Trésor de sonates pour piano ,méconnues ou bien oubliées.

Et puis c'est surtout qu'il y a déjà des sujets pour parler de Martinů, Jolivet, Hindemith et Szymanowski, de toute façon...

Donc là ce sont des messages voire des discussions qui risquent de se perdre.

je confirme que j’ai déjà écouté les quatre.

Benedictus a écrit:

Rien que sur classik, ça m'étonnerait énormément que Xavier (dont le piano du XXᵉ est quand même un peu le cœur de répertoire) ne les connaisse pas, que David, Анастасия, Oriane voire lulu et Emeryck (j'ai un doute concernant Martinů pour ces deux derniers), ne les aient pas déjà écoutées toutes les quatre.

Pour ma part - et ce, alors même que je ne suis pas fou de Jolivet en général, ni tellement du piano de Martinů, et que j'ai toujours un peu de mal à entrer dans la musique de Szymanowski (bon, d'accord, je suis fan de Hindemith) -, mon ordinateur m'indique que, au cours des six dernières années j'ai déjà écouté entre une et sept fois les enregistrements suivants:
- la Sonate de Martinů par Firkušný (RCA) et par Koukli (Naxos);
- la 1ᵉ de Jolivet par Girod (Solstice) et par Wayenberg (EMI);
- la 3ᵉ de Hindemith par Gould (CBS), Mauser (Wergo), Yudina (Melodiya), Skouras (Neos), Heidsieck (Erato) et Krasnenker (OnClassical - ça vient de sortir, et c'est excellent);
- la 2ᵉ de Szymanowski par Debargue (Sony, voir ici), Kęska (Dux)

Quand je crée un sujet, je pense à l'ensemble des membres ,ceux aussi qui nous lisent et pas seulement, à  toi,Xavier, ou Lulu.Je vois pas vraiment ce qui est gênant de mettre quelques sonates ,un peu plus connues sur un post consacré aux sonates.Le post semble assez lu, et peut être que je me fais des illusions, mais j'y crois beaucoup, sinon je ne le ferais pas.
Xavier, je vais faire remonter un post , qui va aussîtôt repartir dans les oubliettes, au moins là, on sait de quoi on parle, mais si vous voulez que j'arrête, moi,ça ne me dérange pas.

gluckhand a écrit:

je vais faire remonter un post , qui va aussîtôt repartir dans les oubliettes, au moins là, on sait de quoi on parle

Pourquoi parlers d'«oubliettes»? Un forum comme celui-ci ne fonctionne pas comme un mur ou une story de réseau social - a fortiori quand il a la chance de compter des membres qui prennent de leur temps pour créer des index clairs permettant, en effet, «de savoir de quoi on parle», de trouver facilement les informations qu'on y cherche, et de savoir où poster ce qu'on veut faire découvrir.

gluckhand a écrit:

mais si vous voulez que j'arrête, moi,ça ne me dérange pas.

Bien sûr, personne ne t'a demandé «d'arrêter» mais simplement, quand tu parles des sonates de compositeurs ni méconnus ni oubliés, de le faire plutôt dans les fils qui leur sont déjà dédiés.

Et justement si tu penses «à l'ensemble des membres ,ceux aussi qui nous lisent et pas seulement, à  toi,Xavier, ou Lulu» - demande-toi par exemple, à propos de nouveaux membres qui auraient envie de découvrir des choses sur les sonates de Martinů, Hindemith, Szymanowski ou Jolivet: comment vont-ils deviner que pour ce faire, il vont devoir aller fouiller pendant des plombes dans un fil fourre-tout pour trouver ce qui les intéresse, quelque part entre des posts sur Ježek, Abbiate, Zeljenka, Descarries, alors que les compositeurs dont on parle ont déjà des sujets dédiés?

gluckhand a écrit:

Xavier, je vais faire remonter un post , qui va aussîtôt repartir dans les oubliettes, au moins là, on sait de quoi on parle

Non, c'est pile l'inverse, comme vient de l'expliquer Benedictus, on ne peut pas deviner que des messages sur Jolivet ou Szymanowski sont ici, alors que dans un sujet intitulé Jolivet ou Szymanowski, si.
Là, ce sujet commence à ressembler à un blog personnel sur le fil de tes écoutes.
C'est loin d'être inintéressant, mais à l'échelle du forum, ce n'est pas tout à fait cohérent et lisible.

@Bénédictus, je ne joue pas la victimisation ,comme tu dis, j'écoute ,ce que chacun dit ici et au sujet de ce post.Et je réponds ,comme je peux.
@ Xavier, j'ai relevé sans chercher bien loin, tous ces titres de posts, qui sont dans le même genre que celui que j'ai proposé ici.Eux n'ont pas posé de problèmes de post adéquat.

concertos pour violoncelle
les grands concertos pour violoncelle
les oeuvres pour piano seul
les oeuvres pour violoncelle seul
Requiems français
les Requiems
vos meilleurs concertos pour piano
les plus beaux quatuors
les concertos pour clarinette

Bon,pour moi ,le débat est clos et je tiendrais compte de vos avis..

Tu remarqueras que ces sujets sont assez anciens, quand le forum était beaucoup moins fourni qu'aujourd'hui, que j'y ai parfois fait ces mêmes remarques (parfois dans la rubrique Le Forum, pas toujours dans les discussions elles-mêmes), et que plus personne n'y poste aujourd'hui, d'ailleurs.

Constant Lambert ( 1905-1951)- Sonate pour piano (1930)
I. Allegro molto marcato
II. Nocturne
III. Finale
Pete Jacobs, piano

"La Sonate pour piano a été achevée en 1929 alors que Lambert avait à peine vingt-quatre ans et se situe, spirituellement et stylistiquement aussi bien que chronologiquement, entre Le Rio Grande et le Concerto. Un travail de transition certes, mais au moins aussi intéressant (et important) pour ce qu’il est que pour ce qu’il reflète ou anticipe. Lambert l’a écrit en partie à Londres, mais surtout dans le sud de la France, en particulier à Toulon, la partie la plus sordide du port maritime qu’il visitait pour « corriger » la gentillesse de Bath et de Bad Homburg où il remplissait des engagements de conduite: « pour rattraper un peu de dépravation ». Comme The Rio Grande, il s’inspire fortement du jazz, mais ce qui a commencé comme un style assumé est maintenant beaucoup plus une habitude absorbée de la pensée.....

Dans la forme et le développement de ses parties constitutives, c’est vraiment une « sonate », mais comme un véritable classique du jazz, elle offre des possibilités presque illimitées de lecture et de style de lecture légitime, de la grande rigueur à la liberté totale de phrase et de rubato, de l’austérité à l’auto-indulgence, de l’héroïque au poétique, de la bravoure à l’intérieur. Une lecture définitive est intenable même en tant que concept; L’exposition d’une qualité conduit à l’immersion d’une autre. Le premier mouvement a une saveur nettement improvisée avec beaucoup de flamboyance. Les tonalités triadiques (en grande partie en septièmes) et les figures fortement syncopées prédominent. Le deuxième sujet, Presto, se prête à de véritables harmonisations blues et constitue le point culminant de la section développement (Marcato e molto rubato fortissimo). Lambert lui-même avait une affection particulière pour le deuxième mouvement, un blues en forme de rondo. L’ouverture est lente et harmoniquement impressionniste avec une figure de triplet proéminente menant à la mélodie blues contre un accompagnement semblable à celui d’une guitare – ironique et grotesque. Les deux épisodes sont sotrying et sotto voce, comme entendre un groupe de danse lointain à travers une brume de Gauloises bleues – ou peut-être une substance moins légale.
Après une introduction lente, le Finale est rapide – souvent extrêmement rapide – avec une texture juxtaposant des notes simples, une écriture en deux parties d’équilibre et de clarté presque du XVIIIe siècle et des accords saturés. Un développement Fugato équilibre celui du premier mouvement et l’œuvre éblouissante se termine par un dernier regard en arrière vers l’ouverture. La célèbre description de la Sonate par Cecil Gray comme ayant « la qualité sombre, noire et célinesque inspirée par de longues rôderies félines dans la banlieue parisienne » capture magnifiquement son esprit et, malgré tout son éclat pianistique, il ne peut se cacher de son ressac d’introspection et d’inquiétude. La première, de Gordon Bryan, a eu lieu à l’Aeolian Hall, à Londres, en octobre 1929 quand il a partagé un concert avec (entre autres) les chansons Li-Po encore incomplètes. Depuis, il n’a cessé de déconcerter et d’intriguer les pianistes."Hyperion

