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J'aime toujours autant les mises en scène "traditionnelles" de Schenk, celle-ci recèle quelques idées magnifiques; les éclairages sont remarquablement agencés.

Waltraud Meier est décidément une actrice époustouflante, Jerusalem et Moll sont excellents.

Une oeuvre que j'ai l'impression d'aimer un peu davantage à chaque fois.

Des longueurs dans Parsifal?
Je ne vois pas.

Oeuvre: 9,5/10
Interprétation: 9/10
Mise en scène: 9/10
Technique: 8/10 (image 4/3 correcte, son excellent)

J'ai regardé Elektra !

C'est genial ! Quelle puissance, quelle énergie (c'est une folle furieuse cette Electre )! Et j'aime beaucoup la mise en scène, ça me fait un peu penser à du cyber punk à moitié expressioniste, c'est glauque, sombre, j'aime !

Niveau prise de son, j'ai trouvé ça mieux que pour Pelleas, là j'ai vraiment l'impression d'entendre "une scène", point de vue acoustique. C'est plus cohérent que Pelleas.

Par contre c'est rigolo de voir le public des années 89. Ils paraissent très ringard

P.S: c'est une impression ou certains dans le public huent le metteur en scène ? On entend des "hooouuuu" à la fin.

Voici le DVD en question:


Effectivement à la fin le public hue copieusement Abbado et Kupfer (le metteur en scène) pour des raisons obscures. (Abbado était sur le point de partir de l'opéra de Vienne, je n'en sais pas plus)
C'est presque choquant tant l'engagement de tous les artistes est palpable dans cette soirée.
Les 3 rôles titres (Marton, Studer et Fassbaender) sont exceptionnelles et Abbado se révèle un grand straussien.

Content que ça t'ait plu!

Peut-être pas tout à fait le chef d'oeuvre que j'espèrais, mais l'acte V est vraiment génial.

Une histoire de femme possédée par le démon, de manipulations, d'exorcisme, et pour finir, de transe satanique...

L'oeuvre entière baigne dans une musique tantôt angoissée, tantôt étrange. (on peut en avoir un bon aperçu dans la 3è symphonie qui est tirée de l'opéra)

La mise en scène est assez basique dans certaines scènes et la direction de Gergiev m'a paru un peu sage et pas assez contrastée par moments.
Mais le final est très réussi à tous points de vue; l'hystérie satanique qui s'empare des nonnes est très bien rendue.
Et l'idée principale de cette mise en scène (les visions et les pensées de Renata sont représentées par des personnages muets faisant des chorégraphies bizarres) est assez intéressante.
Les interprètes principaux (Galina Gorchakova et Sergeï Leiferkus) sont tout à fait convainquants.

Une belle découverte, et un ouvrage à découvrir d'urgence pour tout fan de Prokofiev.

Oeuvre: 8,5/10
Interprétation: 8/10
Mise en scène: 7,5/10
Technique: 8/10

A force que Stanislas nous bassine avec ça je me suis décidé à regarder les Indes galantes de Rameau qui passait sur Mezzo. (représentation de l'Opéra Bastille avec William Christie et les Arts florissants)

Spectacle original, amusant souvent, musique agréable... mais j'aurais du mal à écouter cela au disque; ce n'est pas que je sois fan de ballet, mais ça égaye le tout, sinon musicalement ce n'est pas mon trip.
Contrairement à Stan ce sont surtout les passages vocaux qui m'ont plu, les passages orchestraux ayant tendance à m'ennuyer. (surtout vu comment ça a tendance à se répéter...)

Bref, je ne suis pas allergique, mais ça n'est définitivement pas mon truc.

Après les saluts, ils ont repris en choeur un air du dernier acte, et Christie dansait sur scène avec les autres chanteurs, c'était très drôle!

