Le nouveau confessionnal (remis à neuf!)

oui, c’est méta-méta-inintelligible.

J'ai du mal à voir l'intérêt moi aussi (c'est tellement plus beau pour quatuor à cordes, là j'ai l'impression qu'on dilue sans plus de matière…), mais il faut bien admettre que ça fonctionne très bien pour des musiques purement harmoniques, pas très mobiles (les mouvements lents des dernières symphonies pour cordes de Mendelssohn). Ou, bien sûr, dans certains cas particuliers du genre lyrisme-à-la-russe comme l'ineffable Sérénade de Tchaïkovski.

Mais d'une manière générale, oui, je serais partisan de jouer ça à un par partie.

J'ai ... j'ai passé la semaine à écouter du Verdi. Au secours! Je me suis engagée sur une pente fatale, là; bientôt je vais me mettre à écouter du belcanto.

Plus sérieusement, je suis éblouie par Otello, Boccanegra, Nabucco et Aida. J'ai gardé un bon souvenir de La Forza et de La Traviata. Que me conseillez-vous d'autre?

Falstaff. Peut être ce que Verdi a commis de plus inouï.

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Oriane a écrit:

J'ai ... j'ai passé la semaine à écouter du Verdi. Au secours! Je me suis engagée sur une pente fatale, là; bientôt je vais me mettre à écouter du belcanto.

Plus sérieusement, je suis éblouie par Otello, Boccanegra, Nabucco et Aida. J'ai gardé un bon souvenir de La Forza et de La Traviata. Que me conseillez-vous d'autre?

On va enfin pouvoir faire quelque chose de toi . Si tu es éblouie par Boccanegra tu devrais tenter par Falstaff; tu peux aussi tenter Macbeth et Don Carlo(s)

Oui, Don Carlos et Falstaff, évidemment !
Mais tu as tapé dans les meilleurs (Aida, ce n'est pas trop ma tasse de thé, mais c'est très réussi dans son genre).
Si tu as aimé Nabucco (et un bon souvenir de La traviata), tu peux essayer Rigoletto et Il trovatore, qui sont des opéras plus proche du genre du « belcanto romantique », mais qui en pervertissent insidieusement les codes (c'est plus vrai pour Rigoletto qu'Il trovatore).

Oriane a écrit:

J'ai ... j'ai passé la semaine à écouter du Verdi. Au secours! Je me suis engagée sur une pente fatale, là; bientôt je vais me mettre à écouter du belcanto.

Plus sérieusement, je suis éblouie par Otello, Boccanegra, Nabucco et Aida. J'ai gardé un bon souvenir de La Forza et de La Traviata. Que me conseillez-vous d'autre?

Non mais Otello, c'est une des plus beaux opéras du répertoire. Bon, je serai plus sceptique sur les autres
Don Carlos évidemment, et Falstaff (mais dans ce dernier, il ne faut pas attendre du Verdi habituel).
Et Rigoletto ! Et Un ballo in maschera.

Et le bel canto … ce n'est pas le mal. Le bel canto … c'est par exemple le seria haendelien.

Cololi a écrit:

Oriane a écrit:

J'ai ... j'ai passé la semaine à écouter du Verdi. Au secours! Je me suis engagée sur une pente fatale, là; bientôt je vais me mettre à écouter du belcanto.

Plus sérieusement, je suis éblouie par Otello, Boccanegra, Nabucco et Aida. J'ai gardé un bon souvenir de La Forza et de La Traviata. Que me conseillez-vous d'autre?

Non mais Otello, c'est une des plus beaux opéras du répertoire. Bon, je serai plus sceptique sur les autres
Don Carlos évidemment, et Falstaff (mais dans ce dernier, il ne faut pas attendre du Verdi habituel).
Et Rigoletto ! Et Un ballo in maschera.

Et le bel canto … ce n'est pas le mal. Le bel canto … c'est par exemple le seria haendelien toute l'oeuvre opératique de LULLY.

Ca c'est la vérité

Cololi a écrit:

Et le bel canto … ce n'est pas le mal. Le bel canto … c'est par exemple le seria haendelien.

Ne cherche pas à empirer l'idée qu'Oriane pourrait se faire du bel canto...

Adalbéron a écrit:

Cololi a écrit:

Et le bel canto … ce n'est pas le mal. Le bel canto … c'est par exemple le seria haendelien.

Ne cherche pas à empirer l'idée qu'Oriane pourrait se faire du bel canto...

Le bel canto, ce sont bien les roucoulements et les trilles que les chanteurs produisent pour nous mettre les nerfs en pelote quand on attend impatiemment la suite de l'action? Ou je confonds?

