A la découverte du LIED - discographie

Rubato a écrit:

Ravélavélo a écrit:

On pense à Schubert, mais le CD qui retient mon attention est consacré aux Lieder de Beethoven, un très bel enregistrement:

Je l'ai cet album et c'est très bien. Henschel est un baryton que j'apprécie.

Je me permets de rajouter le

programme:

Merci !
Henschel a une voix qui n'est pas sans rappeler celle de Fischer-Dieskau.

Ravélavélo a écrit:

Henschel a une voix qui n'est pas sans rappeler celle de Fischer-Dieskau.

Non seulement la voix mais même la démarche interprétative: pas du tout «instrumentale», pas prioritairement mélodique, mais caractérisée par une déclamation assez extravertie et tendue, avec une même façon d'expliciter le texte poétique en jouant sur les variations du mode d'émission et du «grain» phonatoire. (J'aime énormément ce qu'il fait, mais du coup ça me surprend un peu que Rubato - qui est plutôt hermétique à DFD, si je ne me trompe pas - l'aime autant.)

Benedictus a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Henschel a une voix qui n'est pas sans rappeler celle de Fischer-Dieskau.

Non seulement la voix mais même la démarche interprétative: pas du tout «instrumentale», pas prioritairement mélodique, mais caractérisée par une déclamation assez extravertie et tendue, avec une même façon d'expliciter le texte poétique en jouant sur les variations du mode d'émission et du «grain» phonatoire. (J'aime énormément ce qu'il fait, mais du coup ça me surprend un peu que Rubato - qui est plutôt hermétique à DFD, si je ne me trompe pas - l'aime autant.)

Ah, bizarre...je n'ai jamais de rapprochement entre Henschel et DFD...il va falloir que je le réécoute (DFD).

Oui, j'aime beaucoup Henschel, il m'avait déjà marqué dans le Doktor Faust de Busoni.

Il y a au moins deux générations où l'on trouve beaucoup de voix qui semblent marquées, malgré des différences de nature vocale, une sorte d'attraction des timbres pour Fischer-Dieskau : Andreas Schmidt et Dietrich Henschel jeunes, c'est assez frappant, et ils ne sont pas seuls, je l'ai aussi entendu chez des chanteurs moins exposés, si bien que je me suis toujours demandé si c'était une sorte d'aura qui agissait sur les idéaux de timbre ou si c'était simplement lié à la technique allemand d'époque chez les Kavalierbaryton.

Bien qu'ils aient suivi des classes de maître avec DFD, ce n'est pas à ce moment-là que la technique fondamentale (et donc le timbre) changent, sauf très rares exceptions qui doivent bien exister.

Licht in der Nacht

Coline Dutilleul: mezzo-soprano
Kunal Lahiry : piano

Détails:

Pont entre l'expressionisme allemand et l'impressionnisme français, ce programme, plutôt que mettre l'accent sur leurs différences, prétend mettre en lumière leurs points communs.

Côté allemand: Schoenberg, Alma Mahler et Alban Berg (Zemlinsky également pour un solo piano "Stimme des Abends).
Côté français: les sœurs Boulanger, Debussy et Ravel.

Un album en clair obscur qui "fonctionne bien" et que j'ai beaucoup apprécié. On navigue entre atonalité et tonalité élargie, et je trouve le choix des œuvres très cohérent.
Obscurité et lumière donc..."La clarté ne naît pas de ce qu'on imagine le clair, mais de ce qu'on prend conscience de l'obscur".

Coline Dutilleul est accompagnée au piano (C. Beschstein Grand Piano B. 212.) par Kunal Lahiry.
Et pour son premier album solo, je trouve que c'est une belle réussite.

Oh chouette !

Et comment est là voix ? Plutôt franche ou plutôt pâteuse ?

DavidLeMarrec a écrit:

Oh chouette !  

Et comment est là voix ?  Plutôt franche ou plutôt pâteuse ?

Belle voix, franche...ça me plait beaucoup.

Rubato a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Oh chouette !  