En tout cas tout ce monde avait l'air de bien s'amuser.

il n'y a pas longtemps, ARTE a diffusé Didon et Enée de Purcell. La musique était bien mais sans plus, le déplacement scénique des acteurs et chanteurs était beau à voir. Par contre que de gesticulations inutiles : et je te tourne le bras dans un sens, et je te le retourne dans l'autre..., très fatiguant à la longue.

Sacré Henze!!

Pas complètement accroché.

J'ai bien aimé l'ambiance, la mise en scène, interprètes excellents... mais la musique ne m'a pas tellement touché, à part à certains moments vraiments très beaux. Je rééssaierai plus tard sans doute.

Oeuvre: 6,5/10
Interprétation: 8/10
Mise en scène: 8/10
Technique: 8,5/10

La Tétralogie Wagner/Boulez/Chéreau encore et toujours à nouveau disponible après quelques problèmes de droits

Sinon Carlos Kleiber dirigeant Mozart/ Beethoven/ Brahms
Symphonie n°33/ Coriolan/ Symphonie n°4

Un peu faiblard le Carlos dans son Beethoven!

Chostakovitch: Lady Macbeth of Mtsensk dirigé par ANISSIMOV Alexander

leo a écrit:

La Tétralogie Wagner/Boulez/Chéreau encore et toujours à nouveau disponible après quelques problèmes de droits

Sinon Carlos Kleiber dirigeant Mozart/ Beethoven/ Brahms
Symphonie n°33/ Coriolan/ Symphonie n°4

Un peu faiblard le Carlos dans son Beethoven!

Chostakovitch: Lady Macbeth of Mtsensk dirigé par ANISSIMOV Alexander

On peut avoir des petites impressions stp?

Le Lady Macbeth est pas mal du tout, les chanteurs sont très investis; un opéra très noir.

Citation :

On peut avoir des petites impressions stp

Aie aie, donner mes petites impressions, dangereux ça! si andante vient y mettre son nez et s'aperçoit 1/ Que je dis plutôt du bien de Boulez 2/ Que je dis plutôt du mal de Kleiber... Nous avons déjà eu sur ces sujets quelques conversations épiques sur un autre forum

Wagner est lié déjà à des souvenirs perso: découverte de l'opéra filmé par cette version Boulez/Chéreau ( avec l'empereur d'Atlantide de Ullmann ) et donc goût pour l'opéra à partir de là...
J'y apprécie le fait que Chéreau casse tout ( gros scandale à l'époque comme on sait ) et nous présente les dieux en chevaliers d'industrie titubants et fragiles - Boulez, rapide dans sa direction, mais efficace ( rien à voir avec Knappersbusch )... bémol évidemment sur les voix ( mais cela fait longtemps qu'il n'y a plus de très grandes wagnériennes ) Un petit faible certain pour Hagen.

Klaiber acheté tout récemment sur les conseils d'andante m'a beaucoup plus dans son Mozart, même dans Brahms ( que je goûte plutôt peu généralement ) mais déçu dans sa version de Coriolan: je la trouve fade et manquant de puissance eu regard des autres versions que j'aie pu entendre

Pour Chostakovitch, je dis joker, il faut que je le revoie mais quelque plus concentré... Ceçi étant, c'est noir en effet. Chostakovitch l'est souvent même dans l'humour

il y a de trés belles oeuvres chez Britten :

1 ) the rape of Lucrecia

2 ) Owen wingrave ( un opéra pour lequel je fonds compléte
ment : existe en dvd dirigé par Nagano )

3 ) Billy Budd

4) war requiem .

ce sont des oeuvres qui m' ont touché , mais, hélas, je n'ai
pas la connaissance infuse & j' évite les discours " moi, je
sais tout " parce qu' en fait la seule chose que je sais c'est
que je ne sais rien.....

Comme quoi Saint-Saëns c'est pas toujours si tarte que ça; même si le premier acte m'a un peu ennuyé, il y a de réelles beautés, notamment le duo du 2è acte.

Mise en scène correcte mais pas transcendante, rôles principaux (Domingo et Borodina) excellents.

