Playlist (99)

● Pärt: Arbos. An den Wassern zu Babel. Pari intervallo. De profundis. Es sang vor langen Jahren. Summa. Stabat Mater
The Hilliard Ensemble; Gidon Kremer, Vladimir Mendelssohn, Thomas Demenga; Dennis Russell Davies / Ensemble de cuivres du Staatsorchester Stuttgart.
ECM, 1986-87
Globalement assez peu convaincu. Disons que ça va du vraiment très, très mauvais à du très bon (le De profundis) en passant par des œuvres qui m’ont surtout un peu ennuyé. Voir ici.

● Laudario di Cortona
Marcel Pérès / Ensemble Organum
Harmonia Mundi, 1996
Que c’est beau, la vraie musique du Moyen Age! Et vivant, et coloré, et imaginatif, et rugueux...

● Ravel: Gaspard de la Nuit. Le Tombeau de Couperin
Jean-Efflam Bavouzet
MDG, 2003
Sans doute les plus belles interprétations du piano de Ravel que j’aie jamais entendu, en tout cas au disque. Stylistiquement idéal, techniquement parfait... Je pense que le choix du piano (un Steinway, mais de 1901) est aussi beaucoup dans cette impressionnante réussite (en particulier pour la matière sonore de Gaspard). Bien sûr, je vais continuer l’intégrale...

Du Debussy, du Ravel, du Roussel et pleins d'autres français par Cluytens, Ansermet et Inghelbrecht.

Kreisler : Prélude et allegro dans le style de Pugnani - Itzhak Perlman, violon/Bruno Canino, piano

Du baroque à la sauce Paganini... La partie au piano est inintéressante, le morceau vaut surtout pour ce moment de bravoure au violon qu'est la seconde partie de l'oeuvre. Excellent comme bis lors d'un concert !!!

J.S. Bach joué par Sergio Fiorentino. Magique.... Je ne connaissais pas cet artiste avant d'avoir acquis ce coffret il y a quelques semaines

Frank Martin (1890–1974),

  Concerto pour sept instruments à vent, timbales, percussion et cordes (1949)
  Études pour orchestre à cordes (1955–56)
  Petite symphonie concertante (1944–45)

        Orchestre de la Suisse Romande
        Ernest Ansermet, direction

Sergueï Prokofiev (1891-1953) :

Alexandre Nevsky, cantate Op. 78

= Lili Chookasian, contralto ; Westminster Choir, dir. Warren Martin

Thomas Schippers, Orchestre philharmonique de New York

(CBS, février 1961)

Quel scandale qu'une telle interprétation soit si peu connue !

Choeurs chauffés à blanc, orchestre en flamme, direction incendiaire...
Et une prise de son renversante !
Je me demande même si ce n'est pas la référence absolue.

Mélomaniac a écrit:

Quel scandale qu'une telle interprétation soit si peu connue !

Ah? Je n'ai jamais écouté, parce que ce n'est vraiment pas ma dope, mais j'en ai toujours lu et entendu le plus grand bien, de cette version Schippers.

● Luys Milán: El Maestro: Tome II. Sonetos, Villancicos y Romances
Hopkinson Smith (vihuela de mano), Montserrat Figueras (soprano)
Astrée/Auvidis, 1984
Que c’est beau...

● Ravel: Sonatine. Valses nobles et sentimentales
Jean-Efflam Bavouzet
MDG, 2003
Je crois que je tiens enfin mon intégrale idéale du piano de Ravel.

Benedictus a écrit:

 Je crois que je tiens enfin mon intégrale idéale du piano de Ravel.

attention, tu vas me pousser à chercher encore moins à explorer Ravel.
(cette phrase fait-elle sens ?)

Pourquoi, tu n'aimes pas Bavouzet?
C'est vraiment idéal, totalement dépourvu de ce côté gentil qu'on trouve chez Tharaud, par exemple.

Benedictus a écrit:

Pourquoi, tu n'aimes pas Bavouzet?

c’est bien ce qui me semblait, ma phrase était incompréhensible.
disons que je n’ai que Bavouzet (oh, j’ai dû écouter quelques pièces par d’autres), du coup maintenant je n’ai plus aucune raison d’aller voir ailleurs (et donc d’écouter Ravel, en tout cas le piano de Ravel, car ce n’est quand même pas très passionnant.)

