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| Mendelssohn | |
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Auteur | Message |
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Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2705 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Mendelssohn Lun 7 Nov 2016 - 9:06 | |
| - Pipus a écrit:
- Petite question de curiosité, pour laquelle je n'ai pas trouvé de réponse : savez-vous pourquoi l'oeuvre "Les variations sérieuses" de Mendelssohn, sont titrées à l'origine en français ?
Voici ce qu'en dit Rémi Jacobs dans sa biographie de Mendelssohn ( Solfèges, 1977) : " Pour justifier leur titre français, il faut évoquer cette multitude d'airs variés et de pot-pourris ou fantaisies sur les thèmes favoris des opéras à la mode que Mendelssohn avait pris en grippe lors de son premier séjour à Paris, et se souvenir que ces pratiques décadentes, auxquelles Chopin et Liszt cédèrent aussi, avaient pour promoteurs et propagateurs peu exigeants des pianistes comme Henri Kerz, Kalkbrenner fils, J.P. Pixis, J. Rosenhaim et autres allemands émigrés dans la capiutale française après la révolution de 1830. Ces incontestables virtuoses du piano, au nombre desquels se distinguaient encore Stamaty ou Thalberg, compromettaient, tout en faisant le bonheur des facteurs Erard, Pape ou Pleyel, la création d'une véritable musique de piano romantique française. La réaction de Mendelssohn à cette débauche de mauvaise musique et à ces excès de virtuosité gratuite se traduit dans les Variations sérieuses par un parti-pris de densité expressive tout à fait remarquable." |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Mendelssohn Lun 7 Nov 2016 - 9:58 | |
| Merci Iskender ! Je comprends que l'usage de la langue française renforçait la volonté de Mendelssohn de se démarquer de la mode de l'époque qu'il considérait comme peut-être un peu futile. Le français était à l'époque, peut-elle l'est-il toujours, une des langues du savoir, de l'érudition et donc indirectement du sérieux ? |
| | | Eusèbe Mélomaniaque
Nombre de messages : 1599 Age : 48 Localisation : Paris/ Lille Date d'inscription : 23/09/2014
| Sujet: Re: Mendelssohn Mar 8 Nov 2016 - 21:11 | |
| - Pipus a écrit:
- Merci Iskender ! Je comprends que l'usage de la langue française renforçait la volonté de Mendelssohn de se démarquer de la mode de l'époque qu'il considérait comme peut-être un peu futile. Le français était à l'époque, peut-elle l'est-il toujours, une des langues du savoir, de l'érudition et donc indirectement du sérieux ?
Oui, clairement. déjà au XVIIIe, c'est la langue des lettrés, de Paris à Postdam ou Moscou. Et au XIXe, c'est en plus la langue du progrès républicain. Il y a un très chouette essai de Marc Fumaroli sur le sujet, Quand l'Europe parlait français. Sur les Variations sérieuses, on peut encore écouter l'émission de Ph. Cassard qui leur était consacrée: http://www.francemusique.fr/emission/portraits-de-famille/2015-2016/notes-du-traducteur-le-retour-mendelssohn-variations-serieuses-11-07-2015-09-00 |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Mendelssohn Mar 8 Nov 2016 - 21:16 | |
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| | | Eusèbe Mélomaniaque
Nombre de messages : 1599 Age : 48 Localisation : Paris/ Lille Date d'inscription : 23/09/2014
| Sujet: Re: Mendelssohn Mer 9 Nov 2016 - 17:12 | |
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| | | Prosopopus Mélomaniaque
Nombre de messages : 901 Age : 41 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/11/2017
| Sujet: Re: Mendelssohn Mer 19 Sep 2018 - 17:22 | |
| Oui je ne remonte que des sujets d'un romantisme un peu bourratif ! Il suffit avec les décadents viennois et autres bruitistes moldo-valaques, revenons aux valeurs sûres.
J'ai été émerveillé (émerveillé vous dis-je !) par mon écoute du Songe d'une nuit d'été (par Philippe Herreweghe et l'orchestre des Champs-Elysés) (je ne sais pas si cela peut être taxé de plaisir coupable mais j'ai un faible pour les enregistrements romantiques de cette formation, y compris les symphonies de Schumann). Je ne maitrise pas vraiment mon Mendelssohn mais j'en ai une image un peu ronflante (aimable, dirons nous pour la litote) mais là c'est tout à tour mélodique, guilleret et enlevé, romantique en diable, parfois classique dans l'orchestration, mais avec des touches très novatrices lorsque la harpe vient donner un aspect de féérie rappelant le Tchaïkovski à venir. Et surtout, j'ai adoré le lied avec chœur, ce qui est rare dans mon cas.
