Votre dernier film visionné.

Picrotal a écrit:

Judge Dredd[/b] — Je sais pas pourquoi, mais j'ai beaucoup d'affection pour Stallone. Par contre, je n'en ai aucune pour les films dans lesquels il joue...

Il y a au moins un ou deux Rocky qui sont pas mal quand même.

Franchement, il fallait s'y attendre, même si les jupettes de l'Age de Cristal sont amusantes.

Xavier a écrit:

Picrotal a écrit:

Judge Dredd[/b] — Je sais pas pourquoi, mais j'ai beaucoup d'affection pour Stallone. Par contre, je n'en ai aucune pour les films dans lesquels il joue...

Il y a au moins un ou deux Rocky qui sont pas mal quand même.

Le premier Rocky peut se défendre c'est vrai, c'est beaucoup plus un drame social qu'un simple film sur la boxe. Mais ses suites sont franchement médiocres, sans parler du 4 qui touche le fond... Et j'aime bien aussi le premier Rambo, qui s'apparente beaucoup plus à un survival intelligent que ses deux suites parfaitement ineptes... Mais à part ça...

vartan a écrit:

Franchement, il fallait s'y attendre, même si les jupettes de l'Age de Cristal sont amusantes.

Ben justement je ne m'attendais à rien. Je suis parti sans aucun a-priori et voilà... C'est agaçant de rester devant un film et de se rendre compte au bout d'une demi-heure : « Dieu du ciel, mais c'est très mauvais ce que je suis en train de regarder... »

Picrotal a écrit:

Le premier Rocky peut se défendre c'est vrai, c'est beaucoup plus un drame social qu'un simple film sur la boxe. Mais ses suites sont franchement médiocres, sans parler du 4 qui touche le fond...

Les 2 et 3 virent au n'importe quoi au niveau des matchs de boxe, mais c'est divertissant je trouve.
Quant au 4 oui il est ridicule dans son opposition USA/méchants russes qui se dopent pendant que Rocky s'entraîne en plein air mais c'est marrant.
Et j'ai découvert le 5 l'autre jour à la télé qui m'a agréablement surpris.

Tu n'as pas encore vu le tout dernier ?

Cela dit je ne le conseille pas...

Non, pas vu. (et ça ne me manque pas spécialement)

Les Fils de l'homme — Ça fait bien deux semaines que je n'avais vu aucun film m'apparaissant comme vraiment bon. Je commençais à me demander si je n'étais pas devenu totalement insensible. Ce film m'a prouvé le contraire. C'est une merveille, à tous les points de vue.

Je l'ai vu récemment et j'ai bien aimé aussi.

30 Jours de Nuit: un film de vampires pas mal du tout.

On part d'une idée assez bonne: une meute de vampires envahit une petite ville d'Alaska le soir précédant une période de trente jours de nuit perpétuelle. Comme l'endroit est en plus coupé du reste du monde pendant ce temps, ils ont toute liberté d'agir comme ils le veulent. Et ça va très vite, dès la première nuit 90% de la ville est dégommée. Je me suis dit qu'à ce rythme-là, le film allait durer 3/4 d'heure . Quelques chouettes touches supplémentaires: la physionomie des vampires est réussie avec des visages humains mais très légèrement allongés ce qu'il leur confére un aspect assez dérangeant. De plus, ils sont très costauds et résistants mais pas besoin de trucs magico-mystiques pour les tuer (pieu en bois, ail...etc.). Un bon coup de fusil à pompe dans la tronche ou un petit passage à la broyeuse industrielle fonctionnent . L'air de rien, ça ajoute un côté réaliste (pour autant qu'on accepte l'idée de base, bien sûr). Vu le sujet, il y a pas mal de gore mais sans la complaisance qu'on peut trouver dans Saw par exemple. Et on a une fin qui, sans être désespérante, est tout sauf un happy-end.

Une déception quand même: aucune atmosphère. C'est encore un film qui privilègie l'action à l'angoisse. On sursaute, on retient son souffle, on est dégoûté mais pas la moindre trace de cette terreur face au surnaturel, à l'inexpliquable que je trouvais dans les films de mon enfance.

Mais cela mis à part, dans l'ensemble, c'est plutôt bien.

Charlie et moi — D'accord, les acteurs sont tous excellents, mais le film se paume complètement dans sa construction narrative et ne parvient pas à passionner une seule seconde...

Intuitions (The Gift) — Je suis très triste mais voilà, je viens de voir un film de Sam Raimi que l'on ne peut objectivement pas considérer comme réussi...

Revu cette nuit "Good Bye Babylone " des frêres Tavianni que j'avais vu il y a bien longtemps lors de sa sortie en salle.