Ça dépend. Bavouzet est idéal pour moi, mais peut-être pas pour toi: je ne pense certes pas que Tharaud puisse être ta dope, mais tu seras peut-être plus sensible à la manière sévère de Casadesus ou au style fantasque de Samson François. Si tu aimes les fausses notes et les prises de son-bouillie, Perlemuter II chez Nimbus est bien aussi, parmi les «références consacrées».

Et puis, après tout, ne pas aimer le piano de Ravel, ça peut aussi arriver à des gens très bien.

Benedictus a écrit:

Ah? j'en ai toujours lu et entendu le plus grand bien, de cette version Schippers.

Certainement, mais j'ai l'impression qu'on la cite beaucoup moins souvent qu'elle ne le mériterait, face à des chefs plus célèbres comme Ancerl ou Reiner.

Benedictus a écrit:

● Luys Milán: El Maestro: Tome II. Sonetos, Villancicos y Romances
Hopkinson Smith (vihuela de mano), Montserrat Figueras (soprano)
Astrée/Auvidis, 1984
Que c’est beau...

Absolument, d'ailleurs dans le programme Càrceres que j'ai écouté hier par la bande à Savall, y a une Pavane qu'ils jouent aussi dans cet album entièrement dédié à Milán.

Benedictus a écrit:

Ça dépend. Bavouzet est idéal pour moi, mais peut-être pas pour toi: je ne pense certes pas que Tharaud puisse être ta dope, mais tu seras peut-être plus sensible à la manière sévère de Casadesus ou au style fantasque de Samson François. Si tu aimes les fausses notes et les prises de son-bouillie, Perlemuter II chez Nimbus est bien aussi, parmi les «références consacrées».

Et puis, après tout, ne pas aimer le piano de Ravel, ça peut aussi arriver à des gens très bien.

Donc tu n'aimes pas Liszt non plus?

Pour Ravel, écoutes l'oeuvre pour piano par Louis Lortie.

Écoutes la version Lortie.

personne, je-dis-bien PERSONNE (même pas quelqu’un qui aurait son anniversaire aujourd’hui) ne m’a jamais fait écouter François dans Ravel, personne !

Rachmaninov: Les Cloches/Rattle

lucien a écrit:

personne, je-dis-bien PERSONNE (même pas quelqu’un qui aurait son anniversaire aujourd’hui) ne m’a jamais fait écouter François dans Ravel, personne !

Ah, mais oui, tiens... ici

Les Trésors du phonographe

Maurice Ravel (1875-1937) :

Le Tombeau de Couperin

= Fritz Reiner, Orchestre symphonique de la NBC

(Victor, janvier 1952)

Rare et géniale interprétation !

Il n'y a que Reiner pour oser prendre la Forlane à un tempo si turbulent.
Et quel rebond dans le Rigaudon !
L'orchestre de Toscanini obéit au doigt et à l'oeil.

Benedictus a écrit:

Ah? Je n'ai jamais écouté, parce que ce n'est vraiment pas ma dope, mais j'en ai toujours lu et entendu le plus grand bien, de cette version Schippers.

De toute façon, toutes les versions Schippers sont des références ultimes.

Citation :

● Ravel: Sonatine. Valses nobles et sentimentales
Jean-Efflam Bavouzet
MDG, 2003
 Je crois que je tiens enfin mon intégrale idéale du piano de Ravel.

Pareil pour moi : pas de concessions à la virtuosité (elle est très impressionnante mais ne se montre pas), tout est dans la clarté du discours, et une véritable simplicité d'ensemble. La prise de son MDG superlative comme d'habitude, ne gâche rien.

DavidLeMarrec a écrit:

De toute façon, toutes les versions Schippers sont des références ultimes.

Je l'avais même choisi pour l'Ouverture du Siège de Corinthe dans un précédent Blind Test Guerres & batailles.