Voilà, voilà
Du coup j'essayerais bien la version de Gardiner avec le LSO qui d'après ce que j'avais compris ajoutait des interludes à la musique de scène, en anglais, tirées du texte de Shakespeare. Quelqu'un aurait posé une oreille (en pointe) dessus ? |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Mendelssohn Mer 19 Sep 2018 - 18:44 | |
| - Prosopopus a écrit:
- un romantisme un peu bourratif ! [...] j'en ai une image un peu ronflante (aimable, dirons nous pour la litote)[...]
Ah? Pourtant, au contraire, Mendelssohn, je trouve ça tellement fin, ciselé, à la fois élancé et au cordeau... Même dans ses œuvres qui, du fait de leur forme ou de leurs effectifs ( Elias, Paulus, Lobgesang) pourraient prêter le flanc à ce genre de critiques, ce n'est en fait jamais le cas (tout au plus peut-on trouver la Lobgesang un peu trop formelle.) En fait, la plus grande partie de l'œuvre de Mendelssohn est de la même étoffe que le Songe! Si tu ne connais pas, je ne peux que te conseiller ( très vivement, même) les symphonies (par Heras-Casado ou Dohnányi, de préférence), les quatuors à cordes, les quatuors avec piano, les psaumes et les motets: des textures, des couleurs d'une finesse incroyable, et toujours cet élan... Effectivement, à son moins inspiré (les Romances sans paroles), c'est un peu aimable. - Prosopopus a écrit:
- Du coup j'essayerais bien la version de Gardiner avec le LSO qui d'après ce que j'avais compris ajoutait des interludes à la musique de scène, en anglais, tirées du texte de Shakespeare. Quelqu'un aurait posé une oreille (en pointe) dessus ?
Franchement, Herreweghe m'a toujours paru assez idéal ici - et, si je ne connais pas ce disque-ci, Gardiner avec le LSO m'a toujours déçu par rapport à ce qu'il fait avec l'Orchestre Révolutionnaire et Romantique. |
| | | Prosopopus Mélomaniaque
Nombre de messages : 901 Age : 41 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/11/2017
| Sujet: Re: Mendelssohn Mer 19 Sep 2018 - 20:20 | |
| Tout à fait, je pense que mon image était complètement erronée, liée à une écoute distraite des symphonies et des concertos pour deux pianos. Je le voyais comme un sous Schumann, et là j'ai été frappé par l'aspect très ciselé pour reprendre ton terme vu que c'est exactement ça.
J'ai les symphonies en stock mais pas Masur avec le Gewandhausorchester de Leipzig. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Mendelssohn Mer 19 Sep 2018 - 21:04 | |
| - Prosopopus a écrit:
- J'ai les symphonies en stock mais pas Masur avec le Gewandhausorchester de Leipzig.
C'est bien aussi, dans mon souvenir. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97938 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Mendelssohn Mer 19 Sep 2018 - 23:01 | |
| - Prosopopus a écrit:
- Tout à fait, je pense que mon image était complètement erronée, liée à une écoute distraite des symphonies et des concertos pour deux pianos. Je le voyais comme un sous Schumann, et là j'ai été frappé par l'aspect très ciselé pour reprendre ton terme vu que c'est exactement ça.
J'ai les symphonies en stock mais pas Masur avec le Gewandhausorchester de Leipzig. C'est assez différent de Schumann (et beaucoup plus subtil orchestralement) ; il y a quelques œuvres fades (les Romances en effet, et puis les lieder qui sont pour la plupart assez gentils ; quasiment tout le reste, à l'exception de quelques Symphonies pour cordes et des trios avec cor de basset, sont vraiment de haute volée). Masur est un peu gentil, pas très animé (donc il peut te conforter dans certains préjugés), mais ça reste de très belles références, tu peux très bien t'en contenter si tu ne sens pas de gêne particulière. |
| | | Prosopopus Mélomaniaque
Nombre de messages : 901 Age : 41 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/11/2017
| Sujet: Re: Mendelssohn Jeu 20 Sep 2018 - 9:52 | |
| C'est bien noté ! L'Ouverture Les Hébrides en complément du Songe par Herreweghe, m'ayant aussi beaucoup plu, c'est évident que je vais creuser le reste. (d'ailleurs initialement c'est en voyant que tu remettais souvent Mendelssohn sur le tapis avec beaucoup de déférence que je me suis dit que je devais en avoir une image complètement erronée) (d'ailleurs, un musicien tour à tour enjoué et tourmenté, innovant mais pas tonitruant, aussi à l'aise pour l'écrit que pour le son, jouant des formes qu'il a lui-même contribué à mettre en place, sorte de gentilhomme humaniste, injustement victime des quolibets des plus incisifs Liszt et Wagner, ça ne serait pas ton compositeur totem ?) (existe-t-il un sujet où on essaye de coller à chaque membre du forum son compositeur âme sœur ?)
