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| Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky | |
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+27AlexCorzoma / Bruno Luong Subiet darkmagus DavidLeMarrec MHNUYM Eusèbe Pipus fomalhaut shushu abbado71 Cello warren 60 Xavier Ravélavélo Roderick Emeryck Marchoukrev Benedictus Bloups Roupoil clemensnonpapa eleanore-clo DBL Anaxagore Mélomaniac 31 participants | |
Auteur | Message |
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Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Lun 23 Oct 2017 - 8:17 | |
| On arrive - Mon avis :
Les quatre tours passés ont accouché de deux versions qui me paraissent finalement assez proches dans leur vision et leur rondeur. La qualité des enregistrements permette de profiter de toute la richesse de l'orchestration du compositeur, c'est un plaisir pour l'oreille. Pour autant j'aurais aimé avoir en finale une version plus rugueuse, capable de frapper, d'assécher, de tordre, de trancher, d'écraser... nous sommes plutôt dans la caresse ici, avec des dynamiques (volume et tempo) précises mais également assez cadrées. Ca manque de violence, quoi.
Zduhac - Des sonorités très belles, très rondes, qui laissent l'expression aux notes et au rythme, plus qu'aux timbres (bien que ceux-ci soient très bien restitués par la prise de son). Finement menées, les mouvement s'enchaînent avec évidence, presque en douceur malgré l'urgence de la musique. Beaucoup de profondeur et de richesse dans le spectre sonore (les rondes printanières). Point important à mes yeux, les percussions sont bien rendues (encore une fois quelle précision dans l'enregistrement), présentes, bien qu'à l'instar de l'ensemble de la version elles restent peu agressives.
4.5 / 10
Zorya - Je retrouve la rondeur de timbres que j'ai pu entendre chez Zduhac, sans la même profondeur de spectre mais avec peut-être plus de finesse, de sobriété au final. Les percussions me paraissent plus en retrait malgré une prise de son riche. Pour autant c'est mené avec une belle maîtrise du discours, et à nouveau beaucoup de naturel dans l'enchaînement des scènes. Quelques légères accélérations retiennent l'attention, et jouxtent des lenteurs dont j'aurais peut-être pû me passer. Finalement peut-être la version que je choisirais, pour sa palette sonore de dentelle, moins comblée que chez Zduhac.
5.5 / 10
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| | | Bloups Mélomane averti
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 30/03/2017
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Lun 23 Oct 2017 - 10:23 | |
| - Mélomaniac a écrit:
On attend les autres Pour l'instant je trouve les deux versions tellement excellentes et plutôt bien complémentaires que j'ai du mal à trouver des manières de les distinguer par la notation. Mes notations arriveront surement au dernier moment (vendredi ou samedi ?) histoire de me laisser une dernière semaine de réflexion (et une ou deux dernières écoutes ) |
| | | Emeryck Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14424 Age : 26 Localisation : Bochum. Date d'inscription : 27/07/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Mar 24 Oct 2017 - 13:49 | |
| On arrive, on arrive ! - Spoiler:
- ZORYA : Bel équilibre d'ensemble, beaux timbres, prise de son assez proche mais pas trop proche non plus. Cette version me semble très engagée et dans les moments où Stravinsky indique fff, la puissance orchestrale est véritablement là ! Je trouve cette version très expressive (cf. le trait de violoncelle solo à 90) et les contrastes sont souvent éclatants. J'ai toujours du mal avec le manque de legato à 132, je ne sais pas si c'est dû à une impossibilité technique... Le 186 est absolument haletant et le crescendo final très bien mené. Toutefois, cet alanguissement du nonolet final est original mais ne me convainc pas vraiment. 7/10
- ZDUHAC : Prise de son assez bonne mais vraiment très très proche - des bruits de souffle se font souvent entendre, notamment au début. Cette version me semble globalement moins engagée que Zorya ; enfin, c'est un crescendo très progressif d'intensité. À 3'00, l'accord des cordes sonne bizarrement. Les percussions me semblent vraiment trop en retrait, à certains moments, c'est dommage... 3/10
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| | | Roderick Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3456 Age : 49 Date d'inscription : 10/06/2013
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Mar 24 Oct 2017 - 15:43 | |
| - Spoiler:
Assez difficile pour moi de classer ces deux versions. Elle sont toutes deux magnifiques. Cependant après 3 écoutes des chacune je dirais que Zorya sonne à mes oreilles comme Zduhac en un peu mieux pour tout. Un peu plus engagée, un peu plus de respect des tempi et des nuances. Des timbres un peu plus beaux, un peu plus de liant entre les parties, une prise de son un peu meilleure. Bref ces petits riens finissent par faire la différence en faveur de Zorya. Donc : Zorya : 6,5 Zduhac : 3,5
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| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Mer 25 Oct 2017 - 18:04 | |
| La fin. Je dois avouer que dans ces quatrième et cinquième tours, je n'ai reconnu aucun des enregistrements proposés. Pour moi, les noms lors du classement final seront une surprise totale ! fomalhaut - Spoiler:
Zorya Un excellente prise de son et une interprétation parfaitement maitrisée...Trop maitrisée même dans la première partie qu'on attend plus exubéranre, plus "sauvage". Interprétation très stricte, détaillée, nuancée et contrastée qui s'affirme au fur et à mesure que l'on avance dans la partition. Ainsi, on trouve dans la seconde partie l'entrain et l'élan qu'on souhaitait entendre dans la première partie. Est-ce voulu ? On peut très bien imaginer une telle graduation et, pour ma part, j'adhère finalement à cette démarche. Très bien. 6/10
Zduhac Une excellente prise de son également, peut-être quelque peu tapageuse, une interprétation soignée, incisive et percutante ou on trouve, dans la première partie, la "sauvagerie" qui faisait quelque peu défaut dans l'interprétation de Zorya. Par contre, petit bémol à l'écoute de la seconde partie ou cette "sauvagerie" devient excessive et fatigue quelque peu, on perd l'évolution qui me semble-t-il fait la force de Zorya. Très bien, mais légèrement moins très bien que Zorya. 4/10
Ceci écrit, je peux vivre avec Zorya tout comme avec Zduhac...Zduhac est une interprétation égale alors que Zorya est une interprétation évolutive ? La première partie de Zduhac et la seconde partie de Zorya ? Je m'y perds !
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| | | DBL Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 64 Age : 54 Date d'inscription : 12/07/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Mer 25 Oct 2017 - 19:50 | |
| voici mes notes, étant malade je n'ai pas le courage d'élaborer de longs commentaires, mais mon jugement est, je pense, non altéré. - finale:
Zduhac 6,5 Zorya 3,5
les deux versions ont de belles prises de son avec une grande richesses sonore et instrumentale. Je préfère toutefois Zduhac pour les ambiances plus naturelles que Zorya. Cette dernière me paraît par moment un peu mécanique dans son interprétation
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| | | Cello Chtchello
Nombre de messages : 5766 Date d'inscription : 03/01/2007
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Jeu 26 Oct 2017 - 11:11 | |
| - Spoiler:
J’ai eu beaucoup de mal à départager ces versions qui, bien que proposant des lectures très différentes, ont chacune de réels atouts. Pas de dégommage immédiat comme dans les premiers tours.
Par ailleurs, phénomène amusant, aucune n’est au top sur toute la longueur. Si Zorya s’est imposée sans discussion dans la première partie, je lui ai trouvé une nette baisse de régime dans la seconde. Zduhac, plus uniforme, y a fait au moins jeu égal, probablement même mieux.
Au final, j’ai voté donné l’avantage à Zorya mais les deux sont très bonnes et méritent leur place ici.
Zorya 6
Une version qui se montre sensuelle et poétique, sans pour autant arrondir les angles : elle n’hésite pas à balancer des claques quand il faut. Surtout, j’ai le sentiment qu’ici, une histoire nous est contée ce qui lui permet au final de se démarquer de sa rivale. J’y relève des dialogues magiques aux bois (avec de magnifiques fusées dans l’Introduction), du suspense (les pizzicatos avant les Augures Printaniers), du mystère (la fin du Cortège du Sage) et dans l’ensemble, une expressivité remarquable. Techniquement, il y a peut-être des détails perfectibles, notamment une certaine raideur tout au long du second tableau, mis à part dans la Glorification de l'Élue qui est de plus amenée par un raclement génial. Mais pinailler sur ces points paraît oiseux en regard du tableau vivant qui nous est peint.
Zduhac 4
Cette lecture propose une plastique luxueuse (timbres suaves, phrasés d’orfèvre, large éventail dynamique), un contrôle impressionnant de précision et une uniformité dans la qualité. Le déploiement des bois dans l’Introduction est superbe. Parmi les autres choses qui m’ont fait tendre l'oreille, je note des Cercles Mystérieux des Adolescentes qui sont dansants mais comme murmurés, étrangement convaincants et des pas furtifs dans l’Action Rituelle des Ancêtres. Mais je trouve tout ça trop froid et poli, pas assez viscéral. Dans cette version, le brin de crasse salutaire est presque totalement absent. Le seul moment qui m’a réellement coupé le souffle est le final, enfin de la folie ! Tout est remarquable de bout en bout mais il manque une personnalité. C’est une Bentley qui roule sur pilote automatique.
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| | | Bloups Mélomane averti
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 30/03/2017
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Jeu 26 Oct 2017 - 22:00 | |
| Voici pour moi (synthèse rapide par tableau) - Spoiler:
Zduhac : Excellents solistes dans l’intro (le basson en fait-il trop ?). Dans les Augures, ça manque un peu de mordant au début mais ça s’améliore vite mais ça avance de mieux en mieux vers un Jeu du rapt qui est vraiment fou ! Et enfin on respire dans la transition vers les Rondes Printanières (à moins que ce ne soit le début ? je n’ai jamais vraiment compris où ce tableau commençait ?). En tout cas après c’est assez sauvage et accrocheur dans la partie plus rythmée. De très beaux thèmes dans les Jeux. Le Cortège ensuite est un peu trop statique quand on voit ce que l’orchestre a su faire avant. La Danse de la Terre est par contre bien plus convaincante (le passage avec les altos/violons qui virevoltent est excellente !). L’intro de la deuxième partie est particulièrement ennuyeuse jusqu’aux moments piu mosso. Les Cercles ne sont pas non plus bien fameux, sauf que dès que les instrumentistes ont leurs thèmes, ça réveille l’ensemble avec la partie à base de pizz qui est bien dynamique. Heureusement, on sombre à nouveau dans la folie avec la Glorification qui est excellente ! L’ Evocation est prise plutôt lentement. Le thème cor anglais/flûte est vraiment génial ! Les tuttis ensuite sont très bien menés tant dans la sécheresse des timbres que la vivacité des accentuations [je me suis perdu dans les tableaux ici mais tant pis]. Le gros plus de cette version c’est cette Danse Sacrale finale qui n’est que folie, risque, rage tout en restant éclatant, précis... Cette manière de finir est impressionnante. En conclusion ici : c’est une version qui voit se défaut ressortir quand on l’entend après Zorya. Cependant, c’est du très très bon. Les mouvements rapides sont tous superbement exécutés. L’orchestre est assez extraordinaire. Seule réserve : le temps mort assez terrible dans les 5-6 premières minutes de la deuxième partie. Zorya : Intro calme, basson pas juste, très bon équilibre et un beau mouvement. Augures presque trop calmes, c’est très articulé, cor anglais très en avant. Jeu du rapt : problème de syncro ? Excellent dans certains passages (n°46). Rondes printanières très accrocheuses, tutti excellent. Jeu des cités rivales : pas grand-chose à dire. Cortège du sage : impressionnant de détails et énorme dans la densification sonore. Pour conclure la première partie la Danse de la terre a une dynamique et une accélération globale excellente qui finit brillamment ! Dans la deuxième partie : l’intro est assez conventionnelle quoique le passage avec les trompettes n’est pas particulièrement ennuyeux pour une fois. Pas d’immobilisme dans les Cercles mystérieux qui avancent comme il faut. La Glorification est brillante et on entend toujours certains détails bien riches. Pour L’Evocation on prend un début rapide mais punchy. C’est plaisant. L’ Action Rituelle est menée par des flutes, clarinettes, cor anglais de très haut niveau. Le thème des trompettes est excellement fait. Et que dire des tuttis . La Danse Sacrale c’est très en place, peut-être un peu trop. Au niveau instrumental on a la montée en intensité, on la manque peut-être un peu trop au niveau du rythme et de la dynamique. En conclusion sur cette version : une prise de son ultra-valorisante pour les instrumentistes tant individuellement que pour tout l’orchestre. C’est très clair, plutôt précis et vraiment plaisant. Le seul défaut que je lui trouve c’est d’être trop rigide dans les deux extrêmes (Intro/Augures et Danse Sacrale) alors qu’ils savent se laisser emporter dans les parties intermédiaires (Cortège du Sage, Glorification et Action Rituelle excellents !) Note finale (pour moi les 2 versions se valent et sont bien complémentaires, mais bon... histoire de noter) : - Zdhuac : 5,5 - Zorya : 4,5
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| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Ven 27 Oct 2017 - 0:31 | |
| Voilà... - Spoiler:
Après deux écoutes, j’avoue avoir beaucoup de mal à départager entre ces deux versions. Déjà - pour le positif - parce que ce sont deux versions extrêmement maîtrisées, abouties, fouillées: à ce niveau-là d’excellence, j’avoue que départager n’a pas forcément grand sens. Ensuite - pour le négatif - parce que ce sont aussi deux versions qui ne comptent pas forcément parmi les plus typées ou les plus radicales; sur ce point, je rejoindrais assez l’avis de David sur les écoutes comparées: elles tendent à valoriser davantage les approches «consensuelles» que les propositions singulières. Et puis, je suis peut-être tout simplement un peu au bord de l’overdose de Sacre...
