Votre dernier film visionné

C'est clair que c'est déjà la période Delon mégalo.

J'adore Bouise !

Francesco a écrit:

Comment tu l'interprètes ? (sur le magnifique Blue Ray chez Wild Side ou Carlotta, j'ai un doute) il y a des bonus très instructifs.
C'est en principe loin de mon cinéma de prédilection, mais j'avais trouvé ce film passionnant.

Ben je l'interprète pas vraiment, du coup, je suis resté bouche bée devant la fin...
Au début, pendant 30 minutes je me suis dit "mais il se passe vraiment rien pendant ce film, c'est pas possible", et au contraire ça finit d'une façon extrêmement surprenante...
Les 3 femmes s'échangent leurs personnalités?? Je ne sais pas...
Pourtant, j'ai un peu l'habitude de choses bizarres, mais là...

Paul Verhoeven : Benedetta        2020

 /   +
Je crois qu'on l'attendait tous avec une certaine appréhension, celui-là ; il y a de quoi : ça fait plus d'un an qu'il est dans les cartons ; de mon côté, mon attente était assez colossale car le seul film que j'avais vu de Verhoeven était Elle et j'avais beaucoup aimé ce film. J'ai été assez déçu par ce film : j'avais un peu peur que les scènes provoc' soient caricaturales et grotesques et en fait, c'est un peu le cas et volontiers grandiloquent (la scène avec la statuette en bois de la vierge dont la base a la forme d'un godemiché est un peu la cerise sur le gâteau) - et même si ces scènes sont en général organique, ça n'a pas réussi à me convaincre ; sans qu'elles soient complètement problématiques (elles ont une prise sur le récit, un véritable intérêt et une pertinence - de toute façon, il me semble que c'est peut-être déjà dans le roman, ça), les relations lesbiennes sont tout de même représentées de manière assez conventionnelle. Cependant, le film aborde aussi des thèmes intéressants, assez interconnectés, mais dont le développement s'arrête peut-être un peu prématurément : le rapport à la foi et au mystère mais aussi le rapport à l'autorité ou à la souffrance.

Mia Hansen-Løve : Bergman island        2020


Ce film n'est peut-être pas le meilleur de la réalisatrice mais il a peut-être une légèreté que les autres n'ont pas - et je l'ai trouvé assez bien construit. On y suit un couple de réalisateurs qui décide de partir sur l'ile de Fårö (les terres de cette sommité du cinéma qu'est Ingmar Bergman) afin d'écrire leur nouveau film ; on sent déjà l'arrière-plan ronflant sur le cinéaste suédois, la cinéphilie, l'inspiration, etc. mais en fait, tout le sel de ce film est à mon avis dans la manière de jouer de ça - ou plutôt de déjouer ça car le film insiste bien sur l'aspect persistant de ces aspects. Le couple est assez polarisé : lui ne semble pas trop se poser de question et semble perpétuer les schèmes classiques (il dit que son prochain film parlera des "choses qui se défont progressivement dans un couple" ou quelque chose comme ça - j'aime d'ailleurs beaucoup la séquence où sa fille (qui doit avoir sept ou huit ans) lui demande "papa, pourquoi tu fais des films de fantômes ?") alors que sa copine se pose des questions sur la place de Bergman dans sa vie de famille, le rapport à ses enfants, etc. ; le ton est donné lorsque le mari décide de faire le "safari Bergman" (s'ensuivent des gloses sur "faut-il considérer que tels ou tels films forment une trilogie ?", "Bergman approuve/n'approuve pas" alors que sa copine choisit plutôt les chemins de traverse, avec un jeune étudiant en cinéma. D'ailleurs, l'évolution du film est assez intelligente : dans un premier temps, comme dans une sorte d'automatisme, c'est plutôt son copain qui arrive à quelque chose de concret (il semble avoir bien avancé, et s'absente) mais finalement, ça n'a pas de prise sur le récit alors que le récit de sa copine (bien qu'elle ait du mal à y trouver une fin) permet de renouveler le film (il y a des interférences assez évanescentes entre le récit qu'elle veut mettre en scène et le récit du film que l'on regarde) et est bien plus générateur, finalement ; j'ai beaucoup aimé la figure de l'étudiant qui est un peu une sorte de point-fixe du film et j'ai avoue que j'avais un peu peur de la fin du film notamment à propos de la manière dont Hansen-Løve allait gérer cet enchevêtrement de récits mais en fait, c'est très bien fait et même pertinent.

