Presse musicale

Benedictus a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

J'avais manqué ce message de Benedictus l'an dernier. Réjouissant, et tellement juste.

DavidLeMarrec a écrit:

Même la presse caniveau d'opéra, à défaut d'être devenue bonne, n'est plus la même depuis que les malfaisants se sont éloignés.

... Mais pour mieux se rapprocher de l'Olympe. Rétrospectivement, ça explique pourquoi je trouvais tellement pénibles certains laïus mac(a)roniques et pédants d'il y a quelques mois.

ça, c'était avant; depuis, c'est revenu.

Ah, tiens oui! Le beau style est de retour:
«Tant d’ébahissement primitif n’est pas si naïf, puisque persiste le souvenir de repères et de savoirs gommés par l’inemploi. Il comporte cependant une contrepartie assez fâcheuse pour un critique musical : lorsque toute musique semble ressortir du miracle, ceux qui la font apparaissent comme les bons samaritains abreuvant ceux qui ont soif. Il est hors de question de jeter au loin le pot qu’il vous tende [sic], l’eau qu’il contient fût-elle de qualité douteuse.»

Benedictus a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

J'avais manqué ce message de Benedictus l'an dernier. Réjouissant, et tellement juste.

DavidLeMarrec a écrit:

Même la presse caniveau d'opéra, à défaut d'être devenue bonne, n'est plus la même depuis que les malfaisants se sont éloignés.

... Mais pour mieux se rapprocher de l'Olympe. Rétrospectivement, ça explique pourquoi je trouvais tellement pénibles certains laïus mac(a)roniques et pédants d'il y a quelques mois.

Oui, mais, en même temps...

...je suis le maître des horloges.

Tiens, tiens, ça me rappelle quelqu'un

C'est pour ça qu'il vient toujours au bon moment, l'ami Ricœuré.

Bien beau dossier de Patrick Szersnovicz sur Schoenberg dans le Diapason du mois d'octobre.
Un bémol, toutefois : aucune mention de la symphonie de chambre n°1...

Benedictus a écrit:

C'est pour ça qu'il vient toujours au bon moment, l'ami Ricœuré.

Ah oui, pas mal ça

J'avais malencontreusement zappé ce topic, on s'amuse bien par ici bande de feignasses...

Quand on lui parle de culture, il ne sort pas son revolver à ceux qui lui lancent your gun habermas.

J'espère juste que la presse sur le Web est incluse dans ce fil:

Interview avec Cyprien Katsaris, le bon génie du piano

https://bachtrack.com/fr_FR/interview-cyprien-katsaris-octobre-2017

Je me suis récemment converti à Classica car j'ai noué des liens d'amitié avec le rédacteur en chef.

Excellent article sur France Musique qui, en ce jour d'Halloween, publie sa Playlist de Musiques qui font peur.

https://www.francemusique.fr/musique-classique/des-musiques-qui-font-peur-la-playlist-speciale-halloween-11

Cold Song d'Henry purcelle est celle qui retient le plus mon attention par son caractère glacial.

andika a écrit:

Je me suis récemment converti à Classica car j'ai noué des liens d'amitié avec le rédacteur en chef.

À lire tes comptes-rendus de concerts, je n'ai pourtant vraiment pas l'impression que tu ne puisses te passer du contenu «informatif» de Classica (ou de n'importe quel autre titre.)

Après, si tu souhaites toi-même travailler dans la presse musicale (c'est un peu l'impression que j'ai, mais il est possible que je me trompe?), il peut en effet ne pas être inutile d'en suivre un peu le fonctionnement et les tendances - et de «cultiver le relationnel.»

@ Rav-phaël !

Pourtant, la Danse macabre de Saint-Saëns est l'adaptation orchestrale de sa mélodie sur le poème d'Henri Cazalis, qui est tout à fait burlesque, avec un petit fond politique – « on voit dans la bande le roi gambader auprès du vilain » / « voilà qu'elle s'abandonne comme si le rustre était un baron » / « et vive la mort – et l'égalité ».

Plutôt une vision d'horreur familière dont la difformité amuse.