Néanmoins, jouons le jeu jusqu’au bout... Les timbres et les textures de Zorya sont peut-être plus typés là où ceux de Zduhac seraient un peu plus transparents ou lisses; les phrasés et les tempos de Zduhac sont peut-être d’une tension plus constante que ceux de Zorya, le discours plus construit, aussi (mais du coup, on pourrait dire que Zorya apparaît aussi plus constrasté et plus spontané); je dirais que j’aime mieux le travail du chef de Zduhac mais davantage l’orchestre de Zorya. À la réflexion, je crois quand même qu’au fil des réécoutes les qualités discursives de Zduhac s’imposent plus durablement à l’attention que les timbres de Zorya (qui ne sont de toute manière pas les plus précisément à mon goût de toutes les versions écoutées jusqu'ici.)
Donc: Zduhac: 6/10 et Zorya: 4/10.
Mais finalement, au terme de cette écoute, je dois avouer que j’aurai trouvé bien plus passionnant de découvrir Rudolf Albert / Centi Soli, Monteux / San Francisco et, totalement à l’opposé, Muti / Philadelphie que de départager entre Zduhac et Zorya. (Et j’attends avec impatience de savoir qui étaient Svetovid, Svarog et Veles au tour précédent.) En tout cas, bravo et merci à Mélo pour les choix des versions en lice!
Hâte de connaître les résultats (et, d'une certaine manière - cf. sous spoiler - surtout impatient de savoir qui étaient certains éliminés du tour précédent.) |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Ven 27 Oct 2017 - 0:44 | |
| Merci à vous ! Attention : l'échéance approche, il ne reste que quelques heures avant la clôture du scrutin. On attend encore au moins Eusèbe, Abbado, Roupoil, et Xavier ! Et peut-être Warren et Mhnuym ? Au tableau général, moins de quatre points séparent les deux concurrentes, autrement dit rien n'est joué ! Les résultats commenceront à être révélés ce vendredi soir, notamment ceux du quatrième tour, les places n°6 à 3 du podium |
| | | Roupoil Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2092 Age : 43 Localisation : Pessac Date d'inscription : 22/04/2017
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Ven 27 Oct 2017 - 18:55 | |
| Bon, ça y est, je suis encore en retard (c'est terrible ces vacances), alors je vais faire très bref : - Spoiler:
Deux très bonnes versions, les orchestres sont superbes, les prises de son permettent de tout entendre (un peu plus dans ZDUHAC peut-être), et c'est évidemment parfaitement en place. Du coup, ça se joue probablement plus sur de la préférence personnelle que réellement sur les qualités d'interprétation, alors en ce qui me concerne je suis plus séduit par ZDUHAC qui me semble plus accentuer les contrastes dynamiques et décaper un peu plus dans les passages rapides. Allez, ZDUHAC 6.5, ZORYA 3.5
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| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91579 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Ven 27 Oct 2017 - 20:09 | |
| Et si on finit dans la nuit, ça va encore ou pas? |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Ven 27 Oct 2017 - 20:54 | |
| Peut-être Mélo pourra-t-il commencer à dévoiler les versions de l'avant-dernier tour en attendant ton vote? (Puisque de toute manière, il n'y a pas de raison pour que ça l'influence.) |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Ven 27 Oct 2017 - 22:36 | |
| L'échéance est reportée à ce dimanche à minuit, dernier carat. Tout le monde peut participer à cette écoute finale, même si vous n'avez pas contribué jusque là. Envoyez-moi un message si vous êtes intéressé Comme prévu, les résultats seront publiés à compter de ce soir jusqu'en milieu de semaine prochaine |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Ven 27 Oct 2017 - 23:40 | |
| Résultats quantitatifs du quatrième tour Merci à tous pour votre participation, qui a garanti la significativité des suffrages : 12 votants dans le groupe A et 13 pour le B. Svetovid domina nettement la compétition : sur 13 votes, il en obtint 11 supérieurs ou égaux à 6,5/7 ! Jarilo arrivait en seconde position, récoltant deux fois la note maximale (Bloups et Fomalhaut), mais aussi toutefois plusieurs notes flirtant avec la moyenne. Cette place de challenger fut très disputée : Svarog et Rod talonnaient à moins de 2 décimales d'écart ! Les deux versions en queue de peloton s'avéraient largement distancées : avec une moyenne de 3,8/7, Veles suivait Rod avec plus d'un point de marge. Cependant vos avis différaient énormément (notes étagée entre 1 et 7, le grand écart !) En tout cas, un consensus s'instilla pour évincer Zaria, récoltant seulement 3,2 points ! Voici le classement, par ordre croissant, indiquant la moyenne puis l'écart-type : Zaria : 3,23 / 1,11 Vélès : 3,79 / 1,98 Rod : 4,96 / 1,27 Svarog : 5,00 / 1,80 Jarilo : 5,13 / 1,30 Svetovid : 6,42 / 0,91 |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91579 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Ven 27 Oct 2017 - 23:43 | |
| - Benedictus a écrit:
- Peut-être Mélo pourra-t-il commencer à dévoiler les versions de l'avant-dernier tour en attendant ton vote? (Puisque de toute manière, il n'y a pas de raison pour que ça l'influence.)
Oui, mes notes sont plus ou moins prêtes, je veux juste finir un petit commentaire. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Ven 27 Oct 2017 - 23:47 | |
| Tu peux même prendre le temps de les affiner. Les votes sont acceptés jusque dimanche soir, pendant que j'annonce les résultats du quatrième tour. La sixième place va être dévoilée ce soir |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Sam 28 Oct 2017 - 0:53 | |
| Au 6° rang du classement général : ZARIA éliminé !- Qui était Zaria au premier tour ? :
Zaria était Tawals, en quatrième position du groupe D, où elle récolta un 7/10 à peu près unanime.
Benedictus : 7/10 Plutôt déconcertant. Les timbres instrumentaux sont d’une vraie richesse de coloris, (quoique parfois un peu gueulards); le problème, c’est plutôt l’image sonore, qui manque de netté, avec une espèce de halo de réverbération et des plans sonores un peu confus. Du coup, de cette image très globale, on entend souvent certains détails instrumentaux émerger avec plus de netteté, mais d’une manière qui semble parfois un peu arbitraire, ou en tout cas dont on ne perçoit pas la logique à une première écoute; et certains phrasés m’ont paru un peu tarabiscotés. Côté tempo, cette version court vraiment la poste: je n’ai rien contre quelque chose d’un peu haletant ici, mais le problème c’est que la vitesse tend à accentuer l’impression d’avoir à faire à une lecture un peu confuse.
Bloups : 8/10 J’aime beaucoup le basson en intro tout comme le cor anglais. En fait dans l’ensemble les bois ont de très belles sonorités et ça rend l’entrée des cordes qu’on entend plutôt bien assez surprenante. On entend un peu tout du coup ça donne parfois une impression de fouillis dans l’intro. La transition vers le II est tout en rupture. D’ailleurs le mouvement est peut-être un poil trop rapide mais ça reste précis et très clair. Le coup de timbale pour la transition vers le III fait sursauter mais ça souligne bien l’extrême détail de chaque instrument. Le seul souci dans cette vision si détaillée se fait dans les contrastes notamment dans la partie où le thème se balade chez la flûte alto, quand ça revient en tutti, le contraste est trop fort alors qu’il n’y a pas de rupture prévue ou indiquée. Ceci dit, l’amplification de la dynamique à la fin est intéressante pour arriver vers le IV, ça donne une vraie sensation d’unité dans tous les domaines qui est beaucoup plus présent que dans toutes les autres versions du lot qui s’apaise bien (et de manière justifiée) à la fin de l’extrait. Très belle version qui en fait parfois un peu trop tout en gardant une cohérence interne.
DBL : 7/10 Prise de son un peu plus éloignée avec un peu de réverbération, on se projète moins facilement. Je trouve les ambiances sonores un peu confuses mais cette version reste correcte.
Anaxagore : 7/10 La prise de son est ici un peu plus lointaine et assez terne. Le tempo est allant sans précipitation. Les bois semblent de qualité mais ne sont pas aussi bien mis en valeur que dans Peklenc. À 12, les pizzicati des cordes annoncent un tempo d’enfer … qui fait peur. Et en effet les augures cavalent contre toute raison. Le chef a vraiment le feu aux fesses. Heureusement, l’orchestre assez virtuose tient parfaitement la cadence infernale. Le jeu du rapt adopte lui aussi un tempo très rapide mais tout est bien en place. Même si je dois reconnaître que tout est parfaitement maîtrisé, j’avoue ne pas être convaincu par ce tempo à mon sens hors propos. Le contraste avec l’introduction est très mal amené et la musique perd beaucoup de son impact à être ainsi survolée. Une grande démonstration de virtuosité… sans plus Pipus : 7/10 Certains bassonistes doivent avoir des sueurs froides quand on leur apprend qu'ils vont jouer le sacre... celui de cette version nous rappelle la difficulté d'exécuter cette partie. A part cela, des vibratos, un enregistrement lointain, mais également du rythme et des couleurs, je reste plutôt conquis et m'assied alors sur le sol pour jouir de la belle nature... Aleeerte ! Des walkiries ! Jeunes, survoltées, déjantées, sortant de nul part, cour(nt vers moi ! Se trémoussant convulsivement, dans un circle-pit hellfestien frénétique ! Ah ! Ca transe ! Je trouille messire ! Taïaut ! Je m'enfuis... Bon, au moins, ça envoie ! J'adhère à cette deuxième partie bien que rien ne l’annonçât et que j'en fîs quelques micro-arrêts cardiaques.
Ravelavélo : 6/10 Encore un chrono ultra rapide, le plus rapide du groupe. On en ressent les effets dévastateurs dès l'entrée saccadée des cordes. Cela donne de l'allant mais ce n'est pas une course, l'orchestre se déchaîne durant un trop bref moment.
- Qui était Zaria au second tour ? :
Zaria était Likho, avec une moyenne de 8,08 qui la plaçait seconde du groupe B, derrière Leshy.
Anaxagore : 9,5/10 Une nouvelle fois un orchestre très luxueux avec une belle prise de son, globale, assez réverbérée. Comme pour Leshy, on a droit à une lecture ample et très « post-romantique ». Les Rondes affichent de nouveau un tempo modéré et de belles basses très profondes. Les numéros 54 et 55 sont très rapides et virtuoses, de même que le Jeu des cités rivales, décoiffant. La mise en valeur de la polyrythmie du Cortège du sage est magnifique et l’Adoration de la terre dépote littéralement, avec une belle explosion finale. En bref, le Sacre avec tout le confort moderne et toutes les assurances requises : on visite la jungle dans un véhicule de luxe hypersécurisé. Je rêve bien sûr d’un Sacre plus primitif, plus sauvage, plus animal, mais la perfection de la mise en place, la précision de la direction, la hauteur de vue et la beauté de l’orchestre forcent ici le respect. Et comme aucune version de ce groupe ne concurrence vraiment celle-ci dans un autre registre.
Cello : 7,5/10 Rondes Printanières. Un peu trop alangui pour moi à nouveau mais avec bien plus de caractère que Kikimora, les bois notamment sont remarquables de définition et de présence. Les cuivres sont trop effacés au début de la reprise mais ils se rattrapent par la suite. Jeu des Cités Rivales trop rapide au point de me sembler caricatural. Cortège du Sage encore cette vitesse exagérée qui gomme des détails que je devine pourtant intéressants. Je trouve quand même un sursaut de vigueur, enfin. L'Adoration de la Terre retombe dans les travers précédents : ça file mais presque sans impact. La version la plus frustrante car il y a de vraies idées et de la maitrise mais tout est si vite plié que on ne s’en rend qu’à peine compte.
Ravelavélo : 5/10 Les violons sont un peu loin. C'est animé, agité, on est en présence de la version la plus rapide du Groupe, mais elle manque de puissance à cause des cordes placées trop loin des micros. Ce sont les trompettes qui volent la vedette.