Emeryck a écrit:

Paul Verhoeven : Benedetta        2020

J'ai vraiment bien aimé, mais à mon avis il y a des choses plus fortes encore que ses 2 derniers films chez Verhoeven, si ça te tente tu peux les voir en salle en ce moment à la Cinémathèque, qui passe tous ses films, même les moins connus et les moyens métrages.

Comment réussir quand on est con et pleurnichard

Xavier a écrit:

Emeryck a écrit:

Paul Verhoeven : Benedetta        2020

J'ai vraiment bien aimé, mais à mon avis il y a des choses plus fortes encore que ses 2 derniers films chez Verhoeven, si ça te tente tu peux les voir en salle en ce moment à la Cinémathèque, qui passe tous ses films, même les moins connus et les moyens métrages.

Oui, j'ai vu ça ! Je vais essayer d'en voir quelques-uns : pas mal de films attirent ma curiosité dans sa filmographie.

Jacques Becker : Antoine et Antoinette        1947

 +
J'ai aimé ce film mais j'avais encore en tête un ressenti assez vif de Goupi mains rouges qui m'avait énormément plu : ici, la peinture sociale est plus simpliste, le récit moins ambitieux - on suit un couple parisien un peu fauché, à la vie assez monotone, qui se trouve un jour en possession d'un billet de loterie gagnant : 800000 francs à la clé. En fait, le moment où le film est le plus intéressant, c'est sans doute lorsqu'il dépeint cette ascension sociale (assez fictive), ce moment d'espoir : immédiatement, le mari revêt un costume et snobe complètement celles et ceux qui étaient ses connaissances/ami(e)s auparavant ; avant cela, le film tient plutôt à rendre compte d'une certaine atmosphère, la vie des classes populaires dans leur routine où les petits détails anodins vont venir enrichir le récit. J'ai par contre été un peu déçu par l'aspect très binaire du film (les bourgeois comme essentiellement mauvais - particulièrement sensible dans le transfuge temporaire d'Antoine - et les prolétaires très bons), c'est dommage car le film dépeint le harcèlement des hommes sur les femmes (notamment à travers le patron d'épicerie) mais ici, le réalisateur semble établir une véritable équivalence entre le fait que le patron de l'épicerie soit un bourgeois et le fait qu'il harcèle Antoinette - même, si, effectivement, cette condition bourgeoise est ici en partie une condition de possibilité de ce harcèlement. J'ai aussi été un peu déçu par la fin dont les revirements sont un peu caricaturaux ; ce film reste bon malgré tout.

Oui assez d'accord.

Reste Casque d'or ... toujours pas sorti ... et Le Trou sorti à un prix ... délirant.

Cololi a écrit:

Oui assez d'accord.

Reste Casque d'or ... toujours pas sorti ... et Le Trou sorti à un prix ... délirant.

Ah oui, Le trou, c'est un film extraordinaire. 

J'ai des envies de meurtres en ce moment. Parmi les films que j'attendais le plus : Le trou, Mr Klein ... l'un déjà sorti ... l'autre presque mais à des tarifs ...  ... Les Nuits de Cabiria, enfin sorti mais pas donné ...
Ca fait 7 ou 8 ans que j'attendais

Cololi a écrit:

J'ai des envies de meurtres en ce moment. Parmi les films que j'attendais le plus : Le trou, Mr Klein ... l'un déjà sorti ... l'autre presque mais à des tarifs ...  ... Les Nuits de Cabiria, enfin sorti mais pas donné ...
Ca fait 7 ou 8 ans que j'attendais

Pour les soldes, les magasins ne font pas des promotions sur ce genre d'articles ?

Pas ceux-là. Enfin ... on peut espérer ... mais rien ne dit que ça sera le cas un jour (les voies des éditeurs sont impénétrables).

Rajoutons Sans Soleil de Marker ...

A Quiet place part 2

Les hommes du président

Mario Bava : Reazione a catena        1971


Titre traduit en français par La baie sanglante, ce Bava est finalement assez étonnant : c'est le premier que je vois qui a un ancrage véritablement social - un homme (que l'on devine promoteur immobilier) veut obtenir par tous les moyens possible une propriété autour d'une baie pour la transformer en un complexe touristique. Le film est aussi étonnant par sa narration (en tout cas étonnant par rapport aux Bava que j'ai pu voir) : il se passe beaucoup plus de choses dans le récit (qui n'est pas pour autant foncièrement plus intéressant) et même si le film nous offre quelques très belles scènes - notamment la scène d'ouverture - et il fait aussi peut-être plus dans le grand-guignol avec cet enchaînement de meurtres - qui est dans un esprit assez différent de celui du giallo car les meurtriers/ères sont identifiables. La fin est sans doute ce qui surprend le plus, par son caractère comico-tragique mais également par ce qu'il s'y passe. Malgré tout, il ne rejoint à mon avis pas les meilleurs Bava (La frusta e il corpo, Sei donne per l'assassino) mais n'est pas non plus complètement mauvais et a été je crois assez fécond dans le genre.