Je ne me rapeller pas que ce film etait si noir...J'ai néanmoins eu beaucoup de plaisir à le revoir.

Le Promeneur du champ de mars — Un film qui ressemble à son titre, c'est-à-dire terriblement statique et sonnant atrocement faux du début à la fin. Michel Bouquet, contrairement à ce qu'on dit, y joue comme une patate un Mitterrand parfaitement inepte, et c'est le moins mauvais acteur du film, c'est dire le niveau des autres... Quant à l'éternelle obsession des amitiés vichysistes de Tonton, elles vont et viennent dans le film d'une manière profondément absurde narrativement, et purement démagogiques de toute manière. Qu'on nous donne un réalisateur capable de faire un Mitterrand comparable au Nixon d'Oliver Stone ! Ou alors, qu'on arrête de nous rababiner les oreilles avec des jolies déclarations de principes et des bouches en cul-de-poule face à un passé qu'on ne connaît que par des précis ou des on-dit historiographiques sans valeur. Ce genre de film me les brise en fait. Je râle.

Moi je vais lancer Koyaanisqatsi.

C'est parti pour 1h30 de Glass

Tu aimes te faire mal?

Tiens:

Tu l'as déjà vu ? C'est qu'après tout pris dans un contexte Glass est peut-être passable.

Dr. Strangelove a écrit:

C'est qu'après tout pris dans un contexte Glass est peut-être passable.

Non il réussit même à saccager des films de Woody Allen alors...
Et sa BO pour le Dracula de Browning?

C'est pas Glass dans Hours ? C'est trés pertinent la BO dans ce film je trouve.

Voici la BA du film dont je parle.

https://www.dailymotion.com/relevance/search/Koyaanisqatsi/video/x306u4_koyaanisqatsi_shortfilms

Tu peux y comprendre l'orientation et de fait, comme je le disais dans mon post précédent, que dans le contexte Glass convient.

entropie a écrit:

C'est pas Glass dans Hours ?

Oui c'est Glass...
Tu as raison c'est pertinent puisque le film est ennuyeux.

Xavier a écrit:

entropie a écrit:

C'est pas Glass dans Hours ?

Oui c'est Glass...
Tu as raison c'est pertinent puisque le film est ennuyeux.

Forcement toi dés qu'il y a pas de la bagarre et des effets à la Taentino tu t'ennuis

Je suis d'accord avec Xavier, The Hours est déjà bien terne et léger à la base (pour un film qui se réclame de Virginia Woolf ), et la musique de Glass, mortellement chiante, ne fait qu'achever le spectateur.

J'ai revu avec un certain plaisir Excalibur de Boorman (1981), un film certes imparfait mais attachant.

D'accord, il prend de grosses libertés avec Le Morte d'Arthur de Malory dont il s'inspire. D'accord, les armures clinquantes sont ridicules. D'accord, la musique oscille entre le pire des effets planants années 80 (les choeurs féminins) et le cliché (O Fortuna! de Orff mais quelle bonne idée pour évoquer l'épopée, personne n'y a jamais pensé ).

Et bien malgré cela, je ne peux pas m'empêcher d'avoir une tendresse particulière pour ce film. Il évacue tout le message édificateur chrétien et une bonne partie du discours sur les valeurs chevaleresques et l'amour courtois que j'ai toujours trouvés gonflants. Par contre il met l'accent sur le merveilleux de façon tout à fait assumée. Les décors sont de ce point de vue essentiels dans la création de ce climat mythique: cascades gradioses, forêts touffues, landes de bruyères, lacs nimbés de brume... etc. Les couleurs saturées jouent aussi un rôle importants: bleus et gris froids et immobiles, rouges et ors flamboyants. C'est une lecture fantasmagorique et esthétisante qui fonctionne parfaitement à mon avis. Le tout baigne dans une ambiance de fin de monde (disparition de la magie, "mort" d'Arthur) très palpable.

On peut accuser Excalibur de kitscherie et d'infidélité au texte et c'est justifié. Mais c'est aussi un film au caractère bien affirmé qui assume sa lecture épique du cycle arthurien .

Cello a écrit:

D'accord, les armures clinquantes sont ridicules.

Citation :

D'accord, la musique

Citation :

Il évacue tout le message édificateur chrétien

Citation :

et une bonne partie du discours sur les valeurs chevaleresques

Citation :

et l'amour courtois que j'ai toujours trouvés gonflants.

Citation :

rouges et ors flamboyants.

Citation :

lecture fantasmagorique et esthétisante

Mais il reste quoi, en fin de compte ?

Il y a intérêt à ce que le reste soit admirablement réussi, parce qu'Arthus sans référence chrétienne, ni chevaleresque, ni beau visuel, et cerné par le mauvais goût, c'est l'histoire d'un mauvais cavalier à Crécy.

