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 Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...

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Christophe
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyDim 21 Fév 2010 - 19:05

DavidLeMarrec a écrit:
Ca c'est une grande nouvelle ! Chopin va donc enfin sortir de son injuste oubli et arriver un peu dans les salles de concert ! cheers

En plus, qu'on reconnaisse enfin une pianiste discrète comme Martha Argerich, tout cela augure d'une grande année de découvertes. bounce

Au dela de la très légère pointe d'ironie que je crois déceler dans tes propos, aimes-tu Chopin ? Et Argerich ?

A la première question, tu connais ma réponse. Pour la 2ème, il est vrai que Martha Argerich remplit les bacs des disquaires. Personnellement, je trouve cela justifié et mérité. J'aime énormément son jeu et rares sont les disques d'elles qui m'ont déçus.

DavidLeMarrec a écrit:
Bon, sinon, c'est sûr que les Nocturnes de Freire, je les attends depuis longtemps, ce devrait vraiment être dans le meilleur de ce qui a été enregistré.

Là, je n'arrive pas à savoir si c'est du lard ou du cochon ??!!!

J'aurais tendance à le situer entre les 2 interprètes cités dans mon message précédent. Moins "sirupeux" qu'Arrau mais plus lié que Barenboim. Cela pourrait donc être une version intéressante. Mais j'attendrai vos retour avant de l'acheter !!!

Christophe coucou
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyDim 21 Fév 2010 - 19:19

Christophe a écrit:
J'ai Freire qui réverbère, Pollini qui souffle comme une locomotive. Heureusement que j'ai aussi Arrau, peut-être bien la référence, mais aussi un "outsider" dans Chopin (en tout cas pour moi) : Barenboim, dont je trouve le jeu très sobre, ce qui diffère d'Arrau. Du coup, j'alterne avec beaucoup de plaisir ces 2 versions.
Deux excellentes versions. Dans la même gamme de qualité, Ohlsson vaut vraiment le détour (pas cher du tout).


Christophe a écrit:
aimes-tu Chopin ?
Plus que toi. cool-blue

Citation :
Et Argerich ?
Neaucoup.


Citation :
A la première question, tu connais ma réponse. Pour la 2ème, il est vrai que Martha Argerich remplit les bacs des disquaires. Personnellement, je trouve cela justifié et mérité. J'aime énormément son jeu et rares sont les disques d'elles qui m'ont déçus.
Oui, tout ça est très bien, c'est juste qu'avoir de nouvelles publications Chopin, ça ne va pas beaucoup nous avancer, il y a déjà assez de versions excellentes pour combler une vie entière. A la rigueur, avec Mozart ou Beethoven, on peut mettre en avant des oeuvres plus rares, pas trop bien servies... mais avec Chopin, le corpus est si réduit...

Si on encore on avait de nouvelles versions de la musique de chambre et des mélodies... mais il y a de toute façon déjà l'excellence sur le marché (Ax, Szmytka...).


Citation :
Là, je n'arrive pas à savoir si c'est du lard ou du cochon ??!!!

J'aurais tendance à le situer entre les 2 interprètes cités dans mon message précédent. Moins "sirupeux" qu'Arrau mais plus lié que Barenboim. Cela pourrait donc être une version intéressante. Mais j'attendrai vos retour avant de l'acheter !!!
Arrau, sirupeux ? Lourd, peut-être, mais sirupeux ?

J'étais sérieux pour Freire, c'est un interprète de premier choix, particulièrement pour les pages délicates, qui n'interprète malheureusement qu'un répertoire très réduit (et rebattu).
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Hippolyte
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyDim 21 Fév 2010 - 20:05

Je crains que Freire ne nous apporte que ce qu'il apporte d'habitude, du joli, du coloré, sensible certes, agréable, sans jamais apporter grand-chose à l'interprétation. Une sorte de bon gendre du piano. Beau, lisse et sans grand intérêt (je sauve son Carnaval de Schumann). Et puis il y a les horribles prises de son de Decca qui notamment massacrent son beau son de piano. Quoi qu'il en soit je suis curieux d'entendre ses Nocturnes, et prêt à changer d'avis sur lui.

Arrau "sirupeux" ? le mot ne convient pas, me semble-t-il, c'est pour le coup une interprétation assez radicale, qu'on peut trouver lourde, comme le dit David, ou alors tu confonds avec Luisada dans Chopin, là c'est du chichiteux sirupeux... Laughing
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Swarm
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyDim 21 Fév 2010 - 20:10

Moi j'me suis acheté ça l'autre jour. Et je pense que niveau qualité/prix c'est assez redoutable.

Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 93530563-9103-44a9-8a43-c0ecc6925d9b

Citation :
Arrau · Vladimir & Vovka Ashkenazy
Blechacz · Bunin · Yundi Li
Luisada · Pires · Pollini
Ugorski · Zilberstein
Zimerman a.o.
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Hippolyte
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyDim 21 Fév 2010 - 20:32

Oui, c'est un belle intégrale. Bon, il faut quand même aimer Pollini dans Chopin (études, polonaises, sonates 2 & 3), Zimerman (concertos, ballades), et Ashkenazy (valses, mazurkas) et Pires dans les Nocturnes.

J'aime beaucoup Zimerman, que certains trouvent trop sophistiqués, mais Pollini que j'aime beaucoup en concert est un peu trop chirurgical ici dans les études à mon goût. Pires c'est bien, très naturel, mais quand même pas transcendant. Quant à Ashkenazy je ne connais pas ses Chopin et je n'ai jamais entendu Urgorski.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyDim 21 Fév 2010 - 20:46

Hippolyte a écrit:
Je crains que Freire ne nous apporte que ce qu'il apporte d'habitude, du joli, du coloré, sensible certes, agréable, sans jamais apporter grand-chose à l'interprétation. Une sorte de bon gendre du piano. Beau, lisse et sans grand intérêt (je sauve son Carnaval de Schumann). Et puis il y a les horribles prises de son de Decca qui notamment massacrent son beau son de piano. Quoi qu'il en soit je suis curieux d'entendre ses Nocturnes, et prêt à changer d'avis sur lui.
Sa Troisième Sonate et tous ses Schumann (que j'ai eu le bonheur d'entendre en concert) sont quand même de vrais moments de grâce. Après ça, oui, c'est typiquement un style international, élégant, avec pas mal de pédale, beaucoup de goût mais guère d'originalité. Disons que lorsqu'on a quinze versions, ce n'est pas prioritaire, mais sinon, c'est toujours une valeur sûre.