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=G4jwT6q_Edg
PS/ autre belle version / Constant Lambert - Sonate pour piano jouée par Philip Challis
www.youtube.com/watch?v=VktlL0jYkik

Benjamin Dale (1885-1943)~ Sonate pour piano / Gordon Fergus-Thompson
Tiré d’une émission de la BBC. www.gordonfergusthompson.com


Benjamin Dale (1885-1943) sa sonate exceptionnelle est datée de 1905, composée alors qu’il était encore étudiant à la Royal Academy of Music de Londres. Il a ensuite été nommé professeur de composition et pianiste à l’Académie. Dale a composé des œuvres pour orchestre, piano, orgue, violon, alto, chansons et musique chorale, dont beaucoup sont malheureusement peu jouées à l’heure actuelle. Ses dons restent sous-estimés.YT

J'avais déjà présenté cette sonate en Playlist, c'est l'occasion de la remettre ici.Etonnante sonate pleine de maturité ,pourtant ,d'un jeune étudiant, qui commence depuis un moment à être plus enregistrée.
"Dans ses œuvres pour piano, « les idées mélodiques abondent et le sens des atmosphères triomphe malgré une écriture qui ne cherche surtout pas à faire briller le pianiste »Jean-Charles Offelé, Diapason no 596
L'oeuvre dure bien ses 40 minutes, mais elle reste pour moi, assez romantique.
A vous de la découvrir.
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=RK8FvdUwWIg

Kurt Hessenberg (1908-1994): Klavier-Sonate Nr.2 op.79 (1964)
Lento - Vivace - Allegro
Friedrich Wilhelm Schnurr, Klavier

Kurt Hessenberg (1908-1994) n'est pas très connu, et son adhésion au parti nazi en 1942, n'a sans doute pas arrangé les choses.Il a pourtant écrit pas mal de musique,surtout de la musique d'église.Ce fut ,un représentant important de la musique protestante de son époque.
Il a laissé 4 sonates pour piano, dont je vous propose la seconde.Les deux dernières ne semblent pas avoir été enregistrées.
Si ce n'est pas un chef-d'oeuvre, elle reste néanmoins,intéressante à connaître ,ainsi que la première.Les deux semblent assez complexes et comme ,le curieux que je suis, aurait bien voulu savoir , comment étaient aussi ,les deux dernières.Peut être qu'un jour.....
Le pianiste Friedrich Wilhelm Schnurr a étudié avec Kempf et aussi Cortot, c'est déjà ,tout dire.
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=oOJG83mE-YA

gluckhand a écrit:

et son adhésion au parti nazi en 1942, n'a sans doute pas arrangé les choses.

il y en a pourtant beaucoup à qui ça a réussi.

gluckhand a écrit:

Le pianiste Friedrich Wilhelm Schnurr a étudié avec Kempf et aussi Cortot, c'est déjà ,tout dire.

oui c’est coréhent de ce point de vue.

lulu a écrit:

gluckhand a écrit:

et son adhésion au parti nazi en 1942, n'a sans doute pas arrangé les choses.

il y en a pourtant beaucoup à qui ça a réussi.

gluckhand a écrit:

Le pianiste Friedrich Wilhelm Schnurr a étudié avec Kempf et aussi Cortot, c'est déjà ,tout dire.

oui c’est coréhent de ce point de vue.

Pour moi, ça veut simplement dire qu'il est bon.Je ne pense pas que Cortot ou Kempf, accepte de donner des cours à n'importe qui, mais je peux me tromper.
Tous ces pianistes qui ont enregistré pour des marques de l'Allemagne de l'Est sont généralement très bons, mais pas vraiment connus.Leur répertoire, est plutôt sérieux en général, Reger, Beethoven,Brahms et des compositeurs assez oubliés aujourd'hui.
PS/ Je fais mes posts, en quelques minutes,donc parfois, des répétitions ou bien des raccourcis hasardeux, désolé.

DavidLeMarrec a écrit:

Ils nagent tout de même dans le même univers sonore germanique, et du fait de la différence de génération l'un procède de l'autre d'une certaine façon. Mais ce sont évidemment des pensées très différentes (à ce titre, la comparaison de leurs lieder ou de leurs sonates est éloquente, Schubert conserve un pied dans le classicisme mourant / le tout premier romantisme, mais sa recherche de la couleur ouvre vraiment la voie pour échapper à la répétition à l'identique, au strophisme, etc.).

Celui qui diffère vraiment de ces deux-là (notamment par sa pilosité atypique),

Spoiler:

Me vient en tête un Winterreise chanté par Schubacca.
(mais est-ce que schubacca est un baryton ?)

Un truc que j'arrive pas à piger, ce post sur les sonates a été créé, il y a un peu plus de deux mois environ. Apparamment, il a des lecteurs ( près de 5500 à ce que je vois aujourd'hui) ce que je trouve quand même,assez conséquent.Ce n'est quand même pas moi, qui regarde par vice ,5000 fois ce post, ou bien ,des gens qui ont perdu leur chemin en route. Et ,on arrête pas de le dézinguer, en plus, souvent ceux ,qui s'en foutent royalement .Bizarre,tout ça .
PS/ Sur le forum, il y a des posts qui ne m'inspirent pas, je les lis pas et c'est tout, j'en fais pas tout un fromage.

Arne Oldberg (1874- 1962)- Sonate pour piano en si bémol mineur Op.28 /Création 1909
3 mouvements
Moderato, ma con anima.
Canzonetta. Andantino espressivo, quasi improvisato.
Energico ed animato.
Mary Louise Boehm - Piano


"En 1893, Oldberg (Ohio) se rend à Vienne pour étudier le piano avec Teodor Leszetycki. Il retourne aux États-Unis en 1895 et, en 1897, Oldberg rejoint la faculté de musique de l’Université Northwestern. En 1898, il retourne en Europe pendant un an pour étudier la composition avec Josef Rheinberger à l’Académie des beaux-arts de Munich. "Fyrexianoff YT


Très belle sonate d'un compositeur américain,très peu connu ,mais il semble qu'elle ne soit pas complète et c'est dommage."Je ne sais pas pourquoi le pianiste a omis autant de parties de la partition. Je ne voudrais pas donner mon avis sur cette performance, donc la section commentaires est à vous... de toute façon.. J’espère que ses concertos pour piano seront exécutés un jour!"Fyrexianoff
On ne peut donc se fier ,qu'à ,ce qu'a enregistré la grande pianiste Mary Louise Boehm et le résultat est pour moi,assez concaincant, en attendant bien sûr ,un enregistrement plus complet.
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=wHyonZHkuOs

gluckhand a écrit:

Teodor Leszetycki.

Plus connu en France sous la graphie Theodor Leschetizky.

Michel Desrousseaux a écrit:

gluckhand a écrit:

Teodor Leszetycki.

Plus connu en France sous la graphie Theodor Leschetizky.

Tout à fait, Leschetizky a eu de nombreux élèves dont Schnabel,Brailowsky, Mark Hambourg,Paderewski,Friedman,Moseivitch,Horsowsky et d'autre moins connus.Et le moins,que l'on puisse dire ,c'est qu'ils jouaient tous assez différemment.On peut dire la même chose ,de l'école russe de piano.

Je vais maintenant parler d'un compositeur roumain, que j'aime beaucoup et dont j'avais déjà parlé sur le Post/compositeurs roumains, un post que j'avais commencé , mais qui comme beaucoup de mes posts, restent à l'état larvaire,hélas,. Quand je fais un post, je m'attends, à une certaine participation des autres ,et à chaque fois, je me retrouve seul et c'est assez dur ,croyez-moi,de continuer à parler tout seul sur un sujet.
D'ailleurs, je constate aussi ,que plus personne ,ne crée de posts.
Bon je reviens, à Aurel Stroe (1932-2008) et aux trois sonates pour piano,qu'il a laissé.Peut être qu'elles vous donneront envie d'aller plus loin, avec ce merveilleux compositeur.Moi je vous conseillerais d'écouter ses 3 sonates, vu qu'elles ne sont pas longues.


