Votre dernier film visionné.

On attend que Strangelove nous donne une manière féminine de se suicider : se taillader les veines avec une lime à ongles peut-être

Ou en faisant brûler sa carte bleue.

Ceci dit il n'a pas tort sur les différences entre les sexes à ce sujet, les hommes se suicident très différemment des femmes, par des moyens en général plus violents.

WoO a écrit:

Dr. Strangelove a écrit:

Le symbole de l'arme plantée dans la bouche pour se suicider. C'est typique de l'homosexuel refoulé, s'enfoncer une dernière fois le plus puissant symbole phallique qui soit.

Non mais je t'assure j'ai lu ça dans un livre de psychologie.

WoO a écrit:

On attend que Strangelove nous donne une manière féminine de se suicider : se taillader les veines avec une lime à ongles peut-être

Benh le canon sur la tempe je suppose :/

Il faut quand même essayer d'imaginer ce que ça peut être fort comme geste d'ouvrir la bouche pour s'enfoncer l'arme à tuer qui a toujours été synonyme de virilité.

On peut le voir aussi comme une façon de s'envoyer dans le corps par voie orale toute la méchanceté du monde... on passe d'une théorie phallique à une autre, celle de l'oralité.

Mais ce sein-pénis qu'est le canon pourrait être aussi l'expression d'un fantasme féminin or les femmes se suicident rarement comme ça, à mon avis ça ne se passe pas par là les raisons de ces choix très violents.

vartan a écrit:

Mais ce sein-pénis qu'est le canon pourrait être aussi l'expression d'un fantasme féminin

C'était la minute "Le divan à Vartan"

Crimes à Oxford : Un beau thriller à la fois basé sur la logique mathématique et la psychologie avec de très belles images.

Deux soeurs pour un roi : raconte l'histoire des deux soeurs Boleyn (Anne et Mary). Quelques incohérences mais l'histoire est, dans l'ensemble, respectée.

Bonsoir Calbo.

Vartan, je crois sincèrement que pour le suicide avec un canon, en psychologie on est formel. Et il n'y a pas plus sûr sujet de psychologie qu'un acte aussi fort que le suicide, car des éléments extérieures influençant sont moindre et tout le comportement du personnage devient révélateur de son état psychiatrique.

Dr. Strangelove a écrit:

en psychologie on est formel.

Jamais de la vie.

Citation :

Et il n'y a pas plus sûr sujet de psychologie qu'un acte aussi fort que le suicide, car des éléments extérieures influençant sont moindre et tout le comportement du personnage devient révélatrice de son état psychiatrique.

S'il y a quelque chose de sûr, c'est que c'est un acte d'une agressivité extrême.

Citation :

C'est la grosse bite qu'il voulait perdre qui vient le tuer

Pourquoi pas ? C'est une hypothèse à vérifier avec le patient près cet épisode fâcheux.

Stanlea a écrit:

Hum David on écrit brugnons.

... de même qu'on écrit péchés, oui.

Tu fais exprès de me dynamiter tous mes calembours un peu moins vaseux que les tiens ?

Vartan, je voulais dire on est formel sur ce point pas en général dans la psychologie eh

Désolé, mais sérieusement je ne suis pas du tout convaincu par ce que tu dis, Strangelove. Ça peut se défendre, mais j'ai l'impression que tu tords le film de façon à ce qu'il colle à ton interprétation, alors qu'en général c'est l'oeuvre qui doit inspirer l'interprétation, et pas l'interprétation qui doit inspirer l'analyse de l'oeuvre. Et je trouve que certaines de tes interprétations sont sincèrement bancales, à commencer par la symbolique du suicide, ou encore l'histoire des « seins » de l'homme... Non vraiment, je ne partage pas ton point de vue. Je peux me planter et je ne dis pas que tu as tort, et surtout je dis tout cela sans aucune forme d'animosité ni d'arrogance à ton égard — encore heureux... — mais ton argumentaire mériterait certainement de s'étoffer un peu plus. J'espère que tu ne m'en voudras pas de te parler avec franchise.


Bon, et puisqu'on parle de ça, je viens juste de finir de regarder Le Secret de Brokeback Mountain. J'en ai encore des larmes aux yeux. C'est un très beau film.

Je pense — j'insiste : je pense, ce n'est donc qu'une supposition — que l'on peut également trouver dans ce film de vagues allusions cachées à l'homosexualité masculine. Certains petits indices, très discrets, le laissent en tout cas clairement penser. Vous êtes d'accord, ou c'est vraiment trop osé comme interprétation ?

