| Georges Bizet (1838–1875) | |
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Auteur | Message |
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joachim Mélomaniaque
Nombre de messages : 1232 Age : 78 Localisation : Nord (avesnois/thiérache) Date d'inscription : 02/03/2006
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 19 Mar 2008 - 17:33 | |
| Selon les sources, Roma est soit la symphonie n°2 soit une Suite symphonique. |
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franchom Mélomane averti
Nombre de messages : 439 Age : 56 Localisation : valenciennes Date d'inscription : 29/01/2008
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Jeu 6 Aoû 2009 - 21:31 | |
| - joachim a écrit:
- Selon les sources, Roma est soit la symphonie n°2 soit une Suite symphonique.
Je vous conseille ce CD Enregistré il y a bien 15 ans maintenant la cantate de prix de Rome Clovis et Clothilde complétée par la symphonie Roma. La cantate est très intéressante quand on connait très bien l' oeuvre de Bizet puisque certains thèmes sont repris dans divers opéras. Hervé Lacombe a retrouvé le matériel de sa première cantate de prix de Rome Davidil en fait une description dans sa monographie Fayard. Une oeuvre aussi à connaître ( pas absolument) le TE DEUM. |
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aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23540 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Lun 24 Mai 2010 - 19:07 | |
| Les Pêcheurs de perles que j'ai écouté entre hier soir et aujourd'hui est un bel opéra. Cela change de Carmen dont je me lasse à force de l'entendre, de le voir. Je vais aller le voir à Nancy la saison prochaine car je n'ai jamais vu en vrai cet opéra mais c'est presque l'unique raison. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Jeu 9 Sep 2010 - 13:19 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Bizet/Halévy : Noé, Acte III (Compiègne...)
Bon, je suis presque convaincu... une autre écoute sera sûrement nécessaire pour tout suivre et bien apprécier. Après, mieux que Robert... difficile je trouve mais bon! Il y a de très beaux passages, et surtout dans les deux derniers actes je trouve! La dispute du couple est quand même un moment phénoménal ! Et effectivement le deuxième acte regorge de beautés. La genèse en a été très compliquée, mais j'aime énormément le grand n'importe quoi du livret : la bru de Noé, délaissée par son mari qui veut la femme de son frère, suit un ange amoureux d'elle pour fonder une Gomorrhe. Et la musique est très belle, beaucoup plus souple que du Halévy, et effectivement, Bizet qui avait juré au mourant de l'achevé en a composé apparemment la plupart (les manuscrits sont perdus), en introduisant quelques citations (Ivan IV à l'acte II). Une autre main (peut-être Guiraud) a complété ce qui manquait à la mort de Bizet (notamment le ballet, emprunté à Djamileh avec beaucoup de bonheur), et bien que joué en Allemagne il a fallu attendre Compiègne pour l'entendre en français ! Un petit bijou bizarre et très réussi. En plus la distribution est fantastique, particulièrement chez les hommes, exceptionnels (Schmidt, Vourc'h, Do, Lécroart, Courtis). Et pour une fois l'orchestre, même malingre, est à la hauteur. - WoO a écrit:
- En plus la mise en scène doit être chouette
Très littérale la plupart du temps, sauf Cham le révolté qui est en treillis avec ses compères dans les bois, des sortes de guerilleros. Incroyable de voir ce que Jourdan pouvait faire avec un minuscule budget et sa seule volonté. Comme quoi, si on voulait, dans les grandes maisons... |
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calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Jeu 9 Sep 2010 - 13:42 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Polyeucte a écrit:
- Bizet/Halévy : Noé, Acte III (Compiègne...)
Bon, je suis presque convaincu... une autre écoute sera sûrement nécessaire pour tout suivre et bien apprécier. Après, mieux que Robert... difficile je trouve mais bon! Il y a de très beaux passages, et surtout dans les deux derniers actes je trouve! La dispute du couple est quand même un moment phénoménal ! Et effectivement le deuxième acte regorge de beautés. La genèse en a été très compliquée, mais j'aime énormément le grand n'importe quoi du livret : la bru de Noé, délaissée par son mari qui veut la femme de son frère, suit un ange amoureux d'elle pour fonder une Gomorrhe. Oui, le deuxième est vraiment intéressant, orchestralement bien plus personnel je trouve! - Citation :
Un petit bijou bizarre et très réussi. En plus la distribution est fantastique, particulièrement chez les hommes, exceptionnels (Schmidt, Vourc'h, Do, Lécroart, Courtis). Et pour une fois l'orchestre, même malingre, est à la hauteur. Fantastique heu... j'irais pas jusque là quand même... Cham a un chat dans la gorge pendant presque la moitié de l'opéra, Courtis est un peu réduit je trouve d'un point de vue timbre... Et Schmidt est à la peine dans le premier acte (graves absents et le dernier aigu... Aïe!!) Mais c'est vrai que globalement c'est de haut niveau! - WoO a écrit:
- Incroyable de voir ce que Jourdan pouvait faire avec un minuscule budget et sa seule volonté. Comme quoi, si on voulait, dans les grandes maisons...
