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| Schoenberg - Oeuvres orchestrales | |
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Auteur | Message |
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Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33464 Age : 44 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 9 Aoû 2013 - 17:03 | |
| - arnaud bellemontagne a écrit:
- Schoenberg:Pelleas et Melisande (Karajan)
C'est quand même puissamment addictif. Tu as écouté la version Boulez de 2003 (je crois que c'est 2003) ? _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 9 Aoû 2013 - 17:13 | |
| Non, je dois dire que je me mefie des lectures bouléziennes du Schoenberg postromantique. (ses Gurrelieder ) Mais peut être ai-je tort? |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33464 Age : 44 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 9 Aoû 2013 - 17:25 | |
| _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 9 Aoû 2013 - 17:26 | |
| Mieux que Karajan ou Thielemann? |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33464 Age : 44 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 9 Aoû 2013 - 17:28 | |
| - arnaud bellemontagne a écrit:
- Mieux que Karajan ou Thielemann?
Je ne suis pas certains qu'il puisse détrôner Karajan dans ton coeur. _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: schoenberg Ven 9 Aoû 2013 - 17:35 | |
| Sait-on jamais. Faut aussi que je réecoute Sinopoli. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91655 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 9 Aoû 2013 - 19:31 | |
| Je me demande si ce que j'ai entendu de mieux n'est pas Ashkenazy. Moins massif que Karajan, plus clair, mais en même temps pas froid du tout.
J'ai un assez bon souvenir du Boulez II sinon. |
| | | Brunail38 Mélomane averti
Nombre de messages : 142 Age : 45 Localisation : Grenoble Date d'inscription : 18/04/2006
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 9 Aoû 2013 - 20:43 | |
| Et le Pelléas de Abbado enregistré en avril 2006 au Musikverein de Vienne avec son orchestre des jeunes Gustav Mahler ? Couplé je crois avec la 4e de Mahler... Je ne l'ai pas écouté, je suis resté à Karajan... mais s'il y a des avis sur cette version, je suis preneur ! |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91655 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 9 Aoû 2013 - 20:48 | |
| C'est en DVD, non? J'en ai un bon souvenir, mais rien de plus précis. Enfin, on se rend compte qu'il y a plein de bonnes versions quand même! |
| | | Brunail38 Mélomane averti
Nombre de messages : 142 Age : 45 Localisation : Grenoble Date d'inscription : 18/04/2006
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 9 Aoû 2013 - 20:49 | |
| - Xavier a écrit:
- C'est en DVD, non?
oui ! |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1752 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Sam 10 Aoû 2013 - 9:20 | |
| - Brunail38 a écrit:
- Et le Pelléas de Abbado enregistré en avril 2006 au Musikverein de Vienne avec son orchestre des jeunes Gustav Mahler ? Couplé je crois avec la 4e de Mahler... Je ne l'ai pas écouté, je suis resté à Karajan... mais s'il y a des avis sur cette version, je suis preneur !
Je la trouve manquée de relief, peut être pu aidée par une prise de son moyen. Bruno |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 11 Aoû 2013 - 15:31 | |
| Oui la prise de son n'était pas idéale et ça ne pardonne pas dans une oeuvre à la polyphonie aussi dense. Réécouté Sinopoli. Ca manque un peu d'élan et de clarté. Je reste à la volupté de Karajan et à la lisibilité de Thielemann. Barbirolli est à éviter absolument! |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91655 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 11 Aoû 2013 - 22:53 | |
| Ben non moi j'adore Barbirolli. As-tu essayé Ashkenazy? |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 11 Aoû 2013 - 23:09 | |
| Non je ne connais pas Ashkenazy ,j'avais beaucoup aimé ses Scriabine ça peut donner quelque chose de bien. Barbirolli, vraiment j'peux pas... |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91655 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Jeu 12 Sep 2013 - 17:45 | |
| Quelqu'un a écouté la version Saraste de Pelléas? (c'est couplé avec un Erwartung chanté par Charbonnet... ) |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Jeu 12 Sep 2013 - 17:55 | |
| Pas écouté, j'ai déjà askenazy à entendre. |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Jeu 12 Sep 2013 - 21:42 | |
| Pas mal du tout cette version Ashkenazy. Battue assez vive et belle poésie sonore dans les séquences les plus élégiaques. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91655 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Jeu 12 Sep 2013 - 22:27 | |
| Oui, franchement je n'ai rien à redire à cette version, qui me semble vraiment sans défauts. (en plus d'être vraiment belle) Je préfère ça au bruit de Karajan. Mais en fait y a plein de belles versions. |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Jeu 12 Sep 2013 - 22:57 | |
| Ben je préfère les couleurs, les tempis et la gestion des climaxes de Karajan... si tu me dis que ça n'est que du bruit moi je veux bien. Plein des belles versions? Pour ma part c'est essentiellement Karajan, Thielemann, Abbado Ashkenazy est parfois un peu fébrile. Sinopoli sans plus. Dans mon souvenir j'ai pas aimé Bohm et la version de Barbirolli est une atrocité. C'est pas une oeuvre facile à réussir. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91655 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Jeu 12 Sep 2013 - 23:08 | |
| - arnaud bellemontagne a écrit:
- Ben je préfère les couleurs, les tempis et la gestion des climaxes de Karajan... si tu me dis que ça n'est que du bruit moi je veux bien.
