Richard Strauss - Oeuvres symphoniques

Non, jamais entendu. Je ne savais même pas que ça existait. Et la Première, c'est du premier-Strauss-naïf, j'imagine?

Benedictus a écrit:

Non, jamais entendu. Je ne savais même pas que ça existait. Et la Première, c'est du premier-Strauss-naïf, j'imagine?

Dans mon souvenir, oui, du gentil romantisme préwagnérien à la manière de ses premières œuvres chambristes (à mes oreilles un exercice à peu près sans intérêt, mais je vais aller vérifier ça après cette surprise !).

Strauss est un immense génie... Je me souviens avoir découvert ce compositeur par une œuvre pour piano et orchestre.. Ça s appelait burleske... (par argerich et la Philharmonie de Berlin.. Une merveille que je vous recommande) Immédiatement séduit par cette œuvre je décide d explorer ce compositeur en découvrant ces poèmes symphonique comme till don juan macbeth ou mort et transfiguration... Ainsi bien sur que ces nombreux opéras... Salome elektra etc..... C est un compositeur extrêmement complet et terriblement talentueux.. 'juste une chose... Écoutez le début de Aus Italien composé à l âge de 21 ans.. Ce côté assez sombre des violoncelles et des comtrebasses rejoint quelques secondes après par les altos et les violons... Il y a comme un côté mystérieux et c est juste magnifique

Oui, c'est une bonne idée d'aborder Strauss par Burleske: ça réduit considérablement le risque d'être déçu par la suite.

Effectivement oui.. Si on commence à découvrir strauss par la symphonie domestica ou par le bourgeois gentilhomme... On risque d être quelques peu surpris voir même decu

Strauss dans cette symphonie alpestre à pour moi écrit un de ses plus grands chefs d œuvre... Ce n est pas une symphonie.. Facile d accès.. Il faut écouter et réécouter tranquillement page par page cette symphonie... Je pense au glacier par exemple le lever du jour l orage aussi bien entendu... Karajan en a laissé une fantastique version avec Berlin... J aime beaucoup également celle de thielemann avec vienne.... Kempe et sinopoli aussi sont très bons... J aimerai bien voir un jour jean François zygel analyser cette symphonie pour nous en faire ressortir les moindres détails dans les clefs de l'orchestre

Malgré la virtuosité absolue de l'écriture, ma difficulté à moi réside dans le caractère nécessaire rhapsodique du projet : j'ai l'impression d'assister à une suite de vignettes assez décousue, l'arche est finalement narrative / programmatique, plutôt que proprement musicale. Ça me frustre un peu, et j'y reviens rarement.

Pour autant, des moments de beauté suffocante, bien sûr.

Côté discographie Bychkov-WDR, Zinman-Zürich, Kempe-Dresde sont des merveilles, très tendues et construites.

Très tenté par Weigle-Museum, Ashkenazy-Cleveland, Košler-CzPO, Janowski-Pittsburgh, Mravinsky et Jordan-ONP, notamment, si quelqu'un a un avis sur ces choses…

Ne connaissant que Kempe, Karajan et Blomstedt, je ne pourrai hélas rien dire sur les différentes versions de l'Alpestre que fait miroiter David, œuvre qui, si décousue, propose pourtant de bien belles choses.
Mais pour le coup, j'ai essayé Burleske et Aus Italien, et j'ai eu l'impression que les titres étaient inversés. Les jolis miroitements de Sorrento et la Funicula pour Naples, c'était burlesque, en effet.
Je suis donc rapidement passé à la symphonie No. 2, et ce fut un plaisir sans mélanges ! Aussi, je n'ai pas reconnu la patte de Strauss tout de suite (contrairement à Aus Italien). Une excellente surprise, et une partie méconnue de son legs (alors qu'après vérification, cette œuvre a été enregistrée à de multiples reprises).

Oh, j'aime beaucoup le mélodisme franc d'Aus Italien (moi c'est plutôt Macbeth qui me fait l'effet d'être Aus Italien ).

Belle surprise que ce Strauss 2, n'est-ce pas !

(Je fais ce soir un tour dans les versions de l'Alpestre, j'en dirai un mot dans le fil disco si ça vous intéresse.)

Le début sombre et mystérieux des cordes de aus italien... Une merveille... Le final splendide également avec le funicula est absolument admirable...

En lisant des textes sur Richard Strauss (notamment autour de son engagement comme surintendant de la Reichsmusikkammer, épisode qui entre si bien dans la définition canonique de la Préface de Cromwell…), je tombe sur une révélation qui vient de changer toute mon existence.

Je n'avais jamais rien compris aux Métamorphoses de Richard Strauss. Impossible d'entendre les Variations que les notes de programme (je suis sûr d'en avoir lu plusieurs !) me promettaient.

Or, il s'avère qu'il s'agisse plutôt d'une forme ABA (complexe, certes) : le titre Métamorphoses ne se réfère pas du tout à la forme de l'œuvre, mais à une pensée du vieux Goethe, la façon dont les objets qui nous intéressent mutent au fil du temps dans notre pensées (avec un parallèle fait vis-à-vis de la vie végétale) !

Voilà qui va tout changer dans mon écoute, plutôt que de m'échiner à chercher ce que je ne pouvais évidemment pas y trouver ! Je vous raconterai si je me prends de passion pour l'œuvre après ça.

J'étais le seul à croire qu'il s'agissait de variations tellement sophistiquées que mon esprit ne pouvait ne serait-ce que commencer à les embrasser ?

Le guide de la musique symphonique de Fayard parle effectivement plus ou moins d'un ABA, mais de toute façon je crois que je n'y avais jamais trop cherché de variations.

Je vais également réécouter pour vérifier.

Je suis persuadé d'avoir lu (ou entendu à la radio, ce qui est peut-être plus logique vu le niveau de France µ à l'époque où je l'écoutais) qu'il s'agissait de grandes variations symphoniques, et ça a toujours fait que j'étais découragé de ne pas comprendre.

(Je suis en train de réécouter : toujours pas très touché, mais au moins je n'ai pas la frustration de me sentir totalement stupide et inutile…)

DavidLeMarrec a écrit:

J'étais le seul à croire qu'il s'agissait de variations tellement sophistiquées que mon esprit ne pouvait ne serait-ce que commencer à les embrasser ?

Non.