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 Mozart : les symphonies

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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptySam 1 Sep - 18:27

Mélomaniac a écrit:
Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie n°41 en ut majeur, K. 551

= Nikolaus Harnoncourt, Concentus Musicus de Vienne

(Sony, octobre 2013)

Smile J'expliquais récemment mes réticences (non rédhibitoires, mais déroutées) face aux deux premiers volets de l'ultime triade mozartienne vue par le dernier Harnoncourt.
Un style où les vecteurs esthétiques du maestro autrichien apparaissent radicalisés.
Là dans la Jupiter, par essence théâtre en musique, cette approche intensément dramatique convient fort bien.
Le dogme s'incarne dans une lecture qui paraît spontanée, dans la mesure où l'art cache l'artefact.
Le tempérament éruptif de l'interprétation épouse naturellement les foudres du premier mouvement.
La mobilité incessante, la finesse de textures assurent à l'Andante une intime exploration in vivo.
Le rebond qui s'empare du Menuet exalte un soubresaut qui à mon sens reste un acquis majeur (que je n'apprécie pas systématiquement !) de la tendance HIP.
Qu'on n'attende pas dans le Molto allegro les divins équilibres de l'école classique, tel Krips à Amsterdam (Philips),
mais un déferlement ivre de gesticulation, qui jaillit avec évidence tant ce Final appelle en-soi la démesure.
Bref, une fois accoutumé aux options interprétatives, on rend les armes face à cette éloquence si intelligente dans sa conception et virtuose dans sa réalisation
 Mozart : les symphonies - Page 18 3641590030

Mozart : les symphonies - Page 18 Mozart21

J'aime beaucoup la façon, assez objective en fin de compte, dont tu présentes la choses – qui plus est du point de vue de la réticence, en explicitant ce qu'on peut y trouver et ce qu'on n'y trouve pas.

Pas forcément « ma » version (pour les mêmes raisons : je ne suis pas contre un peu de chair et d'équilibre, surtout dans la 41), j'ai plutôt tendance à revenir aux modernes informés (Mackerras à Prague ou Édimbourg) ou aux baroqueux modérés (Gardiner, Hogwood, Koopman dans celles qu'il a faites), voire à certaines lectures tradi·e·s mais mobiles (Menuhin). Pour autant, Harnoncourt a ici une force de persuasion hors du commun, vraiment dans la lignée des feux d'artifice offerts avec son CMW lorsque, dans les dernières années, il l'a emmené vers le répertoire classique. I love you Je trouve ça plus congruent avec Haydn (structure) et Beethoven (ardeur) qu'avec Mozart, mais ce reste une lecture assez incontournable, au moins à découvrir.
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptySam 1 Sep - 19:05

Eusèbe a écrit:
Benedictus a écrit:
tradi pour tradi, Szell me semble incomparablement plus intéressant en termes de structuration et d'expressivité.

mains Szell a une nervosité et une netteté que j'aime beaucoup. Et Cleveland a toujours de superbes timbres. Je suis un peu moins convaincu, d'ailleurs, quand il dirige le Columbia orchestra dans les concertos avec Casadesus (ça reste une belle version, mais tout de même un peu lisse).
Sinon, j'aime aussi Bernstein dans ce répertoire (avec Vienne)

Encore un post qui m'a échappé.

Sous la direction de George Szell, le "Cleveland Orchestra" et le "Columbia Symphony" Orchestra qui ont accompagné Robert Casadesus dans quelques uns des concertos de Mozart étaient le même orchestre, le Cleveland Orchestra.
Dans les années cinquante, George Szell et le Cleveland Orchestra étaient sous contrat avec EPIC, filiale de Columbia US. Lorsque, pour une raison ou pour une autre (dans ce cas, le contrat de Robert Casadesus avec Columbia US), Columbia US décidait d'enregistrer un orchestre qui n'était pas sous contrat, l'appellation "Columbia Symphony Orchestra" lui était attribué.
A propos de ce "Columbia Symphony Orchestra", un exemple plus criant, s'il en est, ce sont les enregistrements de Bruno Walter avec ce fameux "Columbia Symphony Orchestra" : A New-York, ce fut un orchestre composés de membres du New York Philharmonic et de membres du NBC Symphony Orchestra et, à Los Angeles, ce furent les membres du Los Angeles Philharmonic qui composaient l'orchestre.

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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyJeu 6 Sep - 1:01

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie n°40 en sol mineur, K. 550

= Thomas Beecham, Royal Philharmonic Orchestra

(Columbia, avril 1954)

Smile Ne redoutez pas la date d'enregistrement, la Columbia réalisait d'excellentes prises de son en ce milieu des années 1950,
plus claires et consistantes que ce qu'Emi offrit en stéréo au maestro à barbichette.
En l'occurrence, une impressionnante interprétation mozartienne, que je conseillerais pour prendre la mesure de son talent
autant que pour prendre contact avec l'art perdu de la direction d'orchestre, aussi singulier fût celui de Beecham.
Qu'on a parfois raillé comme un dilettante, un amuseur amusé de la profession.
Seulement, son génie parle pour lui.
Ici, on n'a guère envie de disséquer le style en éléments de langage, d'analyser en termes de tempo ou de phrasés
tant le Baronet impose une lecture vivante, -l'esprit en acte, en alerte, vif comme l'éclair mais assez madré pour que n'en paraisse rien.
Évidemment pas grand-chose à attendre du Menuet, talon d'Achille des pratiques de l'époque qui n'y voyaient là qu'occasion de battre la mesure.
En revanche, quelle spontanéité, quelle faculté d'animation dans l'Andante, qui se déploie avec une éloquence si naturelle, si expressive.
C'est encore dans le Molto Allegro et le Finale que le maestro anglais reste inimitable, faisant bouillir le chaudron d'humeurs,
sans nuire pourtant à la netteté des lignes, en les asservissant à une logique imparable (mais sans calcul !), suivie en toute virtuosité par le Royal Philharmonic.
On est loin ici des équilibres apolliniens d'un Krips à Amsterdam (Philips), de la sèche orthogonalité d'un Böhm à Berlin (DG).
Plutôt proche du geste acariâtre de Bruno Walter, mais sans se départir d'une élégance malicieuse (voire revêche)
qui fut celle d'une des baguettes les plus spirituelles du siècle passé.