Et si tu budgétises un petit peu ? (je sais que ça n'est pas nécessairement donné, mais on ne parle pas non plus de Blue Ray à 100 euros). Du genre tu n'achètes pas de DVD pendant un mois mais tu mets un plus gros budget le mois prochain ? Ce serait dommage de se priver de tout et de ne pas aider les éditeurs qui font leur boulot. Au moins pour Cabiria si tu l'attendais depuis 8 ans (8 ans ! Ca vaut bien 30 euros
Je dis ça sans avoir aucune idée de l'urgence de ta situation financière, donc ne pas le prendre mal si je mets les pieds dans le plat !

PS : ou bien te les faire offrir pour un anniversaire/fête/Noël ?

Francesco a écrit:

Et si tu budgétises un petit peu ? (je sais que ça n'est pas nécessairement donné, mais on ne parle pas non plus de Blue Ray à 100 euros). Du genre tu n'achètes pas de DVD pendant un mois mais tu mets un plus gros budget le mois prochain ? Ce serait dommage de se priver de tout et de ne pas aider les éditeurs qui font leur boulot. Au moins pour Cabiria si tu l'attendais depuis 8 ans (8 ans ! Ca vaut bien 30 euros
Je dis ça sans avoir aucune idée de l'urgence de ta situation financière, donc ne pas le prendre mal si je mets les pieds dans le plat !

PS : ou bien te les faire offrir pour un anniversaire/fête/Noël ?

Vaste sujet. (pour le moins)

Alors quand je parle des prix, évidemment je ne parle pas dans l'absolu. Car je suis bien d'accord avec toi ... souvent il s'agit de petits éditeurs qui font un travail formidable ... et ça ne me semble pas du vol.
Les Nuits de Cabiria ... typiquement c'est ça. Et il m'arrive de payer plein tarif ... en passant chez Carlotta ou Potemkine ... via leur boutique pour les soutenir (Sidonis aussi). C'est un peu comme CPO ou Timpani en musique ... je ne sais pas trop comment ils font pour vivre.
Par contre ... Le Trou et Mr Klein ... c'est Studio Canal ... Bolloré ... alors là pas de pitié ... pour le milliardaire aux idéaux fascisants et aux visées hégémoniques ... et là c'est pas 25€ ... c'est 50/60/70 ... Tout ça parce que les titres sont relativement populaires.

Après reste le fait qu'il y a trop de films qui sortent qui m'intéressent ... étant donné mon salaire (educ'nat" ... non titulaire). Donc je n'achète le plus souvent en promo.

Moi j'ai la frustration inverse ... c'est très rare qu'un film que je recherche sorte, désormais

PS : oui je vois ça pour les Studio Canal mentionnés, un gros budget, effectivement.

Ravage

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Francesco a écrit:

Et si tu budgétises un petit peu ? (je sais que ça n'est pas nécessairement donné, mais on ne parle pas non plus de Blue Ray à 100 euros). Du genre tu n'achètes pas de DVD pendant un mois mais tu mets un plus gros budget le mois prochain ? Ce serait dommage de se priver de tout et de ne pas aider les éditeurs qui font leur boulot. Au moins pour Cabiria si tu l'attendais depuis 8 ans (8 ans ! Ca vaut bien 30 euros
Je dis ça sans avoir aucune idée de l'urgence de ta situation financière, donc ne pas le prendre mal si je mets les pieds dans le plat !

PS : ou bien te les faire offrir pour un anniversaire/fête/Noël ?

Par contre ... Le Trou et Mr Klein ... c'est Studio Canal ... Bolloré ... alors là pas de pitié ... pour le milliardaire aux idéaux fascisants et aux visées hégémoniques ... et là c'est pas 25€ ... c'est 50/60/70 ... Tout ça parce que les titres sont relativement populaires.