Oeuvre: 7/10
Interprétation: 8/10
Mise en scène: 7/10
Technique: 8/10

Xavier a écrit:

Pas complètement accroché.

J'ai bien aimé l'ambiance, la mise en scène, interprètes excellents... mais la musique ne m'a pas tellement touché, à part à certains moments vraiments très beaux.

Tiens, où l'as-tu trouvée? Je viens de refaire l'inventaire de toutes les versions filmées et personne n'a cité celle-ci.
je ne connais pour l'instant en dvd que la version Bedford, musicalement sublime mais visuellement mille fois moins bonne que la version filmée pour Hickox, version qui représente pour moi le sommet ultime que l'on peut espérer en matière d'opéra.

Alex a écrit:

Xavier a écrit:

Pas complètement accroché.

J'ai bien aimé l'ambiance, la mise en scène, interprètes excellents... mais la musique ne m'a pas tellement touché, à part à certains moments vraiments très beaux.

Tiens, où l'as-tu trouvée?

Sortie il y a peu, 20 euros je crois sur Amazon.

Un peu plus cher, mais c'est pas grave, je viens de le commander. Non seulement je suis fou de cette musique, mais la version de Harding, que j'ai déjà au disque, se défend très bien.

Samy a écrit:

Pourquoi Ravel est-il écrit en plus petit ? Sinon, ça fait plaisir de voir Bouboule sourir un peu.

Citation :

Pourquoi Ravel est-il écrit en plus petit ? Sinon, ça fait plaisir de voir Bouboule sourir un peu.

Ravel est plus petit parce que c'est l'oeuvre d'Ouverture et non l'oeuvre de "résistance".

Je te ferai remarquer que Boulez souris tout le temps! Sauf lorsqu'il dirige.

Samy a écrit:

Citation :

Pourquoi Ravel est-il écrit en plus petit ? Sinon, ça fait plaisir de voir Bouboule sourir un peu.

Ravel est plus petit parce que c'est l'oeuvre d'Ouverture et non l'oeuvre de "résistance".

Bah oui, le concerto pour orchestre de Bartok c'est autrement plus intéressant!

On parle en terme de durée ainsi que la place de l'oeuvre dans le programmes.

Egalement, le concerto de Bartok accupe la place de la "symphonie" dans le programme.

Bon bah j'aurais essayé.

C'était surtout ma copine qui voulait regarder ça, mais moi je voulais tenter le coup parce que j'avais quand même bien aimé Turandot.

Mais là je n'ai tenu que 40 minutes.
Les chanteurs qui ferment les yeux dès qu'ils ont leur solo, qui ne vivent pas leur personnage (ou bien surjouent) et qui tiennent le plus longtemps possible leurs aigus pour impressionner... ça me saoule.

Mais la musique n'a pas davantage retenu mon attention; rien de bien intéressant à mon sens, des airs convenus, dans le pur style à l'italienne que je n'aime pas...
Certes il faudrait écouter l'opéra en entier pour juger... mais je crois que ça n'est pas la peine pour moi.

Xavier a écrit:

C'était surtout ma copine qui voulait regarder ça

Elle pue ta copine!

The Scythe-Meister a écrit:

Xavier a écrit:

C'était surtout ma copine qui voulait regarder ça

Elle pue ta copine!

Hé ho!

As-tu essayé la version magnifique de Benoît Jacquot. Il a filmé l'opéra, comme au cinéma. Il y a Georghiu, Raimondi et Alagna. C'est un de mes opéra favori. Tu peux le regarder les yeux fermés (enfin, pas trop quand même). Le deuxième, mais surtout le troisième actes sont des plus sublimes.

ouannier a écrit:

As-tu essayé la version magnifique de Benoît Jacquot. Il a filmé l'opéra, comme au cinéma. Il y a Georghiu, Raimondi et Alagna. C'est un de mes opéra favori. Tu peux le regarder les yeux fermés (enfin, pas trop quand même). Le deuxième, mais surtout le troisième actes sont des plus sublimes.