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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyJeu 6 Sep - 1:31

Heureux de lire, enfin, une appréciation positive d'un des enregistrements de Sir Thomas Beecham dans ce fil !
J'avais évoqué les enregistrements des symphonies de Mozart dirigées par Beecham dans un post de ce fil il y a déjà quelques temps...
Ces vieilles gloires sont toujours d'actualité !

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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyMer 3 Oct - 2:14

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie n°29 en la majeur, K. 201

= Erich Leinsdorf, Royal Philharmonic Orchestra

(Westminster, mai 1955)

Smile Tiré de la remarquable intégrale que le chef autrichien grava avec le Royal Philharmonic, sous pseudonyme.
Matière riche et grenue, geste vif : une approche très stimulante qui ne lisse aucune aspérité mais fouille les humeurs.
Rien que pour ce travail de caractérisation, ces enregistrements ont très bien supporté l'épreuve du temps car...


Mozart : les symphonies - Page 18 Mozart21


Symphonie n°28 en ut majeur, K. 200

= Erich Leinsdorf, Royal Philharmonic Orchestra

(Westminster, mai 1955)

...oui ce Mozart-là n'a rien d'un nez poudré et sa musique ne fait pas tapisserie façon toile de Jouy, ce serait plutôt abrasif et mal dégrossi façon sac de jute.
Les rêches textures de l'orchestre londonien, la direction escarpée et incendiaire de Leinsdorf mettent le feu à l'étoupe.


Mozart : les symphonies - Page 18 Mozart22

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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyMer 3 Oct - 2:27

Benedictus, in playlist, a écrit:

Ça m'intéresse beaucoup, ces Mozart hétéronymes de Leinsdorf. Si tu peux développer en fil discographie, je suis preneur.
C'est ceux-là qui ont été réédités chez DG en «Original Masters» ?



Surprised Attention, quand je parlais d'alias, il s'agit du Royal Philharmonic, qui sur les pochettes de vinyle apparaissait comme « Philharmonic Symphony Orchestra of London ».
Oui, l'intégrale avait été rééditée en coffret par DG dans cette collection, vers 2005.
Quant à développer mes impressions, à cette heure-ci, avec une soirée chargée, je n'aurai pas le temps de sortir les partitions pour affiner l'analyse.
Toutefois c'est évident que ce style d'interprétation, et de captation, sont destinés à ton magasin -très clairement.
Concernant la 25°, c'est Leinsdorf que j'avais choisi pour mon Blind test « Ab irato » bounce


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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyMar 23 Oct - 5:34

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie n°41 en ut majeur, K. 551

= Eugen Jochum, Orchestre symphonique de Bamberg

(Orfeo, mars 1982)

Smile Vingt ans plus tôt, Jochum nous avait déjà laissé une fière Jupiter avec le Concertgebouworkest (Philips),
droite et altière, voire un peu trop orthogonale et drue.
Ici, au soir de sa carrière, il semble beaucoup plus décontracté : les phrasés respirent souverainement, les tempos s'étirent, le ton se fait convivial,
et l'orchestre bavarois envoûte par le charme et l'envergure de sa sonorité.
J'aime beaucoup l'étoffe que le maestro accorde au menuet, et comment il y soigne les équilibres, par exemple les trompettes qui ressortent un peu plus qu'à l'habitude.
Toute une vie d'expérience permet ici une lecture aussi sûre, et pourtant sans une once de crispation.
Le Finale magnifiquement ouvragé par une baguette rayonnante mais humble : précis et soyeux, dirigé sans triomphalisme.
Ajoutons une superbe prise de son, et voilà encore un éminent enregistrement de cet opus.
Quel embarras du choix, je me demande lequel je vais bien pouvoir sélectionner pour mes Mélomaniac d'Or
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyMar 23 Oct - 14:20

Eugen Jochum a toujours été un grand interprète des symphonies de Mozart (et de la musique de Mozart en général).
A propos de la "Jupiter", il l'a également enregistrée en février 1973 à Boston avec le Boston Symphony Orchestra pour DGG.
Alors, quel enregistrement choisir ? Amsterdam, Boston ou Bamberg ? Pour ma part, contrairement à Melomaniac, je tiens pour le Concertgebouw !

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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyMar 23 Oct - 14:45

Mélomaniac a écrit:
Benedictus, in playlist, a écrit:

Ça m'intéresse beaucoup, ces Mozart hétéronymes de Leinsdorf. Si tu peux développer en fil discographie, je suis preneur.
C'est ceux-là qui ont été réédités chez DG en «Original Masters» ?



Surprised Attention, quand je parlais d'alias, il s'agit du Royal Philharmonic, qui sur les pochettes de vinyle apparaissait comme « Philharmonic Symphony Orchestra of London ».
Oui, l'intégrale avait été rééditée en coffret par DG dans cette collection, vers 2005.
Quant à développer mes impressions, à cette heure-ci, avec une soirée chargée, je n'aurai pas le temps de sortir les partitions pour affiner l'analyse.
Toutefois c'est évident que ce style d'interprétation, et de captation, sont destinés à ton magasin -très clairement.
Concernant la 25°, c'est Leinsdorf que j'avais choisi pour mon Blind test « Ab irato » bounce



Je ne partage pas cet enthousiasme pour l'Intégrale d'Erich Leinsdorf que j'ai d'abord achetée en LP, par curiosité, puis en CD.
Les interprétations m'ont toujours semblé assez quelconques et sans grand caractère, j'ai toujours eu l'impression d'entendre une musique enregistrée à la chaîne, sans imagination.
Et puis, si mes souvenirs sont exacts, Leinsdorf ne fait aucune reprise...Et la prise de son n'est pas particulièrement distinguée.
Bref, racheter cela en CDs fut une erreur de ma part.