Moi aussi j'ai une certaine tendresse pour ce film.
Ça me donne envie de me le repasser.
Pour la musique, il y a (un peu) Wagner, aussi (le crépuscule, si mes souvenirs sont bons).

Il y a aussi du Tristan.

Il n'y a rien de Chrétien de Troye ni d'aucun autre roman arthurien, mais c'est un beau film d'Heroïc fantasy avant l'heure. De l'imagination et du merveilleux de conte de fée sans effets spéciaux.

Ce soir sur Arte à 21 heures, ne pas manquer THX 1138 de Georges Lucas (1971) avec Robert Duvall et Donald Pleasence, musique de Lalo Schiffrin.

Ah, mais entendons-nous bien, c'est peut-être un film magnifique, mais la forme du compte-rendu en forme de concession permanente m'a fait sourire.

Il y a de quoi ! C'est baroque finalement comme vision.

DavidLeMarrec a écrit:

Ah, mais entendons-nous bien, c'est peut-être un film magnifique, mais la forme du compte-rendu en forme de concession permanente m'a fait sourire.

Ta ta ta. Il n' y a que 3 lignes dans mon message qui évoquent mes réserves. Parler de "concession permanente" est un commentaire en forme d'hyperbole .

DavidLeMarrec a écrit:

ni beau visuel,

Mais David, j'ai dit tout le contraire... Les armures sont ringardes, d'accord. Tout le reste témoigne d'une vision forte et assumée. Après, on peut ne pas y être sensible mais moi, je trouve le côté visuel réussi.

Que reste-t-il une fois le message chrétien et les valeurs chevaleresques retirés? Mais les racines mêmes du mythe, pardi! Ce qui a été retiré, ce sont les ajouts bien postérieurs aux origines du corpus. Selon moi, à la base, le cycle arthurien est un cycle de légendes visant à exalter la fondation du peuple britannique. Arthur est probablement basé sur un chef gallois qui a tenu tête aux envahisseurs anglo-saxons (bataille de Mount Badon vers l'an 500). Le film cherche donc à revenir vers les fondements de la légende, cette fin d'une époque (passage de la Bretagne celtique au royaumes anglo-saxons) perdue dans le brouillard de l'histoire. Il n'y a en effet rien de Chrétien de Troyes et j'ai envie de dire: "Tant mieux!" .

@Xavier: C'est vrai que j'ai aussi entendu du Wagner dans le thème principal (dit Cello qui vient juste de découvrir Der Fliegende Holländer)

Cello a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Ah, mais entendons-nous bien, c'est peut-être un film magnifique, mais la forme du compte-rendu en forme de concession permanente m'a fait sourire.

Ta ta ta. Il n' y a que 3 lignes dans mon message qui évoquent mes réserves. Parler de "concession permanente" est un commentaire en forme d'hyperbole .

C'est-à-dire que même les qualités me laissent perplexe. Mais pour moi, les deux tiers de ton message sont de l'ordre de la concession.

Et le reste n'est pas spécialement différent...

Citation :

Mais David, j'ai dit tout le contraire...

Oui, avec un rouge pompier et un or canari. Ca fait furieusement envie.

Citation :

Mais les racines mêmes du mythe, pardi!

Tu n'évoques que la mort d'Arthus et la fin de la magie... S'il y a plus d'ancrage, je ne dis pas.

De toute façon, c'était juste manière de badiner, ta façon de présenter les choses me faisait sourire, je trouvais ça amusant.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est-à-dire que même les qualités me laissent perplexe. Mais pour moi, les deux tiers de ton message sont de l'ordre de la concession.

Ce n'est pas dans cet esprit que je l'ai écrit. Pour moi, les seules concessions sont les 3 lignes dont j'ai parlé. Après, si même les qualités te laissent perplexe, c'est autre chose.

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Mais David, j'ai dit tout le contraire...

Oui, avec un rouge pompier et un or canari. Ca fait furieusement envie.

Je comprends. Question de goûts...

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Mais les racines mêmes du mythe, pardi!

Tu n'évoques que la mort d'Arthus et la fin de la magie... S'il y a plus d'ancrage, je ne dis pas. :

On peut ajouter la mort de la quasi-totalité des chevaliers, la bataille contre Mordred qui est présenté comme appartenant à une "autre race" (enfant d'une fée, né d'une union contre-nature, seul à porter une armure dorée et un masque au style très différent) .

DavidLeMarrec a écrit:

De toute façon, c'était juste manière de badiner, ta façon de présenter les choses me faisait sourire, je trouvais ça amusant.

J'entends bien. En fait, j'ai apprécié tes remarques car elle m'ont obligé à pousser un peu mon argumentation .