J'ai moi aussi vu la version de Jacquot et ai beaucoup apprécié même si je ne suis pa un grand fan de Puccini.

ouannier a écrit:

As-tu essayé la version magnifique de Benoît Jacquot. Il a filmé l'opéra, comme au cinéma. Il y a Georghiu, Raimondi et Alagna. C'est un de mes opéra favori. Tu peux le regarder les yeux fermés (enfin, pas trop quand même). Le deuxième, mais surtout le troisième actes sont des plus sublimes.

Play-back + Georghiu + Alagna: je crois que ça sera encore pire pour moi que ce que j'ai vu hier...

Décors un peu kitsch, mise en scène 1er degré (comme souvent au Met) mais qui m'a satisfait pour cette première Flûte que je voyais sur scène. (finalement ces décors naïfs m'apparaissent assez sympas et certainement plus appropriés que les délires qui ont pu se passer à Bastille cette année...)

Musicalement c'est excellent, que ce soit la direction vive et très musicale de Levine ou bien Kathleen Battle en Pamina et Kurt Moll en Sarastro.
Sans oublier d'excellents Papageno et Reine de la nuit.
Dans l'ensemble une très belle représentation.

Sinon je pense que ça n'est pas mon opéra préféré de Mozart; les moments sublimes sont (à mon goût) plus nombreux dans les Noces ou Don Giovanni.
Mais il faut peut-être que j'en approfondisse la connaissance.

Oeuvre: 8/10
Interprétation: 8/10
Mise en scène: 7,5/10
Technique: 7/10

leo a écrit:

Ah tiens il me tentait un peu celui-là... tes impressions?

Niveau son, rien à dire (dts)... quoique d'après la date d'enregistrement ( 1991 ) c'est sans doute du stéréo d'origine. J'ai écouté sous les deux formats audio, c'est correct - rien à dire. Decca connait son affaire généralement et dispose d'excellents ingénieurs du son
Pour les solistes, rien à dire, sauf la basse ( René Pape ) qui me semble un peu faible ( j'adore les voix de basse, souvent dédiés aux traitres de l'histoire! :cyclops: )


Toutes versions confondus, de ce que j'ai pu entendre, j'ai un faible pour la version de Karl Boehm ( Philips )

Revu à l'instant.
Une oeuvre puissante, un spectacle magnifique.
Les interprètes se livrent énormément (Dawn Upshaw, Lorraint Hunt Lieberson, Willard White) et la mise en scène est vraiment riche et intense.

Image et son excellents.
A noter, un très bon documentaire constitué d'interviews d'Adams, Nagano, Sellars et Upshaw; initiative assez rare pour être signalée.

Oeuvre: 9/10
Interprétation: 9/10
Mise en scène: 9/10
Technique: 9,5/10

Je suis assez deçu

Non pas par la musique, Roger Muraro interprète magnifiquement ces 20 Regards (même si parfois ma préférence va pour Yvonne Loriod) mais par la réalisation.

C'est bien connu que filmer la musique est un exercice tres difficile et perilleux, où seuls certains s'en sorte très bien (genre Wim Wenders), mais là ça ne va vraiment pas du tout.

Le réalisateur semble avoir filmé sous plein d'angles différents la scène, et avoir mélangé un peu tout ça maladroitement. On sent qu'il tente à peu près de faire quelque chose, par exemple en changeant de plan de manière cut sur chaque accord, ou alors en faisant un plan grue sur un passage aérien, mais ça ne marche pas du tout ! C'est même très dérangeant, on est géné par ce montage qui nous fait décoller l'attention porté sur la musique et la scène.