Oui... _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Jeu 9 Sep 2010 - 17:44 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Oui, le deuxième est vraiment intéressant, orchestralement bien plus personnel je trouve!
Je pense qu'il y a beaucoup d'Halévy dans le premier et plus de Bizet dans les deux autres... Mais même les parties Halévy, je les trouve belles. - Citation :
- Cham a un chat dans la gorge pendant presque la moitié de l'opéra,
Pas du tout, c'est l'articulation assez en arrière de Lécroart, mais c'est une voix formidable et une diction parfaite, tout de même ! - Citation :
- Courtis est un peu réduit je trouve d'un point de vue timbre...
C'est au contraire d'un moelleux et d'une clarté hors du commun, avec une aisance sur toute la tessiture. Il y a eu peu de basses de cette qualité sur les scènes... - Citation :
- Et Schmidt est à la peine dans le premier acte (graves absents et le dernier aigu... Aïe!!)
Ca reste plus que correct dans un rôle difficile. - Citation :
- DLM a écrit:
- Incroyable de voir ce que Jourdan pouvait faire avec un minuscule budget et sa seule volonté. Comme quoi, si on voulait, dans les grandes maisons...
Oui... Il racontait qu'il n'avait même pas le budget d'un théâtre municipal... Alors, forcément, il fait très peu de représentations, mais quelles représentations ! En plus pas des opéras à petit effectif. (Par ailleurs, ce n'est pas WoO mais moi qui ai dit ce que tu as cité. ) |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Jeu 9 Sep 2010 - 20:29 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Pas du tout, c'est l'articulation assez en arrière de Lécroart, mais c'est une voix formidable et une diction parfaite, tout de même
Ah quand même... c'est bizarre comme on a l'impression que ça reste coincé dans la gorge! - Citation :
- C'est au contraire d'un moelleux et d'une clarté hors du commun, avec une aisance sur toute la tessiture. Il y a eu peu de basses de cette qualité sur les scènes...
Ben je suis pas trop d'accord... J'aurais préféré un Rouillon là dedans, même si il était un peu trop haut! - Citation :
- Ca reste plus que correct dans un rôle difficile.
Ah mais même plus que correct... les réserves étaient juste sur le premier acte! Ensuite c'est super! _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Jeu 9 Sep 2010 - 20:31 | |
| - Polyeucte a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Pas du tout, c'est l'articulation assez en arrière de Lécroart, mais c'est une voix formidable et une diction parfaite, tout de même
Ah quand même... c'est bizarre comme on a l'impression que ça reste coincé dans la gorge! C'est pas du tout l'impression que ça me donne. Ca a l'air d'être une voix plafonnée en puissance mais très bien projetée. - Citation :
- Ben je suis pas trop d'accord... J'aurais préféré un Rouillon là dedans, même si il était un peu trop haut!
C'est ça, comme ça toutes les cantilènes auraient été chantées faux... Non mais ça va pas ! |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Jeu 9 Sep 2010 - 20:31 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- C'est ça, comme ça toutes les cantilènes auraient été chantées faux... Non mais ça va pas !
_________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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Beethoven_Liszt_Wagner Mélomane averti
Nombre de messages : 119 Age : 30 Localisation : Chambly, QC Date d'inscription : 25/12/2010
| Sujet: Bizet Mar 28 Déc 2010 - 20:56 | |
| Tiré du sujet Prokofiev, à propos des concertos: - sud273 a écrit:
- le 3ème, le plus connu est indispendable, une des rares oeuvres (avec Tanhauser) où on joue des castagnettes!