Sinon vous êtes gentils de ne pas avoir relevé mon "lorsque la harpe vient donner un aspect de féérie" alors qu'il n'y a pas de harpe dans l'instrumentarium... (je me suis emmêlé les pinceaux, souhaitant évoquer les moments où Tchaïkovsky use et abuse de la harpe pour évoquer des ambiances féériques, là où Mendelssohn le fait sans rien). |
| | | Prosopopus Mélomaniaque
Nombre de messages : 901 Age : 41 Localisation : Paris Date d'inscription : 21/11/2017
| Sujet: Re: Mendelssohn Lun 1 Oct 2018 - 12:09 | |
| Effectivement, un grand plaisir aussi à l'écoute des symphonies, pour l'instant la première, la seconde et la cinquième. tel point que je regrette d'être resté si longtemps éloigné de ce corpus.
Par contre je trouve les versions Leipzig-Masur un brin épaisse, surtout les parties un peu tonitruantes de cuivres dans la Cinquième, et les cordes très massives. Il y a un côté gros son qui rend peut-être bien en concert mais qui me semble écraser un peu la dynamique des œuvres sur les enregistrements, et qui retranscrit mal les essais harmoniques. J'aime moins quand le chant intervient dans la Seconde mais je réessayerai plus tard, le chant a l'air assez plat et jouant sur le magistral, ce qui pourrait plus facilement me plaire.
Je trouve que dès la première, Mendelssohn essaye de belles choses, le scherzo coupé par un thème plus serein, la partie lente très lyrique qui s'éloigne résolument des œuvres classiques auxquelles on se réfère pour ce premier essai symphonique. (à seize ans personnellement je n'avais composé qu'un morceau de métal sur une copie bas de gamme de Fender, qui s'intitulait Fuck it all où l'anglais approximatif n'avait d'égal que l'imagination des riffs...) |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Mendelssohn Lun 1 Oct 2018 - 15:06 | |
| - Prosopopus a écrit:
- Par contre je trouve les versions Leipzig-Masur un brin épaisses
Donc, j'en reviens à mes préconisations initiales: Dohnányi / Vienne (Decca) pour une intégrale, Heras-Casado / Freiburger Barockorchester pour les 1, 3 et 4 et Heras-Casado / Radio Bavaroise pour la 2 (HM.) David ajoutera sans doute Fey / Heidelberger Symphoniker (Hänssler), mais personnellement, je n'ai pas du tout accroché. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91619 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Mendelssohn Lun 1 Oct 2018 - 15:27 | |
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| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97938 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Mendelssohn Lun 1 Oct 2018 - 15:33 | |
| - Prosopopus a écrit:
- Par contre je trouve les versions Leipzig-Masur un brin épaisse, surtout les parties un peu tonitruantes de cuivres dans la Cinquième, et les cordes très massives. Il y a un côté gros son qui rend peut-être bien en concert mais qui me semble écraser un peu la dynamique des œuvres sur les enregistrements, et qui retranscrit mal les essais harmoniques.
Oui, c'est un brin opaque. Dans ce cas, tu peux te tourner vers les nombreuses belles alternatives : Dohnányi-Vienne, hors concurrence, vraiment la vivacité et les couleurs qui t'ont fait défaut ; Nézet-Séguin-COE, limpide, souple, direct ; Poppen-Saarbrücken, là aussi très animé ; Ashkenazy-DSOB ; Heras-Casado ; Fey-Heidelberg… Moins marquants, Manze-Hanovre, Litton-Bergen et Weller-LondonPO sont au demeurant assez irréprochables. Ça fait pas mal de possibilités plus satisfaisantes. On est déjà loin de la période classique lorsque Mendelssohn écrit sa Première Symphonie au milieu des années 20, mais en effet, il offre déjà quelque chose de très neuf et abouti. Et son potentiel créatif n'a jamais décru. (Flatté et réjoui, au passage, d'avoir contribué à ta redécouverte ! ) |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97938 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Mendelssohn Lun 1 Oct 2018 - 15:40 | |
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| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Mendelssohn Mar 1 Mar 2022 - 23:40 | |
| Après une cure de raretés ou de modernes globalement assez décevante, retour à des noms connus avec Mendelssohn. Die erste Walpugisnacht, vantée par mon notre guide infaillible Melo, est un vrai régal ! Certes, sur le thème, on aurait pu espérer du Mussorgsky germanique, or on n'y retrouve rien de terrien ou terrifiant, mais l'œuvre cumule autrement les qualités : durée (une trentaine de minutes) ; réminiscences du Songe avec ces chœurs féminins frémissants comme dans You Spotted Snakes ( Es lacht der Mai) ou ces échos conclusifs ( Hilf, ach hilf mir, Kriegsgeselle) ; thème de l'Écossaise !!! ( das schlechte Wetter) ; chœurs façon grand opéra, un peu démoniaque, à la Berlioz/Gounod/Meyerbeer ( Komm mit Zacken). Et le scénario est une charmante supercherie qui finit bien pour les païens, un plaisir rare. Version Flor pour ma part, trois fois. Également, des concertos, voir le fil dédié. |
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