On a vraiment le sentiment que l'image ne montre et ne raconte rien. Il n'y a aucune maitrise du langage cinématographique, en ce sens que l'on a juste des successions de plans mais qui n'ont aucune cohérence entre eux. De plus les prises de vues ne sont pas toujours belles. Le plan en plongé tres verticale sur le clavier et les cordes est assez laid, et la lumière verdatre qui se reflète sur le piano est vraiment affreuse. Encore une fois, il a voulu faire du style en filmant ainsi, mais ça tombe à côté. De plus les effets comme le split screen sont vraiment hideux, là on se croirait revenu à l'époque du début du numérique où l'on usait à tour de bras de ce genre d'effets.

C'est vraiment dommage, car la mise en scène de Muraro est pas mal (piano dans le choeur de l'église, avec 3 meurtrières pour eclairer), ça semble à première vue très intimiste et tout à propos vu l'oeuvre. Mais tout est gaché par la réalisation, à aucun moment on e ressent cette intimité, on ne s'identifie pas du tout à Muraro (d'ailleur je trouve qu'il est montré de manière grotesque, avec juste des gros plans sur son visage quand il prend un air inspiré). Bref, c'est froid.
Parfois on a une image en surimpression de la vierge Marie ou d'une croix, mais ça tombe comme un cheveu sur la soupe, on attend quelque chose d'autre.
Ce qui est encore plus dommage que Muraro est completement illuminé par cette musique, et que ça ne se ressent pas du tout à l'image, c'est completement transparent, comme si le réalisateur n'avait pas voulu le montrer.
Si j'etais méchant, je dirais même que ça ressemble à des caméras de surveillances qui alternent suivant la musique (et pas de manière intelligente).

Pour ce qui est du son, on a le même problème insoluble que pour les Opéras. Ils ont optés pour une prise de son d'un point de vu "auditeur dans un concert", c'est à dire avec le piano assez eloigné et beaucoup d'acoustique. C'est tres joli, rien à dire là dessus, mais ça me donne une drole de sensation de l'entendre ainsi et d'avoir en même temps la tête dans les cordes à l'image... Mais on est obligé de passer outre, une prise de son changeant suivant chaque plans est pratiquement impossible à réaliser, et ce serait une hérésie si on l'écoutait "seule".

Sinon sur le second DVD, il ya d'excellents documentaires sur Yvonne Loriod, Messiaen, etc..., où c'est réelement là que l'on voit la passion de Muraro, qu'il est completement illuminé et en état d'adoration. Il a vraiment l'air tres ému de bout en bout, c'est assez beau à voir.

Enfin bon, je suis déçu, mais d'un autre côté, on est au début de ce nouveau genre de production, c'est un peu normal que ce soit hésitant et pas maitrisé (le cinéma de fiction ne s'est pas fait en un jour lui non plus )

Honnêtement je trouve que tu chipotes un peu; bon ce n'est pas très intéressant visuellement, peut-être, mais bon ce n'est pas du cinoche non plus.

De toute façon pour le prix d'un enregistrement CD classique (20 euros) on a l'une des toutes meilleures interprétations de l'oeuvre en live avec des bonus passionnants. (Muraro joue notamment l'opus 1 de Messiaen écrit à je sais plus quel âge, 11 ans je crois)

Pour ce qui est de l'interprétation personnellement je le préfère nettement à Loriod, je le trouve plus inspiré et moins sage.

Ce n'est pas du cinéma, mais c'est quoi alors? Un concert filmé? Un clip? Un documentaire? Je ne sais vraiment pas comment le prendre.

Mais à mon humble avis, ce n'est pas juste de la musique "avec un suplément vidéo". C'est quand même quelque chose qui est censé faire un tout et se marrier ensemble.

Sinon, oui l'opus 1 est genial (enfin, faut relativiser ). C'est peut être niais, mais qu'est ce que c'est inspiré (écrit à 8 ans au fait).

Ce que j'aime bien, c'est l'air qu'il prend quand il imite Messiaen ou Loriod
"oh mais mon p'tit chouuuu". On croirait enendre ma grand mère


P.S: ce n'est pas un live au fait, mais un vrai enregistrement "studio". D'ailleur dans le documentaire on le voit avec l'ingé son en train de faire le montage de la musique, juste avant qu'il raconte une anecdote sur les oiseaux.

