverte : distribution superbe (Fischer-Dieskau/Schwarzkopf/Ludwig/Kunz/Seefried !), urgence folle, c'est un live en plus. On en parle jamais dans le Diapason, mais c'est la référence en réalité.

Tu vas être bon pour jeter ton Kleiber tout figé où les chanteurs sont soit hideux (Poell), soit complètement à coté de la plaque (Della Casa, Siepi) le tout sous un sachet plastique !

Guillaume a écrit:

Je l'ai mis sur MusiqueOuverte

C'est vrai, je l'ai téléchargé en plus, j'avais oublié!

Désolé, je suis malade et fatigué.

L'écoute d'une version géniale des Noces de Figaro est un excellent remède.

Guillaume et ses vieilles cires . Plus sérieusement je suis comme toi, j'en ai entendu parler sans m'y arrêter plus que cela ayant de quoi me satisfaire... . Encore un emprunt à effectuer

Guillaume a écrit:

L'écoute d'une version géniale des Noces de Figaro est un excellent remède.

Géniale selon tes critères mais pas forçément selon les notres

Mes critères sont le drame, l'excellence et l'investissement des chanteurs, l'implication de l'orchestre et la qualité de l'ensemble.

Mais tu as écouté cette version Böhm/Schwarzkopf/Fi-Di/Seefried/Kunz/Ludwig (je répète, pas le machin tout figé chez DGG), pour oser insinuer que ce n'est pas génial ?

Non mais de toute façon là je suis en train d'écouter du Schönberg.

Crise cardiaque dans 5, 4, 3...

Guillaume tu me connais depuis assez longtemps pour savoir que je n'écoute les versions que tu proposes que si je n'en ai pas d'autres sous la main. Entre le DVD du film de Ponelle, le DVD Gardiner (1993) et le CD Metha (1994) j'ai suffisamment de bonne musique sous l'oreille pour ne pas aller voir ailleurs pour l'instant

Octavian a écrit:

Vous parlez à plusieurs reprises du DVD Harnoncourt à Salzbourg mais surtout pour la mise en scène j'ai l'impression. Musicalement, ça vaut quoi? J'ai vu le CD d'occasion à bas prix, mais sachant qu'Harnoncourt dans Mozart je peux apprécier ou rejeter assez violemment, j'hésite...

C'est assez standard musicalement, même chez Harnoncourt. Pas de quoi l'acheter amha, même si super bon tout ce qu'on voudra.

Ce qui vaut la peine, c'est Pappano / McVicar, mais est-ce publié ? De très loin les plus belles Noces que j'aie vues ; très tradi, mais de l'esprit à revendre. Un petit côté CFT.

DavidLeMarrec a écrit:

Ce qui vaut la peine, c'est Pappano / McVicar, mais est-ce publié ?

Apparemment oui et en faisant une recherche Google Images c'est même sur ton blog que j'ai trouvé la pochette.



En revanche il est vrai que je n'en trouve pas trace du côté de la Vierge guerrière.

Tu parles de ceci?

Octavian a écrit:

Apparemment oui et en faisant une recherche Google Images c'est même sur ton blog que j'ai trouvé la pochette.

Ca fait tout de suite sérieux. Surtout considérant qu'à chaque fois je passe du temps à sélectionner l'image, à la charger sur mon serveur, à corriger les syntaxes dans le code...

T'as mis quoi dans ton lait cassis David ?

Il est temps d'arrêter le lait-cassis, précisément : hallucinations auditives, et à présent visuelles, il faut faire quelque chose.

Vartan ne m'avait pas dit que c'était plus puissant que l'absinthe.

Je vais faire réapparaître l'ancien David....

Regarde bien et lis attentivement les phrases ci-dessous en les répêtant plusieurs fois :

Le Vaisseau de Klemperer, c'est le disque qui m'a tenu éloigné de Wagner pendant des années.

Adam y est inexpressif, Silja criaille et le chef est un pachyderme qui dirige l'orchestre le plus épais du marché.

Je m'appelle David, mes compositeurs préférés sont Borgstrom, Meyerbeer, Grétry et LULLY.

J'adore Arabella, Friedenstag et Intermezzo.

J'ai un blog et un forum consacré à une des oeuvres les plus géniales avec les Huguenots et Thora, Pélléas.

J'adore le Lied, surtout avec de bons pianistes (Moore est un mou)

Tannhäuser, c'est quand même une oeuvre trés faibles avec quelques fulgurances et de gros tunnels (le II)

Parsifal, idem.

Je n'aime pas trop Bach. (cette dernière phrase devant être répêtée 100 fois)

Tu te rends compte que tu es HS ?

