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| Mahler- 7ème symphonie | |
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Auteur | Message |
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Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Jeu 21 Juil 2016 - 6:56 | |
| Ce serait plus intéressant si tu développais un peu... (Parce que là, comme ça - Sinopoli pas bien, Haitink II inégalé - ça sonne un peu comme un digest du Guide Diapason 1995...)
En quoi la 7 (effectivement une de mes préférées) ou la 1 seraient-elles plus abouties que la 6 ou la 2? Que reproches-tu à Sinopoli? Qu'est-ce que le Schattenhaft de Haitink / Amsterdam II a de particulier (ne serait-ce que par rapport à Haitink / Amsterdam I et Haitink / Berlin)? À part les quatre versions que tu cites, quelles autres versions as-tu écoutées? |
| | | georges2 Mélomane averti
Nombre de messages : 195 Date d'inscription : 17/07/2016
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Jeu 21 Juil 2016 - 9:47 | |
| La sauvagerie de la danse spectrale est superbement rendue par le Concertgebouw ,Berlin sonne épais . J'ai réécouté Sinopoli et je te renvois vers le diapason 403 p 136
Cordialement Georges |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| | | | georges2 Mélomane averti
Nombre de messages : 195 Date d'inscription : 17/07/2016
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Jeu 21 Juil 2016 - 10:13 | |
| Sinopoli est trop cliquant à mon goût. J'aime beaucoup Inbal dont la radioscopie maintient la tension sans faiblir . Septième en public très spontanée.
Georges |
| | | Pohjola Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 25/08/2016
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Jeu 25 Aoû 2016 - 17:57 | |
| Bonjour à tous,
Je lis ce forum avec attention depuis quelque temps déjà - quelle somme de connaissances rassemblée ici, bravo pour vos contributions !
La 7ème de Mahler est la symphonie où j'ai le plus de mal à choisir une version de référence... Je trouve le rejet envers Solti/CSO exagéré: je trouve à cette version plein de qualités: détail extraordinaire, orchestre fabuleux, volontarisme affiché du chef, et prise de son hors normes.... A certains moments le trop plein de détails fait un peu perdre de poésie et de cohésion à l'ensemble mais c'est la version vers laquelle je reviens le plus. Sinon, Kondrachine / Urss est ma seconde, prise de son très bonne pour l'époque et le lieu, et un peu plus de poésie même si on ne ressent pas toujours l'ironie de Mahler. Les hoquets aux violons du 1er mouvements sonnent par exemple trop neutres alors que Solti fait mieux ressortir le grotesque.
Pas forcément convaincu par Gielen, mais c'est sans doute personnel, je suis peu sensible à ce chef à part dans la 8ème.
Dernière édition par Pohjola le Ven 26 Aoû 2016 - 3:09, édité 1 fois |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| | | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Jeu 25 Aoû 2016 - 20:47 | |
| Très bons choix Pohjola ! Effectivement la version de Solti est un incontournable. Dans le sens qu'on n'a pas le choix d'en faire le tour. Après, si ça ne convient pas, ben au moins on aura réussi à identifier là où on s'accroche ou débarque !!
Ceci dit, la 7ème est probablement la plus 'éclatée' en termes de préférences et de discographie. Donc il y a amplement matière à discussions. Peut-être même de grandes divergences. De nos jours il n'est plus question de parler de discussions 'viriles', mais disons que les points divergence peuvent être aussi nombreux que ceux de convergence.
Donc, discutons-en ! |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Ven 26 Aoû 2016 - 8:29 | |
| Solti, donc ; mais Rosbaud à Baden-Baden (57) et Kubelik (Radio bavaroise aussi bien en studio DGG qu'en concert Audite) me paraissent de sérieux challengers. C'est paradoxal (ou pas, en fait, me connaissant ) mais chez les modernes (entendre : les récents), je ne vois pas tellement de chefs qui m'arrachent une adhésion franche et massive dans cette partition à la fois profondément organique (tout naît pas linéaments successifs/imbriqués) qu'éclatée. (Et j'ajoute que, là comme dans tout l'oeuvre symphonique de Mahler, Bernstein DGG est disqualifié par lui-même à New-York/Sony ; ni pause/pose ni métaphysique superflue, peut-être des effets de manche, mais l'assurance d'une partition lue à travers une grille de lecture "seulement" musicale qui privilégie l'expression horizontale, l'avancée fût-elle brutale, et la dimension verticale dans une symphonie où la dimension harmonique compte par [quint]essence. J'enfonce une porte ouverte ?) |
| | | Pohjola Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 25/08/2016
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Lun 29 Aoû 2016 - 12:55 | |
| - André a écrit:
- Effectivement la version de Solti est un incontournable. Dans le sens qu'on n'a pas le choix d'en faire le tour. Après, si ça ne convient pas, ben au moins on aura réussi à identifier là où on s'accroche ou débarque !!
J'aime beaucoup l'image, il est effectivement dur d'épuiser cette version: il y un tel niveau de détails que de multiples écoutes ne m'ont pas permis de la cerner encore - bAlexb a écrit:
- Solti, donc ; mais Rosbaud à Baden-Baden (57) et Kubelik (Radio bavaroise aussi bien en studio DGG qu'en concert Audite) me paraissent de sérieux challengers. C'est paradoxal (ou pas, en fait, me connaissant ) mais chez les modernes (entendre : les récents), je ne vois pas tellement de chefs qui m'arrachent une adhésion franche et massive dans cette partition à la fois profondément organique (tout naît pas linéaments successifs/imbriqués) qu'éclatée.
Je ne connais pas ces versions, je vais aller écouter de ce pas J'ai bien peur que la version idéale n'existe pas: peut être faudrait-il le mélange improbable de Solti et Kondrashin pour la touche de poésie russe ajoutée à la direction du chef |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Lun 29 Aoû 2016 - 15:11 | |
| - Pohjola a écrit:
- J'ai bien peur que la version idéale n'existe pas: peut être faudrait-il le mélange improbable de Solti et Kondrashin pour la touche de poésie russe ajoutée à la direction du chef
Mais oui, nigaud que je fais ; j'ai oublié Svetlanov ! Mais là, c'est extrêmement personnel et je ne connais pas grand-monde qui te le recommandera ... |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mer 1 Nov 2017 - 0:11 | |
| - DavidLeMarrec, in https://classik.forumactif.com/t8466p400-ecoute-comparee-le-sacre-du-printemps-de-stravinsky#bottom a écrit:
- Le Jansons d'Oslo (même dans ses collaborations plus récentes, comme sa Septième de Mahler chez Simax) est infiniment plus intéressant que le Jansons du Concertgebouw et de la Radio Bavaroise, à mon avis. Là, il y a un sens du rebond, une clarté, une lumière… ce n'est pas sauvage, c'est vrai, mais il y a une forme d'évidence et de limpidité que je trouve assez irrésistible.
Du coup: • Mariss Jansons / Orchestre Philharmonique d’OsloEn public, Oslo, III.2000 SimaxEffectivement, une très, très belle version. L’expression n’en est pas forcément «méchante» comme je pourrais le souhaiter, mais c’est une passionante leçon sur l’orchestration mahlérienne. Grâce au spectre très aéré de l’Orchestre d’Oslo, Jansons parvient à rendre avec beaucoup de détail la riche hétérogénéité des timbres et surtout des textures sonores qui miroitent, se chevauchent, s’entrelacent, se superposent (c’est peut-être, de ce point de vue la symphonie où Mahler va le plus loin). Par ailleurs, grâce à des tempi allants et des phrasés assez souples mais toujours tendus, on perçoit vraiment le flux qui unifie cette hétérogénéité. On pourra trouver plus intensément expressif (dans un perspective assez proche, Stenz parvient un conserver un climat plus mystérieux, plus inquiet) mais difficilement une analyse aussi fouillée de la partition qui conserve un tel élan. En effet, très différent de ses Mahler du Concertgebouw ou de la Radio Bavaroise, qui jouent davantage sur la maîtrise des timbres orchestraux de manière très hédoniste - mais aussi plus superficielle, sans donner comme ici l’impression d’interroger sans cesse la matière orchestrale travaillée par Mahler. |
| | | andika Mélomaniaque
Nombre de messages : 662 Age : 34 Localisation : France Date d'inscription : 13/06/2017
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Jeu 5 Avr 2018 - 9:15 | |
| J'ai toujours eu du mal avec cette symphonie, elle ne m'a pas encore séduit mais j'essaye de temps en temps de l'écouter pour m'en imprégner. |
| | | georges2 Mélomane averti
Nombre de messages : 195 Date d'inscription : 17/07/2016
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Ven 6 Avr 2018 - 11:56 | |
| J'ai découvert une version "live" de K.Tennstedt de 1993 à Londres (LPO) très énergique, cette interprétarion est à mon avis à classer avec Haitink II et Neumann dans le haut de classement. Cette 7ème est éditée dans un coffret de 16 cds de Tennstedt/LPO. Pas facile de rester sourd face à ce type d'option . |
| | | andika Mélomaniaque
Nombre de messages : 662 Age : 34 Localisation : France Date d'inscription : 13/06/2017
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Jeu 19 Avr 2018 - 11:46 | |
| J'ai opté pour le LSO avec Gregiev, ce n'était pas trop cher sur itunes. Je commence à être envouté par les charmes de cette symphonie, ils s'étaient pourtant refusé à moi pendant longtemps. Le scherzo central est un sommet de l’œuvre de Mahler, et les deux nocturnes sont sublimes. Moderne, décadente, fiévreuse, sensuelle, si charmante septième symphonie. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7940 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Jeu 19 Avr 2018 - 19:13 | |
| J'en profite pour dire que j'aime beaucoup Jansons / Oslo dans ce mouvement (je n'ai pas encore écouté les autres). |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mer 26 Déc 2018 - 16:19 | |
| - En Playlist, anaëlle a écrit:
- Mahler, Symphonie No.7. Sinopoli
Je n'avais écouté la Septième qu'une seule fois, par Bernstein - DG, et j'en avais gardé un très mauvais souvenir (cuivrée, débraillée, patchwork ...). Comment est-ce que j'ai bien pu passer à côté de ce premier mouvement?... - Benedictus a écrit:
- Oui, Bernstein n'a jamais vraiment réussi cette symphonie - à l'inverse, c'est un des sommets de l'intégrale Sinopoli.