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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyJeu 17 Jan - 1:58

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Mozart : les symphonies - Page 18 Weinga12
Felix Weingartner (1863-1942)


Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie n°39 en mi bémol majeur, K. 543

= Felix Weingartner, Orchestre philharmonique de Londres

(Columbia, février 1940)

Smile Quatrième et dernier enregistrement de cet opus par Weingartner, qui l'avait déjà gravé en 1925 et 1928 à Londres,
et à Paris en 1939 (ces sessions restèrent toutefois impubliées).
Sous sa baguette, on est frappé par la magnitude et l'intensité qui s'érigent dans l'adagio introductif, où l'on sent que quelque chose de grand se prépare.
Effectivement, dans l'allegro qui advient, les fusées d'arpège zèbrent le ciel comme la foudre de Zeus.
Droiture et majesté aussi pour l'Andante, puis un menuet bien carré comme de coutume à l'époque.
Seule l'interprétation du finale appellerait quelque menue réserve ; les lignes flottent un peu dans l'acoustique du Kingsway Hall.
Au demeurant, un témoignage suprême sur l'art du chef autrichien, dont l'approche fière et nettement galbée interpelle encore aujourd'hui.


Mozart : les symphonies - Page 18 Mozart31
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyVen 1 Fév - 3:27

Mélomaniac in playlist, a écrit:

Mozart : les symphonies - Page 18 Mzolom10
Catégorie orchestrale -rang 167°/250




Mozart : les symphonies - Page 18 Abbado10
Claudio Abbado (1933-2014)


Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie n°25 en sol mineur, K. 183
Symphonie n°31 en ré majeur, K. 297
Symphonie Posthorn en ré majeur, d'après K. 320

= Claudio Abbado, Orchestre philharmonique de Berlin

(Sony, mars-novembre 1992)

Surprised Un Mélomaniac d'Or contre-nature ?
Même dans le divin Mozart, et surtout dans la torride 25°, je préfère les gesticulations dramatiques à rebrousse-poils, quitte à un certain chahut. La somptuosité de Krips à Amsterdam (Philips), suprême dans les chefs-d'œuvre de maturité, esthétise les tensions internes de ce bouillant opus en sol mineur. Ma pente incline ainsi vers les turbulentes prestidigitations de Bruno Walter (Columbia, 1954), Erich Leinsdorf avec le Royal Philharmonic (Westminster, 1955), Gerog Solti avec le London Symphony (Decca, 1954), pour citer quelques jalons discographiques. Mais la précision polyphonique pâtit souvent de la vigueur débridée qu'exigent ces furieuses baguettes. A contrario, les obédiences sur instruments et style d'époque s'ébrouent avec la virtuosité nécessaire, mais sans la pâte et l'onction que j'aime aussi trouver dans Mozart, et tendent aux maniérismes d'école qui m'indisposent. Ici la prestation glabre et aseptisée du Berliner Philharmoniker représente un style qui a priori m'ennuierait poliment.

Pourtant, si je reviens souvent vers ce CD, il y a bien une explication, autre que la persévérance, car j'en sors chaque fois ébahi. Et cette raison est qu'il s'agit justement d'une sorte d'Arche d'Alliance, un pacte entre l'Ancien et le Nouveau, entre l'héritage des maestros traditionnels du siècle passé et la refondation permise par la « historically informed practice ». Considérons la phalange récupérée des mains légatisantes du dernier Karajan, par exemple dans un répertoire voisin, les Haydn immaculés de 1980 : un tempo très conventionnel et régulier, des phrasés lustrés mais auxquels manque le souffle expressif. Trois ans après la disparition du Commandeur, on mesure alors le travail accompli pour en tuer l'ombre, alors que le maestro italien n'était pourtant pas issu du sérail baroqueux (cf ses Brandebourgeois scaligères de 1976 qui n'avaient rien de bien idiomatique). Alléger la masse, il ne s'agit que d'une question quantitative, mais restaurer les accents, la ponctuation, le craquant que trois décennies de règne karajanesque avaient oblitérés sous le vernis, relève d'un certain exploit et avère le génie de l'impétrant.

Dans l'allegro con brio K. 183, stupéfiante agilité des cordes berlinoises (non seulement les violons mais aussi les voix médianes) : trémolos réglés au millimètre (si importants pour enfiévrer cette rhétorique d'orage passionnel). Quelle netteté ! Malgré une prestesse qui signe la volonté d'en découdre, les archets restent rivés au boyau, les attaques ne sont pas incisives, mais s'intègrent en une harmonieuse parure, sans accroc ni peluche. Et sans gras. Ici l'énergie domine la matière. La couleur aussi semble modulée, tamisée, comme si un diapason assombri occultait tout éclat. L'Andante évite l'alanguissement, et s'anime par un subtil jeu d'écho avec le basson, peaufinant un théâtre de caresses, d'esquives, d'affleurements du plus exquis effet. Alors que la plupart des chefs tradis assènent le Menuet comme un scherzo ombrageux, Abbado lui restitue son caractère dansant, par une impulsion ternaire qui assure un rebond intraitable mais gracieux. On notera aussi les roucoulades inhabituelles dans le trio médian. Le Finale retrouve le souffle haletant du premier mouvement, et pourtant dans ces soubresauts Abbado fait régner la transparence et l'équilibre, alors que bon nombre de confrères agacent excessivement les humeurs et perdent le contrôle de la ligne d'ensemble.

Captée à la Siemens-Villa, la K. 297 s'épanouit dans une acoustique où les basses apparaissent mieux nourries, sans compromettre la lisibilité. Là encore, on admire le geste stimulant du maestro, sa capacité à échampir le relief, à émulsionner ses troupes, mousseuses comme une crème fouettée (les trémolos, frénétiques et impeccables !) dans l'allegro assai. Pour mieux s'abandonner dans l'Andante qui respire dans une parfaite gestion des césures et des émois, visitant la carte du tendre de ce dialogue de boudoir. Pour le finale, primesaut sans vaine précipitation, voire un brin de décontraction. Et toujours ces textures expertement aérées, ivres de leur premier plumage, comme si le Berliner en mue se préparait à renaître dans ce neuf duvet.

