Mahler- 6ème symphonie

Pourtant je confirme les propos de David. Ma voix est ruinée.

vartan a écrit:

Pourtant je confirme les propos de David. Ma voix est ruinée.

C'est peut-être un problème de bourse, par ces temps…

Non, mon porte-feuille est bombé ces temps-ci.

sud273 a écrit:

la vraie tradition de direction mahlérienne est morte avec Mengelberg à mon sens (et heureusement). D'ailleurs je ne crois pas qu'il ait laissé d'enregistrement de la 6ème...

Tu es vache, la Quatrième qu'il a laissée en 1939 est proprement géniale...

Citation :

Finalement je le trouve meilleur encore dans Bruckner!

Tout à fait d'accord, sa 7e est géniale ! Il égale Böhm.

Vous avez vus le raffut autour de la 6ème de Gergiev et le Lso ? feu de paille ou disque d'exception ?

C'est Classica-Répertoire qui trouve ça génial, non ? Comme la presse anglaise, ils ont tendance à encenser tout ce qui vient du LSO. Les réalisations technique sont il est vrai souvent haut de gamme mais je me méfie de plus en plus de ces dithyrambes, parce que les derniers Berlioz de Colin Davis sont quand même soporifiques au possible, les Beethoven de Haitink ne font de mal à personne, et les Prokofiev de Gergiev, je ne les ai pas toutes entendues, mais ça m'a paru assez bizarre, manquant d'énergie.

Gergiev ne m'est pas sympathique, j'ignore pourquoi... Sa tronche mal rasée, peut-être.

Mais j'essaie tout de même et je vous dis quoi.

Spiritus a écrit:

Mais j'essaie tout de même et je vous dis quoi.

Ben tu nous dis ce que tu en as pensé !

C'est nul je sais

je trepigne d'impatience de savoir !

et la mahler de GErgiev, Spiritus ? tu as ecouter ?

Pas z'encore.

En attendant l'analyse, une petite video pour ceux qui ont envie de voir Gergiev "s'exciter" comme un sauvage sur le début de la 6e
http://lso.co.uk/detailedrecordinginfo&showdetailstype=recording&detailID=182

Apparemment il avait surtout la 3e à vendre

J'ai pour l'instant entendu le premier mouvement de la 4e, c'est vraiment bon, très poétique, d'une grande lisiblité, je ne m'y attendais pas.

Je poursuivrai.

Alors, plus d'avis sur Gergiev ? Personnellement je me tate, j'hesite a l'acheter...
J'ai récemment écouté Abbado après avoir adoré Solti, et la concurence est rude ! La version Gergiev est elle une nouvelle référence comme semble l'affirmer Classica Répertoire ?

a titre personnel je ne serai pas surpris de la qualité de la chose mais de là a en faire une référence aussi vite, ils y vont un peu fort chez Classica.

Ben tu l'as écoutée ou pas?

oui on aimerait savoir si ca vaut la peine de lacher 15 euros

C'est à toi que je posais la question en fait!
Comme tu dis qu'ils y vont fort d'en faire une référence...

Bertrand voulait dire que c'est peut-être un peu prématuré de faire d'un enregistrement à peine paru une référence.

Je ne vois pas pourquoi il faut attendre... Si c'est excellent, c'est excellent.
Je sais que quand je découvre un enregistrement qui fait pour moi référence, je n'attends pas trois plombes.

On a pas le recul nécessaire pour en faire une référence, car sur ce que j'en ai entendus c'est vrai que ca semble assez novateur mais je me méfie des vents nouveaux, on s'en lasse assez vite en général seuls les grands disques durent dans le temps. C'est vrai que niveau Mahler j'en ai entendus et encore entendus, ca m'a sembler assez superficiel, disons que ca impressionne, mais je demande si lorsque l'on gratte un peu, est-ce que le vernis s'efface. C'est pour ca que j'aurai aimer un autre avis que le mien. Tout le monde s'était mis en transe devant les derniers disque d'Haitink qui sont très bien mais aucunement révolutionnaire à mon goût.

En tous cas Gergiev sa 4è était vraiment exceptionnelle.

Il est en train de faire un cycle des symphonies à Londres, avec le LSO. Il paraît qu'il ne manque plus que les 8, 9 et 10 (Adagio).

Mais moi je me méfie de Gergiev, et pas seulement comme chef mahlérien... J'ai eu l'opportunité d'écouter une Troisième, avec son orchestre du Kirov (juillet dernier), qui a été un concert très décevant: j'ai eu l'impression que pour lui Mahler était une langue étrangère mal mâîtrisée.

Pour récapituler : la version récente de Haitink supplante-t-elle son intégrale désormais légendaire ? Je ne la connais pas...

Non Haitink est tellement bon dans les dvds des Kerstmatinees ce serait dur de faire mieux. C'est pas mal mais pas au point de depasser son travail passé.

Je te fais confiance.
Je vais tout de même acquérir la Neuvième par Rattle.

J'avais recus ca en service de presse, j'ai beaucoup aimer aussi. Tu ne crains rien.