Propositions alternatives: - dans le genre transparent, galbé et un peu froid, Boulez / Cleveland; - dans le genre live halluciné sale-et-méchant- Benedictus-approved: Scherchen et Maderna live à Vienne, Kubelik à New York et Kondrachine à Amsterdam; - dans le genre beau et gentil: Jansons / Oslo; - dans le genre détaillé (à la fois construit mais toujours à la limite de la dissémination du discours avec des textures incroyables): Stenz / Gurzenich; - dans le genre exotique qui brame: Kondrachine / Leningrad, Levine / Chicago; - dans le genre idiomatique qui gratte: Zender / RSO Sarrebruck. Je viens de m'apercevoir que j'ai sous le coude un live de Gielen à Berlin que je n'ai toujours pas écouté. J'essaye ça ces jours-ci. |
| | | anaëlle Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2090 Age : 23 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/11/2014
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mer 26 Déc 2018 - 18:52 | |
| Merci pour ces références ! Kondrachine m'intéresse beaucoup, d'après ce que j'ai pu entendre de sa Cinquième avec Moscou. J'envisageais justement d'investir dans le joli coffret en cyrillique . Tu connais Gielen studio ? c'est typiquement le genre d'enregistrement vers lequel j'aurais tendance à me tourner, j'imagine quelque chose d'assez décadent. Je lirai avec intérêt ton retour sur le live, dans tous les cas. - Spoiler:
En l'espace d'une page, - Benedictus, en 2017 a écrit:
L’expression n’en est pas forcément «méchante» comme je pourrais le souhaiter, - Benedictus, en 2018 a écrit:
- dans le genre live halluciné sale-et-méchant-Benedictus-approved: Faut pas s'étonner après de passer pour le Darth Vader du forum.
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| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mer 26 Déc 2018 - 19:19 | |
| - anaëlle a écrit:
- Merci pour ces références !
Kondrachine m'intéresse beaucoup, d'après ce que j'ai pu entendre de sa Cinquième avec Moscou. J'envisageais justement d'investir dans le joli coffret en cyrillique . Oui, il est très bien, ce coffret! Dans la 7 (et la 6), c'est avec Leningrad (donc c'est tout de même un tout petit peu plus germanique et virtuose, moins «soviétique qui racle et qui grince» que le Symphonique d'URSS de la 5 ou le Philharmonique de Moscou de toutes les autres - mais quand même sacrément typé.) Son live de la 7 avec Amsterdam (Tahra) est assez médiocrement capté mais démentiel. - anaëlle a écrit:
- Tu connais Gielen studio ? c'est typiquement le genre d'enregistrement vers lequel j'aurais tendance à me tourner, j'imagine quelque chose d'assez décadent. Je lirai avec intérêt ton retour sur le live, dans tous les cas.
Ça a longtemps été mon intégrale de référence - très détaillé, mettant à nu les dissonances, passionnant mais parfois un peu trop dégagé expressivement (proche de Boulez, mais sans le côté parfois hautain de Boulez, surtout à Vienne.) Dans cette optique-là, j'ai fini par revenir plus souvent à Stenz. En fait, l'intégrale décadente, que ce soit pour l'atmosphère orchestrale luxuriante voire un peu poisseuse, aussi bien que pour les phrasés tortueux et les accents un peu bizarres, pour moi, ce serait plutôt Sinopoli, justement. - Spoiler:
- anaëlle a écrit:
- En l'espace d'une page,
- Benedictus, en 2017 a écrit:
- L’expression n’en est pas forcément «méchante» comme je pourrais le souhaiter,
- Benedictus, en 2018 a écrit:
- - dans le genre live halluciné sale-et-méchant-Benedictus-approved:
Faut pas s'étonner après de passer pour le Darth Vader du forum.
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| | | anaëlle Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2090 Age : 23 Localisation : Paris Date d'inscription : 17/11/2014
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mer 26 Déc 2018 - 21:53 | |
| - Benedictus a écrit:
Oui, il est très bien, ce coffret! ... et difficilement trouvable ... - Citation :
Ça a longtemps été mon intégrale de référence - très détaillé, mettant à nu les dissonances, passionnant mais parfois un peu trop dégagé expressivement (proche de Boulez, mais sans le côté parfois hautain de Boulez, surtout à Vienne.) Dans cette optique-là, j'ai fini par revenir plus souvent à Stenz. En fait, l'intégrale décadente, que ce soit pour l'atmosphère orchestrale luxuriante voire un peu poisseuse, aussi bien que pour les phrasés tortueux et les accents un peu bizarres, pour moi, ce serait plutôt Sinopoli, justement. Fort bien! Je suis en train de d'essayer de me constituer une ptite disco malherienne, et j'hésite justement à investir dans le coffret Gielen, ou bien uniquement prendre quelques CD séparés. Je n'ai jamais entendu parler de Stenz, si tu as le temps, je ne suis pas contre un petit mot ici, je n'ai pas l'impression que cette intégrale ait été déjà commentée. |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mer 26 Déc 2018 - 22:40 | |
| Bon, sur la 7e il faut compter quand même sur le champion a laissé au moins un douzaine d’enregistrements donc 6 officielles. Vous ne voyez pas qui c'est ? Un indice, c'est un vétéran. Haitink donc. La version la plus colorée est avec Berlin en studio d'une perfection et une finition inégalable, est une autre très monochromatique mais avec des contrastes lumière/ombre digne d'une bonne photo d'art en noir et blanc est le concert avec l'orchestre EYCO de 1999 si vous arrivez à le dénicher.
Je ne vois pas non plus Kubelik cité, donc la 7e est très droit mais génial (Audite préférable à l'édition DG).
Kondrachine, moi je préfère la version Leningrad plus typée et allumée en dépend de la version Amsterdam plus louée en général.
Pour Scherchen, un ami mahlérien fin connaisseur que je respecte préfère la version avec Toronto. J’avoue que je n’accroche pas Scherchen dans la 7e.
Je suis content que Benedictus cites Hans Zender, très tranchante. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Jeu 27 Déc 2018 - 10:42 | |
| Ah, Haitink ne m'a jamais convaincu dans la 7. Avec Berlin, j'avais vraiment trouvé ça super soigné mais totalement figé (comme d'ailleurs tout le cycle Haitink / Berlin paru chez Philips - une intégrale planifiée mais jamais achevée, si mes souvenirs sont bons.) À tout prendre, j'aime mieux le réenregistrement numérique avec Amsterdam dans les années 80 - des belles couleurs nocturnes, mais très traditionnel de conception. Mais ce que tu dis du live avec l'EYCO me tente assez. Et puis si il y a des choses plus récentes avec Dresde ou la Radio bavaroise, je serais preneur. - Bruno Luong a écrit:
- Je ne vois pas non plus Kubelik cité, donc la 7e est très droit mais génial (Audite préférable à l'édition DG).
Si, j'ai cité Kubelik - pour son live new-yorkais, il est vrai. Mais ses deux version munichoises (le live Audite et le studio DG sont très bien aussi.) - Bruno Luong a écrit:
- Pour Scherchen, un ami mahlérien fin connaisseur que je respecte préfère la version avec Toronto. J’avoue que je n’accroche pas Scherchen dans la 7e.
Je ne connais que la version officielle avec l'Orchestre du Staatsoper (Westminster) et le live avec les Wiener Symphoniker (Orfeo.) Je vais essayer de trouver Toronto. - Bruno Luong a écrit:
- Je suis content que Benedictus cites Hans Zender, très tranchante.