Xavier : 7,5/10 Bonne version, à laquelle je trouve qu'il manque quand même quelque chose. Le timbalier fait des triolets de doubles croches dans le tutti des Rondes, c'est pour moi une erreur (qu'on trouve assez fréquemment) étant donné que Stravinsky a écrit ces doubles en petites notes. Bon, il faut reconnaître que l'effet qui en résulte n'est pas mal du tout quand même. Grosse faute de trompette à 2'46. Par contre le tempo à partir de 3'19 m'emballe beaucoup plus que dans la version précédente, là on est pris à la gorge. Je regrette de ne presque pas entendre les hautbois à 5'06. Il y a plein de détails qui me gênent, mais l'ensemble est assez convaincant.
Bloups : 9 Le début est bien fait : pesant et soutenu, les vents sont précis et plutôt beaux. Le tutti est très intéressant dans sa construction : les cordes y sonnent, les cuivres ne prennent pas le dessus et les percussions et pizz sont bien présents pour la construction rythmique. La montée en tension assortie du ralenti final est peut-être un peu artificiel mais il fonctionne parfaitement surtout dans la transition avec le vivo. Dans Les Jeux, le tempo est très rapide mais il y a toujours de la vivacité et surtout c’est très précis, ce qui rend le tout assez impressionnant. Le Cortège possède lui une base rythmique des percussions omniprésente, ça peut presque être trop par moment ainsi que trop rapide mais je trouve que ça s’y prête bien. De même que le Sage est un peu rapide mais ça s’y prête ici. Le tableau final est très rapide de base et accélère encore, la mise en place est impressionnante, la montée en tension et bien réalisée mais ça va tellement vite qu’il n’y a plus de place pour un vrai crescendo final, dommage... Version tout en tension, accélération et vitesse. Impressionnant dans la mise en place et la construction.
Clemens : 10/10 a même en mieux. A nouveau de très belles rondes, parfaitement envoutantes. Un tranquillo un poil rapide, mais bien habité. Les jeux claquent bien, rapides mais maîtrisés. Tout le reste est impeccable, avec le soupçon de nerf qu'il manquait à Leshy.
- Qui était Zaria au troisième tour ? :
Zaria était Alkonost, qui domina le groupe C mais sans triomphalisme, avec une moyenne limitée à 7,1/10.
Alexcorzona : 5,5/10 Début envoutant, ça gronde. Un beau rythme lent, majestueux. Puis ça devient mou, ça s’endort, avec une trompette presque inaudible. La formule a ses vertus, elle aurait permis de faire mieux ressortir la violence de la Glorification de l’élue. Qui est cependant mal amenée, qui manque de violence. Avec un deuxième mouvement trop timide, sans relief. On finit par s’en lasser.
Ravelavélo : 7/10 Plutôt flou au départ, de type chatoyante. Manque de clarté. Cette partie du Sacre ne capte guère mon attention, pas dans cette version en tout cas. Je modère mon appréciation. Soudain tout éclate à 7:00min avec une prestation des plus remarquables du côté des percussions et des cuivres. Musique de contraste qui nous prend par surprise.
Clemens : 6/10 L'introduction prend son temps, avec de beaux timbres, elle se révèle un brin rêveuse. Malheureusement, Alkonost manque de vie dans cette intro ainsi que dans les cercles. A la glorification, c'est tout de suite plus engagé, mais bon... rien de bien enthousiasmant.
Marchoukrev : 7/10 Très belle introduction, mystérieuse à souhait. C’est vraiment le calme précédant la tempête orchestrale ; l’un des moments que je préfère dans le ballet, avec la danse de la terre. Prise de son pas super bonne mais correcte, soit dit en passant. Le problème de cette version se situe vers la fin de l’extrait, juste avant la glorification de l’élue : on est frappé par l’indolence voire la mollesse des interprètes, surtout du côté des cuivres dont on attendrait plus d’engagement. On s’ennuie tellement qu’on attend avec impatience les fracassant tutti de la glorification à proprement parler. La fin de l’extrait est pas si mal, ça remonte un peu la note.
Anaxagore : 4/10 L’introduction est prise fort lentement. L’orchestre est bon mais les timbres sont assez ternes et le chef nous offre ici une partie lente fort dépourvue de magie. À 84 et 86, les sourdines des trompettes sont tellement efficaces qu’on ne les entend plus. En fait, on s’endort un peu… L’accélération est assez faible pour les Cercles des adolescentes et mieux marquée pour le Piu mosso à 93 qui est même pour le coup fort rapide ; mais tout cela donne néanmoins l’impression de ne pas avancer. L’accélération du tempo pour la Glorification est foudroyante, pour ne pas dire un peu forcée. Cela dit, c’est sauvage à souhait. L’orchestre moins massif qu’ailleurs est fort réverbéré et cela manque de basses. Les timbales sont heureusement bien présentes et les cuivres grincent. Le Molto allargando trois mesures avant 116 est ostensiblement appuyé. Tout cela est bien mais a un côté un peu démonstratif et caricatural. J’élague.
Pipus : 8/10 Bon enregistrement, aux sonorités lisibles, avec un orchestre qui me semble très propre. Il y a beaucoup de respiration, au sens premier du terme, un va et vient qui englouti... Très belles percussions. Une version énigmatique, contrastée, appliquée, peut-être un peu linéaire sur la première partie mais quand les chevaux sont enfin lâchés, ça rue ! Peut-être un peu trop propre, mais c'est conduit (et joué) avec maîtrise et homogénéité ; ça me plait bien.
Abbado : 8/10 Une version précise, très pensé et que je qualifierait d'intellectuel, avec un orchestre (certainement américain) qui répond très bien à la vision du chef. Le projet est bien tenu, et j'avoue qu'il me plait assez (sans toutefois que je soit pleinement ravi). LA qualité de l'orchestre et de ses acteurs est admirable. C'est une version qui doit s'écouter de façon détaillée pour moi car on a du mal à la vivre réellement. Du mystère, du détail, un gros travail sur les équilibres et une glorification qui éclate vraiment . A plus ça va à plus j'aime. Une version qui selon moi conviendrait très bien à une représentation de ballet.
Benedictus : 9/10 Introduction et Cercles assez vifs et «séquentiels»: c’est contrasté, lisible, ça progresse bien, mais manque de mystère. Sonorités nettes et précises mais peu typées en termes de textures et de timbres. Mise en place fouillée mais phrasés un peu distanciés. J’aime bien l’espèce de fureur un peu froide, un peu sèche de la Glorification. Une versions très réussie, mais dont la priorité semble être dans la maîtrise du discours, au détriment de l’intensité «physique».
Roupoil : 7,5/10 L'orchestre est beau mais on a un peu l'impression que le début file sans prendre le temps de donner un peu d'âme à la musique. Ceci dit, on entend les détails, c'est précis (les cors sont moins beaux que le reste toutefois). La progression vers 97 reste assez rapide, on attend toujours un peu plus de personnalité. En fait, cette version semble s'être réservée pour la glorification, car sur la fin, ça pète vraiment bien, ça continue à aller vite (à un ralentissement bizarre près à un moment) mais ça reste maitrisé et équilibré, c'est superbe. Comme c'est de loin le passage le plus important pour moi de tout l'extrait, je vais être assez généreux.
Bloups : 9/10 Le début de l'intro est plutôt rapide. Les instruments sont beaux et chantants (particulièrement les violons). On entend bien les détails. Pendant le solo du premier violon, il semble qu'il y a un problème de mise en place, les vents sont devant. Les piu mosso sont peut-être un peu trop rapide mais ça dynamise bien ce passage qui peut vite devenir ennuyeux. Dans les Cercles, on avance encore plus c'est intéressant (les versions de base rapide des groupes précédents n'accéléraient pas autant malgré la dynamique indiquée par Stravinsky). Là encore les piu mosso sont excellents et le thème à la flute alto est très joliment joué. A l'inverse, les clarinettes sont un peu froides après. Dans l'ensemble, que ce soit par les tremolo ou pizz, on a un bel environnement rythmique qui s'installe et qui se confirme dans la transition vers la Glorification qui fait un peu sursauter. La Glorification est elle-même brillamment menée avec une mise en avant de certains détails de très belle manière ! Une très bonne version (la meilleure de ce groupe).
- Vos commentaires au quatrième tour :
Là c'est le gadin, avec une moyenne de 3,2.DBL : 3/7 Je trouve que cette version manque vraiment de caractère et de matière. C’est plat, sans relief. A vrai dire je n’aime que la dernière mesure que je trouve plus réussie que sur les deux autres versions.
Roderick : 3/7 Là c’est la prise de son qui me gêne. Pourtant elle a l’air vraiment bien, cette version, surtout vers la fin, mais je n’y retrouve vraiment qu’une partie de ce que permet d’entendre Svetovid... Dommage.
Clemens : 5/7 Cette version souffre de la comparaison avec les deux autres. Elle est très bien réalisée, mais elle manque de caractère, peut-être trop neutre dans son approche. Les cordes sont parfois à la peine et manquent de présence (leurs réponses au départ, puis à 7'10). Les percus sont bien appuyées à la fin, mais cela manque un peu de folie. Très bien donc, mais pas suffisamment intéressant.
Roupoil : 4/7 Niveau prise de son, ça fait très mal après SVETOID, là on est (trop) loin de l'orchestre. Par ailleurs, certains choix interprétatifs ou interventions douteuses dans la première partie (pizz fouillis, staccatos aux trombones à 132) donnent l'impression qu'on cherche à mettre de la personnalité à coups d'effets au détriment de la vision d'ensemble. Mais curieusement, la danse du sacrifice est tout à coup beaucoup plus maitrisée et franchement convaincante. Intéressant mais loin de la version précédente.
Marchoukrev : 3,5/7 Que dire qui n’a pas été déjà dit au-dessus ? Il y a quelques différences avec les deux versions précédentes bien sûr, mais je les trouve minimes : elles me plaisent toutes (quel désespoir d’en éliminer deux) !!! Peut-être que la fin est un poil plus rapide, mais ça reste super bien fait. Peut-être plus dans le spectaculaire que Svetovid, du moins c’est ce que je ressens.
Xavier : 3/7 C'est peut-être la version un peu en-dessous dans ce groupe, à défaut d'être mauvaise, évidemment. C'est un peu moins précis, un peu moins beau aussi. Toujours les mêmes accents de violons qui m'embêtent. (à entendre les trois versions de ce groupe, on croirait que c'est dans toutes les versions, pourtant non) A 1'46, les bois sont vraiment faux. A 7'13 (183 sur la partition) il y a un crescendo qui doit nous mener au fff et le chef fait jouer tout le monde piano alors que seules les trompettes sont indiquées mf, les autres doivent rester f donc; je trouve que ça casse complètement l'élan, ça fait artificiel. Tout le reste est vraiment plus que pas mal.
Bloups : 1/7 Le début est pris à mon sens à une vitesse rapide plutôt standard. Ca sonne différemment des deux versions précédentes (prise de son lointaine ?). L’Action Rituelle est pris plutôt lentement avec une basse rythmique irrégulière. La flûte alto paraît bien loin (en comparaison au cor anglais). Solo de trompette plutôt bien fait. Par contre les cordes sont trop loin : elles ne peuvent pas participer à la montée en tension de l’extrait et n’existent pas dans les tutti où elles sont bouffées par les vents. D’ailleurs les deux tutti sont exécuté avec une certaine distance, on en perd pas mal. On en arrive donc au point où la Danse Sacrale manque de peps (c’est soutenu assez artificiellement par des cuivres forts). La fin d’ailleurs est beaucoup trop cuivrée au point que lorsqu’ils ne jouent plus, on a l’impression d’un orchestre assez vide tellement les cordes sont lointaines, même les timbales ne rattrapent plus l’intensité. Bon, je n’adhère pas du tout ici. Dommage.
Ravelavélo : 4/7 Micros trop éloignés. On est loin de la qualité sonore de Svetovid. La prise sonore est vraiment très curieuse, peut-être unique en son genre. Le signal est faible: manque de force, de présence et de puissance. Par contre c'est très égal, tout au même rang.
Emeryck : 2/7 Prise de son assez réverbérée. Je suis assez peu convaincu par les phrasés à 132. J'aime bien l'attaque du 3/16 à 142. Les cordes à 154 sont vraiment très (trop) serrées. Le crescendo final est assez bon mais la fin trop brouillon, et les timbres globaux aussi, parfois, c'est dommage.
Anaxagore : 2/7 La prise de son, davantage réverbérée, est beaucoup plus lointaine ici et l’orchestre a hélas beaucoup moins d’impact. Les cuivres sont assez ternes et on entend peu les percussions. Tant l’Évocation des ancêtres que le Rituel sont pris assez rapidement. À 132, on retrouve ce staccato sautillant non noté aux trompettes que je ne peux m’empêcher de trouver ridicule. La Danse sacrale est prise elle aussi assez rapidement, mais sans l’empressement de celle de Svetovid. Elle n’a malheureusement pas l’âpreté et la violence des deux précédentes. Même si c’est dans l’absolu une bonne version, c’est clairement celle que j’apprécie le moins dans ce groupe.
Benedictus : 3/7 Tout en étant excellente, celle-ci me paraît sensiblement en-dessous des deux autres versions. Des variations de tempi, des phrasés très accentués, des contrastes de dynamique qui cherchent parfois un peu trop l’effet. L’image orchestrale me semble parfois moins aussi moins précise, les timbres ne sont pas non plus les plus typés. Bon, puisqu’il faut bien éliminer...