Au sommet une lecture intense, drue et jubilatoire, de la symphonie « Posthorn », qui croustille de partout (un allegro con spirito aussi bondissant et fulgurant : impensable sous l'ère HvK !) et confirme l'ambition de ce disque, qui prodigue le meilleur de l'ancien et du nouveau mondes, celui qui a vu les techniques HIP s'emparer à bon escient des orchestres de vieux lignage. Une métamorphose, et une révélation. Qui m'ont conduit a réviser mon système de référence, du moins pour ces opus-là. Bref un disque pour moi symbolique. Dont l'écoute force l'admiration, dans l'absolu, et aussi considérant le contexte des noces parricides de l'orchestre avec son nouveau mentor. Non une table rase (les Brahms denses du début de mandat sentent encore le précédent empire), mais l'inauguration d'une adaptabilité stylistique où l'intérêt de l'œuvre regagne sur l'ego posant pour la postérité.


Mozart : les symphonies - Page 18 Mozart28
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyLun 28 Oct - 4:05

Mélomaniac a écrit:

Mozart : les symphonies - Page 18 Mzolom10
Catégorie orchestrale -rang 079°/250



Mozart : les symphonies - Page 18 Jochum11
Eugen Jochum (1902-1987)


Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie n°39 en mi bémol majeur, K. 543

= Eugen Jochum, Orchestre symphonique de la Radio bavaroise

(DG, juin 1954)

Smile « La grandeur olympienne traverse la majestueuse introduction, conduisant rapidement à une espèce de danse au accents de laquelle les dieux se meuvent dans une gracieuse conversation » écrivit Felix Weingartner, que Paul Dukas put entendre en concert dans cette 39° au sujet de laquelle il déclara : « une interprétation fidèle doit s'écarter autant de la dramatisation, si fort en honneur aujourd'hui, que de l'inexpressive exécution sautillante par laquelle une routine surannée prétendait rendre la tradition de cette musique »  (La Revue Hebdomadaire -mars 1899).
Eugen Jochum, fait partie de ces rares chefs qui furent capables de naviguer entre ces deux écueils de la pompe et de la préciosité, se traçant une ligne de conduite par une droiture sans ostentation, agrégée par un tempo inflexible mais moteur, voire comme élément fondateur de son acte interprétatif. On y retrouve le fier tempérament de Thomas Beecham, la netteté graphique de Günter Wand, l'infaillible conscience structurelle de Karl Böhm (mais par des moyens différents comme nous le verrons pour le Finale). Il y manque peut-être un ingrédient, la souplesse du cantabile, que Richard Wagner encensait dans ce répertoire : « comparé à Haydn, Mozart est grand presque uniquement par ce caractère de chant extrêmement sentimental de ses thèmes instrumentaux. » Dans ce même Rapport sur la fondation d'une école allemande de musique à Munich (1865), il déplorait que ne fût conservée une tradition interprétative capable de nous renseigner sur la façon dont on jouait cette musique à l'époque de sa création, et il regrette qu'on la joue trop littéralement, plaidant pour une interprétation avisée. « Les quelque huit premières mesures de la célèbre symphonie en mi bémol, exécutées aussi sommairement que semble uniquement l'exiger l'indication des signes de nuances [...], que retiendrons-nous de Mozart si nous le conservons de cette manière, exécuté sans couleur et sans vie ? »

Chaque maestro ose sa recette, celle de Jochum réside dans une approche « consortante » qui valorise le grain des instruments, la saveur de leurs échanges, le galbe de leur conversation, comme importé du vivifiant plein air des sérénades. Introduit sur un rail très recto tono mais aéré, l'Allegro se propulse avec une énergie fermement canalisée, qu'il n'est besoin de relancer tant elle jaillit à flot continu ! Écoutez par exemple comment le staccato des clarinettes en crescendo (3'26) attise la jactance. Si vous aimez des approches larges et modulées, ce décrassage à haute pression va vous surprendre : sous cette intransigeante baguette, le préromantisme que certains commentateurs décelèrent dans ces pages nous renvoie plutôt aux ardeurs véhéments et contrastées du Sturm und Drang.
Idem pour l'Andante, si vous y cherchez la mélancolie, les drames alanguis, voyez plutôt Bernstein à Vienne (DG) ou Krips à Amsterdam (Philips), car Jochum en récuse les parfums, ou plutôt les transforme en sels de pâmoison ! Frictionnée au gant de crin, redressée à l'équerre, cette lecture capiteuse vous électrocute par sa lucidité. Ne soupçonnez rien d'exsangue, l'orchestre bavarois ne confond pas sécheresse et tension, comme il nous le montre aussi dans le Menuet qui rebondit avec adresse, mais sans crispation, grâce au plumage lustré de ses archets. Et quelle exquise chorégraphie des clarinettes dans le trio central (1'56-).

Vous imaginez que l'abondante discographie de cet opus prodiguait maints concurrents pour ce Mélomaniac d'Or. Outre les vertus astringentes de Jochum, j'ai choisi cette version car elle m'a convaincu de ne pas chercher une exécution trop large du Finale où, selon ma pente instinctive, j'aime bien entendre une certaine aisance décontractée.
Ici c'est l'inverse, et pourtant ça fonctionne !
Wagner, encore lui, ne s'était pas trompé en énonçant (Sur la direction d'orchestre -1869) « on assiste là à une orgie de rythme pur, et on ne saurait prendre ces mouvements allegro avec assez de résolution et de vitesse. » Jochum prouve et justifie l'équilibre par la locomotion et non par l'architecture. Non une parade grandiose (avec le danger d'y paraître vain si le discours paraît trop lâche) mais une course effrénée qui ne saurait choir tant qu'elle avance. Cette option révélatrice m'a déniaisé.
Cela me rappelle mes premiers et fastidieux essais à vélo, où je finissais souvent avachi dans le gravier. Mon esprit ratiocinateur ne comprenait pas comment on peut rester debout à deux roues sans support latéral -d'ailleurs je ralentissais bêtement pour songer à ce qui me semblait une incohérence des lois de la physique, ce qui ne manquait pas d'entrainer ma chute. Jusqu'à ce qu'un beau jour mon grand-père, lassé de mes pitoyables gadins, m'exhorte à pédaler de toute mes forces sans plus réfléchir. Je le pris au mot à tel point que, n'ayant auparavant jamais dépassé les dix mètres, il dut cette fois courir pour me rattraper à l'autre bout du village.
Grisé par cet envol, je ne voulais plus m'arrêter. Désolé pour l'anecdote, du moins c'est ce même naïf enthousiasme cinétique que Jochum expérimente et valide ici, sans faux-semblant, avec pour compagnon d'ivresse ce zeste de théâtre malicieux qu'on adore chez le dramaturge Wolfgang.
Et conclu avec panache par quelques accents qui paraphent l'autorité de ce témoignage, peut-être plus haydnien que mozartien au sens où l'entendait Wagner. C'est vrai que l'italianita n'a jamais été le fort de Jochum, dont l'aplomb et les cylindres à plein régime compensent toutefois le lyrisme par un élan aérodynamique qui colle à l'asphalte de la partition. Dans le genre roboratif à grosse turbine, je n'ai jamais entendu mieux. Admirable et revigorant !