Je regrette surtout qu'il gâche son talent à enregistrer toujours les mêmes scies. (Et c'est pareil pour ses concerts... il avait projeté d'introduire vingt minutes de Debussy, je crois qu'on n'en a jamais vu la couleur, programme redéfini à chaque fois autour de Chopin et Schumann. Confused
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Dave
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 1:21

DavidLeMarrec a écrit:


Je regrette surtout qu'il gâche son talent à enregistrer toujours les mêmes scies. (Et c'est pareil pour ses concerts... il avait projeté d'introduire vingt minutes de Debussy, je crois qu'on n'en a jamais vu la couleur, programme redéfini à chaque fois autour de Chopin et Schumann. Confused

Je confirme... On devait avoir 5 ou 6 préludes de Debussy, et finalement on en a eu 3 Crying or Very sad (mais la Claire de Lune de Beethov, on l'a bien eu Mad )

Heureusement que j'ai pu compter sur un bon Ciccolini pour nous jouer le livre I des Préludes en entier Very Happy
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adriaticoboy
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 3:25

Hippolyte a écrit:
Et puis il y a les horribles prises de son de Decca qui notamment massacrent son beau son de piano. Quoi qu'il en soit je suis curieux d'entendre ses Nocturnes, et prêt à changer d'avis sur lui.
Il y a quand même eu un net progrès à ce niveau depuis le premier album Chopin (3e sonate/Etudes Op. 25) et le disque Schumann, qui étaient effectivement trop "durs", à l'opposé du son de Freire.
Le second album Chopin (3e sonate/Etudes Op. 10) et le Beethoven (je ne connais pas encore le Debussy) sont beaucoup mieux captés, avec un piano bien rond et chaleureux. D'après Alain Lompech, ça vient tout simplement du fait que les ingénieurs Decca ont été remplacés pour ses disques par des anciens de chez Philips. En effet, on entend tout de suite la différence: on passe d'un Freire massacré comme Ashkenazy à un Freire gâté comme Arrau et Brendel !
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Morloch
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 3:34

Lang Lang rulz bedo

hello tous !
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 3:46

coucou

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 3:49

J'allais dire la même chose Mr.Red
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 4:09

Pffff oui il a été capable de me faire subir un récital soporifique d'airs Marie-Antoinettiens decoratifs devant une vidéo amateur de petits moutons et de scouts de France, il faut que je lui fasse payer ce traumatisme.

Et puis Lang Lang dans Chopin c'est pas mal, au moins aussi intéressant que tous les piamistes cités en dernière page avec en prime un peu de spectacle pour pimenter la sieste : coiffure pétard, piano rouge vif, veste violette fluo, un peu de Kung Fu et quelques notes en plus par ci par là . Je trouve qu'on gagne au change.
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 10:25

DavidLeMarrec a écrit:


Arrau, sirupeux ? Lourd, peut-être, mais sirupeux ?


Tu as raison. Je n'arrivais pas à trouver le terme qui convient, d'où l'utilisation des guillemets. Lourd convient mieux ... comme si on avait mis du sirop sur les touches et que ses doigts restent légèrement collés dessus !!! pété de rire
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 10:27

C'est un peu ça : la pédale de son piano était coincée en position haute, alors il a mis de la marmelade sur les touches pour bien conserver son jeu lié. albino
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 10:57

adriaticoboy a écrit:
Hippolyte a écrit:
Et puis il y a les horribles prises de son de Decca qui notamment massacrent son beau son de piano. Quoi qu'il en soit je suis curieux d'entendre ses Nocturnes, et prêt à changer d'avis sur lui.
Il y a quand même eu un net progrès à ce niveau depuis le premier album Chopin (3e sonate/Etudes Op. 25) et le disque Schumann, qui étaient effectivement trop "durs", à l'opposé du son de Freire.
Le second album Chopin (3e sonate/Etudes Op. 10) et le Beethoven (je ne connais pas encore le Debussy) sont beaucoup mieux captés, avec un piano bien rond et chaleureux. D'après Alain Lompech, ça vient tout simplement du fait que les ingénieurs Decca ont été remplacés pour ses disques par des anciens de chez Philips. En effet, on entend tout de suite la différence: on passe d'un Freire massacré comme Ashkenazy à un Freire gâté comme Arrau et Brendel !

Je n'avais pas le souvenir d'une prise de son catastrophique pour le premier disque de CHopin. En revanche, le Schumann, oui, c'est un massacre !
J'ai trouvé le Debussy beaucoup plus neutre en prise de son, mais c'est du niveau du Beethoven en fait.
Freire, oui, c'est bien, mais j'en suis un peu revenu en fait... C'est toujours des tempi rapides, mais ça me donne l'impression d'être parfois quelque peu brouillon (sensation confirmé lors d'un concert l'année dernière). En revanche, le legato, la....morbidezza, le toucher, j'aime beaucoup. J'espère simplement qu'il ne prendra pas ses Nocturnes à un tempo trop rapide...
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 11:47

Bonjour à tous,

J'aimerais aborder 3 disques qui sont sortis tout récemment et qui me paraissent, pour plusieurs raisons, très intéressants.


Le premier :

Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 0794881924721

http://musique.fnac.com/a2741724/Frederic-Chopin-Chopin-chez-Pleyel-CD-album?Fr=0&To=0&Nu=1&from=1&Mn=-1&Ra=-29

Ce disque reprend un récital que Chopin lui-même a joué. Plus qu'un "best of" ou une compilation, c'est donc bel et bien un programme musical cohérent et varié.

Alain Planès joue sur un Pleyel de 1800 et quelques, bref, un piano sur lequel Chopin aurait très bien pu jouer.

Ces 2 particularités (programme composé par Chopin et piano d'époque) font de ce disque une petite perle. La sonorité et les timbres du piano sont très agréables, le jeu de Planès irréprochable, tout comme l'enregistrement.

Evidemment, ça ne rempace pas l'intégrale des oeuvres pour piano et l'on peut se sentir frustrer de d'avoir que quelques Nocturnes, ou Préludes, ou pas de Polonaises ou ... mais il faut vraiment l'aborder comme un récital.

On peut donc s'installer confortablement dans son canapé, régler le volume de sa chaine de façon à obtenir un niveau sonore du piano réaliste (quand on a la chance comme moi d'être en maison et de disposer d'un grand salon). On passera alors un excellent moment plein d'émotions.

Mais on peut également passer se disque en "toile de fond", comme par exemple lorsqu'on reçoit des invités. Il s'y prête très bien.

Bref, à recommander aux "fans", mais aussi (et surtout?) à ceux qui ne connaissent pas, peu ou mal Chopin et qui voudraient avoir un aperçu de son oeuvre pour piano seul.


Le deuxième :

Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 5099968556525

http://musique.fnac.com/a2769464/Frederic-Chopin-Journal-intime-1810-2010-Edition-limitee-CD-album?Fr=0&To=0&Nu=1&from=1&Mn=-1&Ra=-29

Là, c'est un peu tout le contraire, au niveau de l'intention, puisqu'il s'agit de Chopin vu par Alexandre Tharaud, et donc vu au travers d'un "filtre" qui comprend le parcours, la sensibilté, le parti pris, l'intimité de l'interprète. Sa propre vision de Chopin, donc.

Alors évidemment, on ne sera pas non plus trop dépaysé car on y retrouve le même genre d'oeuvres (comme le disait fort justement David, le "catalogue" pianistique de Chopin n'est pas illimité (ce n'est pas Liszt)).