Toujours, avec Zender. Un très grand chef très sous-estimé (et un très grand compositeur.) |
| | | georges2 Mélomane averti
Nombre de messages : 195 Date d'inscription : 17/07/2016
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Ven 28 Déc 2018 - 13:20 | |
| 2 versions connues dont l'écoute ne connait aucun point faible. La lenteur légendaire de Klemperer et la beauté du premier mvt chez Haitink. ( beaucoup mieux qu'à Berlin). Existe-t-il des mauvaises versions de cette 7ème ? |
| | | Waldemar31 Néophyte
Nombre de messages : 15 Age : 65 Date d'inscription : 28/01/2016
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Sam 29 Déc 2018 - 19:11 | |
| - georges2 a écrit:
2 versions connues dont l'écoute ne connait aucun point faible.
La lenteur légendaire de Klemperer et la beauté du premier mvt chez Haitink. ( beaucoup mieux qu'à Berlin).
Existe-t-il des mauvaises versions de cette 7ème ?
je plussoie pour la version ancienne, mais très remarquable d'Haitink. Le Concertgebouw est enregistré à la perfection, et à part le finale de cette symphonie qui me laisse dubitatif, je suis amoureux du reste : le scherzo est fantomatique à souhait, la 2ème nachtmusic est un enchantement... |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mar 15 Jan 2019 - 14:02 | |
| Prochainement de la série. Ivan Fischer a dit dans un entretien qu'il ne conduira la 8e. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Dim 3 Nov 2019 - 17:33 | |
| - Mélomaniac, in playlist, a écrit:
Catégorie orchestrale -rang 053°/250
Václav Neumann (1920-1995)
Gustav Mahler (1860-1911) :
Symphonie n°7 en mi mineur
= Václav Neumann, Orchestre du Gewandhaus de Leipzig
(Eterna, mai 1968)
Avec la 3° et la 9°, la n°7 fait partie des trois symphonies laissées de côté lors de mon initiation à l'univers mahlérien quand j'étais collégien. Je l'avais découverte au lycée par un CD emprunté en médiathèque (la seconde version d'Haitink), qui ne m'avait pas emballé. En revanche, quelques années plus tard, le présent enregistrement me convainquit, et elle est devenue une de mes préférées, comme l'atteste son rang dans les Mélomaniac d'Or. Pour un tempérament romantique comme le mien, cet univers voué à la nuit recèle tout pour me séduire : d'abord une pérégrination sous les étoiles (avec ses peurs, ses fascinations, ses accès d'héroïsme), suivie d'une Nachtmusik qui en prolonge l'expédition, puis un Scherzo fantasmagorique, et une Sérénade qui rappelle que le crépuscule est aussi l'antichambre des amoureux. Je me suis toutefois souvent sévèrement exprimé à l'encontre du détonnant Finale, non que je le mésestime en soi, mais après les quatre premières parties, la grand-foire conclusive semble le mariaqe de la carpe et du lapin. J'aurais préféré une course à l'abime comme celle de la 6°. En pratique, je l'écoute souvent à part, comme un tableau indépendant. Pour avoir exploré une large part de la discographie (pas tout je l'avoue), mes versions préférées sont Abbado à Chicago (pour l'opulence, un des meilleurs maillons de son intégrale DG), le charismatique Bernstein (DG, approfondissant sa première gravure chez CBS, plus instinctive), Solti (Decca) à la fois analytique (on entend tout, partition en main c'est confondant, malgré des pupitres parfois scrutés à la loupe) et démonstratif, au prix de tempi parfois trop précipités (le Finale). Un peu le même travers pour Kondrachine à Leningrad (Melodiya), musclé et survitaminé, quoique cette approche demeure exaltante. L'intelligence de Sinopoli (DG) lui a permis une éclairante auscultation du texte. Mais je garde une prédilection pour Neumann, qui eut ensuite l'occasion de confier une intégrale à Prague pour Supraphon. Le maestro tchèque atteint ici à une densité, une nécessité expressive vraiment admirables, notamment pour le premier mouvement qui prend valeur d'étalon. Le velours des cordes saxonnes, la noble patine des cuivres, des souffleurs volontiers acescents quand il faut (sans exagérer les aigreurs) : la pâte du Gewandhaus offre ici un précieux atout. Comparée à la plupart des alternatives, la Nachtmusik surprend ici par son tempo alerte, privilégiant la mobilité sur le contraste narratif. Moins escarpé que Solti, Neumann inculque au Scherzo une tension progressivement oppressante. Seule la Sérénade pourra sembler un peu fade, trop distillée. Mais Neumann surplombe tous les accidents du Rondo, qu'il aborde avec neutralité et bienveillance, sans se hâter, n'évacuant pas les affects. L'élasticité du geste autorise la souplesse du rebond, témoignant d'une malléabilité capable de puissance sans dureté. Presque improbablement (à l'aune d'un Finale aussi kaléidoscopique), un secret fil conducteur sauvegarde le pouvoir de l'émotion. Au terme de cette interprétation, certes pas la plus racoleuse, l'on doit convenir que le maestro a su, par son sens des proportions, sa connivence du texte (il est un des rares à le servir sans s'en servir) et surtout son humilité, s'arroger un caractère d'évidence qui peut servir de modèle. Face à des baguettes plus vivisectrices (comme Boulez ou Gielen), l'éthique de Neumann s'avère plus globaliste, garante d'une forme où chaque élément du discours trouve sa place, sa juste caractérisation, légitimée par la vision d'ensemble, ce qui confère à la fois lisibilité et fluidité, unies au sein d'une suprême cohésion. Pour une œuvre aussi vaste et parfois enchevêtrée (où Mahler a livré certaines de ses pages les plus audacieuses, les plus touffues), voici un parcours d'écoute qui pourra aider à vous frayer un chemin :
Le LANGSAM - ALLEGRO se réfère à une forme-sonate élaborée. En INTRODUCTION, une pulsation anapestique, qui semble précéder le début de l'œuvre, émane aux bois & cordes dans un registre grave, et frissonne sur un trémolo qu'amplifie la grosse caisse. En surgit une plainte emphatique (nommons-la « I1 ») au tenorhorn (0'09-), suivie par le chœur craintif des flûte & hautbois & clarinette (0'18), variée par la trompette (0'30-), avivée par les violons (0'51-), et dont l'incipit sonne à nouveau (1'16-). Voilà planté le décor d'une inquiétante fantasmagorie nocturne, comme un voyageur s'enfonce dans une lugubre forêt peuplée de feulements et d'ombres surnaturelles. Dans la même tonalité de si mineur apparaît un deuxième sujet (I2), un peu moins lent (« etwas weniger langsam »), aux flûtes & hautbois (1'21-) puis aux violons (1'33-). Attentif au monde qui l'entoure, on dirait que le promeneur décide du chemin à prendre. Son errance s'oriente. Cette détermination bascule soudain dans une brève chevauchée (1'43) aux accents tragiques (mi bémol mineur), comme un héros investi d'une mission fatidique. Observons cet exorde qui saillit aux trombones (I3) car il préfigure le thème principal de la partie suivante. Pour l'instant, cet épisode se résout dans un silence qui ramène l'Adagio liminaire (2'01-). Le tenorhorn reprend [I1] un peu modifié, moins innocent, prolongé par la trompette (2'16), tandis que la scansion enfle crescendo : elle se transfère aux cors (2'28-) qui accompagnent héroïquement le retour de [I3] aux violons, puis aux violoncelles & contrebasses. L'angoisse s'accroît quand les trompettes (2'42) annoncent...
...le premier volet (2'54) de l'EXPOSITION. Le rythme se fluidifie, s'enjoue : on passe de 4/4 à 2/2. Sur un galop du triangle & violons s'élance en mi mineur le thème principal fièrement proclamé par les cors : nommons-le « A1 » -rappelons qu'il provient de [I3]. Un hoquet des violons (3'25) interrompt cette course par des circonvolutions syncopées (nommons-les « A2 »), comme un ivrogne qui menace de trébucher : cet épisode burlesque nous rappelle que dans la musique de Mahler, le trivial n'est jamais loin des plus hautes aspirations. [A1] revient aux cors (3'47) doublés ff par les violoncelles. Une succincte transition effilochée par les violons (« A3 ») amène directement le second sujet (4'11-, nommons-le « B ») de cette partie : introduit par un pizzicato des basses, une ardente déclamation aux cordes, en ut majeur (en l'occurrence sixte sus-dominante de la tonique !) S'ensuit un retour triomphal de [A1] (5'22) aux cuivres (ré majeur !), ponctué par cymbales et glockenspiel. L'EXPOSITION entame son second volet (5'44-) : des fragments de [A1] en mi mineur circulent aux cors, trompettes, violons, attisés par le triangle. Plus grotesque que jamais, [A2] revient en ré majeur aux violons (6'12), chahuté par le tambourin. Une accalmie où s'affalent les contrebasses (6'37) ressuscite furtivement l'incipit de [I1] au trombone solo. Dans un climat étrange, cordes en sourdines et bois (6'46) esquissent des bribes de B avant que la trompette ne ramène [A1] (7'24-) excitant quelques turbulences aux frontières de l'atonalité.