Six motets sur des textes de Franz Kafka / Ernst Krenek
RIAS Kammerchor, Hans-Christoph Rademann
Très étonnant ce que Krenek fait de ces textes. J'ai trouvé ça chouette qu'il ne les "sacralise" pas, ou ne les rende pas solennels - je ne pense pas qu'ils s'y prêteraient bien ... Pour autant, je trouve qu'il en met presque trop en valeur la dérision. Il y a un côté un peu comique dans cette mise en motets (ou alors j'ai vu de la drôlerie là où il n'y en avait pas ). Mais j'ai beaucoup aimé. La musique épouse bien les textes, ce qui est une vraie prouesse, vu leur complexité et leur forme.

Et l'album "Songs my Mother Taught Me" de Magdalena Kožena. Les chansons sont choisies avec soin et bien interprétées. C'est un plaisir à écouter.

Les Trésors du phonographe

Manuel de Falla (1876-1946) :

L'Amour sorcier

= Carol Brice, soprano ; Fritz Reiner, Orchestre symphonique de Pittsburgh

(Columbia, février 1946)

Pärt: De Profundis/Hilliard ensemble

Récital Leontyne Price. Disque 1 d'un big Box RCA. Aida, Leonore (Il Trovatore), Butterfly, Magda, Liu). De façon surprenante, Price allait surpasser ses propres exploits, la jeune voix étant un peu moins 'ancrée' que celle de sa maturité. Rappelons qu'elle a fait ses adieux au Met une vingtaine d'années plus tard dans Aida, rien de moins

Beethoven: symphonies 2 et 6. Boston Symphony, Erich Leinsdorf (RCA).

Pettersson: symphonie no 13. Alun Francis, label CPO.

Pärt: Litanie/Sondeckis

+

Ca faisait très longtemps que je n'avais pas réécouté ça... punaise, que le début est sublime!!

Kancheli: Morning prayers/Russell Davies

+

Mélomaniac a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

De toute façon, toutes les versions Schippers sont des références ultimes.

Je l'avais même choisi pour l'Ouverture du Siège de Corinthe

Si ce n'est pas une preuve !

Preuve de quoi ?

calbo a écrit:

Preuve de quoi ?

Que Schippers est un immense chef : il dirige bien Rossini.

[Ah bon, les tac-tac-tac dans le fond, c'était un orchestre alors ?]

Késaco ? .

Mozart : Symphonies 32, 33, 34 (Harnoncourt). On peut dire que son retour de Paris a pas mal inspiré le petit Wolfy. Déjà des côtés Jupiter dans la 34

=> Durosoir – Idylle pour quintette à vent – Quintette Aquilon (Alpha)
=> Durosoir – Triologie – Merlin, Farjot (Alpha)
=> Durosoir – Trio avec piano – Trio Hoboken (Alpha)

=> Bartók – Le Prince de bois (suite) – Orchestre du Festival de Budapest, I. Fischer

=> Sinding – Symphonie n°3 – NDR, Porcelijn (CPO)
=> Sinding – Symphonie n°4 – NDR, Porcelijn (CPO)

=> N. Burgmüller – Quatuor n°1 – Mannheimer SQ (MDG)

Beethoven: Violin Concerto In D, Op. 61 - Zino Francescatti; Bruno Walter: Columbia Symphony Orchestra
     
Sibelius: Violin Concerto In D Minor, Op. 47 - David Oistrakh; Eugene Ormandy: Philadelphia Orchestra

Messiaen: Turangalîla-Symphonie / Y. & J. Loriod & Orchestre de l'Opéra Bastille, dir. Chung


Pas facile de suivre avec la partition tellement c'est dense.

Wagner: Rheingold/Blu-Ray Barenboïm-Cassiers

Monteverdi - L'Orfeo - Hansmann/Berberian/Kozma/Equiluz/Van Egmond/Capella antiqua München/Concentus musicus Wien_Nikolaus Harnoncourt

Tadeusz Baird (1928–1981),

  Musique d’épiphanie pour orchestre (1963).  NPO Warsaw (Witold Rowicki)
  Elegeia pour orchestre (1973).  Polish RSO Katowice (Wojciech Michniewski)
  Quatre sonnets d’amour d’après Shakespeare, pour baryton et orchestre de chambre (1956).  Andrzej Hiolski / Polish RSO Krakow (Jan Krenz)
  Concerto lugubre pour alto et orchestre (1975).  Stefan Kamasa / Polish RSO Krakow (Jacek Kasprzyk)
  Symphonie nº3 (1969).  NPO Warsaw (Jan Krenz)

lucien a écrit:

Tadeusz Baird (1928–1981)

C'est bien? Ça ressemble à quoi?