Oui .... éducation Nationale aussi mais avec la chance d'être agrégé et je ne mets pas ces prix là non plus ... (enfin si, une fois, pour Hawai avec Julie Andrews à 60 euros mais c'était en gros le dernier exemplaire au monde )

The Fortune cookie

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Abel Ferrara : Ms .45        1981

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À l'occasion du soixante-dixième anniversaire d'Abel Ferrara, j'ai décidé de voir un de ses premiers films car je n'avais jusque là vu qu'un seul de ses films : Bad lieutenant. Le style est déjà un peu le même (assez "cinéma indépendant américain des années 80-90") mais le film part déjà sur un terrain bien glissant puisque c'est un film de rape and revenge - genre qui est tout de même un peu problématique (en tout cas tel que j'ai pu le voir - on peut sans doute en faire quelque chose de mieux) car il fictionalise l'inertie du trauma (qui est à mon avis le nœud du problème) en donnant une toute-puissance à la personne violée, ça ne raconte pas grand-chose car ça dissimule complètement l'aspect structurel de ce genre de comportements. Malgré tout, le film parle de choses intéressantes notamment la persistance du trauma (mais de manière un peu superficielle) et des agressions de rue. Par contre, la fin, c'est un peu l'enfer : en gros, le personnage principal (qui est une femme muette qui a été violée deux fois) tue des hommes qui agressent des femmes et dans la scène finale, elle tue un peu tout le monde et est un peu montrée comme folle.

Moi j'ai bien aimé celui-là (c'est pas son meilleur ... et c'est pas du tout un chef d'oeuvre ... c'est entendu).

Il faut que tu voies Nos funérailles et surtout The King of New York (Bad Lieutenant m'a semblé plus dispensable)

Cololi a écrit:

Moi j'ai bien aimé celui-là (c'est pas son meilleur ... et c'est pas du tout un chef d'oeuvre ... c'est entendu).

Il faut que tu voies Nos funérailles et surtout The King of New York (Bad Lieutenant m'a semblé plus dispensable)

J'ai prévu de voir The king of New York ; personnellement, j'ai bien aimé Bad lieutenant qui arrivait à développer une véritable ambiance pesante et quelque chose de très physique - ce n'est pas non plus exceptionnel mais c'est pas mal.

Cololi a écrit:

Il faut que tu voies Nos funérailles et surtout The King of New York

C'est les deux seuls films de Ferrara que j'ai vus - et pour tout dire, j'ai eu la nette impression d'avoir à faire à une espèce de sous-Żuławski qui se prendrait pour Scorcese, sauvé à chaque fois de la nanaritude par le génial Christopher Walken. (Bad Lieutenant, j'ai pas osé, quand j'ai lu le synopsis: j'ai vraiment peur de trouver ça ridicule.)

Benedictus a écrit:

Cololi a écrit:

Il faut que tu voies Nos funérailles et surtout The King of New York

C'est les deux seuls films de Ferrara que j'ai vus - et pour tout dire, j'ai eu la nette impression d'avoir à faire à une espèce de sous-Żuławski qui se prendrait pour Scorcese, sauvé à chaque fois de la nanaritude par le génial Christopher Walken. (Bad Lieutenant, j'ai pas osé, quand j'ai lu le synopsis: j'ai vraiment peut de trouver ça ridicule.)

Je pense que tu trouverais ça ridicule, effectivement. 

André Téchiné : Souvenirs d'en France        1975


J'avais découvert Téchiné un peu au hasard avec La fille du RER (beaucoup plus tardif, donc) que j'avais trouvé bien lisse ; quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver confronté à ce film (qui est son deuxième film) : l'histoire est peut-être assez lisse (quoique...) mais la manière de la raconter est assez étonnante. En fait, il y a une emphase (teintée d'ironie) de la théâtralité du jeu des acteurs/trices - qui est en plus ici assez pertinente car elle donne du cachet à cet aspect un peu suranné de la famille que l'on suit - ; en plus de cela, le profil temporel du film est assez particulier : le caractère installé de la famille que l'on suit laisserait présager un rythme un peu plan-plan mais en fait, pas du tout car le profil temporel du film est très discontinu (on a quelques sauts dans le temps et surtout, les coupes entre les séquences sont en générales très abruptes) ; quand l'on couple ça à la théâtralité exacerbée, ça donne parfois l'impression d'une série de miniatures un peu ironiquement jaunies - même si les dernières miniatures (le film va des années 30 aux années 70) sont un peu moins ironiques. Je dois ajouter que la manière de filmer est vraiment remarquable : que ce soit dans la manière de composer les plans (il y a un plan dans un escalier avec un miroir où l'on voit deux personnages et celui qui parle apparaît discrètement dans le miroir), dans les mouvements de caméra mais aussi dans la photographie de Bruno Nuytten, évidemment. Finalement, je suis un peu partagé sur ce film car le récit ne m'a pas passionné (heureusement qu'il y a des moments vraiment drôles) mais sur les autres aspects, c'est assez captivant : j'ai hâte de voir ce que ça peut donner avec un récit qui m'intéresserait davantage.