Tu oublies Carmen de Bizet non? |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 22:25 | |
| on en joue peut-être sur scène, mais il n'y a pas de castagnettes dans la partition de Carmen. En revanche dans la 8ème de Mahler, à vérifier... |
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Beethoven_Liszt_Wagner Mélomane averti
Nombre de messages : 119 Age : 30 Localisation : Chambly, QC Date d'inscription : 25/12/2010
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 22:28 | |
| C'est ce que je voulais dire, lorsque Don José sort de prison et Carment danse pour lui.
Dernière édition par Beethoven_Liszt_Wagner le Mar 28 Déc 2010 - 22:29, édité 1 fois |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 22:28 | |
| Ben si, Sud, BLW a raison. D'ailleurs je ne crois pas avoir entendu de version sans. Ce ne sont pas forcément des castagnettes manuelles au demeurant : c'est souvent fait avec des sorte de woodblocks qu'on actionne verticalement. (A part ça, c'est bien envoyé. ) |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 22:33 | |
| oui, enfin la note montre tout de même que c'est un truc scénique de couleur locale qui n'appartient pas à la partition d'orchestre. Evidemment si la pauvre femme n'est pas capable d'en jouer... on peut lui trouver une doublure (c'est vraiment dans le manuscrit de Bizet, ça?) |
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Beethoven_Liszt_Wagner Mélomane averti
Nombre de messages : 119 Age : 30 Localisation : Chambly, QC Date d'inscription : 25/12/2010
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 22:36 | |
| Sud écoute quand Don José chante les dragons d'alcala c'Est un peu après et tu comprendra |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 22:38 | |
| c'est bien ce que je dis, qu'est-ce qui est de Bizet là-dedans? entre l'air du Toréador et "Au quartier pour l'appel" |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 22:39 | |
| C'est écrit en petit parce que c'est sur une réduction piano, et que le pianiste peut difficilement taper avec sa caboche sur le banc pour faire le rythme pendant que ses mains jouent. Mais dans la partition d'orchestre (j'ai Choudens 1877, ça suffit comme référence ? ), la castagnette est marquée sur portée pleine, tout en haut, avec des trilles qui ne sont pas notés ici, d'ailleurs. C'est noté sur une clef de sol avec la seule note d'ut. Voilà. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 22:40 | |
| - sud273 a écrit:
- c'est bien ce que je dis, qu'est-ce qui est de Bizet là-dedans? entre l'air du Toréador et "Au quartier pour l'appel"
A partir de "Je vais chanter en votre honneur", c'est de Bizet. Après, je ne possède pas personnellement le manuscrit, donc libre à toi de faire les recherches si tu veux... mais c'est en tout cas dans la partition avant les interventions de Guiraud, si c'est ce que tu vises. |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 22:42 | |
| soit! rien de comparable du point du vue de la texture musicale avec le 3ème de Prokofiev, le 2 pianos de Poulenc ou le ballet du Vénusberg. Il y a bien un tambourin et un tambour de basque dans la farandole de l'Arlésienne et ça n'est pas de Bizet non plus... |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 22:46 | |
| Mais personne ne conteste l'arrangement de la musique de scène originale dans la Farandole de Guiraud. |
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Beethoven_Liszt_Wagner Mélomane averti
Nombre de messages : 119 Age : 30 Localisation : Chambly, QC Date d'inscription : 25/12/2010
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 28 Déc 2010 - 23:23 | |
| Ou encore les nombreux arrangements du Requiem de Mozart, on a même adopté celui de Robert Levine comme étant le meilleur. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Lun 31 Jan 2011 - 20:20 | |
| - malko a écrit:
- Blague à part, ces interprétations modernes faussent tout et Del monaco, en dépit de ses excés, était plus proche de la vérité :
J'aime beaucoup son José Lantier, mais c'est quand même un choix fort, qui ne s'impose pas du tout à la lecture du livret, qui en fait un canari ingénu. Dans le texte de Mérimée, comme on le rencontre après la mort de Carmen, devenu le plus grand bandit de la province, l'impression n'est pas la même - en dépit de l'histoire très similaire de sa vie et de son caractère. - Citation :
- Dans l'ouvrage de Bizet, le personnage le plus noble voire sophistiqué, c'est Carmen; la vulgarité, qu'elle soit lâche ou virile, ce sont tous les autres.
Carmen est pourtant, aussi bien dans le livret que dans la nouvelle, l'incarnation de l'esprit bohémien, avec sa liberté mais aussi ses coutumes (donc sa servitude) et ses roueries. Il n'est pas vraiment question de noblesse, et encore moins de sophistication là-dedans. Ou alors elles m'ont échappé, ce qui est toujours possible évidemment. - Citation :
- Le contraire ou presque de ce qui est montré sur la scène moderne.