Abbado : 4,5/7 Peut-être subit elle la comparaison avec les deux précédentes mais elle m'attire moins quoi que bien faite, avec de l'allant .Mais tout semble un peu moins bien fait (surtout dans les atmosphère de l'évocation) . La prise de son est aussi moins bien assuré je trouve et l’interprétation en pâtit un peu.
Fomalhaut : 4/7 Prise de son réverbérée et un orchestre plutôt lointain, impression assez désagréable qui se dissipera néanmoins. Interprétation sobre malgré quelques phrasés sautillants. Puis l'intérêt faiblit, on se perd un peu, l'orchestre est un peu loin mais les cuivres sont bien trop en avant ce qui entraine une certaine confusion. Cela vient-il du chef ou de la prise de son ? Pourtant, on se dit qu'avec une balance équilibré, cela ne serait pas si mal et même pas mal. Déroutant.
- Mais qui donc était Zaria ? :
Un jeune chef tout feu tout flamme, avivant un orchestre qui avait inauguré le Sacre sous Markevitch. Contrepartie de cet enthousiasme : parfois trop désinvolte, trop bousculé, show off ? Hélas la prise de son s'avère lointaine et exacerbe la dynamique tout en manquant de plénitude.- Voilà donc la version classée 6° sur trente :
Esa-Pekka Salonen, Philharmonia Orchestra (Sony, octobre 1989)
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| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91579 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Sam 28 Oct 2017 - 1:00 | |
| Intéressant!
C'était jusque ici une des versions que je mettais au plus haut, mais je ne l'avais pas écoutée depuis assez longtemps.
Au final, j'ai trouvé cette version bonne et avec du punch sur les deux tours où je l'ai évaluée, mais loin d'être parfaite ni la plus enthousiasmante. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Sam 28 Oct 2017 - 1:16 | |
| Je me souvenais de l'avoir entendue à sa sortie, et de l'avoir trouvée bien mais sans plus (il faut dire qu'à l'époque j'étais dans une période vieilleries, ma référence devait être Fricsay ou Monteux.) Au demeurant, je n'ai jamais été super fan de Salonen (et bien sûr, comme j'ai dit ça, Mélo révélera un de ces soirs que j'ai noté 10/10 son remake avec Los Angeles...) |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Sam 28 Oct 2017 - 2:11 | |
| Ah voilà Salonen ! Je me disais bien qu'il allait apparaître un jour ou l'autre . Cela dit, hormis dans le second tour où j'étais enthousiaste, sa lecture ne m'a jamais totalement convaincu. C'est de haut niveau bien sûr, mais je trouve cela un peu trop extérieurement « démonstratif », avec des contrastes de tempo souvent outrés. Pas trop ma came... Je n'ai d'ailleurs pas été davantage convaincu par le remake à Los Angeles ... |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Sam 28 Oct 2017 - 2:53 | |
| - Anaxagore a écrit:
un peu trop extérieurement « démonstratif », avec des contrastes de tempo souvent outrés.
Oui d'ailleurs quand je disais "désinvolte" dans mon teaser, on parlerait plus précisément de volontarisme ou d'interventionnisme, qui surligne les variations de tempo et de dynamique. A l'instar d'Inbal avec le même orchestre. Que nous avions écarté au premier tour, pour les mêmes raisons. |
| | | clemensnonpapa Mélomane averti
Nombre de messages : 179 Date d'inscription : 10/11/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Sam 28 Oct 2017 - 9:33 | |
| Ah, la première Salonen ! Je m'attendais à la trouver dans la sélection, mais je ne l'ai pas du tout identifiée. C'est une très légère déception pour ma part, je pensais qu'elle montrait plus de caractère tout le long... |
| | | Eusèbe Mélomaniaque
Nombre de messages : 1599 Age : 48 Localisation : Paris/ Lille Date d'inscription : 23/09/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Sam 28 Oct 2017 - 9:46 | |
| Je suis désolé, mais pour cette finale, je n'aurai pas le temps d'écouter deux fois le sacre en entier. Je pars prendre l'air quelques jours et je serai sur la route ce week-end - et pas certain d'avoir une connexion là où je vais.
Je suis très curieux de découvrir l'identité des différentes versions! |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 0:24 | |
| Et qui était Vélès, alors? |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91579 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 0:26 | |
| - Benedictus a écrit:
- Et qui était Vélès, alors?
Ah, ça je sais. (c'est quasiment la seule que j'aie reconnu, sinon j'ai vraiment essayé de ne pas chercher à reconnaître les versions) |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 0:31 | |
| Au 5° rang du classement général : VÉLÈS éliminé !- Qui était Vélès au premier tour ? :
Vélès était Berstuk, sa moyenne de 8,36/10 lui offrait largement la tête du groupe C, et la seconde position au classement général du premier tour, juste derrière Siliniez (Muti) ! Hormis Clemens et Roupoil, aucun auditeur n'a accordé moins de 8/10. Et Anaxagore inaugurait là son indéfectible cortège de 10/10 qu'encensa chacune de ses évaluations aux quatre tours
Anaxagore : 10/10 Prise de son assez ancienne et assez réverbérée dans une grande salle. Les timbres de l’orchestre sont extrêmement typés et, après trois minutes, je l’ai reconnu avec certitude. Grande transparence des textures pour une orgie de timbres charnus, verts, croustillants, très individualisés, qui est absolument fabuleuse. Je l’avoue : cet orchestre, à l’époque où il a été enregistré, me fait perdre toute objectivité. J’adore. Écoutez ce hautbois, cette clarinette piccolo tout à fait adorable… Les augures sont pris prestement et avec légèreté. Les accents des cors sont certes un peu malingres en raison de cette prise de son ancienne et lointaine, mais les timbres instrumentaux vous fouettent les oreilles d’une manière proprement jubilatoire. Tout cela est léger, précis, finement dessiné et incroyablement joyeux. Les textures sont toujours remarquablement transparentes et le chef, qui est un grand, dirige sa phalange de main de maître. Écoutez les bois divins à 46 ou les clarinettes savoureuses à 48, dans la transition vers les Rondes de printemps. Un enregistrement historique qui porte son âge mais qui vaut vraiment la peine d’être défendu. J’ai bien sûr reconnu la version et, vous l’aurez compris, j’adore.
Roupoil : 7/10 On débute avec probablement la version la moins belle au niveau du son, ce qui me gène un peu (certaines interventions de cuivres pas très belles, les timbales sèches, j'ai plutôt tendance à préférer le confort moderne qu'on aura dans d'autres versions). Ca explique probablement en partie que j'aie eu du mal à rentrer dans cette version, l'introduction ne m'a pas convaincu (ça manque de mystère). Mais ça s'améliore ensuite : les augures sont réussis (les cordes envoient du lourd), et on sent que c'est une version qui a un discours cohérent qui s'installe sur le long terme. D'ailleurs, à la fin, j'étais frustré que ça s'arrête
Clemens : 6/10 Pas mal de souffle pour cette version dont le son accuse son âge. C'est un handicap majeur étant donné que la grosse caisse est trop effacée sinon inaudible... Sans compter les timbres un peu criards. Par ailleurs l'intro ne m'a pas emballé, un peu morne, un basson pas toujours très assuré. Ça s'arrange franchement à l'arrivée des augures, bien secs. La suite est convenable, même si ça manque de liant lorsque la mélodie passe d'instrument en instrument, c'est un peu brut.
Benedictus : 9/10 Encore une version (plutôt) ancienne qui me plait beaucoup: des vents un peu nasillards et grenus comme j’aime et une façon d’animer l’œuvre par des tempi globalement vifs mais très contrastés et des phrasés très variées, intenses et nets. C’est sec, vert et nerveux, un peu «méchant» comme j’aime. Vraiment proche de l’idéal, si ce n’était pas ponctuellement un tout petit peu précipité et si la prise de son ne compressait pas un peu trop les tutti.
Ravelavélo : 9,5/10 Tempo assez rapide, excellente première impression, bon équilibre entre les instruments, les cordes ont du mordant, l'entrée majestueuse des trompettes donne un caractère royal à l'interprétation et la finale se fait tout en douceur.
Roderick : 9/10 Malgré les défauts dus à son âge et à une prise de son ingrate, une version qui m'a particulièrement plu, ça claque, ça grince, ça tranche. La version qui colle le plus à la vision de l'oeuvre que j'avais avant cette écoute comparée.
Marchoukrev : 8/10 Vraiment très belle introduction. Très grande précision au niveau du tempo et du phrasé, tout en restant habité. Franchement si ça reste comme ça, la note va être assez élevée. L’enrichissement progressif de l’orchestration est peut-être un peu lent, mais le retour du basson est mystique à souhait. La danse des adolescents est âpre comme il faut ; toutefois, la prise de son n’est peut-être pas optimale (pas très nette et assez réverbérée à mon sens). La fin est vraiment très bien, j’aime beaucoup. Vraiment, il y a du punch dans cette version : l’orchestre est investi, avec de superbes solistes, le chef est inspiré.
- Qui était Vélès au second tour ? :
Vélès était Drekavac, avec une moyenne de 7,7/10 qui la plaçait en tête du groupe A, mais sans dominer le classement général où elle ne figurait qu'en septième place sur vingt. Pipus, DBL et Clemens restèrent modérés, tandis que Xavier et Ravelavélo s'enthousiasmèrent. Bloups et Anaxagore étaient comblés !
Anaxagore : 10/10 Revoilà ma version chérie. L’enregistrement, dans une grande salle et avec beaucoup de réverbération, est fort ancien et porte les stigmates de l’âge ; mais quel orchestre et quelles couleurs ! Bien sûr, ça manque cruellement de basses, mais on a ici une alliance unique de rigueur et de sauvagerie. Le tempo des Rondes est très rapide : le chef n’entend pas se laisser aller au lyrisme. À 53, ça explose avec violence sur un grand coup de tam-tam. Lors du Tranquillo à 56, on savoure les timbres délicieux de l’orchestre. En dépit de la prise de son, on notera la parfaite transparence des textures orchestrales. Ainsi, à 57, les timbales se détachent avec précision; et dans le Cortège du sage, la polyrythmie ressort opportunément, avec (enfin) les quartolets du güiro qui se laissent parfaitement entendre. Mais ce qui caractérise cette version, c’est son énergie vitale incroyable : il s’agit vraiment d’une exaltation païenne des forces primitives de la Nature. En dépit de la vétusté de la prise de son, on a là une version majeure du Sacre où l’âpreté ne se gagne pas à rebours du respect de la partition.
Ravelavélo : 9/10 Ici ça ricane ferme au départ. On est comme plongé dans un maelstrom. On joue la carte des effets qui vous font sursauter, je suis plutôt réticent face à ce type d'interprétation. La prise sonore est toute en puissance, manque peut-être un peu de sonorités feutrés. Ça me laisse perplexe, Les cuivres à l'avant-plan, tous en puissance, une belle démonstration de force, un vrai moment de folie dans le Finale. Il ne fait pas semblant, n'y va pas avec le dos de la baguette. Une version convaincante.
Clemens : 6/10 Ah, une version rapide. Et en 6'40, on sent bien que le chef n'est pas là pour beurrer les tartines. La prise de son est ancienne, avec des timbres un peu criards et des basses absentes. Ici, la rapidité nuit aux rondes qui ne respirent pas, qui souffrent d'un manque crucial de poésie. Le tranquillo est déséquilibré, les trilles ressortent trop, ça donne l'impression que ça sort comme ça vient. Pour la suite, la rapidité convient bien mieux et ici, le crescendo final fonctionne parfaitement. Lors des tutti, il me semble quand même que la justesse des cuivres n'est pas extraordinaire. Au final, ça reste mitigé, avec une plastique ingrate, un début rushé et une fin réussie.
DBL : 6/10 Trop rapide à mon goût. De plus je n'aime pas trop les sonorités de cet orchestre. Une version qui ne me laisse pas de grand souvenir bien que certains passages ont beaucoup d'éclat et d'explosivité. Je suis assez sceptique. Peut être une version qui mérite quand même d'être écoutée dans son ensemble avec peut être une surprise pour la suite si cette version passe le tour.
Bloups : 10/10 Le parti pris initial est très différent des autres versions. Plutôt rapide mais dans l’esprit, on garde quand même le côté sostenuto pesante (très présent dans les thèmes plus que dans la basse d’ailleurs). D’ailleurs, c’est l’occasion de saluer une excellente clarinette basse. Le tutti est d’une force choquante, ça décape ! Le vivo en manquerait presque de peps (niveau tempo parce que les nuances et la dynamique sont bien présents). Les Jeux des Cités Rivales permet de mettre en avant des cordes très accrocheuses, parfois stridentes (surement du fait de la prise de son) et un orchestre globalement d’excellente qualité. La seule réserve vient peut-être de la surabondance des cuivres dès qu’ils jouent mais est-ce vraiment gênant ici ? Les cors sont impressionnants dans le Cortège du Sage et ne masquent pas les percussions. Le Sage arrive là encore au bon moment pour une pause salutaire surtout quand vient la Danse de la Terre qui est une excellente synthèse de cette version : dynamisme, couleur, cuivres, rythme, il y a beaucoup d’excellentes choses ! Le déchainement dans le crescendo final confirme l’ensemble de ces impressions, c’est excellent ! Pour moi c’est un coup de cœur complet !