Tout à fait d'accord avec toi pour Central Park d'Ives, je doute que ce soit conçu pour faire peur… En tout cas, ça me paraît très gentil, surtout pour du Ives.


Non, le vrai truc terrifiant, c'est la musique de Philip Glass ; d'après les experts, c'est ce qui se passe dans la cellule 101.


(Le résumé du Vampyr est d'ailleurs erroné : Ruthven est bien sûr déjà mort, c'est tout le problème, il revient pour dévorer sa femme et ses filles. « Tu vois son visage innocent s'incliner, tu voudrais au loin fuir, tu ne peux l'épargner ! Ton démon t'entraîne, ta soif te possède : tu dois verser ce trop cher sang ! » Ce qu'il veut, c'est un droit à retourner sur terre, mais pour ce qui est de vivre, c'est déjà trop tard, d'ailleurs ça commence dans une sorte d'Enfer.)

La cellule 101 c'est la tienne à Herblay, non? Eh beh, j'ai l'impression que le père Samud va devoir faire une descente chez vous frère portier, et avec ma jumelle, nous serons avec lui

DavidLeMarrec a écrit:

@ Rav-phaël !

Pourtant, la Danse macabre de Saint-Saëns est l'adaptation orchestrale de sa mélodie sur le poème d'Henri Cazalis, qui est tout à fait burlesque, avec un petit fond politique – « on voit dans la bande le roi gambader auprès du vilain » / « voilà qu'elle s'abandonne comme si le rustre était un baron » / « et vive la mort – et l'égalité ».

Plutôt une vision d'horreur familière dont la difformité amuse.


Tout à fait d'accord avec toi pour Central Park d'Ives, je doute que ce soit conçu pour faire peur… En tout cas, ça me paraît très gentil, surtout pour du Ives.


Non, le vrai truc terrifiant, c'est la musique de Philip Glass ; d'après les experts, c'est ce qui se passe dans la cellule 101.


(Le résumé du Vampyr est d'ailleurs erroné : Ruthven est bien sûr déjà mort, c'est tout le problème, il revient pour dévorer sa femme et ses filles. « Tu vois son visage innocent s'incliner, tu voudrais au loin fuir, tu ne peux l'épargner ! Ton démon t'entraîne, ta soif te possède : tu dois verser ce trop cher sang ! »  Ce qu'il veut, c'est un droit à retourner sur terre, mais pour ce qui est de vivre, c'est déjà trop tard, d'ailleurs ça commence dans une sorte d'Enfer.)

Merci David !
j'ai pas prêté attention ni même vu le nom de Philip Glass associé à cette musique dans l'article.

Ce n'est pas ce genre de détail qui empêchera David de glisser une vacherie sur Glass.

Der Vampyr: aucun rapport avec la musique de Glass.
C'est moi qui suis tombé dans le panneau.

Octavian a écrit:

Ce n'est pas ce genre de détail qui empêchera David de glisser une vacherie sur Glass.

C'est pour mieux essayer de cacher qu'il est addict à la musique de Glass

luisa miller a écrit:

Octavian a écrit:

Ce n'est pas ce genre de détail qui empêchera David de glisser une vacherie sur Glass.

C'est pour mieux essayer de cacher qu'il est addict à la musique de Glass

Je reçois pour consultation tous les jours de semaine sauf le lundi, sur rendez-vous préalable.

DavidLeMarrec a écrit:

je doute que ce soit conçu pour faire peur… En tout cas, ça me paraît très gentil, surtout pour du Ives.

Oui, ni la musique ni son propos (une chaude nuit d'été dans le parc new-yorkais) ne sont destinés à faire peur ou à évoquer la mort.
En revanche, approprié à notre circonstance, Ives a consacré une pièce qui s'appelle tout bonnement "Hallowe'en",
originellement pour quatuor à cordes/piano.
Un accelerando : des enfants tournent autour d'un feu de joie, de plus en plus vite, en ajoutant du bois.

Benedictus a écrit:

andika a écrit:

Je me suis récemment converti à Classica car j'ai noué des liens d'amitié avec le rédacteur en chef.