Aurel Stroe (1932-2008): Sonate pour piano n° 3 « en palimpseste » (1991)
1. Scherzando, « schattenhaft » 0:00 2. Colinda 1947 3:40 3. ... hommage à Pierre de la Rue 4:52 4. Quasi Colinda 1957 9:10 5. Vivace brillante 10:35 6. Développement sur deux accords et un cluster, allegro con gioia 11:41 joué par Sorin Petrescu (Mannheim, 18 juin 1992)
pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=qI1nsQqoDdU

gluckhand a écrit:

et dont j'avais déjà parlé sur le Post/compositeurs roumains, un post que j'avais commencé , mais qui comme beaucoup de mes posts, restent à l'état larvaire,hélas,.

j’ai pas réussi à m’y mettre désolé.

lulu a écrit:

gluckhand a écrit:

et dont j'avais déjà parlé sur le Post/compositeurs roumains, un post que j'avais commencé , mais qui comme beaucoup de mes posts, restent à l'état larvaire,hélas,.

j’ai pas réussi à m’y mettre désolé.

Surtout qu'à un moment, dire c'est beau, c'est beau,comme je fais, ça suffit pas, il faut aussi parler du côté métier et technique des oeuvres et ça, je sais pas faire , sauf ,bien sûr,si je mets des copier-coller, ce qui fait que le post,à la fin, finit par manquer de vie et de consistance.

On revient aux USA ,avec une belle sonate interprètée par Mary Louise Boehm et un compositeur assez peu connu en France,Frederick Converse (1871-1940).Sa belle sonate N°1 est plutôt romantique et très agréable à écouter.d'autant qu'elle est magnifiquement jouée ici.

"Même s’il était fermement engagé dans la composition dans l’idiome romantique tardif de ses contemporains européens, ses œuvres traitaient souvent de sujets américains. La partition orchestrale luxuriante de sa musique à programme a été comparée au style précoce de Richard Strauss. En 1910, l’opéra The Pipe of Desire de Converse devient la première œuvre américaine à être jouée au Metropolitan Opera de New York. Aujourd’hui, Converse est surtout connu pour son poème symphonique The Mystic Trumpeter , basé sur le poème du même nom de l’anthologie emblématique de Walt Whitman, Leaves of Grass[1904]."Wikipedia
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=FVCSx_d6vcs

Voyage en Italie ,avec un compositeur et chef d'orchestre, qui eut comme élèves, les frères Abbado, Bério,Castiglioni et d'autres moins connus. Il s'agit de Georgio Féderico Ghedini (1892-1965).Il a surtout laissé ,un certain nombres d'opéras, tirés des tragiques grecs et un Billy Budd, qui ne semble pas être resté dans l'histoire de la musique.
Sa sonate date de 1922 et elle n'est pas ininteressante du tout.On y sent vraiment une certaine patte personnelle et beaucoup de luminosité.
Naxos la définit comme " sa plus grande œuvre pour piano seul, la Sonate de 1922, une pièce intime et harmoniquement complexe qui met l’accent sur la couleur pianistique. "

La fille du compositeur, Maria Grazia Ghedini, écrit à propos de ces enregistrements : « En écoutant ces pièces jouées par Massimo Giuseppe Bianchi, je me suis souvenue de quelque chose que mon père a dit un jour : « C’est mon credo : la musique n’est pas une mode passagère, elle est éternelle... Alors que la société devient de plus en plus technique, il y a un grand besoin de sentiment authentique, c’est pourquoi la musique doit aussi être animée, à la base, par une impulsion dramatique et romantique... Ce n’est qu’ainsi que toute sa magie peut être transmise. »


Piano Sonata in A-Flat Major:
I. Sereno con giubilo ·
II. Raccolto e grave ·
III. Vivo e fresco ·
Massimo Giuseppe Bianchi / piano
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=zRDdl3BvozE

Joachim Raff (1822-1882) compositeur suisse,est plus connu pour ses symphonies, que pour sa musique pour piano .Pourtant, il a laissé de nombreuses oeuvres pour cet instrument, dont 3 sonates pour piano.

"À l’apogée de son succès dans les années 1870, Joachim Raff (1822-1882) était l’un des compositeurs les plus célèbres au monde, ses onze symphonies populaires dans les salles de concert à travers l’Europe et au-delà, son merveilleux corpus de musique pour piano solo et à quatre mains un aliment de base du répertoire.
Et pourtant, mais au moment de sa mort quelques années plus tard, son étoile était déjà en déclin, sa chute de la mode remarquablement rapide. Sa musique a langui en grande partie sans être jouée tout au long du XXe siècle, et ce n’est que maintenant qu’elle est correctement réévaluée, profitant d’une sorte de renouveau."
https://pianodao.com/2019/06/06/joachim-raffs-piano-sonatas/

Présentant sa nouvelle édition urtext savante des trois Sonates pour piano de Raff, récemment publiée par Edition Breitkopf, Ulrich Mahlert suggère :
« C’est précisément l’énorme portée de la créativité de Raff qui a été l’une des raisons pour lesquelles ses œuvres n’ont pas reçu autant d’attention, car un engagement différencié avec autant de compositions prend beaucoup de temps. Le mépris de l’abondance s’est accompagné de jugements négatifs généralisés et stéréotypés, obscurcissant la vue ou même empêchant de traiter de la musique de Raff. Ainsi, un cycle malheureux d’ignorance a émergé que nous espérons que la présente édition pourra aider à surmonter.

Mahlert nous dit :
« Une connaissance approfondie de la littérature musicale et la direction de « l’intellect » jouent également un rôle important dans la créativité de Raff. Bien que ses œuvres révèlent une grande richesse d’expression, sa composition est très intellectuelle.
Plutôt que de suivre les traces de son mentor Liszt, rejetant les formes traditionnelles en faveur d’une approche plus programmatique de la structure musicale et de la composition, il s’accroche aux modèles de l’école viennoise, écrivant une musique riche en contrepoint et profondément enracinée dans la logique interne.

Les Sonates pour piano
Raff a essentiellement écrit trois sonates pour piano, bien que son catalogue publié en compte deux. La Sonate Op.14 a été publiée à l’origine comme sa Sonate avec Fugue en mi mineur en 1844, mais a été entièrement retravaillée pour devenir la Grande Sonate en mi mineur en 1881.

Mahlert introduit les œuvres dans son avant-propos:
Près de quatre décennies se sont écoulées entre les deux versions (1844 et 1881) de la Sonate Op.14. La deuxième version est une refonte complète de la première, les deux versions n’ayant en commun que le numéro d’opus et la tonalité de base de mi bémol mineur.
https://pianodao.com/2019/06/06/joachim-raffs-piano-sonatas/

C'est donc cette 3ème sonate que je vous propose, et c'est vrai ,que de premier abord, elle semble très complexe et pas vraiment facile à bien saisir, même si j'y ai trouvé de belles choses dans le Larghetto et dans le dernier mouvement.Elle reste à conquérir. La version que je vous propose est superbe.C'est celle de la pianiste Tra Nguyen, qui a enregistré l'oeuvre pour piano seul de Raff.Il y a une autre version Live, mais , le son, laisse un peu à désirer.

Grande sonate, Op. 14:
I. Allegro
II. Allegro molto
III. Larghetto
IV. Allegro - Animato - Più mosso
Pour écouter Tra Nguyen/ www.youtube.com/watch?v=/f7xGgG_WpEc

Pour écouter le Live de Valentina Seferinova …
www.youtube.com/watch?v=/0veFU9ounbs

Avec la 3 ème sonate in G Major "Spinet Sonata de Jaromír Weinberger,nous entrons dans un autre monde , que dans la sonate précédente de Raff,un monde un peu plus léger.D'abord, le compositeur n'est pas très connu de la plupart des mélomanes.Il fait aussi partie ,des compositeurs qui ont été obligés d'émigrer ,ce qui est en soi, une tragédie.

