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| | L'opéra contemporain | |
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Auteur | Message |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 94197 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: L'opéra contemporain Mer 9 Sep 2015 - 9:21 | |
| - André a écrit:
- Merci ! Je vais donc me concentrer sur Klinghoffer (dont le sujet me plaît moins) et Flowering Tree. La disponibilité et le prix décideront.
Pourquoi « donc » ? Tu nommes exactement ceux qu'on ne te recommandait qu'en seconde instance. En plus, concernant Atomic, la Suite est bien jolie, mais les effets deviennent purement agréables, alors qu'ils ont une force décuplée en contexte dramatique. L'une ne te dispense certainement pas de l'autre ! |
|  | | Laurent- Néophyte

Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 18/10/2012
 | Sujet: Re: L'opéra contemporain Dim 13 Sep 2015 - 20:06 | |
| @vagne
Je trouve la liste très intéressante. Mais je ne comprends pas : il est dit "pas d'opéras de chambre ni de théâtre musical" Or j'en ai vus plusieurs dans la liste. Il y a aussi des oeuvres qui ne sont pas du tout des opéras.(Quodlibet de Nunes) Et enfin d'autres qui sont discutables (certains Berio, Roméo de Dusapin) |
|  | | vagne Néophyte
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 10/05/2014
 | Sujet: Liste des opéras contemporains depuis 1945 - bis Lun 6 Juin 2016 - 7:31 | |
| J'en suis à environ 3 000 opéras et 900 compositeurs (nota : on peut la trier et y chercher) http://vagnethierry.fr/contemporary-operas.html |
|  | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 12408 Date d'inscription : 21/01/2007
 | Sujet: Re: L'opéra contemporain Lun 14 Nov 2016 - 8:42 | |
| Un opéra Finlandais que je viens de découvrir: Anna Liisa de Veli-Matti PUUMALA (né en 1965).  Opéra composé entre 2001 et 2008, et création en 2008 sous la direction de Jan Söderblom. Une seule écoute pour l'instant, mais j'ai trouvé l'oeuvre très intéressante. Plus de détails plus tard...peut-être! |
|  | | Octavian Glasse les fraises

Nombre de messages : 7333 Age : 38 Localisation : Près du Vieux Port Date d'inscription : 07/05/2008
 | Sujet: Re: L'opéra contemporain Jeu 12 Oct 2017 - 21:45 | |
| Après le mini-débat lexicographique, je reste dans les eaux du "contemporain" pour ce soir. Disons "contemporain au sens large" histoire de se renier tout de suite (  ) et pour intégrer au besoin les productions des dernières décennies. Suite à la discussion de la semaine dernière avec Benedictus et David, dans le topic en section "Concerts" consacré à la saison de l'Opéra de Marseille, je me tâtais depuis quelques jours pour élargir en créant un sujet : "L'opéra contemporain est-il (plus) glauque ?" Mais en fait ça doit parfaitement pouvoir s'enter sur ce topic-ci... et ce n'est pas non plus comme si ça risquait de se perdre dans un sujet de 90 pages. Ahem, bref... Il ne s'agirait pas ici d'échanger des titres d'œuvre échappant (ou non) à l'accusation de glauquitude généralisée (ce qui était le point de départ du débat dans l'autre fil), mais j'aimerais bien qu'on se demande si vraiment — comme on l'entend souvent, tout de même — il y a eu un dévissage absolument massif en la matière, ces dernières décennies, par rapport aux productions du genre dans les siècles précédentes — a fortiori depuis l'abolition du lieto fine obligatoire, ce qui nous ne rajeunit pas. Et à quoi tient cette impression (justifiée ou pas). Est-ce qu'Anna Nicole Smith fait un sujet d'inspiration plus "vulgaire" que Marie Duplessis ? Est-ce que Powder her Face c'est "pire" que Don Giovanni ? A-t-on fait depuis plus immonde salopard que Scarpia ? ou icône sadique à la hauteur de Turandot ?Autrement dit, et pour emprunter à l'immortel lamento de la grand-mère à moustache, est-ce que vraiment, c'était mieux avant ? (Ou au moins plus poli et plus propre sur soi.) - DavidLeMarrec a écrit:
- Octavian a écrit:
- J'avais bien dit que pour Boesmans c'était un peu plus tangent.
Mais bon, tu ne vas pas quand même pas me dire que l'intrigue du Conte d'hiver c'est noir et dérangeant d'une façon inouïe par rapport à Lulu ? à Salomé ? à Tosca ? ou même au Trouvère ? (Sans oublier : "Wotan, mon canard, qu'est-ce que c'est que c'est que cette histoire d'inceste, là, hein ? mais c'est que c'est du jamais vu !...") Ça ne tient pas qu'au pitch, il y a aussi le ton général et surtout l'habillage musical. Même les œuvres comiques ou grotesques sont souvent étouffantes (Le Balcon, Le Grand Macabre, même Colomba donc… les sujets ou leur traitement devraient faire sourire par endroit, mais non, vraiment pas).
Lulu et Salome ont un côté jubilatoire musicalement (même littéralement dans Lulu, où rien ne semble pris au tragique), et ne parlons pas du Trouvère… 
Donc ça change tout.
La façon dont Wintermärchen dévisse dans le jazz atonal décadent a quelque chose d'assez terrifiant. On a l'impression qu'on ne retrouvera jamais de la vraie musique.