Octavian a écrit:

Vous parlez à plusieurs reprises du DVD Harnoncourt à Salzbourg mais surtout pour la mise en scène j'ai l'impression. Musicalement, ça vaut quoi? J'ai vu le CD d'occasion à bas prix, mais sachant qu'Harnoncourt dans Mozart je peux apprécier ou rejeter assez violemment, j'hésite...

Comme le dit David, musicalement c'est bien, mais avec l'image. Le CD seul n'a pas de véritable plus-value, et au contraire ça peut être un Harnoncourt irritant avec des choix assez extrêmes (et opposés à son premier style : très lent, étiré, un peu froid).

Bonjour à tous.
S'il fut question de Clemens Krauss dans les premières pages de ce "blog", ce fut "hors sujet" pour ses Strauss.
J'aimerais avoir votre avis précisément sur ses Noces à lui, avec Kunz et Hotter dans le rôle des deux "mecs". Est-ce que ça vaut l'écoute ?, le détour ? le voyage ?
Merci de votre réponse

Susanna, or via, sortite : /watch?v=se7L5lHv9Cg

Il y a le récitatif qui précède et celui qui suit le trio. On entend des rires. La mise en scène est très littérale puisque c'est du Ponnelle. On reconnaît vraiment son style (notamment aux perruques).
Thomas Allen est très bon tout comme Carol Vaness. J'aime beaucoup moins Kathleen Battle qui m'est toujours apparue comme trop maniérée, chichiteuse.

J'aime bien les Noces de Harnoncourt (celle de studio avec Margiono, Bonney...). Il y apporte vraiment quelque chose mais c'est vrai que le live de Böhm de 57 vaut aussi le détour avec plus de théâtre direct.

Sinon jai trouvé une version live en stéréo du Teatro Colon dirigée par Kertesz avec Christa Ludwig en Chérubin (très applaudie à chaque air), Renate Holm est Suzanna et Figaro est chanté par Walter Berry.
Cesari est le comte mais sutout la comtesse c'est Victoria de Los Angeles, sublime!

Concernant la version de studio de Levine, que pensez vous de la direction et des chanteurs?

Des chanteurs, tout le mal possible. Disons que c'est très Met comme conception : de grandes voix de pointures un peu supérieures au rôles, et pas forcément très frémissant au niveau de l'engagement. De la direction, pas souvenir très positif, mais il est lointain de toute façon.

Moi ça ne m'a pas du tout marqué, mais comme tu aimes bien le Met, pourquoi pas !

Moi je la trouve pas mal cette version (en plus elle n'est pas chère dans la nouvelle réédition).
Mais effectivement elle fait très MET et pas vraiment Mittel-Europa, mais dans cette perspective plutôt réussie.

Voilà, sans doute. C'est pour ça que je pense être mauvais juge.

Quelles sont donc tes versions favorites de cet opéra David?

Il y a plein de versions totalement réussies des Noces.

Parmi celles que j'aime beaucoup, il y a notamment Fricsay 60, Rosbaud, Böhm 57, Barenboim 90, Marriner, Pappano.

Et aussi, avec leurs imperfections, Böhm 38 (en allemand), Karajan 50, Giulini studio (pour la direction), Solti, Jacobs...

Jacobs a enregistré Les noces ? Au secours

DavidLeMarrec a écrit:

Il y a plein de versions totalement réussies des Noces.

Parmi celles que j'aime beaucoup, il y a notamment Fricsay 60, Rosbaud, Böhm 57, Barenboim 90, Marriner, Pappano.

Et aussi, avec leurs imperfections, Böhm 38 (en allemand), Karajan 50, Giulini studio (pour la direction), Solti, Jacobs...

Merci pour cette réponse David. Tomlinson en Figaro dans la version Barenboim 1990, ce n'est pas un exotique?

calbo a écrit:

Jacobs a enregistré Les noces ? Au secours

Il a enregistré les 3 Mozart Da Ponte. Le prochain opéra mozartien à paraître dirigé par ce chef sera Die Zauberflöte. Il est prévu qu'il enregistre si je me fie aux concerts et représentations données la saison prochaine, La Finta Giardiniera.
Concernant des Noces, je ne les connais pas assez pour en parler. Voici la distribution :
Figaro : Lorenzo Regazzo
Susanna : Patrizia Ciofi
Conte Almaviva : Simon Keenlyside
Contessa Almaviva : Véronique Gens
Cherubino : Angelika Kirchschlager
Marcellina : Marie McLaughlin
Bartolo : Antonio Abete
Basilio : Kobie van Rensburg
Curzio : Kobie van Rensburg
Antonio : Antonio Abete
Barbarina : Núria Rial

Il y a aussi le DVD de Jacobs sur la mise en scène de Martinoty, avec entre autre Pisaroni, Spagnoli, Kirchschlager, Dasch...