Pas vu ces deux là.

Mais j'aime vraiment les 4 que j'ai vus. Surtout pour la photographie, les paysages du sud ouest ^^, la façon de filmer.

Cololi a écrit:

Pas vu ces deux là.

Mais j'aime vraiment les 4 que j'ai vus. Surtout pour la photographie, les paysages du sud ouest ^^, la façon de filmer.

Bah tu ne loupes pas grand-chose en ne regardant pas La fille du RER... Tu as vu lesquels ?

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Pas vu ces deux là.

Mais j'aime vraiment les 4 que j'ai vus. Surtout pour la photographie, les paysages du sud ouest ^^, la façon de filmer.

Bah tu ne loupes pas grand-chose en ne regardant pas La fille du RER... Tu as vu lesquels ?

Dans l'ordre chronologique : Hôtel des Amériques, Le Lieu du crime, Ma saison préférée et Les roseaux sauvages

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Mais j'aime vraiment les 4 que j'ai vus. Surtout pour la photographie, les paysages du sud ouest ^^, la façon de filmer.

Bah tu ne loupes pas grand-chose en ne regardant pas La fille du RER...

Bah forcément, déjà, les paysages du sud-ouest, dans le RER...

Moi aussi, j'aime énormément Ma saison préférée et Hôtel des Amériques pour les raisons dites par Cololi - et plus encore Souvenirs d'en France (mais Emeryck aimera moins: c'est vraiment le même univers et le même type de narration que Ma saison préférée); je garde paradoxalement un bon souvenir de l'agaçant Barocco et des Sœurs Brontë. (En fait, je crois que j'aime plus ses films des années 70.)

J'imagine que ça ne surprendra personne si je dis que j'aime beaucoup Les Soeurs Brontë dont la lenteur, la froideur, le sérieux littéraire sont à mi-chemin du sublime et du ridicule, le premier l'emportant à mes yeux. Et puis quel casting ... (c'est aussi sur le tournage de ce film que la fameuse rivalité Huppert/Adjani s'est cristallisée).

Francesco a écrit:

j'aime beaucoup Les Soeurs Brontë dont la lenteur, la froideur, le sérieux littéraire sont à mi-chemin du sublime et du ridicule, le premier l'emportant à mes yeux.

Francesco a écrit:

Et puis quel casting ...

Et le seul rôle de Roland Barthes au cinéma!
(Mais sinon, oui, outre Huppert & Adjani, Marie-France Pisier, Pascal Greggory et Hélène Surgère sont extraordinaires - et aussi, contre toute attente, Alice Sapritch!)

J'aime aussi beaucoup le romantisme des Soeurs Brontë (qui me rappelle par certains côté Les deux anglaises et le continent, mon préféré de Truffaut)
Et j'avais bien aimé Le Lieu du crime, avec son introduction décalqué des Grandes Espérances de Dickens!

Benedictus a écrit:

Francesco a écrit:

Et puis quel casting ...

Et le seul rôle de Roland Barthes au cinéma!

 C'est vraiment pour ça que je vais regarder ce film.

Vu ce comment ce film est descendu ... j'ai jamais osé. C'est peut-être un tort ... si tu compares au Les deux Anglaises et le continent !

Cololi a écrit:

Vu ce comment ce film est descendu ... j'ai jamais osé. C'est peut-être un tort ... si tu compares au Les deux Anglaises et le continent !

Non mais la présence de Roland Barthes dans n'importe quel film suffit à lui donner de l'intérêt. 

Il joue le rôle de Thackeray (l'auteur de Barry Lindon.)

J'adore aussi Rendez-vous, J'embrasse pas, Les témoins, Les voleurs et dans ses derniers L'homme qu'on aimait trop et Nos années folles.
C'est selon moi le meilleur réalisateur français encore en activité, pas forcément un grand formaliste mais il a effectivement une science des plans d'ensemble pour la mise en valeur du paysage (et pas seulement ceux du sud-ouest). Il a une façon de mettre en scène la sexualité que j'aime beaucoup, de façon assez crue mais sans que ce soit complaisant et la façon dont il met en scène l'homosexualité sans en faire le sujet central de ses films me semble novateur. On retrouve beaucoup de ses films dans le cinéma français actuel je trouve, sans que son influence soit vraiment revendiquée.

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https://classik.forumactif.com/viewtopic.php?t=9531