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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyLun 27 Juil - 3:23

Mélomaniac a écrit:

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Catégorie orchestrale -rang 094°/250



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Frans Brüggen (1934-2014)


Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie n°38 en ré majeur, K. 504

= Frans Brüggen, Orchestre du XVIII° Siècle

(Philips, novembre 1988)

Smile L'opulente famille Thun, déjà associée à la symphonie Linz, invita Mozart à séjourner dans la capitale tchèque où elle possédait une résidence. C'est probablement dans cette perspective qu'il s'attela, à Vienne en décembre 1786, à une symphonie qui fut jouée à Prague en janvier, parallèlement aux représentations des Noces de Figaro qui y triomphèrent. S'il est bien un compositeur à qui l'expérience de l'opéra fut profitable, c'est bien Mozart quand il écrivit cet opus. Le vaste portique de l'Adagio où l'on attend le lever de rideau tandis qu'on sent s'affairer les préparatifs, les états d'âme de l'Andante, les volte-faces du Finale... Autre spécificité : l'écriture virtuose pour les vents (réputés en Bohème). L'absence de Menuet (en lien avec la structure tripartite à l'italienne des symphonies de Josef Mysliveček, que connut Mozart là-bas ?) est contrebalancée par l'exceptionnelle longueur du premier mouvement.

Il débute par une longue et solennelle introduction Adagio, en deux parties. Un accord en tutti donne le départ à quatre impulsions en triolets (0'07), comme un roulement de tambour qui exige l'attention (il en sera de même au début de la Jupiter). Sur la pointe des pieds, les cordes se hissent vers un interrogatif accord aux bois (0'17), qu'elles répètent doucement. Une guirlande de violons (0'32) se rehausse des bois (0'43) traduisant les hésitations tonales qu'un pompeux passage cadentiel va continuer d'explorer par une bringuebalante marche d'harmonie en six stations (1'22, 1'31, 1'41, 1'51, 2'02, 2'12), chacune selon le même procédé : plaquage en tutti (1'22) scandé par la timbale et un motif des cordes graves, ascension des violons en paliers d'arabesques (1'27). La dernière séquence culmine sur un dramatique accord de la (2'22) qui réciproquement va refluer sur la scansion de croches balisées par les cordes graves. Des ânonnements au basson (2'44) accompagnent une condensation des arabesques ascendantes (entendues à 1'27) qui rencontrent une répartie descendante entre les deux groupes de violons. Un moutonnement de triolets (2'55) va conclure doucement ce portique aussi majestueux qu'intriguant, digne d'une Ouverture d'opéra.
L'EXPOSITION (3'16) s'élance par un balayage de tonique (ré majeur) syncopé en croches aux violons, similaire à celui ouvrant le Concerto pour piano en ré mineur daté de l’année précédente. En quelques secondes va se présenter le matériel germinal du premier sujet : arc la-si-do-la aux seconds violons (3'18, mémorisez cette succincte idée qui deviendra d'une importance fondamentale dans tout le mouvement !) ; progression du striage vers la sous-dominante de sol, via une double-croche (3'23, un passage qui évoque l'Ouverture de Die Zauberflöte). La seconde idée du premier sujet jaillit en chorus des bois à la tierce (3'26) ponctué par les timbales. La scansion crochée dérive aux altos et seconds violons (3'40) pour un nouvel épisode contrapuntique qui embraye sur une agitation en doubles-croches (3'46) issue du motif en arabesque, puis une fanfare (4'00) qui achève le premier sujet. En guise de transition, voici un rappel condensé du premier sujet, mais hissé vers la dominante de la majeur (4'14), où l'on note les trépignements des basses (4'31). Émerge l'ondoyant second sujet (4'57) caressé par les violons, auxquels les bassons font écho (5'12) ; là encore conclu par les mêmes effets qui paraphaient le premier : traits virtuoses dignes d'une sonate baroque italienne (5'40), chorus en fanfare (6'06), mais entre les deux épisodes se greffe l'arc initial du premier sujet (5'56), celui qui avait été discrètement énoncé à 3'18, et qui surgit ici à l'aigu, transposé et en miroir : do-si-la-do au premiers violons, sol-fa-mi-sol aux seconds.
Brüggen respecte la barre de reprise et rejoue l'Exposition (6'17-9'22).
Le DÉVELOPPEMENT (9'23) exploite une partie du matériel de l'Exposition, dans le désordre, selon les nécessités dramaturgiques. Il démarre ainsi sur une élaboration du chorus descendant (précédemment entendu à 3'26) cette fois dévolu aux violons, puis poursuit avec le striage vers la sous-dominante (9'45), et les procédés codatisants du Premier Sujet : arabesques (9'55), chorus à la tierce (10'27), pont de dominante dérivé du premier sujet (10'41) avec toujours le fondamental motif arqué en filigrane de violons-altos. Tout le matériau circule par bribes et s'exténue (11'10) vers la RÉCAPITULATION (11'14). Celle-ci représente les principales idées du premier sujet, puis reconvoque le sinueux second (12'17), ainsi que les véloces figurations alla Corelli (13'03). Le fondamental motif arqué rejaillit aussi (13'25), mais propulsé hors-tessiture jusqu'à un éblouissant contre-sol ! Une saillie d'autant marquante qu'elle excède l'ambitus ordinairement utilisé par la musique de l'époque ! Elle amène une glorieuse péroraison jusqu'à 13'59, fin du mouvement, mais parvenu à cette double-barre Brüggen reprend ici à compter du Développement, ce qui porte cette exécution à l'inhabituelle durée de 18'39 permettant de bien saisir toutes les interpénétrations motiviques, d'une complexité que Mozart ne retrouvera qu'avec le Finale de son ultime symphonie !