Dans la tonalité de mi bémol, le DÉVELOPPEMENT (7'41-) des motifs de [A1] et [A2] s'affichent en lutte puis s'apaisent. Une suspension sur un si bémol aigu des violons en double octave (8'40) installe une extase visionnaire et tendre que Constantin Floros suppose importée du Lied "Urlicht" de la Symphonie n°2. Un subit Allegro (mais dans la douce nuance piano) vient invoquer quelques souvenirs de [A1] où domine le violon solo (9'24-). Un nouveau havre extatique (10'08) résonne de lointaines sonneries de trompettes, d'appels des bois. Le temps s'est arrêté : une béatitude confortée par un glissando de harpe (11'14), nous élevant en des contrées célestes (si majeur) qui constituent le berceau mystique de ce premier mouvement. Deux clash de cymbales (12'10, mf mais « mit Feuer » ; 12'36, ff) y couronnent chaque fois un ardent crescendo patiemment ourdi par les violons. Le voyageur s'est abandonné à la contemplation du ciel étoilé, et va maintenant reprendre péniblement sa route dans la...
...RÉCAPITULATION (12'43-) : deux contrebasses marmonnent l'incipit de [I1] (12'50) qui va être glosé par le trombone solo. Le tenorhorn gémit [A1] (13'07) aguenillé en douloureuse complainte qu'érodent de spasmodiques trémolos d'archets. Tenorhorn et trombone ploient sous le faix d'un dialogue harassé de Weltschmertz (13'19), bientôt taraudé par les violons (13'51). Un hymne de cors & trombones (14'06) tente d'oindre ces plaies mais les violons reviennent les lanciner (14'20) avec le concours des trompettes en sourdines qui culminent sur un strident sol dièse (14'40). Un crescendo passionné (les trois trompettes doivent jouer pavillon en l'air) réintroduit le trépidant Allegro [A1] (14'56) qui s'active successivement à divers registres de l'orchestre. Une soudaine césure silencieuse précède une apothéose « Grandioso » (15'21). Les thèmes secondaires s'intègrent aussi à cette récapitulation : bringuebalées par les timbales, les cocasseries de [A2] défilent pompeusement, sur les clashes de cymbales (16'02). [A1] reparait furtivement (16'28) et s'essouffle vers le bref motif [A3] (16'41) qui se fond dans l'ardente supplication [thème B] désormais en sol majeur, moitie par d'ondoyants bariolages altos & violoncelles et des glissandi de harpe. Tout l'orchestre s'enfièvre vers une vertigineuse exaltation de [A1] dans sa tonique réaffirmée (mi mineur) : une délirante cavalcade à 3/2 (18'22) qu'enfourchent trompettes & trombones, graduellement freinée. Car cet assaut débraye maintenant sur la scansion anapestique du tout début, pesamment martelée par la percussion, les cordes graves, le tuba (19'12). [A1] retentit en canon aux cors, violons puis trombones, trompettes. Cette poussive péroraison appelle la CODA qui s'élabore en trois phases : sursaut du galopant Allegro en mi mineur (19'48), décélération (20'06), emport conclusif dans la tonique majorisée (20'12).
La première NACHTMUSIK renvoie à une toile de Rembrandt, illustrant une ronde milicienne à la tombée du jour (1642) : notables et lansquenets en patrouille aux portes de la ville. La musique s'ouvre toutefois aux bruits de la nature, étrangers à cette peinture d'une officialité assez urbaine. La structure s'avère symétrique, répondant à une Sérénade à deux Trios séparés d'intermèdes, ce qu'on peut schématiser ainsi : (I)-(A)-(B)-(I/A)-(C)-(I/A)-(B)-(A)-(I) Deux cors se répondent dans le lointain, créant un effet de perspective que Berlioz avait déjà utilisé dans la Scène aux champs. La clarinette (0'32) déclenche l'inquiet commentaire des volucres, comme dérangés dans leur demi-sommeil. Le basson (0'56), le tuba (1'06) citent la mélodie liminaire, suscitant un affolement qui ébroue les plumages. Les cors (1'23) installent la section principale, dérivée de l'introduction, mais cette fois plus assurée dans sa démarche. Les violons dégingandés (1'43) sont suivis des altos (1'59), violoncelles (2'02), contrebasses (2'07) qui avancent à pas feutrés. Les cordes font progresser l'escorte, dans une humeur grandiloquente et débonnaire, qui renvoie à l'insolite équipage du peintre flamand : des personnages solennels, mais aussi des mercenaires interlopes. Le premier Trio (3'27), en la bémol majeur, prend essor par les violoncelles, dans un passage volubile qui redevient processionnel (3'58), cédant à l'enthousiasme collectif d'une joyeuse compagnie. Le cor revient sonner come prima (4'58), annonçant le premier interlude où tintent des cloches d'alpage, et qui progressivement reprend la marche principale (6'01) aguichée par pizzicati et trilles. En fa mineur, le Trio n°2 (6'50) instille une poignante nostalgie exhalée par les hautbois (7'00), entrecoupée par la réapparition du climat introductif dans une veine fébrile (7'40). Ce second Trio se poursuit langoureusement en ut mineur par les violoncelles (8'07) notés molto espressivo, laissant affleurer quelques roucoulades importées de l'introduction (après 8'41), avant de se dissoudre dans un nouvel intermède (9'00). Dans une ambiance diaphane, la flûte gazouille. Des appels de trompette (9'17), timidement répondus par le hautbois, la clarinette, la flûte, réinstaurent la marche (9'29) fièrement emmenée par les violons, dans ce qui apparaît un acmé, qui déambule au gré de sa fantaisie. Le rappel de la section B (11'00) s'élance aux violons, puis se discipline dans le cortège que poétisent glockenspiel et cloches de troupeau (11'39). L'appel du cor (12'13) remobilise la section principale A, soumise à des variations dissonantes (le sforzando des violons à 12'41) qui aigrissent l'atmosphère, non exempte de cynisme bourru (cor anglais et bassons à 12'55). Bouclant cette architecture en palindrome, le cor recycle l'introduction (13'08) et se lance dans un contrepoint serré avec flûte et clarinette que Mahler souhaite « comme des chants d'oiseaux ». Un guillochis des violons en pizzicato (13'56) s'étiole vers un glas conclusif rendu au silence de la nuit (14'15).
Le SCHATTENHAFT constitue un Scherzo, à la fois débonnaire et terrifiant, peuplé de créatures bizarres et d'esprits frappeurs, en même temps qu'il parodie la tradition de la valse viennoise, comme dilatée par un délire hallucinatoire. Il répond à une structure à la fois symétrique et cumulative. La section principale se scinde en deux parties dont la seconde est reconduite après un rappel de l'introduction. Un trio tripartite sert de pivot au retour de la Section Principale un peu modifiée. Tout ce matériel thématique s'interpénètre dans une quatrième section qui les brasse comme dans un chaudron de sorcier, avant une Coda qui se résorbe dans l'insaisissable ambiance initiale.
Sur un rythme 3/4, une sourde pulsation de timbale et de pizzicati engrène un rythme boiteux, aux accents incongrus (le décalage temps faibles/temps forts engendre d'emblée une impression de malaise) où clignotent d'étranges lueurs. Le premier épisode (0'17) établit la tonalité de ré mineur. Les violons soufflent un vent frondeur qui frôle des ombres furtives et maléfiques. Ce monde est celui des spectres, qui s'esquivent dans un rictus. Un bal d'ectoplasmes. Les indications dynamiques privilégient d'abruptes variations de registre et d'intensité, par exemple le vertigineux glissando des clarinettes qui en un instant ravale toute la tessiture en decrescendo. La complainte des flûtes et hautbois (0'45) sentimentalise ce cimetière sans le rendre moins inquiétant, -on croirait entendre le cri de détresse des âmes damnées. Les violons précisent ce que laissait pressentir le mètre ternaire : une valse (1'03) se dessine, mais crispée, hideuse, ce que soulignent les crissements. L'Introduction reparaît (1'22) sur une trame plus complexe, mais tout aussi grouillante. Deux mugissements du tuba (1'29) sont acquiescés par une une crapoteuse contrebasse soliste. L'orchestre bourdonne d'élytres surnaturelles. Une alarme de trompette (1'50) apeure le hautbois et suscite une nouvelle plainte à la flûte (2'02). Retour de la valse (2'11) toujours aussi grimaçante et corsetée. Un rire moqueur du hautbois (2'50) s'atrophie à la clarinette basse puis au contrebasson, avant une rôdeuse conclusion (2'43). Le Trio central (ainsi dénommé par la partition) débute dans une ambiance (3'17) totalement étrangère au cauchemar qui précède : un radieux ré majeur où hautbois puis violon chantent insouciamment. Mais l'alto (3'57) vient ternir cette éclaircie et réactive la valse (4'07) toujours aussi boursouflée. Triangle et cymbales (4'33) amènent la dernière séquence où violoncelles et cors (4'41) épanchent la mélodie initiale du Trio. Les insidieuses rafales des cordes (4'50) relancent le boitillement initial, que les hautbois lancinent (5'15, cette fois en mi bémol mineur), avant de prendre un nouvel essor par un violent coup de timbale (5'33). Le premier épisode zigzague à l'alto (5'57), le tuba vagit (6'14). Comme dans la première séquence d'exposition, une sonnerie des trompettes précède la plainte, cette fois aux violons (6'34) festonnée par l'ondoiement des flûte et clarinette. Un coup de mailloche (6'53) réveille la valse où se greffe la complainte. Le rire bilieux du hautbois se dégonfle et achoppe sur un pizzicato arraché aux violoncelles et basses (7'34) qui reconduit les froides bourrasques de l'introduction. La section suivante opère une synthèse entre Section principale et Trio. D'abord la valse se mêle à la mélodie de la troisième partie, caricaturée sur les trombones (7'52). Les violons s'élancent passionnément (8'10), les bois aigus préservent la causticité, le second épisode du Trio apparait au cor anglais (8'23), le troisième aux violoncelles (8'43) mais comme perclus de fatigue. Des bribes fantomatiques s'esquissent à divers pupitres qui semblent lassés de la danse, ce que confirme la Coda où les énergies s'épuisent avant un ultime sursaut (9'27).