Rachmaninov : Première Symphonie. C'est bon tout ça !

Hier, Benedictus, dans le fil Allan Pettersson, a écrit:

Mince, alors! Moi qui croyais être en pointe sur tout ce qui est nordique-contemporain-déprimiste-contrapuntique-dissonant, voilà je me fais griller par à peu près tout le monde sur cette 13e...  
Bon, soit j’essaye de faire encore pire histoire garder la main et j’écoute du Nørgård, soit je me mets à Boccherini...

Finalement, l’un n’empêche pas l’autre - donc, aujourd’hui:

● Boccherini: Quintettes avec contrebasse, op. 39
Ensemble 415
Harmonia Mundi, 1990
Une excellente surprise. Bien sûr, cela reste essentiellement une musique de divertissement, ce n’est pas vertigineux comme les quintettes de Mozart (encore qu’il y ait une profonde émotion dans l’Adagio du fa majeur, accompagné en pizzicati); mais pour de la musique instrumentale italienne du XVIIIe, c’est d’une facture étonnamment tenue, beaucoup plus musical que virtuose, et souvent d’une belle originalité (le premier mouvement du ré majeur, avec ses sautes et ses irrégularités tellement dansantes).

● Nørgård: Symphonie nº6 «... når alt kommer til alt...»
Thomas Dausgaard / Orchestre Symphonique National du Danemark
Chandos, 2000
Là, pour le coup, c’est tout sauf une musique plaisante. C’est dense, complexe, parfois violent, souvent ouvertement moche - mais c’est quand même très impressionnant par l’impact physique et la tension continue (en concert, ça doit même être assez éprouvant), par l’ambition expressive et formelle, et surtout par un langage radicalement personnel (les catégories tonal/atonal sont ici assez peu efficaces: disons que c’est d’une atonalité libre mais toujours très polarisée et «directionnelle» et qui semble toujours s’auto-engendrer). Je ne peux pas dire que je sois «séduit» par cette musique (et je comprends même qu’elle puisse rebuter), mais après l’écoute de la 7e Symphonie et de plusieurs quatuors il y a quelques semaines, je la trouve de plus en plus fascinante.

Behind the lines - Anna Prohaska/Eric Schneider    

Spoiler:

Roderick a écrit:

Behind the lines - Anna Prohaska/Eric Schneider    

Spoiler:

Super programme en effet, et surtout l'enchaînement des pistes… on croirait une seule œuvre, malgré les origines très diverses.

Oui, c'est même assez remarquable quand on voit les écarts de styles/d'époques d'atteindre une telle cohérence...

Benedictus a écrit:

lucien a écrit:

Tadeusz Baird (1928–1981)

C'est bien? Ça ressemble à quoi?

bah, je ne sais pas.
mis à part les sonnets franchement néo, ça sonne assez « école polonaise », genre les Luto les plus modernes ou certains Penderecki.

lucien a écrit:

Benedictus a écrit:

lucien a écrit:

Tadeusz Baird (1928–1981)

C'est bien? Ça ressemble à quoi?

bah, je ne sais pas.
mis à part les sonnets franchement néo, ça sonne assez « école polonaise », genre les Luto les plus modernes ou certains Penderecki.

Ah, ça pourrait ne pas me déplaire, alors.
En fait, vu la dates, ces sonnets ne seraient même pas exactement du «néo», plutôt du «contemporain polonais d'époque» (comme le Luto première manière ou Bacewicz).

Benedictus a écrit:

Ah, ça pourrait ne pas me déplaire, alors.
En fait, vu la dates, ces sonnets ne seraient même pas exactement du «néo», plutôt du «contemporain polonais d'époque» (comme le Luto première manière ou Bacewicz).

oui enfin, c’est néo quand-même.
après courte réflexion, c’est peut-être moins « moderne » que Lutosławski, je ne sais pas, je connais très mal Lutosławski.
en tout cas c’est lent, et pas forcément très vigoureux.