Merci beaucoup pour ces conseils; je savais que je pouvais compter sur vous. Je vais donc continuer mon exploration avec Falstaff et Don Carlos.

Oriane a écrit:

J'ai ... j'ai passé la semaine à écouter du Verdi. Au secours! Je me suis engagée sur une pente fatale, là; bientôt je vais me mettre à écouter du belcanto.

Plus sérieusement, je suis éblouie par Otello, Boccanegra, Nabucco et Aida. J'ai gardé un bon souvenir de La Forza et de La Traviata. Que me conseillez-vous d'autre?

Oui, enfin, disons que le Verdi de maturité procède du bel canto, mais se construit aussi en rupture par rapport à lui. (Personnellement, mes préférés, c'est Il Trovatore, Don Carlo et Un ballo in maschera - avec Falstaff, là, on est vraiment loin du belcanto.)

Dans l'acception la plus restrictive, le belcanto, c'est plutôt, effectivement, tout ce qui est chanté en italien entre le XVIIIᵉ (Haendel, donc, mais aussi Vivaldi, Hasse, Porpora...) et, justement, le Verdi de jeunesse - avec Rossini, Bellini et Donizetti comme figures centrales.

Des musiques d'une extrême variété formelle, d'une grande complexité contrapuntique, aux recherches harmoniques audacieuses et dont l'orchestration déploie des alliages de timbres terriblement originaux. Noter aussi la riche invention poétique et dramaturgique des livrets (l'originalité des métaphores et des situations!)

Spoiler:

Falstaff est un cas à part. Verdi est sorti de sa retraite pour composer Falstaff et pour autant que je sache dans les années 1890 on n'était plus vraiment dans le bel canto romantique

Benedictus a écrit:

Des musiques d'une extrême variété formelle, d'une grande complexité contrapuntique, aux recherches harmoniques audacieuses
et dont l'orchestration déploie des alliages de timbres terriblement originaux.
Noter aussi la riche invention poétique et dramaturgique des livrets (l'originalité des métaphores et des situations!)

Précisons au lecteur néophyte ou distrait qu'il s'agit là d'une antiphrase pour ridiculiser Cololi le bel canto.

Mélo, tu as trop de moquette et trop de vin frelaté.

Cololi, in playlist, a écrit:

depuis qq mois j'accroche de plus en plus à l'orgue de Bach (sans effacer à 100% les réserves).

Mais que peuvent être les réserves ?

Mélomaniac a écrit:

Cololi, in playlist, a écrit:

depuis qq mois j'accroche de plus en plus à l'orgue de Bach (sans effacer à 100% les réserves).

Mais que peuvent être les réserves ?

Les réserves sont de deux ordres :
-> le manque de variété formelle : du contrepoint, du contrepoint, encore du contrepoint … et au désert ça sera du contrepoint.
-> le manque de variété dans les timbres : Bach au clavier … se cogne totalement des timbres.

Malgré cela, il faut bien avouer que quand on est concentré … c'est très prenant et vertigineux.

Oui, évidemment si on prend l'Art de la Fugue, les Variations canoniques, les diptyques, le contrepoint est quand même par principe substantiel.

Mais il y a tout le reste. Les chorals, les Concertos, les Triosonaten, d'une veine autrement lyrique.
Notamment les pages d'inspiration italienne. La Fugue sur un thème de Legrenzi, quel délice ! (bon, même si côté polyphonie c'est gratiné par la double-fugue)

Quant aux timbres, ce n'est pas parce que Bach ne prend pas soin de les indiquer que la couleur n'est pas essentielle,
elle est laissée au bon goût et à l'expérience de l'interprète.
Compare différents enregistrements d'un choral ou même d'une fugue, tu verras que la marge de manoeuvre (au-delà du plenum de circonstance) reste très large.

Mélomaniac a écrit:

les Concertos, les Triosonaten
(...)
Quant aux timbres, ce n'est pas parce que Bach ne prend pas soin de les indiquer que la couleur n'est pas essentielle, elle est laissée au bon goût et à l'expérience de l'interprète.

Je ne peux qu’abonder dans le sens de Mélo: si tu écoutes ce disque des Sonates en trio et des Concertos par Kei Koito à Groningue (voir ici), tu verras que Bach à l’orgue, ça peut être vraiment autre chose!

Cololi, écoute 4-5 versions de l'Orgelbüchlein, et tu seras guéri. En commençant par Saorgin à Luxeuil.

Ou alors l'Aria variata (BWV 989), par Vernet à San Simpliciano de Milan