Le piano est un piano aux sonorités plus contemporaines et le jeu d'A. Tharaud tout en nuances. Là encore, l'enregistrement ne souffre d'aucun défaut.

Mêmes conclusions que pour le disque précédent. Peut s'écouter à niveau réel pour une écoute attentive, ou en musique de fond. Peut générer de la frustration chez les amateurs de Chopin car on aimerait davantage d'oeuvres gravées. Convient donc parfaitement pour qui souhaiterait découvrir Chopin.


Le troisième :

Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 3760127220961

http://musique.fnac.com/a2798007/Frederic-Chopin-De-l-enfance-a-la-plenitude-CD-album?Fr=0&To=0&Nu=1&from=1&Mn=-1&Ra=-29

Troisième disque, donc, et troisième approche, pas moins intéressante que les 2 précédentes. Ici, Anne Queffeléc s'intéresse aux oeuvres de Chopin dans leur chronologie, ce qui permet, comme l'annonce si bien le titre de cet album, de passer de l'enfance à la plénitude.

Là encore, difficile en 80 minutes de traduire tous les états d'âmes, tourments, joies, etc ... du compositeur, mais l'essentiel y est et les émotions évoluent et varient au cours de l'écoute.

Des premières oeuvres qui, sans être gaies, sont tout du moins légères et enjouées, on évolue vers un Chopin adulte, mature, mais qui souffre aussi (exil, vie amoureuse cahotique), jusqu'à effectivement la plénitude d'un homme sur son lit de mort.

Au fil du disque, les oeuvres se "dépouillent" de notes inutiles pour aller droit à l'essentiel, et cela est magnifiquement retranscrit par A. Queffeléc, avec un jeu tout en finesse, délicatesse et fragilité, à l'instar de sa photo sur la pochette.

Je reprocherai juste le manque d'oeuvres vraiment sombres ou noires. Choix délibéré ou critique personnelle ?

Là encore, un bon "résumé" en 1 disque (donc forcément trop frustrant pour le chopinien que je suis ... plus que toi, David hehe ) pour qui veut aborder l'univers d'un des plus grands compositeurs romantiques.

Voilà pour ma petite contribution du jour.

Christophe ... romantique drunken


Dernière édition par Christophe le Lun 22 Fév 2010 - 15:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 11:49

DavidLeMarrec a écrit:
C'est un peu ça : la pédale de son piano était coincée en position haute, alors il a mis de la marmelade sur les touches pour bien conserver son jeu lié. albino

pété de rire hehe pété de rire hehe pété de rire hehe

Je te méprise de te moquer ainsi du petit scarabée que je suis.

tongue tutut fesse carton rouge fouet Shit
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 22 Fév 2010 - 11:59

J'étais assez sérieux en réalité : comme Arrau utilise peu la pédale forte (ou en tout cas avec beaucoup de discernement), il a un jeu lourd (pour d'autres raisons techniques) qui lui permet de jouer très près des touches, avec un jeu extrêmement lié.

D'où ce que tu traduisais par sirupeux, par lequel on désigne plutôt (mais c'est de la pure convention !) un jeu excessivement lyrique (et même pas très propre, avec beaucoup de pédale justement).

Mais tu avais bien vu l'affaire, je ne me moquais donc pas du tout de toi plutôt d'Arrau, en fait.
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyDim 7 Mar 2010 - 23:04

Chers chopiniens,

ça y est, visiblement, j'ai enfin trouvé le topic parlant de la discographie de Chopin, donc je reformule ma demande (déjà rédigée dans le sujet "Chopin, la vie, l'oeuvre) dans le topic aproprié:

Citation :
Dites, j'ai un petit service à vous demander: je compte me prendre un intégral de Chopin, mais du peu que j'en ai écouté (le coffret "ses 100 chef-d'oeuvre" notamment), j'en ai eu mal au coeur d'entendre des interprétations aussi catastrophique. Par ailleurs je ne crois pas pouvoir mettre plus de 50€. J'ai vu l'intégral de 17 CD pas trop cher, encore faut-il que je sache qui le joue et comment est réalisé l'interprétation. Si quelqu'un a des infos, je serais bien intéressé qu'il m'envoie un message privé (plutôt que de polluer le topic, d'autant que vous en avez peut-être déjà parlé [je n'ai pas eu le courage de tout lire ^^]).

http://musique.fnac.com/a2757439/Frederic-Chopin-Complete-edition-Coffret-17-CD-CD-album?PID=566

Je rajoute que je suis un grand admirateur de Chopin, mais que je n'ai jamais pu me procurer de disque, pour de multiples raisons... Bref. Je n'ai rien de Chopin, et je voudrais tout avoir à des prix raisonnables, dans des enregistrements de qualité... Il est vrai que je suis difficile ^^ c'est du reste pour cela que j'ai pensé que ce coffret pourrait être la meilleure alternative, même si les préludes de Rafael Blechack me plaisent aussi beaucoup.

J'ai essayé de lire un peu ce que vous racontiez tout au long du sujet, mais j'en ai eu la nosée, en fait. Il est vrai que beaucoup ont joué Chopin avec des styles tout différents, mais quand même !

Voilà voilà, merci par avance de m'éclairer quelque peu dans la mesure du possible. Wink
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pianissimo
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 8 Mar 2010 - 14:05

Le coffret a l'air intéressant, avec des interprètes renommés, des valeurs "sures" (cf. réponse sujet Chopin , la vie, l'oeuvre).

Ce que je peux te conseiller (après tout dépend des goûts....) : essaie de varier les interprètes pour trouver ceux que tu préfères en utilisant la radio, les écoutes comparées et la musique sur YT ou DM ; cela permet de se faire aussi son idée avant d'acheter. scratch
Les intégrales sont intéressantes dans le sens où tu as l'oeuvre complète. Le problème c'est que tu n'as pas toujours le couple "oeuvre + interprète" qui te plait le plus. Auquel cas, il est possible de se faire une intégrale "à la carte" (c'est ce que j'ai essayé de faire quand j'ai acheté mes premiers disques de Chopin avant d'acheter l'intégrale Brillant pour les "introuvables").

Il ne faut pas craindre d'avoir des doublons, si un disque te plaît prends-le et fait toi plaisir à l'écouter ! Abondance de biens ne nuit pas !
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Morloch
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyLun 8 Mar 2010 - 15:46

Le détail du coffret peut se trouver ici,

Le Bidule

Beaucoup de pianistes réputés dans Chopin, il y a d'ailleurs les Préludes de Rafal Blechacz, pas mal de Krystian Zimerman, de Vladimir Ashkenazy, et aussi du Anatol Ugorski, Maria João Pires, Maurizio Pollini, un peu de Martha Argerich, de Yundi Li, Lilya Zilberstein, de Claudio Arrau, les sonates pour violoncelle par Rostropovich et les mélodies par Elzbieta Szmytka.

Tout ça doit donner un excellent aperçu.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMar 9 Mar 2010 - 20:24

Les mélodies par Szmytka, ça casse tout. C'est toute façon un disque indispensable pour toute discothèque Chopin qui ne se limite pas au piano solo.