"Jaromír Weinberger (1896-1967) est le compositeur de l’un des opéras les plus réussis de l’entre-deux-guerres, la comédie Švanda Dudák (Schwanda le joueur de cornemuse). Bien qu’incapable de reproduire ce niveau de succès dans ses œuvres ultérieures, Weinberger a été un compositeur prolifique, productif et très efficace pendant plusieurs décennies. La perturbation de l’émigration et son incapacité à récupérer ses redevances ont rendu sa vie aux États-Unis quelque peu difficile, mais il a continué à composer dans une variété de styles sur un large éventail de sujets, y compris des œuvres telles que la Lincoln Symphony." Michael Beckerman

Cette 3ème sonate est vraiment superbe et nous fait découvrir un compositeur de grand talent.Elle a été crée en 1915 et publiée en 1925.
"Le succès international de l’opéra Schwanda the Bagpiper de Weinberger en 1927 a obscurci une séquence d’œuvres pour piano écrites alors que le compositeur était encore adolescent. Les Deuxième et Troisième Sonates pour piano forment une paire imposante, toutes deux écrites en 1915 – la première autobiographique, ludique et sombre – la seconde néo-classique avec des éléments francophiles. Ailleurs, on peut admirer son utilisation des formes de danse du 16ème siècle, ses dons mélodiques dans les Valses Nobles, et sa maîtrise technique des préludes et des fugues dans Gravures."Grand Piano

SONATE POUR PIANO N° 3 EN SOL MAJEUR, « SONATE À L’ÉPINETTE » (1915)(00:17:00)
I. Andantino (00:06:33)
II. Menuett: Allegro giusto (00:05:37)
Finale: Rondo: Vivo (00:04:36)
Piano / Gottlieb Wallisch

Pour l'écouter/ Le piano est magnifique.
www.youtube.com/watch?v=wIQ904RPHLs

Pour en savoir plus sur ce compositeur qui s'est suicidé à l'âge de 71 ans.
https://www.boosey.com/pages/cr/composer/composer_main?composerid=2844&ttype=BIOGRAPHY

Ernst Krenek : Sonate pour piano n° 3/ Opus 92

"Lorsque Glenn Gould est apparu dans son dernier récital public à Los Angeles le 10 avril 1964, il a inclus la Sonate pour piano n ° 3 d’Ernst Krenek dans son programme en plus de quatre contrapuncti de l’Art de la fugue et Partita en ré majeur BWV 828 de Johann Sebastian Bach ainsi que la Sonate en la majeur opus 110 de Beethoven. Quatorze ans plus tard, Gould s’occupe à nouveau de cette œuvre dans son essai « Piano Music of Berg, Schoenberg and Krenek », que le compositeur lui-même trouve l’un de ses meilleurs. La Sonate se compose de quatre mouvements, dont le premier est un allegro magistral en forme de sonate, le second – comme son titre l’indique – un thème idyllique suivi d’une série de canons lucides et de variations curieuses, le troisième un scherzo frénétique et le final un adagio élégiaque et quelque peu exagéré. Dans l’ensemble, c’est l’une des affirmations les plus impressionnantes du répertoire pianistique contemporain , a déclaré Gould à propos de cette pièce, que Krenek lui-même a créée le 1er décembre 1943 au Bridgemen Hall de l’Université Hamline." YT

Mouvements 0:00 I. Allegretto piacavole, animato e flessibile 4:43 II. Thème, Canons et Variations 11:34 III. Scherzo: Vivace ma non troppo 13:06 IV. Adagio
Interprète: Glenn Gould, Piano

Peut être avec ce post et cette magnifique  sonate, une façon pour certains,de faire découvrir Krének,ce compositeur formidable,qui malgré sa longue carrière ,a suivi un peu tous les styles ,toujours en restant original .Glenn Gould est royal dans cette sonate.J'avais mis,plus haut la sonate de Fartein Valen, par lui aussi et ce sont toujours des versions d'exception.On peut dire, que quand il aimait quelque chose, que ce soit Schoenberg ou Hindemith, il le défendait pleinement jusqu'au bout,avec son génie.
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=f81e7OdopXE

Pascal Bentoiu (1927-2016): Sonate pour piano (1947)
Sonate pour piano op. 1 (1947, révisée en 1957)en quatre mouvements (0:00 / 6:44 / 9:45 / 16:15) jouée par Viniciu Moroianu

Autre très belle sonate, à découvrir,qui a un peu une intimité jazzistique.Je ne sais si Lulu a déjà parlé ici sur le forum,de Pascal Bentoiu (1927-2016),encore un compositeur roumain d'importance, pas assez connu.

"Sa musique, lyrique et colorée (sa 6e symphonie est divisée en : Noir - Rouge - Vert - Jaune - Bleu - Blanc), s'inspire des ressources du folklore roumain aussi bien que des langages diatoniques ou sériels et des techniques contemporaines. Bentoiu a composé trois opéras (Hamlet, son opus 18, a été créé à Marseille en 1974), un poème vocal symphonique, huit symphonies, un concerto pour violon et deux concertos pour piano, six quatuors à cordes, ainsi que des sonates et plusieurs cycles de mélodies. Ses œuvres ont été couronnées par de nombreux prix, notamment en Italie (Prix international de la RAI, Prix international Guido Valcarenghi) et en Roumanie." Wikipedia

Cette sonate, mérite pour moi, largement sa place ici.Elle a une espèce de présence intérieure évidente .Parler de style me paraît superflu, c'est un mélange réussi de plusieurs sources et d'univers différents.Pour moi, une belle réussite.
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=U87Ck0URw8o

Erkki Melartin - Sonate « Fantasia Apocaliptica » Op.111 pour piano
Jean Dubé / Piano

"Erkki Melartin (1875-1937) était un compositeur finlandais. Melartin fut l’élève de Martin Wegelius de 1892 à 1899 à Helsinki et de Robert Fuchs de 1899 à 1901 à Vienne. Il a écrit six symphonies (1902-1924) et a été le premier compositeur finlandais à porter l’influence de Mahler. Sa production musicale comprend également un opéra, Aino (basé sur le personnage de l’épopée nationale finlandaise), un concerto pour violon, quatre quatuors à cordes et de nombreuses pièces pour piano. Ses œuvres sont donc divisées principalement en œuvres à grande échelle pour orchestre et pièces de chambre pour des groupes et des solistes beaucoup plus petits. Bien qu’il ait travaillé à la même époque que Jean Sibelius, il n’a pas été influencé par le style du compositeur le plus célèbre, et son travail a été largement éclipsé par celui du compositeur le plus vénéré de Finlande. "YT

Une sonate assez courte ,mais impressionnante,qu'on peut bien sûr,rapprocher de celle de Liszt, mais ça nous avance pas à grand chose,vu qu'elle date de 50 ans avant au moins..Une sonate qui date de 1921 et qui mérite de l'intèrêt ,rien que par son titre déjà,"Fantasia Apocaliptica ",ce qui en soi, est tout un programme. Il y a un certain modernisme et un musicien bien informé des nouveautés de  son époque ,dans cette oeuvre.Jean Dubé,le pianiste est remarquable, dans cette Fantasia Apocaliptica,peu connue,mais de qualité.
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=2PD9SgVZQQo

gluckhand a écrit:

Jean Dubé,le pianiste est remarquable, dans cette Fantasia Apocaliptica,peu connue,mais de qualité.

Il faut souligner l'extraordinaire répertoire insolite de Jean Dubé, pianiste talentueux et sympathique qui ne se contente pas d'enregistrer la millième version d'une sonate de Beethoven.

Alexandre Tansman, (1897-1986)est un pianiste et compositeur franco-polonais.Auteur de plus de 300 opus ,d'après Wikipedia.Sa musique ,depuis quelques années, commence à être rejouée et enregistrée.Il eut surtout son heure de gloire ,après s'être installé à Paris fin 1919 et il est joué tout au long des années 1920 et 1930. Sa sonate Rustica ,date justement de 1925 et est dédiée à Ravel .D'ailleurs, je trouve le second mouvement de cette sonate, très méditatif et très ravelien.Un bel exemple, avec cette sonate rustica, d'une musique qui garde à la fois,les origines personnelles du compositeur,,tout en étant moderne pour l'époque.Le pianiste Danny Zelibor est parfait.


Alexandre Tansman - Sonate rustique (Zelibor) (1925)
0:00 I. Allegro agreste 5:39 II. Cantilène 11:16 III. Danse festive.
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=Q9RSEy3CR14

J'avoue, que je suis très agréablement surpris par le nombre de visions de ce post, sur les sonates oubliées ou méconnues.Quelles qu'en soient les raisons,celà me motive d'autant plus à continuer et aller plus loin.D'ailleurs ,aujourd'hui, je vais vous proposer deux sonates d'un même compositeur.Pourquoi choisir, si l'on peut faire plus et mieux .J'avais déjà proposé ses superbes Préludes pour piano, en Playlist, il y a un bail.C'est un compositeur britannique né en 1929 et décédé en 1988.Etant lui-même pianiste et concertiste, on peut dire qu'il a très bien écrit pour cet instrument.Les deux sonates, sont assez complémentaires, l'une (Opus 64) est assez complexe et bien plus puissante que la seconde proposée (Opus 27),bien que plus volontaire.

