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| | Ecoute comparée : Debussy, Jeux | |
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[Présélection] Ces versions me paraissent particulièrement intéressantes : | Ansermet (Suisse Romande) 1958 | | 6% | [ 5 ] | Baudo (Czech PO) 1966 | | 2% | [ 2 ] | Baudo (LPO) 1986 | | 4% | [ 3 ] | Bernstein (NYPO) | | 5% | [ 4 ] | Boulez (CO) 1993 | | 6% | [ 5 ] | Boulez (Philharmonia) 1966 | | 7% | [ 6 ] | Cambreling (SWR Baden-Baden) | | 2% | [ 2 ] | Celibidache (BPO) 1948 | | 4% | [ 3 ] | Cluytens (Orchestre de la société des concerts du Conservatoire) 1963 | | 5% | [ 4 ] | Denève (Royal Scottish National Orchestra) 2012 | | 4% | [ 3 ] | Dutoit (Montréal SO) 1989 | | 4% | [ 3 ] | Gergiev (LSO) 2009 | | 1% | [ 1 ] | Haitink (RCO) 1968 | | 4% | [ 3 ] | Haitink (RCO) 1979 | | 1% | [ 1 ] | Jun Märkl (Orchestre National de Lyon) 2007 | | 1% | [ 1 ] | Louis de Froment (Radio Luxembourg) | | 1% | [ 1 ] | Maazel (WPO) | | 1% | [ 1 ] | Martinon (O.R.T.F) 1973 | | 4% | [ 3 ] | Monteux (Boston SO) 1951 | | 4% | [ 3 ] | Monteux (ONF) 1955 | | 4% | [ 3 ] | Munch (Boston SO) | | 4% | [ 3 ] | Rattle (City of Birmingham) 1989 | | 4% | [ 3 ] | Rosbaud (Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester) 1954 | | 2% | [ 2 ] | Rosenthal (ONP) 1957 | | 4% | [ 3 ] | Saraste (Rotterdam Philharmonic Orchestra) | | 2% | [ 2 ] | Scherchen (Nordwestdeutsche Philharmonie Herford) 1960 | | 2% | [ 2 ] | Tortelier (Ulster Orchestra) | | 0% | [ 0 ] | Zender (Saarbrucken Radio Symphony Orchestra) 1984 | | 1% | [ 1 ] | Tilson Thomas (LSO) | | 11% | [ 9 ] |
| Total des votes : 82 | | |
| Auteur | Message |
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abbado71 Mélomane averti

Nombre de messages : 200 Age : 30 Date d'inscription : 19/10/2009
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Lun 23 Nov 2015 - 22:39 | |
| - groupe 3:
Quartz : Une très belle prise de son, une grande clarté et détails des cordes ce qui est vraiment très agréable. La sonorité de l’orchestre me parait moyenne cependant, manquant de profondeur et de chatoiement mais c’est plus qu’acceptable. La direction : L’ensemble dense, sautille, plein de dynamisme, d’espièglerie qui va à merveille dans cette œuvre. Le tout est contrebalancé par les rallentandos bien marquée et plutôt élégant. Le finale est un peu plus délicat Note : 8,5/10
Shungite : Le début me faisait peur, féroce(dans une juste proportion) avec une prise de son qui semblait à la fois massive et réverbéré et qui ne convient pas très bien içi. La rapidité était également un défaut. Mais l’atmosphère évolue avec un brio formidable. La prise de risque et totale et au finale cela m’a beaucoup plus. Le finale est remarquable. Une seconde écoute sera nécessaire A la réecoute, le sentiment est toujours partagé avec 7 minutes qui me laissent un peu perplexe, presque brouillonnent parfois, avec vents d’une sonorité moyennement agréable, étouffé.Celà manque de respiration Et après, c’est vraiment magnifique , engagé peut être mais sublime
Note 8 /10
Tanzine : Aie ! je ne sais pas ce qu’on dit mes camarades sur cette versions (si elle est la c’est qu’elle à plut) mais je la trouve archi plate, avec une prise de son lointaine, lointaine(on dirait qu’on à enregistrer l’orchestre de l’autre bout t du lac Léman). J’ai beaucoup du mal à me concentrer sur la direction mais quand bien même, je n’y trouve aucune gaiété, aucun feu. Note 4/10
Topaze : Mystère des le début, les attaques sont pacifiques, douces et espiègles comme un enfant galopin. Grande légèreté mais la mise en place semble un peu poussive justement. Les couleurs sont belles et le travail sur la sonorité et les nuances et formidable pour les oreilles. Il manque cependant une prise de risque, une idée supplémentaire pour me convaincre. L’interprétation reste pour moi un peu trop extérieur. Note 7/10
Tourmaline : Manque générale de dynamisme. Le mystère est bien là mais les atmosphères ne sont pas toutes bien représentés. L’orchestre manque de profondeur. Note : 6/10
Zircon : Début avec de l’allant, mais malgrè tout l’ensemble est assez lourd comme si malgré la volonté virevoltante de l’orchestre, on leur avait mit un boulet en plomb. La prise de son ne met pas bien en relief les détails. L’ensemble me semble un peu pâteux , peu nuancé (pas dans le rythme mais plus dans les nuances sonores, les accentuations des cuivres(que je trouve d’ailleurs pas très beau, très vert=>enregistrement assez vieux ?) ; bref cela manque de reliefs Note 6,5/10
Quartz > Shungite > Topaze > Zircon > Tourmaline > Tanzine
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|  | | Xavier Père fondateur

Nombre de messages : 90063 Age : 41 Date d'inscription : 08/06/2005
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mar 24 Nov 2015 - 0:08 | |
| J'ai presque tout écouté en une soirée. Groupe 1: - Spoiler:
AGATE
Malheureusement, les commentaires que j'avais écrits il y a quelques jours se sont évanouis... Pour résumer, dans mon souvenir, version assez lisse, tout s'enchaîne trop vite à mon goût, c'est trop raide, pas assez de respiration, de mystère et de sensualité, orchestre bon mais pas extraordinaire, bois impersonnels et pas assez en avant, quelques soucis de mise en place que j'avais listés. Je me souviens notamment d'une attaque d'accord pas en place vers le début (un passage pp), d'un gros décalage de timbales au milieu et encore d'une timbale qui frappe trop tôt et sabote un peu un climax vers la fin. Egalement un petit décalage entre les cordes et le reste un peu avant. Si ça intéresse quelqu'un, je pourrais réécouter et retrouver le détail de ce que j'avais à dire sur cette version.
5,5/10
AVENTURINE
Ca démarre très très bien. Version équilibrée, assez vive mais sans être précipitée, un tout petit peu trop de réverbération dans la prise de son et les cordes sont un peu trop avantagées à mon goût. Sinon j'aime bien comment cela avance, de façon très naturelle, mais cette version ne propose rien de très personnel ou de très marquant. Tambour de basque perdu entre 7'55 et 8', en dehors de cela, mise en place impeccable. Orchestre plus beau que celui d'Agate. A 14'03, cymbale inaudible dans le rythme combiné avec le triangle et le tambour de basque. C'est quoi ce cluster à 15'55?? Il y a des sol bécarre dans l'accord, très embêtant. Beau produit de studio dans l'ensemble, mais qui manque un tout petit peu de finesse et de lisibilité.
6,5/10
BERYL
Dommage pour le début où l'alliage harpe-cor est faux. Un peu de souffle mais ça sonne très clair et très lisible. C'est assez extraverti, tout sauf sobre, mais très bien fait (quand même pas mal d'imprécisions de justesse par ci par là, notamment chez les cuivres), et très expressif (les cordes sont tantôt très romantiques, tantôt assez transparentes), foisonnant, bouillonnant même. Et surtout c'est dirigé de façon très souple, avec des alanguissements, des accélérations, des risques, bref c'est extrêmement vivant, tendu même. On est loin du truc parfait, mais on est accroché, emporté, il se passe beaucoup de choses. Mais on n'est tout de même pas dans ma vision de Debussy, qui doit être moins excessif, moins partir dans tous les sens, et être dans des constrastes plus mesurés. (le vibrato du violon solo à la fin par exemple, pour moi c'est hors-sujet) Je préfère ça aux versions lisses et sans contrastes, mais il y a un juste milieu!
7,5/10
CITRINE
Début assez neutre. Pourquoi les contrebasses ne jouent-elles pas entre 1'43 et 1'47? Etonnant pour un enregistrement studio récent. Aussi rapide qu'Agate, à peu près aussi raide, mais beaucoup mieux fait. Le son est beaucoup plus rond et opaque que Beryl. (même si ça reste assez lisible) L'orchestre est superlatif, mais l'ensemble paraît presque terne après Beryl. (qui était excessif tout de même, rappelons-le) Je trouve que les bois manquent encore un peu de personnalité, d'expressivité. Bon, sinon, dans le genre vif, parfaitement en place et très équilibré, c'est quand même le top, ou presque.
7/10 (je mets Beryl au-dessus de Citrine mais c'est mon avis sur le moment et il est peut-être biaisé par le jeu de cette écoute comparée, car Beryl ressort nettement par rapport à des versions plus mesurées et plus équilibrées qui l'entourent, ça ne veut pas dire que c'est mieux pour autant)
GRENAT
Très beau début, mais l'entrée des bois paraît nettement trop forte. Tempi beaucoup plus lents que dans les versions précédentes (surtout Agate et Citrine, très rapides), c'est assez analytique, on entend à peu près tout (petit regret tout de même pour le célesta qu'on n'entend pas une seule fois pendant l'ensemble de l'oeuvre), notamment certains détails inaudibles dans d'autres versions. (les trémolos de 2è violons sur le chevalet à 4'23 et 4'26 par exemple) On sent que ce n'est pas un très grand orchestre (cordes pas toujours bien homogènes), mais le résultat est quand même assez remarquable. Par moments on a l'impression d'être dans une conception finalement très contemplative, et c'est assez rare dans cette oeuvre; je ne suis pas complètement convaincu, mais ça apporte quelque chose à certains passages et surtout c'est très bien fait. Ca n'empêche d'ailleurs pas la danse, ni les contrastes, ce n'est (heureusement) pas uniformément lent d'un bout à l'autre. Sans être aussi enthousiasmé que par les 2 versions que j'avais placées en tête au tour précédent, je dois tout de même dire mon admiration et mon intérêt pour cette version que, je crois, je n'avais jamais écoutée, et que, pour l'instant, je place en tête de ce groupe.
8/10
JADE
Très beau début, mais harpe et célesta sont pour le coup un peu artificiellement surexposés. Il m'a fallu plusieurs écoutes de ce passage pour comprendre ce qu'il se passait à 2'05: hautbois et cor anglais partent deux mesures trop tôt, tout simplement! Beau bazar. Pendant presque tout l'enregistrement on aura une harpe et un célesta complètement surexposés et des bois noyés (à part une flûte qui ressort énormément parfois, sans qu'on sache pourquoi), c'est vraiment dommage. (des trompettes parfois très lointaines aussi, comme à 6'53) Trop de réverbération également. Clarinettes droites et inexpressives. Dans l'ensemble c'est pourtant pas mal dirigé, avec des tempi qui globalement me conviennent mieux que les extrêmes des versions Agate ou Grenat, mais j'ai l'impression que la prise de son beaucoup de choses. A 16'11 en plein climax, le volume chute complètement!... Enregistrement bizarre, en l'état, je pense que je ne réécouterai jamais ce truc.
4/10
Aucune version qui ne me satisfasse complètement, contrairement au tour précédent. Grenat m'a surpris et m'a intéressé, et Beryl m'a accroché tout du long malgré ses défauts et ses excès. Je suis surpris que Jade ait passé le premier tour.
Grenat > Beryl > Citrine > Aventurine > Agate > Jade
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|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mar 24 Nov 2015 - 9:19 | |
| Super, merci à tous, nous avons au moins deux avis par groupe. Néanmoins nous devons décaler la fin du tour, certaines personnes n'ayant pas achevé leur écoute. Nous poussons la fin du tour au Jeudi 26/11 soir. |
|  | | Resigned Mélomaniaque

Nombre de messages : 1317 Age : 39 Localisation : Lyon Date d'inscription : 27/08/2008
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mar 24 Nov 2015 - 17:42 | |
| J’apporte ma petite pierre (précieuse) à l’édifice du groupe 2. - Spoiler:
Difficile de comparer ces versions car aucune ne m’a pleinement convaincu…
Lapis Lazuli: Je trouve dans cette version ce que je ne retrouve pas dans d’autres, et de manière superlative : tour a tour fougueuse, chatoyante, caressante. Ici je ressens l'orchestre comme une matière vivante et non juste une mécanique bien huilée. Deux bémols : d’une part ce n’est pas toujours très précis ; d’autre part la fin est décevante, le décollage est manqué, il me manque l'ivresse... 8
Malachite: C’est la première partie qui me gêne ici, un peu empesée, pas très subtile... Du coup je mets un peu de temps à me fondre dans l’ambiance …mais soudain quelque chose se passe, une douce folie qui nous emporte. Cette seconde partie me comble car on sent vraiment que l’orchestre s’abandonne tout en étant mené de main de maître... 8
Onyx: Comme dans Malachite mais en plus prononcé, je retrouve ici un côté forcé, artificiel dans la première partie, avec des changements de tempi intempestifs... Une fois que la machine est lancée, c'est très efficace. Mais il y a une impression d’outrance dans les effets qui me gêne à la longue. 7
Opale: Il y a ici des choix de tempi très contrastés, mais cela sonne... C’est une version très propre et ciselée et qui pourtant ne sonne jamais trop « bon élève ». La partie centrale est grisante de sensualité, la fin délicate à souhait… cette version me fait l’effet d’un funambule, il y manque peut-être un brin de folie... 9
Pierre de Lune: Un bel enregistrement très propre(t), mais qui selon moi manque à la fois de sensualité et de fantaisie. J’ai du mal à exprimer pourquoi Opale me séduit et Pierre de Lune m’ennuie. C'est triste de ne pas sentir de vision quand on a un si bel orchestre... 6
Serpentine: Cette version est frustrante car le chef a de belles intentions mais le son de l’orchestre est parfois trop pâteux à mon goût. On sent aussi moins de maitrise et l’impression de joyeux bordel peut être tour à tour réjouissante ou lassante... 7
Opale > Lapis Lazuli > Malachite > Onyx > Serpentine > Pierre de Lune
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|  | | Eusèbe Mélomaniaque

