Playlist (102)

Andrei Eshpai (1925–), Symphonie nº3 (1964).  USSR TV RSO (Fedosseiev)

Tchaikovsky: Symphony No.6 In B Minor, Op. 74, "Pathétique" - Herbert von Karajan/ Berliner Philharmoniker

Une des raisons pour laquelle Tchaikovsky fait parti de mes compositeurs préférés ...

Vaughan-Williams: Songs of Travel - Bryn Terfel/Malcom Martineau

Manoury : Zones de turbulences pour deux pianos et orchestre     2013 / Ollu 

Emeryck a écrit:

Au programme ce soir :

Manoury : Sonate pour piano n°1 "La ville"     2001-02 / Heisser

Manoury : Passacaille pour Tokyo pour piano et 17 instruments     1994 / Vassilakis, Deroyer

Manoury : Fragments pour un portrait pour ensemble     1998 / Robertson
 +

George Frideric Handel (1685_1759)
Heroes fron the Shadows

Nathalie Stutzmann
Orfeo 55

Une façon bien particulière d'être dans l'ombre*


Beaucoup de vibrato, quand il y en a moins ça vibre tellement mieux     (6 - Non so se sia la speme, 9 - Voi che udite il mio lamento).
Voilà encore un disque que j'adorerais adorer et c'est pas ça (mais je suis pas du tout glottophile; enfin je cherche). Et quelle superbe musique!

* l'argument à double détente est par contre passionnant: ombre des voix féminines Contralto. Ombre des héroïnes (ou héros) en arrière plan.

Aujourd’hui, des extraits de:
● Jolivet: Les Enregistrements Erato
Comme je l’ai déjà dit ici, j’ai surtout écouté des bribes de concertos des années 50-60 (violoncelle 2, trompette 2, harpe, basson), et je me suis globalement ennuyé. (Et la liste des solistes fait penser à celle des invités du Grand Echiquier de mon enfance: Rostropovitch, Maurice André, Lily Laskine, Jean-Pierre Rampal...)
En revanche, les œuvres des années 30 qu’on y entend sont vraiment remarquables: les Cinq Danses rituelles (par le compositeur et l’Orchestre National de l’ORTF) et surtout les Cinq Incantations pour flûte seule (par Jean-Pierre Rampal).

Ce soir, extraits de l’album
● «Paris»: Poulenc: Sonate pour flûte et piano
Dutilleux: Sonatine pour flûte et piano
Jolivet: Chant de Linos
Emmanuel Pahud (flûte), Eric Le Sage (piano)
EMI, 1997
La Sonate de Poulenc et celle de Dutilleux, c’est un peu le contraire du Jolivet orchestral des années 50: un classicisme assumé qui se passe de tout tapage faussement moderniste, et s’offre même les gants de quelques discrètes audaces. Cela dit, le Chant de Linos de Jolivet m’a paru de bien meilleure venue dans cette version pour flûte et piano que dans la version pour quintette du coffret Erato: dans cette configuration-ci, c’est vraiment aussi subtil que Poulenc et Dutilleux, juste un peu plus rugueux.

le Prologue du Ring, Das Rheingold. Machin Levine dirige avec Machin Morris en Wotan et Machin Wlaschiha en Alberich. Excellente exécution, belle prise de son.

Liszt: Sonate pour piano en si mineur - Lazar Berman

Sor :
Études op. 29 No.13, op. 35 No.22, op. 35 No.21, op. 6 No.8, op. 35 No.14, op. 29 No.17
Narciso Yepes

Schubert : Die Winterreise D 911 - Dietrich Fischer-Dieskau/Gerald Moore, 1962
+

SCHUMANN, Scènes du Faust de Goethe, Varsovie Wit
Excellent.

lucien a écrit:

Andrei Eshpai (1925–), Symphonie nº3 (1964).  USSR TV RSO (Fedosseiev)

Et dire que c'est l’œuvre que je dois présenter lors de ma future soutenance. Que le monde est merveilleux !

Salmanov, Quatuor à cordes nº1 (1945).  Quatuor Taneiev
Tischenko, Quatuor à cordes nº3 (1970).  Quatuor Taneiev

Salmanov, Symphonie nº2 (1959).  Leningrad PhilSO (Mravinski)
Salmanov, Symphonie nº3 (1963).  Leningrad PhilSO (Mravinski)

Ça ressemble à quoi, d'ailleurs, Salmanov et Eshpai?

à de la musique soviétique.
les symphonies de Salmanov m’ont déçu par rapport aux quatuors, que j’aime vraiment beaucoup.

lucien a écrit:

à de la musique soviétique.