"Kenneth Leighton a fait ses études au Queen’s College d’Oxford et a remporté en 1951 la bourse Mendelssohn, ce qui lui a permis de poursuivre ses études à Rome. Il a remporté de nombreux prix distingués et a été nommé conférencier et membre du Worcester College en 1968. En 1970, il est nommé professeur Reid de musique à l’Université d’Édimbourg. Ses compositions se composent d’œuvres vocales, orchestrales, de chambre et d’instrumentales solo. Ils ont une qualité romantique, lyrique et contiennent des passages solo virtuoses. Il emploie la composition à 12 tons dans la tradition du Berg, une technique qui s’est développée à partir de son utilisation antérieure du chromatisme. Une grande partie de son travail est diatonique, cependant, et il s’inspire souvent des œuvres très organisées de la période baroque comme modèle pour son travail." Lynn Vought / All Music

La première sonate proposée est l'opus 64 ,date de 1972 et est dédiée à Peter Wallfisch,célèbre pianiste et professeur, qui s'est beaucoup interessé à la musique de Leighton.Si j'ai choisi ce compositeur, c'est aussi pour la formidable pianiste qu'est Margaret Fingerhut (1955),là elle défend ce répertoire avec beaucoup de finesse et d'intelligence."D'aucuns penseront aussi déceler l'incidence de Bartók et de Stravinsky, en particulier dans la Sonate Op. 64 de 1971, mais peut-être est-ce là l'effet de son écriture puissamment contrapuntique, rythmiquement irrésistible." Chandos

Kenneth Leighton / Piano Sonata, Op. 64
I. Lento e chiaro
II. Chorale with Contrasts. Adagio molto e sostenuto
III. Toccatas and Chorale. Presto precipitoso
Piano / Margaret Fingerhut
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=8UwBn3pkEDg

Pour la sonate N°3 opus 27,date de 1954, qui est aussi superbe mais différente,ce qui peut se comprendre ,vu que c'est un assez jeune compositeur qui l 'écrit.


Kenneth Leighton / Piano Sonata No. 3, Op. 27
I. Andante, ma un poco liberamente
II. Lento sostenuto
III. Intermezzo. Con moto e cantabile
IV. Presto, molto ritmico

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=_Khy8OFAwgY

Restons en Britannie, avec toujours la très bonne pianiste Margaret Fingerhut et une autre belle et grande sonate anglaise de Lennox Berkeley,père de Michael (1949-).
Pour une fois, oublions Wikipedia, et allons voir chez monsieur Larousse,ce qu'il en dit.

"Compositeur anglais (Boars Hill, Oxford, 1903 – Londres 1989).
Après des études à l'université d'Oxford, il décida de se consacrer à la musique et séjourna, de 1927 à 1932, en France, où il travailla avec Nadia Boulanger, se lia d'amitié avec Francis Poulenc et se convertit au catholicisme. Il chercha aussi conseil auprès de Maurice Ravel et tira de cette formation et (peut-être) de son ascendance françaises un goût marqué pour l'élégance et la clarté, pour la forme et la concision. De 1946 à 1968, il a enseigné la composition à la Royal Academy of Music de Londres. Berkeley est un des compositeurs les plus respectés en Angleterre. Sa réputation s'est d'abord fondée sur des œuvres à effectifs réduits, comme la Sérénade pour cordes op. 12 (1938) ou le Divertimento op. 18 (1943), sa première grande réussite. Il aime l'intimité et a beaucoup composé pour des formations de chambre : son trio pour cor, violon et piano op. 44 (1954), conçu pour Dennis Brain, est particulièrement remarquable, et on lui doit aussi un trio à cordes (1943) et trois quatuors à cordes (1935, 1942 et 1970). Sa musique pour piano est également importante (sonate op. 20, 1943). Comme son contemporain et ami Britten, Berkeley éprouve un vif penchant pour la voix : il a composé plusieurs cycles de mélodies, parmi lesquels les 4 Sonnets de Ronsard op. 40 (1952), les 4 Sonnets de Ronsard op. 62 pour ténor (1963), à la mémoire de Francis Poulenc, et, surtout, les 4 Poèmes de sainte Thérèse d'Avila op. 27 pour contralto et cordes (1947) : cette dernière page, sans doute son chef-d'œuvre, fut destinée à Kathleen Ferrier. Ayant souffert de l'étiquette de miniaturiste, Berkeley a su montrer une autre forme de son talent dans ses concertos ­ pour piano op. 30 (1947), pour 2 pianos op. 34 (1948), pour violon op. 59 (1961) ­ , dans Dialogue pour violoncelle et orchestre op. 79 (1970), ainsi que dans ses quatre symphonies op. 16 (1940), op. 51 (1956-1958), op. 74 (1969) et op. 94 (1976-77). Il a moins réussi dans ses opéras Nelson op. 41 (Londres 1954), A Dinner Engagement op. 45 (Aldeburgh, 1954), Ruth op. 50 (Londres, 1956) et Castaway op. 68 (Aldeburgh, 1967), mais a écrit de belles œuvres religieuses, dont le Stabat Mater op. 28 (1947), la Messe a cappella op. 64 (l964) et le Magnificat op. 71 (1968)."Larousse

Donc, on a pu lire, que sa sonate date de 1943,en pleine guerre .Elle semble assez debussyste et ne semble pas vraiment traduire le climat assez sombre de la guerre.
"Le piano était l’instrument de Lennox Berkeley et ses œuvres pour piano représentent un microcosme de ses meilleurs talents de composition. Influencé harmoniquement par les modèles français, sa musique est imprégnée de lyrisme et d’harmonies subtiles. La Sonate opus 20 possède une beauté particulièrement obsédante dans son mouvement lent." Naxos

Piano Sonata in A Major, Op. 20:
I. Moderato - Poco meno mosso - Lento
II. Presto
III. Adagio
IV. Introduction - Allegro - Tempo del introduzione - Allegro
Piano/ Margaret Fingerhut
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=Mi_xsx9kpog

Là encore ,aujourd'hui, c'est un véritable trésor français,que je vous propose et l'on peut encore une fois, se demander, pourquoi une oeuvre aussi belle et originale est restée dans les tiroirs,ou du moins ,peu ou pas jouée par les pianistes.
Il s'agit de la sonate pour piano de Déodat de Severac (1872-1921) qui date de 1899 .Il a écrit aussi,bien sûr, d'autres très belles oeuvres pour le piano.On a un peu de mal à reconstituer le parcours de cette belle sonate et surtout pourquoi, elle semble oubliée ou incomplète dans la plupart des enregistrements pour piano de Séverac.La version proposéé ici par Jordi Maso est superbe.

"Issu d’une famille noble, Déodat de Sévérac étudie d’abord à Toulouse, puis s’installe à Paris pour étudier avec Vincent d’Indy à la Schola Cantorum (rivale de l’académisme du Conservatoire). Il y prend des leçons d’orgue auprès de Guilmant et travaille comme assistant d’Isaac Albéniz. Il a passé une grande partie de sa vie dans son sud natal, une région qui a attiré un certain nombre de ses contemporains – artistes et poètes qu’il avait rencontrés à Paris.

Déodat de Sévérac était un élève de Vincent d’Indy à Paris, qui approuvait la Sonate primitive typiquement française, qui comprend une Elégie émouvante réfléchissant sur les décès récents de la famille. " Naxos.

Sonate pour piano en si bémol mineur
I. Adagio - Allegro 12:54
II. Élégie 11:09
III. Allegro scherzando, tempo di minuetto
IV. Final
Jordi Maso / Piano

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=e_vHYJ25d-4

Retour au début 19ème avec ce qui s'appelle une grande sonate , et qui bien sûr mérite bien son titre, mais si l 'on pense aux 32 sonates de Beethoven et que la moindre est déjà formidable,on se demande  alors ,comment les appeler?
Anton Eberl (1765-1807 ), ça vous dit quelque chose? C'est un compositeur autrichien de la même génération que Mozart et , ils étaient d'ailleurs ,très proches. Il était aussi considèré comme un grand compositeur de son époque.
Si l'on songe qu' À la création de la 3e symphonie de Beethoven en avril 1805, c'est la symphonie en mi bémol majeur (également donnée ce jour-là) qui est préférée par le public et la critique." Wikipedia  / (Il faudra que je l'écoute ça)
Sa sonate Opus 27 me semble un peu sage,il est vrai, avec le recul, mais ne manque de qualité et d'intèrêt .Elle est dédicacée à Chérubini.Il écrira ensuite,deux autres sonates , opus 39 et opus 43.On peut aussi préfèrer Mozart, ou le jeune Beethoven qui arrive bientôt, et bien sûr grand papa Haydn,mais c'est aussi  une passerelle ,tendue vers le romantisme,qu'il fallait connaître ,dans l'histoire de la musique ,de cette époque.