Mais oui, ce n'est pas Die Soldaten ou Mtstensk, clairement. La piste de l' "habillage musical" paraît effectivement assez évidente. Une partition perçue comme "agressive" et "moche" (je caricature, Lulu, pas taper ) n'aide évidemment pas à se sentir dans une position d'écoute "confortable" ; en même temps c'est pas le but. Donc, si, parlons du Trovatore, justement. Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'on n'en ressent pas la violence de la même manière que celle de Die Soldaten, et que la musique joue un rôle là-dedans. M AIS. Mine de rien, pour tout le beau chant et l'ambiance épique qui nous emporte, voilà un opéra qui nous narre tout de même l'histoire d'une gitane qui a vu sa mère se faire brûler vive devant ses yeux... qui, perdant la tête dans l'horreur du moment, a jeté aussi dans le bûcher son propre fils... et qui se "venge" des années après en poussant le fils du responsable à devenir fratricide, en zigouillant un autre enfant qu'elle a kidnappé et élevé, dans l'intervalle, comme le sien. Sans parler de la fiancée de celui-ci qui se suicide pour faire bonne mesure. Je passe sur les histoires de tentative de mariage forcé au milieu de tout ça. Pourtant, il ne me semble pas qu'on entende souvent l'adjectif "glauque", ou un équivalent, pour parler du Trouvère... pourtant il n'y a pas besoin d'aller y examiner de très près pour se rendre compte que dans le genre, ça en met quand même plusieurs couches. A contrario, pour rester dans les titres que tu cites (et parce que je ne connais pas les deux autres), Le Grand Macabre, je trouve ça trash mais pas vraiment "glauque" ; en tout cas ce n'est pas la première impression qui me revient quand j'y pense. On est dans le registre de la farce grotesque. Et pour le coup je trouve que la forme (le style musical) colle plutôt bien au fond, me semble-t-il. |
|  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 94197 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: L'opéra contemporain Jeu 12 Oct 2017 - 23:52 | |
| - Octavian a écrit:
- Donc, si, parlons du Trovatore, justement.
Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'on n'en ressent pas la violence de la même manière que celle de Die Soldaten, et que la musique joue un rôle là-dedans. MAIS. Mine de rien, pour tout le beau chant et l'ambiance épique qui nous emporte, voilà un opéra qui nous narre tout de même l'histoire d'une gitane qui a vu sa mère se faire brûler vive devant ses yeux... qui, perdant la tête dans l'horreur du moment, a jeté aussi dans le bûcher son propre fils... et qui se "venge" des années après en poussant le fils du responsable à devenir fratricide, en zigouillant un autre enfant qu'elle a kidnappé et élevé, dans l'intervalle, comme le sien. Sans parler de la fiancée de celui-ci qui se suicide pour faire bonne mesure. Je passe sur les histoires de tentative de mariage forcé au milieu de tout ça. Pourtant, il ne me semble pas qu'on entende souvent l'adjectif "glauque", ou un équivalent, pour parler du Trouvère... pourtant il n'y a pas besoin d'aller y examiner de très près pour se rendre compte que dans le genre, ça en met quand même plusieurs couches.  Oui, bien sûr, c'est du romantisme paroxystique, presque du Grand-Guignol, avec des situations d'une amplitude qui peut même faire sourire. Néanmoins, tu parles seulement du sujet ici ; son traitement reste assez archétypal, on ne nous présente jamais la psychologie précise des personnages : le fils est en colère de voir sa mère brûler (plus que réellement déchiré), la gitane verse dans la folie en se chantant des berceuses… il y a quand même quelque chose de schématique (malgré la complexité des personnages, Azucena demeurant parfaitement insaisissable), de distancié du moins. Pareil pour la mort de Camille dans Horace : c'est terrible, glaçant, foudroyant, mais ça reste mis à distance (par la langue, en l'occurrence), ce n'est pas sale et visqueux comme Wozzeck. (Au demeurant, tu présentes une vraie réserve très recevable sur les généralités qu'on faisait… et je suis tout à fait d'accord sur le Grand Macabre.  ) |
|  | | Benedictus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 14440 Age : 47 Date d'inscription : 02/03/2014
 | Sujet: Re: L'opéra contemporain Mer 1 Juin 2022 - 18:01 | |
| - En Playlist, Benedictus a écrit:
 • Heinz HOLLIGER: Lunea Christian Gerhaher (Lenau), Juliane Banse (Sophie, Mutter), Ivan Ludlow (Schurz, Georg), Sarah Maria Sun (Marie, Karoline), Annette Schönmüller (Therese, Bertha, Emilie Reinbeck), Heinz Holliger / Philharmonie Zürich, Basler Madrigalisten / Raphael Immoos En public, Zürich, III.2018 ECM New Series
J’ai (prévisiblement) beaucoup aimé: c’est un opéra onirique autour de Lenau, sorte de palimpseste d’une première mise en musique de ses poèmes, mis en abîme par des «biographèmes» théâtralisés et commentés par un chœur - genre mixte qui renoue un peu avec les formes théâtralisées de l’avant-garde des années 70 (les premiers jours de LICHT, les «actions scéniques» de Nono) et leur langage tout en conservant une forte inscription dans la tradition du lied germanique tardif. Beaux climats expressifs mais austères, et un Gerhaher impressionnant de charisme et d’engagement. |
|  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 94197 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: L'opéra contemporain Mar 7 Juin 2022 - 16:43 | |
| J'ai beaucoup aimé aussi : langage très accessible, qui puise vraiment dans une tradition continue de l'art lyrique allemand (comme sa Schneewittchen, par exemple), et Gerhaher rend bien sûr le dispositif particulièrement éloquent. |
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 | Sujet: Re: L'opéra contemporain  | |
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