Là, ça dépend vraiment des metteurs en scène et des interprètes. La Carmen-ogresse-russe est effectivement un standard fréquent, tout simplement parce que la Russie produit des mezzos sonores, et ce n'est pas celui que j'aime, effectivement, pour cette oeuvre, ou la sobriété de BUM chez Lombard, la finesse d'Antonacci chez Pappano ou le tranchant du verbe chez Rhodes ou Michel me convainquent infiniment plus. |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Lun 31 Jan 2011 - 23:50 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- malko a écrit:
- Blague à part, ces interprétations modernes faussent tout et Del monaco, en dépit de ses excés, était plus proche de la vérité :
J'aime beaucoup son José Lantier, mais c'est quand même un choix fort, qui ne s'impose pas du tout à la lecture du livret, qui en fait un canari ingénu. Dans le texte de Mérimée, comme on le rencontre après la mort de Carmen, devenu le plus grand bandit de la province, l'impression n'est pas la même - en dépit de l'histoire très similaire de sa vie et de son caractère.
- Citation :
- Dans l'ouvrage de Bizet, le personnage le plus noble voire sophistiqué, c'est Carmen; la vulgarité, qu'elle soit lâche ou virile, ce sont tous les autres.
Carmen est pourtant, aussi bien dans le livret que dans la nouvelle, l'incarnation de l'esprit bohémien, avec sa liberté mais aussi ses coutumes (donc sa servitude) et ses roueries. Il n'est pas vraiment question de noblesse, et encore moins de sophistication là-dedans. Ou alors elles m'ont échappé, ce qui est toujours possible évidemment. Une des choses que l'on apprend de la fréquentation assidue des opéras de Massenet - dont le moins qu'on puisse dire est que je ne fais pas mystère - c'est qu'il faut se garder de comparer avec le roman originel, tant les héroïnes y sont transfigurées, mais considerer, en vrai critique, l'oeuvre nouvelle. (C'est ainsi que la personnalité de "Sapho" a peu à voir avec celle de Daudet mais est trés reconnaissable en tant qu'éternel féminin du compositeur.) Certes un regard croisé sur roman et livret comme tu le fais est toujours instructif -tout autant par les infidélités commises. Mais s'il faut les questionner ensemble, eux ne se répondent pas toujours : Dira-t-on des deux Manon que celle de Puccini est nécessairement plus vraie parce que plus fidèle (à Prévost); Ou que sa rivale est nécéssairement désincarnée parce que réinventée ? Et quand bien même, cela fonderait-t-il une préférence musicale? La vulgarité conçue par Mérimé ne commande pas Bizet. Comme tu le soulignes, elle y est toujours bohémienne; Mais la noblesse de caractère n'est elle pas indifférente au milieu ? Et qu'est ce donc qui distingue si évidemment Carmen de son clan, de la sentimentale Frasquita, de l'intéressée Mercedes ?... En ce temps, en ces lieux, la liberté que revendique une femme et qu'elle assume, d'emblée, au coût de sa vie en fait elle un personnage réelement rustique ? |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 1 Fév 2011 - 0:24 | |
| - malko a écrit:
- il faut se garder de comparer avec le roman originel, tant les héroïnes y sont transfigurées, mais considerer, en vrai critique, l'oeuvre nouvelle.
On est d'accord, mais je soulignais simplement que dans l'explicite du livret aussi bien que dans l'implicite de la référence à la nouvelle de Mérimée, je ne voyais rien qui soutienne la thèse de la Carmen intello contre les mâles brutaux. C'est elle qui mène la danse du début à la fin tout de même. (Et plus encore chez Mérimée, il est vrai, où elle suscite le meurtre de son mari et où elle souhaite clairement se faire assassiner par don José.) - Citation :
- Dira-t-on des deux Manon que celle de Puccini est nécessairement plus vraie parce que plus fidèle (à Prévost); Ou que sa rivale est nécéssairement désincarnée parce que réinventée ?
Etant donné que la plus convaincante est pour moi celle d'Auber, tu vois bien que je ne suis pas du tout dans cette optique de fidélité (qui n'a pas de sens à mon avis). - Citation :
- Mais la noblesse de caractère n'est elle pas indifférente au milieu ?