Eberl: Grande Sonate pour clavier en sol mineur, opus 27
I. Allegro appassionato e vivace assai
II. Andante con espressione
III. Finale. Presto assai
Marie-Luise Hinrichs

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=mtFQN7mF2EA

On va justement franchir cette passerelle vers le romantisme avec une sonate d'un musicien danois Niels Wilhelm Gade (1817-1890)qui a voulu s'inspirer de la sonate de Liszt, mais qui au final, donne bien autre chose,avec sa sonate pour piano opus 28.Pour moi, il se rapprocherait plus de Schumann.Il a surtout écrit pour l'orchestre,dont 8 symphonies.

"L'importance de Gade dans la vie musicale danoise est unique. Comme son idole Félix Mendelssohn, il aura joué un rôle de premier plan tant en tant que compositeur de réputation internationale, en tant que chef d'orchestre qui a dominé la vie musicale danoise pendant quarante ans, et en tant que pédagogue et notamment fondateur et directeur du Conservatoire de Copenhague. Son tempérament se caractérisait par une certaine bonhomie bienveillante ainsi qu'une force de travail peu commune, mais aussi souvent par des opinions arrêtées, dont il ne voulait se départir. Curieusement, un de ses points de friction avec de jeunes compositeurs tels que Grieg portait sur sa réticence face à une orientation musicale trop "nationale", à laquelle il préférait une approche plus classique et universelle, et ce alors que dans sa jeunesse, il avait lui-même cultivé les couleurs nordiques dans ses propres compositions (et n'y avait renoncé partiellement que sur les conseils de Schumann)." Wilipedia

J'écoute en boucle cette sonate depuis un moment et le moins que l'on puisse dire, c'est que les versions diffèrent.C'est dire qu'elle a été assez enregistrée.Deux belles versions se détachent , mais je ne les ai pas toutes écoutées.La version de Christina Bjørkøe , qui propose en plus un Andantino, qui semble avoir été écarté.
I. Allegro con fuoco
II. Andante
III. Allegretto
IV. Molto allegro e appassionato
IV. Andantino (écarté)
Interprète: Christina Bjørkøe
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=rKwV2HLaZbw


La version de Leslie Howard ne manque pas d'intèrêt aussi,elle semble plus rapide et un brin plus romantique.
Pour l'écouter/ www.youtube.com/watch?v=MzMTHB3lWss

J'ai défendu la musique d'Alexander G .Popov, je peux aussi bien défendre, celle de Serguey Protopopov (1893-1954)qui le mérite vraiment lui-aussi.Il est classé parmi les futuristes et semble n'avoir laissé principalement que 3 sonates pour piano.
La 3ème sonate est vraiment impressionnante à l'écoute.Il y a sur YT, plus de renseignements.

"Tant dans ses compositions que dans son enseignement, Protopopov était un fervent partisan des théories de Yavorsky sur le rythme modal et le triton. Il a également maintenu une relation étroite avec lui. Les compositions de Protopopov comprennent trois sonates pour piano et quelques œuvres vocales avec piano. Les sonates pour piano ont été fortement influencées par la fin de Scriabine. En utilisant des demi-tons à son simultané, il a créé une harmonie spécifique. Techniquement, ils sont très exigeants pour l’interprète, ainsi que pour l’instrument – ils utilisent une gamme complète de pianos standard, allant parfois même au-delà. Les sonates pour piano sont souvent notées en trois portées et, pour simplifier, les accidentelles ne prennent effet qu’à la note donnée."
Wikipedia

Sergueï Protopopov (1893 - 1954) - Sonate pour piano n° 3, op. 6 (1924 - 1928)
Fedor Amirov, piano (2012Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=2_0Y38pFVlQ

Comme j'ai parlé de la 3ème sonate de Protopopov, ce serait idiot de ne pas conseiller aussi sa seconde sonate pour piano, qui elle aussi aussi mérite vraiment le respect.Quand on a quelque chose d'aussi beau et d'impressionnant, c'est difficile de le passer sous silence ,à moins d'être sourd.Sur YT, il y a bien plus de renseignements que je ne pourrais en donner, alors il vaut mieux les conselter.
La version que je vous propose est celle de Schleiermacher, mais il y en a d'autres.

Sergueï Protopopov - Sonate pour piano n° 2, op.5 (Schleiermacher)
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=ncctRfFE6LU

Une autre sonate nous réserve une belle surprise et va nous interesser maintenant .C'est celle d'un compositeur letton qui s'est plutôt consacré à la symphonie, puisqu'il a été jusqu'à en écrire 21,ce qui est déjà beaucoup .Et c'est un peu la raison pour laquelle je la trouve  assez surprenante, car il semble avoir très peu écrit pour le piano.J'écoute depuis hier, cette sonate et j'y trouve de belles choses et j'ai même un plaisir certain à l'écouter. C'est celle du letton Jānis Ivanov (1906 – 1983 )

" La musique d’Ivanovs se situe globalement dans une ligne de romantisme tardif influencé par la musique russe. Elle s’inscrit dans une tradition qui va de Tchaïkovsky à Chostakovitch, et, dans le début de sa production, évoque aussi le souvenir de Sibelius, héritage des leçons de son professeur finlandais....... La notice signale que le compositeur avait la réputation d’être une personnalité « d’un individualisme austère, intransigeante, catégorique, solitaire, avec une conception profonde et intense de la vie », ce qui, sous le régime soviétique, s’est traduit dans son cas par une écriture introspective, comme sous la forme d’un combat intérieur. " Jean Lacroix /https://www.crescendo-magazine.be/janis-ivanovs-et-ses-symphonies-de-la-desolation/

Dans cette sonate qui date de 1931,  on y sent pas ce désespoir et cette désolation, au contraire , elle est assez agréable à écouter.Elle me semble même assez lumineuse au début .Il y a même une espèce de nostalgie du temps révolu ,qui n'est pas pour me déplaire.Elle ne dépare donc vraiment pas, dans la liste des sonates que je vous ai déjà proposé ici.

Ivanovs - Sonate pour piano (I-II) (III-IV)
Piano - Maris Svinka
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=vAE5-JQQpPU

Beaucoup de musiciens russes ont écrit des sonates pour piano.Evgeny Golubev (1910-1988) fut un compositeur extrêmement prolifique , 24 quatuors à cordes,des concertos dans tous les genres, 7 symphonies et dans ce qui nous interesse plus particulièrement , 10 sonates pour piano dont la sixième dédiée à Myaskovsky.Tatiana Nikolaïeva a enregistré plusieurs de ses oeuvres, dont la 4ème et la 7ème sonate,mais j'y reviendrais . Là ,c'est de la 8ème sonate ,que j'aimerais vous présenter.Je la trouve assez belle,bien qu'assez courte et je pense que ça reste une belle introduction à ce compositeur. La version proposée  par Mikhail Turpanov  est en Live et est pour moi vraiment superbe.

Голубев: Соната No.8 - Михаил Турпанов // Golubev: Sonata No.8 - Mikhail Turpanov
Scriabin Hall
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=dB-Q8AevaBc

A l'écoute des 3 sonates enregistrées sur YT, je me demande s'il ne faudrait pas faire impérativement une intégrale des 10 sonates de Golubev .Cela serait un très beau projet pour M.A Hamelin par exemple ou plutôt par un pianiste russe de préfèrence.On peut toujours rêver .Je suis vraiment totalement séduit par sa musique et l'interprètation de Tatyana Nikolaeva y est aussi pour beaucoup.Elle défend cette musique avec beaucoup d'évidence et de sentiments.Musique pour finir, qui n'est pas vraiment facile à définir pour moi. Elle reste même assez personnelle et d'une  grande qualité musicale.La septième sonate Op.65, est vraiment magnifique. Elle finit par un mouvement lent ,ce qui n'est pas si courant.