La SERENADE pourrait porter en exergue ce vers du Nachtlied de Nietzsche : « mon âme aussi est la chanson de quelqu'un qui aime ». Une anacrouse transie du violon solo mobilise une sorte de promenade à 2/4 (0'08) dont le cor annonce le refrain (0'15), décliné par le hautbois, par violons et altos (0'54), repris au cor (1'15) avant un nouveau commentaire des violons (1'52) en crescendo, qui achoppe sur les cordes graves (2'24). La dernière occurrence du refrain échoit au hautbois (2'32) bariolé par le violon solo avant de subir quelques gracieuses variations. Le Développement (3'16) interpose d'abord un sombre tuilage émané des contrebasses, des altos, des violons, au grave du registre, qui s'émancipe avec le hautbois et la mandoline (3'44). Le seconde section (4'04), en la bémol, est confiée au cor et à la mandoline, puis aux violons qui haussent la tension vers un nouveau seuil d'achoppement (4'46) chargé de menace, avant une dernière section en sol bémol (5'13) qui ne résorbe pas tous les conflits latents. Puisque c'est le rôle du Trio (5'52) qui s'échappe du violoncelle par une radieuse mélodie en si bémol, ornée par le cor, avant d'être creusée par un dolent épisode en mi bémol mineur au grave des violons (6'41), taraudé par le soliste (6'49). Dans un confiant fa majeur (7'14), la dernière section nourrit une chaude polyphonie aux cordes. La Récapitulation (8'19) s'élance aux violons, ramène le refrain du cor (8'30) en dialogue avec le violon. On réentend le délicat commentaire des violons (9'07), la reprise du cor (9'31). La section d'achoppement de l'Exposition devient ici une phase d'immobilisme à la guitare (10'05), comme si la Sérénade s'enrayait, mais ourdit un fiévreux crescendo amplement nourri par les cordes. Le refrain reparait une dernière fois dans cette réexposition, au hautbois (10'43) prolongé par clarinette et violon solo. Les altos initient la Coda (11'25), parsemée de trilles, de bribes du refrain. Un impalpable staccatissimo des violons (12'00) s'affecte d'une ineffable tendresse, puis le tableau se volatilise par évanescence jusqu'au morendo conclusif (12'50). Arnold Schönberg admirait la transparence chambriste de cet Andante amoroso, notamment des instruments à cordes pincées (harpe, mandoline, guitare), à laquelle il rendra hommage dans sa propre Sérénade op. 24.
L'exégèse du FINALE a fait couler beaucoup d'encre. Même certains avocats de la cause comme Deryck Cooke l'ont qualifié de Kapellmeistermusik. Theodor Adorno fustigeait une telle positivité, la contrainte de l'humeur joyeuse enfermée dans une sphère diatonique et artificielle (« il n'y a qu'au théâtre que le ciel peut être aussi bleu »). Au-delà de ce conventionnalisme forcé, d'autres comme Peter Ruzicka ont décelé un inventaire (naïf ou parodique ?) d'une époque qui s'achève, « un environnement musical sur le point de s'écrouler ». Une sorte de pompeuse pyrotechnie, une cérémonie controuvée, qui tirent la révérence d'un siècle ? La structure en collage s'alimente de malicieuses citations d'opéra, rappelant la culture musicale du compositeur qui fut aussi un grand chef de fosse. Ce tourbillon sans véritable développement accuse une nature délibérément séquentielle, un traitement désultoire où la concaténation relève du libre-arbitre, exploite les idées pour le plaisir de la formule, et semble une fin en soi, une autocélébration hédoniste qu'on a pu qualifier de panégyrique. Ce qui n'ôte rien à la virtuosité d'un tel exercice d'écriture, où les idées (malgré la redondance) sont toujours en instance de métamorphose, et s'affichent dans un cadre polyphonique touffu, voire parfois asphyxiant. La plus séduisante thèse (soulevée par Constantin Floros rappelant la connivence mahlérienne envers le Zarathoustra de Nietzsche), sinon la plus pertinente, évoque une parabole de l'éternel retour, qui transparait ici dans la structure en rondo, ressassant le refrain (intégralement ou par fragment) à huit reprises, jusqu'à l'intoxication, en alternance avec deux sujets secondaires. Le Refrain repose sur six épisodes liés. D'abord un branle-bas de mailloches, bientôt rejoint par les cors et les cordes, qui laisse exploser une joyeuse fanfare (0'12) où la trompette culmine jusqu'au contre-ut. Le troisième (0'30) parodie les Meistersinger de Wagner (sur un tempo plus rapide que l'original), le quatrième saccade une marche (0'47) entre cors et timbales, prolongée par un abrasif galop des violons. Le cinquième (1'18) fait retentir trompettes et cors, le sixième (1'32) s'empresse vers un silence qui conclut ce vertigineux exposé ! Un accord des hautbois et clarinette aura servi de pont vers la première section secondaire (1'52), en la bémol majeur, qui fait allusion à la valse de La Veuve Joyeuse de Franz Lehar. L'occurrence de la ritournelle (2'51) exploite surtout sa section 3 (celle des Maîtres-Chanteurs) et dérive vers un autre emprunt (3'10) exfiltré des turqueries de Die Entführung aus dem Serail de Mozart, formant une imperceptible transition vers le second thème secondaire (3'32), grazioso en ut majeur dévolu aux flûtes. La ritournelle résonne (4'06), sa section 2 et un travail sur les suivantes, s'affaissant vers une claudication de timbales (4'57) : une reprise de la valse de Lehar, mais cette fois en la mineur. Marcato, le cor anglais (5'04) s'accompagne d'un effet de percussion : la tête de grosse caisse frappée par un Rute (faisceau de fines tiges autour d'une baguette), dont un des premiers usages attestés dans le répertoire remonte à... L'Enlèvement au Sérail (!) L'humeur hésite entre le gracieux (bois et triangle à 5'23) et le désir, on sent poindre une agitation velléitaire qui après un pesante excavation des cordes expulse le matériau wagnérien (5'59). Une Luftpause (6'18) ramène le bringuebalant épisode entendu à 3'10 (en mesure ternaire), suivi du premier sujet secondaire, aux bois (6'42), et du second sous la guise d'un exquis menuet tréfilé par le violon solo, cette fois en la majeur (6'57) puis en ré bémol (7'46). Entretemps, une semonce des archets à l'unisson et un martèlement des timbales (7'41) aura annoncé une véhémente assertion (7'58) qui s'exclame à l'ensemble des archets, sur le rebond de la grosse caisse puis qui, par le biais d'une étourdissante dégringolade, expulse la ritournelle (8'36) dont les sections se télescopent dans un empilement vertical !, laissant tendrement affleurer les thèmes secondaires. Mais des segments de la ritournelle resurgissent en force (9'15), déployant une virevoltante élaboration sur le matériel de La Veuve Joyeuse (9'52), en sol bémol majeur. Sixième apparition des éléments du refrain (11'45), en si bémol majeur, solennisée par les cloches, et les cors pavillons en l'air. Le pesant unisson vient s'esclaffer (12'02), et s'active jusqu'à une cursive sonnerie de la section 2 de la ritournelle (12'40). Un ritenuto convie l'élégant second sujet secondaire aux violons (12'56), en ut majeur, tandis que l'incipit du refrain principal s'infiltre à la trompette (13'04, 13'27). Cette accalmie a discipliné le motif d'unisson qui apparait placidement (13'46), laisse échapper le septième rappel de la ritournelle (14'11), en ré majeur. Les cors se remémorent un extrait martial du premier mouvement (14'24), qu'on réentendra aux trombones en si bémol mineur (15'16), et aux trompettes (15'32) transfiguré en ré bémol majeur. Entretemps, le procédé de l'unisson vient lourdement regimber (15'04), dans une exaltation de kermesse. Les cordes réinvitent le second sujet secondaire (15'52) pour un dernier bal suranné et néanmoins pris d'excitation. Une déflagration (16'34) canalise l'ultime récidive de la ritournelle, sous une forme quasi intacte. La Coda (17'21) vibre d'une ardeur festive, où carillonne la grandiloquente batterie de cloches. Après un passage hiératique, les violons (18'24) précipitent l'orchestre dans une escalade conclue par un accord fortissimo (18'35).