Tout dépend ce qu'on appelle "noblesse de caractère", mais elle n'est pas vraiment grand genre, tout de même. |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 1 Fév 2011 - 0:34 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- elle n'est pas vraiment grand genre, tout de même.
Précisément, il faut, ici, s'attacher à l'âme au dela du genre. |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 1 Fév 2011 - 0:36 | |
| Mais c'est quoi la noblesse d'âme ? La magnanimité, Carmen n'en a aucune. La retenue ? Pas franchement non plus. La bonté ? Elle a quelque chose d'impulsivement généreux, mais ce n'est pas non plus une caractéristique profonde de son personnage.
Pas très convaincu par ton postulat, je dois dire. Mais peut-être que si tu précisais... |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 1 Fév 2011 - 0:54 | |
| Affonter la mort pour l'idée qu'elle se fait de sa liberté;
Remettre une pièce d'or à Don José pour qu'il puisse s'échapper parce qu'elle se sent responsable de l'emprisonnement de cet inconnu et/ou afin qu'il puisse rejoindre son amoureuse;
Chasser l'officier de la taverne pour se consacrer au brigadier; (on ne peut pas dire qu'elle est trés intérèssée)
Lui rendre sa bague (c'est bien qu'elle entend rompre une alliance);
Ne partager ni les rêves de midinette de Frasquita ni l'appat du gain de Mercedes...
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 1 Fév 2011 - 1:11 | |
| On ne lit vraiment pas les symboles de la même façon. Témoin : - malko a écrit:
- Lui rendre sa bague
J'ai toujours trouvé ça totalement goujat, un peu comme les types qui quittent un forum en effaçant tous leurs messages, comme si le passé pouvait être nié. Là, elle désire surtout blesser José pour qu'il décide enfin de la tuer. C'est pas franchement la remise délicate d'un souvenir partagé, à l'intention de la jeune fille plus digne de lui qu'il rencontrera un jour... Et puis je ne peux m'empêcher d'entendre Callas ("tiens !"). |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 1 Fév 2011 - 1:21 | |
| Ce que tu dis n'est pas incompatible : elle est certes provocante mais c'est parce qu'elle rompt un serment de fidélité.
Par ailleurs, peut on mettre dans la bouche d'une vulgaire catin " les anneaux de cuivre et d'argent reluisaient sur les peaux bistrées; D'orange ou de rouge zébrées, les étoffes flottaient au vent..." ? |
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Guillaume lapineau huguenot
Nombre de messages : 17530 Age : 30 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 1 Fév 2011 - 12:25 | |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 1 Fév 2011 - 12:27 | |
| - malko a écrit:
- Ce que tu dis n'est pas incompatible : elle est certes provocante mais c'est parce qu'elle rompt un serment de fidélité.
Mais enfin, Carmen n'a jamais fait aucun pacte de ce genre... elle est toujours dans l'éphémère, elle n'a rien besoin de résilier... - Citation :
- peut on mettre dans la bouche d'une vulgaire catin
Une légende urbaine veut que Carmen soit une prostituée chez Mérimée, mais elle est sans fondement. Je n'ai jamais dit cela, je dis simplement qu'elle a tous les attributs de la bohémienne, et pas spécialement de l'aristocrate, ce qui me paraît tout à fait normal et pas spécialement sujet à jugement. Après, le personnage est-il sympathique, pas beaucoup pour moi, mais c'est une affaire toute personnelle. - Citation :
- " les anneaux de cuivre et d'argent reluisaient sur les peaux bistrées; D'orange ou de rouge zébrées, les étoffes flottaient au vent..." ?
Oui, ce passage est très joliment écrit, on croirait lire du Wilder. |
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Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 1 Fév 2011 - 12:28 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
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- Citation :
- " les anneaux de cuivre et d'argent reluisaient sur les peaux bistrées; D'orange ou de rouge zébrées, les étoffes flottaient au vent..." ?
Oui, ce passage est très joliment écrit, on croirait lire du Wilder.
Ce Wilder, il a écrit autre chose que des traductions? |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mar 1 Fév 2011 - 17:12 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- malko a écrit:
- Ce que tu dis n'est pas incompatible : elle est certes provocante mais c'est parce qu'elle rompt un serment de fidélité.