Nombre de messages : 1564 Age : 46 Localisation : Paris/ Lille Date d'inscription : 23/09/2014
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Jeu 26 Nov 2015 - 16:26 | |
| Groupe 3: - Spoiler:
Quartz: magnifique orchestre, les instruments solistes sont précis, on entend le celesta du début très clairement. Cela donne quelque chose d'assez épuré, sans que les couleurs instrumentales soient toutefois sacrifiées, ce qui n'est pas pour me déplaire. 8,5/ 10
Shungite: C'est rythmé, l'orchestre est puissant, le chef choisit l'ampleur et fait ressortir les graves. Je suis sensible à la dynamique d'ensemble, qui dramatise le propos, souligne les contrastes entre les moments intenses et d'autres plus calmes. Mais c'est un peu brutal dans l'ensemble. 7/10
Tanzanite: Joli climat nocturne. Beaucoup de retenue dans la direction, mais est-ce ce qu'il faut dans cette oeuvre? Les cordes occupent peut être trop l'espace au détriment des autres pupitres (en tout cas, en écoutant après Quartz et Shungite, c'est l'impression que j'ai). 5/10
Topaze: Beaucoup de douceur: le contraire de Shungite! C'est délicat et fin, mais je ne trouve pas la beauté instrumentale de Quartz. Même si je reste du coup un peu sur ma faim, il y a de belles choses, qui créent un climat onirique, comme un doux songe. 7,5/ 10
Tourmaline: Le début est sautillant et assez vif. J'ai du mal à caractériser cette version, faute de parti pris interprétatif majeur. Je trouve que cela manque de personnalité. 4/10
Zircon: C'est certainement dû à la prise de son, mais c'est un peu lointain. Je trouve aussi que ça manque un peu de légèreté. 5/10
J'ai beaucoup de mal à classer, ne sachant pas trop ce que j'attends dans cette oeuvre.
Quartz > Topaze> Shungite > Zircon = Tanzanite > Tourmaline
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|  | | Michel Croz Mélomane averti