Oui, je trouve les tutti trop fracassants. Thielemann, Abbado, Ashkenazy, Sinopoli, Böhm, Barbirolli... tout ça ce sont de très belles versions pour moi. (les deux dernières un peu en-dessous peut-être) |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7974 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 21 Mar 2014 - 13:24 | |
| Je suis en train d'écouter Ashkenazy, après Thielemann : les deux m'ont beaucoup plus emballé que Karajan (qui m'a tenu longtemps éloigné de l'œuvre, même si je me doutais que c'était de sa faute), mais j'ai un faible pour Ashkenazy qui lorgne davantage vers l'impressionnisme (le passage entre 14'17 et 15' par exemple ) alors que Thielemann la joue 100% postwagnérienne - mais avec une douceur et un moëlleux tout-à-fait jouissifs... |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91655 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 21 Mar 2014 - 13:30 | |
| Absolument d'accord: rien à redire à Ashkenazy qui me semble être une sorte d'idéal ici. (beaucoup plus que Karajan) |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7974 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 21 Mar 2014 - 13:37 | |
| Au fait, entre 24' et 24'10 de la version Ashkenazy on entend quelque chose qui ressemble à des bribes de voix parlée - ou éventuellement à un gloussement de pigeon juste à côté du micro, mais la première hypothèse me paraît plus vraisemblable. (Je me suis d'abord dit que ces drôles de sons étaient émis par le chef, comme cela arrive souvent dans les passages les plus exaltés, mais en réécoutant ça me semble de moins en moins probable... Enfin bon aucune importance de toute façon. )
Dernière édition par Golisande le Ven 21 Mar 2014 - 14:01, édité 1 fois |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91655 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 21 Mar 2014 - 13:40 | |
| Ca ressemble assez à des gémissements de chef, oui... c'est quand même plus étonnant venant d'un enregistrement studio. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91655 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Mer 14 Jan 2015 - 16:18 | |
| Solti dans les Variations opus 31, avec Chicago: j'ai adoré, c'est vif, moderne, mais aussi très coloré, assez idéal à mon sens.
Ca se trouvait apparemment avec la 5è de Bruckner, et aujourd'hui dans un gros coffret Decca sound vol.2, The Analogue years. |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4968 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Lun 9 Fév 2015 - 15:55 | |
| J'ai une certaine tendresse, pour la symphonie de chambre N°2,opus 38 dont on parle très peu en général.Commencée en 1906, je crois, en même temps que la première, elle a été reprise, plusieurs fois, pour être completée et terminée en 1938 .Si Schoenberg l'a jugé bonne à être admise dans ses opus, c'est qu'il la croyait de taille à être jouée en public.Pour ma part, je lui trouve une certaine légèreté, beaucoup de mystère , et une maîtrise absolue, c'est un Schoenberg ,auquel on est ,peu habitué,léger parfois gracieux, avec surtout une valse assez ébouriffante dans le second mouvement /Con fueco, qui ne rougit pas devant la valse de Ravel, même si l'ensemble orchestral ,est éffectivement beaucoup plus restreint .une oeuvre qui je pense, si l'on ignorait qu'elle était de lui,aurait sûrement plus de succès.A signaler une version passionnante pour moi,chez PILZ, du fameux Henry Adolph, chef qui apparemment n'existe pas en réalité, mais qui a donné là, avec le Philarmonia Slavonica, une très belle version de cette oeuvre méconnue. |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 19 Fév 2016 - 14:41 | |
| Issu de la Playlist : - arnaud bellemontagne a écrit:
- Emeryck a écrit:
- bAlexb a écrit:
- Emeryck a écrit:
- Arnold Schönberg : Variations pour orchestre