Bezout a écrit:

Ce n'est pas du cinéma, mais c'est quoi alors? Un concert filmé? Un clip? Un documentaire? Je ne sais vraiment pas comment le prendre.

Mais à mon humble avis, ce n'est pas juste de la musique "avec un suplément vidéo". C'est quand même quelque chose qui est censé faire un tout et se marrier ensemble.

Tu as sans doute raison, mais les trucs comme le split-screen, etc... je n'ai pas trouvé ça si mal.

Enfin je ne voulais pas que ça dissuade les gens de se le procurer c'est tout.

Oui bien sur ce DVD vaut le coup, loin de moi l'idee de le jeter a la poubelle. Mais ce je pense que ce qui me decoit beaucoup, c'est que j'ai entendu enormement de bien de la realisqtion, un peu comme si c'etait une revolution incroyable. Et je vois qu'en fait, ben non. J'en ai trop attendu en quelque sorte.


Par contre Messiaen dit qu'il ne voyait pas de couleur "physiquement" mais mentalement, comme une sorte "d'evocation". Donc il n'etait pas malade? Je ne comprend plus trop

P.S: genial l'anecdote du Do# qui casse

Exceptionel !!!

Pour la direction, je ne me prononcerais pas, je ne connais pas assez l'oeuvre, mais au niveau de la mise en scene et du jeu, c'est un chef d'oeuvre.

Dans un style surealo-expressioniste, elle installe vraiment un climat etrange et derangeant, ou l'apogee a mon avis se trouve dans la fete du village. Ca part dans tout les sens, le temps s'arrete, repart, , tout est completement nauseeux, ca tangue, enfin bref... du grand art

Les acteurs sont eux aussi incroyable, celui de Wozzeck est completement habite par le personnage, et surtout tres credible malgres le cote "surjoue". Medaile d'or pour le commandant aussi, cet acteur est un grand virtuose (il fait vraiment peur au debut quqnd il rigole "Wozzeck, du bist ein Idiot, AHＡＨAH" Brrrr)

Seul point faible, la qualite un peu veillote de la video, on voit parfois les distortions de la bande magnetique en bas (comme les vieux magnetoscope de notre jeunesse). Enfin bon, rien de derangeant, l'attention est ailleur

Oui, c'est en effet une réalisation superbe. Je trouve cependant la direction un peu faible par moments, mais dans l'ensemble c'est vraiment excellent surtout les chanteurs et la mise en scène.

Lorsque j'ai fait mon analyse intégrale de cette oeuvre, cette année, ce sont les images de cette mise en scène qui apparaissaient à mon esprit en regardant la partition. Elle m'a marqué.

"Aber der Mond vertät mich der Mond ist bluuuuuuuuutig." Absolument mémorable!

Je trouve au contraire la direction d'Abbado magnifiquement inspirée, mais bon, on en avait déjà parlé.

Sinon, effectivement les interprètes sont extraordinaires et la mise en scène admirable, à la fois belle et tout à fait angoissante. (bien supérieure à celle que j'avais vu à Bastille il y a quelques années et qui m'avait ennuyée)

Bezout a écrit:

Je suis assez deçu

Non pas par la musique, Roger Muraro interprète magnifiquement ces 20 Regards (même si parfois ma préférence va pour Yvonne Loriod) mais par la réalisation.

C'est bien connu que filmer la musique est un exercice tres difficile et perilleux, où seuls certains s'en sorte très bien (genre Wim Wenders), mais là ça ne va vraiment pas du tout.

Le réalisateur semble avoir filmé sous plein d'angles différents la scène, et avoir mélangé un peu tout ça maladroitement. On sent qu'il tente à peu près de faire quelque chose, par exemple en changeant de plan de manière cut sur chaque accord, ou alors en faisant un plan grue sur un passage aérien, mais ça ne marche pas du tout ! C'est même très dérangeant, on est géné par ce montage qui nous fait décoller l'attention porté sur la musique et la scène.