Le reste n'est pas vilain non plus. Surprised
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Geolopinho
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMar 9 Mar 2010 - 22:07

Merci bien pour vos petits conseilles. De toute évidence, le prix du coffret m'avait déjà presque convaincu.

Je vais donc me le prendre.

Sur ce que j'en ai pu écouter, j'aime bien ce que fait Arrau et j'ai un peu de mal avec Pollini... Mais je n'ai pas encore d'avis définitif, je suis au tout début de l'écoute. Wink
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Jorge
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyVen 21 Mai 2010 - 14:12

Après de nombreuses écoutes de très nombreuses versions des Préludes (Cortot, François, Barenboïm, Pollini, Blehacz, Argerich, Ohlsson, Pogorelich, Arrau...), j'ai porté mon dévolu sur cette version:

Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 41GadyufKpL._SL500_AA300_

Densité du son, finesse du jeu, tempos équilibrés... J'aime presque tout.

Suis-je définitivement perdu ? Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 Icon_mrgreen
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 3:59

La Barcarolle, un soir d'octobre

Voici une petite analyse de l'interprétation de la Barcarolle en fa dièse majeur de Chopin, opus 60, par Sofronitsky. C'est une interprétation en direct, donnée à la grande salle du Conservatoire de Moscou le 20 octobre 1949. À l'encontre de celui du 21 novembre suivant, consacré lui aussi à des pages de Chopin, le récital du 20 octobre ne nous est parvenu que sous la forme d'un fragment de quarante-cinq minutes environ (il comporte en outre la Fantaisie en fa mineur, opus 49, le Nocturne en bémol majeur, opus 27 n°2, une sélection de cinq Mazurkas et la Nouvelle Étude n°2 en la bémol majeur). Il ne s'agit donc pas de l'enregistrement plus connu (en tout cas plus souvent édité) réalisé en studio le 28 janvier 1960.

Cette interprétation en direct a fait l'objet de publications chez les éditeurs Denon (COCO-80149/50 puis COCQ-83968/9) et Vista Vera (VVCD-00118-2), qui proposent tous les deux l'intégralité de ce qui a été préservé des cinq récitals Chopin donnés en 1949 (sur deux disques compacts). Aucune de ces deux éditions n'est tout à fait satisfaisante. Denon présente un niveau trop bas (je le relève un peu, de 6,5dB) et un peu trop de filtrage dans l'aigu. Vista Vera est plus charnu et prenant, mais présente une légère coloration vers 3,2kHz et au moins autant de filtrage dans l'aigu que Denon.

Pour que l'on s'y retrouve, je donne les références grâce aux numéros de mesures sur la partition (notés M#) et aux minutages.

1. Introduction

On comprend la perplexité des interprètes : Chopin détestait toute littérature autour de sa musique et tout programme plaqué sur elle. C'est en vain que l'on chercherait dans la partition de la Barcarolle des indications de caractère susceptibles de guider ou de rassurer l'esprit face à certains choix interprétatifs. Bien souvent, les interprètes en donnent une vision lumineuse voire ensoleillée (avec diverses déclinaisons de rêverie ou de nostalgie). D'autres pianistes seront plus énergiques, peut-être plus dramatiques, ce qui suppose quand même une certaine dose de recul ou de distanciation, car ce n'est par exemple pas une ballade. La page est bien proche de l'œuvre d'art sphérique, du mystère non codé et pourtant impénétrable d'un sphinx. C'est en tout cas un des sommets absolus de Chopin en termes d'harmonie et de structure (délire de l'invention harmonique en particulier dans la coda, structure lapidaire dans l'art des transitions et de la synthèse thématique). Sommet aussi de la forme intermédiaire, qui n'est ni la grande forme des classiques ni la forme brève inventée autour d'une idée poétique et pour elle seule. Composée de l'automne 1845 à l'été 1846, la Barcarolle adopte la structure tripartite ABA' précédée d'une brève introduction.

1.0. Introduction

À l'orée de ce déploiement continu et inéluctable, l'introduction très brève (trois mesures, M1 à M3) et même la césure (silence de la seconde moitié de M3) apparaissent comme intégrées de main de maître. C'est un accord forte dans le grave sur do dièse avec un accent, suivi d'une ample courbe déclinante et notée diminuendo, et enfin d'un silence. Une envoûtante prise de possession de l'espace sonore.

1.1. Section A

Deux mesures (M4 et M5) sont consacrées au rythme fondamental des sections A et A', balancement enivré et ondoyant à la main gauche. La main droite énonce cantabile le premier thème à la mesure M6. Il est chanté à deux voix à la tierce et sera ensuite repris à la sixte. Le trille (d'abord simple et bref [M11 à M13], puis plus long [M17 et M19 à M21] et enfin double [M23-M24 et M26] avant de retrouver la brièveté et la simplicité [M31]) joue un rôle fondamental de timbre et de lumière, et, au sommet de son double déploiement, induit plus de passion. La mélodie se mue en une suite ascendante d'accords notés diminuendo à partir de forte et s'éteint ensuite dans une modulation délicieuse. Ces trois mesures (M32 à M34) et les quatre suivantes (M35 à M38), déploration de la main droite à découvert avec soutien final de la main gauche, peuvent être considérées comme la transition vers la section centrale (B) en la majeur, dont le tempo de départ (c'est-à-dire poco più mosso) est ainsi annoncé avec près de quatre mesures d'avance.

1.2. Section B

Dès la mesure M39, sous un accord tenu à la main droite, la gauche affirme le rythme fondamental de la section B, un rythme beaucoup plus régulier dans son balancement et aussi un peu plus rapide. Cette page plus sombre, dont le thème est énoncé dès la mesure M40 par la main droite sotto voce, est peut-être la plus mystérieuse de l'œuvre. Les modulations et les arpèges (M43 et M47, puis M54, M58 et M60) induisent une agitation progressive qui finit par enfiévrer le thème de cette partie centrale pour le conduire à deux sommets forte successifs. Le mouvement est un peu retenu à la mesure M61 et, malgré le poco più mosso (mesure M62 et suivantes), la section B connaît une dernière phase déclinante. Une modulation abrupte, un changement du tempo (meno mosso, M72) et le rythme fondamental de la section B s'engourdit et se crampe sur la figure répétée (M72 à M75) d'une croche et d'une noire (ou d'une seconde croche) marquées staccato. On peut considérer les six mesures suivantes (M78 à M83), dès la mythique indication dolce sfogato, comme la transition vers la dernière section (A') (retour au tempo initial allegretto et à la tonalité de fa dièse majeur).