Mais enfin, Carmen n'a jamais fait aucun pacte de ce genre... elle est toujours dans l'éphémère, elle n'a rien besoin de résilier... Escamillo " Si je m'avisais de t'aimer et d'être aimé de toi, qu'est ce que tu me répondrais ?" Carmen " Je répondrais que tu peux m'aimer tout à ton aise mais que quant à moi, pour le moment, il ne faut pas y songer ! |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
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| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 1:08 | |
| - malko a écrit:
- pour le moment
Tout est dit. |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 1:33 | |
| " pour le moment" c'est tant qu'il en digne et pas nécessairement au gré de ma fantaisie. D'ailleurs : Carmen " Ah ! Je t'aime Escamillo, je t'aime et que je meure Si j'ai aimé quelqu'un autant que toi" |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97574 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 9:09 | |
| Mais Carmen a assurément du panache, qui voudrait le nier ? Ce n'est pas pour autant qu'elle a du tact, des manières ou de la grandeur d'âme. Simplement, je trouve bizarre de vouloir nier l'originalité du livret (une sorte de folklorisme concret, dans une perspective assez différente des visions véristes), pour en faire un dérivé des grands genres habituels. |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 12:42 | |
| Je ne pense pas travestir.
La raisonnance au dela des siècles de Carmen provient de sa modernité, pas de son folklore. |
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Percy Bysshe Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9940 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 12:50 | |
| - malko a écrit:
- Je ne pense pas travestir.
La raisonnance au dela des siècles de Carmen provient de sa modernité, pas de son folklore. 135 ans plus tard, Carmen n'a rien perdu de sa modernité. Les paradoxes de la modernité...! |
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Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7283 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 13:24 | |
| - malko a écrit:
- En ce temps, en ces lieux, la liberté que revendique une femme et qu'elle assume, d'emblée, au coût de sa vie en fait elle un personnage réelement rustique ?
rustique peut-être pas mais ce n'est pas non plus une intello bon chic bon genre! Carmen reste tout de même une bohémienne, une gitane avec tout ce que ça comporte de significations au niveau de son attitude, de ses réactions et de sa soif d'indépendance et de liberté (et de toutes les libertés) et ça, ça vaut pour Mérimée comme pour Bizet. Vouloir intellectualiser le personnage de Carmen tend à le vider de sa substance propre. Il n'y a pas de noblesse chez Carmen, il y a chez elle une force de caractère et une détermination hors du commun presque animales (cf chez Mérimée la comparaison avec les chats) qui font que c'est elle qui décide, c'est elle qui prend le dessus sur l'homme, c'est elle qui vole et endosse la virilité dévolue à l'homme qui, du coup, est complètement largué, dévirilisé qu'il est, face à cette femme qui a le dernier mot jusque dans la mort (sans parler en outre du code gitan!) |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 13:30 | |
| Assez d'accord avec cette vision de Carmen... Mais j'avais senti une certaine course vers la mort en entendant Antonacci à l'Opéra-Comique... A partir de l'acte III, on avait l'impression qu'elle était totalement résignée à mourir, la cherchant même... considérant que son amour avec Don José était terminé, tout était fini... Comme si elle s'y était jetée toute entière à tel point qu'elle ne pouvait plus vraiment aimer par la suite. Du coup, son amour pour Escamillo prenait la couleur d'une dernière bravade envers Don José pour le pousser à bout... et le moment où elle enlevait son voile lors du duo final sonnait comme sa libération...
J'avais jamais vu ça comme ça... Mais ça me plait assez! _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7283 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 13:40 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Assez d'accord avec cette vision de Carmen... Mais j'avais senti une certaine course vers la mort en entendant Antonacci à l'Opéra-Comique... A partir de l'acte III, on avait l'impression qu'elle était totalement résignée à mourir, la cherchant même... considérant que son amour avec Don José était terminé, tout était fini... Comme si elle s'y était jetée toute entière à tel point qu'elle ne pouvait plus vraiment aimer par la suite. Du coup, son amour pour Escamillo prenait la couleur d'une dernière bravade envers Don José pour le pousser à bout... et le moment où elle enlevait son voile lors du duo final sonnait comme sa libération...