Nombre de messages : 110 Age : 29 Date d'inscription : 29/10/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Jeu 26 Nov 2015 - 17:02 | |
| - Groupe 1:
Agate : 6/10 pas grand chose ne me plaît dans cette version. Le début est commun. L'orchestre manque de relief : on entend bien les cordes, mais les bois sont vraiment en retrait, je ne sais pas si c'est la prise de son ou un choix du chef. Le final est, je trouve, plutôt raté. Tout n'est pas à jeter : j'aime les nombreuses variations d'intensité qui sont très bien mises en valeur tout au long de l'oeuvre. Mais dans l'ensemble le tempo est trop rapide, et ne permet pas de rendre compte des nuances et de la variété de la partition. 6/10
Aventurine : 9/10 le final est très réussie, un de mes préférés je pense. Quel douceur, quelle sensualité. Il y a moins de vitalité que dans la version suivante, mais j'y retrouve une ambiance plus conforme à l'idée que je me fais de ces Jeux, qui mêlent acmés très expressives et moments plus mystérieux et plus recueillis. C'est une version nuancée, avec un orchestre plaisant, j'aime beaucoup les cordes par exemple, très limpides. Je ne mets pas plus alors que je n'ai pas de réserves majeures car cette version ne propose aucun parti pris, aucun segment vraiment singulier. Mais c'est une version très réussie qui mérite de continuer.
Béryl : 7,5/10 : j'ai cru que les cordes sonnaient faux au début, mais j'aime beaucoup l'ambiance très mystérieuse qu'elles laissent entrevoir. Le reste laisse moins de place au mystère il faut le dire. C'est une version très expressive. Il y a un véritable élan, et c'est ce que je recherche chez un chef. Celui-ci m'enthousiasme donc complètement. Pour l'orchestre, je ne suis pas complètement emballé par les cuivres que je trouve très agressifs. Ainsi, c'est une version très dynamique, pas une seconde de répit. J'ai longtemps hésité avec Citrine pour la troisième place, et j'ai choisi l'audace de Béryl plutôt que la justesse de Citrine.
Citrine : 7/10 ça commence doucement, les cuivres me réveillent, j'ai très peur de perdre mon temps. Fausse alerte, c'est seulement le début. Progressivement, l'orchestre déploie sa palette expressive. Je n'ai aucune remarque spécifique à faire pour l'orchestre : beaucoup de couleurs, un bon compromis entre l'introversion recueillie et l'extraversion exagérée. La prise de son est moyenne en revanche je trouve, ou du moins cela transparaît pas mal après l'écoute des deux versions précédentes dont la prise de son était de bonne qualité.
Grenat : 8,5/10 le début est excellent, on s'y croirait. J'aime beaucoup le dialogue entre les percussions, et les bois plein de relief et d’expressivité. Le reste est assez lent, et je dois dire que je privilégie plutôt ce genre d'interprétations plus impressionnistes, presque contemplatives en fait avec un tempo plus lent. Cela permet mieux de rendre pour moi(même si ce n'est évidemment pas qu'une question de tempo) la sensualité presque orientale des Jeux. Le risque est la monotonie que je ne retrouve pas ici car toutes les ruptures sont bien mises en valeur. L'orchestre n'est pas extraordinaire pour le coup, je le trouve moins bon, moins coloré que dans les précédentes versions. Or, comme je n'ai pas eu de coup de coeur particulier, je préfère privilégier des versions avec un vrai parti pris et celle-ci m'a bien plu.
Jade : 5/10 on dirait des cordes de guitare désaccordées au début, c'est absolument énervant. Ce mariage entre une prise de son moyenne et un orchestre moyen fait que toutes les ruptures dans la partition sont complètement affadis. Je n'entends presque pas les bois, alors que j'ai toujours ces maudits cordes dans l'oreille gauche qui me gâchent l'écoute. Je modère mon jugement au fur et à mesure de l'écoute. Les 5dernières minutes, et la montée vers le climax final ne sont pas désagréables, si ce n'est que j'ai encore la harpe dans l'oreille gauche surexposée qui m'insupporte. C'est franchement la moins bonne version du corps.
CLASSEMENT: 1.Aventurine 2. Grenat 3. Béryl -------------------- 4. Citrine 5. Agate 6. Jade
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|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Jeu 26 Nov 2015 - 17:41 | |
| Merci à tous pour vos retours Seuls Siegmund et Asinius Pollion manquent à l'appel. Je ne pense pas qu'ils répondront, et nous avons au moins 3 votes par groupe, je vais donc commencer à préparer le résultat du deuxième tour.  |
|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Jeu 26 Nov 2015 - 19:57 | |
| Et voici les résultats du second tour !Il est étonnant de voir à quel point certaines versions très bien notées au premier tour, s'effondrent au tour suivant. J'ai vérifié et retourné mes fichiers ZIP et mon fichier EXCEL (...de la mort, je ne vous raconte pas les formules dans les petites cases...) dans tous les sens, je ne crois pas avoir fait d'erreur. Je vous remercie néanmoins de vérifier si vous retrouvez vos commentaires au bon endroit et de me prévenir si vous voyez une erreur. - Les éliminés du groupe 1:
"  | | | | La Schtroumpfette (18,8/20) = Agate (11,11/20) = Pierre BOULEZ, Junge Deutsche Philharmonie (1999)
Eusèbe a écrit au tour 1 : version de découverte de l'oeuvre. C'est bien conduit, l'orchestre est chatoyant. Je suis particulièrement séduit par les pupitres de vents. Tout est bien dans cette version. Note:9, Clas.:10/11.
Resigned a écrit au tour 1 : tres précis, mais manquant de légèreté dans certains endroits. Un peu trop sérieux pour le propos. Cependant, au fil des écoutes, c'est la version qui m'a paru la plus équilibrée et aboutie, avec de magnifiques nuances. Note:8, Clas.:10/11.
Draffin a écrit au tour 1 : Enregistrement public de très bonne facture (pas forcément très récent). Tout est très clair et les timbres sont savoureux (magnifiques hautbois, clarinettes, cordes, etc.). Les tempi sont fluides, ça danse et ça chante naturellement. Note:10, Clas.:11/11.
DBL a écrit au tour 1 : Une très belle version, très expressive et dynamique, avec de belles ruptures d'ambiances Note:10, Clas.:11/11.
Xavier a écrit au tour 2 : Malheureusement, les commentaires que j'avais écrits il y a quelques jours se sont évanouis... Pour résumer, dans mon souvenir, version assez lisse, tout s'enchaîne trop vite à mon goût, c'est trop raide, pas assez de respiration, de mystère et de sensualité, orchestre bon mais pas extraordinaire, bois impersonnels et pas assez en avant, quelques soucis de mise en place que j'avais listés. Je me souviens notamment d'une attaque d'accord pas en place vers le début (un passage pp), d'un gros décalage de timbales au milieu et encore d'une timbale qui frappe trop tôt et sabote un peu un climax vers la fin. Egalement un petit décalage entre les cordes et le reste un peu avant. Si ça intéresse quelqu'un, je pourrais réécouter et retrouver le détail de ce que j'avais à dire sur cette version. Note:5,5, Clas.:2/6.
Senthinel a écrit au tour 2 : pas grand chose ne me plaît dans cette version. Le début est commun. L'orchestre manque de relief : on entend bien les cordes, mais les bois sont vraiment en retrait, je ne sais pas si c'est la prise de son ou un choix du chef. Le final est, je trouve, plutôt raté. Tout n'est pas à jeter : j'aime les nombreuses variations d'intensité qui sont très bien mises en valeur tout au long de l'oeuvre. Mais dans l'ensemble le tempo est trop rapide, et ne permet pas de rendre compte des nuances et de la variété de la partition. Note:6, Clas.:2/6.
Warren 60 a écrit au tour 2 : très belle version, d'une grande précision timbrique et rythmique, où les contrastes de flux/reflux sont bien mis en avant, où les interventions des bois ont une qualité chorégraphique, interrogative parfois (on croit ressentir les hésitations d'éventuels danseurs...). Il y a une certaine fragilité des violons ça et là, plus touchante que gênante, et le tempo plutôt rapide oblitère le charme de certains passages (motif oriental à 3'20), mais cette solidité du tempo précisément permet de garder la tension globale, accentuant même des ""jeux"" de cache-cache entre les pupitres qui me fait vraiment penser à ""Daphnis et Chloé"". Tout semble s'imbriquer naturellement - à quelques flottements près, comme vers 9'12 - et l'interprétation est aussi cohérente qu'émouvante. Note:8,5, Clas.:4/6. |
" " 
 | | | | Le Schtroumpf Costaud (16,45/20) = Béryl (12,22/20) = Leonard BERNSTEIN, New-York Philharmonic Orchestra (1992 1961)
Eusèbe a écrit au tour 1 : beaucoup de vivacité. J'aime beaucoup: non seulement on me raconte une histoire, mais je vois le mouvement des danseurs. Note:9, Clas.:9/11.
Resigned a écrit au tour 1 : parfois un peu cochonne dans les passages délicats mais d'une grande sensualité... Note:7, Clas.:7/11.
Draffin a écrit au tour 1 : Enregistrement visiblement un peu daté (mais stéréo) avec des timbres un peu acides. L'orchestre jouit d'une énorme profondeur et d'une spatialisation latérale généreuse. C'est très immersif. Côté musical, le chef joue la carte de l'expressivité : il y a un vrai mystère qui traverse cette lecture ! C'est fluide (avec des tempi bien contrastés) et délicat (avec une belle échelle de nuances) mais c'est aussi souvent assez sombre. Les parties les plus rapides font entendre une vraie danse infernale ! Un seul regret : je n'aime pas beaucoup ces vibratos serrés qu'on entend parfois dans les pupitres de bois. Note:9, Clas.:9/11.
DBL a écrit au tour 1 : Richesse des timbres avec une bonne profondeur de la scène. Belles cordes. Tempo qui avance bien, cela me plaît, avec des ambances bien nuancées. Note:9, Clas.:10/11.
Xavier a écrit au tour 2 : Dommage pour le début où l'alliage harpe-cor est faux. Un peu de souffle mais ça sonne très clair et très lisible. C'est assez extraverti, tout sauf sobre, mais très bien fait (quand même pas mal d'imprécisions de justesse par ci par là, notamment chez les cuivres), et très expressif (les cordes sont tantôt très romantiques, tantôt assez transparentes), foisonnant, bouillonnant même. Et surtout c'est dirigé de façon très souple, avec des alanguissements, des accélérations, des risques, bref c'est extrêmement vivant, tendu même. On est loin du truc parfait, mais on est accroché, emporté, il se passe beaucoup de choses. Mais on n'est tout de même pas dans ma vision de Debussy, qui doit être moins excessif, moins partir dans tous les sens, et être dans des constrastes plus mesurés. (le vibrato du violon solo à la fin par exemple, pour moi c'est hors-sujet) Je préfère ça aux versions lisses et sans contrastes, mais il y a un juste milieu! Note:7,5, Clas.:5/6.
Senthinel a écrit au tour 2 : j'ai cru que les cordes sonnaient faux au début, mais j'aime beaucoup l'ambiance très mystérieuse qu'elles laissent entrevoir. Le reste laisse moins de place au mystère il faut le dire. C'est une version très expressive. Il y a un véritable élan, et c'est ce que je recherche chez un chef. Celui-ci m'enthousiasme donc complètement. Pour l'orchestre, je ne suis pas complètement emballé par les cuivres que je trouve très agressifs. Ainsi, c'est une version très dynamique, pas une seconde de répit. J'ai longtemps hésité avec Citrine pour la troisième place, et j'ai choisi l'audace de Béryl plutôt que la justesse de Citrine. Note:7,5, Clas.:4/6.
Warren 60 a écrit au tour 2 : orchestre tendu, avec des sonorités variées, parfois un peu cubistes (percussions du début), mais aussi bien hollywoodiennes ailleurs (2'02), souvent forcées et pas assez nuancées. On navigue dans une étrange impression d'équilibre précaire entre pesanteur et dérive, sans la sensation de suivre véritablement un fil directeur... ou alors celui d'un poème symphonique un peu improvisé. Je pourrais l'envisager, mais pas sur toute la durée de l'oeuvre et pas avec des cordes peu homogènes, souvent décalées entre elles (horrible motif descendant dans l'aigu vers 11' !), des cuivres un peu joueurs mais aussi pétaradants ; plus on se rapproche de la fin, plus l'intérêt se délite... dommage ! Note:5, Clas.:1/6. |
" "  | | | | Le Schtroumpf Amoureux (19,33/20) = Jade (7,56/20) = Manuel ROSENTHAL, Orchestre du Théâtre National de l'Opéra de Paris (1957)
Senthinel a écrit au tour 1 : pour moi la meilleure version du corpus. Prise de son impeccable, tous les contrastes sont marqués, l'orchestre est énergique, tous les pupitres sont mis en valeur. Note:9,5, Clas.:12/12.
Abbado71 a écrit au tour 1 : C'est à souhait, contrasté, parfois grincent, toutes les atmosphères sont posées avec classe,belle plastique bravo Note:9,5, Clas.:12/12.
Warren 60 a écrit au tour 1 : Du souffle.... Bois très présents, contrastes TRES saillants (2'25 !), mise en relief remarquable du motif orientalisant (4'10), version qui met en valeur de nombreux détails sans amoindrir le flux orchestral (harpe, basson à 12'40). Le son est un peu écrasé, mais cela ne gêne en rien pour rentrer dans ce beau kaléidoscope d'atmosphères. Note:9, Clas.:12/12.
Xavier a écrit au tour 2 : Très beau début, mais harpe et célesta sont pour le coup un peu artificiellement surexposés. Il m'a fallu plusieurs écoutes de ce passage pour comprendre ce qu'il se passait à 2'05: hautbois et cor anglais partent deux mesures trop tôt, tout simplement! Beau bazar. Pendant presque tout l'enregistrement on aura une harpe et un célesta complètement surexposés et des bois noyés (à part une flûte qui ressort énormément parfois, sans qu'on sache pourquoi), c'est vraiment dommage. (des trompettes parfois très lointaines aussi, comme à 6'53) Trop de réverbération également. Clarinettes droites et inexpressives. Dans l'ensemble c'est pourtant pas mal dirigé, avec des tempi qui globalement me conviennent mieux que les extrêmes des versions Agate ou Grenat, mais j'ai l'impression que la prise de son beaucoup de choses. A 16'11 en plein climax, le volume chute complètement!... Enregistrement bizarre, en l'état, je pense que je ne réécouterai jamais ce truc. Note:4, Clas.:1/6.
Senthinel a écrit au tour 2 : on dirait des cordes de guitare désaccordées au début, c'est absolument énervant. Ce mariage entre une prise de son moyenne et un orchestre moyen fait que toutes les ruptures dans la partition sont complètement affadis. Je n'entends presque pas les bois, alors que j'ai toujours ces maudits cordes dans l'oreille gauche qui me gâchent l'écoute. Je modère mon jugement au fur et à mesure de l'écoute. Les 5dernières minutes, et la montée vers le climax final ne sont pas désagréables, si ce n'est que j'ai encore la harpe dans l'oreille gauche surexposée qui m'insupporte. C'est franchement la moins bonne version du corps. Note:5, Clas.:1/6.
Warren 60 a écrit au tour 2 : les percussions résonnent un peu comme une batterie de cuisine au début... cela dit, cette impression ne dure pas et on découvre, au fil d'un tempo modéré, un chef très souple dans la gestion des tempos et des nuances (souvent remarquables pour les bois), qui mène des crescendos impressionnants (vers 4', avant un très joli motif oriental) tout en gardant toujours un souci de l'équilibre global, de la clarté générale. En revanche, la prise de son agressive noie bien des subtilités et, même si cela a pu être le cas avec d'autres versions au 1er tour, cela me gêne plus ici. Note:7, Clas.:2/6. |
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- Les éliminés du groupe 2:
"  | | | | Le Schtroumpf Noir (17,33/20) = Lapis Lazuli (13,25/20) = André CLUYTENS, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (1963)
Senthinel a écrit au tour 1 : une de mes versions préférées. Les cordes, la flûte solo, sont délicieuses, tout est joué à la perfection ici. Clarté des pupitres, vision d'ensemble originale(beaucoup de ruptures très marquées entre les thèmes) mais cohérente. RAS. Note:9, Clas.:11/12.
Abbado71 a écrit au tour 1 : C’est une vision ! Et pleinement assumé !! Toutes en rupture, en jeu justement. J’adhère totalement même si je reconnais qu’on peut la trouver excessive, pas chorégraphique (j’avoie un peu oublié cette aspect lorsqu’on parle cd). La plastique de l’orchestre n’est pas cependant pas la meilleur qu’on est eu. Mais quelle souffle, quelle énergie. Note:9,5, Clas.:11/12.
Warren 60 a écrit au tour 1 : Cordes graves au 1er plan (ce choix perdure pendant toute l'oeuvre), menaçantes, parfois dures , très intéressant jeu de flux et de reflux dans les phrases de bois et les parties de percussions, flûte qui mène la danse dès qu'elle prend la parole, autres bois parfois ""verts"" mais très joueurs, très bons climax ultimes. Version qui joue sur des alternances de mises en relief, à la limite du zoom par moments, mais cela marche ! Note:8,5, Clas.:8/12.
Draffin a écrit au tour 2 : Version visiblement un peu datée. Malgré le léger souffle, la prise de son est très claire, un peu trop latéralisée (l'époque veut ça) et un peu compressée en terme de dynamique (tout est toujours un peu fort). Comme souvent avec les (bons) orchestres de cette époque, on a des timbres instrumentaux très typés, qui accrochent agréable l'oreille (magnifiques hautbois, cors anglais, bassons, trompettes, etc.). Le passage central avec les clarinettes, le tambour de basque et le violon solo est d'une beauté confondante. J'ai un très gros problème avec la mise en place, que je pourrais éventuellement pardonner dans le cadre d'un concert, mais là... Ça manque vraiment de répétition ! Alors d'accord, ça s'amuse bien et ça chante joyeusement ! Urgence et mystère ne sont pas absents de cette lecture, mais on sort sans cesse de l'ambiance en se disant «tiens, ça se décale» et c'est vraiment dommage ! Note:6, Clas.:1/6.
Mélomaniac a écrit au tour 2 : Timbres aigres, certainement un orchestre français (du moins si on en croit la sonorité typée des basson et hautbois). Ambiance prenante, protagonistes à trogne, dirigés par un chef qui raconte comme il respire, à tel point que j’ai l’intuition de savoir qui c’est (quoique je n’aie pas formellement identifié la version : ce n’est pas le but). Rien de virtuose (les cordes notamment, trop raides) mais le tableau s’anime comme des tranches de vie dignes du cinéma populaire des années 1950, on croirait la bande-son d’un vieux film réédité dans la collection René Chateau. Gourmand, goguenard. Et irrésistible ! Note:9,5, Clas.:5/6.
Resigned a écrit au tour 2 : Je trouve dans cette version ce que je ne retrouve pas dans d’autres, et de manière superlative : tour a tour fougueuse, chatoyante, caressante. Ici je ressens l'orchestre comme une matière vivante et non juste une mécanique bien huilée. Deux bémols : d’une part ce n’est pas toujours très précis ; d’autre part la fin est décevante, le décollage est manqué, il me manque l'ivresse... Note:8, Clas.:5/6.
Anaxagore a écrit au tour 2 : Prise de son assez ancienne, lointaine et globale. Légère réverbération mais sans excès. L’orchestre est très typé avec des timbres délicieux, mais sa virtuosité a des limites plus que certaines. Il y a çà et là de sérieux problèmes de précision dans les attaques … Les cordes manquent hélas cruellement de corps et de présence. Le chef dirige par contre avec beaucoup de bonne humeur, de finesse, de sensualité et d’imagination. Et il trouve un bel équilibre entre recherche de la couleur et architecture. Note:7, Clas.:2,5/6. |
" "  | | | | Le Schtroumpf Tambour (15,11/20) = Onyx (13,58/20) = Charles MUNCH, Boston Symphony Orchestra (1958)
Senthinel a écrit au tour 1 : version très poétique, beaucoup plus lyrique que les autres. La prise de son est bonne contrairement à ce que laisse présager le début de l'interprétation. Note:8,5, Clas.:8/12.
Abbado71 a écrit au tour 1 : Je ne trouve pas la plastique de l’orchestre agréable et j’avoue avoir un peu de mal avec tant de rudesse. Cependant c’est le projet du chef, ambitieux et parfaitement exécuté. Note:7, Clas.:6/12.
Warren 60 a écrit au tour 1 : Vif, dramatisé d'emblée, groupes instrumentaux qui se heurtent plus qu'ils ne se fondent, mais un incroyable esprit chorégraphique se fait jour ici ! Aspect narquois pas remarqué dans les autres versions (7'30), orchestre qui tient le choc dans les tempi les plus rapides, cuivres vibrés mais à la couleur très singulière, très belles transitions dès qu'il s'agit de revenir au calme. Très bien... malgré le raté des accords finaux. Note:9, Clas.:11/12.
Draffin a écrit au tour 2 : En écoutant cette version, j'ai constamment dans la tête des images de dessins animés anciens (façon Tex Avery ou Tom and Jerry). Le son un peu étouffé (mono et très medium) veut ça. Mais surtout, il y a un jeu constant avec les tempi, prenant sans cesse l'auditeur de court et le bousculant dans ses attentes. C'est parfois tellement rapide qu'on a du mal à imaginer des danseurs évoluer sur scène avec une telle pulsation. Néanmoins, c'est très soigné et la mise en place force le respect (même si elle n'est pas parfaite partout). Les silences à la fin de la pièce sont d'une concentration étonnante. Dans la catégorie «conception surjouée» de l'œuvre, cette version est la meilleure. Maintenant, ce n'est pas comme ça que j'ai envie de l'entendre. Note:7, Clas.:3/6.
Mélomaniac a écrit au tour 2 : Ca grésille, voilà encore du vintage. Le scherzando (mesure 9) s’empresse avec une hâte incontinente et amorce une tension narrative qui va demeurer constante (même si la durée globale prend ses aises, paradoxalement), que je trouve excessive quand elle tend à assécher et fébriliser le propos. En tout cas, cette impatience attise le suspense, et brosse dru l’orchestre ; le chef sait empaqueter son affaire et serre à fond les ficelles. Couleurs rêches et mates, densité oppressante des climats, violents contrastes expressifs (les timbales contondantes !) qui projettent sur certaines scènes des flashs aveuglants. Du pantomime en noir & blanc, inconfortable, éclairé à la Murnau, mais très impliquant. Austère, inquiétant même, mais captivant. Note:9, Clas.:4/6.
Resigned a écrit au tour 2 : Comme dans Malachite mais en plus prononcé, je retrouve ici un côté forcé, artificiel dans la première partie, avec des changements de tempi intempestifs... Une fois que la machine est lancée, c'est très efficace. Mais il y a une impression d’outrance dans les effets qui me gêne à la longue. Note:7, Clas.:3/6.
Anaxagore a écrit au tour 2 : Enregistrement public mono, mais c’est tout à fait écoutable et le public n'est pas trop bruyant. C'est en réalité une version assez extraordinaire où le chef fait preuve d'une imagination débordante dans le choix des couleurs, des tempi, des nuances. C'est proprement ensorcelant, mais je soupçonne le chef de solliciter la partition (je ne l’ai pas sous les yeux) largement au delà de sa lettre. Les tempi sont tout particulièrement étonnants. Malheureusement, la prise de son ne rend pas justice à la sensualité des timbres qu'on devine et l'orchestre n'a certainement pas la virtuosité de Malachite. Si les conditions techniques avaient été meilleures, j'aurais classé cette version en première position, ex aequo avec Malachite, mais …. Note:8, Clas.:4/6. |
" "  | | | | Le Schtroumpf Farceur (13,67/20) = Pierre de Lune (10,63/20) = Bernard HAITINK, Royal Concertgebouw Orchestra (1968)
Senthinel a écrit au tour 1 : version live, on s'ennuie parfois fermement. Mais c'est une version honnête au niveau de la forme, on entend bien tous les pupitres, mais au niveau du style, de la vision du chef, il faut repasser. Ma réécoute me rend beaucoup moins sévère avec cette version: le final réussie relève très largement la note quand même vu qu'il est un des plus réussi. Note:8, Clas.:7/12.
Abbado71 a écrit au tour 1 : Une tenue de main de maitre, un orchestre de grande qualité mais cela me fait penser aux vieux chefs (Abbado, Haitink …) qui mettent de coté un certain esprit dynamique, une graine de folie et je trouve l’enregistrement superbe mais ennuyeux malheureusement. Note:7, Clas.:5/12.
Warren 60 a écrit au tour 1 : Mystérieux et lent, sonorités à la limite du capiteux, dosages subtils mais l'élan manque un peu tout de même... Cela dit, le chef dénoue très bien l'enchevêtrement des lignes et propose, paradoxalement, une version plus lumineuse que d'autres avec un orchestre plutôt sombre, surtout au fur et à mesure que l'on s'approche de la fin, très bien amenée ! Note:8,5, Clas.:9/12.
Draffin a écrit au tour 2 : Version en public, avec une prise de son naturelle, légère (de timbre) mais manquant un peu de définition. C'est, selon moi, la version de l'équilibre. Équilibre entre le descriptif (ou le narratif) et l'hédonisme. Équilibre entre les exigences contradictoires de mouvement et d'immobilité. Une version classique, en somme, réalisée avec goût et ne tombant dans aucun excès. J'ai tendance à préférer les versions avec un parti-pris plus prononcé, mais c'est une bonne porte d'entrée dans l'œuvre. Note:8, Clas.:4/6.
Mélomaniac a écrit au tour 2 : Un live. Le chef domine de près le texte et sait où il va, mais l’orchestre ne semble pas parfaitement à l’aise pour reproduire la sensibilité épidermique de ce type d’écriture, reproduit avec davantage de discipline que d’authentique spontanéité. Le récit semble importé plutôt qu’intimement vécu, mais on sent de louables efforts de crédibilité. En tout cas, la variété des volumes, des couleurs, des caractères est restituée à travers une palette particulièrement riche et palpable. lastiquement, le travail s’avère admirable, et l’oreille cède à la volupté phonogénique plutôt qu’on ne se trouve engagé dans le scénario du ballet. Rien d’abusivement complaisant toutefois car le maestro veille à la péripétie, et avive un théâtre sain et vivifiant, marqué par de fortes sensations. Note:8,5, Clas.:3/6.
Resigned a écrit au tour 2 : Un bel enregistrement très propre(t), mais qui selon moi manque à la fois de sensualité et de fantaisie. J’ai du mal à exprimer pourquoi Opale me séduit et Pierre de Lune m’ennuie. C'est triste de ne pas sentir de vision quand on a un si bel orchestre... Note:6, Clas.:1/6.
Anaxagore a écrit au tour 2 : Enregistrement public, mais avec une bonne prise de son. L’orchestre a du coup beaucoup de corps et de présence, mais hélas aussi le public. La direction du chef est très aérée, très transparente et on entend beaucoup de détails qu’on n’entend pas ailleurs. La mise en place n’est par contre pas impeccable. Je note aussi ici ou là une certaine tendance à l’alanguissement. Au total, je ne suis pas convaincu. Le chef n’arrive pas à donner une continuité suffisante à l’ensemble et sa lecture manque de l’imagination et de la sensualité que je trouve partout ailleurs. Je n’aime pas trop. Note:5, Clas.:1/6. |
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- Les éliminés du groupe 3:
"  | | | | Le Schtroumpf Gourmand (14,64/20) = Tanzanite (6,83/20) = Ernest ANSERMET, Orchestre de la Suisse Romande (1958)
Xavier a écrit au tour 1 : Prise de son très claire, voire métallique, version ancienne. (je dirais début années 60) Là c'est carrément autre chose: pas de triche, aucune réverbération, c'est hyper sec, on entend tout, même des choses pas toujours très belles: harpe très moche à 1'10 par exemple, intonation douteuse des bois ou des cordes à d'autres moments. (on peut même parler de déraillements de cordes à plusieurs reprises) Parfois tout s'enchaîne vraiment trop vite, quelque part ça rejoint le statisme de la version précédente, mais d'une autre façon: ici on ne respire pas, tout s'enchaîne avec des tempi qui semblent très peu varier. Je n'adhère pas au parti-pris très peu séduisant, froid, voire rêche, de cette version, mais elle a le mérite de proposer quelque chose de très analytique et d'une clarté sidérante d'un point de vue sonore. Note:6,5, Clas.:5,5/12.
Draffin a écrit au tour 1 : Une version avec une esthétique sonore un peu datée : du souffle, une acoustique de studio très mate, une image stéréo très latéralisée, beaucoup de vibrato, inhomogénéité des cordes. La justesse est parfois approximative, sans parler de la mise en place... Mais ce que je trouve plus problématique, ce sont surtout les problèmes de masquage : les bois sont souvent inaudibles ! Comme un peu toujours avec ce genre de version, on commence par ricaner et on finit conquis par le charme désuet qui se dégage progressivement. Tendresse et apprêté des hautbois, acidité des violoncelles dans l'aigu, élégance de la trompette, fermeté des clarinettes. On écoute tout avec beaucoup d'attention, emporté par des tempi souvent très vifs. Le discours reste néanmoins très clair, refusant la séduction facile, affirmant la pulsation et clarifiant la masse orchestrale (on n'est pas loin d'une conception chambriste). Note:9, Clas.:10/12.
Mélomaniac a écrit au tour 1 : Captation très proche pour ce Gourmand où tous les pupitres semblent sur le même plan. Contact très sensualiste par ce qu’on dirait une exécution de chambre. Dans ce velu bouquet de timbres, on entend distinctement des bois de type français. Une esthétique sonore assez datée, pourtant l’enregistrement s’avère très propre. Très plaisant à l’oreille, mais ces saveurs se suffisent au point de nous faire oublier la vocation chorégraphique. Et l’œuvre me semble appeler davantage de recul, tant dans le traitement acoustique que dans l’approche narrative. Bilan : une version dangereusement voluptueuse. Note:8, Clas.:9/12.
Eusèbe a écrit au tour 2 : Joli climat nocturne. Beaucoup de retenue dans la direction, mais est-ce ce qu'il faut dans cette oeuvre? Les cordes occupent peut être trop l'espace au détriment des autres pupitres (en tout cas, en écoutant après Quartz et Shungite, c'est l'impression que j'ai). Note:5, Clas.:2,5/6.
DBL a écrit au tour 2 : Impression de lourdeur, approximatif, plat, sans relief ni conviction. Note:4, Clas.:1/6.
Abbado71 a écrit au tour 2 : Aie ! je ne sais pas ce qu’on dit mes camarades sur cette versions (si elle est la c’est qu’elle à plut) mais je la trouve archi plate, avec une prise de son lointaine, lointaine(on dirait qu’on à enregistrer l’orchestre de l’autre bout t du lac Léman). J’ai beaucoup du mal à me concentrer sur la direction mais quand bien même, je n’y trouve aucune gaiété, aucun feu. Note:4, Clas.:1/6. |
" "  | | | | Le Schtroumpf Prétentieux (14,61/20) = Tourmaline (9,83/20) = Michael TILSON THOMAS, London Symphony Orchestra (1991)
Xavier a écrit au tour 1 : Miracle, première fois que j'entends bien le célesta dans le début, magnifique! Début très mystérieux mais plus habité que dans la version précédente, il y a vraiment une ombre qui plane au-dessus. Bizarrement à 1'02 sur les trémolos les violons n'arrivent pas sur les notes de façon très juste, c'est attaqué légèrement par en-dessous. Ca sonne de façon claire, équilibrée, sans zoom sur tel ou tel instrument comme ça a été souvent le cas dans d'autres versions. Très bel enregistrement. Ici de beaux contrastes, des surprises, des tempi qui dansent mais aussi qui respirent. Orchestre à la sonorité ""internationale"", sans grande particularité, bois qui ne sonnent pas français, mais tout l'orchestre est magnifique, tout ressort de façon adéquate, tantôt les bois, tantôt les cuivres qui n'hésitent pas à être très brillants. Et le célesta est audible à chaque fois, ce qui n'est pas qu'un minuscule détail pour moi. Xylophone un peu discret par contre, un peu noyé. Les bois sont un peu anonymes, voilà ce que je peux reprocher à cette version, sinon assez proche de l'idéal pour moi. Un exemple de ce qui est précieux pour moi dans cette version: le temps pris pour bien poser chaque accord des cordes entre 11'51 et 11'54, alors que c'est le plus souvent brouillon dans les autres versions. A 13'48 la 1ère trompette plante deux ré bécarre au lieu de ré bémol... (là encore, personne n'a rien entendu pendant le montage?? Car c'est manifestement un enregistrement studio) Dommage pour cette gros imprécision et pour celle (moins audible) des violons à 1'02, en dehors de cela j'ai très peu de réserves sur cette version, vraiment magnifique. Climax idéalement mené, magistral même. Note:9, Clas.:11/12.
Draffin a écrit au tour 1 : Prise de son correcte (niveau timbre notamment) mais un peu éloignée. Les bois et certaines percussions sonnent vraiment dans le lointain. J'avoue ne pas aimer beaucoup cette esthétique sonore et il me faut une bonne minute pour m'y faire. Belle conduite de la phrase, belle nervosité, c'est très expressif, très narratif. Il y a une bonne humeur générale qui fait plaisir à entendre, tout en entretenant une ambiance mystérieuse. L'orchestre sonne plutôt bien et il y a de nombreux passages où la verdeur des timbres fait mouche. Au final, on a quelque chose qui donne vraiment envie de danser, qui dégage une certaine évidence et qui témoigne d'une belle science de la conduite orchestrale. Seul bémol : je trouve les dernières pages un peu prosaïques. Note:9, Clas.:11/12.
Mélomaniac a écrit au tour 1 : Dans la même famille que Poète et Paresseux, ce Prétentieux nous sort peu d’arguments, et se voit comme eux fossoyé par une prise de son aseptisée et ténue. Un chouïa d’efforts pour nuancer les phrasés, un surcroît de souplesse et de chatoiement (belles cordes nacrées) lui valent un demi-point supplémentaire par rapport à ses deux précédents frangins. Note:5, Clas.:3/12.
Eusèbe a écrit au tour 2 : Le début est sautillant et assez vif. J'ai du mal à caractériser cette version, faute de parti pris interprétatif majeur. Je trouve que cela manque de personnalité. Note:4, Clas.:1/6.
DBL a écrit au tour 2 : Jeux précis dans les passages calmes mais les passages forte sont confus car tout se mélange. Prise de son trop proche à mon goût. Ca traîne et manque de dynamisme. Moyen Note:7, Clas.:4,5/6.
Abbado71 a écrit au tour 2 : Manque générale de dynamisme. Le mystère est bien là mais les atmosphères ne sont pas toutes bien représentés. L’orchestre manque de profondeur. Note:6, Clas.:2/6. |
" "  | | | | Le Schtroumpf Pêcheur (13,69/20) = Shungite (12,78/20) = Serge BAUDO, Czech Philharmonic Orchestra (1966)
Xavier a écrit au tour 1 : On dirait une version pas très très ancienne mais en vinyl. (craquements parasites) Sinon c'est assez chaleureux comme prise de son, un peu trop réverbéré à mon goût, et même légèrement opaque, ce qui m'embête un peu. Début excellent. Entre 1'55 et 2'00 les contrebasses oublient carrément de jouer, puis lâchent un pizz n'importe quand. Entre 3'17 et 3'27 on entend très bien la flûte répondant à la trompette, c'est assez rare pour être souligné. A 7'55 ça commence beaucoup trop vite, contrairement à ce qui est demandé sur la partition, du coup pas d'accélération possible, c'est déjà un tempo de dingue. Le hautbois solo est très beau à chaque intervention. Les flûtes également, mais elles sont presque trop surexposées. Gros couac de trompettes à 12'22. C'est une conception assez fiévreuse dans l'ensemble, pour moi c'est un peu trop précipité par moments, j'attends un peu plus de respiration et de langueur de ci de là. Le climax (""Violent"" sur la partition) tombe un peu à plat je trouve, peut-être à cause de cette précipitation, mais aussi à cause des cymbales qui là aussi oublient de jouer. (et elles sont censées jouer forte!) On entend également très peu les cordes graves col legno, tout est un peu écrasé par les limites de la qualité sonore un peu moyenne. Une version qui aurait pu être excellente dans de meilleures conditions et sans 2-3 couacs assez importants. (notamment les contrebasses qui oublient de partir dans le début) Note:6, Clas.:3,5/12.
Draffin a écrit au tour 1 : Un enregistrement qui «gratte», avec une dynamique un peu compressée (ça sent le repiquage de vinyle) mais stéréo et pas trop distordue. L'acoustique semble un peu artificielle, sans profondeur et très appointée. Cela dit, ça n'est pas laid du tout. D'autant plus que l'orchestre sonne bigrement bien. Cela dit, ça mériterait quand même un peu de nettoyage (re-mastering)... Et puis, on entend des points de montage, pas très discrets... Compte-tenu de ce que je viens de raconter, on a donc une impression de sur-exposition générale de l'ensemble, d'un manque de hiérarchisation des pupitres. Les interventions solistes sortent constamment de la masse orchestrale, chacun venant raconter sa petite histoire. C'est très libre, très vivant, assez brillant. D'accord, le vibrato du hautboïste est très vilain... Les tempi sont plutôt vifs et on ne s'ennuie pas. Mais... on ressent quand même un léger manque de parti pris, de conduction générale, de propos... Le climax est un peu décevant, notamment à cause du manque de dynamique de l'enregistrement (ou du support...). Bref, une version attachante mais pas indispensable. Note:6, Clas.:8/12.
Mélomaniac a écrit au tour 1 : Pêcheur s'enorgueillit d'une vision du genre hautaine et glaçante, malgré une indéniable chaleur des pupitres (d’ailleurs grossis par les micros) que je préfère au Centième et lui adjoint un surcroît d'humanité. Au fil des péripéties, la réalisation révèle son autorité et sa virtuosité (le paramètre sonore me semble aussi finement disséqué que le Centième), mais le rapport et la portée me semblent très différents : la sonorité enveloppante s’avère menaçante envers la vocation chorégraphique, qu’on tend malencontreusement à oublier face à cette troublante orgie de timbres. La trame kaléidoscopique de l'œuvre semble déchiffrée à travers des lunettes de myope. Version délétère et sybaritique, mais impérieuse. Son décisif avantage qui lui vaut les lauriers au sein de toute cette série : un parfait compromis entre une approche analytique et une narration pulpeuse. Note:9,5, Clas.:12/12.
Eusèbe a écrit au tour 2 : C'est rythmé, l'orchestre est puissant, le chef choisit l'ampleur et fait ressortir les graves. Je suis sensible à la dynamique d'ensemble, qui dramatise le propos, souligne les contrastes entre les moments intenses et d'autres plus calmes. Mais c'est un peu brutal dans l'ensemble. Note:7, Clas.:4/6.
DBL a écrit au tour 2 : Prise de son pas très harmonieuse, les timbres ne sont pas très beaux,manque de personnalité. Note:5, Clas.:2/6.
Abbado71 a écrit au tour 2 : Le début me faisait peur, féroce(dans une juste proportion) avec une prise de son qui semblait à la fois massive et réverbéré et qui ne convient pas très bien içi. La rapidité était également un défaut. Mais l’atmosphère évolue avec un brio formidable. La prise de risque et totale et au finale cela m’a beaucoup plus. Le finale est remarquable. Une seconde écoute sera nécessaire. A la réecoute, le sentiment est toujours partagé avec 7 minutes qui me laissent un peu perplexe, presque brouillonnent parfois, avec vents d’une sonorité moyennement agréable, étouffé.Celà manque de respiration. Et après, c’est vraiment magnifique , engagé peut être mais sublime Note:8, Clas.:5/6. |
" Un grand merci à tous pour ce second tour d'éliminatoires. Nous allons bientôt pouvoir passer à la demie-finale !
Dernière édition par Pipus le Ven 27 Nov 2015 - 9:07, édité 5 fois |
|  | | Xavier Père fondateur