Dr. Strangelove a écrit:

Vartan, je voulais dire on est formel sur ce point pas en général dans la psychologie eh

Sur aucun point en psychologie on ne peut être formel. Ce n'est pas une science dure malgré ce que certains font croire et tout est sujet à interprétation. Et plusieurs sont éventuellement superposables. D'ailleurs sein ou pénis, les deux hypothèses pourraient être envisagées ici.

Picrotal a écrit:

Bon, puisqu'on parle de ça, je viens juste de finir de regarder Le Secret de Brokeback Mountain. J'en ai encore des larmes aux yeux. C'est un très beau film.

Je pense — j'insiste : je pense, ce n'est donc qu'une supposition — que l'on peut également trouver dans ce film de vagues allusions cachées à l'homosexualité masculine. Certains petits indices, très discrets, le laissent en tout cas clairement penser. Vous êtes d'accord, ou c'est vraiment trop osé comme interprétation ?

T'es vraiment un tordu, toi !

Picrotal a écrit:

Vous êtes d'accord, ou c'est vraiment trop osé comme interprétation ?

On devrait ne pas laisser de côté les hypothèses zoophiliques qui sont aussi à envisager, quelques indices le laissent penser.

En quoi le canon d'un pistolet représente le sein d'une femme ? C'est le symbole de la masculinité en puissance.

Le Dr. Strangelove du film éponyme est la métaphore phallique du fascisme

Eh nan mais c'est vrai en plus. Enfin je pense.

Dr. Strangelove a écrit:

En quoi le canon d'un pistolet représente le sein d'une femme ? C'est le symbole de la masculinité en puissance.

J'ai édité mon message précédent de façon à répondre... Mais le canon d'une femme peut parfaitement évoquer un téton. Tu me rappelles une prof qui avait dit à une élève qui voulait à tout prix interpréter le phare de To the lighthouse comme un symbole phallique : « mademoiselle, arrêtez de voir des zizis partout ! »

tu m'as eu.

Oui mais je crois quand même que l'arme dans la bouche qui débute et clot un film aussi souvent explicite sur l'homosexualité n'est pas à laisser de côté XD


Je ne sais pas si quelqu'un l'a vu mais ce soir je vais regarder le Septième seau de Bergman le résumé m'a enthousiasmé et j'avais très envie de me plonger dans ce cinéaste depuis que j'ai vu sa Flûte enchantée.

Dr. Strangelove a écrit:

En quoi le canon d'un pistolet représente le sein d'une femme ? C'est le symbole de la masculinité en puissance.

Tu sais ça comment ?
Par tes propres associations fantasmatiques ?


Et que fais-tu du "mauvais sein" capable par son intrusion dans la bouche du nourrisson de créer le fantasme d'un sein rempli d'agressivité à l'égard d'un bébé qui se vit en cet instant comme méchant et donc susceptible d'entraîner la vengeance de ce sein sadique ?

Une hypothèse tout aussi valable, sinon plus que celle superficielle du pénis.

Benh tout de même il me semble que généralement si on compare le fusil à une particularité de genre c'est bien au pénis, non ?

Pour le mauvais sein, ok mais ça n'aurait vraiment rien à voir avec le film, et j'espère bien qu'un élément récurent comme celui-ci (qui débute et clos le film) s'y rapporte.

Dr. Strangelove a écrit:

tu m'as eu.

Oui mais je crois quand même que l'arme dans la bouche qui débute et clot un film aussi souvent explicite sur l'homosexualité n'est pas à laisser de côté XD

L'arme dans la bouche peut se voir comme un acte de succion, rappelant l'enfance, tout comme certains affirment que les fumeurs reproduisent en fumant l'action de téter le sein maternel... Perso, j'ai des doutes, mais ça se tient métaphoriquement.

Quand à la bite que l'on voit en fin de film, elle se veut surtout un rappel des images subliminales obscènes que fabrique Brad Pitt dans les dessins animés projetés aux mômes. Tout comme le personnage dans le film « pollue » d'autres films, le film se « pollue » lui-même, en prétendant dénoncer son caractère fictif, et en forçant par effet de choc le spectateur à prendre du recul face à l'oeuvre narrative qu'il doit digérer à présent que sa réception est terminée. Je précise que c'est totalement inopérant parce que très mal fait, mais je pense en tout cas que l'intention était là et pas ailleurs.