Je m'en doute, mais plutôt côté Denisov ou côté Chtchédrine?

ni l’un ni l’autre en fait ; mais pas du côté de Denisov, ça c’est sûr.

Bon, je vais donc tâcher de me faire une idée par moi-même... A ton avis, ça pourrait me plaire?
(Je subodore quelque chose de plutôt pétersbourgeois, entre la veine traditionaliste de Tichtchenko et Falik, non?)

Benedictus a écrit:

A ton avis, ça pourrait me plaire?

les symphonies d’Eshpai et de Salmanov, franchement je crois pas ; essaie toujours les quatuors de Salmanov.

Benedictus a écrit:

(Je subodore quelque chose de plutôt pétersbourgeois, entre la veine traditionaliste de Tichtchenko et Falik, non?)

Salmanov, en tout cas les quatuors, oui, c’est plus ou moins dans la lignée de Chostakovitch, avec un petit air de Tichtchenko.
Eshpai... bah c’est Eshpai.
En fait c’est la génération d’avant (Salmanov est né en 1912...), qui n’est peut-être pas aussi divisée entre Saint-Pétersbourg et... on ne sait pas trop quoi (Moscou, Hamburg, Paris... Berlin aujourd’hui...). C’est pour ça que je disais que cela ressemble à de la musique soviétique, c’est-à-dire proprement soviétique, d’avant Volkonski, Denisov et compagnie. Mais ce ne sont pas pour autant des musiques sans originalité ni sans audaces (par exemple des thèmes dodécaphoniques chez Nosyrev, Eshpai, Tchaikovski, etc.).
Chtchedrine, c’est autre chose, c’est le moderne officiel par excellence, le type qu’on envoie dans les festivals à l’étranger (et il a encore un peu ce rôle-là aujourd’hui, finalement).
Pour la veine traditionaliste de Tichtchenko, Slonimski, Gavrilin, Falik, etc., à la génération précédente je vois plutôt Sviridov.

Boris Arapov (1905–1992),

  Corps et âme, cycle vocal pour baryton et piano d’après Gumiliov et Mandelstam (1991).  Slavny/Sharapova
  Révélation de Saint Jean le Théologien, musique pour orchestre à cordes, violoncelle, piano et percussion (1989).  Conservatoire StP (Valentin Nesterov)
  Symphonie nº7 (1991).  ? (Ravil Martynov)

Georgi Firtich (1938–),

  Mémoires sur Mikhailovskoie pour orchestre (1999).  Capella Saint-Pétersbourg (Alexander Tchernushenko)
  Futurus, composition pour six (2004).  Viktoria Evtodieva / Musika de camera
  Concerto pour violon (2006).  Anna Fenster / Capella Saint-Pétersbourg (Fiodor Ledniev)

Donatoni: Alamari, Flag, Nidi, Toy, Ave (Mefano, Artaud, Ens. 2E2M)

Ge Gan-Ru: Shanghaï Reminiscences/Yeh

+

Du Liszt/Vernet, du Tournemire/van der Ploeg et :

Mozart: Sonates pour violon et piano, K 378, 304, 376 & 301 / Grumiaux & Haskil

Messiaen: La Transfiguration de Notre-Seigneur Jésus-Christ
Muraro, Prévost, Fontaine, Levionnois, Petit, Muzzolini, Curt
C&OPRF, dir. Chung

Charpentier: Leçons de Ténèbres du Jeudy Sainct / Concerto Vocale, dir. Jacobs


J'ai trouvé le Charpentier chiant et le Messiaen chouette.
Tournemire toujours aussi    et les Mozart    .
Quant à Liszt, ses diverses transcriptions pour orgue sont vraiment dispensables.

Jof a écrit:

J'ai trouvé le Charpentier chiant

Normal, Jacobs est mortifère là-dedans. Prends n'importe quelle version valable (Lesne et Niquet doivent être les mieux distribuées) et on en reparle.

De mon côté :

=> Gesualdo – Sesto Libro (Herreweghe)

=> Haydn – Divertimenti (Linos Ensemble)
=> Mozart – Contredanses, Sérénades 4 et 5 (Kantorow)

=> Adam – Giselle (Marriner, horriblement mou)

=> Alfvén – Bergakungen, Upsala-Rapsodi, Ouverture de festival, Symphonies 1 & 2 (Dausgaard)
=> Hamerik – Symphonies 1 & 2  (Willén)

=> Schwartz – Wicked (plein de versions)

4 tartelettes pour Alfvén et Schwartz, 5 pour Hamerik. Et puis 3,5 pour tous les autres.