Nombre de messages : 90063 Age : 41 Date d'inscription : 08/06/2005
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 0:24 | |
| Je ne connaissais pas du tout cette version Boulez assez récente, je me demandais justement quel chef pouvait faire des tempi aussi rapides à part Boulez... Et évidemment, en live avec un orchestre de jeunes, ça ne donne pas quelque chose de parfait avec de tels tempi! A ma dernière écoute, j'avais trouvé Bernstein excellent; l'écoute comparée permet de se rendre encore mieux compte du côté légèrement hors style de cette version assez jubilatoire malgré tout. C'est un mystère pour moi que Rosenthal ait pu obtenir 19,33/20 au 1er tour!! Les autres versions de ce groupe étaient si catastrophiques? J'étais étonné d'une telle version au 2è tour, mais en plus avec de telles notes?? Senthinel tu dis quasiment l'inverse entre tes deux écoutes! "Prise de son impeccable"/"prise de son moyenne", "l'orchestre est énergique, tous les pupitres sont mis en valeur"/"orchestre moyen fait que toutes les ruptures dans la partition sont complètement affadis. Je n'entends presque pas les bois, alors que j'ai toujours ces maudits cordes dans l'oreille gauche qui me gâchent l'écoute" Au 1er tour, Warren 60 parle du basson qu'on entend bien à 12'40, à un moment où précisément le basson n'a pas une note à jouer... Pipus, es-tu sûr qu'il s'agit bien de la même version que nous avons notée au 2è tour sous le nom de Jade? (pour info, minutage de 18'11) Pipus, je ne suis pas sûr d'avoir compris: tu prends en compte les notes du 1er tour pour ce 2è? Tu feras pareil pour la finale? Parce que quand je vois le décalage et les notes incroyables obtenues par Rosenthal au 1er tour (surement à cause de l'entourage), je me dis qu'on ferait mieux de repartir à zéro à chaque tour. Non?
Dernière édition par Xavier le Ven 27 Nov 2015 - 0:52, édité 2 fois |
|  | | Xavier Père fondateur