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| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Lun 4 Nov 2019 - 10:12 | |
| Intéressant ce fil et ses avis contradictoires ! La 7ème de Mahler est celle de ses symphonies que j'ai eu le plus de mal à "absorber". J'ai l'ai entendue dirigée par plusieurs chefs que j'apprécie dans ce répertoire (Bernstein, Kondrachine, Kubelik, Maazel, Neumann, par exemple) sans jamais me sentir concerné par cette musique. Il m'a fallu attendre juin 1994 et un concert dirigé par Michael Gielen au Palais des Congrès de Strasbourg pour enfin goûter cette symphonie. J'ai retrouvé ce goût dans l'enregistrement Hänssler Classic (19-23 avril 1993) et le live berlinois publié par Testament (21 septembre 1994). Depuis, j'ai finalement apprécié, moins que Gielen toutefois, Bernstein, Kondrachine, Kubelik, Maazel, Neumann et quelques autres, Jansons et Klemperer. Ceci écrit, cette symphonie est très inégale, à mon sens et à mes oreilles : si le 1er mouvement est un chef d'oeuvre, le final est, pour le moins, bien faible.
fomalhaut |
| | | Roupoil Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2095 Age : 43 Localisation : Pessac Date d'inscription : 22/04/2017
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Lun 4 Nov 2019 - 12:19 | |
| Sur les conseils de Golisande dans un autre fil, j'ai été réécouter des bouts de septième par Haitink et Sinopoli, en centrant sur la deuxième Nachtmusik puisque c'était l'objet de cette discussion. Bon, ben ça ne m'a pas vraiment fait changer d'avis sur le fait que ce mouvement n'est pas celui qui me passionne le plus (le contraire m'aurait étonné ceci dit !), mais j'ai trouvé Haitink plutôt convaincant là-dedans (j'avoue que c'est en général un chef que je trouve peu emballant), plus que dans les autres mouvements que j'ai rapidement survolés. Ca ne m'aura par contre pas fait changer non plus d'avis concernant la version Sinopoli... que je n'aime pas du tout alors qu'elle est portée aux nues par beaucoup (elle avait d'ailleurs gagné une écoute comparée organisée ici-même il y a quelques années). Ce n'est pas la première fois que je tente le coup, et y a rien à faire, je trouve ça totalement surinterprété, maniéré, ça m'horripile. J'ai l'impression que Sinopoli est en permanence en train de faire dire à cette musique des choses nouvelles par rapport à ce qu'on entend dans toutes les autres versions, et qu'il y arrive parfaitement. Ce qui est bien sûr dramatique de mon point de vue, puisque je suis très satisfait avec ce que j'entends d'ordinaire ! Dès l'introduction aux cordes du premier mouvement, ça ne me va pas, et la deuxième Nachtmusik prise sans raison sur un tempo lentissime semble vouloir faire de la concurrence aux errements d'un Celibidache (ce n'est pas un compliment en ce qui me concerne), c'est complètement désarticulé, ça n'a même plus le côté charmant que j'y trouve d'habitude. Tiens, je vais aller plutôt me remettre Boulez/Cleveland (version qui avait terminé bonne dernière de l'écoute évoquée plus haut, et que je trouve excellente ) ou Kondrashin pour une version plus décapante. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7940 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mar 5 Nov 2019 - 9:36 | |
| - Roupoil a écrit:
- Boulez/Cleveland (version qui avait terminé bonne dernière de l'écoute évoquée plus haut, et que je trouve excellente ) ou Kondrashin pour une version plus décapante.
Sans doute les pires versions pour la seconde Nachtmusik (et une des pires tout court, à mon sens, pour Kondrashin qui me laisse un souvenir cauchemardesque...) J'aurais également pu mentionner Bernstein/Vienne (que j'aimais beaucoup en des temps reculés), mais je sais qu'elle n'a pas très bonne presse dans ces parages – et pas uniquement pour de mauvaises raisons... Je vais (re)lire les comptes rendus de l'écoute en question : j'avais participé (pas jusqu'au bout, et sans poster tous mes commentaires...) à une écoute comparée il y a quelques années, je ne sais pas si c'est de celle-là qu'il s'agit, mais le fait est qu'à la fin j'étais tellement saturé de 7e de Mahler que je l'ai laissée de côté pendant une longue période – et j'ai donc oublié certaines versions qui m'avaient alors emballé... Sinon, ce que fait Sinopoli n'a pas grand-chose à voir avec Celibidache (qui d'ailleurs n'aurait dirigé du Mahler pour rien au monde), et excepté le quatrième mouvement je ne trouve même pas que la lenteur soit ce qui le caractérise le plus fortement : si je devais le qualifier d'un mot, ce serait peut-être « expressionniste »... En tout cas c'est une version très singulière (pas seulement atypique, vraiment étrange et intimidante), extrêmement sérieuse et d'une expressivité exacerbée - presque violente - qui m'exalte vraiment, mais qui peut tout aussi bien hérisser le poil (dans tous les sens du terme, d'ailleurs). J'en profite pour dire que c'est une des très rares interprétations du Rondo final qui m'ait presque fait aimer ce mouvement (en tout cas je n'ai pas ressenti le hiatus qui me heurte habituellement entre les quatre premiers et le celui-là)... |
| | | Roupoil Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2095 Age : 43 Localisation : Pessac Date d'inscription : 22/04/2017
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mar 5 Nov 2019 - 11:00 | |
| Je suis assez d'accord avec toi sur ton analyse de Sinopoli, et je sais bien que ça fonctionne avec beaucoup d'auditeurs (la comparaison foireuse avec Celibidache, c'était juste pour le tempo quand même extrêmement lent de la Nachtmusik, pas pour le reste). Pour Kondrashin, il y a deux versions, celle que je connais c'est avec Leningrad. Là aussi je comprends bien que ça puisse ne pas du tout convenir à certains auditeurs , mais pour le coup avec moi la sauce prend bien. Dans les versions plus "classiques", il y a toujours Gielen qui offre des lectures réfléchies et intéressantes. Bernstein, je ne suis pas sûr de l'avoir tenté dans la septième, en général je ne suis pas fan de ce qu'il propose dans Mahler. En fait je crois qu'on a des goûts assez inconciliables en la matière ! |
| | | Ben. Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2075 Age : 36 Localisation : Paris Date d'inscription : 02/10/2010
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mar 5 Nov 2019 - 11:13 | |
| A choisir une version expressionniste de cette symphonie, je reste avec Tennstedt et le LPO. Dans le registre, une des rares à ne pas confondre expression et folklorisme... Elle se trouve encore plutôt facilement au disque.
C'est d'ailleurs la seule symphonie de Mahler où je le place en tête de mes préférences d'écoute, paradoxalement.