On a vraiment le sentiment que l'image ne montre et ne raconte rien. Il n'y a aucune maitrise du langage cinématographique, en ce sens que l'on a juste des successions de plans mais qui n'ont aucune cohérence entre eux. De plus les prises de vues ne sont pas toujours belles. Le plan en plongé tres verticale sur le clavier et les cordes est assez laid, et la lumière verdatre qui se reflète sur le piano est vraiment affreuse. Encore une fois, il a voulu faire du style en filmant ainsi, mais ça tombe à côté. De plus les effets comme le split screen sont vraiment hideux, là on se croirait revenu à l'époque du début du numérique où l'on usait à tour de bras de ce genre d'effets.

C'est vraiment dommage, car la mise en scène de Muraro est pas mal (piano dans le choeur de l'église, avec 3 meurtrières pour eclairer), ça semble à première vue très intimiste et tout à propos vu l'oeuvre. Mais tout est gaché par la réalisation, à aucun moment on e ressent cette intimité, on ne s'identifie pas du tout à Muraro (d'ailleur je trouve qu'il est montré de manière grotesque, avec juste des gros plans sur son visage quand il prend un air inspiré). Bref, c'est froid.
Parfois on a une image en surimpression de la vierge Marie ou d'une croix, mais ça tombe comme un cheveu sur la soupe, on attend quelque chose d'autre.
Ce qui est encore plus dommage que Muraro est completement illuminé par cette musique, et que ça ne se ressent pas du tout à l'image, c'est completement transparent, comme si le réalisateur n'avait pas voulu le montrer.
Si j'etais méchant, je dirais même que ça ressemble à des caméras de surveillances qui alternent suivant la musique (et pas de manière intelligente).

Pour ce qui est du son, on a le même problème insoluble que pour les Opéras. Ils ont optés pour une prise de son d'un point de vu "auditeur dans un concert", c'est à dire avec le piano assez eloigné et beaucoup d'acoustique. C'est tres joli, rien à dire là dessus, mais ça me donne une drole de sensation de l'entendre ainsi et d'avoir en même temps la tête dans les cordes à l'image... Mais on est obligé de passer outre, une prise de son changeant suivant chaque plans est pratiquement impossible à réaliser, et ce serait une hérésie si on l'écoutait "seule".

Sinon sur le second DVD, il ya d'excellents documentaires sur Yvonne Loriod, Messiaen, etc..., où c'est réelement là que l'on voit la passion de Muraro, qu'il est completement illuminé et en état d'adoration. Il a vraiment l'air tres ému de bout en bout, c'est assez beau à voir.

Enfin bon, je suis déçu, mais d'un autre côté, on est au début de ce nouveau genre de production, c'est un peu normal que ce soit hésitant et pas maitrisé (le cinéma de fiction ne s'est pas fait en un jour lui non plus )

Je n'ai pas encore eu la chance de voir le DVD, cela dit pour apporter ma pierre il parait que Muraro à pratiquement tout contrôlé au niveau de la réalisation : c'est un peu lui qui donnait la direction à prendre, et acceptait ou non le travail du réal. Peut être que le côté un peu bizarre et pas forcément respectueux envers la grammaire ciné viens de là...

Bezout a écrit:

Medaile d'or pour le commandant aussi, cet acteur est un grand virtuose (il fait vraiment peur au debut quqnd il rigole "Wozzeck, du bist ein Idiot, AHＡＨAH" Brrrr)

Heinz Zednik, grand acteur-chanteur, très fameux Mime aussi bien avec Boulez/Chéreau qu'avec Levine/Schenk.

Une excellente représentation à tous points de vue.
La lecture vive et brillante de Gardiner est une merveille, et dans l'ensemble la qualité de jeu (et de chant) des interprètes est très bonne.
La mise en scène est relativement classique mais très réussie.