1926-28 / Karajan En effet. Un peu mou du genou Karajan, là-dedans. J'aurais dit : délicat, coloriste ; chambriste (et peut-être bien plus qu'on ne le répète, comme un mantra, de son Ring). Oui, sans doute il est ici hors de sa "zone de confort", de son répertoire habituel et il n'aborde l'oeuvre que par cercles concentriques (il ne l'empoigne pas, ne l'affronte pas au sens propre du terme, c'est à dire de manière frontale), mais cette (relative : ça reste Karajan quand même ) discrétion de l'homme/chef face à la partition ne manque pas de charme, de séduction je trouve. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Mar 20 Sep 2016 - 17:47 | |
| Berg: Suite lyrique. Schoenberg: La Nuit transfigurée Jean-Guihen Queyras / Ensemble Resonanz Hambourg, VI & IX.2013 Harmonia Mundi- C’est le premier disque en tant que chef du meilleur violoncelliste de ces dernières années. - On y entend, en plus des Trois Mouvements bien connus (II à IV), une version pour orchestre à cordes des I, V et VI de la Suite lyrique (par Theo Verbey). Sorti de cela, pas grand-chose à en dire. C’est du travail très soigné, l’image sonore est très lisible, mais ça reste désespérement placide, voire carrément mou dans la Nuit transfigurée. Au regard d’une discographie assez fournie (du moins pour la Nuit et les Trois Mouvements), où l’on dispose de versions aussi diverses et esthétiquement marquées que Karajan / Berlin, Boulez / New York ou Sinopoli / Dresde (et Sinopoli / Philharmonia pour la seule Nuit), la pertinence de cette nouvelle gravure ne saute pas franchement aux yeux. Même la version inédite des mouvements «manquants» de la Suite lyrique est d’un intérêt assez anecdotique: ce n’est jamais qu’une transcription de mouvements de quatuor pour orchestre à cordes (sans compter que si Berg avait choisi de ne transcrire que les II-IV, il avait sans doute ses raisons). Bon, et puis l’originalité du visuel de couverture, hein...Ah, si, tout de même: la notice de présentation est de Sylvain Fort, dont les lecteurs de Forum Opéra retrouveront le style concis et limpide et l’érudition sans cuistrerie. - Spoiler:
«Ainsi, le motif biographique est indissoluble d’un matériau musical qui lui préexiste, et qui dès lors n’est pas construit pour l’exprimer mais recyclé pour l’évoquer. [...] Tout cela renvoie au discours amoureux de la Renaissance, à ses références et à ses réseaux infinis d’allusions, au Minnesang résonant de sous-textes légendaires comme plus tard à la poésie de la Pléiade, beaucoup plus qu’à un “autobiographisme” univoque. Autour de la cellule affective vécue, Berg tisse une toile référentielle extrêmement riche et totalement nouvelle à la fois qui exalte et dissout son objet pour finalement redevenir pure musique – fermant ainsi le cycle de l’exégèse.»
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Mar 18 Sep 2018 - 1:54 | |
| - Mélomaniac, in playlist, a écrit:
Arnold Schoenberg (1874-1951) :
Pelleas und Melisande, poème symphonique Op. 5
= Jac Van Steen, Orchestre philharmonique de Dortmund
(MDG, janvier 2013)
Capté lors des concerts du 125° anniversaire de l'orchestre rhénan. Tant par le son (SACD pourtant) que pour l'exécution velléitaire, je n'avais guère été emballé par la première partie du programme (l'opus 6 de Berg, enregistré en 2009). Ici la physionomie apparaît plus dense, mieux construite. Et l'interprétation plus satisfaisante, -certes ce poème post-romantique ne situe pas les mêmes enjeux que les redoutables Orchesterstücke. Manifestement, le chef néerlandais opte moins pour l'opulence décadente-vénéneuse-fin-de-siècle (Karajan, comme prototype) que pour une approche plus abstraite se délectant des jeux de timbres considérés comme matériau en soi. Sa lecture se distingue par une remarquable clarté des plans, des phrases bien droites et glabres. Quitte hélas à trop négliger la suggestivité d'un contenu que le compositeur a pourtant précisément découpé sinon scénarisé. Blâmons d'ailleurs que ces quarante minutes nous soient présentées d'un bloc, en une seule plage !!! Je n'aime pas des approches trop richard-straussisées, mais là à mon goût on verse trop dans l'épure, qui toutefois trouvera certainement des oreilles admiratives. Dans cette optique, alors que j'avais regretté un flagrant manque de conviction pour leur Berg, l'orchestre (mieux préparé ?) concilie ici la minutie avec l'engagement, dans un convergent élan d'ensemble dont on saisit les vues.