Xavier : 8,5/10 Rondes printanières très très rapides qui pour moi passent un peu à côté du climat voulu. (mais en écoutant cette version sur la durée qui sait si ça ne fonctionnerait pas?...) Du souffle sur la bande mais la prise de son me plaît bien. Superbe tutti, violent et effrayant, mais je n'entends pas les trois petites notes de timbales avant chaque temps fort, c'est vraiment dommage. D'une façon générale les timbales sont peu mises en avant dans cette version. A 4'40, les hautbois sont inaudibles, masqués par les cors. Pour résumer: quelques petits détails me gênent, les Rondes sont très rapides, mais dans l'ensemble il y a ce que je recherche ici: clarté des timbres, beauté et virtuosité de l'orchestre, sauvagerie générale.
Eusèbe : 8/10 L'enregistrement est ancien et on ne peut malheureusement pas entendre toutes les nuances de l'orchestration. Les rondes sont prises très rapidement: ce parti pris est remarquablement tenu par la suite. Version très inspirée.
Pipus : 4/10 Un rythme rapide au début de la partie, qui empêche la musique de s'exprimer, et des timbres assez secs qui manquent de charisme et d'ampleur.
- Qui était Vélès au troisième tour ? :
Vélès était Siwa, qui avec sa moyenne de 7,7/10 (sic, eh oui identique au second tour !) avait conquis la troisième place du classement général, derrière Didilia et Triglav -deux versions dont l'identité demeure secrète puisqu'ils figurent encore plus haut sur le podium Benedictus, Eusèbe, Eleanore, Anaxagore chantèrent des louanges que Cello ne partageait guère.
Eleanore : 9/10 la déesse de la fertilité va donc suivre la folle danse de ses consœurs. Le problème avec l’élue, c’est qu’elle va être sacrifiée et n’enfantera pas. Encore un schproum ! Il faut que les journalistes d’investigations creusent un peu pour voir si un scandale politico-financier ou sanitaire ne se cacherait pas derrière tout cela. Un beau début, sinistre à souhait. Une danse envoutante à 0mn55. Une vraie piccolo, noble et digne à 1mn15. Un son ancien avec du souffle à 1mn38. Je l’ai reconnu ! Oui ! C’est un enregistrement pirate de 1913 ! Pierre Monteux avait « planqué » un gramophone sous le siège A23 ! Des cordes soyeuses à 1mn53. Les trompettes ont pris froid à 2mn03. Normal. C’est le printemps. En avril, ne te découvre pas d’un fil ! Des clarinettes magiques à 3mn01. Les cors à 3mn20 sont très beaux. Magnifique pizzicati à 3mn43. Des cordes effrayantes à souhait à 4mn17. Le suspense est là. Superbe flute alto dans la foulée. 5mn09, les pizzicati sèment l’angoisse. Qui va être élue ? Roselyne Bachelot ? Superbes cordes à 5mn53. Très beaux cuivres dans la foulée. Quelles belles trompettes à 6mn42. Neymar est dépassé ! Les timbales donnent de la voix à 6mn54. La sauvagerie est là. Les jeunes danseuses sont en transe. Une sorte de folie s’est emparée d’elles à 7mn28. Le désir de mort est là à 7mn49 avec des percussions ensorcelées. Une sauvagerie s’est abattue sur l’orchestre à 8mn10.
Cello : 4/10 Introduction : C’est très proche de Prove point de vue image sonore mais je trouve que c’est pris vraiment trop rapidement. Ce tempo ne permet pas d’établir un climat accrocheur. Les solos sont noyés, ils ont du mal à émerger et les tuttis manquent d’impact. Ici aussi, un manque de précision embêtant dans les traits ascendants à 2:40. Les Cercles Mystérieux des Adolescentes ne dansent guère, cela paraît même hésitant, on sent trop le côté « à numéros ». Glorification de l'élue plutôt convenu, avec une grosse caisse pas très jolie et des cuivres qui lâchent de fort vilains “pouets”. Une lecture banale, assez proche de Prove, mais avec des sonorités étriquées et acides rédhibitoires.
Bloups : 7/10 Les cordes sont plus présentes que dans la version précédente, ça permet d’entendre certains détails mieux emmenés. Les violons d’ailleurs sont plutôt beaux. Les petits motifs rythmiques dynamisant le tout (tremolo, motifs piqués, ...) fonctionnent bien. Les Cercles avancent bien également bien aidés par une belle assise rythmique (les pizz aux cordes sont bien faits). Le point négatif c’est que ce n’est pas non plus particulièrement joli. La transition vers la glorification est plutôt forte (pour ne pas dire un poil bourrin). Il y a surement un peu trop de timbales par la suite. Mais au moins, ça confirme la parfaite assise rythmique de la version. On entend mieux que précédemment certains détails. Version très bonne rythmiquement, un peu décevante au niveau mélodique.
Anaxagore : 10/10 Coucou ma jolie … La prise de son, très réverbérée, est certes fort ancienne … et sans doute trafiquée par les multiples rééditions. Cela manque cruellement de basses …, mais quel orchestre ! J’adore ces timbres verts, un peu acides, très typés. Ils distillent ici une magie de chaque instant. Et la transparence est parfaite. Les contrastes agogiques sont bien respectés mais moins marqués que dans Prove en raison d’un tempo de base plus allant. L’appel des cors et de la trompette, une mesure avant 101, donne froid dans le dos. La Glorification de l’élue éclate avec une férocité et une puissance peu communes. Les cuivres rugissent littéralement et les percussions détonnent. Les timbales en particulier sont magnifiques. C’est pris rapidement mais avec davantage de puissance que dans Prove, ... avec aussi une grande finesse et une grande précision. L’alliance idéale de la sauvagerie et de la rigueur. J’aurais aimé être dans la salle et écouter cela dans des conditions sonores optimales. Il reste que j’adore décidément cette vieille cire (et ici Mélo ne pourra pas m’accuser de changer d’avis).
Roupoil : 8/10 Le contraste est net avec PROVE, c'est plus animé et vivant dès le début (peut-être même un peu rapide), même si c'est probablement moins beau d'un pur point de vue sonore. Très beau passage envoutant à 87, la progression vers 97 est bien menée, on entend les détails (aux cordes graves !), rien à redire. La fin est sauvage bien comme il faut, avec un bon équilibre et des timbales présentes sans écraser le reste. Tout ça est très bien, seul reproche : on pourrait avoir un peu plus de contrastes au niveau des tempi.
Ravelavélo : 6/10 La dynamique semble ici vraiment excellente dès les premières notes tout comme la qualité d'enregistrement. Beaux effets léthargiques. La clarinette ressort très distinctement tout comme la flûte. L'énoncé du discours musical se fait de manière détendue et naturelle, sans brouhaha, les enchaînements conservent le même fil conducteur serein un brin bucolique.
Clemens : 8/10 Encore une intro réussie, tout en retenue. Siwa raconte quelque chose, c'est très plaisant. Dans les cercles, cette flute est vraiment belle avec un vibrato fort à propos. La glorification pète bien, avec des timbales qui manquent de profondeur, mais tout de même, c'est du haut niveau.
Eusèbe : 9/10 Une belle dynamique dans l'introduction. Les bois semblent un peu lointains. Très belle entrée des cordes. La Glorification est exceptionnelle! Quel rythme ! J'aime un peu moins les timbres que dans Triglav, mais c'est à peu près de la même qualité.
Xavier : 7/10 Un peu de souffle ici aussi, peu de basses également, mais prise de son plus claire, qui fait bien ressortir tous les timbres. (notamment les flûtes) Cordes plus froides. A 1'47, l'un des violoncelles joue un sol au lieu de sol b... ça change l'harmonie. Dommage. A 2'37 un raté de la petite clarinette. Néanmoins je préfère l'atmosphère rendue dans cette version. A 4'53, la clarinette basse rate complètement son entrée, ça fait un gros trou dans les basses puisqu'elle est seule à cette octave. J'adore le son de cet orchestre (surtout dans la Glorification de l'élue, même si parfois on n'y entend que les timbales!), dommage pour tous les petits ratés instrumentaux.
Benedictus : 9/10 Exaltant! Malgré une prise de son apparemment un peu ancienne, une personnalité sonore assez peu commune: j’aime énormément l’orchestre avec des timbres acides et les textures grenus, très typés. La direction en tire le meilleur parti: dans l’introduction et les Cercles, la progression, irrésistible grâce des phrasés souples, des tempi vifs et de beaux effets de tension/détente, il y a tout un jeu de contrastes / intégration des différentes voix qui justement joue sur les textures et les timbres que je trouve fascinant. Même si on pourrait lui reprocher un léger manque d’ampleur dans les dynamiques et une conduite un petit peu métronomique, la Glorification est elle aussi formidable, et pour les mêmes raisons: la tension ne relâche jamais, et le tuilage de sonorités instrumentales très contrastées a quelque chose de jubilatoire (et ces cuivres qui brament!)
- Vos commentaires au quatrième tour :
C'est là que Vélès dévissa... Malgré le zèle d'Anaxagore et la faveur de Fomalhaut, la moyenne plafonne à 3,8/7. Vous avez noté l'acidité des timbres, la réverbération, et l'étonnante lenteur de l'action rituelle des ancêtres.Clemens : 1/7 Aïe aïe aïe, quelle lenteur... Quelle idée ! Autant dans l'évocation que dans l'action rituelle, ça gâche tout. La danse sacrale, elle, présente un tempo correct. Mais les défauts sont autres. A 7'30, les cuivres sont déséquilibrés, on n'entend que ceux qui jouent le plus fort et qui écrasent les autres. Par ailleurs, les percus sont un peu tièdes. Au final, une désillusion terrible.
Abbado71 : 4,5/7 Un début très lent, mais avec des cuivres sacrements verts, qui imposent son ambiance d'emblée ! Et ça me plait diablement par ce caractère agressif et sauvage . L'atmosphère qui suit l'action rituelle est pas forcément des plus marqué par contre et la prise de son me parait manquer d'équilibre (faute à la technique et à l'age de l'enregistrement). Je trouve que ça s'enlise peut-être par manque de rubato . Par contre une atmosphère intéressante revient après le 2ieme tutti grâce à de superbes hautbois (ce qui fait bizarre comparé à la qualité sonore du reste de l'orchestre) dans la transition vers la danse sacral. Cette danse sacral reste de haute voltige avec une agressivité retrouvé (quoi que des fois en s'attend à autre chose, des équilibres différents...) La dernière minutes est assez formidable mais... Une version difficile à noter.
Fomalhaut : 6/7 Un enregistrement très (trop ?) réverbéré qui ne doit pas dater d'hier. Un début percutant avec des fanfares triomphales, voire criardes, puis le ton devient relativement neutre. Les tempi sont assez lents mais sont très bien soutenus, il ne donnent pas une impression de lenteur tant l'articulation est soignée. L'interprétation est, à la fois, objective et assez sauvage mais, justement, pas assez et on se dit qu'elle eut gagné avec des tempi un peu plus rapides. Pas mal et même bien.
Eleanore-clo : 5/7 Vélès, le dieu utilise ses multiples attributs pour trouver la version idéale... Un démarrage posé avec des sonorités quasi-cristallines. Les cors anglais sont d’une grande discrétion à 0mn59. Il me semble que ce sont des güiro à 1mn21 ? En tout cas, le chef d’orchestre met en lumière ce qui est souvent masqué par le reste de l’orchestre. Du souffle sur la bande sonore. Nous ne sommes pas en 2017 ! A 2mn05, on s’imagine dans une forêt, dont la canopée cache le soleil. La flûte alto déploie sa magie vers 2mn44. Avec les cordes, les menaces se précisent et semblent converger vers l’élue. Des cuivres d’outre-tombe à 3mn08. Des cymbales menaçantes à 3mn55. C’est la montée des périls ! Beau dialogue flûte alto et clarinette à 4mn34. Des cuivres acérés à 5mn05, le sang coule. La tension se relâche sans se relâcher à 5mn15. A 5mn51, les archets dansent sur des éclats de verre. Très belle polyphonie à 6mn29, une danse folle. A 7mn39, une danse désespérée. Une fanfare en folie à 8mn02. A 8mn46, une musique cubique, toute en arrêtes et en pointes. Fin à 9mn06.