J'avais jamais vu ça comme ça... Mais ça me plait assez! Oui mais elle sait qu'elle va mourir! Plutôt mourir que de céder! Question de principe pour elle. Céder reviendrait à se renier. Peu importe Escamillo à la limite mais peu importe aussi Don José! Elle est passée à autre chose. Rien n'est plus important pour elle que "la chose enivrante: la liberté!" Et si la mort doit être synonyme de liberté et la délivrer de Don José, alors oui la mort. C'est d'ailleurs bien pour ça qu'il ne veut pas la tuer car il sait que son échec à lui (et donc sa victoire à elle) sera consommé de cette manière. |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 13:47 | |
| "Elle prend le dessus sur les hommes" par le dessous; C'est la vulgarité du désir d'autrui qui commande celle de Carmen; Elle dit trés tôt elle même de don josé qu' il est "niais";
Si j'intellectualise trop Carmen- en réalité, je la féminise- c'est qu'on en fait excécessivement un produit de son terroir;
Auquel cas, il faudrait s'interroger pourquoi, disons les héroînes de Janacek, n'ont pas le même retentissement auprés des foules.
Dernière édition par malko le Mer 2 Fév 2011 - 14:51, édité 1 fois |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 13:52 | |
| - Percy Bysshe a écrit:
- malko a écrit:
- Je ne pense pas travestir.
La raisonnance au dela des siècles de Carmen provient de sa modernité, pas de son folklore. 135 ans plus tard, Carmen n'a rien perdu de sa modernité.
Les paradoxes de la modernité...! XIX; XX; XXI. Les différences de mentalités de l'un à l'autre sont abyssales. |
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Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7283 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 13:58 | |
| - malko a écrit:
- il faudrait s'interroger pourquoi, disons les héroînes de Janacek, n'ont pas le même retentissement aupés des foules.
oui mais ça on le sait! |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 14:07 | |
| - Otello a écrit:
- Oui mais elle sait qu'elle va mourir! Plutôt mourir que de céder! Question de principe pour elle. Céder reviendrait à se renier. Peu importe Escamillo à la limite mais peu importe aussi Don José! Elle est passée à autre chose. Rien n'est plus important pour elle que "la chose enivrante: la liberté!" Et si la mort doit être synonyme de liberté et la délivrer de Don José, alors oui la mort. C'est d'ailleurs bien pour ça qu'il ne veut pas la tuer car il sait que son échec à lui (et donc sa victoire à elle) sera consommé de cette manière.
Oui, mais là on avait vraiment l'impression qu'une fois sa relation avec José terminée, tout était terminé et la mort arrivait comme une délivrance devant cet échec... _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7283 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 14:09 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Oui, mais là on avait vraiment l'impression qu'une fois sa relation avec José terminée, tout était terminé et la mort arrivait comme une délivrance devant cet échec...
oui j'entends bien mais moi, perso, je n'ai pas spécialement vu cette nuance là dans cette mise en scène. |
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malko Mélomaniaque
Nombre de messages : 703 Date d'inscription : 09/01/2011
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 15:11 | |
| Pour moi, Carmen est tout simplement une femme d'avant garde. Pour qu'elle puisse passer la rampe à l'époque de sa création, il fallait alors pouvoir en justifier par un ancrage ehtnique et social particulier.
Mais l'ouvrage de Bizet ne serait pas le chef d'oeuvre qu'il est s'il ne trancendait pas ce jeu des conventions. |
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Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7283 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 15:32 | |
| - malko a écrit:
- Pour moi, Carmen est tout simplement une femme d'avant garde.
Pour qu'elle puisse passer la rampe à l'époque de sa création, il fallait alors pouvoir en justifier par un ancrage ehtnique et social particulier. oui et elle doit le rester en tant que tel et donc ancrée dans la littéralité du contexte social donné par le livret. Une Carmen à la sauce contemporaine, ça n'a aucun sens vu l'heureuse évolution des mentalités et même si tout n'est pas encore parfait, le personnage perdrait tout de même considérablement en substance. |
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Cololi chaste Col
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| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) Mer 2 Fév 2011 - 15:37 | |
| - Otello a écrit:
- malko a écrit:
- Pour moi, Carmen est tout simplement une femme d'avant garde.
Pour qu'elle puisse passer la rampe à l'époque de sa création, il fallait alors pouvoir en justifier par un ancrage ehtnique et social particulier. oui et elle doit le rester en tant que tel et donc ancrée dans la littéralité du contexte social donné par le livret. Une Carmen à la sauce contemporaine, ça n'a aucun sens vu l'heureuse évolution des mentalités et même si tout n'est pas encore parfait, le personnage perdrait tout de même considérablement en substance. La violence du rapport homme/femme est universelle. _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| Sujet: Re: Georges Bizet (1838–1875) | |
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| Georges Bizet (1838–1875) | |
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