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| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 25 Nov 2018 - 2:19 | |
| • Pelleas und Melisande, op. 5 (a). Concerto pour violon et orchestre, op. 36 (b)Kolja Blacher (violon) (b), Markus Stenz / Gürzenich-Orchester Köln Cologne, I(a) & IX(b).2013 OehmsUn très, très grand disque Schoenberg! C’est d’abord la direction de Stenz qu’il convient de saluer. Ce Pelleas réussit une sorte de quadrature du cercle: à la fois intense, cursif, porté par un élan qui ne retombe jamais et d’une précision de détail inouïe - alors que, dans mes versions préférées, jusqu’ici, c’était soit le postromantisme incandescent au détriment de la netteté du trait (Sinopoli / Philharmonia, DG), soit l’articulation du détail au prix d’une sorte de dissémination de l’œuvre (Boulez / Chicago, Erato.) Je crois que je n’ai jamais entendu une lecture aussi constamment exaltante de cette œuvre. Même chose avec le Concerto pour violon (pourtant pas une œuvre que j’affectionne a priori): le spectre est détaillé comme rarement, avec une précision dans le rendu des textures qui donne une remarquable intelligibilité aux strates de l’orchestration, et le discours est accentué avec une tension et une intelligibilité extraordinaires (les articulations, les transitions, les ruptures) - là aussi, je crois bien n’avoir jamais entendu quelque chose d’aussi éloquent et habité à l’orchestre dans ce Concerto. Et le soliste, Kolja Blacher (qui avait déjà signé avec Abbado un des plus extraordinaires Concerto «à la mémoire d’un ange») est ici dans la même optique: sonorité riche mais très focalisée, jeu à la fois expressif et très articulé. Pour moi, une révélation. |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 25 Nov 2018 - 12:07 | |
| Impatient d'écouter ça! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 25 Nov 2018 - 13:02 | |
| Pour Pelléas, j'ai encore mieux celui de Debussy. Il existe une version Duisbourg / Darlington, dans les Living Series d'Acousence. Non seulement c'est une superbe interprétation, mais le son y est extraordinaire : exactement celui qu'on entend en s'asseyant dans un théâtre, ainsi chaque détail est bien audible, et dans son volume naturel, on sent même le grain un peu plus sec de la salle… Je ne sais pas si c'est la meilleure version, mais c'est incontestablement celle où l'on entend le mieux, et pour moi, ça a vraiment changé mon appréciation de l'œuvre – je suis carrément passé de bof bof à moui pourquoi pas ! |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 21 Fév 2020 - 13:40 | |
| Quelqu'un a écouté ce disque ? |
| | | Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1752 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 21 Fév 2020 - 20:17 | |
| Ce disque sorte dans 7 jours. Il y a une autre nouveauté par Liebeck/Gourlay qui suivra. |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Jeu 26 Mar 2020 - 22:56 | |
| - Benedictus a écrit:
• Pelleas und Melisande, op. 5 (a). Concerto pour violon et orchestre, op. 36 (b) Kolja Blacher (violon) (b), Markus Stenz / Gürzenich-Orchester Köln Cologne, I(a) & IX(b).2013 Oehms
Un très, très grand disque Schoenberg!
C’est d’abord la direction de Stenz qu’il convient de saluer. Ce Pelleas réussit une sorte de quadrature du cercle: à la fois intense, cursif, porté par un élan qui ne retombe jamais et d’une précision de détail inouïe - alors que, dans mes versions préférées, jusqu’ici, c’était soit le postromantisme incandescent au détriment de la netteté du trait (Sinopoli / Philharmonia, DG), soit l’articulation du détail au prix d’une sorte de dissémination de l’œuvre (Boulez / Chicago, Erato.) Je crois que je n’ai jamais entendu une lecture aussi constamment exaltante de cette œuvre.
Même chose avec le Concerto pour violon (pourtant pas une œuvre que j’affectionne a priori): le spectre est détaillé comme rarement, avec une précision dans le rendu des textures qui donne une remarquable intelligibilité aux strates de l’orchestration, et le discours est accentué avec une tension et une intelligibilité extraordinaires (les articulations, les transitions, les ruptures) - là aussi, je crois bien n’avoir jamais entendu quelque chose d’aussi éloquent et habité à l’orchestre dans ce Concerto. Et le soliste, Kolja Blacher (qui avait déjà signé avec Abbado un des plus extraordinaires Concerto «à la mémoire d’un ange») est ici dans la même optique: sonorité riche mais très focalisée, jeu à la fois expressif et très articulé. Pour moi, une révélation.