Les 3 heures passent à toute vitesse dans cette folle journée!

Oeuvre: 9/10
Interprétation: 8,5/10
Mise en scène: 8/10
Technique: 7,5/10

Alex a écrit:

C'est effectivement le pressage d'un spectacle télédifusé il y a quelques années.
La mise en scène est bonne mais rien ne peut se comparer au travail fait pour l'interprétation de Richard Hickox. La gouvernante est parfaite et s'impos peut-être comme la meilleure cantatrice pour le rôle. Malheureusement la direction d'Harding le surdoué, aussi bonne qu'elle soit, est la plus faible entendue à ce jour. Il pourait être intéressant de comparer cette représentation avec son enregistrement studio fait avec une autre distribution.

Revu ce soir:



Une mise en scène que certains jugeront académique (et en fait très classique mais satisfaisante à mon goût) mais surtout d'excellents interprètes, en premier lieu le génial Kleiber qui se régale dans cette oeuvre et le trio féminin Lott-Otter-Bonney, sublime, sans oublier le truculent Kurt Moll en baron détestable.
La qualité vocale de l'ensemble est exceptionnelle (magnifique duo de l'acte 2, magnifique trio de l'acte 3 également), et le jeu d'acteurs des interprètes également, tant Felicity Lott est crédible et touchante en Maréchale notamment.

Je reste circonspect face à ceux qui déplorent le "recul" de Strauss à partir du Chevalier à la rose; car je ne peux regretter qu'un tel chef d'oeuvre ait vu le jour.
Enfin il importe de rappeler que Strauss ne revient à Mozart que dans l'esprit, le style d'opéra, d'intrigue, etc... la musique elle est bien straussienne même si elle est moins moderne que celle d'Elektra; la sensualité de l'orchestre, ses superbes mélodies en dents de scie, son harmonie si riche et modulante, sont elles bel et bien là.

Oeuvre: 8,5/10
Interprétation: 9,5/10
Mise en scène: 8/10
Technique: 7/10 (bonne image 4/3, bon stéréo)

Bon, j'ai presque entièrement visionné l'Or du rhin par Levine hier au soir et ça ne me paraît pas trop mal. Bon difficile de se prononcer à ce stade pour une oeuvre aussi longue.

Alberich est vraiment très laid.

Alex a écrit:

Bon, j'ai presque entièrement visionné l'Or du rhin par Levine hier au soir et ça ne me paraît pas trop mal.

Tu parles de l'oeuvre ou de l'interprétation et de la mise en scène?

Xavier a écrit:

Alex a écrit:

Bon, j'ai presque entièrement visionné l'Or du rhin par Levine hier au soir et ça ne me paraît pas trop mal.

Tu parles de l'oeuvre ou de l'interprétation et de la mise en scène?

L'interprétation: plastiquement voix et orchestre sont satisfaisants, j'ai l'impression que Wotan est le meilleur du plateau, ce qui tombe bien vu l'importance de son rôle.

L'oeuvre, heu comment dire, j'ai regardé la fin de l'opéra hier au soir et je me suis quasiment endormi, avec la sensation que ce "prologue" devenait véritablement interminable.

Je me suis ressaisi et j'ai lancé le premier acte de la Walkyrie: très dur. La musique me convient cette fois tout à fait, mais j'ai pour toujours la version de Bruno Walter et ses chanteurs inimaginables dans l'oreille. Levine est tout simplement exécrable par comparaison, idem pour ses chanteurs tout juste inexpressifs. Ce n'est pas de sa faute, Karajan ou Knappertsbusch sont au moins aussi nuls. Walter a produit un miracle, voilà tout, il a fait mieux que Wagner.

S'agissant de la mise en scène, elle est OK. l'image du dvd est malheureusement passable, la compression mauvaise, vidéoprojection désagréable.

Kurt Moll et Jessye Norman, inexpressifs?
Tu exagères!...

Et tu as oublié de parler du son du DVD, qui lui est excellent je trouve.