À lire tes comptes-rendus de concerts, je n'ai pourtant vraiment pas l'impression que tu ne puisses te passer du contenu «informatif» de Classica (ou de n'importe quel autre titre.)

Après, si tu souhaites toi-même travailler dans la presse musicale (c'est un peu l'impression que j'ai, mais il est possible que je me trompe?), il peut en effet ne pas être inutile d'en suivre un peu le fonctionnement et les tendances - et de «cultiver le relationnel.»

J'ai acheté celui de Septembre et j'ai beaucoup aimé l'interview de Netrebko ainsi que le supplément sur l'orchestre de Paris. Sinon, plus jeune, à l'époque du lycée, j'allais souvent consulter le monde de la musique à la bibliothèque.
Après, oui, le contenu informatif de Classica ne m'est pas indispensable mais je tenais à l’acheter au moins une fois car j'aime bien le rédacteur en chef.

Pour ce qui serait d'écrire dans un tel journal, ça me plairait même si personnellement je suis juriste et que je me destine en fait à une carrière de magistrat. J'ai postulé à Bachtrack mais il m'ont dit que ma candidature était un peu prématurée. Qui vivra verra !

Pas besoin d'être pro pour écrire dans ces revues (en ligne comme papier), il faut surtout avoir des relations (pour le papier : en ligne, c'est différent).

andika a écrit:

J'ai postulé à Bachtrack mais il m'ont dit que ma candidature était un peu prématurée.

Sérieusement ? C'est vrai qu'il y a un afflux ces dernières années, mais vu la qualité globale des papiers (pas forcément sur Bachtrack ou Resmusica qui sont plutôt mieux que les autres en général – et ça dépend bien sûr des rédacteurs), je ne me figurais pas qu'ils filtrassent précautionneusement. [Ils pourraient faire mieux, alors.]

Par curiosité, j'avais fait un test une fois, sous pseudo – ce n'était pas pour y entrer, j'ai déjà mon badge chez l'un d'entre eux (pas le meilleur, certes). Je voulais voir comment ça fonctionnait. J'avais juste joint un texte de mon cru pour montrer que je ne venais pas de déballer mon premier CD hier : pour une contribution bénévole à une revue en ligne, ce devrait suffire (pour la revue papier, ce devrait aussi davantage compter que l'entregent ou le rang social, mais c'est une autre affaire).

Sur 8 contactés, 3 m'ont répondu.

1 m'a envoyé au diable (« il me faudrait un CV, besoin de personne dans la région » – alors que le site est vraiment très peu fourni en Île-de-France, et même très incomplet sur les grandes salles parisiennes). Ok, comme ça c'est clair.

Les 2 autres, très aimables, ont quand même réclamé un entretien téléphonique (légitime, ça permet de vérifier que mon texte n'est pas un copié-collé de l'excellent Carnets sur sol, par exemple)… et un CV ! J'avoue que ça m'a déjà mis de méchante humeur : il y a des gens tout à fait éloquents en la matière qui ne lisent pas la musique, et des musiciens professionnels qui peinent à mettre des mots sur leurs émotions… c'est vraiment choisir le prestige avant la compétence. Mais soit.

L'un semblait prêt à m'embaucher, l'autre m'a prévenu assez solennellement que le contenu était beaucoup trop informatif (ça ne se voulait pas spécialement un exemple de critique au demeurant, juste montrer que j'étais mélomane, quoi), qu'il fallait juste parler du concert (de l'interprétation, je suppose).

L'un des deux est un webzine qui a l'habitude (très douteuse) de faire signer pendant des mois les papiers des nouveaux arrivants par les rédacteurs en chef (avec une toute petite mention en bas du nom de l'auteur réel).

Je n'avais pas un bon a priori sur le recrutement, mais j'avoue que ça m'a bien édifié. Déjà, alors qu'ils ne vivent que des rédacteurs bénévoles, plus de la moitié ne répond pas. Et chez les autres, demander de ne surtout pas parler des œuvres dans un papier, heu.