Pelleas : cursif est bien le mot, voilà une version d'une fluidité incroyable...ça avance en ne laissant aucun entrelac polyphonique dans l'ombre, peut être la version la plus "évidente" à écouter pour un premier contact (la splendeur sonore de Karajan se paie par une pesanteur un rien asphyxiante par endroits). Concerto pour violon : Une version supérieurement articulée qui met bien en valeur la complexité de l'écriture de Schoenberg, c'est plus cru (notamment le jeu de Blacher) et un rien moins souple que la version Salonen mais aussi plus creusé. Un excellent disque Schoenberg! Faut que j'écoute ses Gurrelieder |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Jeu 26 Mar 2020 - 23:25 | |
| - arnaud bellemontagne a écrit:
- Faut que j'écoute ses Gurrelieder
Je ne les ai écoutés qu'une fois - c'est très bien (spectre très nette, avec une belle différenciation des strates, une lecture qui vise à souligner l'hétérogénéité du matériau mais en gardant la tension) mais ça m'a moins frappé; côté chanteurs, si je me souviens bien les hommes sont très, très bien, mais c'est moins agréable du côté des dames. |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25965 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Jeu 26 Mar 2020 - 23:29 | |
| Merci, je vais écouter ça très bientôt. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 14 Juin 2020 - 22:18 | |
| - Mélomaniac, in playlist, a écrit:
Catégorie orchestrale -rang 190°/250
Rafael Kubelík (1914-1996)
Arnold Schoenberg (1874-1951) :
Fünf Orchesterstücke, Op. 16
= Rafael Kubelík, Orchestre symphonique de Chicago
(Mercury, avril 1953)
En 1909, après trois ans où il n'avait rien écrit pour l'orchestre, Schoenberg consomme la rupture avec le romantisme dont on trouvait encore l'ardente manifestation dans les Gurrelieder ou Pelléas et Mélisande. « Bien qu'il emploie encore les accords traditionnels, il ne soumet plus leur enchaînement à la logique et aux habitudes des règles de l'harmonie. Au contraire, il évite tout ce qui pourrait les rappeler, première étape vers une musique totalement libérée de la tonalité » selon Jean-Jaques Velly. La vaste nomenclature convoquée par cet opus permet certes des passages en force réclamés par les énormes fortissimos, mais surtout un travail sur le timbre qui requiert de savantes alliances, dans une veine à la fois impressionniste et pointilliste pour ce qui concerne les troisième et quatrième pièces. En revanche, dans les autres brûle une rage quasi-expressionniste. Bref, un cahier emblématique de l'époque, précurseur dans ses audaces, dont la richesse m'avait captivé lorsqu'adolescent j'explorais le répertoire moderne. C'est le CD de James Levine avec le Berliner Philharmoniker (DG) qui m'avait initié, et que je considère toujours comme une référence pour tout son programme (complété par Berg et Webern) et par la droiture suprêmement cohérente de son interprétation, d'une évidente intelligence. Parmi les alternatives, le sommet repose sur Antal Dorati (Mercury, d'une implacable tension) et Günther Herbig (Eterna, dense et saturé jusqu'au fauvisme), dans la mesure où je privilégie l'éloquence. Pour cette même raison, me laissent plutôt froids les témoignages de Pierre Boulez (CBS, trop clinique), Simon Rattle (Emi, ardent mais un peu plat), Riccardo Chailly (Decca, malgré le charme du Concertgebouworkest). Et même Michael Gielen (Wergo) pourtant recommandé comme prioritaire par le Guide Fayard des Indispensables (« il lit ici le Schoenberg du sérialisme total et cette vision est singulièrement prophétique ») qui à mon goût manque de précision et d'épanouissement. Reste la version que j'ai retenue, enregistrée alors que Kubelík tentait d'imposer au public de Chicago des œuvres que le conservatisme ambiant considérait encore comme excessivement d'avant-garde. Le moindre grognement de contrebasson, la moindre irisation (aussi ténue que l'effleurement des cymbales avec archet) : quoique réalisée avec un seul microphone (!), la captation des ingénieurs de Mercury ne laisse aucun détail dans l'ombre, dilate les volumes, affute les contours, et véhicule la conception puissamment incarnée par le maestro tchèque. Le tempo d'enfer imposé au Vorgefühle, impitoyablement assumé par l'orchestre américain, atteste d'une lecture sans concession, aussi adroite dans la délicatesse qu'investie dans la sauvagerie. Le chef porte aussi une minutieuse attention au matériau sonore, tant dans la douceur que la rugosité, tant dans le raffinement que dans les explosions intimement contrôlées et qui laissent abasourdi. De loin, voilà la version la plus impérieuse, virtuose et prégnante que compte la discographie.
Abruptement, les violoncelles élancent une courte phrase ascendante et interrogative, prolongée par un trémolo des flûtes et clarinettes, un staccato des cors, et une désinence des contrebasses. Relance par deux paires de pizzicati (0'12), réplique fuligineuse du trombone basse. Les violoncelles instiguent un retour (0'20) qui s'attire la répartie trillée des hautbois et clarinette (0'28). Après ce début perclus dans ses velléités, les violoncelles enclenchent un ostinato rageur (0'37) dont l'angoissante motricité contraste avec les hésitations qui prévalaient jusque là, et se propage à tous les pupitres. Les bois crient (0'45), violons et altos s'engrènent (0'59) à cette furieuse mécanique dont le crescendo achoppe sur un flatterzunge vociféré par trombones et tuba (1'13), avant de virer à l'orgie asilaire : les timbales matraquent, les violons scandent le thème du fugato en croches que le trombone solo s'arroge schématiquement, dans un contrepoint forcené. Un tel vertige d'intensité, qui déclenche des énergies incommensurables, ne saurait durer : deux trombones clament un motif de cinq notes (1'29) qui dérive de la phrase initiale, réitéré par les cordes à l'unisson. Des bribes s'évaporent, ruissellent comateusement, comme étourdies. Les trois bassons marmonnent vigoureusement (1'48), violoncelles et contrebasses tentent de remobiliser cet essai, mais un ultime flatterzunge des cuivres graves met un terme à cette échappée. En quelque deux minutes se condense là un des morceaux les plus imprédictibles et orageux de toute l'histoire de la musique.