DavidLeMarrec a écrit:

Normal, Jacobs est mortifère là-dedans. Prends n'importe quelle version valable (Lesne et Niquet doivent être les mieux distribuées) et on en reparle.

Oui, j'ai trouvé ça complètement aseptisé et fade. Et je n'ai pas aimé la voix de Jacobs.

Je réessaierai donc.

Parce que c'est raide, aspetisé et fade. Et je déteste (comme beaucoup de gens) la voix translucide (et absolument pas articulée) de Jacobs, surtout pour ce répertoire où le rapport à la rhétorique est essentiel. Si c'était du Bach, passe encore.

DavidLeMarrec a écrit:

=> Gesualdo – Sesto Libro (Herreweghe)

C'est comment? Pas un peu trop retenu?

DavidLeMarrec a écrit:

=> Alfvén – Bergakungen, Upsala-Rapsodi, Ouverture de festival, Symphonies 1 & 2 (Dausgaard)
=> Hamerik – Symphonies 1 & 2  (Willén)

J'ai Järvi dans Alfvén et Dausgaard dans Hamerik. Les versions dont tu parles là sont mieux?

DavidLeMarrec a écrit:

=> Schwartz – Wicked (plein de versions)
4 tartelettes pour Alfvén et Schwartz, 5 pour Hamerik.

Connais pas. C'est quoi? Aussi bien qu'Alfvén?


Aujourd’hui:

● Kagel: 1898 (a). Musik für Renaissance Instrumente (b)
Mauricio Kagel / Schüler der Hauptschule Peter-Griess-Straße Köln-Flittard, Aloys Kontarsky, Saschko Gawriloff, Siegfried Palm, etc. (a). Mauricio Kagel / Collegium Instrumentale (b)
DG, 1973 et 1967
Contre toute attente, j’ai beaucoup aimé les deux œuvres, qui m’ont fait penser à du Ligeti. Voir ici.

● Vaughan Williams: A Pastoral Symphony (Symphonie nº3) (a) et Symphonie nº5 (b)
Sir Adrian Boult / New Philharmonia Orchestra (a), London Philharmonic Orchestra (b); Margaret Price (soprano, a)
EMI, 1967 (a), 1969 (b)
Retour sur deux symphonies que j’aime davantage que lors de mes précédentes écoutes: pour la 3ᵉ, l’interprétation m’a pleinement convaincu mais j’ai toujours un peu de mal avec l’œuvre; pour la 5ᵉ, c’est l’inverse: l’œuvre m’a beaucoup plu, mais j’aimerais l’entendre jouée autrement. Détails ici.

● Egk: Irische Legende (Tableaux 1 et 2)
Inge Borkh, Margarete Klose, Walter Berry, Kurt Böhme, Max Lorenz, Gottlob Frick, George Szell / Wiener Philharmoniker, Chor der Wiener Staatsoper
Orfeo d’or «Festspieldokumente», 1955
Création salzbourgeoise avec une épatante distribe germano-glottophile. Ecouté d’une oreille distraite. Ça m’a semblé très bien, dans un genre néoclassique sans apprêts, d’une vitalité et d’une verve théâtrales certaines. A écouter en entier avec le livret - c’est-à-dire quand j’aurais un peu plus de temps.

Après avoir trollé ici au sujet de la B.O. du film The Hours (que je n’ai pas vu), j’ai eu un sursaut d’honnêteté intellectuelle: j’ai voulu entendre de quoi il retournait - donc:

● Glass: The Hours*
Valentina Lisitsa (piano)**
Decca, 2014
 Enfin... la première minute.
Après, bon...  
Et puis  
C’est quand même une sacrée daube. Et «sacrée daube» est une expression que je n’utilise pratiquement jamais quand je parle de musique (même pour les Orff les plus pénibles, même pour du Neuwirth qui donne des acouphènes, même pour du néo spiritualo-gnangnan, même pour les concertos grossos italiens les plus musique d’ascenseur baroque...)

* Enfin, les trois premiers morceaux; le suivant s’intitulait I’m Going To Make Cake: je ne sais pas pourquoi, j’ai arrêté avant...
** Ben oui, tant qu’à faire...  

Récemment - parmi d'autres belles choses qu'il n'est pas forcément nécessaire de mentionner :

DUTILLEUX, Tout un monde lointain, Coppey-Liège-Rophé
Disque superbe (excellente prise de son). Un Dutilleux charnu.