1.3. Section A'

La « récapitulation », ou plutôt la synthèse thématique lapidaire chère à Chopin, commence par le même double trille à la main droite, mais à présent plein de force sur le rythme fondamental qui règne en maître beaucoup plus impérieux sur les six mesures M84 à M89, pour réintroduire le premier thème. L'effervescence ne cesse d'ailleurs de gagner aux mesures M90 et M91, jusqu'à une seconde suite ascendante d'accords notés cette fois crescendo (M92). Le più mosso (mesures M93 à M102, autour de l'intensité fortissimo) est le climax suprême de l'œuvre, parfois considéré comme « dramatique ». Au retour du tempo initial (M103), c'est la coda, son caractère de quasi-improvisation notée pourtant avec minutie, son audacieuse série de modulations harmoniques qui résonnent avec une abrupte modernité. Les six dernières mesures, calando (M111 et M112) puis leggiero (M113 et M114) et enfin crescendo (M115), conduisent de manière progressive mais vertigineuse à l'affirmation fortissimo (M116) des deux derniers couples d'accords do dièse-fa dièse (avec un accent sur les fa dièse).

2. Interprétation

Le Chopin de Sofronitsky est, selon son propre dire, « simple, sévère, libre ». C'est si personnel et individuel qu'il est difficile de le ranger dans une catégorie. Durant les deux ou trois dernières années de sa vie, tandis que son jeu se décantait vers une forme fascinante d'hédonisme ascétique (ce que j'ai appelé, dans le fil Sofronitsky, les noces aristocratiques de l'émotion et de l'intelligence), ces aspects de simplicité, de sévérité voire de liberté prirent encore plus d'importance. De ce point de vue, les sessions en studio consacrées à Chopin en janvier et février 1960 sont des archétypes. Sa deuxième Barcarolle, mentionnée plus haut, en fait d'ailleurs partie.

En octobre 1949, soulevé par l'inspiration du récital, ce sont surtout les aspects de ductilité, de simplicité dénudée et de virilité que l'on peut relever. Pour Sofronitsky, l'interprétation de la Barcarolle demande une impulsion ou une volonté, un dessein téléologique, pour éviter l'écueil de la joliesse scintillante. Je pense que la clef de voûte de cette interprétation de 1949 est une idée poétique de la polysémie : sans une once de sollicitation du texte, dans une maîtrise, une concentration et un contrôle émotionnels immaculés (ce qui n'est pas incompatible avec certains défauts factuels, j'y reviendrai), chercher, saisir et exprimer toute la lumière de l'œuvre et, dans le même geste pianistique, tout le néant de cette lumière.

2.1. Allegretto (M1 à M38, 0'00 à 3'14)

Les deux premiers accords de M1 résonnent avec force, vigueur, rugosité et une ombre de noirceur. Ils sont contredits par le halo sonore de la longue et sinueuse courbe déclinante (fin de M1, M2 et première moitié de M3, 0'04 à 0'15). On efface ici jusqu'au souvenir de toute musique antérieure ou autre. Le silence à la fin de M3 est respecté de très juste manière (il dure une seconde entière).

Le balancement enivré du rythme des sections A et A' (M4 et M5, 0'16 à 0'25) est d'une subtilité, d'une émotion inouïe. Sofronitsky y inscrit au stylet une minuscule altération agogique quatre fois répétée, sur celle des croches qui suit immédiatement les groupes de deux doubles croches (voir extrait 1) et sur laquelle le pianiste semble s'attarder un tout petit peu. Le temps du pendule est aboli : c'est sur la donnée temporelle de ce rythme et de son balancement, toujours perceptible à la main gauche, que se fonde le temps musical de l'œuvre. Il n'est en réalité pas une mesure qui soit en tempo strict. Le temps des physiciens s'efface au profit d'un temps musical déjà très libre et ductile, dans le cadre duquel le rubato apparaît en outre comme un degré de liberté supplémentaire utilisé avec grande parcimonie.

Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 Op60sfrnfig1(1)

Le premier thème est présenté (M6, 0'26) avec tout le cantabile requis, mais sa cantilène porte une ombre, peut-être une forme de morbidité ou d'automne. C'est frappant à la mesure M11 (0'48), où la ligne mélodique (avec son rythme pointé) sombre entre la ligne de soprano et l'accompagnement et que Sofronitsky timbre de façon un peu plus incisive et prégnante. D'une manière générale, durant toute cette section A, Sofronitsky s'attache plus à maintenir les flux et la continuité vitale qu'à accuser les contrastes. C'est qu'il répond déjà à une vision de l'œuvre comme une immense courbe aspirée d'en haut par sa clef de voûte, plus que comme une tripartition dont les épisodes seraient trop indépendants. Ainsi, le premier forte (M14, 1'02) reste très modeste, bientôt diminué par la diaprure leggiero à la main droite. De même, le trille, devenu long (M19, 1'30), puis double (M23-M24, 1'50 à 1'58) pour réintroduire le premier thème, ne conduira pas ici à des contrastes excessifs. En fin de compte, il n'y a peut-être qu'à partir des mesures M28 (2'14) et M29 (2'18) et de leurs crescendos que la fièvre monte. Mais nous sommes encore bien loin, aux mesures M30 et M31 (2'23 à 2'33), du feu et de la passion qui dévorera ces mêmes lignes dans la section A'. Et, de toute manière, nous ne sommes plus qu'à quelques mesures de la transition vers la section B... Superbe exemple d'économie structurelle à l'échelle de l'œuvre tout entière.

La première suite ascendante d'accords notés diminuendo à partir de forte (M32, 2'34 à 2'41) plonge au moins jusqu'au pianissimo, ce qui permet un contraste saisissant avec le très bref crescendo sur le dernier accord de M32 et le premier de M33 (2'42), ici joués forte mais si souvent négligés. C'est le nadir de la mesure M92.

Est-ce dû à un défaut de rigueur ou plutôt, ce que je pense pour ma part, à un surcroît de concentration qui lui fait penser ici aux deux mesures M111 et M112 notées calando presque à la fin de l'œuvre et homonymes de la mesure M33 (2'42 à 2'54) ? Quoi qu'il en soit, Sofronitsky « double » cette mesure M33 (voir la première mesure de l'extrait 2, encadrée). Deux ou trois toux très discrètes apparaissent dans le public (inquiétude d'amoureux ou réprobation de Beckmesser ?). Pour ma part, la pertinence poétique de la réaction de Sofronitsky est telle que j'en arrive presque à regretter que Chopin n'ait pas écrit ce que Sofronitsky a joué, surtout à l'orée de la première grande transition.

Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 Op60sfrnfig2(2)

Le diminuendo et le rallentendo de la mesure M34 (2'54) conduisent à la transition. Les cinq petites interjections (quatre sur M34 et la dernière au début de M35, voir extrait 2) sont de plus en plus intimes. La dernière se fait attendre par un rubato immense, elle est ainsi recroquevillée sur sa tendresse nostalgique à la lèvre du silence. La grande déploration à découvert (poco più mosso), qui naît à la main gauche pour passer bientôt à la droite (M35 à M38, 3'01 à 3'14), met en lumière la capacité quasi surnaturelle de Sofronitsky à faire parler (et non seulement chanter) la mélodie. Le crescendo et decrescendo des mesures M36 et M37 est d'une grande éloquence.