Quant au fait que les buildings soient des symboles phalliques, oui bon d'accord mais dans ce cas le 11 septembre n'est jamais que l'expression d'une castration symbolique voulue par Ben Laden qui, en secret, rêve de devenir une femme et de porter le voile... Des symboles phalliques il y en a partout, mais ce n'est pas pour cela qu'il faut en « voir » partout, sinon le champ de l'interprétation des oeuvres va devenir une foire à bistouquettes puant la marée haute...

La différence entre l'effondrement de ces buildings et ceux du 11 Septembre, c'est que l'un est inspiré de la réalité et l'autre est tiré de l'Art. Dans un film qui soit réellement une oeuvre d'art et pas seulement un scénario, aucune image ne devrait être laissée au hasard, elles devraient toutes participer à la construction du monument. Bon évidemment j'exagère en disant toutes les images, bien que des réalisateurs y mettent du coeur.

Mais tout de même la scène de fin sur laquelle les personnages principaux se tiennent la main, ce n'est pas comme si on arrivait à lire dans un journal qui traine à côté d'un des protagonistes les titres d'un attentat sur des gratte-ciel.

Dr. Strangelove a écrit:

La différence entre l'effondrement de ces buildings et ceux du 11 Septembre, c'est que l'un est inspiré de la réalité et l'autre est tiré de l'Art. Dans un film qui soit réellement une oeuvre d'art et pas seulement un scénario, aucune image ne devrait être laissée au hasard, elles devraient toute participer à la construction du monument. Bon j'exagère en disant toutes les images, bien que des réalisateurs y mettent du coeur.

Je sais bien qu'il y a une différence entre la réalité et l'art, et bien sûr qu'un réalisateur participe à la création de chacune de ses images, ou du moins devrait le faire, tout comme un écrivain participe à la rédaction de chacun de ses mots. Mais ce n'est pas pour cela qu'un immeuble qui s'effondre doit forcément être interprété comme un symbole phallique... En l'occurence, c'est bien plus un symbole social, à mon avis.

Citation :

Mais tout de même la scène de fin sur laquelle les personnages principaux se tiennent la main, ce n'est pas comme si on arrivait à lire dans un journal qui traine à côté d'un des protagonistes les titres d'un attentat sur des gratte-ciel.

Euh, je ne comprends absolument rien à cette phrase...

Oui en fait moi non plus

Je voulais simplement dire que, placé dans le film, ce n'était pas un détail. Je pensais que tu n'y voyais rien de particulier dans cette scène, mais en fait tu dis y voir un effondrement social.

Pour moi aussi il a le sens de l'effondrement social. Mais je crois comprendre que tout ce qui se rapporte à la société dans se film, se rapporte en parallèle à l'homosexualité.

Ce film est vicieux, on débat dessus depuis tout à l'heure alors qu'aucun de nous ne l'apprécions

Dr. Strangelove a écrit:

Ce film est vicieux, on débat dessus depuis tout à l'heure alors qu'aucun de nous ne l'apprécions

+ 1000

Et je ne l'ai pas vu.

vartan a écrit:

Et je ne l'ai pas vu.

Bah, franchement je trouve que tu ne rates pas grand-chose... Pour moi, c'est un clip de MTV d'une heure trente...

Par contre, et je me répète, Brokeback Mountain est vraiment un très beau film ! Moi qui l'abordait avec beaucoup de scepticissisme, ça m'apprendra...

Dr. Strangelove a écrit:

Ce film est vicieux, on débat dessus depuis tout à l'heure alors qu'aucun de nous ne l'apprécions

Fight Club?

Si, c'est très chouette.

Xavier a écrit:

Dr. Strangelove a écrit:

Ce film est vicieux, on débat dessus depuis tout à l'heure alors qu'aucun de nous ne l'apprécions

Fight Club?

Si, c'est très chouette.

Je pense que Dr. Strangelove voulait dire par « nous » lui et moi.

Xavier a écrit:

Dr. Strangelove a écrit:

Ce film est vicieux, on débat dessus depuis tout à l'heure alors qu'aucun de nous ne l'apprécions

Fight Club?

Si, c'est très chouette.

je trouve aussi, un des meilleurs films de ces dernières années (qui s'appuie sur un grand roman) d'un réalisateur surdoué, qui a fortement inspiré cerains réalisateurs français de seconde zone.
Je ne pensais pas utile de me joindre au débat, il me semble que ceux qui en pensent du bien ont déjà dit tout le bien qu'ils en pensaient.
Il est probable qu'on n'a pas vu le même film; donc peu utile de tenter de démontrer le contraire.
Je suis surpris en revanche qu'un amateur de Salo de Pasolini trouve Fight Club si mauvais et dangereux. Je trouve que c'est le même genre de rigolade jouissive.