Comme pour la Linz, l'Andante est une sorte de Sicilienne balancée à 6/8. En sol majeur, dans une ambiance pastorale campée par les bourdons tenus en pédale des cors et des basses. Le Premier thème dévide une mélodie aux violons, conclue par un ruban de doubles-croches, qui se répète (0'12) aux flûtes et bassons. Le second sujet de ce thème (0'29) se découpe staccato aux violons en alternance des cordes graves, sur hachures d'altos. La transition surgit par un geste véhément (0'55) qui va ensuite s'empignonner en doubles-croches (1'18) amalgamant successivement hautbois (1'25) et flûte (1'30). Une guirlande de violons pianissimo amène le Second thème (1'46), souligné par un soupir de cors et bassons, apparenté au premier, qu'un commentaire du hautbois et basson projette vers la coda en deux épisodes (2'21 puis 2'46). La barre de reprise (3'00) entraîne une répétition de toute cette Exposition. Le DÉVELOPPEMENT (6'01) prolonge d'abord le second épisode de la coda puis ramène le Premier thème aux violons et hautbois, désormais en ut majeur (6'17). Le motif staccato de son second sujet se découpe à deux reprises aux archets, avec calme (6'40) puis péremptoire, instiguant une sinistre modulation du Premier thème, en ré mineur (6'49) puis mi mineur (7'08) dont la tonalité relative permet une majorisation en sol (7'44) au gré de la RÉCAPITULATION. On réentend le Premier thème (7'49), sa transition (8'26) avec crénelage (8'50) vers le Second (9'17) qui évolue paisiblement jusqu'à son terme (10'44). Le caractère à la fois serein et tourmenté de ce mouvement, ses accès d'humeur douloureuses, préfigurent le dolent Andante de la Symphonie n°40, au point que certains analystes ont estimé que son lyrisme pourrait servir d'écrin à la scène nocturne de l'Acte II du Don Giovanni (« Ah taci, ingiusto core ! »)

En consultant en 1980 le manuscrit gardé à Cracovie, le musicologue Alan Tyson s'aperçut que le papier utilisé pour le Finale était différent des deux premiers mouvements : antérieur et similaire à celui des Noces de Figaro. Il émit alors l'idée que Mozart avait pu vouloir substituer un nouveau Finale pour sa Symphonie n°31 qu'il comptait présenter à Prague dans cette mouture ambivalente, mais s'était ensuite résolu à composer deux mouvements neufs. A l'appui de cette hypothèse, le matériel thématique de ce Finale pourrait être une variante Sturm und Drang du Terzetto (Acte II, « Susanna or via sortite ») de l'opéra. En tout cas, nous sommes au théâtre et ça babille, ça gesticule.
Ce Presto retrouve la tonalité de ré majeur et repose sur une structure bithématique. Son premier motif bondit d'emblée dans un ambitus tonique-dominante (ré-fa-ré-laaaa) dont le péon ascendant avec palier sur le dernier pied lui confère énergie et un esprit conquérant. Ce motif s'étiole ensuite en coupe syncopée. Une péroraison (0'11) précède la réplique aux bois en canon (0'19) puis une turbulence (0'30), dans le style de l'école de Mannheim. Le Second thème (0'42) se veut plus souple, avec intercession de flûte zébrée par le basson (0'47). La flûte remobilise le premier thème (1'03) qui s'excite en trémolo (1'15) et évolue vers la coda de l'Exposition (1'19). La barre de reprise (1'39) invite à la rejouer. Le DÉVELOPPEMENT introduit un nouveau procédé : il frétille en tutti (3'17) sur une découpe descendante arrachée aux altos, violoncelles et contrebasses, où les bois intercalent le Premier thème. Cela à trois reprises modulées, suivies d'une désinence trillée (3'33) puis un redémarrage (3'39) forte. La RÉCAPITULATION (4'00) veut restituer le thème primitif aux violons (4'00) mais puisque nous sommes au théâtre il est malmené par l'irruption du tutti en trémolo (4'08). Le Second thème reparaît néanmoins (4'32), toujours parsemé d'emprunts au premier. La reprise (5'30) fait réentendre intégralement Développement et Récapitulation, contribuant à démultiplier l'ambigu rapport de force entre le procédé disruptif et les deux thèmes principaux. La frénétique conclusion fait souffler des rafales (7'37) qui plaquent à terre et s'immobilisent dans une pétaradante résolution.

Parmi les nombreux enregistrements, un m'est spontanément venu en tête, celui de Joseph Krips (Philips), impérial, apollinien, et dont le second sujet (aux bassons) de l'Allegro trouve une divine résonance dans l'acoustique du Concertgebouw d'Amsterdam. J'ai toutefois préféré une alternative sur instruments anciens, non que je sois enclin à privilégier ce gage d'authenticité, mais parce que Frans Brüggen offre ici un remarquable compromis entre l'épanouissement et la vitalité, entre la magnitude d'ensemble et le contraste du détail. Sans dogmatisme, ni effectifs rachitiques (seize violons, une trentaine de cordes au total) ou astringences qu'on peut déplorer chez certaines obédiences baroqueuses. Et sur le plan de l'expression, comme l'écrivait le magazine Diapason, « parce qu'on y trouve une sorte de naïveté supérieure : une naïveté qui ne se situe pas sur le terrain de l'intelligence mais sur celui de l'émotion ». J'appellerais ça un sentiment d'évidence. « En outre la mise en place s'avère d'une précision absolue et l'articulation suggère presque un langage parlé » Encore une qualité qui nous rapproche du théâtre ! Et quand on aura rappelé que le maestro néerlandais fut un des rares à pratiquer toutes les reprises possibles autant qu'indispensables pour conférer à l'œuvre son entière magnitude...