Yevgeny Golubev - Sonate pour piano n° 7 Op.65
Tatiana Nikolayeva - Piano 00:00 Allegro Molto 06:00 Piacevole 09:26 Presto 11:52 Andante Doloroso
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=YNVGF7ljZEA

Piano Sonata No. 4 in F Minor, Op. 22 / Tatiana Nikolayeva /Piano


La 4ème sonate est plus représentative d'une certaine époque, du moins pour le 1er mouvement.C'est pourquoi je l'ai mise en dernier .Elle date de 1943 je crois, date importante et tragique pour la Russie.Le 2ème mouvement reste plus intérieur et personnel,avec un très beau motif répèté en boucle,suivi d'une belle et courte méditation. Un rapide presto nous rappelle que la vie est aussi une fête ,pour replonger aussitôt dans une grave et profonde quête mystique.Il y a là déjà, chez Golubev,tout ce qui suivra dans les autres sonates et surtout pour moi,un sens du tragique qui lui est assez particulier.


Pour l'écouter/  www.youtube.com/watch?v=3glCrppQvGo

Nous allons nous pencher aujourd'hui, sur les 2 sonates d'un compositeur Britannique, qui avait des ascendances germaniques.Il fut avant tout pianiste , pour vivre et bien sûr compositeur; Ses deux sonates sont séparées par 20 ans d'écart, puisque la première date de 1944 et est dédiée à William Walton et la seconde est de 1964.
Je veux parler de Franz Theodor Reizenstein (1911-1968)  . Il a quitté l’Allemagne pour se réfugier en Grande-Bretagne en 1934 et y a poursuivi sa carrière d’enseignant et d’interprète. En tant que compositeur, il a réussi à mélanger les influences tout aussi fortes mais très différentes de ses professeurs primaires, Hindemith et Vaughan Williams.Wikipedia

Comme son collègue compositeur émigré Hans Gál, Reizenstein a rejeté les procédures sérielles suivies par beaucoup de ses contemporains et a adopté un style tonal et expressif influencé par Vaughan Williams et la tradition lyrique anglaise, tempéré par l’objectivité et la complexité contrapuntique de Hindemith.

Hugo Cole divise son œuvre en trois périodes: la première (1936-1945) mettant l’accent sur le développement motivique, l’énergie rythmique et le contrepoint fuga; la seconde (1947-1959) introduisant un matériel plus élégiaque et expressif; et le troisième (1960-1968) un style tardif plus génial et décontracté, avec un développement et une transformation thématiques plus libres. Dans la première période se trouvent les premiers Concertos pour piano et Sonate pour piano n° 1. Dans le second se trouvent le Scherzo, opus 21, le Quintette avec piano, les 12 Préludes et Fugues et le Deuxième Concerto pour piano. La période tardive comprend les trois sonates pour cordes solo, les sonnets d’Elizabeth Browning et sa dernière œuvre, le Concerto pour orchestre à cordes, qui a été créé un an après sa mort.Wikipedia

La première sonate est assez agréable à écouter, on sent que c'est un pianiste qui a écrit  cette oeuvre.Le premier mouvement est assez ludique et virtuose.Le second est plus réfléchi et méditatif.C'est même assez beau.Le final se termine par une sorte de fugue très bachienne, du moins dans l'esprit.C'est vrai qu'on est aussi vraiment pas loin d'Hindemith, mais ça n'enlève rien au talent de  Reizenstein.Ce qui est d'autant plus remarquable ici, c'est que c'est le compositeur lui-même qui joue et c'est assez formidable.


Franz Reizenstein - Sonate pour piano n°1 Op.19 (1944)
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=Sl_5QMf-R9w

La seconde sonate de Reizenstein date de 1964 et elle semble bien plus riche et complexe,que la première .N'attendez-pas que j'en décrive les péripéties ou simplement les trois mouvements, j'en serais vraiment incapable.Je trouve que c'est une oeuvre particulière ,qui a trouvé son accomplissement, à ce moment précis de la vie du compositeur,qui était on le rappelle un excellent pianiste.

"Écrit quelque 20 ans après le première Sonate elle peut être considérée comme le chef-d’œuvre instrumental du compositeur. Certes, il atteint un « accomplissement mature » dans ce travail qui est frappant. Il équilibre un romantisme presque flagrant avec un principe constructif fort en utilisant la devise éprouvée thème B-A-C-H. Le deuxième mouvement est élégiaque et commémore le poète et librettiste Christopher Hassall, décédé en 1963. Hassall avait fourni les textes d’un certain nombre d’œuvres de Reizenstein, y compris son opéra, Anna Kraus. Il y a de beaux et déchirantes moments dans cette musique. La finale est simple: il a été décrit comme un « perpetuum mobile » et « semblable à une toccata ». "Music web international(un blogger)

Reizenstein : Sonate pour piano n° 2 en la bémol majeur, opus 40
Philip Martin (piano)
I. Andante tranquillo - Allegro
II. Piú mosso quasi allegretto
III. Vivace
"Philip Martin, qui fut l’élève de Reizenstein, est l’avocat idéal de cette musique. Que ce soit dans la Sonate n° 2 sans compromis ou dans le pastiche habile des Lambeth Walk Variations, il est capable de communiquer la personnalité musicale forte et profondément habile de Reizenstein avec un réel succès." Gramophone
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=ywlPDUob1r0

K. Slavický (1910-1999) Sonate pour piano « Contemplation de la vie » Piano – Martin Kasík -2000
0:00 – 1. Tombe. Molto allegro impetuoso 9:12 – 2. Largo misterioso 18:16 – 3. Molto vivo, deciso

"Klement Slavický a écrit symboliquement sa seule sonate pour piano au moment de son 50e anniversaire (1960) et elle a été créée la même année par Antonín Jemelík au Rudolfinum de Prague. Slavický avait une haute opinion de la forme sonate et avait un grand respect pour elle - les sonates pour piano et pour violon portent des titres exceptionnels (Contemplation de la vie et Amitié respectivement). A. Šeda dans sa critique parle d’une « nouvelle expression musicale » qui contraste fortement avec le domaine de ses fantasmes de danse morave et de ses variations rhapsodiques. Contrairement aux Trois pièces pour piano, qui sont des compositions brillantes et musicalement efficaces, la sonate va bien au-delà de son message programmatique et de sa transcendance morale. La pièce est une représentation de la personnalité de Slavický sous une forme compressée." (extrait de la thèse de doctorat de Kasík) YT.

Très heureux de vous faire découvrir cette belle sonate au titre très personnel "Contemplation de la vie".Elle est d'un accès facile et se laisse découvrir sans difficulté particulière.

"De la sonate "Contemplation of life", la notice ne nous apprend strictement rien – bravo pour le travail de défricheur… –, sinon qu’elle relève de la dernière manière de Slavicky et a été composée en 1958. Le geste impérieux qui ouvre le premier mouvement la place sous le signe d’un fatum écrasant, contestant tout travail motivique, interrompant de violents accords les moindres ébauches de développement et contraignant l’interprète à une véritable "course contre la montre" pianistique. C’est à la fois précis, haletant, dramatique – en un mot, hitchcockien ! Le répit offert par le Largo misterioso central est, comme de bien entendu, trompeur ; quelques mélismes surgis d’un folklore imaginaire tracent dans le silence des courbes avortées, la lune n’en finit pas de descendre sur le temple qui fut… jusqu’à ce qu’un Molto vivo rende la composition à sa tension première. Là encore, Kasik émerveille par sa virtuosité jamais abstraite, qui sait adopter, durant quelques mesures, des inflexions jazzy puis s’élancer dans un motorisme radical avant de se suspendre, le temps d’une pause onirique ou passe l'ombre de Martinu..."Pierre Brévignon ( Mis en ligne le 30/03/2001 )www.parutions.com

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=zCP2EVIPekM

Retour en Grande-Bretagne, avec un compositeur du 19ème ,dont on parle peu ici et qui a connu son heure de gloire.Il a aussi été assez productif dans tous les genres.Je veux parler de William Sterndale Bennett (1816-1875).D'abord jeune pianiste prodige et compositeur précoce  ,Il fut l'ami de Mendelssohn  et connu aussi bien Schumann qui lui dédia Ses Etudes symphoniques .C'est assez incroyable les brassages de l'époque, entre  compositeurs ou pianistes de pays différents,qui se cotoient, se croisent, s'admirent et puis vont chacun de leur côté.
Je renvoie  à Wikipédia pour ceux qui voudraient en savoir plus, sur ce personnage assez important de la musique anglaise de l'époque.

