Lieder de Schubert

[Playlist]
Schubertiade du soir

Volume 25 Hyperion

Spoiler:

Sélection:

- Vor meiner Wiege D927
- Des Fischers Liebesglück D933
Très belle interprétation d'Anthony Rolfe Johnson , d'une grande douceur pour ces deux Lieder.

- Der Winterabend D938
Quel beau Lied!...on est sur un nuage !

- Der Tanz D826
Pour le côté dansant...forcément!

- Auf dem Strom D943
Avec son accompagnement au piano et au cor...vraiment chouette!

Du fil "quizz paroles et musique"

Rubato a écrit:

J'ai un album de Lieder de Hausegger, mais pas de Novalis ici...je finirai bien par trouver!!

Schubert...tout simplement:

Marie D658
Hymn I D659
Hymne II D660
Hymn III D661
Nachthymne D687

CQFD !

Quelle voix mes aïeux, quelle sobriété, quelle profondeur, sur « Litanei » le temps semble s'être arrêté.

J'ai un peu arrêté de suivre Goerne au disque ces dernières années (il a surtout ré-enregistré et comme la voix s'empâte un peu et que je n'aime pas les captations HM trop réverbérées pour sa voix…), mais avec Schneider, ça donne envie de franchir le pas !

DavidLeMarrec a écrit:

J'ai un peu arrêté de suivre Goerne au disque ces dernières années (il a surtout ré-enregistré et comme la voix s'empâte un peu et que je n'aime pas les captations HM trop réverbérées pour sa voix…), mais avec Schneider, ça donne envie de franchir le pas !

Ce n'est pas le genre d'album que j'écoute tous les jours, mais je trouve sa voix très naturelle, pas du tout surjouée, ça donne un climat particulier à l'album que j'aime beaucoup.

Surjoué, ce n'est pas le genre de la maison en effet, mais naturelle, pas au sens technique en tout cas : on fait difficilement plus laryngé et « construit », comme son ! C'est même un peu ce côté « orgue » qui fait son charme.

Spleen l'Ancien a écrit:

quelle sobriété

OK, et puis aussi: quelle subtilité dans les nuances de dynamiques et de tempo, quelle franchise dans l'émission, quelle diction nette et quel sens du détail verbal - non?

DavidLeMarrec a écrit:

Surjoué, ce n'est pas le genre de la maison en effet, mais naturelle, pas au sens technique en tout cas : on fait difficilement plus laryngé et « construit », comme son !  C'est même un peu ce côté « orgue » qui fait son charme.

Oui évidemment, j'imagine qu'il y a énormément de travail derrière cette voix faussement « naturelle ».

Benedictus a écrit:

Spleen l'Ancien a écrit:

quelle sobriété

OK, et puis aussi: quelle subtilité dans les nuances de dynamiques et de tempo, quelle franchise dans l'émission, quelle diction nette et quel sens du détail verbal - non?

Tout à fait, tous ses Schubert sont très beaux, je connais moins le reste de sa discographie, ses Beethoven etc.

DavidLeMarrec a écrit:

J'ai un peu arrêté de suivre Goerne au disque ces dernières années (il a surtout ré-enregistré et comme la voix s'empâte un peu et que je n'aime pas les captations HM trop réverbérées pour sa voix…), mais avec Schneider, ça donne envie de franchir le pas !

Pareil pour moi...après l'avoir pas mal écouté quand même, puis j'ai élargi ma "palette" d'interprètes.

Caramba, démasqué!  

(Il y en a qui me connaissent décidément très bien, ici...)

Ça vient de sortir - bizarrement, j'ai reçu mon exemplaire alors que ça ne semble pas encore sorti en dématérialisé:

• Glaube, Hoffnung, Liebe
Samuel Hasselhorn (baryton), Joseph Middleton (piano)
Entraigues-sur-la-Sorgue, IV.2021
Harmonia Mundi

Je ne l'ai pas encore réécouté attentivement, mais en première écoute c'est du même tonneau que le disque Schumann des mêmes que j'avais beaucoup apprécié: pas glotto pour deux sous (toujours ces espèces de «trous» dans la couverture vocale, ce timbre pas très distinctif), mais d'une expressivité verbale et musicale très persuasive, aussi bien dans les nuances d'une mezza-voce très articulée (un peu le contraire du sussuré façon Goerne ou Appl) que dans une déclamation «épique» très directe, simple mais pugnace - et comme dans les Schumann, c'est dans les lieder les plus développés que la plus-value de Hasselhorn est la plus significative (et il doit le savoir, puisque les lieder de plus de 5 minutes sont plus nombreux que dans la plupart des anthologies Schubert - An den Mond in einer Herbstnacht, Totengräbers Heimweh, Der Zwerg, Des Fischers Liebesglück, Abschied D. 475.) Moi qui n'aime pas une certaine façon «instrumentale» et mélodique de chanter le lied schubertien, ça me convient tout à fait.

Très beau piano aussi.

Oui, Hasselhorn a vraiment des difficultés à être entendu avec orchestre et la voix a pas mal de défauts – je l'ai souvent entendu quand il finissait ses études au CNSM de Paris, et je me suis souvent dit que c'était un ténor qui refusait l'émission lyrique métallique et était donc « bloqué » dans des tessitures et intensités basses.