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Benedictus
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyJeu 22 Juil - 5:27

Mozart : les symphonies - Page 18 Mozart21
Symphonie n°35 en ré majeur, KV 385 «Haffner»¹ et Symphonie n°41 en ut majeur, KV 551 «Jupiter»²
Sir Thomas Beecham / London Philharmonic Orchestra
Londres, XI.1938 & VII.1939¹, I.1934²
EMI «Références»


Des Mozart assez jubilatoires - si la prise de son porte son âge (plutôt bien, cela dit), ce qu’on entend là a bien mieux vieilli que la plupart des symphonies Mozart enregistrées à la même époque (ou bien très sec et raide, ou alors au contraire trop ample, noyé dans du rubato surexpressif et des masses de cordes): c’est phrasé sans emphase mais de manière très contrastée, passant d’une manière crânement enlevée à une sorte de fausse nonchalance, avec des choses assez originales dans le rythme (l’espèce de conduite déhanchée des menuets) comme dans la construction du son (notamment la façon de détacher les lignes de la petite harmonie.) Même les moments où s’impose la grande forme (la fugue finale de la «Jupiter») y sont joués avec une sorte de verve très caractéristique qui associe un engagement communicatif et un ton sans façons.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyJeu 22 Juil - 14:56

C'est vraiment aussi bien que ce qui s'est fait depuis, ou bien c'est « bien pour son époque » ?

Je sors d'un cycle symphonies de Mozart il y a quelques semaines (avec Hogwood, Mackerras, Pinnock et Minko), je voulais être sûr d'avoir quelque chose à glaner si je m'y remets si tôt.

(Sachant que j'aime beaucoup les propositions de Britten ou Solti : pas de problème si ce n'est pas HIP.)
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyJeu 22 Juil - 17:34

DavidLeMarrec a écrit:
C'est vraiment aussi bien que ce qui s'est fait depuis, ou bien c'est « bien pour son époque » ?
Mais euh! Pourquoi «vraiment»? Je n'ai écrit nulle part, ni même laissé supposer que je pouvais implicitement suggérer que c'était «aussi bien que ce qui s'est fait depuis.» (fomalhaut, sors de ce corps!)

Donc pour résumer:
1. Ça me semble vraiment mieux que tout ce qui faisait dans Mozart à son époque.
2. Ça possède un ton et un style inimitables, que je trouve personnellement jubilatoires.
3. Si j'écoute ça et si j'en parle, c'est juste parce que j'y prends du plaisir et que je me dis qu'il y en a peut-être à qui ça pourrait plaire aussi - pas parce que je tiendrais à démontrer que c'est «mieux» que Böhm, Solti, Mackerras, Pinnock ou Currentzis.
4. Je peux bien sûr me tromper, mais je ne pense pas que ça te plairait beaucoup. (J'imagine assez bien un retour du genre «C'est sans doute bien pour l'époque, mais dans une conception non-HIP similaire, c'est beaucoup mieux fini chez Machinchose ou chez Untel dans les années 80, avec des orchestres plus agiles et des timbres qui font moins mal, beaucoup de danse et une explosion de couleurs, une finition supérieure, quand on a autant de propositions bien mieux abouties, je ne vois vraiment de raison pour s'infliger un vieil orchestre anglais pataud enregistré dans une boîte à chaussures.»)
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyJeu 22 Juil - 17:38

Benedictus a écrit:
Mais euh! Pourquoi «vraiment»? Je n'ai écrit nulle part, ni même laissé supposer que je pouvais implicitement suggérer que c'était «aussi bien que ce qui s'est fait depuis.»


C'est bien pour ça que j'ai demandé : dans l'absolu, tu as l'air très content, mais je voulais savoir si c'était une vision qu'il faut impérativement découvrir ou simplement une bonne surprise.

(Je ne dis pas que c'est évident à deviner, mes goûts pour Mozart ne sont pas forcément si prévisibles qu'ils en ont l'air. cool-blue )
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyVen 10 Mar - 21:14

Bonjour

Ecoutez les 39-40-41 par La Kammerakademie Potsdam dirigée par Manacorda
J’avais déjà parlé de ce tambem dans le fil attribué aux symphonies de Mendelssohn (et peut-être aussi Schubert mais je ne pas sûr)
On retrouve ici toujours les mêmes qualités : clarté , dynamisme - couleur des bois ( ah ces flutes, hautbois et bassons quel bonheur) - Interprétation pas HIP mais orchestre traditionnel allégé avec des cordes assez acides comme je les aime ( oh comme Karajan est loin dans mes souvenirs)
Ecoutez la 41ème
Le 1er mouvement est superbe (toujours ces bois) mais le reste est du même tonneau
Bon évidemment , d’autres ont déjà commis des interprétations admirables de ces chef d’oeuvre mais en musique l’abondance ne nuit pas quand elle est de ce niveau

Bref je suis admiratif
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyLun 21 Aoû - 11:13

Bonjour

En 2018, France Musique se lançait dans la meilleure symphonie n°40 des trente dernières années ! Un défi fort difficile !
Voici le résultat :

https://www.radiofrance.fr/francemusique/quelle-est-la-meilleure-version-de-la-40e-symphonie-de-mozart-4888029
Je ne connais pas le vainqueur mais les deux accessits sont connues et reconnues, ce qui me semble plutôt bon signe quant à la qualité du classement :

3) Nikolaus Harnoncourt, à la tête du Concentus Musicus
2) Frans Brüggen
1) Simon Rattle et les Berlinois
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Ravélavélo
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyDim 27 Aoû - 1:24

J'étais assez fan de Josef Krips avec Amsterdam dans les symphonies de Mozart.
Et parmi les 41 symphonies, ma préférence allait et va toujours pour la no.35 'Haffner'.
Krips c'est bien, mais j'écoute davantage la version Hogwood.
Mackerras aussi m'apparaît un excellent choix.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyLun 4 Sep - 3:17