Sud, il y a plus de personnes qui se sentent mal dans leur train train quotidien que de personnes qui souhaitent et aient les moyens expérimenter le pédo-scato-maso sur un groupe d'adolescents dans une organisation para-militaire

sud273 a écrit:

Je suis surpris en revanche qu'un amateur de Salo de Pasolini trouve Fight Club si mauvais et dangereux. Je trouve que c'est le même genre de rigolade jouissive.

J'ai pas vu fight club mais ta comparaison je l'adore. Je n'aurais pas vu d'autres de tes post je dirais que tu es cynique.
Bon j'attends la réaction maintenant.
[Spectacle]

Bon ça peut révéler quelques pulsions quand même, mais heureusement Salo est moins diffusé que Fight Club. Eh puis je peux aimer un film sans le recommander. Salo n'est pas dangereux à travers mon regard froid et analytique mais je le conseillerais pas à 2, 3 de mes connaissances.

C'est quand même toujours assez douteux de dire d'un film qu'il est dangereux... Enfin, je trouve...

Bah il suffit de voir ce qui s'y rapporte dans la réalité.

Dr. Strangelove a écrit:

Bah il suffit de voir ce qui s'y rapporte dans la réalité.

Bah oui, mais cela n'a jamais été prouvé justement, et pour ce qui me concerne il n'y a rien d'autre à voir que les raccourcis paresseux de quelques pères-la-morale qui veulent rendre responsables les films et les livres qu'ils n'aiment pas de tout ce qui va mal dans le monde. C'est le cinéma qui imite la vie, pas l'inverse. Quelques très rares cas isolés n'y changent rien.

Bah des types qui au lieu de passer leur vie à s'ennuyer dans leur chambre trouvent de l'inspiration dans Orange Mécanique pour occuper leurs week-ends sont des cas concrets et dangereux.

Rares je ne dis pas le contraire.

Enfin dire que le cinéma s'inspire de la vie... pour Orange Mécanique il s'inspire justement d'un avenir pessimiste à éviter.

Dr. Strangelove a écrit:

Bah des types qui au lieu de passer leur vie à s'ennuyer dans leur chambre trouvent de l'inspiration dans Orange Mécanique pour occuper leurs week-ends sont des cas concrets et dangereux.

Rares je ne dis pas le contraire.

Enfin dire que le cinéma s'inspire de la vie... pour Orange Mécanique il s'inspire justement d'un avenir pessimiste à éviter.

Pardon, mais franchement les types qui se sont inspirés du film ne l'ont fait que du point de vue vestimentaire, je suis convaincu que malgré ce film ils auraient tout de même fini par commettre des actes de délinquance... Toute personne atteinte de pulsions finit toujours par rencontrer un déclencheur... les films ne sont pas plus dangereux que les pubs, les infos télévisés, les scènes de rue, les conversations entre amis, les rêves, etc. ... !

Xavier a écrit:

Dr. Strangelove a écrit:

Ce film est vicieux, on débat dessus depuis tout à l'heure alors qu'aucun de nous ne l'apprécions

Fight Club?

Si, c'est très chouette.

j'ai aimé aussi... mais pas autant que vous il me semble car je ne pense pas être capable d'en débattre pendant des heures

Pictoral, on est bien d'accord les films font office de catalyseur. Mais un fusil aussi en est un, et on arme pas quelqu'un d'instable.

Mais je ne recherche aucune censure ou restriction dans le partage de films aussi importants. Je dis juste "Ma foi c'est comme ça".


Le Havrai, rahhh méchant

Dr. Strangelove a écrit:

Pictoral, on est bien d'accord les films font office de catalyseur. Mais un fusil aussi en est un, et on arme pas quelqu'un d'instable.

tu ne peux pas comparer un film avec une arme !!!

Par exagération, si.

Dr. Strangelove a écrit:

Par exagération, si.

Tu parles de catalyseur. Or une arme n'est pas un catalyseur. Si tu me mets un flingue dans la main, ça ne va pas me donner envie de tuer quelqu'un.

Non, tu as déjà envie de tuer quelqu'un.

C'est l'arme qui va te donner le moyen de ressortir cette pulsion.

Dr. Strangelove a écrit:

C'est l'arme qui va te donner le moyen de ressortir cette pulsion.

Donc, elle ne la provoque pas. Donc, elle ne remplit pas le rôle de catalyseur.