Emotions fortes...

Je l'espère.

Tu me préviens quand tu as écouté, Tus

Ouais, mais depuis deux jours, je ne viens que sur des ordis du lycée, donc je peux pas écouter.

Carl Loewe: Erlkönig

Le changement de tonalité Fils/Père me donne toujours des frissons

extrait ici

Oui, c'est vraiment un moment de O(l)uf.

La seule fois où j'ai réellement pleuré, mais alors pleuré comme une fillette il s'agissait d'ainsi parlait Zarathoustra de R Strauss.
A noter que j'avais quasiment pas dormi mais que je me sentais en pleine forme et à mon avis il devait y avoir un rapport. Mais je ne renie pas j'avoue c'était absolument genialissime de pleurer comme ça, j'avais l'impression d'être plus sensible simplement.
Mais rien que "De ceux des mondes de derrière" le début tres inquiétant avec les cordes graves ponctués par les trompettes bouchees (il me semblent) qui accentuent ce côté très inquiétant presque terrifiant (l'impression que l'on nous décrit un paysage que l'on ne connait pas, dont on se méfie), puis d'un coup les cors se mettant à annoncer un theme à consonance plus apaisante suivi par quelques cordes qui en toute intimité accentue ce caractère d'apaisement (génial ce moment) pour se transformer petit à petit à mesure que les protagonistes augmentent (jusqu'au tutti) en quelquechose d'extremement joyeux et dansant. Ce genre d'évolution cela me prend aux tripes.

Après je me souviens de quelques oeuvres où les larmes étaient franchement prêtes à couler durant ces concerts :
Symphonie 8 et 11 de Shostakovich
Symphonie 4 de Mahler
Piano concerto 2, extraits de suites de Romeo et Juliette (simple et efficace) de Prokofiev
Baiser de l'enfant Jesus de Messiaen

Et sûrement d'autres auquels je ne pense pas....

Belle description, en effet Strauss c'est magique.

Je viens d'avoir les larmes qui me sont montées aux yeux en écoutant le premier chant de Myrtil dans la Guirlande (Rameau)
C'est tellement triste ce qui lui arrive...
Je pensais pas qu'un livret de ce genre pouvait me procurer celà


C'est pas pour rien que Debussy, au sortir d'une représentation de La Guirlande, a crié "Vive Rameau, à bas Gluck !"

Fais gaffes, Papa vartan va pas tarder a venir et te dire d'arrêter de pleurer.
trhetjkuiltuilhsghzhjykyulrkhgqghhrtj

Eragny a écrit:

C'est pas pour rien que Debussy, au sortir d'une représentation de La Guirlande, a crié "Vive Rameau, à bas Gluck !"

Faut pas demander ce qu'il avait bu à l'entracte.

atomlegend a écrit:

Fais gaffes, Papa vartan va pas tarder a venir et te dire d'arrêter de pleurer.
trhetjkuiltuilhsghzhjykyulrkhgqghhrtj

Rancunier

Je me suis laissé, il y a quelques jours, prendre au jeu en écoutant le "Nocturne" du Songe de Mendelssohn. Ce passage m'a vraiment ému, aux larmes, et j'ai ressenti une grande sensation de plénitude. Je trouve que c'est une musique vraiment débordante.

Certains airs de Cosi
Le quatrième acte des Noces, dans le jardin, lorsque Suzanne reconnait Figaro : Pace, pace mio dolce tesoro... Tout l'amour du monde est là.
Libera me du Requiem de Verdi.
La dernière Kreisleriana de Schumann.
La Passacaille pour orgue de JSB.
J'en oublie...

Bon choix !
En effet, cette scène des Noces est magnifique

Quelqu'un connait le Confitemini Domino d'un compositeur anonyme de milan au début de l'âge Baroque qu'on retrouve dans le CD Nova Metamorphosi de Drumestre ?

C'est peut-être l'oeuvre qui m'a le plus marqué. Elle sucite une extase, un vertige de la foi assez sureprenant, enfin chez moi mais d'après ce que j'ai lu je ne suis pas le seul. Je me suis rarement senti aussi isolé qu'en écoutant ce psaume en faux-bourdon, ça m'a d'ailleurs pris plusieurs heures pour réussir à retrouver toute ma tête alors je fais attention quand je l'écoute de ne rien à voir de prévu ensuite XD

Il n'y a que l'Art de la fugue et quelques autres oeuvres de Bach qui m'ont plus chamboulé.