Chez Barenboïm II tout est exotique (comme généralement avec Mozart). Et très lourd. Ici, vraiment, je ne peux pas...

Pour Böhm 1957, je sais que la meilleure édition est celle d'Orfeo. Je l'ai trouvée sur musicme mais dans l'édition Cantus Classics. Le son doit donc être globalement mauvais.

Jacobs est sans doute excellent pour tout ce qui et baroque, mais en ce qui concerne Mozart son mauvais Don Giovanni m'a définitivement vaccinée

Wolferl a écrit:

Il y a aussi le DVD de Jacobs sur la mise en scène de Martinoty, avec entre autre Pisaroni, Spagnoli, Kirchschlager, Dasch...

Ca a paru en DVD ? Alors oui, c'est remarquable.

aurele a écrit:

Merci pour cette réponse David. Tomlinson en Figaro dans la version Barenboim 1990, ce n'est pas un exotique?

Comme le signale Wolferl, tout est exotique dans cette version. Mais autant de la première version de Barenboim je sauve surtout le Chérubin incomparable de Berganza, autant ici, alors que sur le papier j'ai tout pour détester (lourd, lent, grosses voix), je trouve qu'il y a un esprit extraordinaire. Chaque phrasé est pensé, chaque atmosphère remarquablement brossée.
J'aime beaucoup aussi son Don Gio.

En revanche, dans le CFT de la même époque, je peux pas, il faut plus de badinage.

Disons que c'est une version très aboutie en soi, mais je ne la recommande pas, tout le monde déteste et c'est quand même très particulier.

Qu'est ce que vous trouvez tous à cette version Jacobs des noces au juste ?

calbo a écrit:

Qu'est ce que vous trouvez tous à cette version Jacobs des noces au juste ?

Des couleurs inédites. C'est moins indispensable que son Don Giovanni qui trouve vraiment des choses sur le plan de l'expression, mais ça renouvelle vraiment les sons. Lorsqu'on a entendu déjà plusieurs versions, c'est agréable de compléter par une lecture totalement différente.

C'est sur qu'avec ces changements insupportables de tempi ca doit être vraiment inédit . C'est précisément ce qui m'a fait détester son Don Giovanni. MacLaughin que je connais en Suzanna est incapable de faire un récitatif sans sortir d'horribles glissandos, Regazzo m'avait paru insipide en Don Giovanni, alors dans les noces... et j'ai grand peine à m'imaginer Gens dans Mozart . Va falloir trouver autre chose pour me convaincre que Le nozze di Figaro par Jacobs est vraiment indispensable.

calbo a écrit:

C'est sur qu'avec ces changements insupportables de tempi ca doit être vraiment inédit . C'est précisément ce qui m'a fait détester son Don Giovanni.

C'est nettement plus raisonnable ici. Ce sont surtout les sonorités (et l'antilegato orchestral) qui sont neuves.

Citation :

MacLaughin que je connais en Suzanna est incapable de faire un récitatif sans sortir d'horribles glissandos, Regazzo m'avait paru insipide en Don Giovanni, alors dans les noces...

Moi j'aimais bien sa Zerline, mais ici elle ne fait de toute façon que Marcellina.

Regazzo, justement, c'est typiquement la voix pour Figaro, et je ne te fais pas une révélation en te disant que ce ne sont pas du tout les mêmes notes qui sont demandées que pour Don Giovanni.

Citation :

et j'ai grand peine à m'imaginer Gens dans Mozart . Va falloir trouver autre chose pour me convainacre que Le nozze di Figaro par Jacobs est vraiment indispensable.

Gens dans Mozart, il y a mieux en effet, mais c'est tout sauf indigne.


On avait bien deviné, je crois, que tu n'avais pas envie d'écouter d'autres Jacobs, pas besoin d'inventer des raisons, on le respecte.

Je n'invente aucune raison . J'ai dit ce que j'avais pensé de son Don Giovanni et que c'était précisément la raison qui m'avait convaincue de ne plus écouter Jacobs dans ce répertoire particulier. Après rien ne dit que je n'écouterai pas ce chef dans le répertoire qui est vraiment le sien

Mozart est tout à fait son répertoire. Mais, je te rassure, on a abandonnée l'idée de t'en convaincre...

calbo a écrit:

Je n'invente aucune raison .

Tu prends quand même les récitatifs de Marcelline pour expliquer que tu ne vas pas écouter cette version.