Vergangenes se tourne vers un passé onirique, comme remémoré à travers la vitrophanie du songe. Un violoncelle solo déroule une mélodie hagarde, commenté par un rêveur choral des bois (0'15). Clarinettes et flûtes introduisent un passage (0'38) annoncé plus lent mais qui reste mobile du fait de sa mesure à 3/4, et des diaprures du célesta. Transition par une anacrouse (1'06) qui réinstaure la mélodie principale, avant un nouvel épisode en métrique ternaire, inauguré par l'alto (1'33), qui s'étire langoureusement, polarisant une certaine volupté. Le célesta initie un diaphane carillon (2'12) qu'il répète obstinément en s'agrégeant les miroitements des pupitres, comme démultiplié en écho. Clarinettes et bassons (2'45) instillent une figuration véloce où l'orchestre s'anime, s'échauffe, luit d'un éclat surnaturel, avant un retour des langueurs faunesques tissées par le hautbois (3'27), rétroéclairées par le célesta (3'39). Un tintement du triangle (4'15) dématérialise un accord illuminé vers les plus hautes tessitures.
Cette évanescente atmosphère se poursuit dans la troisième Pièce, Farben, mais par un procédé qu'on peut estimer inverse ! Alors que les réminiscences de Vorgangenheit semblaient diffracter les souvenirs, ici la palette recrée une lumière blanche par superposition des champs chromatiques. Le compositeur y illustre sa théorie de la mélodie de timbres : un accord se métamorphose perpétuellement en se déclinant à diverses combinaisons instrumentales. Une photoluminescence d'une rare subtilité, qui innove dans le maniement des textures, au point que la partition s'adjoint un commentaire à l'adresse du chef, en attirant son attention sur le respect des indications dynamiques, pour que les voix se fondent harmonieusement dans la couleur d'ensemble. Un tableau statique, figé dans l'immobilité de sa surface, seulement parcouru de micro-événements, relevant d'une complexe alchimie d'écriture. A l'écoute, l'interpénétration des teintes, le nuancier imperceptiblement remodelé s'avèrent fascinants, et ouvraient la voie à divers courants esthétiques qui seront exploités durant le siècle, tels que le spectralisme.
Peut-être un vestige des scherzos de la tradition austro-allemande, Peripetie s'ouvre par une fanfare cynégétique, vite mouchée par les bassons, d'où émerge la clarinette (0'16). Une phrase triturée aux violoncelles (0'30) annonce un épisode torturant, d'une élocution contrariée et hirsute, d'une extrême versatilité, qui se résilie dans les pâles ruminations des cors (1'06), du violoncelle solo. Fortissimo (1'36), les violons s'exclament, puis fomentent une frénésie (1'50) qui s'embrase crescendo jusqu'à un assourdissant tutti fortissimo (2'01), qui s'étiole enfin par un frétillement des contrebasses en sourdine et divisi. Toutes les tergiversations de cette quatrième Pièce semblaient tendre vers ce péremptoire coup de théâtre, asséné avec une incroyable fureur, -pareil dénouement justifiant le titre.
Das obligate Rezitativ achève ces cinq Stücke par une construction rhétorique qui utilise encore la Klangfarbenmelodie, mais à des fins plus dramatiques que la poésie vitrifiée de Farben. Un récitatif va se profiler sous diverses apparences qui en modulent le timbre, par un discours assertif, protéiforme, et volontiers pompeux. L'emphase se décante furtivement dans l'épisode qui suit le flatterzunge/tremolo (1'39) mais se reconstitue progressivement, enflant jusqu'à un fortissimo général, qui libère une autoritaire péroraison des cuivres (2'51). Cet acmé se dissout ensuite par un processus régressif qui éteint cette formaliste dissertation (3'40) dont les artifices de persuasion peinent à convaincre : l'intérêt se dialectise entre la forme et le fond, s'écartèle entre une structure amorphe et un langage véhément qui veut en sauvegarder la validité d'argumentation.
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| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 14 Juin 2020 - 23:05 | |
| Merci à la fois pour le guide d'écoute et pour la recommandation (j'aime en général beaucoup Kubelik, mais je ne connais pas ses enregistrements nord-américains.) |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Lun 15 Juin 2020 - 0:25 | |
| - Benedictus a écrit:
j'aime en général beaucoup Kubelik, mais je ne connais pas ses enregistrements nord-américains.
Fichtre c'est pourtant peut-être sa meilleure période ! Tous les enregistrements sont des trésors : Tableaux d'une Exposition, Dvorak 9, Tchaikovsky 6, Mozart 34 38, Métamorphoses symphoniques d'Hindemith, Musique pour cordes de Bartok... Et même Má Vlast (sa toute première gravure, une légende du disque) |
| | | Mefistofele Mélomaniaque
Nombre de messages : 1459 Localisation : Under a grey, rifted sky Date d'inscription : 17/11/2019
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Lun 15 Juin 2020 - 0:36 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Benedictus a écrit:
j'aime en général beaucoup Kubelik, mais je ne connais pas ses enregistrements nord-américains.