Stanford a écrit à propos de Bennett :
"Il a maintenu ses caractéristiques britanniques tout au long de sa vie... Les Anglais tirent une sorte de fierté à dissimuler leurs sentiments et leurs émotions, et cela se reflète dans leur chanson folklorique. La Tamise n’a pas de rapides ni de chutes; elle serpente sous ses bois dans un ruisseau doux, jamais sec et jamais arrêté; c’est le type de l’esprit de la musique folklorique anglaise... L’Angleterre est aussi éloignée du feu et de l’agonie de Keltic que la Tamise l’est de la Spey. Bennett était un spécimen typique de cette caractéristique anglaise. C’était un poète, mais de l’école de Wordsworth plutôt que de Byron et Shelley."

On peut dire que ce qu'a dit Stanford, se reflète dans la sonate qui suit. C'est sa première ,donc c'est une sonate de jeunesse .elle est assez romantique et mérite aussi le respect. Il semble que Bennet ait eu besoin de longs cheminements pour parvenir à ses fin . C'est quand même une sonate assez interessante et qui tient bien la route.
Il écrira une seconde sonate en la bémol majeur,opus 46, sur Jeanne d'Arc, intitulée Sonate  « La Pucelle d'Orléans » dont nous parlerons sur le prochain post.

William Sterndale Bennett - Sonate n°1 en fa mineur, op.13 (Takenouchi)
00:00 - Moderato espressivo 16:05 - Scherzo (Allegro Agitato) 18:12 - Trio (Meno mosso) 21:59 - Serenata (Moderato grazioso) 26:26 - Finale (Presto agitato)
Le pianiste ici , est le très bon pianiste japonais Hiroaki Takenouchi.

Pour l'écouter/
wwww.youtube.com/watch?v=0nJyMSSXIhA

La curiosité et le vrai Trésor de sonates,dans le cas de Bennett, est plutôt cette sonate en 4 mouvements,composée entre 1866 et 1873 ,qui décrit notre Jeanne d'Arc nationale.C'est assez curieux qu'un compositeur se soit interessé à notre héroine nationale pour en faire une sonate, mais pourquoi pas, le résultat est ,on ne peut plus agréable à l'écoute.
Pour être plus exact,c'est surtout sur la tragédie de Schiller ,que s'est basé Bennett ,pour écrire sa sonate ,qui comprend des citations de la pièce en tête de chaque mouvement.
Le premier mouvement s'intitule Dans les champs
Le second mouvement Sur le terrain de bataille.
Le troisième La prison et le quatrième La fin de l'héroïne.
Très bonne interprètation de la pianiste Illona Prunyi, qui peut se targuer ,d'avoir fait découvrir des trésors ,aux mélomanes.

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=PbVA2jOQ30o

Petit hommage à l'Ukraine, qui souffre beaucoup en ce moment, par l'un de ses compositeurs ,qui semble n'avoir composé qu'assez peu d'oeuvres. Vasyl Oleksandrovytch Barvinsky (1888-1963)a été un compositeur ukrainien, pianiste, chef d'orchestre, professeur, musicologue et figure sociale liée à la musique.

"Barvinsky a écrit près de 30 œuvres. Les compositions de Barvinsky sont dites être impressionnantes par leur « ... maturité, réflexion et délicatesse ». Barvinsky a composé en divers genres, à l'exception du ballet et de l'opéra. Son style, romantique tardif avec des caractéristiques impressionnistes, a également été fortement influencé par le folklore ukrainien. Bien que beaucoup d'œuvres de Barvinsky aient été perdues, la majorité de son héritage créateur a subsisté et ses oeuvres sont jouées dans le monde entier".Wikipedia

Sa sonate pour piano,est assez romantique et reste d'une belle tenue.C'est superbement écrit pour le piano .Elle date de 1910,c'est donc un tout jeune compositeur à l'époque.La version proposée ici est vraiment passionnante,c'est un Live,mais on est emporté par la musique.

Sonate pour piano en do dièse mineur / Yaromyr Bozhenko /Piano
I. Allegro moderato
II.Andante sostenuto (fa majeur, se termine en sol♭ majeur)
III.Andante sostenuto (Thème, quatre variations et fugue)
Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=pIFtmQ6q-bY

Très belle sonate, bien servie par une interprétation dynamique et enflammée. Merci de me l'avoir fait découvrir.

Michel Desrousseaux a écrit:

Très belle sonate, bien servie par une interprétation dynamique et enflammée. Merci de me l'avoir fait découvrir.

Content que cela  t'ai plu Michel , je vais essayer de continuer dans ce sens ,merci de me lire, ça encourage à continuer.

Voyons ce que dit Wikipedia de Stephen Heller, "né István Heller le 15 mai 1813 à Pest et mort le 14 janvier 1888 à Paris, est un pianiste et compositeur hongrois de la période romantique qui vécut les cinquante dernières années de sa vie à Paris. Ses études sont encore largement jouées par les élèves à cause de leur méthode progressive et de leur style agréable.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (90e division)."

"Surnommé le La Fontaine de la musique par son ami Berlioz ou l'Alfred de Musset du piano par Massenet,  Heller est un compositeur qui ne peut laisser indifférent.  L'originalité, la recherche rhythmique, l'infinie délicatesse  de ses compositions lui ont valu les éloges quasi-unanimes de ses contemporains (Schumann, Berlioz, Saint-Saens, Fétis...). Si, comme Liszt,  Gottschalk ou la plupart des compositeurs romantiques, il avait joué ses œuvres dans les salons parisiens et les salles de concerts en vogue, nul doute qu'il aurait eu une renommée différente. Malheureusement, Heller était d'une nature réservée, souvent misanthrope, et il ne se produisait ainsi presque jamais devant un public dont il ne comprenait pas l'attrait pour l'exubérance. Seuls quelques virtuoses (Charles Hallé et Felix le Couppey par exemple) se sont fait à l'époque les ambassadeurs de sa musique mais, malgré le succès qu'ils ont alors obtenu, ils n'ont eu que peu de successeurs. " EDSO /https://www.gottschalk.fr/index.php/fr/heller-s-fr/sa-vie-fr

La majorité des oeuvres de Heller sont pour piano, et en dehors de nombreuses études et quelques sonates pour piano.
J'ai déniché une sonate qui m'a bien plu et que bien sûr ,je vais conseillé d'écouter, c'est un choix assez personnel, donc qui peut ne pas plaire à tous, mais c'est exactement le but du jeu de ce post,quand quelque chose me plaît, je le conseille.

John Kersey joue la Sonate pour piano de Stephen Heller sur Es ist bestimmt, op 69 de Mendelssohn


Stephen Heller (1815-88): « Es ist bestimmt in Gottes Rath » – Volkslied par Mendelssohn. Fantaisie sous forme de Sonate, op 69
1. Poco sostenuto – Allegro vivace (00:15)
2. Scherzo – Presto (08:09)
3. Lento – Poco maestoso (Dans le style d’une chanson folklorique) (10:52)
4. Finale – Allegro assai (15:20)
John Kersey, piano

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=yvDwqXyTn5g

Eugen D'Albert - Piano Sonata in F-sharp minor Op. 10 (audio + sheet music)


Eugen D'Albert(1864-1932) fut un très grand pianiste  de concert ,avant d'être en plus compositeur.Il a laissé de nombreux rouleaux de piano mécanique.Ses transcriptions de Bach étaient aussi considérées et apprèciées , que celles de Busoni.Pour le piano, pourtant, il ne semble avoir laissé qu'une seule sonate.C'est plus ,vers la musique vocale , et surtout l'opéra ,qu'il s'est vraiment le plus tourné ensuite.Sa sonate en Fa dièse mineur Op. 10 date de 1893.Il y a de belles choses dans cette sonate ou l'on sent un compositeur tributaire du passé.Mais ça reste très personnel et assez agréable à écouter.C'est le très bon pianiste polonais Eckart Sellheim qui nous interprète cette sonate.
(Plus de renseignements sur YT)

Pour l'écouter/
www.youtube.com/watch?v=/DMBWstFpiBs