Nombre de messages : 90063 Age : 41 Date d'inscription : 08/06/2005
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 0:41 | |
| Je ne comprends pas les notes et commentaires attribués à Tilson-Thomas pour ce 2è tour... j'ai l'impression que vous parlez d'une autre version! (je m'amuse des commentaires toujours opposés sur la prise de son: Draffin trouve que c'est un peu éloigné et DBL trop proche!) DBL: quels passages as-tu trouvé confus précisément? Ca m'intéresse.
Pipus: Baudo 1966 existe en CD, on aurait peut-être mieux défendu cette version dans de meilleures conditions... |
|  | | Anaxagore Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3094 Age : 58 Date d'inscription : 06/01/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 2:53 | |
| Une déception: l'élimination de Bernstein qui est une version que j'aime beaucoup  . Je ne connais aucune des autres. D'ailleurs, je n'imaginais pas qu'il existe autant de versions de Jeux. C'est en soi une surprise pour moi  . La version Munch avait peu de chances, mais quelle imagination  . C'est sans doute la version la plus vivante et colorée qu'il m'ait été donné d'écouter à ce jour. |
|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 6:22 | |
| - Xavier a écrit:
- Je ne connaissais pas du tout cette version Boulez assez récente, je me demandais justement quel chef pouvait faire des tempi aussi rapides à part Boulez... Et évidemment, en live avec un orchestre de jeunes, ça ne donne pas quelque chose de parfait avec de tels tempi!
Nous devons cette version à Mélomaniac qui avait cela dans sa cave - Xavier a écrit:
- C'est un mystère pour moi que Rosenthal ait pu obtenir 19,33/20 au 1er tour!! (...)Pipus, es-tu sûr qu'il s'agit bien de la même version que nous avons notée au 2è tour sous le nom de Jade? (pour info, minutage de 18'11)
J'ai vérifié et revérifié, il s'agit bien de la même version. C'est dans les deux cas (Schtroumpf Amoureux, Jade) un fichier que Foobar donne pour 18min11s, de taille 25 106 264 bytes. D'ailleurs à l'écoute je retrouve les divers commentaires. Harpe et basson très audibles à 12min40s... en fait le basson vers 12min30s, je pense que Warren pensait à la harpe à 12min40 et a ajouté le basson qu'il avait entendu juste avant. Senthinel et Warren 60 sont parmi les rares auditeurs a avoir dû réécouter une même version entre les deux tours. Je crois que l'on voit ici toute les limites des écoutes comparées. La subjectivité prend une part importante dans nos ressentis. Ces derniers peuvent dépendre du moment où l'on réalise l'écoute. Ecoute-t-on des versions à des jours différents ? Nous pouvons alors être plus ou moins réceptifs en fonction des évènements. Ecoute-t-on tout en bloc ? Dès lors la version précédente peut influer sur notre perception de la version suivante. Et d'un tour à l'autre, après l'écoute de 10 versions, notre oreille connait mieux l'oeuvre, la perception et l'analyse peuvent alors en être impactés. Rosenthal serait-elle passée au premier tour face à d'autres versions ? Devrions-nous sélectionner les N meilleurs versions par groupe, ou pour l'ensemble ; dans le cas du deuxième tour, pour avoir fait le test, cela changeait le résultat entre deux versions moyennement classées. - Xavier a écrit:
- Pipus, je ne suis pas sûr d'avoir compris: tu prends en compte les notes du 1er tour pour ce 2è? Tu feras pareil pour la finale? Parce que quand je vois le décalage et les notes incroyables obtenues par Rosenthal au 1er tour (surement à cause de l'entourage), je me dis qu'on ferait mieux de repartir à zéro à chaque tour. Non?
Je repars de zéro effectivement, même si je rappelle les notes des tours précédents : je ne prends en compte que les notes du tour en cours. Est-ce une bonne approche ? Franchement je ne sais pas mais je prévois de l'appliquer à chaque fois. Contrairement aux précédentes écoutes qui me semblent avoir éliminé les versions qui devaient l'être, j'ai l'intime conviction ici que si nous secouions (ce mot existe, j'ai vérifié  ) les versions et les groupes d'auditeurs, une nouvelle écoute changerait pas mal la donne. Pour autant ces écoutes, pour être imparfaites, nous permettent-elles de redécouvrir des oeuvres sous la lumière de versions que nous ne connaissions pas forcément. |
|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 6:49 | |
| Chers tous, Dans le cadre de notre grande campagne d'organisation participative (c'est dans l'air du temps...), j'aimerais avoir votre avis pour la suite de notre écoute comparée.Trois solutions s'offrent à nous : - Une demie-finale avec 3 groupes de 3 versions et 3 auditeurs, élimination de 2 versions par groupe. Puis finale avec 1 groupe de 3 versions. - Une demie-finale avec 2 groupes de 4 ou 5 versions et 5 auditeurs, on ne garde que 2 versions par groupe. Puis finale avec 1 groupe de 4 versions. - Directement 1 finale avec 9 versions et 10 auditeurs, et je vous laisse 1 bon mois pour écouter tout ce petit monde. La question est posée par les divergences de perception que nous constatons ici, et aux conséquences sur les éliminations de versions. La troisième solution offre l'avantage d'être, me semble-t-il et par le fait de l' effet de masse, la plus à même de nous donner un résultat le plus objectif possible (ou le moins impacté par l'organisation en tours). C'est plus lourd en terme d'écoute... néanmoins ce n'est pas tous les jours que l'on se paie une partie de tennis avec Debussy. Je vous laisse voter !  |
|  | | Resigned Mélomaniaque

Nombre de messages : 1317 Age : 39 Localisation : Lyon Date d'inscription : 27/08/2008
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 7:12 | |
| |
|  | | draffin Mélomaniaque

Nombre de messages : 871 Age : 40 Date d'inscription : 29/01/2013
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 8:20 | |
| - Resigned a écrit:
- Je vote Finale directe!
Pareil pour moi. |
|  | | draffin Mélomaniaque

Nombre de messages : 871 Age : 40 Date d'inscription : 29/01/2013
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 8:39 | |
| Quelqu'un a la date de l'enregistrement de Bernstein/NYPO ? Celle mentionnée par Pipus est impossible (pour cause de décès du chef deux ans auparavant)... |
|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 8:59 | |
| - draffin a écrit:
- Quelqu'un a la date de l'enregistrement de Bernstein/NYPO ? Celle mentionnée par Pipus est impossible (pour cause de décès du chef deux ans auparavant)...
Grossière erreur, toutes mes excuses ! A priori l'enregistrement date de 1961. J'ai ajouté l'image du LP originel :  |
|  | | Xavier Père fondateur

Nombre de messages : 90063 Age : 41 Date d'inscription : 08/06/2005
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 14:57 | |
| - Pipus a écrit:
- Directement 1 finale avec 9 versions et 10 auditeurs, et je vous laisse 1 bon mois pour écouter tout ce petit monde.
Autant faire ça direct, surtout qu'il y aura fatalement au moins 2 ou 3 versions qu'on aura déjà écoutées, ça ira plus vite que le 1er tour. |
|  | | warren 60 Mélomane averti

Nombre de messages : 418 Age : 51 Localisation : toulouse Date d'inscription : 28/01/2014
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 15:09 | |
| Je suis d'accord avec l'argument de Pipus ; la finale directe semble le choix le plus adapté. |
|  | | Anaxagore Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3094 Age : 58 Date d'inscription : 06/01/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 20:15 | |
| Si on a un mois, je suis partant pour la finale. N'ayant pas participé au premier tour, il me faudra en effet un peu plus de temps pour tout découvrir  ... |
|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 20:24 | |
| Parfait  Je vous prépare le fichier ZIP, et c'est parti. Je propose une fin de dernier tour pour le mardi 22 décembre. Cela vous laissera 4 week-end pour les écoutes. |
|  | | DBL Mélomane du dimanche

Nombre de messages : 64 Age : 53 Date d'inscription : 12/07/2014
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 20:27 | |
| - Xavier a écrit:
- (je m'amuse des commentaires toujours opposés sur la prise de son: Draffin trouve que c'est un peu éloigné et DBL trop proche!)
c'est en effet amusant. Les écoutes comparées je les réalise au casque cela permet plus de concentration. Pour cette version je me sentais complètement entouré par l'orchestre d'où ma remarque. La notion de confusion est liée, du fait que l'image sonore que l'on peut se faire dans cette condition n'est pas très nette dans les passages forts. Ce n'est pas lié à la précision du jeux. J'ajoute que c'est pour moi une oeuvre difficile à écouter et à évaluer. Elle ne suscite chez moi pas énormément d'émotion, je dois donc m'attacher à des critères plus liés à la scène sonore, le discours musical .... J'ai par ailleurs descendu la seule version que je possède (Ansermet) et qui ne me paraissait pas trop mauvaise auparavant. Pour la suite je ne suis pas contre une finale directe. Pensez-vous que de visionner une version ballet sur Youtube pourrait aider à structurer l'écoute et le jugement de cette oeuvre ? |
|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 20:34 | |
| - DBL a écrit:
- Pensez-vous que de visionner une version ballet sur Youtube pourrait aider à structurer l'écoute et le jugement de cette oeuvre ?
Tout au moins, avoir une idée de la scénographie associée à chaque passage est vraiment intéressante. La partition originelle contient quelques commentaires qui aident à s'y retrouver. |
|  | | Mélomaniac Mélomane chevronné

Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Ven 27 Nov 2015 - 20:38 | |
| - Pipus a écrit:
Nous devons cette version à Mélomaniac qui avait cela dans sa cave
Ma cave recèle d'autres types de raretés. Si Alifie et Néthou savaient ce qui s'y cache (et je ne parle pas de jazz...), ils l'attaqueraient à la voiture-bélier - Pipus a écrit:
si nous secouions (ce mot existe, j'ai vérifié)
Oui mais ça s'écrit en deux mots et on te prie de rester poli - Pipus a écrit:
- draffin a écrit:
Quelqu'un a la date de l'enregistrement de Bernstein/NYPO ?
A priori l'enregistrement date de 1961.
Pour être précis : l'enregistrement a été réalisé le lundi 2 mai 1960.
Dernière édition par Mélomaniac le Ven 27 Nov 2015 - 23:47, édité 1 fois |
|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | |  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | |  | | DBL Mélomane du dimanche

Nombre de messages : 64 Age : 53 Date d'inscription : 12/07/2014
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Dim 20 Déc 2015 - 15:31 | |
| voici mes notes pour la finale. - notes:
Aramis 8/10 Belle présence des graves. Clarté des pupitres mais par moment pas très équilibrés. La prise de son crée une belle présence. Le récit est cohérent dans l’ensemble mais parfois un peu trop lent, cela un peu de danse. Par la suite cela s’améliore.
Athos 7/10 Entrée un peu lourde. L'image sonore est enveloppante, un peu trop proche. Les instruments sont beaux et très expressifs. Les passages lents me semblent poussifs, cela manque de rythme pour un ballet. Mon attention n’est pas captée en continu.
Bragelonne 10/10 Jeux souple et rond, bien nuancé. Le son et les timbres sont beaux. L'interprétation correspond bien à ce qu'on attend d'un ballet. Beaucoup de poésie. Très bien.
Dartagnan 7/10 Ambiance de rêverie correspondant plus à un tableau statique qu’à un ballet. Prise de son et orchestre agréables. Belle interprétation mais pas en ligne avec ce que j’attends pour cette pièce
Fouquet 9/10 Jeux de l'orchestre très propre et précis. Le décor est bien décrit. Prise de son excellente. Le chef donne des impulsions bien placées pour relancer le discours là où il faut. Une version très cohérente et agréable.
Lavalliere 6/10 Bel orchestre comme pas mal de versions de cette finale. Par contre j'ai l'impression d'être resté sur le quai. Les transitions entre certains passages sont peu expressives et cela nuit à ma cohésion. Peu d’émotions.
Porthos 5/10 C'est beau en soi mais cette lenteur ne me convient pas pour cette pièce. Je la trouve un peu hors-sujet.
Richelieu 7/10 Ambiance douce avec de beaux passages, mais l’ensemble manque d’unité pour captiver mon attention d’un bout l’autre. Manque de caractère.
Treville 6/10 Une entrée de bon allant. Certains passages sont très plaisants mais d’autres décoivent. Assez décousu par moment, les passages ne s’enchainent pas de manière naturelle. Prise de son pas optimale , timbres pas très beaux, manque de relief sur les instruments solo.
- classement:
Bragelonne> Fouquet> Aramis> Athos = d’artagnan=richelieu>Treville=Lavalliere>Porthos
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|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Dim 20 Déc 2015 - 19:16 | |
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|  | | Mélomaniac Mélomane chevronné

Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Dim 20 Déc 2015 - 22:25 | |
| - Commentaires et classement :
Aramis : une prise de son plate, lointaine, inconsistante trahit la finesse et les irisations de cette lecture. De surcroît, la célérité d’ensemble laisse une impression de survol. Après plusieurs minutes, je n’ai toujours pas accroché à cette vision ectoplasmique et étriquée. 4/10
Athos : articulation sculpturale, phrasés nets et pleins, rythmes carrés, timbres francs (j’aime beaucoup la percussion, par exemple la cymbale ferrailleuse au début) : tant pis pour le mystère. Cette densité mégalithique du paramètre sonore, cette solaire clarté du discours ne laissent regretter qu’une approche quasi-didactique à force de signifier la grammaire de l’œuvre plutôt que son contenu. Robuste et orthophonique mais trop magistral. 8/10
Bragelonne : c’est prouesse d’ainsi coller au texte tout en se permettant une telle variété de caractérisation, unifiée par le talent narratif. L’œuvre s’anime comme une transition ininterrompue où les scènes s’enchainent avec la magie du kaléidoscope. La perspective est un peu lointaine, mais sans défaut de relief. Et la spatialisation contribue au chatoiement de ce creuset de couleurs dont le pouvoir de fascination, après le factualisme d’Athos, réenchante ces Jeux comme un conte de fées. Ne manquerait qu’un surcroît de présence scénique pour ne pas oublier l’argument de ce ballet qui doit rester réaliste malgré la subtilité de son langage. 9/10
D’Artagnan : travail fin et méticuleux mais qui ne passe pas la rampe, à cause d’une prise de son rachitique et de phrasés lisses et exsangues. Le discours me parle toutefois davantage qu’Aramis, qui semble plus velléitaire alors qu’ici du moins les intentions sont plus cohérentes. Dommage que ce pointillisme ne fasse qu’assécher un discours dont on regrette à chaque instant le manque de hauteur et d’expressivité. 5/10
Fouquet : encore un témoignage très maîtrisé, sans accroc, qui rappelle qu’on est en Finale. Le lissage des textures, le contrôle des dynamiques en strates s’avèrent très impressionnants, surtout qu’ils s’agrègent par une linéarité sur la corde raide. Dès le début, on sent une impatience qui contribue à un constant suspense. Le discours ne respire guère mieux que chez D’Artagnan et Aramis, mais le chef parvient à insuffler sinon la vie du moins une tension narrative qui atteste d’une puissante conception d’ensemble. Je préfère toutefois des incarnations moins parfaites et plus vivantes. 8.5/10
La Vallière : décidément, on a écarté aux tours éliminatoires des versions très typées pour ne garder que des lectures qui finalement se ressemblent, me convainquent sans me combler. Je ne vois guère à reprocher ici, le résultat est élégamment peaufiné, délicatement suggestif –comme Bragelonne, mais en moins enchanteur en raison d’un suc plus insidieux. Toutefois à cet impressionnisme un brin vénéneux je préférerais l’imprévu du théâtre. 7.5/10
Porthos : enregistrement très physique (on croirait un micro fixé à chaque instrument !) et coloré qui brasse les volumes avec complaisance, en s’arrêtant à chaque instant pour mieux s’admirer le nombril. Phrasés poussifs dont on ne perçoit guère la cohésion globale, autre qu’un hédonisme séquentiel. Faire jouir l’oreille signe une approche érotomane, vraiment trop décousue et racoleuse. Je réclamais du théâtre mais là y a overdose : cette lascivité permanente semble arbitraire, les jeux deviennent d’alcôve, et abandonnés à leur bon plaisir. Traîtresse séduction. On adore ou on déteste. Une esthétique très marquée mais qui m’agace trop pour y succomber. 6.5/10
Richelieu : il faudrait scruter avec la partition les menues différences avec D’Artagnan et Aramis dont la physionomie me semble très similaire. Un peu plus de tempérament que ce dernier, d’intelligence que D’Artagnan, mais ce genre d'exécutions déshydratées et focalisées sur le détail m’ennuie. 5.5/10
Treville : Comme Bragelonne le propos privilégie l’évocation, et parle une langue très châtiée quoique beaucoup plus désinhibée que Fouquet : le contrôle des phrasés épouse des fluctuations agogiques qu’on n’entend pas chez les concurrents. Cette liberté dans la gestion du tempo contribue à une spontanéité qui reconsidère l’œuvre dans sa fantaisie jaillissante, sans que ces largesses ne décousent la trame : le chef sait où il va et gère sa matière orchestrale avec autant de tact que de sensibilité. On a entendu aux tours précédents des baguettes qui exacerbaient la dimension chorégraphique du spectacle, ramené au plancher de scène, ou en épiçaient la palette. Ici c’est la poésie qui domine : son imaginaire n’est pas celui de l’enchanteur Bragelonne, mais d’un troublant onirisme où se répondent les sons et les parfums qui flottent sur le cours. On me dira peut-être, partoche à l’appui, que cette interprétation n’est pas la plus exacte. Mais c’est celle qui m’a emporté le plus loin, rêvant l’œuvre pour mieux en restituer l’esprit ludique. 9.5/10 Aramis < D'Artagnan < Richelieu < Porthos < La Vallière < Athos < Fouquet < Bragelonne < Treville
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|  | | Anaxagore Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3094 Age : 58 Date d'inscription : 06/01/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Lun 21 Déc 2015 - 2:07 | |
| Voici mes impressions finales - Spoiler:
Jeux est décidément une oeuvre fort bien servie par le disque. Je ne cache en effet pas ma surprise face au niveau des neuf versions ici présentes. Il n’y en a que trois que je n’aime pas. Toutes les autres me plaisent pour une raison ou une autre et j’ai donc eu le plus grand mal à les départager. Et je ne suis pas certain que mon classement ne varie pas en fonction de mon humeur. Je les ai donc classées en trois groupes de trois. Les premières, les secondes, et celles que je n’aime pas.
Sur la première marche du podium: Bragelonne
J’ai reconnu Serpentine que j’avais bien appréciée lors du premier tour. La prise de son est un peu trop réverbérée, mais cela me dérange moins que la première fois. L’orchestre est excellent, même virtuose. Cela a beaucoup de corps et de sensualité. Le chef offre une vision très contrastée, tant sur la plan agogique que dynamique. C’est très équilibré et supérieurement réalisé. Puisqu’il faut bien choisir un gagnant, je choisis Bragelonne, mais j’aurais pu tout autant choisir les deux suivantes. 9,5/10
D’Artagnan
J’ai reconnu Malachite que j’avais classée première lors du tour précédent. L’orchestre est excellent. La prise de son est claire et précise. Lecture très contrastée, supérieurement mise en place, avec une belle économie des tempi. C’est moins sensuel que Bragelonne mais sans être desséchant pour autant. J’aime beaucoup. 9/10.
Fouquet
Très belle version, mais moins bien enregistrée. L’orchestre excellent y a moins de corps et d’impact, mais beaucoup de sensualité. Lecture très fouillée de la partition, mais moins contrastée que la précédente. Grande continuité dans les tempi. C’est remarquable. J’aime beaucoup. 9/10
Sur la seconde marche du podium: La Vallière
Là, j’ai reconnu la version. Orchestre très beau, pas trop mal enregistré. La lecture est nettement plus rapide que les concurrentes et la mise en place est supérieure. C’est assez remarquable, mais un peu impersonnel. 8,5/10
Richelieu
Prise de son un peu lointaine et réverbérée. Très, très bel orchestre, luxueux, que j’ai peut-être reconnu. J’ai donc sans doute aussi identifié la version. Le tempo est plutôt modéré et la lecture très détaillée, avec beaucoup de finesse. C’est très bien. Mais il y a mieux. 8,5/10
Treville
L’orchestre est bon et n’est pas trop mal enregistré. Vision beaucoup plus globale, moins détaillée, exécutée d’un seul geste et qui montre une très grande souplesse dans les tempi. C’est très personnel, très imaginatif et original: une version qui sort du lot. C’est très bon, mais il y a mieux. 8,5/10
Sur la troisième marche du podium, les trois compagnons d’Artagnan ou celles que je n’aime pas: Aramis
J’ai reconnu Opale qui m’avait déjà laissé perplexe lors du second tour. « Prise de son lointaine, curieusement un peu étouffée, et qui génère une ambiance ouatée, cotonneuse, qui me gène un peu. On a le sentiment d’un Debussy désossé ou sans squelette. L’orchestre, pourtant de grande qualité, manque de corps, de présence, d'impact ». Bof … 7/10
Porthos
Version très lente, enregistrée de très près. C’est du coup très précis, très détaillé. Tout est placé sous la loupe du chef. C’est fort intéressant, mais réalisé au détriment de la continuité. L’orchestre est très bon et tout est très bien mis en place. Mais la lenteur est excessive et, à ce jeu là, Debussy ressort démembré. Je n’adhère pas. 6/10
Athos
L’orchestre est bon, sans plus, et est enregistré de très près. C’est une nouvelle fois fort original. Le tempo est très modéré, mais ça s’englue çà et là. Il y a trop d’alanguissements et de minauderies selon mon goût. Il y a certes un évident parti pris et c’est très personnel, mais je n’adhère pas du tout. 5,5/10
Bragelonne > D'Artagnan = Fouquet > La Vallière = Richelieu = Treville >> Aramis > Porthos > Athos
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|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Lun 21 Déc 2015 - 10:15 | |
| Merci à vous, les choses se précisent petit à petit |
|  | | draffin Mélomaniaque

Nombre de messages : 871 Age : 40 Date d'inscription : 29/01/2013
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Lun 21 Déc 2015 - 12:17 | |
| Groupe finalAyant eu le privilège de participer à deux groupes au 1er tour, il est possible que je connaisse déjà quasiment toutes les versions de la finale. Histoire de ne pas me laisser influencer par mes précédentes écoutes, j'ai souhaité mettre beaucoup de temps entre le 2ème et le 3ème tour, d'où ce vote tardif. Je n'ai pas relu mes notes et je n'ai de fait reconnu aucune version. Il se peut donc que je me contredise par rapport à ce que j'ai écrit précédent (ou que je me répète). Tant pis/tant mieux. - Aramis:
Le mot qui reflète le mieux cette version pour moi est «évidence». La prise de son est naturelle, un peu froide du point de vue des timbres, profonde mais précise (acoustique sèche). L'orchestre sonne très bien mais sans ostentation. Le grave est impressionnant sans être masquant. Dès les premières secondes, l'ambiance est plantée : il y a du mystère mais aussi une décontraction ludique qui convient à l'argument du ballet. Mais ce qui est vraiment remarquable, c'est que le chef offre une lecture d'une seule coulée de l'œuvre, l'englobant dans un geste immense, rassemblant chaque partie par des rapports de tempi intelligents (tempi qui poussent parfois l'orchestre dans des retranchements dont il se sort toujours avec élégance). De fait, le climax est formidable et les pages qui suivent semblent annoncer un deuxième acte qui ne viendra pas... Troublant. Bref, une version synthétique, qui coule naturellement et qui danse avec grâce. Note : 10/10
- Athos:
Côté sonore, on a quelque chose de très aéré (presque trop) : tout est noyé dans une acoustique de salle, certes assez belle, mais qui a tendance à gommer les aspérités de l'orchestration debussyste. Cela dit, l'acoustique est en adéquation parfaite avec le projet musical, qui tire vers la torpeur, vers l'immobilité, vers la sensualité. Projet qui ne fonctionne pas toujours d'ailleurs : l'ennui s'installe souvent, y compris semble-t-il chez les musiciens (il y a quelques interventions solistes bien peu concernées...). Plus ça avance et plus je me demande pourquoi cette version a été conservée dans le groupe des finalistes, tant elle semble anecdotique. Note : 4/10
- Bragelonne:
Prise de son très aérée, élégante, privilégiant l'homogénéité au détail. Ça sonne bien mais on peut regretter que les bois et la harpe soient un peu perdus en fond de salle. Vu le projet musical du chef, une prise de son plus analytique aurait mieux convenu. Passons. On a là une lecture fine de l'œuvre, honnête dans la mise en place, avec des choix de tempi cohérents. Ses points forts sont les passages rapides en tutti, assez grisants. Par contre, ça manque vraiment de climat et de mystère partout ailleurs. Note : 5/10
- d'Artagnan:
Prise de son très analytique, dans laquelle les cordes ne dominent pas la masse orchestrale. C'est intéressant, parce que ça permet d'entendre très bien les bois sans qu'ils aient à forcer. C'est très beau, mais aussi très artificiel, très construit. Curieusement, j'ai l'impression que la dynamique est un peu réduite et c'est dommage. Autre étrangeté : j'entends les contrebasses à gauche... La pulsation est lente, le climat extatique. On écoute les timbres, les combinaisons de timbres (très savoureuses), la conduction toujours très souple de la phrase, les enchaînements de tension et de détente. Il y a une science de l'orchestre indéniable. Ça ne danse pas beaucoup mais le projet est ailleurs. Une version très zen au final. Note : 8/10
- Fouquet:
Magnifique prise de son, très enveloppante, avec du relief, de la dynamique, un beau grave. Et la précision n'est pas sacrifiée pour autant. L'orchestre n'est sans doute pas le plus beau de la confrontation mais il a du charme, du caractère. On sent un soin immense porté au mouvement, à l'articulation, à la direction globale de la pièce. On peut regretter une échelle de dynamique un peu restreinte. Ça danse vraiment (notamment grâce à un choix de tempi très fluides) et l'auditeur est entraîné physiquement dans l'action sonore. Note : 9/10
- La Vallière:
D'un point de vue strictement sonore, c'est superlatif. La prise de son est d'un rare raffinement : extrêmement analytique, chaleureuse de timbres, précise (quelle acoustique géniale !), dynamique. Évidemment, il y a quelques bruits parasites, ce qui est inévitable avec ce type de prise de son fractionnée (car les micros sont très près des instruments). En plus, l'orchestre est tout simplement sublime : des bois doux et chantant, des cordes moelleuses à l'envi, des cuivres qui se comportent comme les grands frères bienveillants des bois, des percussions qui transforment le moindre «schling» en touche de peinture sur un tableau impressionniste. Du coup, confortablement installé dans ce bain sonore, j'avoue me sentir bien et ne pas me poser trop de questions. La mise en place est exemplaire et ce malgré des tempi plutôt rapides (qui, curieusement, n'appellent pas forcément la danse). C'est sérieux, presque autoritaire, mais ça fonctionne très bien comme ça. Note : 10/10
- Porthos:
Une prise de son intéressante, avec un premier plan très proche et très étalé, une assez faible profondeur mais avec une acoustique de salle immense. On a vraiment l'impression d'être placé à la place du chef. L'orchestre est assez beau, avec des pupitres de cordes magnifiques, des flûtes délicieuses, des trompettes espiègles, etc. L'ambiance est rêveuse, contemplative, tout en délicatesse. C'est lent, mais il y a du contraste, de la surprise et … du jeu ! Il me faut un certain temps avant d'entrer dedans, étant un peu frustré par les tempi lents du début de la partition. Mais petit à petit, je m'y installe et j'écoute. Le passage avec les clarinettes et le tambour de basque (rejoints par le violon solo) est d'une sensualité troublante, entrecoupé de silences courts mais puissamment expressifs. Le climax est puissant et impressionne mais frustre par sa lenteur... Note : 8/10
- Richelieu:
Une prise de son naturelle, précise, qui sonne avec ampleur mais sans ostentation. Dès le début, on sent une concentration, une fébrilité inquiète (pulsation instable, nuances très marquées). La danse s'installe rapidement, mais pas durablement, comme si le chef avait adopté un projet plus vaste dans lequel l'action théâtrale n'est qu'une des composantes. Après les premières minutes (vraiment exemplaires), le choix d'un tempo très lent et d'une lecture plus contemplative me laisse dubitatif : je décroche un peu et j'attends que ça redémarre. Cette froideur semble venir d'un léger manque de lâcher-prise : la direction se veut millimétrée, presque objective. La deuxième moitié de la pièce emporte mes réticences : les passages rapides sont toujours très convaincants et il y a une vraie poésie qui se dégage de l'ensemble. On entend une vraie écoute inter-pupitre, une intelligence collective, des couleurs à la fois variées et cohérentes. Bref, une version qui prend des risques (calculés) et qui interroge. Pourquoi pas ! Note : 9/10
- Treville:
Prise de son honnête, assez sèche, dans une acoustique un peu quelconque. Certains pupitres sont un peu «écrasés», notamment les anches doubles. La primauté est donnée aux cordes (un peu anonyme d'ailleurs). Le chef mise tout sur les contrastes, les ruptures de caractère, la surprise. Les tempi peuvent être tantôt vifs, tantôt traînants ; le ton tantôt badin (voire pataud), tantôt subtile. Je suppose que ces choix suivent la scénographie du ballet. En ce sens, on a donc une version un peu surjouée. Néanmoins, le plaisir est bien présent et on sent que les musiciens s'amusent. Simplement, au sein de cette sélection finale, ces qualités font un peu pâle figure. Note : 7/10
- Classement:
Une finale qui se joue à très haut niveau, avec des versions très différentes du point de vue des caractères, des tempi, de la conception d'ensemble. Par contre, c'est étonnamment homogène du point de vue sonore (pas d'enregistrement très anciens, pas de timbres très typés).
Les versions au sommet Les deux premières places ont un caractère d'évidence pour moi. Par contre, il m'est difficile de départager Fouquet et Richelieu, qui ont des projets complètement différents mais qui sont passionnants l'un comme l'autre. La Vallière > Aramis > Fouquet > Richelieu
Les versions pour lesquelles il me manque un petit quelque chose Porthos > d'Artagnan > Treville
Les versions qui m'ont laissé froid Faut-il préférer le manque de mystère de Bragelonne au manque d'engagement d'Athos ? Je tranche difficilement. Bragelonne > Athos
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|  | | Xavier Père fondateur