|
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7940 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mar 5 Nov 2019 - 11:54 | |
| Je vais réessayer Tennstedt, même si je crois me souvenir d'une première tentative peu concluante. Quant à Gielen, c'est une de mes versions préférées aujourd'hui (en dépit d'un IV primesautier, mais l'épidémie est quasi-générale...), et l'une des deux (avec Haitink 82) que je choisis lorsque j'ai juste envie d'écouter la 7e de Mahler... |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7940 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Dim 10 Nov 2019 - 0:09 | |
| Tennstedt / LPO, 1er mouvement Le début est trop rapide pour mon goût; en outre le tenorhorn est vraiment très faux (trop bas ou trop haut) et se fend d'un ou deux couacs – de même que les trompettes peu après, pas facile hein les triples croches à ce tempo... La suite est toujours trop rapide, y compris l'entrée du thème principal : je ne sais pas si c'est l'heure tardive, mais j'ai un peu l'impression de regarder un film de Buster Keaton.. (Vu le minutage du mouvement, j'en conclus que la partie centrale sera peut-être très lente, ce qui est plutôt une bonne chose.) Le deuxième thème est d'ailleurs beaucoup plus convaincant, mais ensuite ça cavale encore... Pas grand-chose à dire ensuite : c'est pas mal, mais je n'accroche pas plus que ça. En revanche, la partie centrale est effectivement loin d'être indigne : l'ambiance est envoûtante, Tennstedt prend vraiment son temps et ménage quelques sonorités particulièrement belles... Toutefois, les vents sont un peu trop souvent faux et/ou (pour les cuivres) agressifs – sans aller jusqu'à gâcher la fête, mais c'est tout de même dommage. Il me semble que la « réexposition » de l'introduction est moins trépidante, en tout cas cela ne me choque pas comme la première fois. Belle transition vers le retour de l'Allegro, tendue et freinée jusqu'à l'insoutenable, comme on l'entend assez rarement (et j'arrive à faire abstraction des trompettes un peu ingrates) Curieusement, la suite du mouvement ne présente plus de problèmes de tempo, cela prend même souvent plutôt son temps ; seul le tout début de la cavalcade à 3/2, ainsi que (hélas) la toute fin, me semblent un peu trop expédiés. Je suis trop saturé d'orchestre pour écouter la suite maintenant : ça me semble plutôt pas mal, mais avec certains défauts qui pourraient être embêtants pour la suite... La prise de son est néanmoins assez agréable, un peu acide (dans un spectre assez haut) mais avec une belle spatialisation, des basses pas très profondes mais bien présentes. Joint au côté un peu "fragile" de l'orchestre, cela donne un cocktail assez sympathique (le contraire d'une grosse machine) Je jette tout de même une oreille à la seconde Nachtmusik car j'ai été alléché par le minutage (15:09, soit nettement au-dessus de la moyenne)... Et effectivement, j'aime vraiment bien. Tennstedt ménage des ralentis qui ne sont peut-être pas tous sur la partition (je n'ai pas le courage de vérifier), mais qui aident à l'articulation de l'ensemble en évitant l'effet robinet-d'eau-tiède qui se dégage d'un trop grand nombre d'interprétations. La partie centrale prend vraiment son temps, et n'esquive pas le lyrisme (c'est même presque trop ample vers la fin, mais je pinaille..). Aucune ironie, aucune grimace ni fausse pudeur gênée aux entournures; ça sautille bien un peu par moments, mais juste ce qu'il faut, et certainement pas au point de défigurer cette musique. La coda n'est peut-être pas une des plus touchantes qui soient (dans mon souvenir, quoique globalement plus rapide Haintink est insurpassable en la matière), mais dans l'ensemble j'aime beaucoup ce que fait Tennstedt là-dedans; rien que pour ça, cette version pourrait devenir une de mes préférées... J'écouterai les cinq mouvement dans quelques jours, à tête reposée. |
| | | Roquefort Mélomane averti
Nombre de messages : 106 Age : 35 Localisation : Lyon Date d'inscription : 07/08/2015
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Sam 27 Juin 2020 - 17:58 | |
| Avez-vous écouté l'enregistrement de Vänskä sorti récemment de cette 7ème ? J'avais beaucoup aimé sa 6ème sortie il y a quelques années. J'essaierai d'y jeter une oreille dans la semaine |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Dim 28 Juin 2020 - 21:58 | |
| J'ai écouté et plusieurs détails me gênent, surtout le 1er movement.
Vanska adopte un tempo élastique non écrit dans le 1er mouvement. Lorsqu'il y a un changement de thème il ne change pas le tempo toute suite, il a tendance à garder le même tempo du précédent thème puis utilise quelques mesures pour accélérer ou décélérer. Je trouve ca fragment le flux. La prise de son est clairement multi-micros qui manque de l'air. Le cor et bizarrement en avant et les cordes sont un peu au détriment du reste. Le passage pastoral et le climax est normalement l'occasion pour le chef d'étaler la sonorité en profondeur et en dynamique. Ici c'est tout sur le même plan.
Les 3 movement centraux sont par contre correct, avec le mouvement central assez vif.
La finale est correct.
Donc voilà pour moi c'est raté à cause du 1er mouvement. |
| | | Patzak Mélomaniaque
Nombre de messages : 1048 Age : 66 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/04/2015
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mar 30 Juin 2020 - 5:57 | |
| - fomalhaut a écrit:
- Il m'a fallu attendre juin 1994 et un concert dirigé par Michael Gielen au Palais des Congrès de Strasbourg pour enfin goûter cette symphonie.
fomalhaut Rigolo: j'étais à ce meme concert, ma premiere 7e.... Je n'avais rien compris. C'est Scherchen au disque qui m'a ensuite fait aimer la 7e. (Gielen venait régulierement à Strasbourg à l'époque, je me souviens de Mahler 9.) |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4968 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mar 30 Juin 2020 - 6:40 | |
| En parlant de Scherchen, j'ai toujours préfèré la version de la 7ème par Toronto, bien que celle enregistrée par le Wiener Staatsoper soit très bonne aussi, quelqu'un sait il, pourquoi les ayant-droits de Scherchen ont interdit cette version de Toronto? |
| | | wilou35 Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 68 Date d'inscription : 29/12/2011
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Dim 5 Juil 2020 - 14:28 | |
| La version avec bernard haitink et les berliner philharmoniker est splendide... |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Dim 5 Juil 2020 - 16:34 | |
| - gluckhand a écrit:
- pourquoi les ayant-droits de Scherchen ont interdit cette version de Toronto?
Je ne sais même pas qu'il y a une interdiction. C'est qui l'ayant droit ? J'imagine que c'est la famille dont sa fille Myriam Scherchen. N'a-t-elle pas cédé l'exploitation du catalogue Tahra au Japonais après le décès de son mari ? En tout cas la 7e de Toronto n'est distribuée que par Music & Arts en 1991, et par aucun autre label, sinon piratage. Je me demande si ce n'est l'orchestre lui-même qui détient le droit. Notons que la 5e symphonie par Karen Ancerl et Toronto était diistribuée par Tahra. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Sam 26 Sep 2020 - 22:02 | |
| • Alexandre Bloch / Orchestre National de LilleLille, 2019 AlphaJ’avais été totalement enthousiasmé par cette même 7ᵉ donnée il y a un peu moins d’un an à la Philharmonie par Bloch et le National de Lille (voir ici.) - Benedictus a écrit:
- J'en rentre et c'était formidable: à la fois la construction du discours (l'élan qui ne se relâche jamais, l'art des transitions et des ruptures, les gradations de dynamiques et les équilibres) et la sonorité orchestrale (même si - comme le pressentait Eusèbe - l'acoustique réverbérée de la Philharmonie ne servait pas au mieux l'orchestre, l'image était remarquable de clarté, les timbres extraordinairement colorés - cette petite harmonie! - , des solistes remarquables - mention spéciale pour l'alto - et des percussionnistes d'une maîtrise époustouflante - toutes les sonorités percussives remarquablement détaillées et en place, comme je ne l'avais jamais entendu en concert dans cette symphonie...)
Par ailleurs, je crois n'avoir jamais entendu d'aussi spectaculaires progrès chez un orchestre: dans mes souvenirs d'il y a quinze ou vingt ans avec Casadesus, c'était un orchestre toujours valeureux et engagé mais assez terne de sonorité; alors que là... - Benedictus a écrit:
- Là, c'était vraiment l'orchestre fin, coloré et élancé qu'on entend dans le disque Chausson... De tels progrès dans un laps de temps si court, c'est tout bonnement incroyable. Ce serait dû aux seules qualités de Bloch, ou il a pu y avoir d'autre facteurs (gros renouvellement des pupitres...)?
[…] Je n'ai mentionné que l'alto parce que je crois que c'est la première fois que j'entendais au concert ce solo-là réalisé de façon impeccable; mais tous étaient excellents. (D'ailleurs, Bloch a fait applaudir un à un tous ses solistes - et le public a suivi!)
Cela dit, en y repensant ce matin, les deux impressions les plus fortes qui me restent d'hier soir, c'est d'abord le miroitement kaléidoscopique des timbres de la petite harmonie et la performance des percussionnistes: à la fois sur la netteté des détails que je n'avais entendus jusque là, au mieux, que totalement noyés (le triangle, les verges sur la grosse caisse, les cloches de vaches en coulisse, le tambourin...) ou réalisés de façon assez approximatives (la partie de glockenspiel à deux percussionnistes), et la maîtrise de la dynamique (la manière dont les timbales et la grosse caisse ont gardé une réserve de puissance pour le Finale, le savant amorti du premier coup de gong et l'extraversion du second, le juste niveau sonore des cloches du Finale…) J’ai retrouvé dans cet enregistrement toutes les qualités qui m’avaient frappé en salle - et s’il y manque naturellement un peu de l’électricité propre au concert, le disque compense par l’acoustique beaucoup plus sèche du Nouveau Siècle de Lille qui exalte encore le détail du grain instrumental. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Sam 26 Sep 2020 - 22:21 | |
| Copain ! Je venais justement d'écrire ceci pour ma chronique des nouveautés : Mahler – Symphonie n°7 – ON Lille, Bloch (Alpha) → Je n'aime pas trop la prise de son assez mate, cependant elle permet de profiter avec précision de cette lecture au plus haut niveau, marquée non seulement par la qualité technique, mais surtout par l'énergie inextinguible imprimée par Bloch – qui a décidément transfiguré cet orchestre en une phalange de classe mondiale ! → Structure, tension permanente, il n'y a que sur la couleur où l'on puisse trouver plus luxueux chez des orchestres plus célèbres. Grande, grande version. J'attends avec impatience le prochain disque de Bloch, quel qu'il soit ! |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Sam 26 Sep 2020 - 23:06 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Copain !