Cello : 1,5/7 Ouah, ça s’annonce mal, avec une entrée en matière ratée sur un accord approximatif, étouffé comme honteusement. Et la suite n’arrange rien c’est gourd et affreusement lent, sans aucune tension au point de devenir méconnaissable, dénaturé, caricatural. J’ai l’impression que le chef s’est mis en tête d’élever un temple grec monumental alors qu’on est dans une cérémonie primitive, c’est un contre-sens total pour moi. Comme en plus c’est mollasson, je m’ennuie ferme. La Danse Sacrale est plus animée mais elle arrive trop tard et le mal est fait. C’est embrouillé en plus. Il faut croire que si cette version est arrivée jusqu’ici, c’est parce qu’elle avait de vrais arguments - si ça se trouve, j’ai même voté pour elle précédemment - mais là, c’est un plantage complet. Je mets quand même un demi-point pour les musiciens qui, selon toute vraisemblance, ne portent pas l’essentiel de la responsabilité de ce naufrage.
Bloups : 2/7 Début ultra-lent. Est-ce justifiable ? Je trouve les accents dans ce début un peu surjoués et les bassons assez tristes. Dans l’Action Rituelle on repart donc sur du lent donc dès que les bois ont leurs thèmes/accompagnements divers ça tombe à plat, c’est trop régulier, trop bien fait et trop propre. Le thème des trompettes tout en legato n’entraine pas d’entrain particulier, au contraire du tremolo des violons. Par contre gros problème dans le premier tutti ça se ramollit le pont vers le deuxième n’entraine rien et du coup le deuxième tutti est beaucoup trop linéaire : aucune variation dans le son de la trompette et beaucoup trop de régularité. La transition vers la Danse Sacrale par contre est très bien effectuée par les clarinettes. La Danse Sacrale part enfin sur de bonnes bases et on trouve bien dans l’intensité rythmique dans les pizz qui en plus créent un mouvement s’accélérant dans la partie ou les trompettes ont leur motif important. Mais par contre POURQUOI dans la partie finale repartir d’une base de tempo très basse ? Ca crée une tension pour le moins artificielle mais bon... on pardonne puisque le chemin conduisant vers la note finale est rondement mené. => Ce qui me gêne dans cette version, outre le début raté, c’est l’impression de repartir de 0 à chaque tableau, je ne trouve pas forcément de cohérence.
Ravelavélo : 2/7 Sonorité un brin déplaisante au départ, trop rugueuse. Je ne sais comment réagir: les cuivres sonnent aigrelet. La perspective est travaillée, manque de richesse sonore. Version 'live' qui se retrouve sur la dernière marche du podium.
Anaxagore : 7/7 Et revoilà l’élue chère à mon coeur. Nous retrouvons un magnifique orchestre, aux timbres verts et acides très typés, enregistré dans une très grande salle, avec beaucoup de réverbération. L’enregistrement est ancien et manque assurément de chair. Le chef adopte un tempo inhabituellement lent pour l’Evocation des ancêtres, mais cela fonctionne très bien. L’Action rituelle qui suit retrouve un tempo plus traditionnel. La Danse sacrale quant à elle est prise un peu plus lentement, ce que j’apprécie assez: cela donne un poids, une puissance, une assise plus grands à tout ce passage. L’impact de cette musique me semble en effet toujours plus fort quand le tempo est modéré. Et de fait, je ressens ici beaucoup plus de puissance que dans les deux premières versions (même si le poids de l’orchestre peut sembler atténué par la prise de son). J’adore les timbres acides, acérés et verts qui conviennent à mon sens beaucoup mieux que des timbres trop ronds. Les cuivres vrillent les tympans et les timbales sont magnifiques. Mais ce qui fait tout le prix de cette version unique, c’est l’incroyable énergie vitale qu’elle communique de manière contagieuse. C’est vraiment une célébration païenne de la vie qui renaît au printemps, avec tout cela que ce implique de joie et de sauvagerie. Par ailleurs, la violence est tenue en bride par la rigueur de la battue et ne devient jamais grand-guignolesque. Une leçon qui est proche de mon idéal pour le Sacre.
Eusèbe : 5/7 Version très prenante, à la lenteur hypnotisante, avant que les cuivres ne débutent, avec leurs sonorités acides, une montée en puissante malheureusement atténuée par l'âge de l'enregistrement.
Benedictus : 5/7 J’aime énormément les timbres très acides et l’image sonore sèche (malheureusement la prise de son, apparemment un peu ancienne manque d’ampleur). Des tempis vraiment lents mais réguliers - qui permettent de créer une atmosphère prenante en exaltant certaines lignes (beaux phrasés), mais qui jouent parfois parfois aussi un peu contre la poussée d’ensemble. Quelques scories aussi dans la mise en place, les équilibres (la faute à la prise de son?) J’aime beaucoup certaines attaques des cuivres, vraiment teigneuses - et le dernier accord est le plus génial des six versions.
Xavier : 4,5/7 Au tout début de l'évocation des ancêtres, les timbales sont un peu en retard sur le reste de l'orchestre. Version toujours très reconnaissable, pleine de qualités, mais le spectre sonore est quand même un peu limité. Entre 2'07 et 2'11 ce n'est pas en place, ça devient un peu irrégulier entre les cordes et les timbales. Toute fin, avec le dernier accord, vraiment parfaite. Globalement l'âge joue quand même un peu en défaveur de cette version par rapport aux deux autres, mais, chacun dans leur style, ces trois versions sont excellentes.
Pipus : 2/7 Déjà que cette fin me paraît musicalement très hachée, la lenteur de cette version me fait totalement perdre le rythme de la musique. Et une quasi absence de puissance dans les percussions plombe totalement la note que le lui attribue.
- Mais qui donc était Vélès ? :
Un enregistrement plus que cinquantenaire mais qu'on voit encore souvent rappelé en référence, preuve qu'il marqua durablement la discographie. Une interprétation entre primesaut et sauvagerie naturaliste, aisément reconnaissable à la verdeur de ses timbres, idéalement appareillée pour affuter cette célébration vernale.- Voilà donc la version classée 5° sur trente :
Karel Ančerl, Orchestre philharmonique tchèque (Supraphon, mars 1963)
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| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 0:40 | |
| Ah oui, forcément... Il faudra décidément que je la pique à mes parents, celle-là. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 0:51 | |
| Les timbres sont ultra-typés, pour sûr, très folkloriques, et c'est très net, en revanche ça ne danse pas du tout, ça fait même du surplace (ça m'avait vraiment paru très lent). Mais c'est à coup sûr original, personne ne caractérise aussi fortement les épisodes !
(Dans le genre bizarre un peu raide, j'avais davantage aimé Solti-Concergebouw.)
Après, je n'ai écouté que la version Gold, qui filtre à mort, tout paraît loin derrière un voile, ça peut aussi changer le ressenti. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 0:52 | |
| (Pour l'instant, trois des quatre versions que j'aime le plus, dont une fort célèbre, n'ont pas été éliminées.) |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91579 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 1:01 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Les timbres sont ultra-typés, pour sûr, très folkloriques, et c'est très net, en revanche ça ne danse pas du tout, ça fait même du surplace (ça m'avait vraiment paru très lent). Mais c'est à coup sûr original, personne ne caractérise aussi fortement les épisodes !
(Dans le genre bizarre un peu raide, j'avais davantage aimé Solti-Concergebouw.)
Après, je n'ai écouté que la version Gold, qui filtre à mort, tout paraît loin derrière un voile, ça peut aussi changer le ressenti. Ah non, ce n'est pas lent du tout... les Rondes printanières sont même très rapides, pour le reste c'est plutôt dans des tempi moyens. (32'40 au total) Par contre je te confirme que la version Gold est vraiment catastrophique, complètement étouffée, sinon ça sonne très bien dans l'édition Supraphon originale. (CD couplé avec Alexandre Nevsky, remarquable aussi) |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91579 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 1:03 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- (Pour l'instant, trois des quatre versions que j'aime le plus, dont une fort célèbre, n'ont pas été éliminées.)
Mais je pense qu'il y a beaucoup d'absents qui se feront remarquer... la discographie est tellement riche. (et beaucoup de chefs l'ont enregistré deux fois, voire plus) |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| | | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91579 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 1:18 | |
| Je n'en dirai pas plus, mais sur les quatre restantes, toutes les versions célèbres non éliminées précédemment ne peuvent pas y être, c'est mathématique. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 1:23 | |
| Quand toutes les finalistes auront été révélées, je vous dirais lesquelles j'avais pensé inclure, avant de ma rabattre (pour diverses raisons) sur les versions qui ont constitué ma sélection définitive. Trente ça semble beaucoup, mais ça laisse quand même un espace pour la frustration... Et effectivement, on pourra trouver que certaines versions célèbres/médiatiques manquent à l'appel. Enfin, comme je l'écrivais ci-dessus, ne soyons pas trop explicite avant l'heure |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91579 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 1:52 | |
| - Mes commentaires et notes pour la finale:
ZORYA
Je ne vais pas revenir sur tous les petits détails que j'ai déjà pu relever lors des tours précédents (et grâce auxquels on pourrait retrouver cette version dans les différents groupes), et plutôt m'attacher à l'essentiel.
C'est une version dans l'ensemble très précise (à quelques exceptions près, comme les Rondes printanières dont les premières notes sont assez fausses), très belle, très bien exécutée (même si on remarque quelques vraies imperfections de ci de là en y regardant de plus près, voire de vrais pains), avec des tempi plutôt vifs dans l'ensemble (surtout dans la 2è partie en fait), le tout avec une belle prise de son. C'est une version "de finale", c'est-à-dire une version qui peut faire consensus, qui n'a pas de parti-pris très marqué, pas de timbres très typés, pas de tempi excessifs dans un sens ou dans l'autre, sans que cela donne une version tout à fait lisse pour autant. Mais au final, c'est un peu froid, un peu clinique, pas tout à fait sauvage. La première partie est même assez peu engagée finalement. Pour la deuxième, c'est vraiment bien dans l'ensemble, même si je préfère d'autres versions.
ZDUHAC
Deux bassons vraiment pas beaux, et faux, entre 0'50 et 1'05. A 2'58, l'accord des altos, vraiment pas beau non plus. (et faux également) A 5'06 les violons II qui entrent arco au lieu de col legno... et je reconnais donc l'une des versions que j'ai notées au 1er tour, moyennement d'ailleurs. D'une manière générale je trouve que les trompettes pétaradent vraiment trop, sont souvent beaucoup trop en avant. (à partir de 10'01 c'est un peu pénible par exemple) La première partie est pour moi globalement assez réussie, mais pas exceptionnelle. J'avais largement préféré Chung (Kupalo au 1er tour), pour ce que j'en avais entendu.
Mais voilà, il n'y a sans doute pas de version parfaite, et je vais plébisciter ici cette version, pour son élan général, sa fougue, sa folie par moments, surtout dans les parties les plus rapides comme la danse de la terre ou la danse sacrale. Pourtant, les deux versions sont excellentes, et si je devais réévaluer les deux mêmes versions dans un mois, ou un an, il n'est pas impossible que je fasse l'inverse... C'est moins rectiligne que Zorya, moins froid, plus imprévisible, ça ressemble un peu à du live je trouve. Et à partir de la Glorification de l'élue je trouve que c'est génial jusqu'au bout. (dommage que tout ne soit pas de ce niveau) Un petit accident chez les timbales à 15'32, mais si c'est un studio, ça n'a pas été retouché et on garde cette impression de lecture sur le vif, avec les risques que cela comporte. J'aime la prise de son très proche, spectaculaire, tranchante, quasiment sans réverbération.
Ce sont deux versions de grande qualité, mais sans doute pas mes préférées. (sauf peut-être pour le dernier quart de Zduhac, vraiment génial)
ZDUHAC 7,5 ZORYA 2,5
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| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 9:35 | |
| - Xavier a écrit:
- Ah non, ce n'est pas lent du tout... les Rondes printanières sont même très rapides, pour le reste c'est plutôt dans des tempi moyens. (32'40 au total)
Tiens, j'avais cette impression vraiment flagrante. Peut-être justement parce qu'il y a une forme de détail un peu clinique, très peu de poussée. Je me doutais bien que Gold était épouvantable, comme d'habitude, mais je n'avais pas autre chose sous la main. Ça me retient toujours d'écouter certains Ančerl que je n'ai pas encore trouvés en pressage original ! Il faudra que je retente dans la bonne édition, parce qu'Ančerl, en principe (indépendamment de la réputation immense de cet enregistrement précis), c'est toujours passionnant. - Mélomaniac a écrit:
- David peut fournir sa liste s'il le souhaite mais ça serait gentil de ne pas rebondir sur l'identité réelle ou supposée des versions qui restent en compétition.