Nombre de messages : 90063 Age : 41 Date d'inscription : 08/06/2005
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Lun 21 Déc 2015 - 12:26 | |
| Pour ma part j'ai laissé passer du temps pour peut-être oublier un peu ce que j'ai entendu dans les tours précédents. Je vais donc faire ça entre ce soir et demain. |
|  | | Anaxagore Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3094 Age : 58 Date d'inscription : 06/01/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Lun 21 Déc 2015 - 18:47 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- décidément, on a écarté aux tours éliminatoires des versions très typées pour ne garder que des lectures qui finalement se ressemblent, me convainquent sans me combler.
- draffin a écrit:
- Par contre, c'est étonnamment homogène du point de vue sonore (pas d'enregistrement très anciens, pas de timbres très typés).
- Spoiler:
À l'écoute, je me suis fait la même réflexion. Toutes ces versions sonnent exactement de la même manière  ... De grandes phalanges internationales, luxueuses, et à la sonorité standardisée. Et vraisemblablement pas ou peu d'orchestres français. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que j'ai eu du mal à les classer. Ce n'est pas la première fois qu'on constate le même phénomène dans les écoutes comparées. Je me souviens de l'écoute consacrée jadis à La Mer où on l'avait pareillement observé. Est-ce une intolérance aux imperfections techniques induite par la comparaison ? Ou est-ce un goût positif pour ce « son » standardisé et mondialisé qui est de plus en plus omniprésent partout ? Dans mon cas, la bonne réponse est la première. Car j'apprécie beaucoup les couleurs très typées des orchestres de jadis. Mais, dans une écoute comparée, on a, je pense, tendance à être sévère à l'égard des imperfections techniques. Peut-être trop ...
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|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Lun 21 Déc 2015 - 19:55 | |
| Merci Draffin, et bonne écoute Xavier  - Spoiler:
Je suis d'accord avec toi Anaxagore. Il y a également un second phénomène : certaines versions très typées plairont à certains et pas à d'autres. Même si elles sont parfaitement réalisées sur le plan technique, elles seront éliminées car ne remportant pas un certain consensus. Les goûts et les couleurs...
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|  | | Anaxagore Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3094 Age : 58 Date d'inscription : 06/01/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Lun 21 Déc 2015 - 20:56 | |
| - Pipus a écrit:
- Spoiler:
Je suis d'accord avec toi Anaxagore. Il y a également un second phénomène : certaines versions très typées plairont à certains et pas à d'autres. Même si elles sont parfaitement réalisées sur le plan technique, elles seront éliminées car ne remportant pas un certain consensus. Les goûts et les couleurs...
- Spoiler:
Tu as bien sûr raison pour ce qui concerne les versions très typées  . Généralement, les versions qui gagnent les écoutes comparées sont plutôt consensuelles. Mais ma remarque concernait moins les versions que les orchestres eux-mêmes et leurs traditions spécifiques de jeu et de facture instrumentaux. On pourrait imaginer une interprétation qui soit assez consensuelle dans ses choix et en même temps exécutée par un orchestre très typé. Mais il s'agira alors vraisemblablement d'une version ancienne bénéficiant d'un enregistrement « moyen » ou mono et d'un orchestre dont le niveau technique n'est plus aux normes actuelles, le niveau moyen des orchestres ayant considérablement progressé ces cinquante dernières années. Et cela non plus ne passe pas la rampe des écoutes comparées. En bref, on est tous d'accord pour reconnaître que les écoutes comparées sont nivelantes  ...
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|  | | draffin Mélomaniaque

Nombre de messages : 871 Age : 40 Date d'inscription : 29/01/2013
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Lun 21 Déc 2015 - 22:29 | |
| Tout à fait d'accord. C'est pour cela que je m'étais dit que j'allais arrêter de participer à ce genre d'exercice. D'ailleurs, j'ai commencé cette écoute d'une oreille distraite (d'autant moins attentive que je connais mal l'œuvre) et finalement, j'ai fait les trois tours avec un certain plaisir, heureux de pouvoir ajouter plein de bonne musique à ma discothèque personnelle.
Je réfléchis à une forme d'écoute comparée qui n'aboutirai non pas à un classement mais à une liste, permettant, à la lecture de synthèses (réalisées par l'organisateur), de découvrir les meilleurs choix dans les différentes options d'interprétation que présente une œuvre. |
|  | | warren 60 Mélomane averti

Nombre de messages : 418 Age : 51 Localisation : toulouse Date d'inscription : 28/01/2014
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mar 22 Déc 2015 - 1:21 | |
| Je suis vraiment désolé, mais comme je me suis mal organisé et qu'une tuile plus qu'imprévue vient de me tomber sur le coin de la tête, je ne pourrai pas écouter convenablement toutes les versions (et encore moins les réécouter comme lors des tours précédents), aussi me voilà contraint de déclarer forfait pour cette finale passionnante, nonobstant les remarques récentes d'Anaxagore et de Draffin quant à la standardisation sonore des versions conservées - propos auxquels je souscris pleinement. Bonne fin de parcours à tous, je vous retrouve très vite pour vous lire avec intérêt !  |
|  | | Pipus Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3463 Age : 49 Localisation : Isère Date d'inscription : 24/05/2010
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mar 22 Déc 2015 - 9:48 | |
| C'est noté Warren 60, merci pour ta participation sur les autres tours Xavier au besoin tu peux poster demain, je ne pense pas avoir le temps de faire le compte-rendu avant demain après-midi. |
|  | | Mélomaniac Mélomane chevronné

Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mar 22 Déc 2015 - 22:24 | |
| - Anaxagore a écrit:
Bragelonne
J’ai reconnu [...] que j’avais bien appréciée lors du premier tour.
 Oups, je viens de réaliser que l'exercice est assez risqué puisqu'on est potentiellement amené à se prononcer sur des versions qu'on a déjà critiquées. Ceci dit, sur la foi des versions que tu sembles avoir reconnues, je constate que mon ressenti et ma notation en Finale restent absolument similaires par rapport au précédent tour. Pour Malachite et Opale, mon évaluation était beaucoup plus clémente (environ 4 points !) même si mon commentaire au troisième tour reste très congruent et exprime la même opinion. Pour Bragelonne, mon classement me rassure, vu ce qu'en j'en avais pensé au second tour ! |
|  | | Xavier Père fondateur

Nombre de messages : 90063 Age : 41 Date d'inscription : 08/06/2005
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mer 23 Déc 2015 - 1:39 | |
| Mes notes et commentaires pour la finale: - Spoiler:
Bon, malgré le temps laissé depuis le tour précédent, je n'ai pu m'empêcher de reconnaître les versions déjà entendues, pour lesquelles j'ai donc recopié mon commentaire. Je sais que ce n'est pas le but du jeu, mais je n'ai pas réussi à faire autrement. D'un autre côté ça m'arrange car je n'aurais pas eu le temps de finir correctement une écoute avec 9 nouvelles versions.
ARAMIS
Introduction: la harpe et les cors rentrent trop vite, on n'a pas temps de goûter le si des cordes. Début trop rapide à mon goût. Trompettes peu audibles et pas belles à 3'03. A 8'11 le flûtiste met des sol bécarre partout, ça me semble être un enregistrement studio et pourtant cela n'a gêné personne; dommage. Ce sont des détails car globalement c'est une version que j'aime beaucoup, très bien faite, belle prise de son, simplement j'ai tendance à préférer les versions un peu moins précipitées, avec plus de mystère et de langueur: je trouve tous les passages lents trop rapides. (de 10'25 à 11'05 par exemple) Fin aussi rapide que le début malheureusement.
7/10
ATHOS
Version déjà écoutée précédemment.
C'est assez statique, mais tout de même réussi dans le genre, très beau, très sensuel, très tranquille, sans ruptures. Parfois ça manque quand même franchement d'animation dans la première moitié de l'oeuvre; ensuite ça bouge plus et on trouve un peu plus de contrastes. Toute la fin est très bien menée sauf le climax "Très modéré" vraiment bâclé à mon sens, trop rapide. Encore un tambour de basque beaucoup trop fort! Mais célesta inaudible la plupart du temps, ce qui est quand même dommage. Trompettes inaudibles à 6'04. (pourtant indiquées forte) Cordes absolument magnifiques, tantôt transparentes, tantôt mordantes, tantôt très lyriques. Soli de bois superbes aussi. Un peu trop de réverbération à mon goût. Encore une superbe version sur laquelle il y a tout de même pas mal à redire.
7,5/10
BRAGELONNE
Version déjà entendue précédemment, que je n'avais pas adoré.
C'est beau, très ouaté, pas hyper détaillé mais rien ne manque. Tempi très bien pour le début. J'entends un peu le chef grommeler, ça m'embête. La prise de son est quand même un peu trop réverbérée et manque de détail, de précision. (les notes rapides de trompette brouillées par exemple à 5'47) Même le célesta est un peu opaque. A 5'58, on n'entend pas la tierce des 2 premiers accords. A 7'46, ça me paraît beaucoup trop rapide, du coup ça manque de précision et le chef ne peut pas "animer peu à peu" comme c'est demandé par la suite. A 9'06 je trouve que c'est trop rapide, ça manque d'alanguissement. D'une manière générale je trouve que c'est une version qui n'est pas assez aérée, aérienne, ça concerne autant la prise de son que les tempi. Tout s'enchaîne un peu trop rapidement à mon goût. Bref, pas du tout une mauvaise version, mais cela manque pour moi d'abandon, de légèreté, et de détail dans la prise de son.
6,5/10
D'ARTAGNAN
Début remarquable. C'est presque tout le temps lent et ça me gêne plus ici que dans une formidable version entendue au tour précédent. (qui se trouve être ici Porthos) C'est très beau et très lisible dans la prise de son, mais je trouve que ça manque vraiment d'angles. A 9'04 le cor anglais met des ré bécarre au lieu de ré bémol. A 15'01, cymbale inaudible. La fin s'emballe et danse enfin, mais je trouve que c'est un peu tard et que du coup ça ne vient pas naturellement.
7/10
FOUQUET
Version déjà entendue précédemment.
Ca démarre très très bien. Version équilibrée, assez vive mais sans être précipitée, un tout petit peu trop de réverbération dans la prise de son et les cordes sont un peu trop avantagées à mon goût. Sinon j'aime bien comment cela avance, de façon très naturelle, mais cette version ne propose rien de très personnel ou de très marquant. Tambour de basque perdu entre 7'55 et 8', en dehors de cela, mise en place impeccable. Bel orchestre. A 14'03, cymbale inaudible dans le rythme combiné avec le triangle et le tambour de basque. C'est quoi ce cluster à 15'55?? Il y a des sol bécarre dans l'accord, très embêtant. Beau produit de studio dans l'ensemble, mais qui manque un tout petit peu de finesse et de lisibilité.
6,5/10
LA VALLIERE
Version déjà entendue précédemment.
Début assez neutre. Pourquoi les contrebasses ne jouent-elles pas entre 1'43 et 1'47? Etonnant pour un enregistrement studio récent. Très rapide et même assez raide, mais très bien fait. Le son est un peu rond et opaque. (même si ça reste assez lisible) L'orchestre est superlatif, mais l'ensemble paraît presque terne après d'autres versions. Je trouve que les bois manquent encore un peu de personnalité, d'expressivité. Bon, sinon, dans le genre vif, parfaitement en place et très équilibré, c'est quand même le top, ou presque.
7/10
PORTHOS
Version déjà entendue précédemment.
Très beau début, mais l'entrée des bois paraît nettement trop forte. Tempi beaucoup plus lents que dans la plupart des versions précédentes, c'est assez analytique, on entend à peu près tout (petit regret tout de même pour le célesta qu'on n'entend pas une seule fois pendant l'ensemble de l'oeuvre), notamment certains détails inaudibles dans d'autres versions. (les trémolos de 2è violons sur le chevalet à 4'23 et 4'26 par exemple) On sent que ce n'est pas un très grand orchestre (cordes pas toujours bien homogènes), mais le résultat est quand même assez remarquable. Par moments on a l'impression d'être dans une conception finalement très contemplative, et c'est assez rare dans cette oeuvre; je ne suis pas complètement convaincu, mais ça apporte quelque chose à certains passages et surtout c'est très bien fait. Ca n'empêche d'ailleurs pas la danse, ni les contrastes, ce n'est (heureusement) pas uniformément lent d'un bout à l'autre. Sans être aussi enthousiasmé que par les 2 versions que j'avais placées en tête au 1er tour, je dois tout de même dire mon admiration et mon intérêt pour cette version que, je crois, je n'avais jamais écoutée, et que, pour l'instant, je place en tête de ce groupe.
Petit rajout: à 3'28 ça semble un peu bordélique, mais en fait c'est parce qu'on entend les hautbois qu'on n'entend jamais d'habitude, toujours bouffés par les cordes!
8/10
RICHELIEU
Version déjà entendue précédemment.
Ca démarre magnifiquement, la mise en place est remarquable, excellente lisibilité, il faut pousser un peu le volume mais on entend des choses qu'on entend rarement ailleurs (les pizz de violons à 3'18 ou à 4'16 par exemple, le célesta qu'on entend trop peu dans la plupart des versions), tout avance de façon très fluide. Si on veut vraiment pinailler, il manque la première note du trait du 1er piccolo à 4'58. (le ré aigü) Les cordes sont moins chaudes, moins "romantiques" qu'ailleurs, j'aime beaucoup les accords à 5'15, vraiment "doux et caressants" comme demandé par Debussy. Du coup l'équilibre avec les bois est vraiment idéal, par contre on peut trouver les trompettes parfois un peu lointaines. On peut regretter les harpes vraiment trop faibles tout de même. A partir de 14'25 on n'entend pas du tout les double-croches de cymbales du coup ça donne un rythme beaucoup plus trivial entre triangle et tambour de basque. A part ces quelques détails je suis vraiment en admiration devant cette version, le chef a l'intelligence de mettre les cordes vraiment en sourdine quand il le faut, et ménage de beaux contrastes, et de superbes vagues sonores lors du point culminant final. Clairement ma version préférée avec la Tilson-Thomas éliminée au 1er tour.
9,5/10
TREVILLE
Version déjà entendue précédemment.
Version très bien exécutée dans le détail, à part des trompettes parfois un peu disgracieuses. C'est très vif et contrasté, j'aime bien. A partir de 3'35, le hautbois plante 3 fois de suite des ré# au lieu de ré bécarre dans sa guirlande de triple croches, ce qui détruit évidemment l'harmonie malheureusement. Presque trop de contrastes de tempi finalement, ça devient un peu trop séquentiel. Une belle version toutefois, mais je ne suis pas complètement emporté.
7,5/10
RICHELIEU > PORTHOS > TREVILLE > ATHOS > ARAMIS = LA VALLIERE = D'ARTAGNAN > FOUQUET = BRAGELONNE
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|  | | Mélomaniac Mélomane chevronné

Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mer 23 Déc 2015 - 2:00 | |
|  Je vous admire de réussir à reconnaître systématiquement les versions déjà entendues. A moins d'écouter chaque version avec la partition sous les yeux pour associer des repères écrit/auditif, j'en serais bien incapable. Dans l'absolu je pense savoir identifier à l'oreille des enregistrements que je connais déjà (notamment ceux que j'écoute depuis l'enfance) mais là pour ce BT j'ai entendu pour la première fois la plupart de ces versions de Jeux (ce n'est pas mon oeuvre préférée chez Debussy). En tout cas ce qui me rassure, c'est que sans avoir reconnu les versions d'un tour à l'autre, mes commentaires sont similaires. Et ce qui m'inquiète, Xavier, c'est que notre classement reste assez... différent  |
|  | | Xavier Père fondateur

Nombre de messages : 90063 Age : 41 Date d'inscription : 08/06/2005
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mer 23 Déc 2015 - 2:19 | |
| Ce n'est pas un problème en soi! Tes commentaires rejoignent pas mal ceux d'Anaxagore, les miens sont plus proches de Draffin... Ca va faire un classement assez serré tout ça je pense, de toute façon ça a peu d'importance, le plus important c'est de découvrir ou redécouvrir des versions intéressantes et/ou enthousiasmantes. |
|  | | Xavier Père fondateur

Nombre de messages : 90063 Age : 41 Date d'inscription : 08/06/2005
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mer 23 Déc 2015 - 2:20 | |
| Mais j'ai l'impression qu'il y a de moins en moins de participants, c'est dommage pour la finale... Où sont Eusèbe, Senthinel, Abbado71, Resigned?... |
|  | | Mélomaniac Mélomane chevronné

Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mer 23 Déc 2015 - 2:31 | |
| - Xavier a écrit:
Tes commentaires rejoignent pas mal ceux d'Anaxagore
 Et aussi de DBL : nous avons en commun deux versions dans notre tiercé de tête. J'imagine que notre gentil organisateur Pipus a déjà relancé les retardataires par messagerie. |
|  | | Michel Croz Mélomane averti

Nombre de messages : 110 Age : 29 Date d'inscription : 29/10/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mer 23 Déc 2015 - 2:51 | |
| ça arrive pour moi. J'hésite entre trois versions pour la première place. |
|  | | Mélomaniac Mélomane chevronné

Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mer 23 Déc 2015 - 2:54 | |
| On peut t'aider si tu veux |
|  | | Michel Croz Mélomane averti

Nombre de messages : 110 Age : 29 Date d'inscription : 29/10/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mer 23 Déc 2015 - 3:56 | |
|  Je vous remercie évidemment de cette aide désintéressée mais le whisky m'a finalement aidé à tenir le coup et à choisir. Ceux qui trouveront leurs versions favorites dans mon podium pourront ainsi remercier ce breuvage sacré, et les autres mettre mon mauvais goût sur le compte de l'alcool et donc relativiser mes choix Pour le reste, il n'y a pas un grand écart entre les notes car j'estime que dans une finale, c'est le classement qui doit primer, pour limiter(un petit peu) la part de subjectivité dans l'appréciation et la notation. Vous m'excuserez si il y a encore des incohérences dans mes commentaires par rapport aux tours précédents mais je suis tout à fait incapable de reconnaître une version par rapport à une autre à quelques semaines d'intervalles. - Commentaires:
Athos : le début est un peu lourd, j'ai l'impression désagréable que chaque pupitre est surexposé. Mais ensuite, l'immersion est totale: l'ambiance féérique est parfaitement rendue, les cordes sont d'une grande finesse et absolument délicieuses. En revanche c'est une version qui manque parfois de rythme, si bien qu'on se surprend à certains passages à regarder sa montre. Pour le reste, tout est parfaitement dessiné, chaque pupitre est très expressif, et il n'y a bien qu'au début, le temps de s'habituer à la prise de son que ce remarquable équilibre semble désagréable. J'aime beaucoup cette version. Le seul bémol est donc sa gestion des moments plus lents, gestion dépourvue d'énergie et de vitalité. C'est vraiment dommage. 8/10
Bragelonne : pour le coup, contrairement à la version précédente, je n'aime pas vraiment la prise de son. Les bois sont sous-exposés dans les passages d'ensemble. Pour le reste, c'est une version magnifique, j'ai eu l'impression de redécouvrir certains passages qui me paraissaient sans grand intérêt dans la plupart des autres versions. La complexité de ce ballet, de sa sensualité, de son mystère mais aussi de son énergie sont parfaitement mises en valeur. C'est une version remarquable 9/10
Richelieu : il y a des moments assez délicieux, les passages lents sont la plupart du temps très bien menés. Dans cette version aussi, j'ai l'impression d'entendre des choses que je n'avais pas entendu auparavant. C'est un peu scolaire en revanche, on dirait que le chef coche des cases : allez maintenant harpe, allez maintenant les cordes, etc. C'est une version d'une grande qualité, mais dans une finale avec un niveau que je trouve très élevé, ce manque de cohésion de l'ensemble et d'audace du chef ne m'emporte pas toujours, même si cette version me plaît beaucoup. 7,5/10
Aramis : l'orchestre est très riche, peut être le meilleur de toutes les versions du corpus finale. Cependant, la prise de son est pour moi très froide, très lointaine, ce qui comme un mauvais vin accompagnant un bon plat, est vraiment triste et gâte un peu le tout. Le final est vraiment bon, très dansant finalement contrairement au reste qui est un peu statique. C'est assez paradoxal puisque c'est une version très rapide, mais assez peu nerveuse finalement. En résumé, une bonne version mais trop rapide et avec une prise de son médiocre. 7/10
D'Artagnan : l'orchestre est très équilibré, tout comme la prise de son. On entend très bien les bois. La musique se déploie lentement, mais je trouve qu'il y a un tel détail dans l'orchestre que cela compense ce manque d'énergie. C'est typiquement une interprétation qui pour moi n'est pas vraiment dans l'esprit d'un « ballet » et qui ne peut donc pas prétendre à la première place d'une écoute comparée, mais que j'aurais grand plaisir à posséder dans ma discothèque. 8,5/10
Fouquet : j'aime beaucoup l'orchestre dans cette version. Les cordes sont parfaites, tantôt très douces et sensuelles, tantôt mordantes. Le chef met en valeur chacun des thèmes: énergique dans les passages très expressifs; élégant et mystérieux dans les passages plus lents. Une version qui m'enthousiasme et que je reconnais(c'est la seule d'ailleurs car je suis absolument incapable de reconnaître les versions écoutées auparavant) car je l'ai écouté et je crois apprécié au tour précédent. 9/10
La Valliere : l'orchestre est excellent, plein de couleurs, de variétés, de chaleur et d'expressivité. Le final est lumineux. L'ensemble est très vif, plein de vigueur. Peut être trop pour moi en fait. 7/10
Porthos : le début est excellent, absolument parfait même, très mystérieux, et le final est explosif dans le bon sens du terme. Pour le reste, l'orchestre est moyen(les cordes sont même presque désagréables parfois), et les tempi sont trop lents. 6,5/10
Treville : cette version est un peu inégale, pas toujours en veine. Mais alors quand elle l'est, l'énergie de l'ensemble emporte tout sur son passage. Il y a une vrai unité de l'ensemble même si au niveau de l'orchestre, je n'aime pas les cuivres qui sonnent bizarrement, c'est assez désagréable. Finalement, c'est une version très poétique, on se laisse bercer par le rythme imposé par le chef. J'aime l'originalité de cette interprétation dont on peut déplorer un peu l'immobilité, mais qui au milieu du reste détonne un peu. J'ai donc le même ressenti qu'à l'écoute de d'Artagnan, c'est à dire qu'en plus du plaisir que je ressens normalement à l'écoute de cette œuvre, s'ajoute celui d'aimer une interprétation un peu plus audacieuse et originale que les autres, ce qui comble un peu les inégalités indéniables de cette version qui alterne les moments de génie et les autres bien fades. 7/10
- Classement:
Braguelonne>Fouquet>D'Artagnan>Athos>Richelieu=Treville>Aramis=La Valliere>Porthos
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|  | | Anaxagore Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3094 Age : 58 Date d'inscription : 06/01/2012
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mer 23 Déc 2015 - 4:39 | |
| - Senthinel a écrit:
Je vous remercie évidemment de cette aide désintéressée mais le whisky m'a finalement aidé à tenir le coup et à choisir. Ceux qui trouveront leurs versions favorites dans mon podium pourront ainsi remercier ce breuvage sacré, et les autres mettre mon mauvais goût sur le compte de l'alcool et donc relativiser mes choix
Pour le reste, il n'y a pas un grand écart entre les notes car j'estime que dans une finale, c'est le classement qui doit primer, pour limiter(un petit peu) la part de subjectivité dans l'appréciation et la notation.
Vous m'excuserez si il y a encore des incohérences dans mes commentaires par rapport aux tours précédents mais je suis tout à fait incapable de reconnaître une version par rapport à une autre à quelques semaines d'intervalles.
- Commentaires:
Athos : le début est un peu lourd, j'ai l'impression désagréable que chaque pupitre est surexposé. Mais ensuite, l'immersion est totale: l'ambiance féérique est parfaitement rendue, les cordes sont d'une grande finesse et absolument délicieuses. En revanche c'est une version qui manque parfois de rythme, si bien qu'on se surprend à certains passages à regarder sa montre. Pour le reste, tout est parfaitement dessiné, chaque pupitre est très expressif, et il n'y a bien qu'au début, le temps de s'habituer à la prise de son que ce remarquable équilibre semble désagréable. J'aime beaucoup cette version. Le seul bémol est donc sa gestion des moments plus lents, gestion dépourvue d'énergie et de vitalité. C'est vraiment dommage. 8/10
Bragelonne : pour le coup, contrairement à la version précédente, je n'aime pas vraiment la prise de son. Les bois sont sous-exposés dans les passages d'ensemble. Pour le reste, c'est une version magnifique, j'ai eu l'impression de redécouvrir certains passages qui me paraissaient sans grand intérêt dans la plupart des autres versions. La complexité de ce ballet, de sa sensualité, de son mystère mais aussi de son énergie sont parfaitement mises en valeur. C'est une version remarquable 9/10
Richelieu : il y a des moments assez délicieux, les passages lents sont la plupart du temps très bien menés. Dans cette version aussi, j'ai l'impression d'entendre des choses que je n'avais pas entendu auparavant. C'est un peu scolaire en revanche, on dirait que le chef coche des cases : allez maintenant harpe, allez maintenant les cordes, etc. C'est une version d'une grande qualité, mais dans une finale avec un niveau que je trouve très élevé, ce manque de cohésion de l'ensemble et d'audace du chef ne m'emporte pas toujours, même si cette version me plaît beaucoup. 7,5/10
Aramis : l'orchestre est très riche, peut être le meilleur de toutes les versions du corpus finale. Cependant, la prise de son est pour moi très froide, très lointaine, ce qui comme un mauvais vin accompagnant un bon plat, est vraiment triste et gâte un peu le tout. Le final est vraiment bon, très dansant finalement contrairement au reste qui est un peu statique. C'est assez paradoxal puisque c'est une version très rapide, mais assez peu nerveuse finalement. En résumé, une bonne version mais trop rapide et avec une prise de son médiocre. 7/10
D'Artagnan : l'orchestre est très équilibré, tout comme la prise de son. On entend très bien les bois. La musique se déploie lentement, mais je trouve qu'il y a un tel détail dans l'orchestre que cela compense ce manque d'énergie. C'est typiquement une interprétation qui pour moi n'est pas vraiment dans l'esprit d'un « ballet » et qui ne peut donc pas prétendre à la première place d'une écoute comparée, mais que j'aurais grand plaisir à posséder dans ma discothèque. 8,5/10
Fouquet : j'aime beaucoup l'orchestre dans cette version. Les cordes sont parfaites, tantôt très douces et sensuelles, tantôt mordantes. Le chef met en valeur chacun des thèmes: énergique dans les passages très expressifs; élégant et mystérieux dans les passages plus lents. Une version qui m'enthousiasme et que je reconnais(c'est la seule d'ailleurs car je suis absolument incapable de reconnaître les versions écoutées auparavant) car je l'ai écouté et je crois apprécié au tour précédent. 9/10
La Valliere : l'orchestre est excellent, plein de couleurs, de variétés, de chaleur et d'expressivité. Le final est lumineux. L'ensemble est très vif, plein de vigueur. Peut être trop pour moi en fait. 7/10
Porthos : le début est excellent, absolument parfait même, très mystérieux, et le final est explosif dans le bon sens du terme. Pour le reste, l'orchestre est moyen(les cordes sont même presque désagréables parfois), et les tempi sont trop lents. 6,5/10
Treville : cette version est un peu inégale, pas toujours en veine. Mais alors quand elle l'est, l'énergie de l'ensemble emporte tout sur son passage. Il y a une vrai unité de l'ensemble même si au niveau de l'orchestre, je n'aime pas les cuivres qui sonnent bizarrement, c'est assez désagréable. Finalement, c'est une version très poétique, on se laisse bercer par le rythme imposé par le chef. J'aime l'originalité de cette interprétation dont on peut déplorer un peu l'immobilité, mais qui au milieu du reste détonne un peu. J'ai donc le même ressenti qu'à l'écoute de d'Artagnan, c'est à dire qu'en plus du plaisir que je ressens normalement à l'écoute de cette œuvre, s'ajoute celui d'aimer une interprétation un peu plus audacieuse et originale que les autres, ce qui comble un peu les inégalités indéniables de cette version qui alterne les moments de génie et les autres bien fades. 7/10
- Classement:
Braguelonne>Fouquet>D'Artagnan>Athos>Richelieu=Treville>Aramis=La Valliere>Porthos
Bon ben ça va, on a le même mauvais goût  . Notre trio de tête est exactement le même. Et moi je jure que je n'avais pas bu de whisky ... mais rien qu'un petit rouge de derrière les fagots  ... |
|  | | draffin Mélomaniaque

Nombre de messages : 871 Age : 40 Date d'inscription : 29/01/2013
 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux Mer 23 Déc 2015 - 8:15 | |
| - Xavier a écrit:
- Tes commentaires rejoignent pas mal ceux d'Anaxagore, les miens sont plus proches de Draffin...
Les commentaires oui, mais le classement non ! Pour le coup, je suis assez isolé dans cette finale ! |
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 | Sujet: Re: Ecoute comparée : Debussy, Jeux  | |
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|  | | | Ecoute comparée : Debussy, Jeux | |
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