Pour autant, un artiste d'une sensibilité et d'un naturel remarquables, je trouve ce qu'il fait parfait dans le lied ! Sur cet album la voix s'est un peu épaissie et le coloris est moins varié que naguère, mais comme tu le dis, tout est tellement à rebours du Schubert jolie-chanson (qui me casse vite les pieds, coucou Wunderlich) et finement senti… Très belle sélection aussi, pas fondamentalement originale, mais qui fonctionne très bien, atmosphères nocturnes très cohérentes !

DavidLeMarrec a écrit:

à rebours du Schubert jolie-chanson (qui me casse vite les pieds, coucou Wunderlich)

Dans un premier jet, à la place de «Moi qui n'aime pas une certaine façon “instrumentale” et mélodique de chanter le lied schubertien», j'avais écrit «Moi qu'impatiente très vite le Schubert à la Wunderlich (façon “instrumentale” et mise en avant exclusive de l'élément mélodique)»

DavidLeMarrec a écrit:

Très belle sélection aussi, pas fondamentalement originale, mais qui fonctionne très bien, atmosphères nocturnes très cohérentes !

Très vrai!

Particularité étonnante : le dernier disque de Goerne (pas encore écouté) est fait d'arrangements pour orchestre… d'Alexander Schmalcz – un grand pianiste accompagnateur.

La gars scie complètement la branche sur laquelle il est assis !  

Quand je lis "Lieder arrangés", ça ne me fait pas trop envie...à écouter quand même par pure curiosité!

Encore Goerne ...
Et dans des oeuvres déjà très documentées ... (ok c'est à l'orchestre ...)

Cololi a écrit:

Encore Goerne ...

Le 26 février prochain Stéphane Degout interprétera Le chant du cygne accompagné par Alain Planès au Théâtre Auditorium de Poitiers

Cololi a écrit:

Encore Goerne ...

Ça commence à devenir difficile pour lui, les aigus ne sont plus vraiment là. Mais c'est plutôt le pianiste qui transcrit pour ne pas accompagner qui m'a amusé.

Je n'ai pas encore écouté le disque, pas sur ma liste de priorités (justement parce que c'est du très connu).

Cololi a écrit:

Encore Goerne ...

Hé bien il s'avère que vous aviez tort et moi aussi : non seulement il est en bonne forme vocale, mais pour une fois les arrangements orchestraux sont très intelligents… Schmalcz apporte même des choses non écrites très bienvenues (le Roi des Aulnes est un bijou, ça explose les versions Berlioz, Reger, Webern), qui sont simplement au service du texte et réduisent l'effet « beaucoup de monde pour pas grand'chose ».

DavidLeMarrec a écrit:

Hé bien il s'avère que vous aviez tort et moi aussi : non seulement il est en bonne forme vocale, mais pour une fois les arrangements orchestraux sont très intelligents… Schmalcz apporte même des choses non écrites très bienvenues (le Roi des Aulnes est un bijou, ça explose les versions Berlioz, Reger, Webern), qui sont simplement au service du texte et réduisent l'effet « beaucoup de monde pour pas grand'chose ».

C'est le côté arrangement/adaptation qui me gêne un peu, mais je vais essayer de l'écouter quand même.

C'est moins bien que la version d'origine, évidemment, mais pour une fois je trouve que ça lui rend justice !

Ce sont des orchestrations, tout simplement, pas des arrangements ou adaptations.
Je ne sais pas pourquoi ils ont eu cette mauvaise idée de mettre le terme "arrangé", qui sonne un peu péjoratif.

Je viens d'écouter le Roi des Aulnes, effectivement l'orchestration est chouette, je ne sais pas si elle est foncièrement supérieure à celle de Berlioz, mais elle est de qualité. (d'ailleurs il me semble qu'il reprend des éléments de la version Berlioz comme les contretemps de timbales à 3'05)

J'aimerais tellement réentendre la version Liszt! (pas forcément meilleure, mais amusante et originale, avec des flûtes façon Tchaïkovsky :
https://vmirror.imslp.org/files/imglnks/usimg/2/20/IMSLP82577-SIBLEY1802.13063.d9d2-39087009481187no4_score.pdf )

Je viens d'écouter Erlkönig...pas convaincu par l'orchestration, par contre Goerne à l'air plutôt en forme.

J'en resterai aux versions avec piano.

Les pépiements chatoyants qu'il ajoute pour les interventions menteresses du Roi des Aulnes, les coups de timbale lors des reprises de parole, et ailleurs l'usage des chorals de bois, je trouve vraiment que ça renforce le drame au lieu de tout noyer sous des cordes avec ici ou là un bout de vent pour montrer qu'on a un vrai orchestre, et des doublures dans tous les sens.

Non seulement une orchestration, mais une bonne ! Je comprends cela dit qu'on préfère l'original !

Je n'ai même pas entendu les timbales!...je l'ai écouté sur mon PC portable, donc avec un son rikiki, sans basses!

Ah, c'est dommage alors !

De Playlist :

Franz Schubert / Jean-Luc Fafchamps (b. 1960)
Lieder
Quatuor Alfama et Albane Carrère
De la transcription pour voix et quatuor, aux arrangements, aux transformations-réécritures, puis à une composition originale

Je n'ai pas fait attention si c'était passé sous les radars des schubertien·nes du forum. On peut bien sûr se poser beaucoup de questions ; j'ai bien aimé pour ma part, et bien aimé surtout la façon dont on dérive. (On peut y entendre une œuvre de Jean-Luc Fafchamps, aussi bien qu'une mise en valeur "à rebours" du piano, via le quatuor, dans le Lied chez Schubert - s'il en était besoin, ce qui fait bien sûr partie des questions.)

Pas vu passer en effet. À essayer.