2.2. Poco più mosso -- Meno mosso (M39 à M83, 3'14 à 6'07)

On remarque que le balancement rythmique plus régulier de la section B (M39, 3'14 à 3'17) est rendu logique et nécessaire par le jeu plus sombre et insistant des mesures précédentes. L'art des transitions est génial, mais celui de l'intégration des parties l'est tout autant.

Dans toute cette section B, les nuances sur les grandes lignes mélodiques sont interprétées de manière très large et profonde. Sofronitsky insiste beaucoup moins, en revanche, sur les crescendos qui accompagnent les arpèges ascendants des mesures M43, M47, M54, M58 et M60 (3'28, 3'41, 4'07, 4'21 et 4'29). Ce qui frappe le plus dans cette page, outre l'ampleur déjà notée des nuances, c'est l'intensité des phrasés, l'âpreté des accentuations et la rugosité de certaines des textures. Il est clair que Sofronitsky tourne ici le dos à la beauté élémentaire du jeu et met en œuvre sa maîtrise de la production sonore, en particulier les couleurs et les textures, pour suggérer l'éloquence oratoire d'un poète. Les mesures M50 à M57 (3'50 à 4'20) en sont peut-être le meilleur exemple, de même que l'intensité que le pianiste donne au petit motif mélodique (do dièse, mi bécarre, fa dièse, bécarre, sur le rythme croche, noire, croche, blanche pointée) à la fin de M59 et au début de M60 (4'26). Le ritenuto de M61 (4'31) est immense, surtout au sommet du crescendo, et jamais la fièvre ne reviendra durant le poco più mosso de la mesure M62 (4'37) et des suivantes. La force vitale de la musique s'engourdit de manière progressive, se fige, puis se crampe sur une modulation abrupte.

À l'instar de l'accent que Chopin a noté pour le premier fa dièse de la mesure M74 (5'24), Sofronitsky accentue avec douleur celui de la mesure M72 (meno mosso, 5'15) et celui de la mesure M73 (5'20). La courbe mélodique à la main droite semble ne pas pouvoir s'extraire de l'orbite de ce fa dièse noueux, tandis que Sofronitsky joue l'accompagnement presque comme une marche funèbre. Nous sommes ici au cœur de la transition vers la section A'. Il s'agit, pour l'interprète, de magnifier l'opposition (si évidente en lisant la partition) entre la contrainte régulière et douloureuse des six premières mesures du meno mosso (M72 à M77) et la liberté infinie des six dernières (M78 à M83). Le génie de Sofronitsky est en effet hallucinant au dolce sfogato (mesure M78 et suivantes, à partir de 5'45) : abolition des barres de mesures, temps musical ductile et souple, rubato et agogique invincibles, phrasé immaculé, mélodie projetée comme un délire extatique (les mesures M78 et M79, de 5'45 à 5'54, sont un miracle, voir extrait 3). Dès la mesure M80 (à partir de 5'55), l'énergie revient en vagues successives et culmine dans la section A' retrouvée.

Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 Op60sfrnfig3(3)

2.3. Tempo I -- Più mosso -- Tempo I (M84 à M116, 6'07 à 8'32)

Six mesures (M84 à M89, 6'07 à 6'30) sous l'emprise du rythme fondamental des sections A et A' (rythme ici beaucoup plus énergique) voient Sofronitsky encore assez économe. Ce n'est qu'aux mesures M90 et M91 (6'30 à 6'38) que les digues commencent à céder, pour la plus fabuleuse transition de toute l'interprétation. Sofronitsky joue le premier accord (main gauche) sur do dièse au début de la mesure M92 (6'39) avec un accent d'une puissance phénoménale. La seconde suite ascendante d'accords notés crescendo est aspirée par le più mosso qui suit. Le rapport des intensités et celui des tempos est un miracle sans nom. Pour les intensités, remarquons que le dernier accord de la mesure M92 (6'43,1) n'est pas joué au maximum des possibilités dynamiques de l'instrument, mais que le premier de M93 (6'43,5) est bel et bien joué fortissimo et qu'il s'éteint beaucoup plus vite. Il en résulte une prodigieuse propulsion de la musique. Pour le rapport des tempos, c'est aussi irrésistible : les mesures M93 à M96 (6'43 à 6'53), pour toute leur puissance, sont jouées comme en état d'apesanteur. Toute cette transition (voir extrait 4) est apte à faire naître, dans l'esprit de l'auditeur, une « image sonore et poétique ». Voici la mienne. Sofronitsky déploie ses ailes, toutes voiles hissées, la grande porte d'or s'ouvre et c'est l'océan. C'est le midi sans ombre, l'ivresse d'un bonheur sans mélange. Cette heure d'euphorie sans partage, nul ne sait ni ne peut savoir combien elle lui sera brève...

Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 Op60sfrnfig4(4)

De fait, Sofronitsky interprète l'accent sur la dièse au dernier quart de M96 (6'53,3) comme la première atteinte de morbidité. Les mesures M97 à M102 (6'54 à 7'17), malgré leur énergie, ne s'en relèveront pas (tempo un peu retenu, agogique très réduite), marquées du stigmate encore aggravé par un second accent sur do dièse au dernier quart de M100 (7'04,7). Le ritenuto commence dès la mesure M101 (donc avec une mesure d'avance) et s'étend à toute la mesure M102.

La coda (tempo I, c'est-à-dire allegretto) aux mesures M103 à M109 (7'17 à 7'46) prend ces stigmates pour point de départ et renoue avec l'éloquence oratoire de la section B. Plusieurs accents y sont très rugueux voire rudes, le ton général est à la sévérité. C'est peut-être dans cette page que l'interprétation de 1949 est la plus proche de celle de 1960 en studio, sous ce rapport de sévérité et d'autorité virile, mais aussi de simplicité directe. Les modulations de Chopin sont ainsi traduites avec une force qui en souligne l'audace péremptoire. Après une mesure ad libitum toute de liquidité (M110), les deux mesures calando déjà mentionnées (M111 et M112, 7'53 à 8'05) et les deux suivantes (M113 et M114, 8'06 à 8'16), où les indications leggiero et pianissimo ne valent que pour la main droite, Sofronitsky jouant le thème à la main gauche de manière très présente, conduisent l'œuvre à son terme. En dépit d'un petit accroc à mi-chemin, le vertigineux trait crescendo vers le fa dièse grave (M115, 8'17) est ponctué des deux derniers couples d'accords (sur do dièse et fa dièse) dont la puissance et surtout la sérénité me semblent l'affirmation éveillée que le rêve est la vie. Le second couple d'accords est d'ailleurs joué un petit peu en dessous de la nuance fortissimo.


Dernière édition par Scherzian le Sam 23 Oct 2010 - 0:26, édité 1 fois (Raison : Suppression du lien.)
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 9:41

Merci pour cette analyse détaillée et ce guide d'écoute.

Je suis très rarement satisfait par ce que j'entends dans la Barcarolle (il y a souvent des tunnels énormes) donc je vais écouter cette version.
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DavidLeMarrec
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DavidLeMarrec


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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 10:39

Scherzian, t'es le meilleur ! cheers

Merci beaucoup d'avoir répondu à mon voeu avec tant de munificence.