SCHUMANN, Quatuor avec piano, Le Sage-Kashimoto-Berthaud-Salque
Cette vidéo sur YT vaut le détour. Lecture intense. Le violoniste, Kashimoto, est vraiment exceptionnel. C'est supérieur à l'enregistrement de Le Sage publié.

MANTOVANI, Pièces pour orchestre, OPRF-Rophé
C'est assez agréable à écouter, mais ces pièces qui se veulent concises me semblent finalement assez bavardes.

STRAVINSKI, Le Sacre du Printemps, LAPhil-Salonen
Tout cela est très beau ; tout cela est très lourd. Une lecture sucrée et grasse : très beaux timbres, contrastes savamment ménagés, mais cette luxuriance sonore est rigide.

STRAVINSKI, Le Sacre du Printemps, Les Siècles-Roth
Là, ça danse beaucoup plus. Les cordes plus légères, des timbres parfois mats ou stridents. J'aime beaucoup. Roth fait respirer Le Sacre.

Benedictus a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

=> Gesualdo – Sesto Libro (Herreweghe)

C'est comment? Pas un peu trop retenu?

Bonne question,car c'est ce qui me déçoit dans l'interprétation du CD du SABBATO SANCTO des RESPONSORIA.

Brahms: Ein deutsches Requiem (Karajan, Van Dam, Hendricks, Wiener Singverein, Wiener Philharmoniker).

Sylvano Bussotti (1931–),

  Bergkristall per grande orchestra (1972)
  Lorenzaccio-Symphonie per grande orchestra (1968)

        Sinfonieorchester des Norddeutschen Rundfunks
        Giuseppe Sinopoli, direction

Schoenberg:Pelleas et Melisande (Karajan)

Chef d'oeuvre absolu de la première à la dernière note.

Composé à même pas trente balais.



Proust:Le côté de Guermantes (R.Renucci)

Bien neutre la lecture de Renucci.

Wolfgang Rihm, Jakob Lenz, opéra de chambre (1977–78).  Richard Salter, etc. / Deutsche Oper Berlin (Arturo Tamayo)

Vaughan Williams: A Sea Symphony (Boult, Armstrong, Case, London Philharmonic Choir & Orchestra).

Il y a de beaux passages dans cette symphonie, mais c'est souvent gras et sucré et ça dégouline beaucoup    ...

Anaxagore a écrit:

Vaughan Williams: A Sea Symphony (Boult, Armstrong, Case, London Philharmonic Choir & Orchestra).

Il y a de beaux passages dans cette symphonie, mais c'est souvent gras et sucré et ça dégouline beaucoup    ...

Même impression.

Wolfgang Rihm (1952–), Lichtes Spiel, ein Sommerstück für Violine und kleines Orchester (2009)
Krzysztof Penderecki (1933–), Duo concertante per violino e contrabbasso (2010)
Wolfgang Rihm, Dyade für Violine und Kontrabass (2010–11)
Sebastian Currier (1959–), Time Machines for violin and orchestra (2007)

        Anne-Sophie Mutter, violon
        Roman Patkoló, contrebasse
        New York Philharmonic
        Michael Francis / Alan Gilbert, direction

Alban Berg (1885–1935), Violinkonzert  „Dem Andenken eines Engels“ (1935)
Wolfgang Rihm (1952–), Gesungene Zeit, Musik für Violine und Orchester (1991–92)

        Anne-Sophie Mutter, violon
        Chicago Symphony Orchestra
        James Levine, direction

Wolfgang Rihm (1952–), Lichtzwang, Musik für Violine und Orchester (1975/76)

        János Négyesy, violon
        SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg
        Ernest Bour, direction



et voilà, comme ça j’ai écouté les cinq ; je ferai peut-être une petite synthèse sur le fil Rihm quand je les aurai tous réécoutés (je ne me souviens plus du tout du troisième, d’ailleurs).
c’est un corpus assez exceptionnel, en tout cas, à mon avis.

Un peu de piano
Prokofiev : Sonate 1, 2 et 4
Scriabine : Sonate 5
Szymanovsky : Sonate 3

Rihm, Bratschenkonzert (1979–83).  Franziska Dürr / Badische Staatskapelle (Günter Neuhold)
Rihm, Styx und Lethe, Musik für Violoncello und Orchester (1997–98).  Lucas Fels / SWR SO BB/F (Hans Zender)

Wolfgang Rihm (1952–),

  Streichquartett Nr. 11 (1998/2010)
  Interscriptum, Duo für Streichquartett und Klavier (2000/2)
  Grave für Streichquartett (2005)

         Minguet Quartett
         Markus Bellheim, piano