Je dis ça par respect pour ceux qui veulent conserver au jeu un peu du suspense jusqu'à la révélation finale, qui interviendra en milieu de semaine prochaine. De toute façon je ne vais pas fournir ma liste maintenant, d'autant que je soupçonne que la (très) célèbre parmi les trois fait partie des dernières à révéler ! Les deux autres sont plus obscures, donc il est probable, avec tout ce qu'il y avait à écouter, qu'elles n'aient même pas été testées avant la préparation de l'écoute. Parce que trente, par rapport au nombe de versions existantes (cent cinquante, quelque chose comme ça, je suppose ?), il y a forcément des choix déchirants, voire une impossibilité de tout essayer. |
| | | eleanore-clo Mélomane averti
Nombre de messages : 198 Date d'inscription : 04/12/2009
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 12:41 | |
| Quel superbe suspens , avec des informations distillées au compte-goutte. On se croirait dans un film d'Hitchcock ! Encore merci à l’organisateur. |
| | | Ravélavélo Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9125 Localisation : Pays des Bleuets Date d'inscription : 28/09/2015
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 15:13 | |
| Qu'est-ce qui a bien pu se passer avec Salonen au Quatrième Tour pour subir une telle dégringolade. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91579 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 18:52 | |
| 6è sur 30, ça n'est pas tellement une dégringolade. |
| | | Ravélavélo Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9125 Localisation : Pays des Bleuets Date d'inscription : 28/09/2015
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 19:07 | |
| - Xavier a écrit:
- 6è sur 30, ça n'est pas tellement une dégringolade.
Au Quatrième Tour, il a obtenu 3,2/7 de moyenne. Les trois premiers tours, sans doute excellent mais au Quatrième, il chute radicalement dans nos préférences. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91579 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 19:11 | |
| Parce que la compétition devient plus âpre en bout de course, il n'y avait plus que d'excellentes versions. Mais sa fin n'est pas du tout ratée. C'est un peu pareil pour Ancerl. |
| | | Ravélavélo Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9125 Localisation : Pays des Bleuets Date d'inscription : 28/09/2015
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 19:26 | |
| Ce qui m'étonne avec Salonen dans ce quatrième tour, c'est la quasi-unanimité de nos évaluations. Bon, c'est vrai qu'il y a un 5/7 (Clemens) et un 4,5/7 (Abbado), mais pas davantage. Pour Ancerl, l'écart entre nos évaluations est plus grand, moins d'unanimité.
|
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Dim 29 Oct 2017 - 23:00 | |
| Au 4° rang du classement général : ROD éliminé ! Rappelons d'abord que les deuxième, troisième et quatrième rangs se tiennent dans un mouchoir de poche (moins de deux décimales), ce qui relativise toute hiérarchie. Chacune de ces trois versions aurait légitimement pu s'inscrire comme challenger de Svetovid, qui elle galopait largement en tête. Enfin, maintenant évoquée cette précaution, voici le classement tel que vous l'avez déterminé.- Qui était Rod au premier tour ? :
Rod était Peklenc, vainqueur du groupe D, avec une moyenne de 8,1/10 qui le plaçait aussi au quatrième rang du classement général.
Benedictus : 9/10 Excellent! Tout y est: sans être forcément les plus typés du monde, les timbres instrumentaux sont très individualisés (avec une mention spéciale pour la texture des cuivres) et les cordes claquent avec ampleur; la science orchestrale est assez exceptionnelle: la superposition des plans, le miroitement des pupitres, les contrastes de dynamique, les effets de phrasés, on a l’impression que tous les paramètres sont rigoureusement maîtrisés pour construire des épisodes sonores extrêment élaborés. Et en même temps, c’est analytique, mais sans la moindre trace d’alanguissement: c’est tendu, vif, acéré, ça danse et ça cingle. Avec des timbres plus âpres, ça pourrait facilement être un de mes premiers choix.
Bloups : 9/10 Le basson en intro est validé. Comme l’entrée toute en douceur de tous les vents les uns après les autres, c’est très doux et agréable donc colle bien à l’esprit de cette intro je trouve. On entend bien quelques petits détails importants (le solo de clarinette basse !). Quand le hautbois prend le semblant de thème, on sent une vraie rupture qui avance vers autre chose et c’est très agréable après le plat des deux autres versions. Le solo final du basson dans l’intro est vraiment superbe et ouvre vers une belle transition aux pizz dynamiques. Dans le II, les cordes attaquent bien, manquent peut-être encore un peu de précision mais rien de rédhibitoire. Les couleurs des vents dans cette partie sont aussi très chouettes et il y a un vrai contraste vent/cordes bien sympathique et surtout qui avance ! Du coup dans le III, on se demande aussi si ça n’avance pas un poil trop parce que le tempo s’emballe un peu mais en même temps on n’a jamais un sentiment de pression folle et ça reste joliment maitrisé. Le IV est vraiment impressionnant de maitrise, de couleurs et d’effets musicaux tellement beaux et bien faits ! Superbe version qui est clairement celle que je préfère dans l’ensemble des six.
DBL : 8,5/10 Belle prise de son, proche et favorable à la suggestion des tableaux. Les timbres fusionnent parfaitement avec une réelle création d’effets sonores complexes. Les danses nous mènent dans une transe rompue par un jeu du rapt très entrainant et dynamique.
Anaxagore : 9/10 Ici, on a par contre droit à une belle prise de son aérée, assez proche de l’orchestre. Le tempo de l’introduction est allant mais sans précipitation. Les timbres des bois sont beaux et assez individualisés. Les textures sont transparentes pour une introduction qui est dans l’ensemble très réussie. Les augures sont joués au tempo giusto, avec une certaine légèreté. La battue est très précise et rigoureuse et on entend tout. Le chef n’est pas un amateur. Et l’orchestre a assurément cette musique dans les doigts, même si les cors semblent parfois un peu à la limite. Le jeu du rapt est à l’avenant. Une version pleinement maîtrisée, très précise et analytique, mais aussi très civilisée. J’ai ma petite idée concernant le chef et l’orchestre. Cela dit, c’est excellent !
Pipus : 8/10 A nouveau un prélude qui m'apparait passe-partout, mais c'est finalement une bonne chose à mes oreilles, entendu que je n'attends pas grand chose de plus de cette partie que d'amener la suite. Et quelle belle suite ! Ca danse, c'est paillard, c'est dépaysant, quelques sonorités réussies dans les cuivres. Tout cela avance, l'oreille ne s'endort jamais face à une version à l'intérêt finalement très équilibré.
Ravelavélo : 5/10 Meilleure qualité sonore, version plus moderne. Les trompettes sonnent très clairement, un peu aigrelettes, même. Version moyenne sans trop d'originalité.
- Qui était Rod au second tour ? :
Rod était Leshy. Il domina nettement le groupe B avec une moyenne de 8,7/10, qui lui assurait aussi une seconde place au classement général derrière Vila -une des deux versions finalistes, non encore révélée
Anaxagore : 9/10 Très belle prise de son pour un bel orchestre. Le chef revient ici à une lecture ample et massive. Les Rondes, prises dans un tempo modéré, sont parfaites et sans surprises. Les numéros 54 et 55 sont modérément rapides. On notera la belle mise en valeur des timbales à 57 et des cuivres qui savent rugir là où il faut, notamment à 63. La polyrythmie du Cortège du sage est impeccable et L’adoration de la terre conclut sur une magnifique déflagration. L’orchestre est ici superlatif et la mise en place parfaitement maîtrisée, mais les sonorités sont très chaudes et rondes. On se sent en sécurité partout : tout cela est sans doute trop civilisé et sans surprises ; mais, en tant que tel, c’est une réussite.
Cello : 9,5/10 Rondes Printanières. Ah, je retrouve les borborygmes de Karzelek, en un peu moins sale. Il y aurait même une sorte de fragilité inattendue et presque touchante, emportée comme il se doit à la reprise. Jeu des Cités Rivales, ça commence avec une transition pas complètement raccord mais quelle énergie à la limite de la folie animale… Cortège du Sage, ces râpements abrasifs du güiro sont stupéfiants ! Ils rappellent parfaitement à propos le contexte primitiviste de l’œuvre. L'Adoration de la Terre bouillonne et déborde, c’est jouissif. Une version qui a de la personnalité, à l’opposé de la précédente, et qui mise sur un parfait équilibre entre la clarté, la plastique et la fougue. Elle se permet même de laisser poindre un peu d’émotion sans pour autant sacrifier le moins du monde la sauvagerie.
Ravelavélo : 6,5/10 Version standard, moyenne, bonne prise sonore, percussions trop éloignées des micros. On entend bien la grosse caisse.
Xavier : 8/10 Ici on a bien le côté légendaire des Rondes printanières avec ces cordes lourdes et puissantes, écrasantes même. Le tutti est titanesque, avec le mérite de bien faire tout entendre, et les glissandi des trompettes et trombones sont très puissants mais ne tiennent pas démesurément leurs notes, ce qui permet de pas noyer tout le reste. Le seul bémol que je mettrais c'est que je trouve le tempo parfois un chouilla en-dessous de ce que j'attends, vraiment pas de beaucoup, mais je veux encore plus de nerf et de punch ici. Sinon c'est très bien.
Bloups : 10/10 Le sostenuto pesante initial est enfin très bien réalisé. Les vents ont de très belles couleurs et particulièrement les flûtes qui sont excellentes ! Le tutti est excellent ! Notamment le détail des pizz chez les cordes qui ajoute du mordant et du rythme, les dissonances et la tension sont bien présentes. Le vivo permet un bon contraste et la transition vers les Jeux est bien faite et permet une pause salvatrice. Dans Les Jeux, le texte est très respecté (crescendo brutal des cuivres par exemple). La partie plus rythmique grâce aux basses est très bien mené, martial et brutal. La transition vers le Cortège est donc bien fait, ce cortège qui explose dans la partie où les percussions font le tout ! Le Sage porte bien son nom. Enfin a Danse de la Terre conserve son peps et les lignes qui tournent parmi les violons permet d’y retrouver la folie nécessaire au tableau, c’est extrêmement convaincant (et ce crescendo final !!!!) Excellente version
Clemens : 9/10 Ah, voilà des rondes réussies. Tempo idéal à mon goût, premier temps qui ronfle bien, une ambiance léchée, savoureuse. Les percus pourraient malgré tout claquer un peu plus et les glissandi être plus fondus. Le vivo est bien nerveux et le tranquillo bien cool. Dans les jeux, les percus sont encore trop lointaines. On est sur une version confortable, très maîtrisée, qui manque tout de même d'une chouille de sauvagerie, c'est le seul défaut préjudiciable. Dans le cortège, le güiro est parfaitement audible et dans la danse, on retrouve ce côté classe affaire. Cela reste excellent, lisible, avec un très bon crescendo.
- Qui était Rod au troisième tour ? :
Rod était Perun, en seconde place dans le groupe B, mais avec une médiocre moyenne de 6,2/10 qui reflétait un certain désamour diversement évalué.
Anaxagore : 6/10 Voilà une version qui se distingue au sein de ce groupe par sa rapidité, sa légèreté et sa transparence. Le tempo de la partie lente est beaucoup plus rapide que dans les trois premières de la série, et c’est exécuté avec davantage de légèreté, de transparence et des couleurs plus fines. Les contrastes agogiques sont bien observés. La magie est de retour et tout ceci me plaît beaucoup. La transition vers 104 est prise lentement comme avec Khors, pour une Glorification de l’élue qui est interprétée avec violence, mais moins de puissance que chez Didilia et Khors. Les textures sont nettement moins massives. Cela dit, ça crie, ça déchire mieux que chez Morana, mais je reste quand même sur ma faim sur le plan de la sauvagerie, avec notamment des timbales trop en retrait. C’est finement réalisé, précis, mais un peu trop léger et civilisé.
Bloups : 8/10 Le début me semble le plus rapide des quatre. Les nuances sont contrastées de fort belle manière. On ne s'ennuie pas pour changer. Le violon solo est un peu en retrait mais ce n'est pas gênant ici. Les altos et violoncelles apportent quand c'est nécessaire une bonne base rythmique. Dans les Cercles, le thème à l'alto est particulièrement bien réussi. Il y a une belle rupture dynamique et que dire du solo de flûte qui y est excellent ! Le retour au Tempo I° est très bien exécuté pour lancer l'impulsion finale. D'ailleurs la transition vers la Glorification part de loin (très beau crescendo) et on retrouve les coups de massues d'avant Glorification très lents et pesants. Pourquoi pas. Le dynamisme de la Glorification est très bon. Seul problème : les timbales censés dynamiser le mouvement sont très en retrait dans la partie où elles ne devraient pas ce qui est problématique surtout lorsqu'on les entend bien ailleurs donc que c'est un vrai choix. Les cuivres sonnent bien aussi sans être insupportables. Bonne version dans l'ensemble.
Roupoil : 6,5/10 Le chef avait un train à prendre, ça va encore plus vite que les deux précédentes. Ca n'empêche pas une belle qualité d'exécution, l'orchestre est au poil (les cordes particulièrement). En fait, tout est bien vu et bien joué, le seul problème vient du tempo à mon sens trop rapide, qui empêche de bien sentir les changements de dynamique et d'avoir suffisamment de mystère par moments. Le crescendo à 102 est très bien, les timbales un peu massives mais ça passe, et toute la fin est assez logiquement convaincante et bien tenue malgré le tempo toujours très allant. Une version tout à fait correcte, mais qui aurait pu viser plus haut en prenant un peu plus son temps.