J'ai chargé l'enregistrement, je vais m'y mettre.
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Josef
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MessageSujet: Meilleures Integrales Chopin   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 10:45

Claudio arrau est un grand classique de Chopin, mais tu as aussi arthur rubinstein excellent dans les nocturnes,Idil Biret dans Naxos, Maria Joao Pires chez DG, Horowitz chez RCA...Personellement, je te recommande absolument Daniel Barenboim, l'enregistrement integral des 21 nocturnes.
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Josef
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MessageSujet: Barcarolle   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 10:48

Salut, est-ce que quelqu'un aurait par hasard la barcarolle de F.Chopin dans la version parue dans le CD :"the best of chopin" chez Naxos?
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 10:53

Oui. Pour ?

Salut et bienvenue. Wink
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 10:56

Josef a écrit:
arthur rubinstein excellent dans les nocturnes,
Confused
Citation :
Idil Biret dans Naxos,
affraid

Sinon, je suis d'accord pour les autres très belles références que tu proposes. J'y ajoute Ohlsson et Magaloff notamment.
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 10:58

T'es d'accord pour Barenboim dans les nocturnes ?
Ça a été ma première version, et quand j'ai découvert certaines choses en versions isolées (surtout le 72 n°1 par Richter à Prague), je me suis dit que Barenboim restait très gentil. Cette version me touche assez peu.
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Hippolyte
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 11:14

Scherzian a écrit:
La Barcarolle, un soir d'octobre

Voici une petite analyse de l'interprétation de la Barcarolle en fa dièse majeur de Chopin, opus 60, par Sofronitsky. [etc.]

Waouh ! impressionnant, Scherzian ! cheers
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 11:28

alexandreg a écrit:
T'es d'accord pour Barenboim dans les nocturnes ?
Ça a été ma première version, et quand j'ai découvert certaines choses en versions isolées (surtout le 72 n°1 par Richter à Prague), je me suis dit que Barenboim restait très gentil. Cette version me touche assez peu.
J'aime beaucoup Barenboim ici, une vision assez sombre, toujours cette légère surarticulation que j'aime beaucoup. Dans ce genre, ça me séduit plus qu'Arrau, finalement, aussi à cause de la prise de son (un peu sèche pour être évocatrice chez le second).
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 11:30

Bien, j'ai déjà mis ton repiquage en format sans perte, pour me faire une première idée. J'aime bien le début, il y a un flou assez onirique dans les articulations, mais après, ça manque un peu de feu et de netteté à mon goût, l'expérience de suivre ton parcours sera donc beaucoup plus intéressante que si j'avais d'emblée rendu les armes, puisque j'espérais bien suivre ta démonstration dans toute son ampleur. Very Happy
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 12:37

EDIT : Message devenu sans objet (voir page 24).


Dernière édition par Scherzian le Sam 23 Oct 2010 - 0:30, édité 1 fois (Raison : Suppression du lien.)
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 12:44

S'adressant à DavidLeMarrec, alexandreg a écrit:
T'es d'accord pour Barenboim dans les nocturnes ?
Ça a été ma première version, et quand j'ai découvert certaines choses en versions isolées (surtout le 72 n°1 par Richter à Prague), je me suis dit que Barenboim restait très gentil. Cette version me touche assez peu.
Tout à fait d'accord. Même sans aller chercher des nocturnes tardifs, pour une interprétation hantée de l'opus 27 n°2 on peut écouter Vitalij Margulis dans le toituyau (/watch?v=ayLzw5sen3k).

Spoiler:


Dernière édition par Scherzian le Mer 26 Mai 2010 - 13:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 12:52

Personne n'est exclusif bien sûr, ce sont juste des tendances pour se charrier, guère plus. Au mieux, ça aide à cerner des publics, mais sur un individu, c'est toujours extrêmement réducteur.
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 14:14

Pour les nocturnes, j'aime bien Rubinstein et Barenboïm.

Pour la barcarolle, une très belle version par Ohlsson chez EMI ou alors Dinu Lipatti.
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 16:29

DavidLeMarrec a écrit:
Josef a écrit:
arthur rubinstein excellent dans les nocturnes,
Confused

Que reproches-tu à Rubinstein, David ?
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 16:41

Hippolyte a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Josef a écrit:
arthur rubinstein excellent dans les nocturnes,
Confused

Que reproches-tu à Rubinstein, David ?
J'ai toujours trouvé ça très sec et sans esprit (et je ne parle même pas de la musique de chambre où j'ai souffert). Je suppose qu'il dit des choses passionnantes vu sa réputation, et que je n'ai pas raison seul contre le reste du monde, mais à l'aveugle, j'aurais dit que c'était un pianiste moyen de l'époque, assez routinier.

Après ça, je lui reproche rien, juste qu'il ne me touche absolument pas.
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 16:46

DavidLeMarrec a écrit:
Hippolyte a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Josef a écrit:
arthur rubinstein excellent dans les nocturnes,
Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 Icon_confused

Que reproches-tu à Rubinstein, David ?
J'ai toujours trouvé ça très sec et sans esprit (et je ne parle même pas de la musique de chambre où j'ai souffert). Je suppose qu'il dit des choses passionnantes vu sa réputation, et que je n'ai pas raison seul contre le reste du monde, mais à l'aveugle, j'aurais dit que c'était un pianiste moyen de l'époque, assez routinier.

Après ça, je lui reproche rien, juste qu'il ne me touche absolument pas.

Rubinstein a enregistré l'intégrale des Nocturnes trois fois.. Bien que les versions les plus tardives aient une meilleure qualité sonore, je préfère la première (1936), qui est plein d’enthousiasme et vitalité. Les enregistrements de 1949 et 1965 sont à côté raides et refoulés .



Pour les Mazurkas son enregistrement de 1938 est superbe. Tel joie! Tel sens du rythme!



Je crois qu'il vaut mieux éviter ses enregistrements stéréos, sauf pour un ou deux examples


Dernière édition par Mandryka le Mer 26 Mai 2010 - 18:54, édité 2 fois
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Zeno
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 18:20

Scherzian, merci. Tu es grand !
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 26 Mai 2010 - 18:53

Merci, Scherzian, j'ai redécouvert cette Barcarolle.
A un moment donné, j'ai été submergée par la beauté de ce que j'écoutais et voici ce que j'ai lu quelque temps après : "Le génie de Sofronitsky est en effet hallucinant au dolce sfogato (mesure M78 et suivantes, à partir de 5'45) : abolition des barres de mesures, temps musical ductile et souple, rubato et agogique invincibles, phrasé immaculé, mélodie projetée comme un délire extatique (les mesures M78 et M79, de 5'45 à 5'54, sont un miracle, voir extrait 3)."