Bon, il y en a un qui était motivé et sympa. 1 sur 8.

Parmi les webzines qui ont le meilleur contenu, 1 n'a pas répondu, l'autre est le 1 sympa.

(Je ne donne pas leurs noms parce que j'ai pris un alias pour leur écrire, et qu'il ne serait pas loyal de leur nuire alors que j'ai pris de leur temps pour un test.)

--

Bref, tout ça pour te dire de ne pas le prendre personnellement : ce n'est pas forcément une sélection très rigoureuse. Si tu peux te prévaloir de titres ronflants, ça fonctionne mieux.

Ensuite, ça dépend aussi de ce que tu veux couvrir : à Mende, ils accepteront n'importe qui (à supposer que l'invention du violoncelle soit arrivée jusque là). Si tu veux couvrir les premières à Bastille ou les grands concerts de la Philharmonie, c'est sûr qu'il est quasiment impossible d'être choisi, c'est la vitrine de ces sites, donc pas pour les nouvelles recrues, et ils ont des gens installés qui couvrent ça depuis des années, c'est normal.

Ce peut être un moyen pour être pris : accepter d'aller voir des choses moins courues, dans des salles moins prestigieuses (ou des régions) où ils ont besoin de bras.

Je précise que je n'ai rien contre ces revues (le côté alternative gratuite et amateur aux magazines papiers pas vertigineux m'est très sympathique), je trouve simplement dommage qu'une grosse partie de leur production se limite « à jouer au critique » en alignant les superlatifs subjectifs, plutôt qu'en informant vraiment.

Ce n'est évidemment pas une généralité, et on y trouve aussi de bons articles de fond (sur Resmusica, par exemple), voire des critiques très informatives (Charlotte Saulneron-Saadou chez Resmusica, Julien Hanck chez Bachtrack, qui ont certes aussi de gros CV), que je ne m'interdis nullement de lire.
Mais chez ces mêmes maisons, il y a dans le même temps des choses… (voire des gens ) Je veux dire, lorsqu'on explique que les musiciens de tel orchestre sont des bouses, on peut au moins avoir la courtoisie d'écrire un français lisible ou de faire profiter de toute cette érudition cachée.

DavidLeMarrec a écrit:

Bref, tout ça pour te dire de ne pas le prendre personnellement : ce n'est pas forcément une sélection très rigoureuse. Si tu peux te prévaloir de titres ronflants, ça fonctionne mieux.

Ensuite, ça dépend aussi de ce que tu veux couvrir : à Mende, ils accepteront n'importe qui (à supposer que l'invention du violoncelle soit arrivée jusque là). Si tu veux couvrir les premières à Bastille ou les grands concerts de la Philharmonie, c'est sûr qu'il est quasiment impossible d'être choisi, c'est la vitrine de ces sites, donc pas pour les nouvelles recrues, et ils ont des gens installés qui couvrent ça depuis des années, c'est normal.

Ce peut être un moyen pour être pris : accepter d'aller voir des choses moins courues, dans des salles moins prestigieuses (ou des régions) où ils ont besoin de bras.

Non, je ne l'ai pas mal pris, il y a encore des choses problématiques dans mes papiers, j'en suis conscient. Mais je ne ferai jamais du Hanck ou du Lompech de toute façon, je pense que j'ai une vision différente qui peut-être tout aussi intéressante. Mais il y a des fois où je m'interroge moins sur les intentions dans l'interprétation et où je livre plus volontiers mon ressenti.

Ils ont été très sympas avec moi en tout cas, ils connaissaient déjà mon blog. Bon, après il y a quelques remarques que j'ai un peu mal prises au sujet de mon papier sur Mahler 6 par Cleveland mais bon, c'est comme ça. Ils m'ont dit que c'était prématuré alors, faut pas perdre espoir. J'ai aussi eu à fournir un CV musical mdr !