Sinon dans un registrer plus "léger" la dernière sonate de Schubert jouée par Richter. Je l'ai écoutée dans mon lit, le soir, et je me suis retrouvé incapable de détourner ma pensée de la musique, hypnotisé, durant la demie-heure de son exécution. Je suis tombé dans le sommeil méditatif et ça a été un rêve conscient et accompagné par Schubert auquel j'ai eu droit ^^ très belle expérience.

Oui, Dumestre est redoutable, j'ai déjà remarqué. Dans ces pièces graves et austères il est capable de me retourner également.

Deux petits moments musicaux a rajouter qui me procurent quelques frissons:
-l'Adagio quasi un poco andante du quatuor op.131 de Beethoven
-la Sicilienne du Pélléas de Fauré

...

Rien à faire, le finale du 4e concerto de Beethoven me fait toujours la madeleine.

Je ne sais pas si je dois dire ou . Peut-etre les deux....

Sinon pour moi les 2ème mouvements des Sonates en trio pour orgue de Bach me transportent irrémédiablement face à de magnifiques décors d'Ecosse. Ma préférence allant à celui de la 4ème sonate, que je ne me lasse pas d'écouter et que je me passe en tête quand je me sens perdu.

Sinon généralement la musique vocale Renaissance/Moderne me met directement dans un état d'hypnose dont j'arrive difficilement à me défaire. Mention spécial au "A Good-Night" de Richard Rodney Benett, au "O Sacrum convinium" de Messiaen au "Lux Aeternam" de Ligeti, au "Ave Maria" de Panderecki, au "Friede auf Erden" et au "Verbundenheit" de Schoenberg, au "Media vita in morte sumus" de John Sheppard, et un peu tout de Tallis, Byrd, Ockeghem

Et dernièrement j'ai découvert les Métamorphoses de Strauss qui sont peut-être devenu avec l'Art de la fugue la musique qui m'a le plus "hanté", pendant quelques temps j'étais obligé de l'écouter avec de m'endormir. Peut-être la musique la plus significative pour moi actuellement.

Moi les Métamorphoses de Strauss je les écoute pour m'endormir

Toi tu vas te faire engueuler

Personnellement je ne lui en veux pas. Je la plains plus qu'autre chose

Dr Strangelove a écrit:

Je la plains plus qu'autre chose

Tu me prends pour Guillemette ?

WoO la folle du forum
Ca c'est de l'émotion forte. On est même pas HS pour le coup

En ce moment, j'écoute l'Addio del passato de la Traviata... à défaut de me faire pleurer, cela me touche beaucoup, c'est si beau, si mélancolique, si triste...

Je découvre ce fil à l'instant.

Ne cachant pas mes élans mystiques, j'avoue bien volontiers que cetaines musiques me tirent des larmes. Une présence de l'absolu, immédiate, totale.

Je tente une sélection très stricte.

Hildegard von Bingen

Certains chants de troubadours

Le Livre Vermeil de Montserrat (Mariam Matrem).

Josquin : l'Agnus Dei de la Missa Hercules, le Kyrie de la Missa Gaudeamus, la Déploration sur la mort d'Ockeghem... entre autres.

Morales, Encina, sur les disques de Savall - la voix de Montserrat Figueras (dans Lux Feminae, la plage . Beaucoup de leurs réalisations récentes, en fait. Je suis un inconditionnel.

La viole de Savall en général.

Lassus, Les larmes de Saint-Pierre.

Cyprien de Rore, Jachet de Mantoue...

Monteverdi, tant de fois... Mais aussi certains de ses contemporains, comme Landi (merci C. Pluhar).

Michel Lambert : Ah ce retour de la saison nouvelle (air de cour).

Certaines pages pour orgue de Couperin et Grigny (les récits de tierce en taille). Toujours de Couperin : la Troisième Leçon de Ténèbres.

Bach : les grand Chorals figurés de Leipzig, le Vater Unser BWV 682, toujours pour orgue : je crois que c'est l'une des cinq ou six musiques que j'emporte sur l'île déserte.
Erbarme dich...
Beaucoup d'arias (surtout pour ténor) et de choeurs de Cantates (toutes celles qui parlent de la mort, en fait, Actus Tragicus, etc...)
La Chaconne (au début de la troisième section, quand il reprend en ré mineur sur un si bémol...).