Quand j'ai découvert les Gurrelieder de Schoenberg, ce sont instantanément des images de ce film qui ont jaillies dans ma tête, la chevauchée nocturne du début par exemple, l'ambiance finalement très noire et désespérée d'Excalibur. La musique décadente hypertrophique des Gurre colle parfaitement.

Vous me faites de plus en plus envie.

Menteur !

L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux — Ça fait un peu Bartabas qui rencontre Sur la route de Madison, mais c'est mignon quand même comme film.

Quand j'étais chanteur — Une réalisation valable (ça fait un peu film d'étude mais c'est tout de même très réussi) et un Depardieu en plutôt bonne forme, le film finalement se défend bien. Seul problème : avec son gabarit et sa voix, Depardieu est aussi crédible en chanteur que je le serais en mannequin pour slip.

La Main droite du diable — Un film qui compte parmi les oeuvres magistrales de Costa-Gravas. Question : connaissez-vous, et sauriez vous me conseiller, d'autres films traitant de l'extrème-droite américaine et plus précisément du Ku Klux Klan ? Je connais celui-ci, le Mississipi burning de Alan Parker, The Intruder de Roger Corman, et L'Homme du Clan dont je viens d'apprendre l'existence mais qui semble introuvable... Ah oui, et j'oubliais Birth of a nation... Ou encore American History X... Mais il doit en exister d'autres, vous en connaissez ?

Il y a le film "Rosewood", avec une musique de John Williams, d'ailleurs ! Il est de John Singleton.

Autrement, La Main droite du diable est effectivement un bon film !

Picrotal a écrit:

Question : connaissez-vous, et sauriez vous me conseiller, d'autres films traitant de l'extrème-droite américaine et plus précisément du Ku Klux Klan ? Je connais celui-ci, le Mississipi burning de Alan Parker, The Intruder de Roger Corman, et L'Homme du Clan dont je viens d'apprendre l'existence mais qui semble introuvable... Ah oui, et j'oubliais Birth of a nation... Ou encore American History X... Mais il doit en exister d'autres, vous en connaissez ?

Oui il y a le célèbre Dans la chaleur de la nuit avec Sidney Poitier jouant le rôle d'un agent du FBI qui vient enquêter sur un meurtre dans le Sud profond, encore très raciste à l'époque.

Ah et bien sûr O Brother des Coen !

Merci pour vos conseils, Zeugma et Bart !

Malcolm X de Spike Lee aussi peut être...

De façon plus éloignée, c'est vrai... Mais je le connais déjà...

Au fait Frere Elustaphe citait Little Miss Sunshine dans l'optique de cette thématique ?

Je pense pas, je ne vois aucun rapport avec le KKK.

Moi non plus, c'est pour ça... Excellent film, ce Little Miss Sunshine.

Je viens de m'enchainer les 6 épisodes du manga animé Golden Boy : c'est comme si ce dessin animé avait été créé pour moi tellement je m'y sens bien ! J'ai 25 ans et je m'appelle Kintarô Oe !
Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un mélange fulgurant éroticomique dont le personnage central est un jeune travailleur itinérant qui apprend la vie à sa façon.
Sinon, dans le même genre, j'aime aussi Love Hina !
Et pourtant Dieu sait que je ne suis pas un grand fan de mangas en général !

Mississipi burning — Un excellent film de l'excellent Alan Parker, avec un excellent Gene Hackman. A noter une BO très intéressante de John Williams, assez différent de son style habituel.

Le Droit de tuer — Tout le contraire de Parker, justement. Un scénario bien calibré, avec de la violence, de la tristesse, des bons violons, l'histoire sentimentale, les larmes, le sang et la fureur, plus quelques idées que l'on brasse en l'air sans jamais savoir quoi en faire. Résultat : un film à la moralité tellement obtuse qu'il est difficile de ne pas la trouver douteuse. Et surtout, ces films à procès font terriblement faux quand l'avocat pour sa plaidoirie pond le discours qui, paraît-il, retourne entièrement la situation et fait changer d'idée tous les jurés à la dernière minute. Parce que le discours est en réalité parfaitement indigent, et ne passerait jamais devant autre chose que des acteurs de cinéma. C'est ça l'ennui dans la création narrative : évoquer le génie est une chose, prétendre le représenter en est un autre. Mais si l'on se lance dans cette deuxième possibilité, alors il faut en avoir les moyens, sinon cela ne ressemble qu'à du travail bâclé, et le carton-pâte nous saute à la gueule.

Picrotal a écrit:

Mississipi burning — Un excellent film de l'excellent Alan Parker, avec un excellent Gene Hackman. A noter une BO très intéressante de John Williams, assez différent de son style habituel.

Forcément, c'est une musique de Trevor Jones !