Après mois, je suis super curieux, très éclectique. Je suis prêt à aller écouter des choses différentes. Bachtrack c'était surtout un moyen pour moi de me faire des concerts gratuitement
Mais ce qui me désole, c'est que je suis justement plus éclectique que ces sites, j'ai été attristé de constater que les 4 saisons de Piazzolla par le Philhar' le mois dernier n'ont été couvertes nulle part si ce n'est mon blog, et j'ai cherché, beaucoup.

Après je n'ai pas de titre ronflant mais j'ai un peu de relations, ça aide toujours et puis, j'ai beaucoup plus d'abonnés sur twitter que le site de Bachtrack, ce qui fait que je peux quand même avoir un profil assez intéressant pour eux, car je suis potentiellement influent (à relativiser toutefois, je déteste me prévaloir de mon nombre d'abonnés).

Et puis, mon passage dans la tribune des critiques de disques, ça fait quand même beau sur le CV !

andika a écrit:

Mais ce qui me désole, c'est que je suis justement plus éclectique que ces sites, j'ai été attristé de constater que les 4 saisons de Piazzolla par le Philhar' le mois dernier n'ont été couvertes nulle part si ce n'est mon blog, et j'ai cherché, beaucoup.

Je suppose que ça tient aussi au fait que les petits producteurs ont des tarifs souvent plus abordables, et que l'enjeu n'est pas le même que d'être au premier rang à la Philharmonie, et donc que les critiques (dont la motivation est pour beaucoup d'être bien placé) sont moins zélés pour ces concerts-là.

Et puis c'est la loi universelle : moins c'est célèbre, moins on est lu, moins ça intéresse de gens… donc ces sites cherchent d'abord à couvrir la grosse actualité, c'est logique.

Citation :

Après je n'ai pas de titre ronflant mais j'ai un peu de relations, ça aide toujours et puis, j'ai beaucoup plus d'abonnés sur twitter que le site de Bachtrack, ce qui fait que je peux quand même avoir un profil assez intéressant pour eux, car je suis potentiellement influent (à relativiser toutefois, je déteste me prévaloir de mon nombre d'abonnés).

Et puis, mon passage dans la tribune des critiques de disques, ça fait quand même beau sur le CV !

Oui, c'est dommage en effet, parce que tes commentaires ici laissent percevoir un goût de la précision qui manque souvent dans les formules vagues qui sont souvent la norme.

Excellent article de Christophe Huss dans Le Devoir d'aujourd'hui.
Huss déplore avec raison la coupure imposée par l'organisation de la Place des Arts pour vendre des rafraîchissements au beau milieu de la Messe en si mineur de Bach.

http://www.ledevoir.com/culture/musique/513379/critique-concert-bach-tcheque-une-bonne-idee

Un autre excellent article de Christophe Huss publié dans les pages du Devoir.
Il y a presque toujours quelque chose à déplorer, un événement qui vient gâcher le concert et c'est vraiment dommage: quand ce n'est pas l'absence de public, celui-ci se montre grossier, impoli et mal élevé. il y a de quoi avoir honte.
Ainsi le chef Nezet-Séguin admoneste le public abject qui oublie les règles les plus élémentaires de savoir-vivre...

http://www.ledevoir.com/culture/musique/513712/critique-concert-le-metropolitain-affute-pour-la-conquete-de-l-est

Le sujet n'est pas inintéressant, mais ici la fatuité écrase la pensée : http://www.resmusica.com/2017/09/04/les-trois-niveaux-de-la-critique/

Disons que le principe, intéressant, n'est pas si facile à appliquer (le factuel, à part dire le nombre de contrebasses, ça n'apporte pas grand'chose si c'est pour compter les pains). Tellement difficile que ce n'est pas du tout ce qui ressort de ses critiques, à mon sens.

En revanche, oui, la description plutôt que l'opinion, c'est ce que j'attends en lisant un compte-rendu dans une revue – par opposition à un forum où je peux très bien me satisfaire de savoir ce que ressentent mes potes.