Et puis Spiritus m'a convaincu...

Quand je pense que Haitink vient de sortir une 6ème de Mahler et que Zinman va sortir sa 4ème... on se marche dessus dans Mahler.

A toute chose, Mahler est bon.

(je suppose que je suis le 564 870ème à la faire, celle-là...).

Au passage, je vais recevoir pour article la 6è de Gergiev.

Je viens d'écouter ce disque. Pas complètement emballé. L'orchestre sonne un peu clinquant et sec (sans doute l'acoustique du Barbican) mais ça reste du solide, dans le sens où c'est pas le genre de version où l'on va craindre que tel ou tel musicien craque. Gergiev se situe à mi-chemin entre Solti (en moins urgent) et Kubelik (en plus propre). Mais ce genre de mi-chemin ne me convainc pas vraiment... pour moi mieux vaut choisir son camp ! L'andante manque de poésie, le scherzo d'audace (avec Rattle Berlin dans l'oreille) ; par contre les mouvements extrêmes sont bien enlevés...même si on a fait mieux, plus convainquant et plus creusé.

Une belle version, pas inoubliable, sans doute rassurante pour ceux qui ont été déçus d'entendre Gergiev dans la 7e à Pleyel cette année.

Je suis pas loin de penser pareil comme souvent avec toi Guigui

Guigui a écrit:

Je viens d'écouter ce disque. Pas complètement emballé. L'orchestre sonne un peu clinquant et sec (sans doute l'acoustique du Barbican) mais ça reste du solide, dans le sens où c'est pas le genre de version où l'on va craindre que tel ou tel musicien craque. Gergiev se situe à mi-chemin entre Solti (en moins urgent) et Kubelik (en plus propre). Mais ce genre de mi-chemin ne me convainc pas vraiment... pour moi mieux vaut choisir son camp ! L'andante manque de poésie, le scherzo d'audace (avec Rattle Berlin dans l'oreille) ; par contre les mouvements extrêmes sont bien enlevés...même si on a fait mieux, plus convainquant et plus creusé.

Une belle version, pas inoubliable, sans doute rassurante pour ceux qui ont été déçus d'entendre Gergiev dans la 7e à Pleyel cette année.

Je suis comme toi et j'avoue ne pas comprendre l'engouement de mla critique pour ce disque. A force de faire le tour des orchestres du monde entier, Gergiev est en train de devenir un chef marathon de plus que se repose sur les sonorités des orchestres sans jamais creuser l'interprétation, faute souvent de temps d'ailleurs.
Je l'ai vu à Paris avec Vienne récemment et j'ai été assez déçu par ce chef.

J'ai enfin acheter Gergiev ! j'ecoute ca et j'en reparle dès ce soir, voir cette nuit. Je suis curieux de savoir si Gergiev fait pschittt ou pas

Bon je vous met l'article que j'ai pondus pour mon forum, faut pas m'en vouloir de ce doublon, mais je commence à trop fatiguer pour en refaire un autre.



A l'EST RIEN DE NOUVEAU

C'est en utilisant ce titre détourné d'un ouvrage de Erich Maria Remarque que nous pourrions qualifié cette nouvelle version de la 6ème symphonie de Gustav Mahler par Valery Gergiev aux commandes du London Symphony Orchestra.
En effet, la presse spécialisée n'a depuis quelques semaines pas fais l'économie de superlatifs en tout genre pour célébrer cet opus. Allons jusqu'à parler de révolution et meme de nouvelle référence moderne. C'est dire que notre attente était grande, pour ne pas dire énorme. Avec cette question permanente en tête : allions nous oui ou non avoir affaire à un de ces disques qui bouleversent tout une discographie ?
Répondons tout de suite par un non franc et massif. Ce sacd, n'a absolument rien avec tout cela, ni de près ni de loin. C'est tout simplement une excellente version d'une oeuvre revue et encore revue par des dizaines de grands chefs de Bernstein à Chailly en passant par Rattle pour ne citer qu'eux.
Gergiev en livre donc sa vision, avec une rare force mais jamais dans l'excès. C'est important de le souligner car Gergiev souffre souvent, d'une image de chef parfois brutale dans sa direction, en faisant parfois trop comme dans certaines symphonies de guerre de Chostakovitch (Philips).
Au contraire de celà, Gergiev sait tirer le meilleur d'un orchestre de tradition dans ce repertoire. Il choisit de nous livrer un Mahler rapide, puissant, sans concessions mais jamais scalpellisé comme chez Boulez. On serait à titre de comparaison plus proche de ce que pourrait livrer un Georg Solti mais en beaucoup plus fin et travaillé. Car malgré le train qu'impose Gergiev, il n'en oublie jamais d'aller en profondeur, d'aller toujours plus au coeur de l'oeuvre. Ce qui est la bonne surprise de ce disque. Car on aurait penser que Gergiev se serait contenter de faire dans le spectaculaire et l'efficace. Bien sur il l'est mais en y ajoutant le coeur, les sentiments et une recherche permanente de la moindre nuance.