Mozart : les symphonies - Page 18 0YxZJrukZFu_IPOZlbNbp4MPxNue7U7x_uvoyIqSYKJhn36cfn6KAifSMcwAH_lMNuzH8sHoMdjK5mgF45hIWQgFIDu7nrjY84-W6ZQmFdFVFXzGtX3WmqQdv97ML7wW3WhzdR_bUfvgfZz2VMG1Lh4
(nouveauté)
Mozart – Symphonies 40 & 41 arrangées pour petit groupe de cordes par le Lichtenthal – Pandolfis Consort (Gramola 2023) I love you
Second volume d'arrangements d'époque de Mozart : ici les symphonies 40 & 41 pour petit ensemble à cordes. Interprété avec beaucoup de mordant et d'ardeur, ça renouvelle très agréablement (le précédent volume était encore plus marquant).
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyDim 17 Mar - 23:02

LeKap a écrit:

Ecoutez les 39-40-41 par La Kammerakademie Potsdam dirigée par Manacorda
On retrouve ici toujours les mêmes qualités : clarté , dynamisme - couleur des bois ( ah ces flutes, hautbois et bassons quel bonheur) - Interprétation pas HIP mais orchestre traditionnel allégé avec des cordes assez acides comme je les aime ( oh comme Karajan est loin dans mes souvenirs)
Ecoutez la 41ème
Le 1er mouvement est superbe (toujours ces bois) mais le reste est du même tonneau
Bon évidemment , d’autres ont déjà commis des interprétations admirables de ces chef d’oeuvre mais en musique l’abondance ne nuit pas quand elle est de ce niveau
Dans les "nouveautés", M. Emelyanychev se lance avec Il Pomo d'Oro dans une future intégrale. Deux parutions maintenant, avec les symphonies 1, 29, 40 et 41.
Chaque fois deux symphonies et en intermède un concerto (le 23ème au pianoforte et un concerto pour hautbois). La parution complète va demander pas mal de temps...
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyLun 18 Mar - 16:43

Je ne peux m'empêcher d'être un peu triste de me dire qu'un ensemble de ce niveau s'investisse dans une intégrale des symphonies de Mozart alors qu'on en a de multiples très belles et que le corpus est inégal... Typiquement, pour les demi-frères Vranický, on a peu de versions, pas HIP, et pas toujours de grande qualité (à part celles chez Supraphon assez réussies dans leur genre tradi, c'est plutôt médiocre en général).
Ou simplement des anthologies de belles symphonies de cette époque.

Pour le concert, je comprends bien, il faut remplir ; mais au disque, quand il reste tant à documenter pour les générations futures...

Après, j'aime beaucoup Il Pomo d'Oro, mais ce sera en plus une version pour petit effectif, pas nécessairement authentique, donc la nécessité ne m'en apparaît pas évidente.
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyLun 18 Mar - 20:43

DavidLeMarrec a écrit:
Je ne peux m'empêcher d'être un peu triste de me dire qu'un ensemble de ce niveau s'investisse dans une intégrale des symphonies de Mozart alors qu'on en a de multiples très belles et que le corpus est inégal...
Après, j'aime beaucoup Il Pomo d'Oro, mais ce sera en plus une version pour petit effectif, pas nécessairement authentique, donc la nécessité ne m'en apparaît pas évidente.

Voici comment Maxim Emelyanychev présente l'intégrale qu'il projette de réaliser avec Il Pomo d'Oro :

En guise d’introduction au premier volume de ce projet de longue haleine avec Il Pomo d’Oro, je veux d’abord dire à quel point je suis heureux : enregistrer les symphonies de Mozart avec cet orchestre que j’aime tant est une idée que nous mûrissons depuis longtemps, et c’est une vraie joie de le voir se concrétiser. Il Pomo d’Oro est un orchestre unique, capable de jouer à peu près tout (…)
Cette intégrale des symphonies de Mozart n’a rien à voir avec tout ce que nous avons fait jusqu’ici. Dans ce « grand répertoire - est-ce vraiment utile de le dire ? », la qualité de la musique est telle qu’on ne peut que s’émerveiller d’avoir l’opportunité de plonger dedans aussi intensément. Nous avons la chance de pouvoir confronter à notre vision moderne de cette musique la pratique historique des instruments, qui donne un aperçu de ce que Mozart avait dans l’oreille. À partir de là s’ouvrent à l’imagination une infinité de possibilités, tant il y a de façons de jouer ces œuvres !
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyMar 16 Avr - 15:35

Je crois qu'on a parlé dans les précédents posts de l'intégrale d'Adam Fischer chez Dacapo.

David était sceptique (il ne l'avait pas écoutée je précise) en comparaison avec son intégrale Haydn (pas fameuse).

Eh bien, il s'est beaucoup amélioré depuis.

Il est c'est vrai aidé par l'orchestre (le danish chamber orchestra comme ses intégrales Beethoven et Brahms) et l'interprétation est
dans la même esthétique que ses dernières.

Il s'inspire des modes anciens mais c'est très vivant et pas trop sec je trouve.

La prise de son est de plus exceptionnelle.

Mon intégrale préférée je dois dire avec celle de Mackerras.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Mozart : les symphonies   Mozart : les symphonies - Page 18 EmptyMar 16 Avr - 15:40

Oui, depuis il y a eu son intégrale Beethoven avec le même orchestre, très impressionnante (surtout la n°3, très neuve !), et qui correspond exactement à la description que tu fais de ses Mozart, très HIP, sans être pour autant une version sur boyaux, avec des choix originaux.

(Par ailleurs j'ai révisé mon opinion sur son intégrale Haydn, les timbres sont moches, mais la pensée musicale est vraiment aboutie, davantage que chez la plupart des versions séparées. La 39 m'avait cueilli par son intelligence, qui m'a révélé plein de choses dans la construction « syntaxique » de la symphonie !)

Merci de l'avoir mentionnée, j'avais oublié que ça existait, j'irai écouter !
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Mozart : les symphonies
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