Fichtre c'est pourtant peut-être sa meilleure période ! Tous les enregistrements sont des trésors : Tableaux d'une Exposition, Dvorak 9, Tchaikovsky 6, Mozart 34 38, Métamorphoses symphoniques d'Hindemith, Musique pour cordes de Bartok... Et même Má Vlast (sa toute première gravure, une légende du disque) Oui, MAIS ! Si Benedictus ne connaît pas, il y a une raison bien simple... La réponse en image. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91655 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Sam 16 Jan 2021 - 23:02 | |
| - Mefistofele a écrit:
- J'ai donc moi aussi écouté le disque Gardner.
Magnifique programme, exécution terriblement frustrante. Le Schoenberg m'a mis très mal à l'aise : du très beau son, c'est élancé, les contrastes sont mis en valeur avec soin... mais c'est d'un vide émotionnel terrifiant. Tempi (trop) rapides, aucun frémissement, c'est une démonstration technique aseptisée. Portant cette œuvre aux nues et l'ayant écouté des dizaines et des dizaines de fois par le passé, je n'y ai absolument pas trouvé mon compte. Assez d'accord, on est presque dans la fadeur, il y a des accents qui sont survolés, et le moment vraiment raté et trop rapide c'est le Pesante - Grave, à ce niveau-là c'est carrément du gâchis. Après, je ne saurais citer un seul enregistrement de la version orchestre à cordes qui me convainque totalement... étant donné que c'est toujours la version pour sextuor qui me comble vraiment. Mon dernier coup de coeur en fait ça serait le concert Jordan d'octobre dernier à la Philharmonie. (juste avant l'interminable fermeture des salles...) |
| | | Spleen l'Ancien Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 77 Age : 51 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 16/01/2021
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Lun 18 Jan 2021 - 1:21 | |
| Alors pour le coup je ne suis vraiment pas un spécialiste de Schoenberg – et à vrai dire je suis spécialiste en rien du tout –, mais je trouve que sa Nuit transfigurée par le LaSalle Quartet très réussie, un album avec des cordes assez « nerveuses » et pas mal de relief, ce qui convient bien à cette oeuvre je crois, ceci dit il est possible que vous soyez déjà nombreux à connaître cette version...
Dernière édition par Spleen l'Ancien le Lun 18 Jan 2021 - 3:43, édité 4 fois |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Lun 18 Jan 2021 - 1:25 | |
| Non, ce n’est pas un «arrangement», c’est la version originale pour sextuor à cordes. Les LaSalle y sont rejoints par Donald McInnes (alto) et Jonathan Pegis (violoncelle.) |
| | | Spleen l'Ancien Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 77 Age : 51 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 16/01/2021
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Lun 18 Jan 2021 - 1:27 | |
| - Benedictus a écrit:
- Non, ce n’est pas un «arrangement», c’est la version originale pour sextuor à cordes. Les LaSalle y sont rejoints par Donald McInnes (alto) et Jonathan Pegis (violoncelle.)
Ah d'accord, au temps pour moi, je rectifie de ce pas. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7974 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Lun 18 Jan 2021 - 1:42 | |
| Tu ne peux pas effacer les messages qui ont eu des réponses, en revanche tu peux les éditer si tu veux... |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4968 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Ven 5 Fév 2021 - 21:48 | |
| Avis de recherche sur ce disque, je suis vraiment curieux de savoir comment joue Tibor Varga, après avoir lu, ce que Schoenberg, lui a écrit après la création de son concerto en 1951. « Votre performance résonne comme si vous connaissiez l’œuvre depuis 25 ans. Toute votre interprétation est mature, expressive, merveilleuse. Je peux vous assurer que je n’ai jamais entendu une performance qui reflète si précisément mes intentions dans les moindres détails." Là il joue avec un chef que j'admire aussi beaucoup,Hans Schmidt-Isserstedt et le concerto de Bartok, est sûrement la version Fricsay,déjà publiée chez DG. PS/ Belle faute d'imprimerie sur la pochette, en plus. |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 28 Mar 2021 - 9:46 | |
| Petite comparaison de quelques versions des Variations op. 31. Le live de Mitropoulos avec les Berliner est effectivement superbe. Il tire l’œuvre du côté de l’univers expressionniste du premier Schoenberg et lui donne une urgence fiévreuse que je ne lui connaissais pas, au point de déboucher sur une course à l’abîme assez vertigineuse. Face à une telle interprétation, la version Karajan ne peut en effet que paraître statique (est-ce cela , Arnaud, que tu veux signifier quand tu parles de mollesse ?). D’autant plus que cette dernière est le fruit d’un parti-pris qu’on peut discuter : Karajan a enregistré chaque variation séparément, en modifiant à chaque fois la disposition de l’orchestre, ce qui est évidemment irréalisable en concert. Et il s’ensuit un statisme et une discontinuité du discours qui s’opposent