Oubliez donc tout idée de mai 68 de la discographie Mahlerienne mais pensez plutôt que vous avez là une très belle nouvelle version d'une oeuvre qui ne cessera de nous fasciner par son gigantisme.

Perso, la 6ème par Gergiev, je n'imaginais pas un mai 68 mahlerien, mais je me demandais plutôt si c'était tendance Absolut ou tendance Smirnoff...


Cette critique n'y répond pas, je suis déçu

tu sais cette version n'a rien d'innovante en fait hormis dans sa fougue, alors si ivresse il y a ce sera qu'à ce niveau là

Dans quel ordre sont joués les mouvements centraux??

Si je dis pas de bêtises si on suit les volontés de Mahler on devrait jouer dans l'ordre suivant :

Allegro energico, ma non troppo. Heftig, aber markig.
Scherzo: Wuchtig
Andante moderato
Finale: Sostenuto - Allegro moderato - Allegro energico

Gergiev lui propose cet ordre :

Allegro energico, ma non troppo. Heftig, aber markig.
Andante moderato
Scherzo: Wuchtig
Finale: Sostenuto - Allegro moderato - Allegro energico

Bertrand67 a écrit:

Si je dis pas de bêtises si on suit les volontés de Mahler on devrait jouer dans l'ordre suivant :

Allegro energico, ma non troppo. Heftig, aber markig.
Scherzo: Wuchtig
Andante moderato
Finale: Sostenuto - Allegro moderato - Allegro energico

Gergiev lui propose cet ordre :

Allegro energico, ma non troppo. Heftig, aber markig.
Andante moderato
Scherzo: Wuchtig
Finale: Sostenuto - Allegro moderato - Allegro energico

Au contraire, l'ordre dans lequel Gergiev joue les mouvements centraux
semble correspondre à la réelle volonté de Mahler, et à la dernière édition critique de la société Gustav Mahler.

Je conseille à tous les mahlériens de lire ce document (en anglais), passionnant!!

http://www.posthorn.com/Mahler/Correct_Movement_Order_III.pdf

Un vrai thriller...

moi je m'y perd, j'ai lus tout et son contraire à ce sujet moi je preferre l'ordre Gergiev.

Je me suis repasser en boucle la version de Gergiev et à la longue elle s'impose à mon oreille. Je pense que LA référence n'est pas de ce monde. Mais que cet opus mérite de faire partie des très bonnes versions. Surtout pour ceux qui n'ont rien ou veulent quelque chose de démonstratif au possible. Meme pour les autres, tout le monde n'aimera pas forcement d'un point de vue des choix artistiques mais ce disque ne decevra personne sur sa qualité technique et d'interprétation, je m'en porte garant.

Bertrand67 a écrit:

Inbal tient donc On cite souvent son intégrale comme "éphémère" un effet de mode des années 80...

C'est avec Inbal que j'ai appris à aimer Mahler!
j'ai toujours aimé ses interprétations très épurées des symphonies de Mahler!

Je n'ai pas trop lu tous les commentaires concernant ce post sur la 6ème, tant il y a de réponses!
j'adore cette symphonie, une des moins facile d'accès de Mahler, une des plus "violente" je trouve!
la version que je possède, c'est celle de Boulez chez DG
j'ai aussi une version de Vaclav Neumann en vinyl que j'adorais écouter.

Boulez est pas mal mais pas à la portée de tous car très voir trop moderne. Mais moi justement c'est ce qui me séduit.

C'est mou du genou surtout.

c'est pas fougeux comme Gergiev c'est sur mais moins superficiel que beaucoup d'autre

(en provenance du forum sur la 5e symphonie)

Strad78 a écrit:

fgero a écrit:

Strad78 a écrit:

fgero a écrit:

Strad78 a écrit:

Beaucoup de versions écoutées et beaucoup de très belles versions de cette oeuvre... et finalement un attachement pour la version Barbirolli avec le new philarmonia en 1969.

Oui !

Et que dire de sa 6e avec le même orchestre (1968) - là c'est dans ce qui se fait de mieux, c'est de l'indispensable.

Bonne nouvelle : en promotion actuellement dans certaines Fnac à 7 €.
Je vous en donnerai des nouvelles après écoute... mais sur le forum ad hoc.

Ne te gênes pas
On en a parlé sur le sujet consacré à la 6e.
Le finale est un monument

Eh bien voilà. C'est effectivement impressionnant. Pour le finale effectivement, mais aussi pour le 1er mouvement (l'introduction...). Avec une très bonne prise de son.
Jusque là ma version "nominale" était la version Boulez : très bel orchestre, et direction bien adaptée à l'oeuvre (pour moi les premières secondes du finale marquent l'entrée dans le XXe siècle musical - je précise que je ne suis pas musicologue !).
Du coup je vais repasser ma discothèque en revue : Szell, Mitropoulos, Kondrachine et même Karajan (dont les durées par mouvement sont très proches de celles de Barbirolli).