... Et on n'a pas dû se voir depuis le concert à la Philharmonie. - DavidLeMarrec a écrit:
- il n'y a que sur la couleur où l'on puisse trouver plus luxueux chez des orchestres plus célèbres.
Sur la couleur peut-être, mais sur le grain, je crois qu'il est en revanche de trouver mieux. (Et puis ces cloches, bon sang! Nulle part ailleurs on n'entend une telle intégration au discours musical, c'est absolument incroyable - chez tous les autres, c'est juste du bruitage.) |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| | | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mer 19 Mai 2021 - 8:10 | |
| Tiré du fil sur la No. 5 - DavidLeMarrec a écrit:
- Pour une Septième assez âpre et sans apprêt, il y a Rosbaud (voire Klemperer, dans un autre genre ?).
Sinon, tendu comme un arc (quoique beau), Tennstedt 1980 avec le LPO (BBC Legends). Klemperer, je flaire le piège... Donc, plutôt Rosbaud que Scherchen, Zender, Maderna ou Kondrashin* ? J'avais essayé avec Bernstein DG, a priori une faute de goût que je compte réparer. Et je note que Sinopoli semble avoir bonne presse. * Parce que... - Benedictus a écrit:
- En Playlist, anaëlle a écrit:
- Mahler, Symphonie No.7. Sinopoli
Je n'avais écouté la Septième qu'une seule fois, par Bernstein - DG, et j'en avais gardé un très mauvais souvenir (cuivrée, débraillée, patchwork ...). Comment est-ce que j'ai bien pu passer à côté de ce premier mouvement?... - Benedictus a écrit:
- Oui, Bernstein n'a jamais vraiment réussi cette symphonie - à l'inverse, c'est un des sommets de l'intégrale Sinopoli.
Propositions alternatives: - dans le genre transparent, galbé et un peu froid, Boulez / Cleveland; - dans le genre live halluciné sale-et-méchant-Benedictus-approved: Scherchen et Maderna live à Vienne, Kubelik à New York et Kondrachine à Amsterdam; - dans le genre beau et gentil: Jansons / Oslo; - dans le genre détaillé (à la fois construit mais toujours à la limite de la dissémination du discours avec des textures incroyables): Stenz / Gurzenich; - dans le genre exotique qui brame: Kondrachine / Leningrad, Levine / Chicago; - dans le genre idiomatique qui gratte: Zender / RSO Sarrebruck. Je viens de m'apercevoir que j'ai sous le coude un live de Gielen à Berlin que je n'ai toujours pas écouté. J'essaye ça ces jours-ci. |
| | | Horatio Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4135 Age : 30 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mer 19 Mai 2021 - 8:43 | |
| Les 2 Kondrachin Plus consensuel mais terriblement efficace, il vaut la peine d'embrayer avec Bernstein I/NY (chez Sony, pas DG), très différent de la seconde version que tu connais déjà. Tilson-Thomas/San Francisco lui ressemble beaucoup. Et j'ai une étrange attirance pour Neumann/Philharmonique Tchèque : c'est plein d'imprécisions, mais ça sonne tellement bien, tellement Mitteleuropa, que j'oublie toutes les imperfections. Quitte à écouter des live "méchants", ce studio vaut aussi le détour. |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1750 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mer 19 Mai 2021 - 11:01 | |
| - Mefistofele a écrit:
- Donc, plutôt Rosbaud que Scherchen, Zender, Maderna ou Kondrashin* ?
J'aime bien Zender, Kondrashin et Rosbaud. Je me rappelle plus trop bien de Maderna, ca doit être le son qui m'a rebuté. Ma version de chevet est Haitink/BPO. C'est lui qui m'a ouvert la porte de cette symphonie. Autre version qu'on parle peu : Bareboim/Staakapelle Berlin, tres boisé et j'adore. |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mer 19 Mai 2021 - 20:14 | |
| Merci encore pour ces riches retours !
J'ai donc passé deux versions par les oreilles aujourd'hui : Kondrashin/Amsterdam et Rosbaud. ... .. .
J'ai adoré. Et commence à me demander si mon problème avec cette symphonie ne tient pas au fait que j'ai commencé par une version décevante. La description de David pour Rosbaud est parfaite, âpre et sans apprêts, cela file droit, aucun alanguissement. Mon intérêt a baissé dans le dernier mouvement qui me plaît déjà le moins, et pouvait bénéficier de plus de théâtre. Mais soyons honnête, c'est vraiment Kondrashin qui m'a convaincu, quelle tension, quel spectacle ! La musique de nuit, c'est celle du guignol donné dans un quartier chaud. C'est grotesque, exalté, on ne sent jamais en sécurité. Fanfares inquiétantes, qui crachent et soufflent, percussions qui grondent, quelle tension ! J'ai essayé de comparer quelques instants du finale avec d'autres versions, et la différence d'image est phénoménale ! Janssons/radio bavaroise déploie des soldats en bel habit, Klemperer pousse de lourds canons sur le champ de bataille (j'avoue, c'est TRÈS impressionnant), tandis que Kondrashin lâche une foule hurlante. OUI ! Et du coup, même ce mouvement me plaît assez désormais.
(J'ai jeté une oreille à Maderna et rejoint Bruno, la prise de son est rédhibitoire.) |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97923 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Jeu 20 Mai 2021 - 9:28 | |
| Pour le final, Jansons-Oslo, Stenz, Solti, c'est assez jubilatoire. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| | | | christophe21 Mélomaniaque
Nombre de messages : 753 Date d'inscription : 20/05/2008
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Dim 18 Juil 2021 - 19:49 | |
| Que de choses intéressantes à lire sur ce post de la 7e symphonie, je la connais depuis longtemps, mais je découvre néanmoins plein de choses à son sujet, et certaines nouvelles interprétations que je vais essayer de découvrir peu à peu. Ma première expérience de cette symphonie date de la sortie du double vinyl Philips dans les années 70/80, par Haitink et le Concertgebouw, je préfère cette version à celle enregistrée plus tard par Haitink et le LSO.
J'ai pu écouter une fois la version Klemperer, je sais qu'il est parfois coutumier de versions plus lentes que la plupart des autres chefs, mais quel choc en écoutant le dernier mouvement ! J'ai cru à une répétition du début du mouvement pour le timbalier, tellement c'était lent, je n'ai pas du tout aimé, ça reste perso bien sûr.
A l'écoute il y a 2 ans, j'ai entendu la version live de Andris Nelsons sortie en cd (je ne sais plus avec quel orchestre), mais dans le dernier mouvement, lors du passage avec la percussion grosse caisse / cymbale, qui dialoguent avec les cordes, le percussionniste aux timbales, a un décalage d'une mesure !!!
Je ne connais pas la version Gielen, ni celle de Sinopoli, mais je vais essayer de les écouter, avec mon abonnement Qobuz, afin de faire connaissance avec ces enregistrements et d'autres qui sont signalés dans les posts précédents. J'ai écouté dernièrement la version Gielen pour "Das Klagend Lied" que j'ai bien aimé, il faudra que je réécoute la version Boulez pour comparer. |
| | | Charlym Mélomane averti
Nombre de messages : 475 Localisation : Paris Date d'inscription : 15/06/2010
| Sujet: Re: Mahler- 7ème symphonie Mar 12 Mar 2024 - 23:55 | |
| - Roquefort a écrit:
- Bruno Luong a écrit:
- J'ai écouté et plusieurs détails me gênent, surtout le 1er movement.
Vanska adopte un tempo élastique non écrit dans le 1er mouvement. Lorsqu'il y a un changement de thème il ne change pas le tempo toute suite, il a tendance à garder le même tempo du précédent thème puis utilise quelques mesures pour accélérer ou décélérer. Je trouve ca fragment le flux. La prise de son est clairement multi-micros qui manque de l'air. Le cor et bizarrement en avant et les cordes sont un peu au détriment du reste. Le passage pastoral et le climax est normalement l'occasion pour le chef d'étaler la sonorité en profondeur et en dynamique. Ici c'est tout sur le même plan.
Les 3 movement centraux sont par contre correct, avec le mouvement central assez vif.
La finale est correct.
Donc voilà pour moi c'est raté à cause du 1er mouvement. Quelques rares agogiques d'accélération et de ralentissement dans ce premier mouvement, qui fonctionnent très bien ici, pour le reste Vänskä est plutôt très respectueux (c'est souvent ce qu'on lui reproche d'ailleurs) des moindres détails et indications rythmiques et dynamiques de la partition. La prise de son BIS est comme souvent exceptionnelle de détails, de profondeur et de réalisme, on entend TOUT ce qu'il est indiqué sur la partition, probablement le meilleur disque de la discographie de cette 7ème de ce point de vue. Le Tenor Horn n'est pas bizarrement devant en terme de plan sonore, on y entend très bien la réverbération, il est juste effectivement plus fort, mais dans la partition il est au début indiqué f voire ff quand les cordes sont pp, tout à fait respectueux donc, et il est rare là encore dans la discographie d'entendre cela avec précision. |
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