Haendel : tel air lent d'opéra, si la voix est sublime

Rameau : idem.

Mozart : le début du Requiem, le mouvement lent du 23ème concerto, j'en oublie (les opéras ne me tirent pas de larmes, j'ai honte).

Beethoven : certains passages dans les derniers Quatuors, l'opus 110 (la fugue), le mouvement lent de l'Archiduc.

Schubert : le premier Lied du Schwannengesang parmi tant d'autres, certains mouvements lents (Sonate en si b pour piano, Quintette en ut).

Mendelssohn : certaines pages chorales de la musique religieuse.

Berlioz : Le Spectre de la Rose (Nuits d'Eté).

Schumann : le troisième mouvement de la Fantaisie, la première pièce de l'opus 12, les Chants de l'Aube, l'Intermezzo du Carnaval de Vienne, les mouvements lents du Quatuor et du Quintette avec piano, L'Amour et la Vie d'une Femme, le Concerto pour violoncelle par Jacqueline Dupré.

Chopin : le Nocturne en MI M, le mouvement lent de la Sonate en si mineur.
Verdi : la fin du Requiem (par Giulini).

Brahms : certaines sections du Requiem Allemand, les Lieder en trio
avec alto, à peu près toute la musique de chambre, le mouvement lent du
Premier Concerto pour piano.

Wagner : à peu près tout le deuxième acte de Tristan, la mort d'Isolde, la fin du Crépuscule, l'Enchantement du Vendredi Saint... mais surtout, surtout, le prélude du 3ème acte de Tristan. Je m'effondre.

Mahler : Ferrier dans l'Abschied, toute la fin de la Deuxième, le dernier mouvement de la Neuvième, d'autres passages encore.

Strauss : les Quatre derniers Lieder par Schwartzkopf.

Fauré : les 6° et 13° Nocturnes, les mouvements lents du Deuxième Quintette et du Trio, l'Horizon Chimérique.

Puccini : certains passages de la Tosca.

Chausson : la Chanson Perpétuelle, Serres chaudes.

Florent Schmitt : le mouvement lent du Quintette.

Franck : le troisième mouvement de la Sonate pour violon et surtout, le mouvement lent du Quintette (là aussi, île déserte).

Debussy : certains passages de Pelléas, le début de la Sonate pour violon, Et la lune descend sur le temple qui fut (surtout quand je me le joue !).

Ravel : Shéhérazade, Le Gibet (Tout Gaspard, en fait), le mouvement lent du Concerto en sol, la cadence du Concerto pour la main gauche, la passacaille du Trio, le lever du jour de Daphnis.

Poulenc : Tel jour, telle nuit.

Prokofiev : le dernier mouvement du Premier Concerto pour violon.

Berg : Concerto à la mémoire d'un ange.

Albeniz : El Albaicin, Jerez.

La musique pour choeur de certains auteurs du nord : Sibelius, Rautavaara...

Vaughan Williams : The Lark Ascending (je vais me faire des amis, je le sens... ).

Arvo Pärt : Tabula Rasa (mon cher indicatif de Poésie sur Paroles pendant des années, sur France Culture).

Messiaen : La Première Communion de la Vierge (Dans les Vingt Regards).

Olivier Greif : Sonate de Requiem.

Ligeti : certains passages du Requiem.



Et puis d'autres musiques, non classiques...

Une bien jolie liste...

Citation :

Puccini : certains passages de la Tosca.

Lesquels ?

Je peux rajouter l'Alpensinfonie de Strauss... le lever du Soleil...

C'est aussi exaltant que Zarathoustra

Spiritus, ne te fâche pas : je préfère Jour d'été à la montagne de Vincent d'Indy aux machines straussiennes.

Elvira a écrit:

Citation :

Puccini : certains passages de la Tosca.

Lesquels ?

Tout l'opéra, en fait !

Il en faut, n'est ce pas.

Pierre_78 a écrit:

Elvira a écrit:

Citation :

Puccini : certains passages de la Tosca.

Lesquels ?

Tout l'opéra, en fait !

Bieeeeeeen ! J'adore particulièrement le Te Deum ou tout l'acte II.

Je remonte un peu dans l'estime d'Elvira.