Xavier : 5,5/10 Début un peu plus rapide que dans les autres versions, presque trop rapide à mon goût pour faire un beau contraste avec la 1ère partie. Du coup ça manque un peu de mystère. Ca manque d'ampleur. Le premier tutti mf était quasi-volcanique chez Didilia, vraiment pas ici. La prise de son doit y être pour quelque chose. Ca sonne bien mais un peu étriqué. Comme la version précédente, c'est une bonne version, mais sans rien d'exceptionnel, je vais donc détacher Didilia des trois autres.
DBL : 5/10 Trop rapide à mon goût dans l'introduction pour laisser s'installer le tableau. Un peu pâteux également. Moins de continuité et de cohérence dans les atmosphères dégagées, décousu. Assez ennuyant pour moi. La moins bonne version du quatuor.
Ravelavélo : 8/10 Rien qui se démarque, à part peut-être comme un air de jeunesse qui flotte dans l'air avec, pour résultat, un bon sens du discours musical. Rien n'est précipité, pas de bousculade. Je revois à la hausse le score de cette version, pour finir en beauté, à cause du chrono rapide.
Benedictus : 5/10 Une lecture correcte, mais sans plus. Le début est vraiment trop rapide et perd du coup tout son mystère - et même si la mise en place reste convenable, c’en est presque bousculé, avec des phrasés qui ne respirent pas et avec des tuilages presque chevauchés. Par ailleurs, si les couleurs instrumentales ne manquent pas de personnalité, l’image sonore manque terriblement d’ampleur - la Glorification sonne vraiment malingre (prise de son trop sèche ou orchestre vraiment fluet?), et je l’ai trouvée elle aussi un peu trop métronomique.
Clemens : 8/10 Ah, enfin un tempo relativement standard. C'est très bien mené, sans esclandre, avec un relative neutralité. Globalement, c'est très efficace. Ce qui handicape Perun, c'est la prise de son. Bon sang que c'est gris ! Sans parler de la dynamique... Lors de la glorification, tout est au même niveau. On ne ressent aucun effet Woaw à l'arrivée de la timbale, elle ne ressort pas du tout du lot. Quel dommage !
Fomalhaut : 4/10 Une interprétation rapide et incisive mais également sans grande personnalité ou, plus exactement, d'une personnalité étrangère à la musique. Passé la (relative) surprise d'un tempo plus rapide que les trois versions précédentes, cela ne retient pas énormément l'attention ou, plus s'exactement, cela s'écoute avec curiosité, voire intérêt, tout en donnant l'impression d'être hors-sujet. Prise de son assez neutre. Une curiosité.
Roderick : 6/10 Début intéressant (parce que différent des autres versions) mais un peu terne malgré le tempo. Une version qui a gagné des points au fil des (3) écoutes mais j'ai eu du mal avec la prise de son. On sent que l'orchestre et le chef sont à leur affaire, mais l'enregistrement rend tout cela très plat.
- Vos commentaires au quatrième tour :
Aucune note infamante, beaucoup de bonnes notes, et deux 7/7 (Abbado et Fomalhaut). DBL : 5/7 Une version majestueuse avec une réelle ambiance qui se construit petit à petit, avec un sentiment de quelque chose de bien structuré. J’aime un peu moins les timbres des instruments, cela me semble un peu vieillot. Pour cette raison, elle termine en deuxième place.
Roderick : 5,5/7 Une version magnifiquement ennuyeuse… Je ne sais pas si c’est la lassitude de l’exercice d’écoute mais le manque d’aspérités devient un critère de plus en plus décisif pour moi au fil des tours. Quand même 5,5 parce qu’honnêtement c’est superbe.
Clemens : 6/7 Excellente interprétation, bien sèche, nerveuse, tendue, hyper maîtrisée, avec des cuivres mordants. On est sur un Sacre plus implacable qu'endiablé, mais qu'est-ce que c'est bien fait ! Au chapitre des réserves, on trouve cependant la prise de son. Quel dommage qu'elle soit si terne, qu'elle estompe les couleurs... D'autant plus que la timbale est elle-même étouffée, ce qui atténue la force de certains passages de la partition. A noter aussi un final qui manque de feu à mon goût. Mais sinon, du grand art.
Roupoil : 3/7 Un bel orchestre bien maitrisé (même si les cordes m'ont moins convaincu par moments, un peu trop en retrait). C'est extrêmement bien en place et soigné, presque trop en fait dans la mesure où on a du mal à se laisser aller et que du coup ce n'est pas vraiment prenant. Sur la fin, la percussion essaie de bouger un peu mais devient en fait trop présente. Belle version mais trop plate par rapport aux autres.
Marchoukrev : 4,0/7 Dès l’évocation des ancêtres c’est super bon (je sens que ce tour va être un véritable supplice) L’orchestre est engagé, les cuivres formidables, il y a une vraie vision derrière, un sens. La prise de son est bonne en plus, nette et précise. La Danse rituelle est du même niveau, avec une sauvagerie somme tout maîtrisée, comme l’acte rituel qu’il représente.
Xavier : 5/7 Très bonne version, très précise, assez subtile le plus souvent. (les trompettes à 1'50) A 2'13 (une mesure avant 133 sur la partition), les violons font des accents sur chaque première note de leurs trémolos, on entend ça dans beaucoup de versions (un peu moins de la moitié je dirais), mais ça n'est absolument pas écrit sur la partition, et je préfère nettement que ces trémolos glissent d'une note à l'autre de façon plus mystérieuse. A 6'51, les trompettes font des soufflés crescendo, le contraire des accents écrits sur la partition; ceci dit j'aime bien l'effet. (177 sur la partition) C'est une version remarquable en tous points, mais je préfère des lectures encore plus physiques (comme Svetovid) et plus rapides.
Bloups : 4/7 Début assez martial, voire militaire avec de belles timbales qui sonnent. Dans l’Action Rituelle ce qui frappe c’est l’extrême rigueur de la mise en place : tout est placé au détail près. Le cor anglais est un peu trop en avant par rapport à la flûte alto (notamment lorsqu’elle a le thème et que lui ne répète que la même note dans une forme de basse). Les trompettes font leur thème un peu trop legato. Les cordes sont très agressives (pizz, tremolo...). Dans les deux tutti, on remarque une grosse domination des cuivres (ces cors sont vraiment sympas ! ). La Danse Sacrale au début est très collée au texte, ce qui empêche un peu toute dynamique de se créer. A partir de la partie finale (167 et après) on retrouve une dynamique qui avance vraiment bien. Les cuivres sont peut-être trop souverains (les dynamiques à la trompette sont vraiment bonnes mais un peu trop quand même). Ca manque peut-être d’une belle accélération vers l’accord final mais la dynamique créée est quand même intéressante tout comme l’accord final qui gratte bien avec des petites notes partout. Plutôt bonne version avec ses défauts (cuivres, dynamique des tempo).
Ravelavélo : 3/7 Qualité sonore moyenne, très ordinaire. Effet d'éloignement-rapprochement qui donne du relief aux instruments mais l'emphase est trop mise sur les percussions.
Emeryck : 5/7 Le début me semble pas assez fort et un peu trop sage. La prise de son est très correcte. J'aime bien le crescendo final et la fin est propre.
Anaxagore : 5/7 Belle prise de son, avec une légère réverbération. Bon orchestre avec des timbres qui ont du grain et du tranchant. Les percussions en particulier sont remarquablement mises en valeur. Ce n’est pour une fois pas trop lisse … D’une manière générale, le chef semble adepte du juste milieu pour les tempi : ce n’est ni trop lent, ni précipité. La Danse sacrale est non seulement précise, rigoureuse, mais elle montre une véritable âpreté et n’est pas dépourvue de violence. C’est très bon tout cela ; j’aime assez.
Benedictus : 5/7 Belle version, très nette, avec des tempi un peu lents, qui n’empêchent pas la tension, mais permettent un travail très fouillé sur les phrasés et les accents, et des gradations de dynamiques très construites. J’aime bien l’acoustique un peu sèche, mais les timbres ne sont peut-être pas tout à fait assez colorés pour mon goût. Une excellente version, mais plus «intellectuelle» que «physique».
Abbado : 7/7 Merci Mélo de m'avoir permis de retrouver cette version qui était oublié dans ma discothèque est qui comme une madeleine m'est revenue. Alors oui c'est pas forcément le meilleur orchestre, pas forcément la meilleur prise de son (quoique je n'ai pas grand-chose à redire dessus). Mais quel intelligence du chef, quel cœur dans l'orchestre qui fait tout bien pour suivre le chef! quel moment de musique ! C'est admirablement construit, vraiment je n'ai pas grand-chose à dire si ce n'est Bravo messieurs! Alors oui ce chef n'a pas intégré directement une top phalange mais si c'est aujourd'hui un des meilleurs chefs actuellement, c'est car il a une véritable intelligence, un don pour la faire partager à l'orchestre et il le prouve bien une fois de plus ici.
Fomalhaut : 7/7 Belle prise de son et belle mise en place orchestrale. Une interprétation très maitrisée, équilibrée et nuancée qui fait avancer la musique d'une façon implacable. Bien.
- Mais qui donc était Rod ? :
Je suis impatient de lire vos réactions. Vous souveniez-vous de cet enregistrement ? Ce maestro letton aujourd'hui devenu fort médiatique apparaissait en ces années comme un bon chef, dans l'ombre de son papa Arvīds. Expérimenté (déjà presque quinquagénaire lors de l'enregistrement) mais confiné au répertoire slave (balte, russe) par ses éditeurs d'alors (Emi et Chandos). Ce fut une de mes premières versions du Sacre en CD, à une époque où je décidai de les collectionner. Et elle m'avait fait forte impression, cette interprétation très punchy, énergique, brillante, autoritaire. L'orchestre norvégien se montre épatant. On y retrouve la détermination et l'éclat d'un Salonen, mais sans racolage, et dans une prise de son plus dense et homogène. A mon avis, ce n'est que justice que cette impétueuse version, certainement à redécouvrir, se soit hissée jusque là.- Voilà donc la version classée 4° sur trente :
Mariss Jansons, Orchestre philharmonique d'Oslo (Emi, novembre 1992)
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| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Lun 30 Oct 2017 - 0:51 | |
| Ah ça par contre, c'est pour moi la vraie surprise de cette écoute comparée !!! Je n'avais jamais écouté cette version et je ne m'attendais pas du tout à Jansons. Quand je lis mes commentaires, je constate que j'ai aimé de bout en bout. Je vais me procurer cela d'urgence ... Merci à Mélo pour cette découverte . |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Lun 30 Oct 2017 - 8:01 | |
| Je suis en train de l'écouter ; je ne l'avais entendue qu'au premier tour. C'est une belle version, très équilibrée. Ca manque un peu d’âpreté et les tempis sont parfois un peu lents (danse des adolescentes, glorification), mais les couleurs sont très belles. C'est maîtrisé sans trop tomber dans le consensuel. |
| | | clemensnonpapa Mélomane averti
Nombre de messages : 179 Date d'inscription : 10/11/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Lun 30 Oct 2017 - 9:18 | |
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| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97900 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Lun 30 Oct 2017 - 9:31 | |
| Héhé, c'est une de mes quatre chouchoutes (l'autre étant Karajan – et j'y ai adjoint une cinquième, Muti, grâce à vous). Le Jansons d'Oslo (même dans ses collaborations plus récentes, comme sa Septième de Mahler chez Simax) est infiniment plus intéressant que le Jansons du Concertgebouw et de la Radio Bavaroise, à mon avis. Là, il y a un sens du rebond, une clarté, une lumière… ce n'est pas sauvage, c'est vrai, mais il y a une forme d'évidence et de limpidité que je trouve assez irrésistible. Pour moi qui ne suis pas un naturel du Sacre, voilà une version qui s'écoute vraiment sans forcer. (Par ailleurs, c'est un des plus beaux orchestres du monde, même si Trondheim, Bergen et le Norske Opera tiennent la corde. ) -- De ma liste, il reste un très célèbre (il y aura au moins une version de ce chef), et un publié récemment, pas largement distribué, qui n'a vraisemblablement pas pu être testé. |
| | | clemensnonpapa Mélomane averti
Nombre de messages : 179 Date d'inscription : 10/11/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Lun 30 Oct 2017 - 12:44 | |
| D'ailleurs, je me rappelle avoir été aussi très agréablement surpris par cette même distribution, lors de l'écoute comparée de la Musique pour cordes de Bartók... Y a-t-il d'autres disques Jansons/Oslo de cette qualité ? |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Écoute comparée : Le Sacre du Printemps de Stravinsky Lun 30 Oct 2017 - 13:53 | |
| - clemensnonpapa a écrit:
- D'ailleurs, je me rappelle avoir été aussi très agréablement surpris par cette même distribution, lors de l'écoute comparée de la Musique pour cordes de Bartók...
Y a-t-il d'autres disques Jansons/Oslo de cette qualité ? Je possède par cet attelage la septième de Shostakovich et Jansons arrive presque à me la faire apprécier, alors qu'avec d'autres je renâcle en général . Il y a aussi une intégrale des symphonies de Tchaikovsky qui est assez réputée mais que je n'ai pas entendue . |
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