frontalement à la continuité dynamique que lui donne Mitroupoulos. Pourtant, le contraste avec la vision de ce dernier m’aide à comprendre ce qui me fascine malgré tout dans la version du chef autrichien. Même s’il y a des contrastes chez Mitropoulos, Karajan singularise chaque variation avec davantage de force. Cette singularisation jointe à une mise en place d’un perfectionnisme maniaque donne à chaque épisode une verticalité hautaine et un impact sonore (huitième variation) que je trouve assez impressionnants. Boulez pour sa part, dans ses deux versions (BBC et Chicago), atomise le discours et le désincarne. Non seulement, c’est statique mais cela devient totalement abstrait, ce qui rejoint évidemment les préoccupations du compositeur, en tout cas à l’époque de la version CBS. Ce qui est fascinant chez Gielen, c’est qu’il parvient à marier la précision analytique de Boulez avec une continuité qui va à rebours de l’atomisation du discours chez ce dernier. On entend presque tout (mais pas le célesta à la quatrième variation, des mesures 130 à 177), en tout cas beaucoup plus de détails que chez Mitropoulos et Karajan et leur gros son berlinois. On n’a pas ici l’urgence expressionniste de Mitropoulos — comme Karajan, Gielen observe une pause entre chaque variation ce que ne fait aucunement le chef grec — mais un équilibre entre l’épure, une poésie sonore de chaque instant (très belle sixième variation) et une continuité « mélodique » agogiquement très souple. C’est une très, très grande version. En conclusion, je refuse de choisir ! Ces versions m’apportent toutes quelque chose de différent et qui est précieux. Tout au plus, je laisse tomber les versions Boulez qui sont vraiment déshydratantes . Je n'ai pas encore écouté Herbig. |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4968 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 28 Mar 2021 - 10:26 | |
| Par contre, pour le disque ci-dessus, je ne peux que tarir d'éloges,pour ce concert de janvier 1964,ou Scherchen avec l'orchestre de la Radio-télévision française,donne une très vivante Pastorale de Beethoven et de superbes Variations pour orchestre de Schoenberg, pourtant un orchestre assez peu familer, avec cette oeuvre, et qui s'en sort, très bien ,vu les nombreux applaudissements qui suivent l'interprètation.Bon encore, une fois, ce sont des archives et on ne peut demander, à ce genre de documents, d'avoir la qualité studio.c'est une assez belle , et vivante Pastorale,avec les vents remarquables de l'orchestre. oui on retrouve Scherchen dans son élément,au meilleur de sa forme.Le miracle, si c'en est un,c'est plutôt les étonnantes Variations pour orchestre de Schoenberg, Scherchen,en fait ressortir toute la richesse et la complexité, mais facilement.J'ai un concert du même acabit, avec Rosbaud à la direction, c'est plus sage,intimidant,plus oeuvre complexe,qui se referme sur elle-même, là, on voit bien la différence de ces deux chefs,l'un va vers l'épanouissement et l'autre ,vers un conservatisme certain, bon ,il faudrait, que je vérifie quand même,c'est de mémoire, je dis peut être des conneries.Quoiqu'il en soit, c'est un pur plaisir , de découvrir cette version, live des Variations et comme je l'ai dit ,plus haut, le public ,vu les applaudissements, y a pris beaucoup de plaisir aussi.On peut aussi , y trouver quelques explications, l'oeuvre n'est pas longue, elle dure une vingtaine de minutes, et puis cette richesse de sons, qui arrivent de partout,ça peut intimider et surprendre agréablement l'auditeur, même si au début, on y comprend sûrement rien.Je le répète ,encore une fois, les gens vous font plus peur, en parlant négativement d'une certaine musique, qu'en la faisant écouter directement. Le discours brouille plus l'intellect, que l'écoute première et sans préjugé ,de la musique elle-même . PS/ La version est sur YT. Dommage,qu'on ait pas un enregistrement de Furtwangler qui les a crée en 1928. Il y a d'autres versions, Rosbaud, Maderna,Max Deutsch,Craft,Nagano et bien d'autres. |
| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2709 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Schoenberg - Oeuvres orchestrales Dim 28 Mar 2021 - 23:19 | |
| Merci pour les pistes sur ces Variations que je veux réécouter.
Je disais en Général que j'avais réécouté la Symphonie de Chambre op.9 et que l'œuvre me plaisait beaucoup. Comme je disais je n'en suis pas à pouvoir comparer les versions mais j'ai tout de même envie de dire un mot sur cette version des Dissonances et David Grimal que j'ai choisie pour cette réécoute sans en avoir rien lu au préalable. J'ai particulièrement apprécié cette lecture. Cette formation sans chef en donne justement une version chambriste au sens où j'ai trouvé ça très dialogué, très clair et défini, investi dans toutes les parties. Après je ne sais pas si c'est bien ou à côté de la plaque pour les connaisseurs de Schoenberg, mais cette version fait avancer dans l'approche de l'œuvre. |
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