De Puccini, j'adore aussi le Triptyque. Tout y est très intéressant.

Pierre_78 a écrit:

Je remonte un peu dans l'estime d'Elvira.

Oh là là, c'est vrai qu'il était bien bas !

Citation :

De Puccini, j'adore aussi le Triptyque. Tout y est très intéressant.

Je connais très mal en fait le triptyque ! J'hésite à l'écouter quoique Suor Angelica me semble intéressant.

C'est autre chose que La Bohème !

Oui, Bohème en matière de sucrerie dégoulinante, il n'y a pas mieux ! Mais il y a aussi Turandot qui est très intéressante, au niveau sonorité notamment.

Oui, mais Turandot, ça t'arrache des larmes, toi ?

Citation :

les opéras ne me tirent pas de larmes, j'ai honte

Tu peux
Mais au vu de ta liste, ton cas n'est pas désespéré. Jolie liste d'ailleurs qui montre que tes goûts vont bien au-delà de ce que tu disais dans tes premiers post.

Citation :

Verdi : la fin du Requiem (par Giulini).

Libera me, moi aussi, ça m'arrache les larmes. J'ai souvenir d'un Requiem, je crois le 31/12/1999 à Berlin ou Vienne, je ne sais plus, vu sur Arte, dirigé par Abbado, chanté par Alagna et Madame. Abbado, visiblement est malade, fatigué et ému. Après la dernière mesure, il reste immobile, prostré, vidé, et le public observe un long silence, plusieurs secondes, avant de commencer tout doucement à applaudir. Ce silence là est encore plus émouvant que la musique qui vient de cesser. Comme disait je ne sais plus qui : "Après Mozart, le silence qui suit, c'est encore du Mozart".
Si quelqu'un sait si ce Requiem a fait l'objet d'un DVD, je suis preneur des références.

Citation :

J'hésite à l'écouter quoique Suor Angelica me semble intéressant.

Suor Angelica, c'est encore plus dégoulinant que La Bohème, même si je dois reconnaître que la charge émotionnelle de la musique est réelle. Disons que c'est un peu binaire, entre Angelica, un peu nunuche et pleurnicharde et sa tante, vacharde à souhaits.
Dans le Triptyque, je trouve que c'est Gianni Schicchi le plus intéressant.

Citation :

Oui, mais Turandot, ça t'arrache des larmes, toi ?

Pour Elvira, je sais pas, mais moi, ça peut. Je trouve que c'est le meilleur de Puccini. Dommage qu'il n'ait pas eu le temps d'aller au bout.

Pour le Requiem par Abbado en 2001 : DVD et CD, EMI je crois.

Pierre_78 a écrit:

Oui, mais Turandot, ça t'arrache des larmes, toi ?

Oui mais pour moi émotions fortes ne sont pas que des larmes ! D'ailleurs, je n'ai jamais réussi à pleurer !

D'ailleurs, tout n'est pas joyeux dans TUrandot... la mort de la petite Liù, hein ? Qui y pense à la petite Liù ?

Pas que des larmes, non. A ton âge, je me roulais par terre dans ma chambre en pleines convulsions. mais c'était en écoutant le Crépuscule des Dieux. On a sérieusement envisagé le psychiatre pour moi.

Pierre_78 a écrit:

Pas que des larmes, non. A ton âge, je me roulais par terre dans ma chambre en pleines convulsions. mais c'était en écoutant le Crépuscule des Dieux. On a sérieusement envisagé le psychiatre pour moi.

Je n'ai pas ce type d'émotions, mais lorsque je veux vraiment prendre mon pied, je prends soin d'être toute seule. Tout à l'heure, je me suis mis à fond, le Requiem de Verdi (avec Giulini, nonmé), j'ai failli me faire avoir...

Elvira a écrit:

lorsque je veux vraiment prendre mon pied, je prends soin d'être toute seule.

.....






Non, rien.

Xavier a écrit:

Elvira a écrit:

lorsque je veux vraiment prendre mon pied, je prends soin d'être toute seule.

.....






Non, rien.

Raaah !!! Je m'en doutais !!! Vilain pervers. Je ne savais pas comment dire autrement.

Mais tu l'as très bien dit.

Je comprends très bien, je ne peux profiter pleinement de la musique enregistrée que quand je suis seul. En concert, évidemment, c'est différent.