Fin décembre, le magazine Diapason a publié un hors-série qui rassemble les disques ayant reçu leur distinction suprême ces dix dernières années.
Illustré, et avec reproduction des articles originaux. Dans l'ordre alphabétique des compositeurs. Dommage, ça ne reprend pas les rééditions.
J'ai discontinué mon abonnement, acheté certains numéros en kiosque...
Alors c'est fort utile de disposer d'un exhaustif panorama critique de ce qu'ils estiment le meilleur de la production dans la décennie écoulée.

https://www.diapasonmag.fr/actualite/a-la-une/un-numero-exceptionnel-de-diapason-300-pages-de-diapason-d-or-27973

Rolling Stone publie un hors-série consacré à McCartney:

Et il n'y a pas une revue intitulée Beatle pour faire un numéro spécial sur Mick Jagger?

Y a pas de quoi faire un numéro sur Mick Jagger...

mais ils ont bien réussi à en faire un sur Paul Mc Cartney

Je peux peut-être vous réconcilier

arnaud bellemontagne a écrit:

Y a pas de quoi faire un numéro sur Mick Jagger...

Oh, si. Entre les histoire de sexe et les histoires de stupéfiants, il doit déjà y avoir de quoi noircir pas mal de papier, je pense (et avec ce genre du sujet, on doit pouvoir doubler le nombre de pages rien qu'avec la pub.)
Après tout, c'est juste un magazine, hein, pas une thèse universitaire du genre «l'œuvre de Mick Jagger et son influence sur les langages musicaux et poétiques des cultures populaires dans le dernier quart du XXᵉ siècle.»

Benedictus a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Y a pas de quoi faire un numéro sur Mick Jagger...

Oh, si.

Oh, non...d'un point de vue musical, j'entends.

C'est bien ce que je disais...

Bonjour à tous,

Il y a quelques semaines j'avais eu un gros coup de gueule contre Diapason suite à leur dossier "Femmes et cheffes d'orchestre".
J'avais envoyé un courriel au rédacteur en chef Emmanuel Dupuy pour lui faire savoir.
Et il n'y a pas eu de réponse.

J'ai envie vous faire partager mon point de vu. Peut-être que cela intéressera quelques-uns.
Voilà ce que je lui avait écrit :

2 février 2018 à 15:23
À : emmanuel.dupuy@mondadori.fr

Bonjour,
Suite au dossier consacré à la situation des femmes dans le domaine de la musique classique dans le dernier numéro de Diapason, je m'interroge sur le peu de considération que vous portez à votre lectorat.
Je ne peux croire en effet que vous n'ayez clairement conscience du profond paradoxe qui existe entre votre discours dénonçant "le sexisme" et la très très faible présence de femmes dans votre équipe de rédaction. (NB : environ 5%)
Et de plus cet article est par Christian Merlin !!! Lui que j’entends systématiquement sur France Musique dire du mal des femmes cheffes d'orchestre … Sauf bien sûr quand il s'agit de défendre la cause féministe. Là, comme par enchantement elles deviennent formidables.
Lecteur assidu de Diapason depuis bien longtemps, j'ai appris à surmonter mes exaspérations et à beaucoup vous pardonner … Mais là je me décourage de ce que je ressens comme une énième marque mépris et d'hypocrisie.
A quoi bon de telles manœuvres ? Du sabotage ?! C'est alors bien navrant.
Je ne sais pas où vous voulez en venir, mais cela sera sans moi.
Basta.


Oui, j'étais un peu énervé à la fin …
Peut-être aurais-je dû directement m'adresser au big boss de Mondadori ?
Ecrire à Silvio Berlusconi au moins ç'aurait été rigolo …

Je voulais aussi dire qu'avec Christian Merlin, Mesdames Equilbey, Haïm, Mälkki … prennent toujours bien cher.
Par exemple je me souviens lorsque la jeune Marzena Diakun avait remplacé au pied levé Mikko Franck pour diriger La Ville Morte de Korngold à Radiofrance, avec diffusion en direct à la radio, il lui avait reproché plus tard chez Lionel Esparza d'avoir "un petit bras" !
J'avais écouté le concert sur France Musique, et ç'avait été superbe. Un vrai tour de force de faire ce qu'elle avait fait.
Je n'en revenais pas qu'il est osé dire ça d'elle.
Et aujourd'hui dans l'article en question, il la qualifie de jeune cheffe "brillante" … Allez comprendre.