Merci de nous faire partager, outre ton talent de chroniqueur, ces moments magiques. kiss
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Josef
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MessageSujet: pour tres grand collectionneur   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyJeu 27 Mai 2010 - 9:22

...pour pouvoir soit la telecharger (comme de sur youtube par ex.), soit l'avoir en un autre format (fichier mp4...); p.s: je suis un tres grand collectioneur de versions rares Exclamation
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Percy Bysshe
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 2 Juin 2010 - 14:01

Scherzian a écrit:
Wolfgang a écrit:
Chopin: Ballade No.4, Sofronitsky 1955
I love you Que l'introduction de cette oeuvre est sublime!
Ah oui ! Mais ton I love you porte-t-il aussi sur l'interprétation ? Si oui, je serais heureux que tu en parles un peu, car je suis en train de passer complètement à côté des Ballades de Chopin par Sofronitsky (il a joué les n°1, 3 et 4), où j'aimerais plus de contrastes (moins que dans les Scherzos, bien sûr, mais beaucoup plus que dans la Barcarolle, par exemple) et même un côté épique ou légendaire.

Effectivement, Sofronitsky n'aborde pas l'oeuvre sous un angle épique, mais livre une interprétation superbement humaine, et je trouve que c'est dans ce type d'interprétation que l'oeuvre se révèle la plus riche, la plus profonde et touchante. Sofronitsky exprime vraiment toute l'intériorité de Chopin dans cette ballade, en résumé des tourments qui sont extériorisés plutôt qu'une situation extérieure. Smile
De plus, il restitue admirablement la cohésion de l'oeuvre, un véritable parcours, une ballade au sens strict.

Enfin, on peut trouver un manque de tranchant, de vivacité, qui puisse reconstituer ce côté épique dans cette ballade. Mais Chopin n'est pas Liszt... Sofronitsky interprète vraiment Chopin dans toute son originalité: ce dernier, malgré ses tourments qui peuvent être incroyablement vifs, n'est jamais profondément violent dans sa musique.
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 2 Juin 2010 - 15:39

Merci, Wolfgang. En fait, en raison d'une approche plus intérieure (moins vive et tranchante, comme tu le mentionnes, moins contrastée), je n'ai pas encore réussi à ressentir, dans cette interprétation de la Ballade n°4 par Sofronitsky, la cohérence ou la cohésion de toute l'œuvre, à laquelle tu as pu accéder... C'est peut-être parce que, lors de mes écoutes, l'intériorité « unie » de l'interprétation a mis en exergue des aspects du jeu de Sofronitsky ici que je n'ai pas aimés du tout, par exemple la gestion des voix (je trouve que cela ressemble trop souvent à une mélodie accompagnée) et surtout le rubato (lui dont le rubato est quasi toujours profondément personnel, souple, mystérieux, je le trouve ici quasi téléphoné et même parfois arbitraire, par exemple à 0'27-0'33, à 0'36, à 0'47, à 1'28, à 2'31-2'42, etc.). Je trouve en plus son jeu assez négligé dans cette Ballade, comme s'il y avait un déficit de concentration (ce qui est pourtant en général une de ses qualités suprêmes, justement).

Mais je trouve que c'est profondément vrai, ce que tu écris de Chopin d'une manière plus générale. Quand je regrettais les contrastes épiques ou l'aspect légendaire (que j'entends trop peu ici chez Sofronitsky), je ne voulais bien sûr pas d'impudeur dans l'expression d'une intériorité, ni même, tu as raison, de véritable violence pour une Ballade (quant à un aspect profondément violent dans sa musique, c'est peut-être quand même une composante que j'attends dans l'interprétation des Scherzos [où Sofronitsky est d'ailleurs splendide, solaire, invincible !] et même dans celle de certains des Préludes opus 28 [idem !]).
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 2 Juin 2010 - 17:09

Era a écrit:
Chopin: Second Scherzo (Sofronitsky)
Bon, euh.... c'est une blague ? Confused Embarassed
Bon, j'ai écouté ça, j'ai pas trop envie d'en écouter plus parce que je supporte absolument pas ce genre de pianiste des années 50 en fait... rien que le début c'est totalement à côté de la plaque pour moi. Que dire du son (pas aidé par la prise de son et la qualité de l'enregistrement bien sûr), uniquement des attaques rapides (y a des fois où j'aimerais entendre des attaques lentes, des accords qui rentrent dans le clavier lentement comme si on le malaxait, là que dalle), pas de respirations, ça va à toute blinde tout le temps... mon dieu rendez-moi mon Chopin ! pale


Bon, sinon digitalement parlant c'est parfait bien sûr...
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 2 Juin 2010 - 17:47

Au risque de surprendre, je suis tout à fait d'accord sur l'observation des faits. C'est très sauvage, impérieux, les attaques y sont toujours sévères, parfois cinglantes. C'est vrai aussi que le tempo de base est très rapide. Et le Premier Scherzo, opus 20, joué juste avant, le même soir (13 mai 1960), est au moins aussi sauvage, tout en étant, à mon avis, encore mieux maîtrisé digitalement. Au sujet des attaques rapides, la poétique de Sofronitsky est celle d'un piano qui parle, bien plus que celle d'un piano qui chante. Ses attaques sont parfois d'une douceur infinie, avec une sonorité suave, veloutée et voluptueuse, mais elles sont parfois aussi très rugueuses, sévères et intenses, ce qui produit des textures parfois presque blessantes, coupantes. À mon avis, il est quasi impossible de catégoriser son jeu, que ce soit à partir de ce scherzo-ci ou à partir de n'importe quelle autre œuvre (de Chopin ou d'un autre compositeur).

Bon, maintenant, je suis moins d'accord avec les conclusions. Jamais, jamais je ne voudrais « mon » Chopin partout ainsi (dans la Barcarolle, les Nocturnes, les Impromptus, certains Préludes, les Valses, certaines Mazurkas, et même dans les Ballades, ce serait un enfer). Mais dans les Scherzos, j'aime beaucoup justement. J'ajoute quand même que Sofronitsky joue la Barcarolle, les Nocturnes, l'Impromptu opus 51, la Fantaisie opus 49, les Préludes, les Ballades, etc., d'une tout autre manière (non seulement en studio mais aussi, comme ici, en récital).

Sinon, pour la prise de son et la qualité technique de l'enregistrement, ce récital du 13 mai 1960 est... ahem... parmi les mieux enregistrés et réédités de tout le corpus de Sofronitsky. Un ami m'a cependant indiqué que son édition chez TKM Records (Living Stage) est inférieure à celle chez Melodiya, et que parmi toutes les éditions chez Melodiya, c'est la première la meilleure, avant que Melodiya ne se montre un peu plus interventionniste sur les aigus. (Je ne suis pas tout à fait sûr que ma dernière phrase va arranger les choses, mais tant pis, je risque le coup.)
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MessageSujet: Re: Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...   Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc... - Page 10 EmptyMer 2 Juin 2010 - 18:29

Oui, j'ai écouté la Barcarolle, c'était tout de même mieux.
Mais bon je suis très attaché au son des pianos, des pianistes, et des enregistrements d'aujourd'hui, alors même si c'est l'un des meilleurs de ces années là, j'ai un peu de mal...
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