Et comment est là voix ?  Plutôt franche ou plutôt pâteuse ?

Belle voix, franche...ça me plait beaucoup.

Vendu alors !

Programme:

Nicht Wiedersehen !

Günther Groissböck: basse
Malcom Martineau: piano

Günther Groissböck, une voix de basse comme je les aime! Je l'avais déjà apprécié dans son précédent récital (Herz / Tod), ainsi que dans le Schwanengesang et le Winterreise (que j'ai bien envie de réécouter).

Ce programme m'a permis de découvrir Hans Rott, avec trois Lieder sur des textes de Goethe, textes mis souvent en musique (Schubert, Wolf, Zelter, Schoeck...ce serait long de tous les citer!
Les Lieder de Mahler sont sans doute les plus connus du programme, mais c'est toujours intéressant de les entendre dans une nouvelle version.

Je l'ai déjà écouté plusieurs fois, toujours avec autant de plaisir.

Vidéo

J'ai réécouté les 4 moi aussi (les 5 même, avec son programme de danses autrichiennes Gemischter Satz).

Le lied est d'ordinaire vraiment difficile pour une voix de basse – pas évident de varier les couleurs, en tout cas la plupart des basses qui s'y mettent… chantent beaucoup Wagner et n'ont pas cette souplesse-là. Et il réussit particulièrement bien dans ce cadre, avec une belle tension dans le Schwanengesang ou dans le disque que tu cites. (Je trouve son Winterreise plus contraint.)

C'est une voix qui sonne superbement en salle, par ailleurs, probablement la meilleure basse wagnérienne actuelle avec Milling.

Rubato a écrit:

Licht in der Nacht

Coline Dutilleul: mezzo-soprano
Kunal Lahiry : piano

Détails:

Pont entre l'expressionisme allemand et l'impressionnisme français, ce programme, plutôt que mettre l'accent sur leurs différences, prétend mettre en lumière leurs points communs.

Côté allemand: Schoenberg, Alma Mahler et Alban Berg (Zemlinsky également pour un solo piano "Stimme des Abends).
Côté français: les sœurs Boulanger, Debussy et Ravel.

Un album en clair obscur qui "fonctionne bien" et que j'ai beaucoup apprécié. On navigue entre atonalité et tonalité élargie, et je trouve le choix des œuvres très cohérent.
Obscurité et lumière donc..."La clarté ne naît pas de ce qu'on imagine le clair, mais de ce qu'on prend conscience de l'obscur".

Coline Dutilleul est accompagnée au piano (C. Beschstein Grand Piano B. 212.) par Kunal Lahiry.
Et pour son premier album solo, je trouve que c'est une belle réussite.

Beau disque en effet !

Mais faute de nouveauté pour moi et de voix très singulière (encore un brin en arrière pour moi, même si le timbre demeure clair), je n'ai pas été totalement passionné. J'ai tellement entendu tout ça qu'il me faut une voix très singulière ou une proposition artistique forte pour me faire dresser l'oreille.

Dans l'absolu, un très bel album très réussi, et original !

Tu trouves peut-être que ça manque un peu de sel (ou de poivre, au choix).

Moi je l'aime bien cet album.

[Playlist]


Clara Schumann
Complete Songs

Gabriele Fontana: soprano
Konstanze Eickhorst: piano

Eh bien certains de ses Lieder n'ont vraiment rien à envier à ceux de son très cher et bien aimé Robert!

Oui, il y a des splendeurs incroyables ici.

(Je te recommande plutôt la versin Hyperion avec Gritton, Loges et Asti, mieux dite, mieux accompagnée, plus joliment chantée et mieux captée.)

DavidLeMarrec a écrit:

Oui, il y a des splendeurs incroyables ici.

(Je te recommande plutôt la versin Hyperion avec Gritton, Loges et Asti, mieux dite, mieux accompagnée, plus joliment chantée et mieux captée.)

J'ai aussi cette version, ainsi que 10 Lieder par Christina Högman et Roland Pöntinen (dommage qu'ils n'aient pas enregistré une intégrale, parce que c'est excellent!)