Espérons d'ailleurs qu'on aura l'occasion de la réentendre, Marzena Diakun.
Mais je vois déjà qu'elle n'est plus programmée la saison prochaine avec le Philar ...


Bref … #balancetoncritique

docteur mabuse a écrit:

Je voulais aussi dire qu'avec Christian Merlin, Mesdames Equilbey, Haïm, Mälkki … prennent toujours bien cher.

C'est un sujet délicat. Les cheffes sont moins nombreuses, et par définition, ça laisse moins de choix. Il y a sans doute plus à espérer chez celles de la jeune génération où elles sont plus nombreuses, moins affectées par les préjugés (on a beaucoup de « femmes à tempérament » parmi les rares à s'être imposées auparavant, toutes peut-être un peu de même profil ?).

Parce qu'autant je vois des exemples de jeunes très capables (Sora Lee, Mirga Gražinytė-Tyla), autant celles qui ont réussi dans les générations précédentes (Eve Queler, Jane Glover, Marin Alsop, Simone Young…) ne m'ont pas paru convaincantes. Ce n'est pas un parti pris idéologique particulier, simplement le constat que j'aurais peine à citer beaucoup de cheffes qui m'ont marqué. Il ne faut donc pas forcément y voir de la malveillance. (Pas entendu Diakun, je ne peux pas dire, mais la malveillance envers les musiciens est aussi assez répandue, ce n'est peut-être pas la cause de ces commentaires.)
Parmi les cinquantaires et plus, que j'apprécie vraiment, je ne vois guère que Catherine Rückwardt (qui est absolument formidable, mais n'a pas fait une carrière très exposée, se limitant largement à Brême, Francfort et Mainz).

Il y a en revanche depuis un moment une génération assez fournie de cheffes de chœur très inspirées (donc un vivier pour les prochaines années, ou du moins pour les prochaines générations, en matière de cheffes d'orchestre). Dans le baroque aussi, il y a de la relève de qualité (Haïm, Gaillard, Pottier…).

Après, je ne cherche pas particulièrement à défendre Diapason, il y a longtemps que je ne lis plus ces revues, je n'y trouve pas mon compte. Que le dossier soit superficiel ou biaisé est tout à fait possible.

docteur mabuse a écrit:

Je voulais aussi dire qu'avec Christian Merlin, Mesdames Equilbey, Haïm, Mälkki … prennent toujours bien cher.

Ceci dit Merlin n'aime rien ni personne. On peut aussi ajouter à ses innombrables défauts qu'il est sexiste et macho; ce n'est certes pas le premier, mais ce n'est pas le dernier.

Dans son ouvrage très riche sur le Philharmonique de Vienne, Christian Merlin condamne pourtant sans ambiguïté les réticences des musiciens viennois à accueillir des femmes au sein de leur association.

Cela dit, je suis d'accord que c'était plutôt injuste vis à vis de Marzena Diakun s'il a dit cela. Cette Ville morte était torrentielle et superbe orchestralement parlant. Cela tenait peut-être à la préparation de l'orchestre, que Mikko Franck avait pu assurer, mais c'est évident qu'elle y avait aussi pris part et qu'elle ne faisait pas de la figuration.

Le pianiste Jean-Efflam Bavouzet s'interroge et remet en question l'esprit de compétition qui règne dans le monde musical.



https://www.francemusique.fr/emissions/les-grands-entretiens/jean-efflam-bavouzet-2-5-61564?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1527003028

Hier chez le marchand de journaux, je me suis amusé au jeu des sept erreurs ...

En attendant mon train, ça passait le temps.

«Ses secrets enfin révélés» (Diapason)...

Son secret, c'est qu'il n'aimait pas Jose Carreras...

watch?v=UoKZlcidbms

mais en fait, pourquoi toutes ces couvertures de magazines?

Morloch a écrit:

mais en fait, pourquoi toutes ces couvertures de magazines?

C'est "l'année Bernstein", "l'année Debussy", "l'année Gounod" etc.